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Luis Moreno Ocampo, procureur de la Cour Pénale Internationale
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Le tout-puissant procureur de la CPI (Cour pénale internationale) a une bien curieuse façon d’arriver à ses fins : traduire le guide libyen Mouammar Kadhafi devant les juges de la Cour pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
Devant un parterre de journalistes à qui il expliquait les suites du mandat d’arrêt, Luis Moreno Ocampo a expressément appelé les collaborateurs du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi à l’arrêter et à le livrer à la justice internationale, faute de quoi, ils pourraient être eux-aussi visés par des poursuites. En d’autres termes, livrez-nous Kadhafi et la CPI vous absoudra. Un marchandage dont le seul résultat escompté est peut-être la fin du conflit devant l’incapacité des forces de la coalition à le faire plier militairement.
Ce mandat, nous l’avons déjà écrit, renforce la pression sur le camp du chef de l’Etat libyen. Il est dos au mur et il l’est encore plus avec cette offre de trahison faite à ses collaborateurs. La méfiance, voire la suspicion, sera désormais de mise. Si c’est un des buts de l’opération, il est probable qu’il soit atteint. A l’inverse, elle pourrait radicaliser les positions du guide. |
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Malgré le mandat d'arrêt de la CPI, Omar El Bechir circule toujours
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La CPI fait là un aveu d’impuissance notoire. Cette institution n’a aucun moyen de traduire le guide libyen devant son prétoire. Certes, cela n’est pas nouveau et le cas de Omar El Béchir qui circule librement est édifiant. Ce qui l’est par contre, c’est l’appel du procureur aux proches du guide, les invitant à trahir ce dernier, à l’arrêter et à le conduire à La Haye.
A défaut, ils sont passibles de poursuites dont on voudrait bien connaître la nature : complicité de crimes contre l’humanité ou non- assistance à la CPI ? Cela dit, on constate que la CPI a traité le dossier libyen avec un certain empressement, comme si elle avait le même agenda que les Occidentaux qui s’étaient donné trois à quatre mois pour débarrasser la Libye de son leader.
Le dossier ivoirien est bien plus ancien que celui de la Libye, avec des exactions encore plus flagrantes à l’encontre d’innocentes personnes aux mains nues. |
En Eburnie, on en est seulement aux enquêtes préliminaires avec l’arrivée effective cette semaine à Abidjan de la procureur adjointe pour qualifier les faits et poursuivre éventuellement les auteurs s’il y a lieu.
En Libye, en quatre mois de conflit, la CPI, dont on connaît la rigueur de la procédure, a déjà bouclé son enquête préliminaire, demandé et obtenu un mandat d’arrêt contre Kadhafi et certains de ses proches. Observera-t-on le même empressement afin de tempérer les ardeurs du président Assad en Syrie ? Si tel n’est pas le cas, la CPI aura du mal désormais à convaincre ses détracteurs qu’elle n’agit pas à la tête du client.
Abdoulaye TAO
Le Pays
www.lefaso.net |
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