Il existe un faux concept créé par les citoyens Non – Afros d’Argentine selon lequel il n’existe pas de population afrodescendante en Argentine, et les rares personnes qui reconnaissent son existence la limite à des temps éloignés et expliquent que cette population fut exterminée durant les guerres ”, indique Madame Lamadrid, “Mais en réalité, on nous a rendus invisibles”souligne t’elle.

Ce qui est sûr, c’est que cette population a été présente durant toutes les guerres de la nation argentine : Les guerres d’indépendances, guerres civiles, la guerre de la Triple Alliance (contre le Paraguay).

Selon certaines notes de l’histoire Argentine, publiées par JUAN CARLOS CORIA: “En 1664, la garnison de Buenos Aires comptait 395 places. Parmi elles 77 étaient occupées par des mulâtres et des noirs. Entre 1816 et 1823 des milliers de soldats noirs et mulâtres allaient mourir au combat (Guerres contre le Chili, le Pérou et l’Équateur), on signale la mort de la presque totalité des soldats (un peu plus de 1.000 hommes)de deux régiments composés de noirs lors de la bataille de Sipe-Sipe .”

Les afrodescendants furent intégrés dans les rangs pour leur habileté avec les armes, leur excellent travail en tant que soldats et grâce à de fausses promesses qui étaient faites à sa population.

Il est également évident que depuis leur arrivée dans ce continent jusqu'à ce jour, les afrodescendants sont plus exposés aux maladies et en meurent plus facilement du fait de leurs conditions socio-économiques, de leur qualité de vie et de leur condition d’hygiène.

África Vive a pour but de faire connaître la véritable histoire de l’Argentine et des Afro-Argentins, de renforcer le respect de l’idiosyncrasie Afro- Argentine, en encourageant le respect des anciens. Son travail se focalise sur l’auto estime et la rétention de l’identité culturelle.

Parmi les projets menés avec les jeunes, on retrouve La Familia Rumba Nuestra. Cette initiative leur permet de relever l’auto estime de la population afrodescendante, puisqu’il existe de nombreux afro argentins qui ont peur de parler et de se reconnaître comme Afro descendants. Raison pour laquelle ils se réunissent pour se retrouver en tant que ethnie et faire connaître leurs droits aux citoyens.

Depuis leur arrivée en Argentine, les Afrodescendants ont toujours été parmi les plus pauvres. Le gouvernement argentin n’a jamais pris la mesure de la situation de cette population.

Selon les résultats de certaines enquêtes réalisées au sein de cette population, on estime que la grande majorité des Afro-Argentins travaillent actuellement dans les soins aux personnes âgées, s’occupent des enfants et travaillent dans les cuisines. Cependant, les adultes Afro Argentins savent très bien que leurs enfants doivent avoir un meilleur avenir et que leur race /ethnie ne doit pas se limiter à certains métiers.

La fondation África Vive a participé aux rares recensements effectués par le BID et la Banque Mondiale. Cependant, cette organisation n’a jamais bénéficié d’un soutien constant et signifiant pour les actions qu’elle doit mener afin d’atteindre ses objectifs qui sont de lutter contre la pauvreté et relever l’auto estime de la population Afro-Argentine.

Selon une étude réalisée en 2001, en dehors de la population Afro-Argentine, ce pays compte une population afro descendante provenant de différents pays d’Amérique Latine (principalement des uruguayens, brésiliens, équatoriens, dominicains et haïtiens). En ce qui concerne l’Afrique, on retrouve surtout des sénégalais, des maliens et des nigérians.

Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga

http://www.afroamerica21.org/inicio2.php?subaction=showfull&id=1155937269&archive=&start_from=&ucat=26&do