Par son expérience d'enseignante de plusieurs décennies, Matilde Herrera met le doigt sur la plaie que constituent les obstacles auxquels les éducateurs font face pour appliquer l'éducation ethnique et constate la perte des savoirs liés à l'histoire noire. Pendant 30 ans, Matilde a impulsé la préservation de la culture afro. Sa fierté pour ses racines palenqueras est à fleur de peau pendant ses cours dans l'Institution Éducative Antonio José de Sucre à Barranquilla.

Bullerengue, Sucu, Lumbalú et contes traditionnels font partie du répertoire de Mati. Avec elle, l'apprentissage se fait en prenant plaisir.Elle n'utilise pas les livres et s'appuie sur les recherches orales qu'elle réalise elle même à San Basilio de Palenque, où elle est née.

Elle a fait des tournées accompagnée du groupe de danses Kumbe en Chine, en Espagne, en Allemagne, en Suisse entre autres pays, où en plus de danser, elle chante en tant que soprano.

Cette chanteuse rêve d'une éducation inclusive pour les afrodescendants. Une tache qui doit passer du papier à la salle des classes.En Colombie on parle d'ethnoéducation depuis 1985 et même si elle est supuestamente obligatoire, elle n'est appliquée dans presque aucune institution.

Jessany Herrera Castro, Universidad del Norte Photos - Courtoisie archive: Matilde Herrera

Traduit de l’espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com