Les participants à la Conférence sur le Sida qui a duré six jours et a regroupé plus de 22 000 personnes ont indiqué qu’il était très compliqué pour les hommes d’avoir accès aux tests du SIDA et au traitement potentiel dans la région ayant le deuxième taux le plus élevé de personnes atteintes du HIV/SIDA dans le monde, soit 1% de la population.

Le chiffre représente plus d’un quart de million et se situe au second rang seulement derrière l’Afrique Subsaharienne.

La moitié des hommes caribéens ont eu des contacts sexuels avec une personne du même sexe, et entre 80 et 90% (d’entre eux) ont eu des relations sexuelles avec un autre homme au moins une fois, selon des données fournies par des psychologues en Jamaïque et à Trinité et Tobago.

"Il sera impossible d’avoir une prévention efficace du HIV/SIDA dans la Caraïbe si nous ne décriminalisons pas les relations (sexuelles) entre les hommes," indique Michael Kleinmoedig, journaliste et activiste des Antilles.

Le stigmate et la discrimination, un problème qui touche les personnes atteintes de HIV/SIDA à travers le monde sont particulièrement graves dans la région.

"Les droits Humains sont limités pour les hommes qui ont des relations (sexuelles) avec d’autres hommes. Ils ne sont pas reconnus comme un groupe valide par la loi et de nombreux pays les cachent silence leur nient leurs droits," indique Kleinmoedig.

Plusieurs d’entre eux sont mariés et ont des enfants.

De plus, quelque 20% des personnes ayant le HIV dans le région, principalement les femmes, ont contracté le virus de leur partenaire, affirme Peter Figueroa, directeur de l’épidémiologie et du Sida pour le gouvernement jamaïcain.

Dans une note positive rare, il a souligné que l’accès universel au traitement contre le SIDA à Cuba.

Environ 33 millions de personnes dans le monde sont infectées par le HIV, et 90% d’entre eux vivent dans les pays en développement.

AFP

Traduit de l’anglais par Guy Everard Mbarga