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Le Naufrage du Joola en septembre 2002
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Un communiqué du parquet de Dakar a annoncé que la justice sénégalaise lance ce jeudi, un mandat d’arrêt international contre le juge du tribunal de Grande Instance d'Evry, Jean-Wilfrid Noël. Le dit mandat a été délivré le 22 septembre, et a « entamé son processus d’exécution » selon le même communiqué. L’Instance juridictionnelle a précisé que la démarche fait suite à l’ouverture d’une information judiciaire pour des chefs de forfaiture et actes de nature à jeter le discrédit sur les institutions sénégalaises. «C'est de retour dans son pays et au mépris total de toutes les informations à sa disposition, (que) ce magistrat a délivré des mandats d'arrêts internationaux» contre de hautes personnalités sénégalaises et «cela en violation des règles édictées par la Constitution du Sénégal», selon le parquet général de Dakar.
Le juge français avait on s’en souvient, lancé quelques jours auparavant, des mandats d’arrêt contre neuf personnalités sénégalaises dans l’affaire du naufrage du bateau le Joola, pour leur responsabilité présumée dans le naufrage. Neuf personnalités, militaires et civiles au nombre desquelles, la magistrate Mame Madior Boye, Premier ministre à l’époque du naufrage au cours duquel une vingtaine de Français avaient péri. Le procureur de la République devrait poursuivre « le zélé juge français » pour « forfaiture ». Cette idée avait été émise au cours d’une conférence de presse, le 19 septembre dernier, par deux collectifs forts d’une dizaine d’avocats commis par le Sénégal pour « mener la riposte ». |
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Pour les avocats, simplement les autorités sénégalaises en exercice à l’époque de la submersion du Joola, « n’ont pas de responsabilité pénale dans cette affaire et ne pourraient être poursuivis», l’Etat du Sénégal en ayant assumé la responsabilité publique et indemnisé les victimes. Selon le communiqué : «toutes les informations requises ont été portées à sa connaissance, (le juge français), notamment des procédures prévues par les textes nationaux sénégalais pour procéder à l'audition de certaines autorités», lors de sa visite au Sénégal.
Me Massokhna Kane, porte-parole d’un des collectifs d’avocats, avait jugé que «les actes du juge d’Evry portent atteinte à la dignité du Sénégal», et que les mandats d’arrêt « ne se justifient pas et sont en violation du droit international ».Même son de cloche du côté, de Me Ousmane Sèye, qui avait évoqué des actes «graves et pas toujours fondés, sur le droit », pour désigner la décision du juge d’Evry, qu’il a qualifiée de «forme d’humiliation pour l’Etat et le peuple du Sénégal ». L’avocat, a en outre prévenu que d’autres plaintes suivront, en l’encontre de l’acte du juge français, auquel Dakar va opposer la réciprocité, conformément au droit international, dont la règle en la matière peut se résumer par la maxime procédure contre procédure. |
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