André-Marie Talla est aveugle de naissance. Un handicap qui l’a peut-être exclu des terrains de jeux mais pas des grandes scènes de musique, en Afrique et dans le monde. Jeune artiste, il a eu l’occasion d’éblouir Claude François lors d’un festival qu’organisait la vedette française. Mais avant, le Ray Charles africain fait partie, avec Manu Dibango, ou encore Eboa Lottin, des camerounais qui ont sorti le makossa du terroir, pour le distiller dans les capitales africaines. Il est l’auteur du fameux titre “je vais à yaoundé“. En trente cinq ans d’une carrière pleine d’émotions, un des souvenirs qui suit ce poète est d’avoir remporté son procès intenté au monstre géant de la pop music James Brown sur la chanson “hot-koki”. Une histoire qui ressemble à celle de “soul makossa” de Manu Dibango, plagiée par Michael Jackson.

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