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John Dossavi : "le rapec peut aider à la promotion de l'industrie culturelle en Afrique"
04/06/2008
 

Journaliste, excellent connaisseur du milieu culturel et artistique, John Dossavi s'est lancé un nouveau défi : rassembler les promoteurs d'événements culturels en Afrique et souligner le poids que l'industrie culturelle pourrait avoir dans l'économie africaine si les décideurs lui accordaient l'attention qu'elle mérite
 
Par Paul Yange
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Bonjour John Dossavi pouvez-vous vous présenter à nos internautes qui ne vous connaîtraient pas ?

S’il y a des internautes qui ne connaissent pas John Dossavi, ils abusent ! (rires) je plaisante. Plus sérieusement, je suis le président du Réseau Africain des Promoteurs d’Evenements Culturels (RAPEC), qui a été lancé officiellement le 19 novembre à Ouagadougou au Burkina-Faso.

Avant le Rapec, il y a eu des tentatives de mettre sur pied des réseaux, mais de façon informelle essentiellement. Nous avons décidé avec des amis de nous retrouver sous la bannière du Rapec.

Sur le continent on a toujours relégué la culture au rang de loisir
John Dossavi


Quelles sont les ambitions du Rapec ?

Le rapec est un réseau qui veut apporter son concours au combat que mènent les acteurs culturels depuis quelques décennies, des acteurs culturels qui ont besoin de se retrouver ensemble. L’Afrique a hérité de la colonisation plusieurs langues officielles, ce qui fait qu’un bon nombre de ces acteurs ne se sont jamais rencontrés dans un cadre officiel. Le Rapec vient à point nommé pour organiser une rencontre panafricaine de tous ces acteurs qui ont in finé le même but, à savoir promouvoir la culture africaine.

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John Dossavi  
John Dossavi
© grioo.com
 

Pensez-vous que le potentiel de l’industrie culturelle est sous-estimé en Afrique quand on sait par exemple que l’industrie culturelle a un poids conséquent dans l’économie des Etats-Unis?

Je suis content que vous me posiez cette question. Sur le continent, on a toujours relégué la culture au rang de loisir. Nous avons décidé de remettre la culture à sa vraie place, une place qui pourrait lui permettre d’impacter l’économie africaine. Il y a quelques temps, Je me suis penché sur les dix priorités du Nepad et j’ai constaté que la culture n’en faisait pas partie. La culture ne fait pas non plus partie des priorités du millénaire. Pourtant quand on voit ce qu’un artiste peut apporter à l’économie, il est important que nous tournions nos regards vers ce secteur susceptible d’être générateur de revenus. L’Afrique est à la traîne et il faudrait qu’on se donne les moyens de permettre à la culture d’être au service de l’économie africaine.

Il y a plus de 300 événements culturels par an sur le continent africain et à peine 10% sont médiatisés
John Dossavi


Certains acteurs culturels montrent la voie à suivre. Youssou Ndour, Mory Kanté, pour ne citer qu’eux, ont montré qu’avec les ventes de CD dans les pays du Nord, ils peuvent créer énormément d’emplois chez eux. On a vu dernièrement Youssou Ndour mettre des millions de Fcfa sur la table pour développer le micro crédit au Sénégal. Mory Kanté est entrain de développer un complexe d’hôtellerie en Guinée Conakry afin créer des emplois. Nos dirigeants devraient mettre la culture dans leurs priorités et se dire qu’elle peut générer des revenus considérables quand on se donne les moyens et le temps pour baliser la voie.


Comment est structuré financièrement le rapec, d’où viennent ses ressources, a-t-il des sponsors…

Cette question n’est pas une priorité pour le Rapec, en tout cas pas pour le moment. Nous ne sommes pas une société qui attend chaque fin d’année la publication d’un compte de résultat et d’un bilan. Le rapec est une volonté de personnes motivées qui se disent qu’il est temps de mettre un coup de projecteur sur les efforts fournis ici et là, de façon dispersée, par des acteurs culturels. Le rapec est une association d’acteurs culturels. Maintenant s’il y a des structures ou des personnes qui estiment qu’il est intéressant de soutenir le rapec, elles sont les bienvenues. Les mécènes qui estiment l’initiative bonne sont également les bienvenus.

Avez-vous réussi à fédérer autour de vous des institutions, des bonnes volontés, des personnes croyant au projet, des artistes etc Où en êtes vous en ce qui concerne ces aspects ?

La genèse du rapec est liée à des voyages et des investigations qui ont permis de découvrir qu’il y a plus de 300 événements sur le continent africain, et à peine 10% de ces événements sont médiatisés. Nous nous sommes dit qu’il fallait mettre un coup de projecteur sur des événements qui avaient besoin de visibilité.

Je suis moi-même présent sur plusieurs événements culturels du continent, à savoir les Kundé au Burkina, les Tamani au Mali, Africa Rap au Togo, les Benin Golden Awards, Africa cœur au sénégal...Pratiquement tous les promoteurs d’événements culturels de l’Afrique de l’Ouest dans la zone francophone sont au courant de l’existence de ce réseau et manifestent la volonté d’en faire partie. Vous avez parlé des artistes. Nous avons monté un comité de soutien du réseau africain des promoteurs d’événements dont Mory Kanté est le président d’honneur. Ce comité d’honneur comprend Asalfo de Magic System, Awilo longomba, Claudy Siar, Eugénie Diécky, Lokua Kanza...Nous avons déjà quelques représentants sur le continent comme Victor Yapoubi qui est le président des promoteurs d’événements culturels en Côte d’Ivoire. Il sera le représentant du Rapec en Côte d’Ivoire.

Nous avons également avec nous le nouveau commissaire général du Fespam qui est le représentant du Rapec au Congo Brazzaville.

Mory Kanté  
Mory Kanté
© fao.org
 

Le Rapec va-t-il mettre en place des projets à court terme ?

Le rapec n’a pas vocation à organiser lui-même des événements culturels. C’est un rassemblement de promoteurs d’événements culturels. Maintenant, le rapec connaît la force, les lacunes, la compétence de tous ces acteurs culturels. Le rapec sait qu’il y a des coups de main et des soutiens à apporter à certains promoteurs culturels, dans le cadre de la formation par exemple. En effet, certains promoteurs d’événements culturels ont besoin de formations qui leur permettraient de s’améliorer dans le domaine de la gestion et de l’organisation.

Il y a un autre point que j’aimerais souligner, qui est très important : aujourd’hui, les promoteurs d’événements culturels cherchent à avoir des subventions. A ma grande surprise, l’année dernière, des subventions du fonds quinquennal de l’Union Européenne pour la culture [africaine] n’ont pas été décaissées. Ce qui montre qu’il y a un problème, peut être un manque de projets bien montés...

A ma grande surprise, les subventions du fonds quinquennal de l'Union Européenne pour la culture africaine n'ont pas été décaissées par manque de projets...
John Dossavi


Lors de notre lancement nous avons reçu un courrier de la CEDEAO qui nous demandait quels étaient les événements susceptibles d’être sponsorisés. Nous allons accompagner certains de ces acteurs dans l'élaboration de leur projet. Nous allons aussi aider certains acteurs qui s’occupent d’événements qui ont déjà une certaine visibilité comme le Fespaco ou le SIAO à Ouagadougou à maintenir leur notoriété. Ici en France, la radio la plus écoutée depuis plus de 20 ans, c’est RTL, mais tous les jours elle se bat pour continuer à faire sa promotion et rester numéro 1...

 
 

Le Rapec est une initiative louable, mais ne sera t-il pas difficile d'agir dans certains secteurs culturels africains comme la musique où l’organisation des promoteurs, voire des artistes, laisse parfois à désirer...Par ailleurs tous les domaines culturels ont-ils leur place au sein du Rapec ?

Le Cinéma, l’art pratique, la peinture et tous les autres secteurs ont bien sûr leur place au sein du rapec.

Aujourd’hui l’Afrique dans son ensemble est à la traîne. On ne peut pas simplement parler du désordre qui règne dans le secteur artistique, et de toute façon, le désordre n’est pas une spécificité de ce secteur. Certains me diront "comment se fait-il que des artistes comme Koffi Olomidé qui ont connu de gros succès n’aient pas réussi à en faire quelque chose." Il y a aussi dans les pays du Nord des artistes qui ont gagné beaucoup d’argent et qui se sont ruinés en quelques temps. Il y a des artistes du Sud qui arrivent à mettre en place une vraie base qui peut servir de pilier pour l’économie de leur pays. J’ai évoqué tout à l’heure le cas de Mory Kanté qui investit dans son pays.

Plus que du "désordre" du secteur musical, il me semble qu'on peut parler de la piraterie qui doit être bannie sur le continent car elle empêche les artistes de vivre décemment.


Pensez-vous pouvoir capter l’intérêt des gouvernements qui ont un rôle essentiel à jouer dans la promotion de la culture ?

Je crois que les meilleurs ambassadeurs sont nos artistes. Les gouvernements ne peuvent pas rester en marge de cette dynamique d’autant qu’il y a déjà certains de nos artistes qui sont effectivement les ambassadeurs du continent. Je vais donner un exemple : il y a une troupe qui s’appelle "ma famille". Toutes les familles africaines en Europe et en Afrique ont au moins un DVD de cette troupe, mais elle a du mal à joindre les deux bouts. Si elle avait été une troupe européenne, ses membres seraient déjà millionnaires. Notre objectif est de positiver et de faire quelque chose. De toutes les façons, une initiative comme le rapec doit se faire tôt ou tard. Mieux vaudrait que ce soit tôt plutôt que tard. Si nous ne faisons pas le rapec aujourd’hui, on aura perdu des années.

Si je suis un internaute désirant aider le Rapec que puis je faire ?

Il faut aller sur le site www.rapec.org pour voir les actualités culturelles que le rapec met en ligne. On peut également remplir le formulaire d’adhésion. Si j’ai envie d’aider le rapec avec un euro, ou quelques francs cfa, je suis le bienvenu. Le rapec est preneur de toutes les bonnes volontés qui se manifestent.

Merci John Dossavi

Merci à vous.

       
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  Deuxième forum du rapec à Cotonou : rencontre avec John Dossavi
 
Mots-clés
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