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From: Isabelle Ungemach <iungemach@free.fr>
Date: Fri, 08 Sep 2006 13:28:02 +0200
To: undisclosed-recipients
Subject: compte rendu de l'audience au rectorat de créteil du 6/9

Bonjour,
Voici le compte rendu de l'audience :

COMPTE RENDU DE L’AUDIENCE AU RECORAT DE CRETEIL DU 6/9/2006

Le collectif des non titulaires a été reçu lors de l’audience du 6/9/2006 au rectorat de Créteil, en compagnie des syndicats CGT, CNT, FO, SGEN-CFDT, SNEP, SNES, SNUIPP et SUD.

Etaient présents côté administration :

  • Mme Raulin de la DOS (division de l’organisation scolaire),
  • Mme Laurent, responsable des TZR et des non titulaires
  • M. Kakousky, chef de la DPE (division des personnels enseignants).

Chaque organisation a longuement fait part de ses doléances constatant une rentrée catastrophique. Nous avons tous dénoncé la précarité croissante au sein de l’éducation et donc le sort des non titulaires (du 2nd degré mais aussi du 1er ) sans affectations et vivant dans une grande détresse financière et morale.



Le collectif s’est livré à un véritable réquisitoire sur « l’accueil » réservé aux non titulaires : le chômage massif, rappelant au passage qu’il sévissait depuis plus de 2 ans, le recours abusif à la vacation n’ouvrant aucun droits sociaux, les dysfonctionnements dans la gestion des dossiers non titulaires (fiches Assedic non envoyées, retards de paiement, etc.), le désintérêt manifeste à l’encontre des personnels précaires et des élèves.



Le collectif a souligné la compétence des profs, ATOSS, TOS, surveillants, reconduits heures après heures, semaines après semaines, mois après mois, années après années, remplissant les mêmes missions que leurs collègues titulaires mais traités de manière indigne par une administration inhumaine.



Le collectif a donc réitéré ses revendications :

  • une intégration de ces personnels par la voie de la titularisation sans conditions (les «plans» mis en œuvre jusqu’à présent n’ont pas résolu la précarité qui au contraire s’est aggravée sans parler des postes aux concours en chute libre et des licenciements des stagiaires lauréats de ces concours)
  • et l’arrêt de la vacation, esclavage moderne[1].

Les autorités rectorales sont dans le déni[2]



Face à la virulence des propos proférés sur un ton ferme et sans concession mais toujours poli(cé), M. Kakousky s’est « énervé », menaçant d’expulser la représentante du collectif. Offusqué (pov’ chou, va !), il a répliqué que le rectorat de Créteil traitait avec humanité les personnes précaires ! Nous sommes ravis de le découvrir ! Et de se lancer dans un ramassis de contre-vérités que je vous épargne… Et puis, les personnels n’ont qu’à téléphoner au rectorat pour des renseignements les concernant ! Bon sang mais c’est bien sûr, l’idée ne nous avait pas effleuré l’esprit ! Il y toujours toujours une personne pour vous répondre ! Jamais de lignes occupée ou qui sonne désespérément dans le vide !



Non seulement, les autorités rectorales sont dans le déni : «la rentrée n'est pas catastrophique» mais dans l’ignorance même de leur propre fonctionnement. Sans compter la mauvaise fois et l’évidente mauvaise volonté.



Quelques informations transparaissent quand même : le CDI a été mis en place (79 à ce jour en bénéficient) dans des conditions extrêmement restrictives. Et sans aucune garantie d’emploi : il peut y être mis fin puisqu’il répond aux besoins. Nous savons tous pertinemment que l’éducation en a de moins en moins !

Des informations très imprécises :

«Recrutement» : environ 90% des MAGE ont été affectés, près de 650 contractuels et 28 vacataires auraient été recrutés (principalement dans l’enseignement technique, sachant que les lettres modernes, la philo et l’EPS sont « excédentaires », liste de disciplines nullement exhaustive). L’année dernière, les chiffres s’élevaient à 1626 contractuels et 1070 vacataires. Soit plus de 2000 personnes au chômage. Si on remonte à 2 ans, cela fait plus du double ! N’oublions pas les autres académies, elles aussi sinistrées. A l’échelle nationale, il s’agit bien là du plus grand plan de licenciements du gouvernement.

«Accueil» : au RDC[3], tous les matins à partir de lundi 11 septembre, les non titulaires seront reçus par des 3 personnes affectées aux non titulaires.

Rejoignez le Collectif ![4]

Dans ce compte-rendu, l’accent a été mis sur les non-titulaires mais il a été fait mention des TZR, des conditions de travail de plus en plus difficiles et des incohérences dans les affectations de tous.

La seule manière de nous faire entendre c'est de combattre, tous ensemble et de faire preuve de solidarité. Rejoignez-nous !

RDV demain samedi 9 septembre à 15h, place de la République à l'angle de la rue Boulanger pour la manifestation de soutien à RESF

Amicalement,
Isabelle.

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Notes

[1] En 1999-2000, je parlais déjà de travail contraint.- Entretien personnel avec Madame Simula, jeudi 16 décembre 1999.(Note de Alexis Marise Bique, archives personnelles)

[2] Intertitre ajouté par la rédaction

[3] Rectorat de Créteil

[4] Intertitre ajouté par la rédaction