EFE

Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/

Santos a présenté ce mercredi la conférence intitulée "Les politiques d'égalité ethnique et raciale en Amérique Ibérique: Le modèle brésilien" au siège du Secrétariat Général IbéroAméricain (SEGIB) à Madrid au cours de laquelle il a abondé sur les actions innovatrices appliquées dans ce domaine par le Gouvernement du président Luíz Inacio Lula da Silva.

Assistaient à la conférence entre autre le Secrétaire Général Ibéroaméricain Enrique Iglesias, qui a souligné la "référence" que représente le Brésil pour l'ensemble de la région d'Amérique Latine dans l'application de ses politiques d'intégration sociale.

L’égalité "est un des piliers de nos démocraties", a indiqué le politicien uruguayen, qui a insisté sur la nécessité que les Gouvernements de la région prêtent attention "avec intérêt " au modèle brésilien.

"Nous avons eu l’opportunité de signer (avec le SEGIB) deux protocoles de collaboration" destinés à "promouvoir l'égalité dans la société ibéroaméricaine", a indiqué au sujet Santos, dont la fonction complète est celle de ministre chef du Secrétariat Spécial des Politiques d'Égalité Raciale (SEPPIR) de la République du Brésil.

Ces actions et d’autres, comme la création ‘un portail internet pour exposer sur la toile l’expérience d’intégration raciale brésilienne, "ont pour défi de consolider l’agenda des actions entre le Brésil et la communauté ibéroaméricaine", a ajouté Santos.

Conseiller Municipal pendant 18 ans à Río de Janeiro, député et désormais ministre, Santos fut le candidat noir ayant reçu le plus grand nombre de votes lors des dernières élections et est actuellement l’un des membres les plus respectés du Gouvernement du président Lula.

"Il faut construire un environnement démocratique, une majorité qui défend cette politique d’intégration raciale ", a-t-il affirmé.

Le ministre brésilien a présenté certaines statistiques illustrant la réussite des actions menées dans son pays dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et en faveur de l’intégration des afrodescendants.

"La population noire est à la base de la pyramide sociale et est la victime d'une plus grande vulnérabilité ", a indiqué Santos, en même temps qu'il présentait des données convaincantes : depuis janvier 2003 que Lula est au pouvoir, près de 2003, près de 10 millions de noirs ont évolué socialement.

Alors que la pauvreté touchait au Brésil 37,1% des noirs en 1990, en 2008 ce chiffre a baissé à 6,6%.

Si en 1992 le taux d'analphabétisme affectait 25,7% des noirs, en 2008 cette proportion avait baissé jusqu'à 13,6%, même si elle reste éloignée des chiffres attribués à la population blanche, 6,2% d'analphabétisme dans la statistique correspondante à deux années passées.

Les améliorations dans la qualité de vie de la population afrobrésilienne se sont également reflétées dans les domaines comme l'accès à l'habitat ou aux services de base comme l'eau et l'électricité.

Cette politique "s'adresse à l'ensemble de la population brésilienne, une politique publique qui tend à améliorer la qualité de vie, indépendamment de la race, la religion ou des idéologies", a ajouté Santos.

En conclusion, Enrique Iglesias a souligné les opportunités que ce type d'actions au niveau des états ont également dans la politique extérieure latino-américaine, en vue d'une expansion des relations avec les pays africains, beaucoup d'entre lesquels ont été visité par Santos pour expliquer la révolution de l'égalité que mène le Brésil.

"Nous avons besoin de ce type de politiques actives. Sans elles, on ne peut avancer" et il faut rappeler qu'il "ne peut y avoir de société ibéroaméricaine dans les sociétés indigènes et noire ", a ajouté le responsable du SEGIB