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Retour à l'article: Togo: Le 53ème anniversaire de l’indépendance célébré sans faste
  Togo: Le 53ème anniversaire de l’indépendance célébré sans faste
Le président togolais invite les acteurs politiques à privilégier l'intérêt du Togo
 
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Togo: Le 53ème anniversaire de l’indépendance célébré sans faste

Nombre de messages
:  9
Pages:  1  

 
( 28/04/2013 23:19 )
À Saint-avertin / France

Message OBUTS du 27 Avril 2013
[4/28/2013 4:55:56 PM] |iciLome | Lu :185 fois | Commenter



Togo -








Mes Chers Compatriotes,
Togolaises et Togolais,

Dans le recueillement et dans l’exaltation, nous célébrons cette année la fête de toutes les togolaises et de tous les togolais, de toutes les confessions religieuses, de toutes les régions et de toutes les ethnies qui forment la mosaïque de notre peuple.

Le 27 Avril est pour la conscience nationale, la commémoration d'un évènement fondateur de notre histoire collective et concerne donc l’ensemble du peuple togolais.

C’est pourquoi, il me plaît en ce jour particulier, d’exhorter les togolaises et les togolais, rassemblés autour des valeurs de la république à œuvrer ensemble pour un Togo apaisé, uni, fort et prospère en ce moment précis de l’histoire où notre patrie tombe de Charybde en Scylla.

L’accession à l’indépendance nationale de notre pays fut une promesse de liberté, de justice et d’égalité de chance ouverte à tous dans une société où les privilèges de naissance ne sont pas constitutifs de destin d’une vie, pas plus qu’une minorité ne saurait illégitimement s’octroyer le droit par la violence politique de décider pour tous.

Des générations entières d’hommes et de femmes se sont mobilisées au fil des ans pour que cette promesse soit tenue, parfois même au prix du sacrifice de leur vie.

Mais très tôt celle-ci fut trahie et le destin de la nation fut confisqué par une minorité qui instaura l’exercice d’un quasi règne de ″souverains tropicaux″dans une République qui n’est pas une monarchie. Cette minorité qui s’est constituée en clan ne s’embarrasse même pas d’avoir recours à des moyens contestables et contestés, fussent-ils au prix de leur indignité et de violations massives des droits humains, en vue de protéger, préserver et conserver le pouvoir aux fins d’usage autocratique et exclusif.


Mes Chers Compatriotes,
Togolaises et Togolais,

Les derniers développements de l’actualité nationale laissent à nul conteste apparaître que le Togo traverse une crise profonde et à grande échelle, et témoignent de la funeste posture du pouvoir en place au Togo déterminé à sacrifier les valeurs qui fondent le socle de notre contrat social pour conserver coûte que coûte les leviers de commande de l’Etat, et de l’Administration.

Pour preuve, comment interpréter qu’en dépit de la fin légale de la législature actuelle, le parlement continue de légiférer comme s’il lui était dévolu le droit de proroger pour une durée indéterminée la durée de son mandat, au mépris du peuple souverain, seul détenteur de la légitimité populaire ?

Comment comprendre que Faure Gnassingbé dont l’impéritie n’est plus à démontrer, ne se préoccupe pas de ce que son gouvernement aux termes des dispositions constitutionnelles en vigueur, est dépourvu de toute légitimité dès lors que juridiquement et politiquement depuis le 11 novembre 2012 il n’y a plus de Chambre parlementaire au Togo au soutien de l’action de son gouvernement ?

Comment comprendre la ténacité de la haine qui s’est installée au cœur de notre société au point que des citoyens sans trembler au moment d’accomplir leur folie, sans vaciller dans leur conscience et sans la moindre crainte de Dieu, aient eu la lâcheté au seul motif de règlements de comptes politiques, d’incendier les marchés d’intérêt national du pays dont les plus emblématiques, ceux de Lomé et de Kara ?

Il est à croire que les auteurs de ces actes criminels n’ont pas eu le moindre souci du grave préjudice qu’ils occasionnaient ainsi à l’économie nationale, et des traumatismes dont les commerçantes et commerçants victimes seront l’objet.

Comment comprendre le caractère sélectif et empressé des interpellations consécutives à ce drame dès le lendemain de l’incendie du grand marché de Lomé ? La police judiciaire s’est-elle affranchie de l’obligation légale qui lui incombe de procéder à un ensemble d’opérations d’investigations préalablement à la saisine des juridictions compétentes en vue de constater les infractions à la loi pénale ou crime, d’en rassembler les preuves et d’en rechercher les auteurs ? Car il ressort manifestement de l’enquête de gendarmerie diligentée qu’elle n’a en vérité visé exclusivement que les acteurs du Collectif Sauvons le Togo, dès lors que dans l’imaginaire du pouvoir en place, les éminents animateurs du Collectif Sauvons le Togo incarneraient le mauvais esprit préjudiciable à l’unité nationale qu’il fallait combattre et anéantir au prix de contorsions procédurales en matière pénale et de graves entorses faites aux droits subjectifs acquis à l’un des interpellés.

La conduite de l’enquête préliminaire relativement à la tragédie des incendies criminels des sites de transactions commerciales à haut potentiel économique au Togo, a donné la fâcheuse impression que les prétendus présumés auteurs furent antérieurement désignés et ciblés. J’affirme avec force que la présence de ma personne au nombre des inculpés dans cette ténébreuse affaire qui continue de livrer ses secrets, relève à l’évidence d’une punition politique, qui dévoile l’agacement du pouvoir en place, face à ma détermination résolue à contribuer à l’émergence d’une société de paix, de justice et de prospérité partagée pour tous au Togo.

Ainsi que j’en ai en conscience, fait déclaration dès mon enlèvement et ma séquestration doublés de traitements inhumains et dégradants, ma formation politique et moi-même nous ne sommes pas concernés, par ces affaires crapuleuses et criminelles de feu, car telle n’est pas notre conception de la démocratie pluraliste.

Conséquemment, monsieur Gérard Adja, premier vice-président de notre formation politique, dont la détention procède d’un acharnement politique, doit immédiatement recouvrer sa liberté.

La formation politique OBUTS à l’instar de son acronyme a vocation à construire et à bâtir dans la paix et la solidarité nationale.

S’agissant des détestables conditions de ma séquestration et des séquences cruelles qui s’y rattachèrent, en vérité, il s’est agi pour les commanditaires de mon enlèvement, d’une tentative d’élimination physique, car nul motif sérieux ne saurait valablement justifier que l’officier de gendarmerie dûment alerté, a cru devoir attendre neuf (9) heures entières d’horloge pour dépêcher auprès de moi, un médecin cardiologue, alors même qu’à trois (3) reprises, il fut avisé du malaise cardiaque dont j’étais aux prises, dans ma cellule. Louanges à Dieu qui n’a pas voulu que ma course s’achève ainsi !

À ce jour, aucun élément probant ne vient étayer le raisonnement qui conduisit à ordonner les enlèvements dont sont victimes les militants et responsables du Collectif Sauvons le Togo. Le temps faisant son œuvre, des révélations troublantes apportent leurs lots de témoignages sur la réalité de ce drame, ses mobiles, ainsi que ceux qui en sont les véritables auteurs. Par ailleurs, des rétractations et révélations sur les allégations mensongères délibérément élaborées en réunion, et les faits de torture subis par certains inculpés sont mis à nu.

Face à ces manœuvres, monsieur Gérard ADJA et ses codétenus ne peuvent que recouvrer leur liberté au nom de la justice, de l’éthique républicaine et du serment d’impartialité des magistrats.

Mes Chers Compatriotes,
Togolaises et Togolais,

Dans cette affaire criminelle, comment comprendre dans la dernière communication de monsieur le procureur de la république, la divulgation des conclusions inattendues de l’enquête officieuse de l’expert israélien missionné, maladroitement exploitée pour tenter de réduire la portée du contenu clair et implacable du rapport des experts de la police scientifique française qui établit formellement que le combustible utilisé par les pyromanes est du Kérosène, un produit pétrolier dont la vente n’est pas ouverte au public et qui de facto disculpe les inculpés ?


Sur un autre registre de tension sociale et de mal gouvernance, qu’est-ce qui justifie le massacre de jeunes adolescents qui manifestaient paisiblement en soutien aux revendications portées par leurs enseignants afin que ceux-ci soient mis en capacité de leur dispenser une formation de qualité apte à faire d’eux des citoyens libres et engagés pour le bonheur de la nation, de leur famille et de leur propre épanouissement ?

Élèves Anselme Gouyano Sinadaré, et Douti Sinalengue, tombés sous les balles de policiers ayant exécuté des ordres, vous êtes des martyrs, des héros de la jeunesse togolaise dont le sang pur a été versé sur l’autel de l’autisme et de l’intolérance politique !

Le peuple togolais se souviendra à jamais de vous, et nous exigeons que soit brisé enfin le cycle de l’impunité au Togo.

Comment comprendre que le pouvoir en place qui prétend tirer sa légitimité du suffrage populaire s’était tant opposé à ouvrir une négociation salariale avec les corps intermédiaires en activité qui expriment les crispations de leurs adhérents, notamment avec la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) pour un fonctionnement harmonieux du service public ? A moins de vouloir le sang immaculé des martyrs servir d’obscurs intérêts politiques !

Sur le plan politique, la situation n’est guère reluisante. C’est ce qui fonde l’action citoyenne du Collectif Sauvons le Togo qui a conçu et élaboré une plateforme citoyenne pour un Togo démocratique dont le contenu mérite la plus grande attention.

Pour toute réponse à cette kyrielle de préoccupations dans les divers segments troublés de la société togolaise, le gouvernement croit au surplus, devoir imposer un processus électoral à pas de charge, engagé dans des conditions détestables dans un environnement de terreur, en violation des pertinentes dispositions de l’article 2 du protocole a/sp1/12/01 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance.

Or, ce faisant, sans un assainissement préalable du climat politique, les prochaines élections ne feront à n’en point douter, qu’exacerber les vives tensions qui déchirent la société togolaise déjà au bord de l’explosion sociale.

Dans une société en crise, les élections n’interviennent qu’au terme d’un processus de résolution des facteurs ayant conduit à la rupture du contrat social.

C’est en cela que la formation politique OBUTS trouve opportunes et pertinentes les exigences du Collectif Sauvons le Togo et de la Coalition Arc En Ciel, lesquelles posent comme condition préalable au processus électoral que nous désirons transparent et équitable, de passer au crible les dérives qui sont source de profonds dysfonctionnements de la gouvernance politique et économique du pays.

Il s’agit pour le peuple togolais de parvenir à mettre un terme définitif à l’impunité, ce mal qui ruine les finances publiques et déconstruit le citoyen togolais, et dont les conséquences ternissent l’image extérieure de notre pays.


Mes Chers Compatriotes,
Togolaises et Togolais,

Le diagnostic est établi, que le Togo est malade et miné par une crise sociétale sans précédent. Le temps d’agir efficacement pour nous débarrasser de cette imprécation est arrivé, il nous revient de surmonter l’inertie et ne plus nous obstiner à vouloir résoudre les défis du présent avec des formules désuètes car le monde a profondément changé.

Jamais plus de silence ! Jamais plus d’incantations stériles ! C’est maintenant le temps de l’action résolue ! Il faut savoir pour prévoir et pour prévenir ; savoir en profondeur pour transformer la réalité. Élevons la voix pour éviter d’avoir à lever les mains, qui doivent préférablement être tendues pour aider et soutenir.

Des genoux pour se lever, jamais pour se courber, s’humilier et se soumettre ! Il est temps de passer de la culture de violence et d’imposition qu’incarne le régime actuel, à la vertu de la culture de dialogue et de conciliation, afin d’être tous ensemble des artisans de la paix et de la solidarité, au creux de notre comportement quotidien, sur la Terre de nos Aïeux.

Nous devons prendre conscience des horreurs, des souffrances, des morts et des enfants assassinés, dont est comptable le pouvoir en place. Nous devons aussi retenir utilement que chaque être humain est unique et précieux. Ce qui hélas est loin d’être le cas au Togo, où il est malmené, détruit et déshumanisé par la violence politique et le cynisme ! Que dire des milliers de personne blessées, exilées, refugiées, durement atteintes dans leur corps et leur esprit ; résignées, recluses, avec la peur du soldat comme une brique dans le ventre?

Le régime en place doit dorénavant mettre l’homme au cœur de son action et comprendre les aspirations profondes des citoyens togolais. Préoccupations que portent déjà le Collectif Sauvons le Togo dont OBUTS est membre fondateur, et la Coalition Arc En Ciel, en étant des acteurs du devenir radieux des citoyens togolais.





Mes Chers Compatriotes,
Togolaises et Togolais,

L’heure est grave, car l’avenir du pays est incertain. Plus que jamais l’Union doit être l’unique et seul levier par lequel les responsables des entités composant le Collectif Sauvons le Togo et la Coalition Arc En Ciel, doivent faire aboutir la résistance citoyenne !

La formation politique OBUTS est fondamentalement convaincue de ce que c’est dans la solidarité et la complémentarité entre toutes les forces de l’alternance et du progrès que nous arriverons à faire plier ceux qui ont choisi la violence en lieu et place de la raison, la haine en lieu et place de l’amour, le mensonge en lieu et place de la vérité, les intérêts particuliers en lieu et place de l’intérêt général.

À Faure Gnassingbé je dirai qu’il lui appartient de faire le choix du discernement et de la sagesse, de comprendre l’évolution du monde dans lequel le Togo est acteur et partie prenante, de rechercher et mettre en œuvre les outils de l’apaisement politique et social, ou rentrer dans l’histoire par une porte dérobée.

Enfin, s’il est une certitude établie, c’est qu’aucune dictature ne peut résister longtemps devant un peuple uni, engagé et déterminé. Notre victoire est donc certaine et proche.

Le sursaut de l’indéfectible union, c’est maintenant plus que jamais pour le triomphe de la résistance citoyenne !

Que Dieu nous donne après l’énergie de la résignation et du désespoir, la force de l’espérance, l’amour indispensable pour cheminer ensemble dans la sincérité cœur à cœur, les intelligences et les talents nécessaires à la reconstruction de la Terre de nos Aïeux afin qu’elle devienne véritablement la promesse des pères fondateurs, l’Or de l’humanité !

Dieu bénisse le Togo et chacun de ses enfants !

Vive la démocratie et que vive la République !

Fait à Paris le 26 Avril 2013.

Source :
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( 28/04/2013 23:29 )
À Saint-avertin / France

http://www.koaci.com/articles-81916
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( 29/04/2013 15:40 )
À Saint-avertin / France

LU POUR VOUS

MESSAGE A LA NATION DE SEM JP FABRE :



A l’occasion du 53e anniversaire de l’indépendance du Togo (27 avril 1960 - 27 avril 2013)
Message du président national de l’ANC

Togolaises, Togolais,

Mes Chers Compatriotes,

Le 27 avril 1960, le peuple togolais, au prix de mille sacrifices, a définitivement scellé, sous la conduite des pères de l’indépendance et fondateurs de la nation togolaise, sa volonté d’autodétermination, exprimée et concrétisée dans les urnes, le 27 avril 1958.

La proclamation solennelle de l’indépendance du Togo, donnait au peuple togolais tout entier, les promesses d’une aube nouvelle et prospère qui verra les filles et les fils du Togo, partager dans la Justice et dans la Fraternité, les fruits du Travail, de la Liberté et de la Patrie.

Aujourd’hui, cinquante-trois ans après, le constat est amer. Des prédateurs et des criminels au service d’intérêts obscurs se sont accaparés du destin de notre jeune nation. Ils ont bradé l’indépendance si chèrement acquise, bafoué la dignité du peuple togolais, confisqué le pouvoir ainsi que les droits et libertés des citoyens et mis le pays et ses ressources en coupes réglées, en confinant les Togolaises et les Togolais à la misère et au dénuement.

Depuis le crime crapuleux du 13 janvier 1963, le Togo est plongé dans la tourmente, englué dans une spirale de violence politique, de déni de droit et de justice, de violations massives des droits de l’homme, de mensonges, de délations, de falsification, de pillage et de bradage des richesses nationales.

Tout le pays est pris en otage par une dictature implacable qui a érigé l’impunité, les coups de force et le tribalisme, en règle de gouvernement. Les Togolaises et les Togolais vivent une crise sociopolitique sans fin, ponctuée d’élections frauduleuses et sanglantes qui empêchent toute alternance et, partant, tout développement économique et tout progrès social.

Je voudrais ici, saluer la lutte héroïque et inlassable que mènent les populations togolaises depuis des décennies, pour libérer le Togo de l’oppression. C’est avec fierté que nous reprenons résolument le flambeau de cette lutte historique avec l’ANC, le FRAC, le CST et toutes des forces démocratiques. La profession de foi qu’ensemble nous avons faite, devant le monument de l’indépendance, le 05 mai 2012, conforte notre engagement et galvanise notre détermination à poursuivre ce noble combat.

Mes Chers Compatriotes,

Je demeure convaincu que vous gardez envers et contre tout, une foi inébranlable dans la lutte que nous menons pour instaurer l’Etat de droit, la démocratie et la bonne gouvernance dans notre cher pays le Togo.

Je sais par ailleurs compter sur le courage, la détermination et la vigilance de chacun, pour œuvrer à la victoire des forces démocratiques.

Je salue le sens du sacrifice de tous, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes. Le sacrifice de ceux qui aujourd’hui, croupissent arbitrairement dans les geôles de la dictature, ne sera pas vain. Le sang de nos martyrs n’aura pas coulé en vain. Les souffrances des populations meurtries ne seront pas vaines.

A nos côtés sont tombés, braves et Intrépides, des frères et des sœurs, des jeunes et des enfants aux cœurs vaillants ainsi que des moins jeunes aux âmes valeureuses, des anonymes et des camarades courageux, tous engagés dans cette lutte contre la dictature. Une lutte semée d’embûches, une lutte que nous avons le devoir de mener ensemble. Une lutte commune que personne d’autre ne fera à notre place. Une lutte noble pour sauver le Togo.

A vous tous, frères et sœurs d’ici et d’ailleurs, à vous tous chers compatriotes, nous adressons ce message d’espoir et d’espérance, ce message de certitude et d’assurance, que par notre foi, notre courage et nos sacrifices, la nation togolaise renaîtra de plus bel.

Voilà pourquoi, du haut de cette tribune, je lance un appel solennel à toutes les forces vives de la nation, pour une mobilisation générale et décisive.

Artisans, agriculteurs, paysans et planteurs, élèves et étudiants en quête de meilleures conditions d’études, travailleurs togolais de tous les secteurs, en lutte pour de meilleures conditions de travail, commerçants et femmes des marchés, abandonnés à leur triste sort après les incendies des marchés, agents des forces de défense et de sécurité aux fonctions dévoyées et dévalorisées, populations spoliées de leurs terres, jeunes diplômés sans emploi, jeunes gens et jeunes filles sans perspective et sans avenir, journalistes, témoins de l’histoire, pourchassés et bâillonnés, corps des professions libérales, compatriotes de la diaspora, contraints à l’exil volontaire ou politique, investisseurs nationaux et internationaux, soumis au seul code du non droit et de la corruption, confessions religieuses, autorités traditionnelles…

J’en appelle à vous tous pour que dans un élan patriotique, nous nous levions comme un seul homme, pour exiger la mise en place d’un dialogue sociopolitique franc, structuré et crédible. Un dialogue qui permette l’adoption et la mise en œuvre consensuelles des réformes politiques nécessaires à des élections justes, équitables et transparentes, des élections pour obtenir le changement qui doit ouvrir les meilleures opportunités d’investissement, d’emploi, de développement, de progrès social et de prospérité à notre pays. Venez tous, engagez-vous et ensemble, sauvons le Togo !

Je voudrais terminer ce message, en ayant une fois encore, une pensée toute spéciale pour nos camarades de lutte arbitrairement détenus dans l’affaire des incendies des marchés. Les nouvelles contorsions, auxquelles se livre le Procureur de la République en tentant visiblement de rattraper, par ‘’expert israélien’’ interposé, l’écroulement des montages de l’accusation, suite à la rétractation du nommé Mohamed Loum, confirment notre conviction selon laquelle le gouvernement utilise l’affaire des incendies pour régler des comptes politiques, dans la perspective des prochaines élections.

Je réitère donc l’appel de l’ANC, du FRAC et du CST à la communauté internationale, pour qu’elle soutienne sans réserve, non seulement la libération des personnes arbitrairement détenues, mais aussi, la constitution d’une commission d’enquête internationale indépendante pour élucider l’affaire des incendies des marchés.

J’en appelle enfin à la communauté internationale pour qu’elle prenne conscience que l’attitude radicale du gouvernement togolais met en péril la paix au Togo et dans la sous-région ouest-africaine et que face aux violations répétées de la Constitution et des lois par les autorités togolaises, il n’est pas juste d’inciter l’opposition à abandonner ses revendications légitimes pour rallier les positions du gouvernement.

Que l’Éternel bénisse le Togo !

Et qu’Il bénisse le Peuple togolais tout entier !

ABLODE ! ABLODE ! ABLODE GBADJA !

Lomé, le 27 Avril 2013
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( 30/04/2013 01:09 )
À Saint-avertin / France

Lutte imaginaire contre la surfacturation, les fausses factures, les abus et les prodigalités dans les administrations publiques (analyse)

[4/29/2013 4:37:00 PM] |Le Correcteur | Lu :310 fois | Commenter

Togo - Les vrais pilleurs de la République dans l’entourage immédiat de Faure Gnassingbé jamais inquiétés




Comme si la gouvernance du pays se résume à ses deux apparitions par année à savoir le 26 avril et le 31 décembre, Gnassingbé Essozimna Faure s’est adressé aux Togolais la veille de la Commémoration du 53ème anniversaire de l’accession de leur pays à la souveraineté internationale. Pendant vingt-cinq (25) bonnes minutes, le chef de l’Etat s’est lancé dans un chapelet de moquerie, de distraction, d’errements et de provocations absolues. A suivre de près l’enfant de Eyadèma, il dégage l’air d’un apprenti politicien qui s’illustre par des contractions innommables.

Comme l’année dernière où Faure a déclaré que seule une poignée d’individus s’est accaparé la richesse nationale sans pouvoir rien faire pour les y empêcher, cette année il revient et affirme que le phénomène des surfacturations, des fausses factures et autres formes de prévarications alourdissent indûment les charges de l’Etat au profit de quelques individus. Du coup, beaucoup s’interrogent sur l’utilité même des deux sorties annuelles de Faure qui ne s’arrêtent qu’à l’étape des constats d’ailleurs connus de tous les Togolais.


Faure et ses constats futiles

Un chef d’Etat assure et assume. Il est appelé à la gestion efficace et efficiente du patrimoine national. Il doit veiller à la bonne marche de la république dans tous les domaines. Pour y parvenir, il doit se donner les moyens conséquents. Cette année encore, le président du Togo a constaté : « L’Etat doit être au service de nos concitoyens, avec impartialité et avec intégrité. Nous devons donc continuer à traquer dans les administrations publiques ou privées le phénomène des surfacturations, des fausses factures et autres formes de prévarications. Ces pratiques alourdissent indûment les charges de l’Etat au profit de quelques individus. Elles le privent des précieuses ressources dont il a tant besoin pour la mise en œuvre de nos projets de développement économique et social. Nous devons donc continuer à combattre avec énergie, les abus et les prodigalités qui grèvent durement les ressources de l’Etat».

Tout Togolais normal et sérieux doit constater la même chose que Faure Gnassingbé. Cela suppose que le chef de l’exécutif togolais a fait aussi de bonnes observations sur la gestion du pays. Des exemples sur les abus, les prodigalités, les fausses factures et les surfacturations sont légion au sommet de l’Etat, surtout dans l’entourage immédiat de Faure Gnassingbé. Mais en aucun moment, personne n’a été traqué donc c’est une aberration que de parler de « continuer à traquer dans les administrations publiques le phénomène des surfacturations, des fausses factures et autres formes de prévarications ». Il faut d’abord commencer avant de continuer à traquer.

Faure parle de lui-même et son entourage dans le pillage à grande échelle du Togo

Les déclarations de Faure Gnassingbé ont suscité un haut-le-cœur chez la plupart des Togolais tant elles constituent une série de provocations, d’hypocrisie et d’aberrations. « Nous devons continuer à combattre avec énergie, les abus et les prodigalités qui grèvent durement les ressources de l’Etat », dixit Faure.

En réalité, ce combat contre les abus et les prodigalités n’a commencé nulle part étant entendu que Faure Gnassingbé lui-même est le vecteur des prodigalités c’est-à-dire des dépenses folles qui assomment au quotidien l’économie nationale. Doit-on rappeler à M. Gnassingbé Faure ses multiples voyages inutiles à travers la planète, les locations onéreuses d’avions ainsi que l’achat des vins et autres par avion spécial ? Quel chef d’Etat au monde, de surcroit d’un Pays Pauvre Très Endetté (PPTE) peut se permettre ces prodigalités au sommet de l’Etat ?

Aussi Faure est-il un contre exemple parfait de la lutte contre les abus et les prodigalités. Bien plus, comme Faure lui-même semble donner le quitus au pillage, son entourage immédiat en profite allègrement.
Les femmes de la République Ingrid Atakounam Awadé, Directrice Générale des Impôts, Victoire Sidémého Tomégah-Dogbé, Directrice du Cabinet de la Présidence de la République et ministre du Développement à la Base, le Premier ministre Kwesi Ahoomey-Zunu, le ministre de l’Economie et des Finances Adji Otèth Ayassor, le ministre de l’Administration Territoriale Gilbert Bawara et bien d’autres retraités mais toujours à la tête des sociétés d’Etat sont les tristes visages du phénomène de surfacturations, de fausses factures, des abus et des prodigalités qui grèvent durement les ressources de l’Etat.
Ingrid Awadé : Présentée comme la première dame du Togo, la Directrice des Impôts est l’incarnation des abus regrettables aux côtés de Faure Gnassingbé. Elle s’est sauvagement enrichie et a fait illicitement enrichir ses proches qui vivent dans l’opulence révoltante. On a souvenance qu’en septembre 2011, lors du procès dans l’affaire de coup d’Etat, Essolizam Gnassingbé, un demi-frère de Faure, a déclaré au Tribunal que Ingrid Awadé a financé la campagne de Faure à la présidentielle de 2010 à hauteur de 29 milliards de FCFA. Jusqu’à ce jour, personne n’a démenti cette information et rien n’a été fait à l’encontre de cette dame.

Où Ingrid Awadé a-t-elle trouvé 29 milliards FCFA pour faire la campagne de Faure en 2010 ? Bien d’autres faits graves sont reprochés à celle qui est aussi conseillère financière de Faure Gnassingbé. Une femme du chef de l’Etat peut en cacher une autre.

Victoire Dzidudu Tomégah-Dogbé : Ministre déléguée dans le premier gouvernement de Houngbo en 2008, Victoire Dogbé a été faite en 2010 ministre du Développement à la Base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, poste qu’elle cumule avec la Direction du Cabinet de la Présidence de la République, une première dans l’histoire mondiale.
Cette dame a érigé des maisons partout, même ses domestiques et chauffeurs mènent des vies sultanesques au point qu’on est en droit de se demander où cette ancienne agent du système des Nations Unies a-t-elle trouvé de l’argent pour cette folie dépensière.

Tout cela, aux yeux de Faure ne sont ni abus, ni prodigalité. Diantre ! Le phénomène de surfacturations et de fausses factures le plus patent cette année est la gestion mafieuse de la CAN Afrique du Sud 2013. Le Président de la Fédération Togolaise de Football Améyi Gabriel décrié par la FIFA pour malversations financières, c’est le premier ministre de Faure Gnassingbé qui a manœuvré pour qu’un individu de cet acabit soit placé à la tête du Comité d’organisation. Comme on pouvait s’y attendre, des surfacturations les plus graves ont été élaborées par Améyi en complicité avec Ahoomey-Zunu. Faure Gnassingbé veut-il nous faire croire qu’il ne sait que les prix des chambres d’hôtel, de transport, de restauration ont été triplés par endroits, quintuplés d’autres parts ? Jusqu’alors, aucun rapport n’a été fait sur les fonds alloués par le gouvernement dans le cadre de la participation du Togo à cette compétition. Qu’a-t-on fait à Ahoomey-Zunu et à Améyi ? Absolument rien ! Contre toute attente, Ahoomey-Zunu a demandé aux opérateurs de téléphonie de soutirer frauduleusement de l’argent aux pauvres consommateurs pendant un bon mois. Pis, au Port Autonome de Lomé, on continue de soutirer jusqu’à présent de l’argent aux transporteurs.
Sur quelle base peut-on finalement prendre au sérieux Faure Gnassingbé ? Tout à côté, Gilbert Bawara qui rasait les murs de Lomé 2 jusqu’à une période récente, a fait climatiser son garage. Et lorsque nous avions dénoncé cette prodigalité, voici ce que celui qui se réclame ami personnel de Faure a dit à notre rédaction « Si j’ai climatisé mon garage, est-ce que c’est votre problème ? Si moi je ne veux pas que mon gardien dorme dans des conditions déplorables, où est mon mal ?», a fulminé Gilbert Badjilembayena Bawara en 2009. Le salaire mensuel d’un ministre au Togo, environ un million FCFA, peut-il suffire à faire ces dépenses princières ?

Tout à côté, la célébration de l’anniversaire d’une fille du ministre de l’Economie et des Finances Adji Oteth Ayassor défraie la chronique depuis le début de ce mois d’avril. Selon notre confrère « L’Alternative », la fiesta s’est déroulée dans un des restaurants les plus chers de la capitale, le Beluga où la simple brochette qui se vend à 100 F au bord de la route, coûte 12.000 FCFA.

Pour la circonstance, le restaurant a été bloqué pour une quinzaine d’invités. Le service était libre et sans limites, champagnes et vins les plus chers au menu. Où la fille d’Ayassor a-t-elle trouvé l’argent pour ces ripailles ?

Faure Gnassingbé doit cesser de prendre les Togolais pour des mabouls. S’il n’a plus rien à dire, il ferait mieux de se taire bonnement y compris les 26 avril et 31 décembre de l’année car un chef, après tout, c’est sa parole.

Mais lorsque Faure parle pour parler, c’est bien ridicule. Ce n’est d’ailleurs pas superfétatoire de revenir ici sur les cas de Ferdinand Tchamsi du FER, Kossi Ewovor de SOTOCO et bien d’autres retraités gardés en poste à l’image de Koffi Walla de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale, de Pekemsi de la LONATO.
Décidément, le Togo mérite mieux que ses gouvernants actuels.

Kokou AGBEMEBIO
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( 30/04/2013 01:24 )
À Saint-avertin / France









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Togo : Grogne au sein des rangs de paramilitaires

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Par Aghu | 29/04/2013 | 20:35:28
TOGO :: SOCIéTé


- Togo - Lomé le 26 avril 2013 © koaci.com – Ce lundi 29 avril 2013, on redoutait un mouvement d’humeur des étudiants, mais c’est chez les agents de l’administration pénitentiaires qu’on a enregistré des remous.

C’est un nouveau corps, mis en place au sein de la justice, dans le cadre du programme de sa modernisation. Un projet financé par l’Union Européenne, mais qui tarde encore à avoir son impact sur l’administration de la justice au Togo. Une justice qui reste fortement instrumentalisée par le pouvoir et les cercles financiers et qui est donc loin de garantir la sécurité de l’investissement comme la sécurité des justiciable et le respect des droits humains.

Pour ce qui concerne le corps des agents de l’administration pénitentiaire; recruté et formé militairement avec en plus des notions de droits, il a décidé ce lundi matin d’exprimer son ras-le-bol. En effet, trois (03) ans après leur recrutement, les agents pénitenciers sensés remplacer les gardiens de prison, sont loin de voir le bout du tunnel. Ils sont allés exprimer leur désarroi en face de ministère de la justice. L’image avait quelque chose d’inédite : des agents en tenue militaire, manifestant devant le ministère de la justice qui jouxte celui de la sécurité.
La curiosité des agents de la police face à ce mouvement était pathétique et en dit long sur l’envie des policiers, de manifester également pour exiger une meilleure prise en charge et de meilleures conditions de travail. De fait, hormis les rackets sur nos routes, les agents de la police nationale ne sont pas logés à la bonne enseigne, non plus. Idem pour leurs collègues de la gendarmerie. « Ils ont raison, nous-mêmes avons beaucoup de problèmes. Mais si on nous ordonne de les disperser, nous n’aurons pas d’autre choix que de s’exécuter », a confié un policier en marge de la manifestation.

Népotisme dans les affectations, absence de repos, affectations à des missions pas toujours orthodoxes…, les agents des forces de sécurité sont loin d’être adoubés par les populations dont ils doivent pourtant garantir la sécurité.

Mais ce lundi, c’est bien uniquement les éléments de l’administration pénitentiaire qui ont choisi de rompre avec l’omerta. Ils sont environ 400 à être allés dire de vives voix leurs attentes au Garde des Sceaux Ministre de la Justice, Me Tchitchao Tchalim.

Recrutés il y a de cela trois ans, ces agents ont reçu une attestation de prise de service depuis décembre 2012, mais attendent toujours de prendre fonction. Toutes leurs démarches dans ce sens sont restées sans suite. « Nous avons tout entrepris pour comprendre ce qui se passe, mais rien. A chaque fois on nous dit de patienter. Trop, c’est trop », a déclaré un des manifestants à KOACI.COM.

La patience, c’est pourtant la seule réponse qu’ils ont reçu ce lundi également de la part du Chef corps, le Commandant Tossim, qui leur a expliqué qu’il ne s’agit que d’une question de lenteur administrative. « Le ministre a donné des instructions au trésor public pour que tout rentre dans l’ordre », a affirmé l’officier. Entre six et treize mois d’arriérés, c’est ce que revendiquent les agents de l’administration pénitentiaire. Une promesse leur a été également faite pour ce qui concerne leur affectation.

Au niveau des agents de l’administration générale également, le mouvement de grève lancé pour exiger la revalorisation de la grille indiciaire, n’a été que suspendu. Des négociations prévues pour se dérouler en dix (10) jours, devraient aboutir à la satisfaction des travailleurs en vue d’une levée de la grève.

Les étudiants de leur côté, s’apprêtent aussi à amorcer un mouvement d’humeur contre le retard dans le versement des bourses et allocations.

Aghu
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( 02/05/2013 00:01 )
À Saint-avertin / France

Aicha Koné, le panafricanisme lui dit Merde David Kpelly
[Répondre] 4/28/2013
4:47:18 PM
Il y a deux jours, lors d’une discussion sur Facebook, un internaute togolais m’a demandé ce que je pense de la chanson intitulée « Faure Gnassingbé » chantée par la star ivoirienne Aicha Koné en l’honneur du fils d’Eyadema, une chanson qui circule ces derniers jours sur Internet, et qui déclenche une vive révolte auprès des Togolais. Je lui ai répondu que je n’ai pas écouté la chanson, que cette affaire ne m’intéressait pas trop, parce que je ne la considérais pas plus qu’une broutille vis-à-vis de la crise que traverse actuellement le Togo. Je n’ai jamais compris pourquoi Faure Gnassingbé, qui se targue devant qui veut l’entendre d’être un jeune, se laisse tant séduire par le dithyrambe, cette très vieille méthode des dictateurs africains analphabètes – dont son père Eyadema, qui payaient grassement des artistes pour faire l’éloge de leur règne pourri.
Mais devant la consistance de la polémique sur Internet, et l’indignation de plus en plus grande des internautes togolais, j’ai décidé de regarder le clip partagé sur un site togolais. Horreur ! Pas devant les paroles de la chanson qui vantent la paix, la prospérité, la joie, l’éducation primaire gratuite, la césarienne, l’assurance maladie… au Togo. Pas devant les multiples « Merci » scandés par l’Ivoirienne à Faure Gnassingbé – comme si les Togolais eux-mêmes sont si ingrats jusqu’au point de ne pas savoir remercier ceux qui leur font du bien. Pas même devant l’injure suprême au peuple togolais à travers laquelle elle demande à Faure Gnassingbé d’être fort parce qu’il est plus difficile de faire la paix que la guerre… Mais l’horreur de la déchéance d’une chanteuse de talent, reconnue par sa belle voix, sa beauté et son originalité, et qui se transforme, dans ce clip pourri, en une hideuse vieille femme irresponsable.
J’apprécie beaucoup le courage des artistes ivoiriens. C’est le premier pays de notre sous-région où l’on sent le plus l’engagement des artistes dans la vie sociopolitique de leur pays. De Tiken Jah Fakoly et Alpha Blondy à Magic System, en passant par Petit Yodé, Soum Bill… les artistes ivoiriens ont toujours défendu, malgré leurs différentes convictions, la Côte d’Ivoire contre la guerre allumée par les hommes politiques depuis les années 2000. Je partage cette conception de l’artiste qui doit être un porte-voix de son peuple, pour dénoncer et affronter les dérives des politiques. Je partage aussi l’idéal de ces artistes africains qui suppriment les frontières de leurs pays, et parlent, au nom de l’unité africaine, pour d’autres pays. Il est d’ailleurs anormal, aberrant qu’un artiste africain enferme sa voix et sa lutte dans son pays, insensible aux misères des peuples voisins. Mais que ces artistes prennent bien le soin de se renseigner sur les réalités, les vraies, des pays pour lesquels ils veulent jouer les porte-voix.
On se rappelle cette chanson de Petit Yodé, un chanteur ivoirien très écouté au Togo, qui s’égosillait « Togolais, laissez-le gouverner, c’est lui l’avenir du pays… », parlant de Faure Gnassingbé, quand ce dernier se faisait introniser en 2005 par les barbares de l’armée togolaise dans le sang des Togolais, à la mort de son boiteux dictateur de père Eyadema. « On ne donne pas un nom gratuit… si son père l’a nommé Faure, c’est parce qu’il est vraiment fort… » chantait-il avec un cynique humour, au moment où Faure Gnassingbé et ses frères envoyaient les militaires et les milices drogués de leur défunt père décapiter les Togolais révoltés dans les rues.
Aujourd’hui, c’est une mémé-has-been, courant derrière un come-back difficile, qui vient chanter aux Togolais les louanges d’un président dont elle ignore tout jusqu’au nom, comme elle l’appelle dans la chanson « Faure Eyadema ». Qu’Aicha Koné dise combien d’écoles primaires gratuites elle a visitées au Togo et les conditions dans lesquelles travaillent les élèves et les enseignants – au moment où de petits enfants sont en train de se faire assassiner par les militaires et gendarmes togolais pour avoir manifesté contre les mauvais traitements dont sont victimes leurs enseignants, combien de femmes elle a vues accoucher par césarienne et les conditions dans lesquelles elles ont été traitées, combien de Togolais lui ont affirmé qu’ils vivent en paix au Togo, combien lui ont déclaré qu’ils prospèrent au Togo… Peut-être que Faure Gnassingbé a fait loger la diva au palais de la Présidence pendant un bout de temps, et son début de vieillesse lui a fait confondre la Présidence et le Togo.
Le comble de la loufoquerie, c’est quand, pour se justifier sur sa page Facebook, mémé Aicha se définit comme une panafricaniste, une africaine de cœur… qui chante pour unir les Togolais. Ah oui, le panafricanisme ! Encore ce mot. Il nous en fera voir de toutes les couleurs ici, ce mot. Quelle grande bouillabaisse que ce panafricanisme-là ! Tout le monde y met son ingrédient et s’y retrouve. Au nom du panafricanisme, Aicha Koné, gâteuse, chante des louanges à ce Faure Gnassingbé-là qui est aujourd’hui l’un des présidents les plus mal élus, les plus détestés du continent noir. C’est sûrement son cadeau de grande panafricaniste aux Togolais pour la commémoration, ce 27 avril, du cinquante-troisième anniversaire de l’indépendance de leur pays. Pauvre du panafricanisme. Pauvre de nous Togolais !
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( 03/05/2013 19:40 )
À Saint-avertin / France

Togo : Pourquoi les travailleurs ont boudé les autorités?

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Par Aghu | 02/05/2013 | 19:46:54
TOGO :: SOCIéTé


La foule de travailleurs révoltés

- Togo - Lomé le 2 mai 2013 © koaci.com – La célébration de la « Fête du Travail » a été placée sous le signe du deuil et du mécontentement ce mercredi 1er avril 2013 au Togo. Tout de noir ou de rouge vêtus, une fleur à la main, ils sont des milliers de travailleurs à avoir bravé la pluie pour, à l’appel de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT), procéder à une marche silencieuse suivie de dépôt de gerbes à la plage de Lomé. Un double objectif sous-tendait cette singulière célébration de la Fête du travail. Le noir pour honorer la mémoire des deux élèves décédés lors des manifestations de Dapaong et le rouge pour exprimer leur colère en ce qui concerne les conditions de vie et de travail des fonctionnaires togolais.

Ils ont dû se sentir bien seuls ce 1er mai 2013. Eux, ce sont les membres du gouvernement avec en tête le Chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé. Le traditionnel défilé des centrales syndicales suivi de la remise des cahiers de doléances aux autorités n’a pas eu lieu cette année. Les fonctionnaires togolais ont boudé les manifestations officielles. A les croire, ils en ont ras-le-bol de remettre chaque année leurs revendications à leurs ministres de tutelle, sans que leurs conditions de vie et de travail n’en sortent pour autant améliorées. Pis, celles-ci se dégradent un peu plus au fil des années. D’où leur refus de participer encore une fois à ce qu’ils considèrent comme ce qui n’est rien de plus qu’une représentation théâtrale. « Il ne sert à rien chaque année de faire un rituel, de se présenter devant les autorités et de leurs dresser un cahier de doléance et que par la suite on n’ait pas une issue favorable » a, à cet effet déclaré le Dr Atchi Walla coordinateur adjoint de la Synergie.
Avec le bras de fer que se livre la STT et le gouvernement ces derniers temps et surtout que les discussions entamées entre les deux parties le lundi dernier, on se doutait bien que la célébration de la fête du travail de cette année aurait une saveur particulière. En effet, pour voir les fonctionnaires, en tout cas la grande majorité d’entre eux qui a confié sa destinée à la STT, il fallait être dans les rues de Lomé. La pluie battante ne les a empêchés de se rassembler en nombre devant le centre communautaire de Tokoin, point de départ de leur « marche silencieuse ».

Avec à leur tête les responsables de la Coordination de la Synergie, Nadou Lawson, Atchi Walla, Gilbert Tsolenyanou, Aketa Abalo entre autres, une marée noire et rouge a sillonné les rues de Lomé en direction de la plage de Lomé. « Pour une justice sociale au Togo, montrons que nous sommes l’espoir du pays », c’est le message que l’on pouvait lire sur une banderole devant les manifestants. Pour ouvrir la marche, un jeune garçon tenant une fleur à la main. Ce dernier était sensé représenter les deux élèves tombés à Dapaong ; Anselme Sinandaré (12 ans) et Douti Sinalangue (21ans).

A leur arrivée à la plage, une motte de terre à été formée au dessus de laquelle les manifestants ont posé les fleurs qu’ils tenaient en mémoire d’Anselme Sinandaré et de Douti Sinalangue. Une gerbe de fleur a été également posée par les responsables de la synergie puis s’en est suivi le mot de circonstance de la coordinatrice de la STT. Mme Nadou Lawson a dénoncé « la barbarie d’un pouvoir tyrannique » qui a conduit à la mort de deux enfants. Elle a en outre réitéré la détermination de la STT à voir leur plate forme revendicative entièrement satisfaite au risque que le front social ne s’ébouillante à nouveau.
Une assemblée générale est prévue ce vendredi entre la STT et sa base pour déterminer la conduite à tenir suite à l’achoppement des discussions dès le premier jour. Un retard dans la mise à disposition des salaires des fonctionnaires ainsi que la volonté du gouvernement de prélever de ces salaires les jours de grève seraient à l’origine de la discorde entre les deux parties.

Le fait notable lors de cette célébration du 1er mai est la prise de position des centrales syndicales qui selon les travailleurs, jusque là ne jouaient pas franc jeu. Si elles n’ont pas pris part à la marche silencieuse de la STT, elles ont néanmoins demandé à leurs syndicats de base de ne pas prendre part au traditionnel défilé et de ne soumettre aucune doléance aux autorités. Le gouvernement risque de se retrouver très prochainement bien seul face à des travailleurs en colère et on se demande quelle attitude il adoptera.

Aghu
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( 03/05/2013 19:42 )
À Saint-avertin / France

http://www.koaci.com/articles-82039
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( 03/05/2013 21:26 )
À Saint-avertin / France

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