On l'aura compris, le titre de ce billet n'est pas celui de la fable dont j'ai mis en chapeau, le premier passage. Monsieur Le pen est devenu subitement, nous le constatons, une icône "sourde". Les choses et les évènements, font campagne pour lui. Sa fille part à la bataille, lui reste immobile, apparamment, tel la statue du commandeur, blême et froid.

On nous apprend qu'il aime tout à coup, comme par magie, les noirs, les arabes, bref, tout le monde, la nation, l'univers même s'il le faudrait... et les juifs?

Cette idée de nation, qui peut être belle, n'est plus incarnée, par peur ou par mépris par les détenteurs légitimes et désignés démocratiquement, du pouvoir politique. Certains lui préfèrent, une autre, noble elle aussi, mais qui est vidée de son sens positif, dans son exercice populiste. La nation n'est pas un patchwork populiste, communautariste... ou nationaliste, Monsieur Le Pen. Elle est incarnée dans l'idée de République. Vous vous targuez de prendre bientôt le pouvoir par les voies démocratiques, votre souhait fait échos loin, dans les eaux troubles de l'histoire du siècle qui vient de passer.

Nous n'oublions pas vos milices, nous n'oublions pas votre opinion sur la hiérarchie des races, vous n'êtes plus le seul. D'autres, tels que Monsieur Frêche ou tel animateur de télévision disent, la masse engloutit, et laisse courrir... L'heure est grave et vous avez raison de ne rien dire, les temps et les évènements parlent en votre nom, et valident parfois, vos sinistres oracles.

Honte à la personne qui a posé pour vos idées!