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Une vue du centre commercial Bercy 2
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hammerson.com |
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C’est "Le Canard Enchaîné" du 30 avril 2008, qui révèle l’histoire. L’affaire se passe le samedi 26 avril dans le magasin "Carrefour" du centre commercial Bercy 2. Un vigile, Pierre-Damien Kitenge, emporte pour les vérifier les papiers d’un client qui a émis un chèque de 528,06 euros (la procédure exige un contrôle des pièces pour tout chèque d’un montant supérieur à 250 euros).
Gautier Béranger, l’homme dont les pièces sont emportées pour vérification, entre dans une grosse colère : "Sale Noir, vous n’avez pas le droit de toucher mes papiers, vous pouvez faire une croix sur votre carrière, c’est moi qui donne les accréditations aux sociétés de gardiennage". Précision utile, Gautier Béranger travaille pour le ministère de l’immigration et de l’identité nationale où il est responsable du pôle communication et adjoint de Patrick Stefanini, secrétaire général du ministère en question. M Béranger est également ancien sous-préfet.
Gautier Béranger menace également le vigile en lui disant qu’il va le "renvoyer dans son pays" (il ne sait pas que le vigile est chez lui en France puisqu’il est français...). Pierre-Damien Kitenge, le vigile, porte plainte pour "injures racistes" auprès du commissariat du XIIème arrondissement de Paris. La scène a fait tellement de bruit à la caisse 18 du magasin que des employés et des clients ont proposé de témoigner en faveur du vigile insulté par le fonctionnaire.
Interrogé par le "Canard Enchaîné", Gautier Béranger affirme avoir "très gentiment discuté", avec "un monsieur fort sympathique d’ailleurs", ajoutant qu’il s’est juste "inquiété de savoir où allaient ses papiers" tandis que le vigile lui a "demandé où il travaillait". Comble de l’hypocrisie, Gautier Béranger a déclaré au "Canard Enchaîné" qu’il n’y avait "rien de pire que les agressions raciales, et qu’il ne les acceptait pas"!
Pour retirer sa plainte, Pierre-Damien Kitenge exige simplement des excuses publiques. Selon "Le Monde", il a été convoqué le lundi 28 avril par sa direction qui lui a demandé de retirer sa plainte, ce qu’il n’a pas fait ainsi qu’il l’a déclaré :
"J'assume ce que je fais, je maintiens ma plainte dès lors qu'il ne m'a pas présenté des excuses publiques", ajoutant avoir reçu quatre appels anonymes pour lui demander de retirer sa plainte. Inutile de dire que si les faits sont avérés comme il le semble, puisqu’il y a des témoins, M Beranger, fonctionnaire d’un ministère qui a déjà fort mauvaise réputation, devrait non seulement s’excuser publiquement, mais être poussé à la démission. |