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Dans les semaines qui ont suivi son élection, Barack Obama a rencontré les gouverneurs de tous les Etats américains et les a rassuré quant au fait que le gouvernement fédéral les aiderait à faire face à la crise. Mais le nouveau président n'avait pas rencontré les maires qui se sont sentis quelque peu délaissés.
Alors que la frustration montait, écrit le Washington Post (19/03/09) certains parmi les maires ont commencé à s'interroger, se demandant si leur contact à la Maison-Blanche, Valerie Jarrett, était la personne la mieux placée pour faire remonter leur inquiétude jusqu'au plus haut niveau. Très rapidement, une réunion fut organisée à l'aile Est de la Maison Blanche, réunissant plus de 80 maires. Cinq secrétaires d'Etat étaient présents, pour expliquer de quelle façon le plan de relance aiderait les villes. La réunion se termina par des messages du président Obama et du vice-président Joe Biden.
Michael Strautmanis, directeur de cabinet de Valerie Jarrett, ne pu s'empêcher de taquiner quelques uns de ceux qui pensaient que cette dernière n'était pas la bonne interlocutrice : "Que pensez-vous de Valerie Jarrett maintenant", a t-il demandé ?
Valerie Jarrett, qui a été l'une des principales conseillères de Barack Obama pendant la campagne présidentielle (on lui attribue la décision de Barack Obama de prononcer son fameux discours de Philadelphie sur les relations raciales) est devenue une des principales conseillères du président. Elle supervise le bureau des liaisons publiques et des affaires intergouvernementales, et est la principale interlocutrice de tous les groupes désirant joindre la Maison-Blanche. Personnalité connue à Chicago, Jarrett est pour l'instant une très influente inconnue dans la capitale américaine.
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En compagnie du président Obama
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Pour le Washington Post, la capacité de Valerie Jarrett à naviguer au sein des grands égos de Washington et de l'administration Obama sera une des conditions de son succès. Autant Rahm Emanuel, le secrétaire général de la Maison-Blanche est doté d'un tempérament explosif, voire difficile, autant Jarrett est connue pour s'énerver très peu, et ne pas parler beaucoup. Mais quand elle parle on l'écoute. Une des raisons étant que chacun pense ce que ce qu'elle dit correspond peu ou prou à ce que pense le président Obama.
Ayant recruté Michelle Obama à la mairie de Chicago, non sans avoir rencontré celui qui n'était autre que son fiancé à l'époque, Jarrett a servi de mentor à la first lady et au futur président. Celui-ci étant désormais le patron, leurs rapports ont évolué :
"je le vois souvent en dehors du cadre non professionnel. Mais si nous regardons un film, alors nous regardons un film. Il faut être capable de séparer le personnel et le professionnel. Le temps libre a beaucoup d'importance pour le président et la première dame, et je pense que ça créerait des tensions entre nous s'ils pensaient qu'à chaque fois que je les vois, nous devons parler travail. Nous devons être capable de faire des aller-retours entre le fait d'être juste amis, et d'avoir également une relation professionnelle" a confié Valerie Jarrett au Washington Post.
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