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La situation au Darfour est affolante : des millions de morts, de déplacés. Affrontements, pauvreté, famine et maladies ronge cette partie du globe depuis la guerre civile déclarée en 2003.
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Il n’y a pas et il n’y a jamais eu de génocide au Darfour… C’est en tout cas ce que s’égosille à répéter le président du Soudan, Omar El Béchir, contre qui un mandat d’arrêt à été lancé depuis un peu plus d’une semaine par la Cour Pénale Internationale (CPI).
Coup de théâtre avec son déplacement en convoi sécurisé à outrance (hélicoptères, soldats, policiers et membres de la sécurité nationale) dans la ville d’El-Facher, située au nord de la région du Darfour.
Un reporter de l’AFP raconte que des « fonctionnaires, membres de tribus et étudiants ont fait la fête au chef de l'Etat sous un soleil de plomb, clamant leur loyauté au président. »
Cependant, et on s’en doutait, la réelle situation n’est pas aussi patriotique. Effectivement, une employée du gouvernement leur aurait confiée «que sa hiérarchie avait demandé à tous les employés de se rendre au rassemblement, pendant lequel le président a dansé en levant sa canne au ciel. »
Pour Omar El Béchir comme pour Salvar Kiir, le président du Sud du Soudan, « la crise du Darfour est une question politique découlant d'une longue et constante marginalisation politique, culturelle et économique depuis l'indépendance du Soudan en 1956. »
Cette explication est censée disculpé Omar El Béchir accusé « de génocide, crimes de guerre et crime contre l’humanité au Darfour » et de « vouloir mettre un point final à l’histoire des peuples Four, Masalit et Zaghawa », selon les termes exacts du mandat d’arrêt.
Rappelons simplement l’affolant constat de la situation au Darfour : des millions de morts, de déplacés, des violences qui ne cessent d’augmenter, une crise alimentaire et sanitaire qui prend de plus en plus d’ampleur.
Mais Omar El Béchir clame son innocence et n’hésite pas à dire que « ce que Ocampo a dit sur le Darfour, ce sont des mensonges. Il a ajouté « vouloir trouver des solutions au problème du Darfour. » Pour commencer, chaque « personne déplacée doit retourner dans son village », promettant ainsi leur prise en charge par les services sociaux.
Selon Adil El-Baz, le rédacteur en chef du quotidien indépendant Al-Ahdath, toujours interrogé par l’AFP, « le but de El Béchir est de montrer que la population du Darfour n’est pas d’accord avec la CPI, de manière a lui donner une nouvelle image auprès de la communauté internationale »
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