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La chronique de Célestin Monga (12) : Ghana Usa, Ang All et Argentine Mexique
28/06/2010
 

Retour sur les matchs Ghana Usa, Angleterre Allemagne, et Argentine Mexique
 
Par Celestin Monga
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Kevin Prince Boateng  
Kevin Prince Boateng
 

Avec le démarrage du deuxième tour et le système d’élimination directe, la Coupe du monde est passée à la phase de vérité où chaque équipe doit dévoiler en un seul match son empreinte digitale, son ADN, le fond de son caractère, l’intensité de sa passion et l’authenticité de ses ambitions. Dès le début de son match contre les Etats-Unis, le Ghana a semblait avoir pris la mesure de la signification de cette rencontre.

Il ne s’agissait pas d’une banale rencontre. L’enjeu était de tenter de redorer le blason passablement terni des équipes africaines, qui n’avaient pas simplement été écartées de la compétition mais s’étaient elles-mêmes humiliées par leur incapacité à s’élever au niveau des enjeux.

Les Black Stars ne jouaient donc pas uniquement pour décrocher une place en quarts de finale et rejoindre ainsi le Cameroun et le Sénégal dans la légende, mais ils portaient en eux la fierté blessée de tout un continent. Ils tentaient donc d’écrire l’Histoire avec un grand H. Le contraste des dispositions psychologiques et des capacités techniques des deux équipes sautait aux yeux. Le niveau technique des joueurs ghanéens était bien supérieur à celui de leurs adversaires. Ces derniers paraissaient peu concentrés, mentalement et physiquement absents. On eût dit qu’ils avaient mal récupéré de leur victoire in extremis contre les Algériens. Ou que le coup de fil que leur avait passé Barack Obama deux jours plus tôt, de même que la présence dans les tribunes de Bill Clinton et de Mick Jagger, les avaient perturbé, au lieu de les aider à trouver l’inspiration. Oui, ces Américains-là donnaient l’impression d’avoir mal digéré leurs hamburgers et Coca-cola.

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Gyan Asamoah  
Gyan Asamoah
 

Au niveau de la touche de balle initiale (le premier contact avec le ballon), qui permet de distinguer tout de suite les bons joueurs des mauvais, le déséquilibre était patent : les amortis d’André Ayew, Asamoah Gyan, Prince Boateng et Anthony Annan étaient maîtrisés, et leur contrôle de balle souvent suivi d’une exposition technique impeccable. Ceci leur permettait de dominer tous les duels et de passer le message subliminal à leurs adversaires que ce match était une affaire sérieuse.

En revanche, Landon Donovan, Clint Dempsey, Jozy Altidore et Michael Bradley, les joueurs américains les moins mauvais, avaient systématiquement besoin de plusieurs touches de balle pour maîtriser leur propre mouvement et tenter de donner un sens à leurs actions. Les Ghanéens donnaient le sentiment de caresser le ballon. Les Américains semblaient agacés par la boule ronde. Boateng, ce vieux briscard de vingt-trois ans, a perçu cette faille psychologique et technique chez les Yankees. Ayant intercepté une balle perdue dans le rond central, il a accéléré pour mettre la pression sur la défense américaine et tester son degré de résistance. Profitant d’un faux appel de balle d’Asamoh Gyan sur la droite, il s’est fendu d’un crochet intérieur dans le plus pur style de l’ancien joueur Brésilien Falcao, et a cloué le gardien américain Tim Howard d’une frappe enroulée et vicieuse à ras-de-terre.

Secoués par cet uppercut, les Américains se sont souvenus qu’ils sont les maîtres du monde et ont bien réagi, finissant par égaliser. Mais portés par le soutien d’un bon milliard d’Africains en prière, le Ghana s’est finalement imposé, et de belle manière. L’avant-centre Asamoh Gyan, toujours remuant comme s’il était drogué, a poursuivi avec une conviction inhabituelle un ballon incertain, qu’il a amorti et contrôlé de la tête et de la poitrine avant d’expédier d’une frappe croisée en demi-volée dans les filets du gardien Tim Howard, le tout avec une coordination esthétique effrayante et une rage de forcené.

Le gardien ghanéen Kingson  
Le gardien ghanéen Kingson
 

Dans toutes les chaumières de Soweto et à travers le continent, une immense clameur s’est levée. L’Afrique a applaudi. Elle aime bien Barack Obama et les Etats-Unis. Mais lorsqu’il s’agit de football, ce sont des adversaires. Reste à savoir si la défense ghanéenne, qui a montré quelques fragilités dans le placement et le timing des tacles glissés, saura s’ajuster lors du match des quarts de finale contre l’Argentine.

Le match Angleterre-Allemagne a été un révélateur pour aveugles car il a permis de montrer en direct à plusieurs milliards de téléspectateurs du monde entier que l’Afrique et les Africains n’avaient pas le monopole des «nègreries». On a ainsi pu voir un quatuor d’arbitres non-Africains pulvériser le record de l’incompétence et se montrer bien plus mauvais que Koman Coulibaly, le Malien de triste mémoire ayant privé les Etats-Unis d’une victoire au tour précédent. Le but tout en finesse de Frank Lampard (une frappe instantanée et lobée à l’entrée de la surface de réparation), refusé par les arbitres, aurait peut-être changé la physionomie de cette rencontre.

Mais la vérité est que les Allemands étaient bien meilleurs que les Anglais. Ceux-ci ont commis deux monstrueuses erreurs de défense qu’ils ont dû payer cash en encaissant deux buts. Les Allemands pratiquaient un jeu rapide, à une touche de balle, un jeu précis, puissant et dénué d’égoïsme. Le premier but de Klose sur un long dégagement de son propre gardien trahit une énorme faute de placement et donc de concentration du défenseur anglais John Terry. La combinaison Klose-Muller qui aboutit au deuxième but de Podolski est un hymne à la simplicité et à l’humilité.

Mezut Ozil face à Ashley Cole  
Mezut Ozil face à Ashley Cole
 

Oui, bien sûr, l’arbitrage a été catastrophique, comme toujours lors de cette Coupe du monde. Mais au-delà de cela, les Anglais ont abordé la rencontre, tendus, stressé, mal à l’aise. Wayne Rooney, leur célèbre buteur, jouait comme le Camerounais Idrissou—et était constamment perdu sur la pelouse. Steven Gerrard était impatient et prévisible, essayant systématiquement de bien médiocres tirs au but, et prouvant non seulement qu’il avait un ego démesuré mais aussi qu’il n’appréciait pas l’opportunité de jouer avec Frank Lampard.

En face, l’équipe allemande, pourtant beaucoup plus jeune, montrait son plaisir de jouer collectivement. Le seul toucher de ballon d’Ozil, les appels de balle incessants de Klose, la discrète mais efficace couverture de terrain de Khedira, l’enthousiasme de Mueller, et le système de défense attentif et parfois rugueux de Friedrich et Lahm étaient des ingrédients suffisants pour gagner ce match sans l’appui des arbitres.

Les vrais perdants de ce match ont cependant été l’entraîneur italien de l’équipe d’Angleterre, Fabio Capello. Ce coach le mieux payé au monde peut désormais être considéré comme un Feyman : après avoir empoché l’argent des contribuables anglais en leur promettant le paradis, il n’a affiché aucune idée neuve tout le long du tournoi, ce qui ne l’empêchait pas de s’agiter et de tempêter constamment sur son banc de touche.

Carlos Tevez face au mexicain Francisco Rodriguez  
Carlos Tevez face au mexicain Francisco Rodriguez
 

L’autre personnage peu honorable de cette rencontre a été Sepp Blatter, qui a toujours refusé l’usage de la télévision et des nouvelles technologies pour améliorer la qualité de l’arbitrage des matches de football.

Si le fantasque Président de la FIFA continue de s’entêter à faire du football le dernier des grandes disciplines sportives à ignorer le recours à l’arbitrage vidéo, il n’y aura pas que des hooligans anglais pour suggérer qu’on l’envoie à Guantanamo Bay...La confrontation entre l’Argentine et le Mexique a démarré sur les chapeaux de roue, comme un match de sumo japonais où les combattants se regardent dans le blanc des yeux pour détecter la faille et s’intimider. L’imminence d’un coup fatal était palpable. Personne n’a pris au sérieux les embrassades et les sourires jaunes d’avant-match entre les deux entraîneurs Diego Maradona et Javier Aguire.

D’ailleurs à peine s’étaient-ils séparés qu’ils se retranchaient chacun dans un coin de leur banc de touche pour faire le signe de croix et murmurer une prière. Drôles de chrétiens : sans doute demandaient-ils chacun au Seigneur de frapper durement l’adversaire de ses foudres ? Quel est ce Dieu dont on sollicite la méchanceté ? Les Argentins se sont montrés initialement plus prudents, évoluant en réalité dans un système de 4-5-1 : Gonzalo Higuain était le seul attaquant de pointe ; Lionel Messi et Carlos Tevez se partageaient la responsabilité d’organiser les attaques en milieu de terrain. Les Mexicains ont choisi de jouer crânement leur chance, évoluant dans un 4-4-2 assez offensif.

Le sélectionneur argentin Diego Maradona  
Le sélectionneur argentin Diego Maradona
 

D’ailleurs leur capitaine et stoppeur Rafa Marquez, présenté sur la feuille de match comme défenseur, évoluait en réalité en demi-défensif, ce qui a permis de verrouiller le milieu de terrain. Et leurs défenseurs latéraux se prenaient souvent pour des ailiers—cas notamment de l’ambitieux Salcido qui, avec sa mine patibulaire, donnait l’impression de sortir d’un film western et frappait le ballon avec rancune.

Et puis, patatras !, il y a eu encore une grossière faute d’arbitrage : un premier but marqué de la tête en position d’hors-jeu par l’inénarrable Tevez. C’est là que tout a basculé. Comme s’ils étaient des enfants, les Mexicains ont perdu leur sang-froid et leur concentration. Même leur capitaine Marquez n’a pu maîtriser ses nerfs et a logiquement pris un carton jaune.

Profondément déstabilisée, la charnière centrale de la défense a pris de l’eau et le libéro Ricardo Osario a même poussé le bouchon de téquila jusqu’à offrir sereinement un excellent ballon de deuxième but contre son camp à Higuain. Avec la méchanceté qu’on lui connaît, ce dernier a choisi d’humilier le gardien d’un dribble qui ne s’imposait pas avant de mettre le ballon dans les filets. Je ne doute pas qu’à cet instant-là, la téquila a eu un goût amer dans tous les bars de Mexico.




       
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