« Que ça te plaise où pas, les guerres ethniques existaient avant que nous ne débarquions. L’Afrique n’était pas un Eden, comme tu semble le croire. Et la présence française a limité, dans une certaine mesure, bien sûr, ces guerres. ». Oooooooouuuuup, tu te plantes ! Personne ne t’a jamais dis que l’Afrique était un Eden. Ce qui est connu, c’est qu’elle fonctionnait de manière cohérente en fonction de son système de valeurs et d’organisation social et politique. L’arrivée des négriers et des colons a indubitablement introduit des éléments de déstructuration qu’elle traîne encore aujourd’hui et qui sait qu’elle s’en accommodera jusqu’à ce qu’elle trouve un nouvel équilibre qui lui permette de se lancer sur de nouvelles bases. Et c’est ce qui fait l’humain et l’humanité. Les rencontres avec l’altérité ne peuvent pas manquer, mais elles provoquent nécessairement chocs, conflits et déstructuration qui se résolvent au bout d’une certaine périodicité qui correspond aux cycles naturels des transformations sociétales ou civilisationnelles. Tout est là. Aujourd’hui tout le monde sait que l’Europe est multiraciale. Et pourtant, il y a des siècles ce n’était pas le cas. Maintenant que c’est ainsi, cette réalité ne manque pas de soulever des débats de société. Mais elle apprendra à s’accommoder de cette diversité raciale et culturelle jusqu’à ce qu’elle trouve un nouvel équilibre, bon gré mal gré. N’est ce pas ?
« Pour ce qui est des systèmes d’organisation des états africains calqués sur celui de la Françe, qui les empêchent d’en changer ? ». Eh bien les choses ne se font pas comme tu le penses. Et je n’ai pas besoin de t’expliquer, tu n’arriveras jamais à comprendre. Seulement je te dis que quand tu affirmes cela c’est que tu n’as rien compris à la complexité et au fonctionnement des systèmes socio-politiques. Tu prouves de manière patente que tu ingurgites sans digérer les idées que tu glanes ça et là. Oser dire de telles choses c’est la totale.
« Pour le terme « Grande France », je ne connais pas du tout ce terme. D’où le tire-tu ? ». Je constate que tu ne comprends rien à ce que tu lis ou bien que tu es emporté, euphorique et tu agis comme quelqu’un qui veut en découdre avec les autres. Tu n’es pas sur une arène. Calmes-toi ! Lis attentivement et rends toi compte que tu ne suis pas, tu ignores un pan très important de l’histoire de ton pays que tu dis bien connaître. Vas lire Sandrine Lemaire de l’a.c.h.a.c.
« Et, je persiste et signe. Non, les agissements de ces gens là (de la Francafrique) n’engagent en rien les Français. ». Et bien voilà que tu démontres encore que tu n’as rien pigé au principe démocratique de la délégation de pouvoir. Que tu aies voté ou pas pour ces dirigeants acteurs de la françafrique, il y a eu une majorité de français qui ont voté pour les élire. Et de ce fait ils représentent tous les français de quelque bord qu’ils soient. Toute action qu’ils posent est comptabilisée comme engageant les français. Ils leurs ont délégué le pouvoir d’agir en bien comme en mal même si le mal n’est hélas pas le souhait de tous. Si les citoyens estiment qu’ils ne se reconnaissent pas dans l’action posée par leurs dirigeants, ils sont en droit de l’exprimer soit par les urnes (quand il y a des élections organisées), ou par des pétitions souvent menées par la société civile comme le fait Survie, ou par tout autre moyen légal. Maintenant que tu dises que tu n’es pas solidaire de l’action mafieuse des dirigeants français ailleurs dans le monde ou en France c’est une chose, mais cela ne dédouane en rien les français et donc les engage collectivement. « Même si je réprouve, je ne me sens pas responsable de leurs activités ». Que tu réprouves ou pas tu es en tant que français responsable de leurs activités même si ce n’est pas ta personne qui est en cause. Quand la France est condamnée pour des actes, ce n’est pas son représentant qui l’est tout seul, c’est tous les citoyens à titre symbolique. A moins que tu renonces à ta nationalité. Et dans ce cas, il faut abandonner la planète terre pour mars ou le paradis. Maintenant cela ne fera pas que le français soit accusé individuellement. Toutes les fois que cela s’est produit, c’est de l’ordre des dérives et des confusions. Mais le principe est bien celui de la responsabilité collective de l’action de nos élus. Autrement comment analyses-tu la question de la dette publique française. Pourquoi dit-on dans les analyses que chaque petit français à la naissance traîne une dette de 17000 euros. Ce n’est nullement qu’ils ont dépensé ou coûté à la collectivité toute cette somme. C’est tout simplement l’application du principe de la responsabilité collective. Voilà, espérant que tu te rendes compte de tes absurdités sur la question.
« Pour ce qui est de l’histoire de Françe, rassure-toi, je la connais ! Mais, merci quand même. » Apparemment tu ne la connais pas en profondeur vu les informations superficielles voir douteuses que tu balances sans aucun fond analytique.
« Pour ce qui est de « l’impact de l’esclavage, de la colonisation dans le développement de ce qu’on disait la métropole coloniale », j’ai déjà répondu. ». Tu n’es pas convaincant et tu développes un monisme creux. Tu as encore des ornières qui t’empêchent de voir plus que le bout de ton nez.
« Arrêtez de dire que notre développement actuel proviendrait du pillage de vos richesses ». On ne le dit pas de la même manière que tu exposes tes ignorances. Ce qu’on te fait comprendre et c’est une analyse réaliste qui montre que dans l’histoire économique, politique et culturelle de la France d’aujourd’hui on ne peut pas se permettre de faire de l’occultation. C’en est assez de faire comme si la France d’aujourd’hui s’est constituée toute seule sans ses anciennes colonies. Elles comptent pour une part qui n’est pas chiffrable et réductible à quantité négligeable, au risque d’occultations conscientes ou inconscientes, dans le développement actuel de la France. Et il ne faut pas se réfugier, en citant les USA et autres pays non coloniaux, dans des hypothèses du style « la France se développerait même si elle n’avait pas eu de colonies ?» Evidemment cela n’est pas de l’ordre de la réalité. C’est comme le disent les américains eux-mêmes une hypothèse de l’impossible. Aies les pieds sur terre !
« Pour l’Egypte, tu n’es pas obliger de me croire mais c’est bel et bien la vérité ». Tu t’en doutes bien. Et comme c’est toi Dieu le Père, c’est Toi qui a la Vérité. Je te laisse avec tes certitudes qui ne sont de ce monde d’indétermination. Même les plus grands scientifiques doutent, avancent leurs idées avec prudence. Cela montre bien qui tu n’es absolument pas dans une démarche intellectuelle. Tu assènes Tes Vérités et c’est tout ! Dis-moi elle est comment la Vérité ? Ah le boulet ! Tu m’étonnes ! Un peu de décence tout de même !
« Pour ce qui est des références, je veux bien t’en donner mais je connais d’avance tes réactions. Ce seront automatiquement de « pseudo-historiens », des « négationnistes », des « révisionnistes », des « racistes », etc… ». Ah là encore tu te trompes. Je me demande même si je ne les ai pas déjà. Non seulement tu peux me les donner et je t’en remercierai d’avance tout de même, et je te dirais même que ce sont des auteurs que je respecte pour ce qu’ils se sont donner la peine d’écrire, mais cela ne fera jamais que je prenne leurs écrits pour La Vérité. Sans ambages si tu adoptes, par mégarde, par rejet inconscient ou non, par emballement sur des questions, une attitude qui nie des réalités, alors là ne t’attend pas à autres choses qu’à te rappeler à l’ordre intellectuel. C’est révolu ce temps béni des idées reçues. Les temps changent. Seuls les imbéciles ne changent pas dit-on !
« me sortir le cas Tutsi, est un peu gros. Les « blancs » ont certes commis une erreur en voulant sortir les Hutus du joug des Tutsi. C’est un fait ». Alors là tu ne comprends pas la profondeur de ce cas tutsi et hutu. Et je vois que ta manière d’utiliser le terme blanc est symptomatique encore une fois de ton état d’esprit très limité. T’inquiètes, je ne suis pas dans ces accusations comme tu le laisses croire « racistes ». Je suis plutôt dans une démarche intellectuelle qui constate par le coté où les acteurs sont identifiables objectivement. En quelque sorte je parle de blanc, jaune, rouge ou noir, comme j’utilise masculin, féminin, singulier, pluriel. Ce sont pour moi des catégories sociologiques qui n’ont rien à voir avec ces idées racistes honteuses. Pour les tutsi et les hutu, sais-tu que ces populations n’ont absolument aucune différenciation culturelle, linguistique, physique et politique. Ce sont les mêmes. Eh bien ce sont les colons qui ont établit ces catégories ethniques, en se basant sur des activités pastorales et agricoles des populations qu’ils trouvèrent dans ces contrées. Ce serait comme si tu allais en Bretagne et voyant certains bretons élèver des porcs et des vaches tu les considères comme tutsi et les autres jardinant tu les considères comme hutu. Et l’affaire ne se limite pas à cela puisqu’elle a continué dans la manipulation insidieuse voire inconsciente (j’y crois) et des manœuvres servant d’autres desseins (probablement celle du diviser pour mieux gérer) au point qu’on en arrive à cette catastrophe qui est reconnu comme un génocide. Je ne suis pas en train de dire ah ce sont les blancs qui ont perpétré le génocide dans une dynamique unilatérale. À ce que je suppose tu n’es en rien impliqué dans ces rapports coloniaux, comme les générations post-coloniales même s’il y en a parmi ces générations post-coloniales qui servent encore des intérêts collectifs et privés. Mais je te fais comprendre tout un processus profond, de la longue histoire qu’il faut cerner pour se rendre compte de la réalité présente.
« Comme je l’ai déjà dit, vous n’avez pas besoin de nous pour vous faire la guerre ». Mais tu ignores que ce que tu dis là s’applique à tous les peuples de la planète terre. Les guerres internes aux peuples sont une donnée. Mais il y a eu des peuples qui en arrivent à se faire la guerre avec l’intervention et/ou sous l’instigation d’autres peuples. Et c’est le cas pour des peuples africains dont les hutu et les tutsi. Tu ne peux pas dire que les guerres en Afrique aujourd’hui, sont exemptes de toute intervention étrangère à l’Afrique. Si ce que je te dis là ne te suffit pas je t’invite à visionner le film documentaire intitulé « la perche du Nil ». Et il y en a bien d’autres qui t’édifieront sur ces questions.
« La France n’a pas d’amis mais des intérêts ».Le bonhomme a raison et c’est ce qui justifie les manœuvres que tu désapprouves et bien d’autres que tu ignores.
« Je ne suis pas responsable (et les français avec moi), de tout ce que peut dire où faire tel où tel homme politique (heureusement) ». La répétition est chiante mais elle a des vertus pédagogiques. Au cœur de la démocratie il y a le principe de la délégation de pouvoir. Et en vertu de ce principe si un dirigeant commet une faute pendant qu’il a les responsabilités du peuple, celui-ci est responsable collectivement de ses activités sans que les citoyens soient impliqués individuellement. Le peuple pourra se prononcer contre sa politique le moment opportun. Et cela n’est pas nouveau.
Tu l’auras constaté tes arguties et errements, ne passeront pas.


Djibril KEITA