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Franck François Biyele : "les clichés sur l’Afrique n’ont plus lieu d’être"
15/04/2008
 

Coordonnateur du livre "Nouvelles approches des problématiques de communication sur l’Afrique subsaharienne", Franck François Biyele jette un regard de spécialiste sur les problématiques de la communication en Afrique subsaharienne, l’image de l’Afrique, la responsabilité des hommes politiques et de la diaspora. Sans langue de bois.
 
Par Paul Yange
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Bonjour Franck François Biyele, vous avez coordonné le livre "Nouvelles approches des problématiques de communication sur l’Afrique subsaharienne". Pouvez-vous nous dire quel est le fil conducteur du livre ?

Le point de départ c’est le manque de travaux en matière de communication sur l’Afrique subsaharienne. Avec quelques amis on voulait apporter notre pierre à l’édifice. On a tous fait le constat qu’ici dans les médias, lorsqu’on parle de l’Afrique et des Africains ce sont souvent des clichés datant de l’époque de la traite négrière, de la colonisation qui sont colportés. Entre autres, les Africains sont paresseux, lymphatiques, le mot est de Vinay-Postel dans le journal "Dynasteurs", mensuel du quotidien "Les Echos", de décembre 1989, un journal qui n’existe plus d’ailleurs.

Et ces clichés sont en partie responsables du "cutanisme" dont sont victimes les Noirs, en France ou ailleurs dans le monde. Nous utilisons cutanisme, dans le livre, à la place de racisme qui est inapproprié à l’espèce humaine qui constitue une race unique ; et aussi parce qu’à chaque fois qu’on parle de racisme, c’est bien à la couleur de la peau qu’on fait allusion, à rien d’autre. On a donc voulu montrer qu’il y avait une certaine dynamique en Afrique, et que ces clichés et ces représentations n’ont plus lieu d’être car les choses bougent sur le continent.

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Pourquoi selon vous les gens ne sont pas conscients que les choses bougent en Afrique ? Le déséquilibre des moyens de communication et des moyens financiers n’explique t-il pas cette vision biaisée ?

C’est vrai que les Africains n’ont pas beaucoup de moyens de savoir ce qui se passe chez eux, mais il y a aussi le rôle des médias internationaux car comme le montre le texte d’Ibrahim Seaga, le journaliste occidental vit dans un environnement où il a acquis une certaine culture, et même si le métier de journaliste comporte un certain nombre de règles, on ne se départit pas du milieu dans lequel on vit.

Quand il va en reportage en Afrique, il recherche d’abord ce qui intéresse le public occidental, et ce qui intéresse ce public ce n’est pas de voir les buildings du quartier du Plateau à Abidjan, en Côte d’Ivoire, mais la misère, les images sordides de gens mourant de faim, les catastrophes naturelles, les guerres, etc. Lorsque j’étais étudiant à la Sorbonne, on avait fait un exercice demandant aux étudiants ce qui leur venait à l’esprit quand on parlait d’un pays, la France, l’Allemagne, etc.

Quand les journalistes occidentaux vont en Afrique, ils recherchent avant tout ce qui intéresse le public occidental
F.F Biyele


Quand on est arrivé au continent africain, ce qui revenait le plus souvent c’était la violence, la pauvreté, la misère, la maladie, la dictature. Ces clichés, ces préjugés perdurent jusqu’aujourd’hui. Quand vous discutez avec des Français, l’Afrique c’est avant tout cela. **


Si le journaliste prenait le temps de s’intéresser à la vie quotidienne des gens comme l’a fait un journaliste du "Washington Post" (Cf. "Courrier International", n°762 du 9 au 15 juin 2005), il se rendrait compte que la bourse du Ghana a été la bourse la plus dynamique du monde en 2003. Une telle info aurait pu permettre au boursicoteur français, s’il l’avait, de gagner de l’argent.

Dans le livre, on souligne que la formation initiale des journalistes et des élites africaines compte aussi car ils ont tendance à reproduire les techniques et les schémas qu’ils ont appris en Occident même si culturellement ils conservent leurs différences...

Il y a eu un colloque, l’été dernier, organisé par les éditions Menaibuc et le site africamaat, au cours duquel un intervenant a dit que les Africains ne devaient plus venir se former dans les universités occidentales. Non seulement le contenu des programmes ne correspond pas à nos réalités mais en plus, après la formation, on cherche à appliquer sans nuances, en Afrique, ce qu’on a appris ici. Je ne suis pas d’accord avec cette vision. Eux qui font la promotion des travaux de Cheikh Anta Diop savent très bien que Cheikh Anta Diop a étudié ici en Occident, notamment à la Sorbonne, et ça ne l’a pas empêché de faire l’excellent travail qu’il a fait. A chaque fois qu’ils font des colloques, ils invitent Théophile Obenga, qui a fait toutes ses études universitaires en Occident, ce qui ne l’a pas empêché d’avoir un autre point de vue.

C’est à nous de faire cet effort là, c’est un défi qui nous est lancé à nous. Quelque soit l’endroit où on est formé c’est à nous de trouver le modèle qui nous convient. Regardez le développement de l’Inde. Les Indiens ont étudié en Occident et sont rentrés chez eux développer leur pays. Les Grecs sont allés en Egypte, ont appris, sont revenus et ont proposé un autre modèle. C’est à nous de pouvoir proposer quelque chose pour que l’Afrique se développe.

Franck François Biyele  
Franck François Biyele
 

Il y a quelques jours, il y a eu un reportage étonnant sur Arte. Les journalistes sont allés à Mbuji Maye, une ville diamantifère de la République Démocratique du Congo (R.D.C) où la population croupissait dans la misère. L’argent va dans les caisses de l’Etat, et logiquement on aurait pu attendre qu’une partie de l’argent revienne à Mbuji Maye. Mais rien du tout. Ce ne sont pas les Occidentaux, le FMI, la Banque mondiale qui sont concernés, mais nos dirigeants. La population n’a rien du tout. Les travailleurs de la société qui exploite le diamant de Mbuji Maye ne sont pas payés depuis plus d’une année. Ils doivent donc se débrouiller pour survivre. Et cette Afrique qui se débrouille au quotidien pour pouvoir survivre devrait nous interpeller, nous autres élites africaines.

Est-ce que les dirigeants et les élites n’ont pas leur part de responsabilité ? Est-ce que les Africains investissent suffisamment dans la communication, les nouvelles technologies, etc.

Effectivement, nous sommes à la lisière du monde. Aujourd’hui faire le tour du monde signifie se rendre en Europe, en Amérique, en Asie. On ne parle pas de l’Afrique, idem quand on parle de tournée mondiale. Nous n’existons pas parce qu’on n’a pas de visibilité, et si les dirigeants ne prennent pas conscience que pour exister dans ce monde global, il faut unir nos forces, nous resterons toujours en marge. Ce n’est pas avec les petits moyens du Gabon ou du Congo Brazzaville, même si ce sont des Etats pétroliers, ou de la RDC qui sort d’une guerre, que ces Etats vont exister par eux-mêmes sur le plan international.

Par contre, si ces petits moyens étaient mis en commun, on pourrait faire des choses extraordinaires. Je me réjouis du fait que 44 pays africains se soient réunis au sein de la société Rascom, pour lancer un satellite. Malheureusement le satellite connaît des problèmes de fuite de carburant, et pourrait ne vivre que deux ans, au lieu de quinze prévus...

Le Botswana est le 1er pays en Afrique a avoir connu une véritable situation démocratique
FF Biyele






Tout seul un pays africain n’y arrivera pas car il ne pourra pas faire jeu égal avec la France, les Etats-Unis, la Chine, etc. Les informations qui sont diffusées sont toujours celles qui intéressent les gens du Nord et non un public plus large. Il y a plusieurs semaines, un débat a eu lieu sur France 3 avec Alpha Blondy et d’autres invités, et quelqu’un a posé la question de savoir quel était le 1er Etat démocratique en Afrique et on a parlé du Sénégal. C’est une aberration totale. Le Sénégal a instauré le multipartisme avant la grande majorité des autres Etats, mais ce n’était pas une démocratie. Le parti socialiste se comportait comme un parti unique. Dieu seul sait combien de fois Abdoulaye Wade s’est retrouvé en prison parce qu’il constestait les élections.

Est-ce qu’aujourd’hui le Sénégal est une véritable démocratie ? Ce n’est pas ce que pensent la majorité des Sénégalais. Arrivé au pouvoir, Wade fait a peu près ce que faisait le parti socialiste, aucune tête ne doit dépasser. Au Kenya c’est la même chose avec Mwai Kibaki. Après des années dans l’opposition, son élection avait suscité beaucoup d’espoir, malheureusement aujourd’hui, il déçoit. Et c’est toujours la même chose en Afrique. Aucun gouvernement n’organise des élections et ne les perd. C’est d’ailleurs l’une des causes des rébellions, parce que les gens se rendent compte que l’alternance n’est pas possible.

Cela dit, le 1er pays qui, en Afrique, vit une véritable situation démocratique c’est le Botswana, qui depuis son accession à l’indépendance en 1966 a toujours connu des élections démocratiques et le multipartisme. Voilà un pays africain où les choses marchent. Il y a certes des problèmes comme le Sida. Quand les caméras occidentales y vont, c’est d’ailleurs pour parler de SIDA, mais la réussite économique, personne n’en parle. C’est l’un des rares pays africains à avoir des réserves évaluées à 7 milliards de dollars, et ce sont des Noirs qui le dirigent. Donc dire que les Noirs sont maudits c’est du charabia...

Quett Masire, ancien président du Botswana  
Quett Masire, ancien président du Botswana
© news.cornell.edu
 

Dire que les ressources du sous-sol sont une malédiction, et la journaliste dans son reportage sur Mbuji Maye l’a encore répété, c’est renforcer l’idée que décidément tout ce qui touche à l’Afrique est négatif. Même les ressources du sous-sol qui sont une bénédiction dans les autres pays du monde, pour ceux d’Afrique c’est forcément une malédiction. Là aussi le Botswana montre le bon exemple à travers l’exploitation du diamant. Mais la réalité c’est que les dirigeants en place sont trop cupides. Pourtant les contre-exemples ne manquent pas sur le continent. Qett Masire (ancien président du Botswana) a quitté le pouvoir avant la fin de son dernier mandat car il estimait qu’il avait fait ce qu’il devait faire et devait laisser la place à un plus jeune. Sam Nujoma qui s’est battu pour l’indépendance de la Namibie, devenue indépendante en 1990, a quitté le pouvoir après deux mandats. Ça se passe en Afrique, chez des Noirs.

Mandela a fait un mandat, et n’a pas modifié la constitution comme tous les autres pour rester président à vie. C’est un vrai patriote.
Pour en revenir au reportage sur l’ex-Zaïre, le gouverneur du Katanga qui est un ex-entrepreneur avait dépensé de l’argent de sa poche, pour permettre à la population d’avoir de l’eau potable, car le gouvernement central ne lui donne pas les moyens de le faire, ça l’a rendu populaire auprès de la population et impopulaire auprès des politiques, alors qu’il devrait faire école.

Comment voyez-vous les médias africains, locaux, est ce qu’il y a eu évolution depuis les années 90 ?

Malheureusement pour nous on ne peut pas dire que les choses aient évolué dans le bon sens. Il y a eu une timide libéralisation lors des conférences nationales, puis reprise en main. Au Bénin, par exemple, un groupe de presse a essayé de se constituer. Il s’agit de La gazette du Golfe qui, en plus de la presse écrite, avait des projets dans l’audiovisuel. C’était le seul pays où la presse était plus ou moins libre. Les hommes politiques, lorsqu’il y a des initiatives privées qui se mettent en place trouvent des moyens pour les casser (procès à répétition, poursuites pour diffamation, etc.), alors qu’ils devraient les soutenir au nom du pluralisme, de la liberté d’expression.

Pius Njawe  
Pius Njawe
© freemedia.at
 

Pius Njawe, patron du "Messager" s’est retrouvé pendant plusieurs mois en prison pour avoir donné des informations sur la santé du président, une information qui intéresse pourtant le peuple. Il y en a d’autres qui ont eu maille à partir avec l’Etat camerounais parce qu’ils avaient fait un article sur les scenarii de l’après Biya. Il s’agit des journalistes de "Mutations", notamment du rédacteur en chef, Haman Mana.

Y avait-il de quoi le mettre en garde à vue ? Biya est un humain comme les autres. Qu’on le veuille ou non il quittera ce monde. Comme le disent souvent les Ivoiriens, même Houphouët-Boigny qui a été l’homme le plus riche de Côte d’Ivoire et peut-être d’Afrique, n’a pas pu acheter la mort...Paul Biya aurait pu prendre une très bonne retraite. Aujourd’hui Mathieu Kérékou par exemple est tranquille, même si sous ses deux mandats, tout n’a pas été parfait.

Une information sur la santé du président vaut-elle la prison ? Biya est un humain comme les autres. Qu'on le veuille ou non il quittera ce monde
FF Biyele


Il y a eu libéralisation, il y a des journaux qui existent c’est vrai, au Congo-Brazzaville, on ne peut plus envoyer en prison un journaliste pour avoir publié tel ou tel article. Mais les procès pour diffamation ne manquent pas. Il y a un journaliste qui a été sanctionné pour des propos sans doute excessifs quand il a dit que le président congolais était à la tête d’une mafia. L’institution qui a été mise en place pour contrôler l’information et la communication a tapé du poing sur la table en disant qu’il ne pouvait pas écrire ce genre de choses sans en apporter la preuve. Là il s’agit de la responsabilité des journalistes. Il ne faut pas confondre liberté et libertinage.


Mais il ne faudrait pas, non plus, qu’il y ait des lois liberticides où le fait de s’intéresser aux hommes politiques et ce qu’ils font avec l’argent de l’Etat devienne tabou…Pour nos dirigeants, quelqu’un qui critique est forcément contre le pouvoir en place. Ceci me rappelle une réflexion de Jean Paul Sartre concernant ses compatriotes. Il disait : "Pour un Français, dénoncer un abus, c’est dire du mal de la France, parce qu’il la voit au passé, et comme inchangeable. Pour un Américain, c’est préparer une réforme, car il voit son pays au futur". (Cf. Jean Paul Sartre, Situations III). Eh bien ! Nos dirigeants devraient s’inspirer de l’attitude des Américains.

Dans le livre vous abordez aussi la question de la presse panafricaine. Pouvez-vous nous parler de l’état des lieux que vous faites ?

La presse panafricaine pourrait- être quelque chose de positif pour l’image de l’Afrique dans le monde, surtout celle qui est éditée à Paris. Elle pourrait servir de relais concernant l’actualité de l’Afrique, pas seulement celle relative à la vie des hommes politiques, mais aussi celle de cette Afrique qui se débrouille chaque jour, ces gens qui se lèvent aux aurores, ces paysans qui n’ont jamais entendu parler de l’aide internationale...


Jeune Afrique est devenu, le mot est peut-être trop fort, un instrument de propagande pour les chefs d’Etat
F.F Biyele


Pour Bechir Ben Yamed, "Jeune Afrique" devait être le porte-voix des sans-voix. Or ce qu’on remarque c’est que lorsqu’il y a des Unes, elles concernent les chefs d’Etat. La presse panafricaine est finalement devenue, le mot est peut-être trop fort, un instrument de propagande pour les chefs d’Etat, puisqu’ils n’ont pas d’autres moyens d’exister médiatiquement sur le plan international.

Malheureusement quand ils apparaissent dans ces journaux, ils disent toujours leur vérité à eux, et pas celle sur la vie quotidienne des gens en Afrique. J’ai discuté avec quelques journalistes de "Jeune Afrique", d’ "Afrique Asie" , ils disaient que les journaux se vendaient moins bien quand ils ne mettaient pas d’hommes politiques en couverture. Mais je me suis rendu compte que c’était faux.
Regardez "Amina". Ce journal a été fondé en 1972 à Dakar et est installé à Paris depuis 1975. Il existe depuis plus de 30 ans. Qui voit-on à la Une ? L’Afrique au quotidien, des miss, des femmes d’affaires, etc, et les gens s’y retrouvent puisqu’il est vendu à 80 000 exemplaires, chaque mois.


Si les journaux panafricains existent encore, c’est parce que c’est le seul moyen que nous ayons d’avoir des informations sur les affaires africaines, mais si demain il y a une vraie presse, libre, qui s’exprime, quelle sera encore leur raison d’être ? C’en sera fini d’eux car la majorité de leurs lecteurs se trouvent en Afrique. Si demain j’ai la possibilité de savoir ce qui se passe dans mon pays via la radio, la télévision, , la presse écrite locales, pourquoi achèterais-je "Jeune Afrique" ou "Afrique Asie" ? Mais aujourd’hui, les dirigeants préfèrent accorder des interviews à ces panafricains plutôt qu’aux journaux locaux...

Enfin, les intellectuels africains sont face à un défi : inventer des manières de faire et de vivre qui soient en adéquation avec le monde tel qu’il évolue aujourd’hui mais sans renier le passé. Pour reprendre les mots de l’homme politique japonais Meiji : "La technologie oui, mais pas de démission culturelle, la modernité oui, mais adhésion totale à l’éthique nationale". (Meiji, empereur du Japon, 1867-1912).


Franck François Biyele est docteur en Sciences de l'Information et de la Communication de l'Université Paris III Sorbonne Nouvelle. Il est chercheur associé au C.H.R.I.M.E (Centre d'Histoires et des Récits de l'Information et des Médias en Europe)

"Nouvelles approches des problématiques de communication sur l’Afrique subsaharienne", sous la coordination de Franck François Biyele, aux éditions l’Harmattan, 2007.

       
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