Le secteur du tourisme basé sur le territoire de la Jamaïque, plus que de tenir sa place dans le contexte d'ensemble des Caraïbes, a également ressenti un resserrement et de nombreux de nos hôtels - grands et petits - se sont vus contraints d'opérer à des prix fortement réduits.

Le gouvernement s'est retrouvé dos au mur, essayant tant bien que mal de respecter ses engagements. Les circonstances ont obligé l'administration de M. Bruce Golding à retourner au Fonds monétaire international (FMI) en cherchant ranimer une relation d'emprunt qui avait pris fin il y a plus d'une décennie.

Un accord devrait être finalisé très prochainement. Étant donné que les Jamaïcains savent par expérience (douloureuse) que les accords d'emprunt du FMI sont assortis de conditions difficiles, un certain pessimisme les a envahi.

C'est dans ces circonstances que la déclaration de M. John Lynch, directeur du tourisme et président de l'Office de tourisme de la Jamaïque selon laquelle "Sauf catastrophe naturelle, la Jamaïque connaitra une très bonne saison hivernale, et je pense que le pays va recevoir le même nombre ou peut-être un peu plus du touriste que l'an dernier, qui fut la meilleure de toutes " ressemble à une manne tombée du ciel.

On indique que la Jamaïque a obtenu des États-Unis 1,539 milliards de dollars provenant du tourisme en 2008.

Le ministre du tourisme, toujours optimiste, M. Edmund Bartlett, nous dit que la Jamaïque a déjà amassé US $ 1,533 milliards de Janvier à Octobre de 2009, comparativement à l'ensemble de l'année dernière, et dit-il, «c'est la raison pour laquelle on prévoit une légère augmentation en terme de gains au cours de la dernière année ".

Les réductions de prix considérables mises à part, une vaste promotion et le marketing, non seulement par le Jamaica Tourist Board, mais aussi par des chaînes d'hôtels, y compris Sandals, SuperClubs et les opérateurs espagnols ont apparemment fait une grosse différence.

A tel point que le marché canadien, par exemple, est passé à 233.335 pour la période allant jusqu'en Octobre, contre 180.000 entrées pour la même période l'an dernier.

Nous n'avons aucun doute que la fraîcheur et le dynamisme continue de la marque Jamaïque a également été une aide formidable.

En dépit des querelles avec le puissant lobby gay, la musique jamaïcaine continue de représenter un point très fort. Et le coup de pouce des merveilleuses performances de M. Usain Bolt et de ses collègues athlètes au cours des deux dernières années ont été immenses.

Vu d’ici, il semblerait que le niveau élevé de la criminalité reste le point le plus négatif en ce qui concerne le tourisme en Jamaïque. Si malgré le fait que nous vivons ce qui constitue à coup sûr la pire récession économique des temps modernes, le tourisme de la Jamaïque peut encore afficher une croissance, imaginons ce qu’il en serait si la nation et ses dirigeants manifestaient enfin la volonté politique de s'attaquer aux criminels. Pour commencer, on n'aurait sûrement pas besoin du FMI.

Traduit de l'Anglais par Guy Everard Mbarga