Le parquet de Paris a finalement décidé de faire appel de la décision de la juge Françoise Desset (doyenne des juges d'instruction parisiens), qui avait estimé qu'il était possible d'enquêter sur des biens présumés mal acquis et appartenant à trois présidents africains : Omar Bongo, Teodoro Obiang Nguema et Denis Sassou Nguesso.
La plainte de l'association Transparency International France avait été effectué le 2 décembre 2008 aux motifs de recel de détournement de fonds publics, blanchiment, abus de biens sociaux, abus de confiance. Il faudra environ six mois pour que l'appel du parquet soit examiné par trois juges. Mais cet appel étant suspensif, il n'y aura pas d'enquête tant que les trois juges n'auront pas rendu leur verdict.
Deux précédentes plaintes datant de 2007 et 2008 avaient été classées par le parquet qui trouvait que les faits reprochés aux présidents indexés étaient « insuffisamment caractérisés ». Pourtant, l'enquête préliminaire, effectuée par la police française (Office central pour la répression de la grande délinquance financière) de juin à novembre 2007, avait permis de répertorier un patrimoine pour le moins impressionnant.
Selon le journal Le Monde (mars 2008) qui avait eu accès aux PV d'enquête, Omar Bongo et ses proches possédaient 33 biens immobiliers (maisons, appartements et hôtels particuliers) contre 18 au Clan Sassou. Selon Liberation (7 et 8 mai 09), la famille Bongo quant à elle avait ouvert 70 comptes bancaires en France, contre 111 au Clan Sassou Nguesso. Quant au fils Obiang Nguema, il s'était contenté si l'on peut dire d'acheter une quinzaine de voitures estimées à plus de 5,7 millions d'euros.
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