Un car de transport de personnes, parti de Koudougou à destination de San Pedro en Côte d’Ivoire dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 novembre 2008 et ayant 92 passagers à son bord, est entré en collision avec un camion "10 tonnes", en partance pour Ouagadougou. L’accident, d’une rare violence, qui s’est déroulé à une dizaine de km après Boromo, a provoqué la mort de 66 personnes dont (55 entièrement calcinées) et fait une trentaine de blessés. L’horreur.
Ce qu’il faut dire tout de suite, c’est que, dans ce genre de situation, on éprouve souvent des difficultés à savoir les circonstances exactes du drame. En attendant donc que les enquêtes policières viennent faire la lumière et permettre de situer les responsabilités et toutes les implications, on ne peut que se fier à ce que nous ont conté des témoins oculaires et quelques rescapés, qui étaient toujours sous le choc, certains se demandant comment ils ont pu sortir indemnes de cette catastrophe.
Ce qui est sûr par contre, c’est que le car a été affrété par quatre groupes de transporteurs. Chacun dispose à Koudougou de sa propre organisation pour rabattre les passagers. C’est ainsi qu’ensemble, ils louent le véhicule pour le convoyage. Ce samedi fatidique, il y avait au total huit (08) convoyeurs, soit deux par gare. Selon toute vraisemblance, et si on se fie aux dires d’Issouf Naré, ressortissant de Thiou, qui a pris le car à partir de Sabou avec un certain Nébié François, un des convoyeurs, ils ont démarré à Sabou vers une heure du matin. Puis ils ont fait un arrêt à Boromo, 90 km plus loin, pour embarquer un passager avant de poursuivre la route.
C’est au petit matin que l’autobus est entré en collision avec un camion de type "10 tonnes", immatriculé 11 JJ 1151, transportant du sucre, et qui avait quitté Banfora pour Ouagadougou. Notre miraculé a été projeté hors de l’habitacle et a pu se traîner un peu à l’écart alors que le car s’embrasait, piégeant dans les flammes ceux qui y sont restés bloqués. |