|
|
|
Au mois d’avril dernier, Condoleezza Rice, la secrétaire d’Etat aux affaires étrangères de l’administration Bush annonçait vouloir mettre fin à une situation "embarrassante". Nelson Mandela, ainsi que les autres dirigeants de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, avaient été classés sur une liste noire recensant les organisations terroristes menaçante pour la sécurité des Etats-Unis à l’époque de la guerre froide et de la lutte contre l’apartheid. L’apartheid était rappelons le un régime oppressif de ségrégation raciale à l’égard de la majorité noire, et qui a duré de 1948 jusqu’à 1994.
Pour des raisons peu claires, à la fin de l’apartheid, qui a officiellement pris fin en 1994, les Etats-Unis ont maintenu Nelson Mandela et l’ANC sur cette liste. L’ancien président sud-africain avait toujours besoin d’une autorisation spéciale pour se rendre aux Etats-Unis, de même que les membres de l’ANC. Rice avait fait savoir qu’il était embarrassant pour elle de "donner l’autorisation à son homologue sud-africain de se rendre aux Etats-Unis, sans compter le grand dirigeant qu’est Nelson Mandela".
La semaine dernière Mandela était à Londres à l’occasion d’un concert et d’une récolte de fonds pour sa fondation, était reçu par la reine d’Angleterre et avait accordé une audience à Gordon Brown, le premier ministre britannique. Le week-end dernier, le sénat américain a adopté la loi retirant Mandela et l’ANC de cette liste noire. En mai, c’est la chambre des représentants qui l’avait adoptée. |
|
La loi a été transmise à la Maison-Blanche et a été signée par George Bush ce mardi (1er juillet). Elle donne l’autorisation au département d’Etat (le ministère des affaires étrangères) et au département de la sécurité intérieure l’autorité pour lever les restrictions à l’égard des membres de l’ANC. "Nelson Mandela n’avait rien à faire sur une liste d’ennemis des Etats-Unis, et je suis heureux que ce projet de loi soit finalement devenu réalité" a déclaré John Kerry, ex-candidat démocrate à la Maison-Blanche en 2004.
Le Congressionnal Black Caucus, un groupe d’élus afro-américains du congrès, s’était emparé de la question du maintien des dirigeants de l’ANC sur la liste en soulignant qu’il s’agissait d’une erreur en matière de politique étrangère et qu’elle devait rapidement être corrigée. Les sud-africains avaient également fait remarquer aux Etats-Unis qu’une telle situation ne pouvait pas durer d'autant que dans la pratique, l'autorisation d'entrer sur le territoire américain avait été refusée à plusieurs dirigeants ou ex-membres de l'ANC après la fin de l'apartheid.
Petit paradoxe, la Corée du Nord, qui faisait naguère partie de l’axe du mal a été retirée de la liste des ennemis des Etats-Unis plus vite que l’ANC et Mandela. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 4 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|