Même s’ils sont, à la base, originaires du Congo, les Bantunani sont un groupe pluriethnique.
Et on le ressent dès les premières minutes de tours de disque. Qu’il s’agisse des instruments, des sonorités ou même des paroles, c’est une invitation au voyage, à la découverte de l’autre mais aussi à la réflexion qui nous est offerte sur les 11 titres de l’album "RumbaLounge", dans les bacs depuis le 15 septembre.
Et, pour ceux qui aiment danser, ils ne se sentiront pas dépaysés. Mélange de nu-rumba, afrobeat, disco, groove en passant par le hip-hop et le slam, c’est carrément une ouverture rythmique qui est proposée en même temps que linguistique avec des textes tant en français, anglais qu’en espagnol et congolais.
Ce serait une erreur de penser l’album RumbaLounge autrement que comme une certaine invitation à la réflexion. Ne serait-ce que l’en regardant le visuel de l’album (photo ci-contre), on comprend l’engagement du groupe.
Deux balles (qui forment aussi le B de Bantunani) avec en filigrane une panthère, représentant le côté sauvage voire violent de l’Afrique, et un enfant armé, pour dénoncer cette réalité qui fait que dans certains pays dont le Congo, on préfère envoyer les enfants à la guerre plutôt qu’à l’école.
Le renvoi aux racines est aussi fait ne serait-ce qu’avec l’appellation choisie pour ces sept artistes enrolés dans l’aventure Bantunani.
Trois sens ont été donnés à ce baptême. Le premier, le renvoi au peuple Bantu et à sa connaissance, le second, la notion Bantu au sens de ce qu’est le peuple, et le troisième, au sens de la découverte et la compréhension de la mentalité du groupe Bantunani.
Si vous avez envie de vous échapper d’un quotidien, de partir à la rencontre de nouveautés, ou à la reconquête de savoirs, Grioo vous invite à l’écoute de l’album ou même à vous rendre au concert du dimanche 21 septembre à la Scène de Bastille dans le XIème arrondissement de Paris. |