Le prix a été remis au Palais des académies à Bruxelles, dans le cadre de l'opération «La Fureur de lire», par Roger Dehaybe, administrateur général de l'Agence intergouvernementale de la francophonie. Le jury, présidé par l'écrivain congolais Henri Lopès, était composé de Lise Bissonnette (Canada-Québec), Monique Ilboudo (Burkina Faso), Paula Jacques (France-Égypte), Vénus Khoury-Ghata (Liban), Jean-Marie Gustave Le Clézio (Île Maurice), Andréï Makine (Russie), René de Obaldia (Hong Kong), Leïla Sebbar (Algérie), Denis Tillinac (France) et Lyonel Trouillot (Haïti). Le jury a apprécié «les qualités littéraires, la langue truculente, la gouaille et l'humour ... conjugués pour dire l'espoir qui demeure dans un monde gris peuplé de personnages attachants».

Né au Congo en 1966, professeur de littératures francophone et afro-américaine à l'Université du Michigan aux États-Unis, Alain Mabanckou a déjà publié six recueils de poésie et quatre romans, précise l'organisation du prix dans un communiqué. Il a obtenu en 1999 le Grand Prix littéraire d'Afrique noire. Verre cassé conte l'histoire d'un bar congolais des plus crasseux, dont un client assidu, Verre cassé, est chargé par le patron «d'immortaliser les prouesses de la troupe d'éclopés fantastiques qui fréquentent» l'établissement.

Créé en 2001 par l'Agence intergouvernementale de la francophonie et doté d'un prix de 15 000 $, le prix des Cinq Continents de la francophonie consacre chaque année un roman d'un auteur d'expression française afin de «révéler la richesse littéraire et la diversité culturelle de la langue française à travers les cinq continents». Le lauréat bénéficie du soutien de l'Agence de la francophonie pour la promotion de son roman pendant un an. Diplomatix