Retrouvez Grioo.com sur votre mobile: http://m.grioo.com
Grioo.com   Grioo Pour Elle       Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  
   Vendredi 26 Avril 2024 RECHERCHER : Sur Grioo.com  Sur Google 
 Accueil  Rubriques  Archives  Forum     Qui sommes-nous ?     

  News
News pays
Afrique
Caraïbes
Monde
Société
Sports
Santé
Insolite
Bloc Notes
  Economie
Management
  Culture
Histoire
Médias & Société
Musique
  Hommes illustres
Success stories
Interviews
Parcours
Initiatives
  Célébrités
Quizzs
Galeries Photos
Bons Plans
Musique
  Opinions
Conseils B2B
Forum


Pour recevoir notre lettre d'information, veuillez saisir votre email



AccueilRubriquesInterviewsArticle
Pierre N’gahane : ''je suis maintenant un préfet comme les autres''
26/01/2011
 

Nommé préfet délégué à l’égalité des chances par Nicolas Sarkozy en 2007, Pierre N’gahane suit désormais un parcours classique de préfet et prendra sa nouvelle affectation préfectorale dans les Ardennes fin janvier. Il revient sur le bilan de ces premières années
 
Par Paul Yange
Imprimer
Envoyer à un ami
Réagir
 Publicité 
 
 
© lefigaro.fr  

Bonjour Pierre N’gahane. Vous venez d’être nommé préfet des Ardennes (1). S’agit-il d’une évolution de carrière normale, d’une promotion ?

D’abord je pense que c’est une évolution de carrière normale puisqu’il y a deux de mes prédécesseurs qui sont passés par le département des Alpes de Haute-Provence, soit aux Deux Alpes. Le collègue que je vais remplacer dans les Ardennes était préfet dans des hautes alpes, un département voisin de celui où je me trouve.

Donc c’est un parcours normal, mais ben entendu, j’estime aussi que c’est une promotion car je vais m’occuper d’un territoire deux fois plus important en termes de populations et m’occuper de nouvelles problématiques notamment en termes d’emploi et de bassin industriels.

Pouvez-vous nous rappeler vos attributions en tant que préfet ?

Mes attributions sont les mêmes que celles de tous les préfets de France et de Navarre. Un préfet représente le premier ministre et les membres du gouvernement, c’est un élément de l’Etat déconcentré. Ses deux prérogatives sont la sécurité civile et publique (police, gendarmerie pompiers) ; il porte également l’ensemble des politiques publiques. Sur le territoire où je serai, l’enjeu majeur sera le développement économique, au vu de la situation de l’industrie locale. Il y a de gros enjeux économiques. Sur le plan économique et social, ça risque d’être une problématique un peu plus prégnante que les autres.

 Publicité 
 
 
 

En 2007 vous aviez été nommé préfet délégué à l’égalité des chances. On peut dire que vous continué par la suite une carrière de préfet "normale". Dans votre travail au quotidien, se rappelle t-on encore de vos débuts ?

Quand je suis arrivé sur ce territoire en décembre 2008 (en tant que préfet des Alpes de Hautes Provences NDLR) et en janvier 2007 à Marseille c’était une étape totalement nouvelle puisque je quittais le milieu universitaire privé pour entrer dans la sphère publique comme préfet délégué à l’égalité des chances auprès du préfet des Bouches-du-Rhône. J’étais chargé de gérer les problèmes de cohésion sociale sur un département.

Ensuite je suis devenu préfet territorial pleinement, ce qui a donné lieu à un écho médiatique particulier. Mon arrivée dans le département des Alpes-de-Hautes Provences s’est fait avec un grand écho médiatique. En partant j’ai déclaré sur le ton humoristique que je partais presque discrètement. J’estime que j’ai complètement passé mon examen pour devenir un préfet comme tous les autres, je suis rentré dans le circuit normal des préfets qui passent deux à trois ans sur des territoires, qui font le travail qui leur est demandé et qui vont vers un autre territoire.


Vous vous êtes banalisé en quelque sorte...

Je suis devenu un préfet comme les autres, ce qui était un challenge. Au début c’était presqu’un pari. Quand le président de la république (qui était ministre de l’intérieur à l’époque) me propose de rentrer dans le corps, il part sur une bonne intuition, mais encore fallait-il que je fasse mes preuves. Je me réjouis de passer presqu’inaperçu maintenant.

Depuis deux ans que je suis dans les Alpes-de-Hautes-Provence, je n’ai jamais lu d’article me désignant comme le préfet d’origine africaine ou je ne sais quoi. Je suis considéré comme un préfet à part entière. Aucun article ne fait une allusion quelconque qui ressemble à celle de mon arrivée dans le département, ce qui signifie quelque part que ce pari est réussi, qui consistait à ouvrir à des profils comme les miens ce corps, ce qui n’était pas gagné d’avance.

Pouvez-vous nous citer quelques challenges auxquels vous avez eu à faire face en tant que préfet ?

Il s’agit de challenges professionnels. Les gens sont très accueillants quand ils ont le sentiment que la personne nommée peut remplir les fonctions pour lesquelles elle a été nommée. Le métier de préfet n’avait cependant rien à voir avec le métier que j’exerçais auparavant. J’ai été enseignant, chercheur, administratif dans l’académique puisque j’ai été doyen de faculté et vice-président d’université à Lille.

 
© laprovence.com  

Le monde universitaire et le monde préfectoral n’ont rien à voir. Il est clair que ça été un enjeu énorme que de comprendre comment fonctionne la préfectorale, et le rôle du préfet au regard de l’administration territoriale. Il fallait tenir compte des subtilités du métier, des lois de décentralisation, qui font que les élus locaux sont montés à maturité.

Il y a certains élus qui ont des casquettes nationales et une aura personnelle, de même qu’un pouvoir politique important. Il a fallu que je m’adapte dans un nouveau monde professionnel. J’avais aussi une épée de Damoclès sur la tête car on avait parié sur moi et je représentais quelque chose…Il ne fallait pas décevoir. Ne pas décevoir a été le deuxième challenge que j’ai bien géré.

On constate que les Afro-Antillais ne font pas souvent carrière dans la haute administration. Comment pensez-vous que ça puisse se corriger pour la suite ?

Je n’étais pas destiné à la Haute administration publique. La voie normale et naturelle est la voie des concours. Il faut mettre en place une incitation forte pour qu’il y ait davantage de personnes issues de l’immigration ou de la diversité qui présentent ces concours. Je ne serais pas opposé à des formules permettant des valorisations d’acquis comme ce qui s’est passé pour moi ; Ce type de passage, on peut parfaitement l’imaginer à l’avenir, à la condition de mettre les bonnes personnes aux bons endroits.


Ce que je redoute absolument, c’est tout ce qui tourne autour des quotas. Mais pour que le visage de notre société soit davantage représenté dans l’administration, il faudrait qu’il y ait des formes de validation de parcours comme celle dont j’ai pu bénéficier. Il y a des personnes qui ont fait leur preuve par ailleurs et à qui on peut proposer de rejoindre l’administration publique comme on l’a fait pour moi. Il faut pouvoir inventer ce modèle. Si on était dans cette dynamique, ce serait très opportun pour la société.

Comment voyez-vous votre évolution de carrière dans les années à venir ?

J’estime que je suis dans le circuit préfectoral. On est amené à être affecté sur des territoires au bout d’un certain temps. On prend du grade progressivement. J’estime être sur les rails. Mon cheminement, je l’imagine comme celui de tous les préfets à savoir passer sur de nouveaux territoires, plus grands avec des nouveaux enjeux…Vous savez qu’il y a divers échelons à l’intérieur du corps préfectoral (en préfet de département, de région, de zone etc). J’estime être maintenant calé sur la trajectoire de mes autres confrères.


Notes

(1) Pierre N’gahane prendra ses nouvelles fonctions de préfet des Ardennes le 31 janvier 2011

       
Mots-clés
diversité   pierre n'gahane   
 
 Donnez votre opinion ou lisez les 4 réaction(s) déjà écrites
 Version imprimable de l'article
 Envoyer l'article par mail à une connaissance


Partager sur: Partager sur Facebook Facebook   Partager sur Google Google   Partager sur Yahoo Yahoo   Partager sur Digg Digg   Partager sur Delicious Delicious  
 
 
Les dernières photos publiées sur Grioo Village
 
Les derniers articles Grioo Pour Elle

 Grioo Pour Elle, le site des femmes noires et métissées
 
Les derniers billets sur nos blogs
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
 
 
 
 
Top
 
 
 
 
 Exposition : Senghor et les arts : du 7 février 2023 au 19 novembre 2023
 Mbappe joueur le mieux payé de ligue 1 : 6 millions d'euros par mois
 Mbappe nouveau capitaine :entrée en matière réussie ?
 Gala 2016 : le club efficience annonce la création d'un fonds de la diaspora
 Les cosmétiques Soleza désormais disponibles au Cameroun
 Can 2017 : le tirage au sort a eu lieu
 Terroriste où es-tu ? : Partout et nulle part !
 Nigeria : Stephen Keshi s'en est allé
 Mohammed Ali, ''the greatest'' s'en est allé
 Décès de Papa Wemba : les hommages se multiplient
 
Afrique      Afrique Du Sud      Barack Obama      Benin      Bons Plans      Burkina-faso      Cameroun      Caraïbes      Célébrités      Congo Brazzaville      Cote D'ivoire      Diaspora Africaine      Diversité      France      Gabon      Ghana      Haïti      Livre      Mali      Nigeria      Racisme      Rdc      Senegal      Tchad      Togo     
 
 



   
 
Le site des femmes noires et métissées | Grioo Village | English version