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Selon le journal "Le Monde", en date du 26 avril 2008, l’image de la France en Afrique se serait dégradée. C’est ce qui ressort des constats effectués par une quarantaine d’ambassadeurs en poste sur le continent africain.
L’image de la France "oscille entre attirance et répulsion dans nos anciennes colonies, au gré du soutien politique ou des interventions, militaires notamment, dont ont fait l’objet ces pays", selon un télégramme cité par le quotidien. Un diplomate qui a participé aux travaux, est cité par le journal : "La France n'est plus la référence unique ni même primordiale en Afrique. Les Français ont du mal à l'admettre."
Le même diplomate ajoute que l’Afrique juge la France comme si on était toujours à l’époque d’ELF alors que ELF a disparu depuis longtemps. "La présence de bases militaires françaises sur le continent contribuerait à alimenter le fantasme d’une France qui n’agit qu’au profit de gouvernements iniques et pour des causes opaques", peut-on encore lire. |
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"On nous reproche à la fois de trop intervenir et de lâcher l’Afrique. Quoi qu’on fasse, on a tort", dit encore un ambassadeur cité par "Le Monde". Pour les ambassadeurs, l’idée selon laquelle la France tirerait toutes les ficelles en Afrique "relèverait du leurre".
La France a aussi l’image d’un pays fermé, replié sur lui-même , les télégrammes cités mentionnant notamment l’immigration, les problèmes de visas, le traitement des anciens combattants comme des sources de ressentiment vis-à-vis de la France.
Pour les ambassadeurs, il y a un "réel risque que les jeunes générations se détournent de la France". La progression des moyens de communication entraînerait de nouvelles problématiques : la crise des banlieues par exemple, suivie de près en Afrique via la télévision, le portable et internet conforte la jeunesse africaine dans l’idée que la France traite mal ses africains de France. L'affaire de l'Arche de Zoé, également suivie de près en Afrique, a aussi fait des "dégâts durables" selon les ambassadeurs.
Un diplomate note néanmoins que la France dispose encore d’atouts comme sa langue et "une connaissance irremplaçable du terrain". Selon lui, la France doit "négocier avec des partenaires à part entière." " Nous devons cesser de traiter les pays francophones comme nos africains" ajoute t-il. Le ministère des affaires étrangères, interrogé sur le sujet n’a pas fait de commentaires.
Mais selon des diplomates, ces télégrammes se situent dans le cadre plus vaste d’une réflexion interministérielle sur l’action de la France en Afrique, qui est encore en cours actuellement.
Vous pouvez lire l'article du journal "Le Monde" en cliquant Ici |
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