Programme scolaire, relations raciales et culture afrobrésilienne
L'acte d'éduquer à l'école publique n’a pas atteint l'objectif de procurer aux gens une vision plus englobante du monde dans lequel ils vivent, tout à fait au contraire, il suit le modèle de "l'éducation bancaire" dans lequel les connaissances sont déposées une à une, qui contribuent peu à une formation citoyenne. Dans ce modèle d'éducation, les connaissances acquises (lecture, calcul, les dates historiques) sont toujours considérées comme plus importantes que les connaissances senties (musiques, danses, histoires, contes, légendes et les discussions).
Le programme scolaire comme forme d'organisation des connaissances scolaires, a dans son contenu l'intentionnalité, et pour cette raison, doit être ouvert aux interactions et à la créativité des agents et acteurs internes et externes de l’environnement scolaire. Le programme étant une organisation / institution qui exprime les intérêts du groupe qui l’a choisi, il est nécessaire de comprendre, dans le processus d'enseignement-apprentissage les sujets qui favorisent les dialogues ayant des connexions avec la réalité sociale de l'apprenant. Dans l'élaboration de propositions pédagogiques et de programmes scolaires, nous devons considérer les conceptions inhérentes aux groupes présents dans l'école, en identifiant leurs spécificités.
En ce qui concerne le curriculum occulte, les pratiques quotidiennes des personnes qui composent l’institution -enseignants, directeurs et coordinateurs pédagogiques – doivent être prises en considération, elles qui apportent leurs valeurs et leurs attributs moraux, leurs attitudes esthétiques et différents langages qui reflètent le monde extérieur au milieu scolaire, et qui se concrétisent en son sein. Très souvent, ces pratiques permettent l'institutionnalisation de préjugés et de discrimination raciale.
Le mouvement noir revendique la révision du curriculum aux différents niveaux de l’éducation formelle depuis des années. Cette revendication est devenue la loi et a été cadrée dans les lignes directrices du programme national pour l’Éducation des relations raciales et pour l’enseignement de l'histoire et de la culture afro-brésilienne et africaine ( Diretrizes Curriculares Nacionais para a Educação das Relações Raciais e para o Ensino da História e da Cultura Afro-brasileira e Africana). Cependant, c'est dans la loi, mais pas dans les coutumes. Construire une pratique pédagogique qui met en valeur le noir comme un sujet actif dans la construction de notre société est un des grands défis auquel on fait face.
Il est donc urgent que ces professionnels prennent conscience des valeurs socioculturelles apportées par les apprenants et que soit institué un programme à même de recréer leurs histoires en intégrant les savoirs académiques et, en cela, d'interagir dans la formation de citoyens conscients et capables d’affronter les inégalités, de briser les pièges des préjugés, en garantissant un espace de participation et la conquête de droits dans la lutte contre les exclusions.
Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com

http://www.geledes.org.br/areas-de-atuacao/nossas-lutas/educacao/planos-de-aula/10476-curriculo-relacoes-raciais-e-cultura-afrobrasileira
]]>Des voix de la négritude en littérature
Freddy Avilés
Les lettres ont été une expression de rejet du système. Aux États-Unis, l’ouvrage La Case de l'oncle Tom, publié en 1852 par une femme blanche du nom de Harriet Beecher Stowe, alors que l’esclavage dans ce pays connaissait sa pleine apogée a servi à dénoncer l'exploitation sauvage à laquelle était soumis le noir dans les plantations de coton du sud profond.
Elle a réussi ainsi à soulever des vagues de protestation dans les secteurs progressistes de son pays. Le président américain Abraham Lincoln lui-même faisait référence à l'auteure comme celle qui avait allumé la mèche de la guerre civile qui allait ravager le pays tout entier.
Mais si l’œuvre de Beecher Stowe a réussi à ébranler la société de l'époque, ce furent les noirs eux-mêmes et leurs écrivains qui continuèrent à dénoncer les stigmates de la ségrégation raciale, en signalant que l'abolition de l'esclavage n'avait pas éradiqué ses conséquences en plein 20ème siècle.
Des auteurs comme James Baldwin racontent le Harlem noir de New York, où ses personnages affrontent par la rébellion la culture blanche et la société nord-américaine, en récurant leurs fausses valeurs. On le voit dans Un autre pays (1962) et Juste au-dessus de ma tête (1979).
Le Prix Nobel de Littérature 1993, Toni Morrison, une combattante pour les droits civiques dans son roman L'œil le plus bleu, emprunte le chemin de l'aliénation du noir et sone désir de ressembler au blanc, en prenant comme modèle une fille noire qui rêve d'avoir les yeux des poupées blanches. Dans Un don, roman historique qui se situe au 17ème siècle raconte l'horreur de l'esclavage.
La revendication de la réalité des noirs dans le contexte social est traitée par le poète afro Amir Baroka, qui dote ses poèmes d’un contenu politique militant. Il dénonce son propre pays pour sa politique hégémonie.
Un autre auteur comme Alex Hayley avec Racines (1977) raconte l'histoire de Kunta Kinté et de son déracinement brutal de l'Afrique et son embarquement dans un navire négrier aux États-Unis. Même la littérature noire a eu son représentant afro incarné à Chester Himes. Ses romans policiers pleins de brutalité raciste font pénétrer l’enfer des bidonvilles du Harlem New-Yorkais au rythme du jazz.
En Amérique latine, au milieu du 20ème siècle nait le courant littéraire du negrismo, qui est centré sur la présence des noirs et le contexte de leur développement social, culturel, racial et politique, même s’il ne comprend pas exclusivement des écrivains africains, puisque des métis et des blancs y contribuent également par leurs œuvres de qualité. À Cuba, par exemple, se distinguent les auteurs comme Alejo Carpentier avec son livre Ecueyamba-o dans lequel il offre une revitalisation de l’afrocubanisme. Il approfondira sa posture négriste avec le roman El reino de este mundo, un récit puissant sur l'indépendance d'Haïti.
Son compatriote Nicolas Guillen utilise sa poésie comme un instrument de revendication noire. Chacun de ses vers est une forme de résistance face aux valeurs culturelles européennes. Guillen dans son œuvre poétique le lexique des Noirs et la récupération des rites africains. Tel est le cas de Motivos de son, Songoro cosongo ou Balada de los dos abuelos. .
Si la présence des noirs est latente dans la poésie et dans le roman, une voie a été ouverte également dans l’essai sociologique. Miguel Barnet a légué une œuvre sans égal, Biografía de un cimarrón, un livre témoignage qui recueille les souvenirs de l'un des derniers survivants des Marrons de Cuba. On retrouve également le negrismo au Venezuela dans le livre de Rómulo Gallegos Pobre negro, un roman riche en expressions du peuple Afro de la Caraïbe et qui décrit la dévastation du pays après ce qu’on a appelé la Guerre Fédérale et de l'abolition de l'esclavage.
En Équateur, la littérature afro a été en quelque sorte héritière du mouvement du réalisme social des années 30. Adalberto Ortiz, avec son roman Juyungo montre une combinaison de réalisme et de mythe, entouré par la jungle luxuriante et le bruit du tambour, lutte des noirs pour leurs droits et le rejet de la domination du blanc.
Nelson Estupiñán Bass, avec son roman Cuando los guayacanes florecían, fait un récit rigoureux de la guerre civile à Esmeraldas, après la mort du général Eloy Alfaro. Il s'agit d'une dénonciation violente de l'exploitation des noirs, soumis par le concertaje*. Il démontre que le racisme et la discrimination font partie de la société équatorienne.
Dans la poésie, s'élève la voix de Julio Nicolta, Luz Argentina Chiriboga et celle d’Antonio Preciado. Une preuve que les Noirs dans le pays, en Amérique latine et dans le monde ont encore beaucoup à dire, à chanter et à dénoncer.
“¡Yambambó, yambambé!/ Repica el congo solongo,/ repica el negro bien negro;/ congo solongo del Songo/ baila yambó sobre un pie.
Mamatomba, serembe cuserembá./ El negro canta y se ajuma,/ el negro se ajuma y canta,/ el negro canta y se va./ Acuememe serembó, aé/ yambó, aé”. NICOLÁS GUILLÉN, POETA CUBANO
Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com
http://www.eluniverso.com/2011/07/24/1/1380/voz-negritud-resuena-paginas-literatura.html
Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com
]]>Entrevue avec la multitalentueuse Tyrina Neely de Brown Bag Delivery (Bahamas)
Par l'équipe des The Bahamas Weekly News
À The Bahamas Weekly, on aime déguster ses succulents repas chaque fois qu'on se trouve à Nassau, et souvent il y en a tellement dans un repas qu'on laisse la moitié pour un autre repas! Vous en aurez pour votre argent.
Ci-dessous une interview avec Neely Tyrina, la fondatrice de Brown Bag Delivery:
TBW: Qu'est ce qui a déclenché l'idée de Brown Bag Delivery et donnez-nous un bref aperçu de votre service?
Ne vous fiez jamais pas à ma taille, j'ai toujours aimé la nourriture et il se trouve que je suis une grosse mangeuse. Je rêve littéralement de ce que j'ai envie de manger avant de le faire. Plusieurs fois, j'ai voulu pouvoir trouver les types de nourriture saines et savoureuses que j'aime manger dans les restaurants locaux, mais notre marché est saturé d'options de fast foods malsains. Sur un long vol de retour à la maison l'an dernier, j'ai décidé de lancer Brown Bag pour offrir de la nourriture de qualité à un prix abordable avec la commodité de la livraison gratuite.
Brown Bag est une compagnie de livraison de repas gastronomique et de service traiteur. Nous offrons des repas savoureux, qui prennent en compte la santé comprenant une entrée et un plat principal pour seulement $ 15.00. Le truc intéressant c'est que nous offrons également la livraison gratuite à domicile et au bureau sans aucun minimum de commande.
On a commencé en Mars 2011 et on fonctionnait les mardis et jeudis, mais on a récemment lancé les Lasagne Fridays. Notre menu change tous les jours et les clients peuvent connaitre notre menu hebdomadaire en s'inscrivant à notre liste d'envoi. Courriel: brownbagbahamas@gmail.com pour être ajouté. Vous pouvez également nous suivre sur Facebook pour voir nos menus quotidiens à facebook.com/brownbaggourmet
Nous fournissons les éléments nutritionnels pour tous nos repas et nous les conditionnons dans des contenants qui vont au lave-vaisselle, réutilisables et utilisable dans les micro-ondes.
TBW: Vous fournissez toujours les composants nutritionnels de tout ce que vous servez à vos clients. Comment êtes-vous capables de faire cela? Créez-vous les recettes ou suivez-vous un plan?
Nous créons toutes nos recettes. Une fois la recette créée, nous enregistrons tous les ingrédients dans un logiciel informatique qui génère des données nutritionnelles pour que les gens puissent comprendre ce qu'ils mangent. Les ordinateurs sont géniaux!
TBW: En ces temps économiques difficiles, comment se fait-il que vous ayez trouvé une niche de marché et comment votre entreprise avance-t-elle?
Le besoin est la mère de l'invention. Le fait de vivre dans plusieurs pays à travers le monde m'a ouvert les yeux sur des opportunités d'ici, dans mon pays d'origine et qui n'ont pas été suffisamment mises à profit. Après avoir déménagé au pays, je rêvais du jours où je pourrais aller sur Internet, voir un repas que je voulais, appeler le restaurant, leur donner mon numéro de carte de crédit et avoir la nourriture à ma porte en vingt minutes. Brown Bag cherche à combler ce créneau au niveau local. Notre plus important secteur de croissance c'est la restauration d'entreprise. Nous avons eu la chance d'avoir plusieurs grandes opportunités pour fournir des repas d'entreprise et nous souhaitons davantage développer ce secteur de l'entreprise.
TBW: Quelles difficultés avez-vous rencontrés et dont vous n'étiez peut -être pas au courant avant de démarrer votre nouvelle entreprise?
Notre plus grand défi est le fait que beaucoup de gens ne savent pas ce qu'ils veulent manger jusqu'à peu de temps avant l'heure du déjeuner. Encourager nos clients à passer commande un jour à l'avance a été un peu difficile. À part cela, nos défis les plus importants sont ceux que nous avions anticipé avant de nous lancer, comme la circulation et la levée des capitaux pour l'expansion.
TBW: Quels sont les projets pour Brown Bag?
Plein de choses! Brown Bag n'est dans les affaires que depuis environ 3 mois, mais il y a plusieurs avenues que nous voulons explorer. Parmi nos objectifs à court terme, il y a l'augmentation de nos jours d'opération à cinq jours par semaine et faire que les produits Brow Bag tels que nos soupes populaires et les entrées de salade soient disponibles dans les épiceries.
TBW: Bravo, bravo, bravo! Partagez avec nous quelques-uns de vos meilleurs témoignages.
Il n'y a rien de plus apprécié que de recevoir des emails étonnant(amazing) de clients qui aiment la nourriture et le service. C'est littéralement la raison pour laquelle nous faisons cela! En voici quelques-uns:
"Salut, vous avez encore réussi! SI VOUS ÉTIEZ UN HOMME, JE VOUS ÉPOUSERAIS! Cette nourriture est géniale!" - Rebecca
"J'ai mangé votre vivaneau aujourd'hui avec des pommes de terre rouges et une trempette au crabe ... absolument génial! Merci Beaucoup!" - Joey
"OMG!! Le déjeuner était incroyable! Savoureux et sain, une combinaison terrifiante!" - Apryl
"Définitivement ordonnant de Brown Bag encore! J'aime le confort, les repas sains, et surtout la nourriture servie!" -Melissa
"Le meilleur, LE MEILLEUR !!!!! je vous remercie ..." - Deborah
"Brown Bag, ce déjeuner était fou!" - Elaine
Traduit de l'Anglais par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com
]]>Traduit de l'Anglais par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com
Il est indubitable que le déclin du marché imobilier et la grande récession qui a suivi a fait mal aux portefeuilles de la plupart des Américains, mais une étude publiée aujourd'hui(mardi) par le Pew Research Center a constaté qu'ils ont eu un impact beaucoup plus négatif sur la richesse des minorités que sur celle des Blancs. L'étude, qui a été menée en utilisant les données nouvellement disponibles de 2009, a révélé que la richesse moyenne des ménages blancs est 20 fois supérieure à celle des ménages noirs et 18 fois supérieure à celle des ménages hispaniques, le plus grand écart sur un quart de siècle depuis que le gouvernement a commencé à publié ces informations.
La richesse moyenne des ménages Africains-Américains 20 fois inférieure à celle des ménages blancs
La richesse des ménages, ou la valeur nette, est la somme cumulée des actifs moins la somme des dettes, et est différente du revenu des ménages, qui est l’entrée l'afflux des salaires et d'autres sources de revenus.
De 2005 à 2009, la richesse moyenne a chuté de 53% dans les ménages noirs, à environ 5677$, comparativement à une baisse de 16% dans les ménages blancs, qui ont une valeur nette moyenne de 113 149 $.
Avec le chômage à des niveaux record dans la communauté africaine-américaine, et l'économie pratiquement en arrêt, ce fossé ahurissant peut potentiellement se transformer en un gouffre abyssal. Que peuvent faire les ménages noirs pour changer ces statistiques déprimantes en opportunités pour faire progresser leurs stratégies financières et augmenter la valeur nette de leur famille?
Il est important d'examiner certains des facteurs qui ont mené à cet écart de richesse pour avoir une meilleure compréhension de ce qui peut être fait pour aborder ce problème. Historiquement, les familles des minorités ont adopté l'idée selon laquelle la meilleure façon d'accumuler de la richesse c’est d’acheter une maison, selon Haydée Cabusora, le directrice des services chez The Financial Clinic, une organisation à but non lucratif de développement financier dont la vocation est d’aider les travailleurs pauvres dans la ville de New York. Au début des années 2000, de nombreuses familles noires et hispaniques ont tenté de construire leurs actifs en achetant des maisons, qui ont perdu leur valeur lorsque la bulle a éclaté. Ces familles ont plongé dans la récession qui a suivi le krach du marché du logement avec moins d'actifs, ce qui les a amenés à rechercher d'autres sources de revenu, dont les cartes de crédit avec des taux d'intérêt élevés, et ce qui a augmenté leurs ratios dettes/actifs.
"Malheureusement, les conclusions de la nouvelle étude ne me surprennent pas du tout", ajoute Cabusora. " Une autre cause de l'écart de richesse est que les familles à faible revenu, qui sont noires et hispaniques de manière disproportionnée, ont tendance à changer d’emplois plus souvent, et n'ont pas la possibilité de participer à des plans d’épargne d'entreprise importants comme 401 (k) et d'autres programmes correspondants offerts par les employeurs, qui permettent à des individus de se constituer des actifs plus rapidement. "
En Février, une enquête menée par le Washington Post, la Kaiser Family Foundation et Harvard University Poll a révélé que seuls 46% des Noirs et 32% des Hispaniques ont des comptes IRA, 401Ks ou semblables, contre près de 65% des Américains blancs qui en possèdent.
Seulement un Africain-Américain sur quatre et seul un Hispaniques sur six détient des actions, des d'obligations ou des fonds communs de placement contre environ la moitié des travailleurs blancs, et si ce modèle se maintient, un grand nombre de retraités des minorités du pays pourraient être confronté à des choix difficiles pendant leurs années crépusculaires. Cabusora indique que l'inscription à des plans d'épargne retraite n'est pas qu’une bonne idée, mais c’est essentiel pour bâtir la richesse du ménage sur une période de temps prolongée, et que les familles des minorités devraient envisager cette option pour faire croitre leur valeur nette.
Une étude récente du Bureau national de recherche économique a montré que 46% des Américains ont déclaré que leur ménage ne pouvait pas s’en sortir avec 2000 $ en 30 jours sans propriétés, ce qui signifie que de nombreuses familles ont du mal à payer leurs dépenses quotidiennes, et la dernière chose qui leur viendraient en tête serait d’épargner pour la retraite. Si contribuer à un régime 401 (k) n'est pas une option viable, il existe d'autres mesures simples que les familles peuvent prendre pour bâtir leurs actifs et s'assurer qu'elles ont une réserve d'épargne pour les urgences et les dépenses spéciales comme les frais de scolarité et la future retraite.
Mae Watson Grote, qui travaille avec Cabusora et est la fondatrice et directrice exécutive de The Financial Clinic déclare que l'un des facteurs clés pour accroître la richesse d'une famille est d’établir une stratégie d'épargne liée à des objectifs à court et à long terme. Le montant que les familles mettent de côté n’a pas d'importance, ajoute Watson Grote, puisque ce qui compte c’est de développer un modèle d'épargne cohérent et qui se développe sur une période de temps. Elle suggère que les familles commencent par garder la monnaie dans leur poche et la jettent dans un bocal, puis augmentent leur contribution à 5 dollars après quelques mois. Cela les aidera à avoir de meilleures habitudes d'épargne, et finalement leur filet de sécurité augmentera.
"J'ai souvent entendu beaucoup de choses quant à l’impossibilité d’épargner des gens qui ont de faibles revenus, mais les recherches de Financial Clinic démontrent que la seule façon pour eux de sortir de leur cercle vicieux est d’épargner et de planifier pour l'avenir", dit-elle. "Des mesures simples comme ouvrir un compte bancaire ou faire le dépôt direct et d'avoir une partie de vos revenus qui vont directement à l’épargne peuvent également vous aider à cesser de dépenser et commencer à économiser. La clé c’est de changer votre mentalité de manière à pouvoir être équipé pour gérer tout type de situation financière. Economiser ce n'est pas un montant, c’est une activité. "
À ce jour, Financial Clinic a aidé plus de 6000 personnes à New York, en faisant retourner plus de 2,3 millions $ valeur en argent dans les poches de ses clients. Un élément important pour s’assurer le succès financier de leurs clients à long terme est d'aider les gens à réaliser qu'il existe des ressources disponibles qui peuvent les aider à gérer leurs dettes. Et parce que le fait de rembourser la dette est un autre élément qui permet d’augmenter la richesse moyenne de la famille, Cabusora et Watson Grote suggèrent que les gens cherchent les ressources disponibles pour les aider à payer leurs factures
"Nous avons eu une cliente qui est venue ici, un sans-abri et elle est venue pendant la période des impôts", indique Cabusora. "Elle n'avait pas fait une vérification de crédit depuis des années, et quand on a sorti son historique, on a constaté qu'elle avait un montant important de dettes impayées. Elle n'avait pas d'économies et avait une dette de prêt étudiant dans son dossier et nous l'avons aidé à obtenir une décharge, et la mettre sur la route de redressement financier.
Maintenant, elle se prépare à aller à l'école à l'automne. Je raconte cette histoire pour faire savoir aux autres que les ressources sont là pour les aider à faire face à leurs situations financières. Les familles devraient faire leurs recherches et de demander de l'aide si nécessaire, et ne pas perdre espoir de rembourser leurs dettes et d'épargner pour leur avenir. "
En plus de faire des économies, les familles devraient également profiter des ressources disponibles pendant la période des impôts, comme l'achat d'obligations d'épargne et utiliser les crédits d'impôt sur le revenu pour les familles lorsqu’ils font de leurs déclarations d'impôt, qui est un crédit d’impôt fédéral remboursable pour les individus et les familles à revenus faibles ou modérés. Les obligations d'épargne peuvent être acheté au moment du dépôt des déclarations fiscales et sont admissibles pour un avantage fiscal pour les études.
Une autre façon de mettre un terme au cycle de la disparité entre les ménages des minorités et les ménages est d'éduquer la prochaine génération sur l'importance des dépenses et de l’épargne plus intelligente. Enseigner aux adolescents le rôle de l'argent dans leur vie est absolument nécessaire, et cela leur permettra d'avoir une relation saine avec l'argent dans les années à venir, selon l'auteur et psychothérapeute Kate Levinson, qui dirige des ateliers pour les familles pour explorer leurs relations émotionnelles avec l'argent.
"N'est-il pas étrange qu’on ne nous donne jamais de cours au sujet de l'argent à l'école?" se demande Levinson. "Et souvent, on ne nous enseigne pas non plus cela à la maison. Parler d'argent est si difficile et c'est souvent un sujet tabou d'en discuter avec les membres de la famille, donc nous ne savons rien sur la façon de le gérer. Parler à vos enfants d'épargne et de dépenses et leur permettre d'en apprendre davantage sur la planification financière tôt dans la vie et la différence entre envie et besoin les aidera à développer une relation saine avec l'argent."
Développer une relation saine avec l'argent, et comprendre les conséquences des dépenses et l'importance de l'épargne, peu importe le montant, peut justement être ce qui est nécessaire pour aider à remettre les familles des minorités sur la voie du relèvement de la valeur nette, et éventuellement, commencer à combler le fossé et les disparités de richesses créées par une récession imprévisible et le crash du marché imobilier.
http://www.thegrio.com/money/how-minority-families-can-help-bridge-the-wealth-gap.php
]]>Expressions populaires des religions afrocubaines à La Havane
Martin Wain -Envoyé spécial de La Nacion
LA HAVANE .- Yemaya traverse la ruelle des miracles juste pour écouter la rumba et se mêler aux mortels. On est dimanche, passé midi, et aucune âme supplémentaire n’entre dans ce coin de Cayo Hueso, entre les quartiers de Vedado et Centro Habana. Mais cette divinité, mère des Orishas a rendez-vous chaque semaine. Elle vient du Malecon, selon ceux qui peuvent la voir, pour se connecter avec les corps en transe.
Certains y croient et d'autres pas. Sur El Callejón de Hamel, s’attroupent de vrais sculpteurs, de talentueux musiciens, des étrangers avec leurs caméras et des gens de la région qui proposent à manger pour le déjeuner, vendent du rhum au marché noir ou racontent l'histoire de cette rue dont l’atmosphère a été créée par l’artiste Salvador Gonzalez Escalona.
Un temple coloré à ciel ouvert, le passage d'une centaine de mètres expose des esprits et des saints qui semblent sauter des murs, comme les as façonné ce peintre et sculpteur il y a plus de vingt ans. On y trouve aussi un totem, le trône de Shango - dieu du tonnerre et de la justice, et de vieilles baignoires qui décorent l'espace avec une scène improvisée où se relaient trois groupes avec leurs tambours.
"C'est le premier centre communautaire de musique afrocubaine", explique Luis, 20 ans, connu sous le nom de Tito La Escuela . Leader de groupe le plus jeune de la place- formé au collège contigu, - il fait du rap à thématiques sociales, mélange des rythmes africains et devient un guide lorsque l'endroit commence à se vider.
Luis dit qu’il est facile de participer à n’importe quelle dans les maisons. Il suffit de tomber d’accord avec un babalao, le plus grand prêtre des Yoruba ; on les trouve sur place les dimanches et ils ne sont pas payés pour la divination, mais acceptent des contributions. "Ils vous disent qui vous êtes, votre passé et votre avenir. Le Babalao consulte les saints par le biais d’un oracle d'escargot, qui selon eux ne se trompe jamais", explique Luis.
Beaucoup de ces rencontres privées sont adaptées au tourisme. Les religions afrocubaines - Santeria, Las Reglas del Congo ou Palo Monte y Spritismo entre autres – ont prospéré depuis le début des années 90 lorsque leur accès a été flexibilisé dans l'île. Depuis lors, elles font également partie du patrimoine immatériel qui attire le plus les touristes. Leur combinaison de rythmes africains, d’un certain exotisme, un passé d’interdiction et les rites encore secrets les rendent irrésistibles.
La thématique Orisha apparaît de mille manières dans les souvenirs et dans les spectacles de Tropicana. Il y a des tours de Santeria, des cours d'initiation et des expériences de Las Règles del Congo beaucoup plus digestes que les véritables.
Mais si les religions afrocubaines sont devenues une source d’entrée des devises elles sont en même temps les expressions authentiques qui se maintiennent en vie, surtout à La Havane. "Elles sont populaires parce qu'en elles, on recherche des solutions quotidiennes. Certains s’y livrent totalement et d'autres se vouent à leur saint sporadiquement, quand ils ont un problème, pour un rite", indique Jose Alberto Ge, anthropologue du Musée des Orishas à Guanabacoa.
Plus urbain que rural
À 5 km de la capitale, a été monté ce musée simple, mais complet et qui dispose de très bons guides. Le site est dédié aux religions cubaines d'origine africaine. "Il n'y a pas de chiffres sur le nombre de personnes qui les pratiquent, car ce sont des cérémonies qui se déroulent à la maison, sans institutions - poursuit Ge. Par ailleurs, on peut être santero, palero, abakua et en même temps catholique, il est donc plus difficile de compter ses fidèles."
Ce furent plus de 400 orishas qui sont venus de l'Afrique avec les esclaves ; aujourd'hui, on en adore que 21. Beaucoup sont restés en chemin et d'autres ont obtenus davantage de pouvoir. Le parcours du musée commence par la représentation des saints catholiques qui masquaient les dieux africains, des exemples de syncrétisme qui se maintiennent, même s’ils sont désormais dépourvus de secret.
Dans la deuxième salle sont exposés des costumes rituels qui faisaient partie de la collection d’Alejo Carpentier, un fidèle adepte de cette thématique. L'espace suivant est consacré aux Abakuá, une société secrète masculine qui vise à exalter la virilité masculine, avec des codes moraux très stricts et basée sur une idée fixe : que les femmes ne savent pas garder des secrets. Selon la légende sur laquelle ils se basent, une princesse raconta quelque chose à ne pas dire et c’est ainsi que se rompit l'équilibre de son peuple.
Dans la salle consacrée aux Reglas Congas Ocultas del Palo Monte, du nom complet de la religion qui adore les forces de la nature sont exhibés des éléments squelettiques qui font partie de l'autel – qui auparavant était un crâne, et qu’on atteint désormais par une phalange- et des objets associés à la magie noire. "D'origine bantoue, elle vénère les esprits des ancêtres et se distingue par les actions qui sont menées, pour le bien ou le mal. Ce sont des rites très puissants. Une fois j’y ai participé et j'ai juré de ne plus le faire. C’était dans une maison, parce que c’est aussi une religion très domestique. On sacrifie des animaux avec violence, dans une très forte transe, mais en même temps contrôlé par des personnes supérieures dans la hiérarchie. Il n'y a aucune violence entre les gens, mais on voit des choses incroyables, comme des croyants qui marchent sur le feu. "
Ces religions sont urbaines, contrairement au Vaudou, qui s’est propagé davantage dans l'Est de l'île en raison de la proximité de cette zone avec Haïti. "Beaucoup d'immigrants sont arrivés à cause de la Révolution Haïtienne et à la recherche d’un emploi. Ils ont emmené avec eux le vaudou, qui est resté concentré dans la région montagneuse, à Santiago de Cuba, à Guantanamo et à Camagüey. C’est de plus une religion rurale", explique Ge.
Le spiritisme pratiqué varie également selon la région. Dans l’Ouest, on pratique le spiritisme de table. Dans l'Est, celui du cordon, qui est en groupes, mains dans les mains avec des chansons qui mènent à la transe.
Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com
]]>L'actrice panaméenne Melissa De Soussa, mieux connue pour son rôle de la contrôlante Shelby dans la comédie romantique The Best Man (1999) a révélé en exclusivité à Latina.com qu'elle est en négociations pour jouer dans la suite à la com-rom. "On parle de faire une suite à The Best Man!", a révélé De Soussa . " Je suis impatiente de le faire!"
Melissa De Soussa, actrice afropanaméenne : "Tous les latinos ne ressemblent pas à des blancs"
L'actrice de 43 ans affirme la suite lui demanderait de reprendre son rôle. "C'est exquis! J'ai hâte!" déclare De Soussa. Même si la plupart des fans voient Shelby comme un antagoniste, De Soussa affirme qu'elle ne considère pas le rôle de cette façon. " Je ne la vois pas comme la femme la plus terrible au monde", dit-elle en riant. "Mais ce que j'aime, c'est que les gens se souviennent le nom du personnage et quand ils m'approchent dans la rue, ils m'appellent Shelby." De Soussa ajoute que les hommes et les femmes ont des sentiments différents vis-à-vis du personnage. " Il y a des femmes qui viennent m'approchent et disent," Je t'aime, tu es exactement comme moi! " dit-elle. " Les gars me regardent du genre méfiant- ils me regardent et disent" voilà les problèmes qui arrivent ", car ils pensent que je suis comme Shelby," dit-elle.
De Sousa affirme que le fait d’avoir un rôle principal dans The Best Man comme seule Latina dans une distribution entièrement noire a fait qu'elle soit cataloguée dans des rôles pour Noirs à Hollywood. " Parce que j’étais impliqué dans The Best Man et je ne jouais pas le rôle d'une Latina- un peu comme Zoe Saldana a joué une fille noire dans Guess Who - ce qui arrivait en quelque sorte à cause de la couleur de ma peau", explique De Soussa. " On m’auditionnait toujours pour des rôles de noire. "
Mais De Soussa voulait également jouer des rôles de Latina, elle a donc parlé à son agent à l'époque. "J'ai dit à mon agent, 'vous savez quoi? Je suis Latina et je devrais me présenter pour des trucs pour lesquels Rosario Dawson se présente. Mon agent m'a répondu:' Vous jouez des rôles de noire,' et j'ai dit 'Bon, avez-vous regardé mon nom de famille?', indique Melissa en riant. "J'ai dû me battre pour le faire."
De Soussa va finalement réalisé son souhait! Elle jouera une Latina dans la nouvelle série de BET, Reed Between the Lines (qui débute à l'automne), et dit que le fait de représenter les afroLatinas à la télévision est important pour elle. "Il y a des gens qui viennent vers moi et me disent 'merci de représenter les Afrolatinas - et il m'est venu à l’esprit que cela a réellement un sens pour les gens qui me ressemblent", explique De Soussa. "Dès que je m'en suis rendue compte, j'ai eu l'impression que c'était ma mission de jouer de pareils rôles et de faire comprendre aux gens que tous les Latinos ne ressemblent pas à des blancs-nous ne sortons pas d'un unique moule", dit-elle.
De Soussa affirme qu'elle est heureuse de voir le succès des Afrolatinas à Hollywood, surtout en ce qui concerne de Zoe Saldana, avec laquelle est partage la vedette dans le film indie, Constellation (2005). "En fait, j'ai joué la sœur Zoé dans un film et je suis très fière d'elle", explique De Soussa. "Elle est belle et talentueuse - J'aurais simplement souhaité qu'il y ait plus d'AfroLatinas", dit-elle. "J'en veux plus, plus, plus et plus encore!"
Pourtant, De Soussa dit qu'il ya davantage d'opportunités pour les AfroLatinas qu'il n'y en a jamais eu. "Vous savez à Hollywood, c'est une affaire de cycles", explique-t-elle. "Quand Slumdog Millionaire est sorti, on a commencé à voir plus d'indiens dans les spectacles. Lorsque Rosie Perez avait la côte, on voulait auditionner toutes les Latinas. Donc, c'est une question de cycles. Mais je pense vraiment que les Latinos font leur marque et c'est beaucoup plus fréquent que ce ne l'était dans le passé ", dit-elle.
Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com
http://www.latina.com/entertainment/buzz/exclusive-melissa-de-soussa-afro-latinas-hollywood-all-latinos-dont-look-white]]>
La gagnante d’un Grammy Latino Susana Baca construit actuellement un centre consacré à l'héritage africain du Pérou. En ratissant la côte, elle a trouvé des chansons ancrées dans l'époque de l'esclavage, pour éventuellement les sauver de l'extinction et contribuer à défendre la génération actuelle.
Par Tracy Wilkinson, Los Angeles Times
Dans ce village qui porte encore le nom de Santa Barbara, l'ancienne plantation de canne à sucre, Susana Baca marche péniblement à travers un champ de patates douces. Il n y a même pas 48 heures que la diva de renommée internationale de la musique afropéruvienne est rentrée de Paris, utlime arrêt de sa dernière tournée mondiale.
Mais ce jour-là, elle est en visite dans sa ville natale de sa mère, délabrée, une partie négligée du Pérou qui est le berceau de son histoire multiethnique, où les descendants des esclaves noirs et les ouvriers agricoles chinois et japonais vivent depuis des générations, se marient les uns aux autres et continuent même actuellement de travailler la terre.
"Nous sommes tous égaux ici", dit Carlos Franco Aguilar, un des vieux amis de Baca,, un homme de couleur caramel avec des yeux en amande dont les grrands-parents chinois e sont sentis obligés de changer de noms de famille (Lao est devenu Franco, et Lin est devenu Aguilar), et dont la mère est en partie noire.
"Tous égaux", dit-il en riant. "Pauvres à égalité."
Baca qui a 67 ans vient à Santa Barbara, aussi souvent qu'elle le peut. La gagnante d’un Grammy construit actuellement ici un centre culturel qui sera consacré à l'héritage africain des péruviens, ainsi que le conglomérat d'ethnies qui pendant des siècles ont influencé la musique, la nourriture, l'art et l’économie de cette nation, mais qui ont systématiquement été marginalisés par une société à classes stratifiées.
"Je veux que ces gens aient le sentiment d’appartenir à quelque chose ... de se sentir protégés", dit Baca, assise sur une terrasse parmi les petits bâtiments qui formeront son centre, avec ses portraits de Martin Luther King Jr. et de musiciens de jazz. Seul le braiment d’un âne pas loin interrompt le grondement de la mer à quelques miles plus loin.
"L'histoire officielle est blanche", ajoute son mari, Ricardo Pereira, un sociologue qui aide à promouvoir le travail de Baca. "L'idée est de rendre visible une histoire cachée."
Il y a deux ans, le Pérou est devenu le premier pays d'Amérique Latine à présenter des excuses officielles à ses citoyens d'origine africaine pour des années de discrimination. Et il y a quelques jours, le gouvernement a octroyé une reconnaissance à plusieurs sommités noire du Pérou. Mais pour Baca et d'autres, ce n’est en grande partie que de la poudre aux yeux, et que le racisme reste ordinaire.
Tout cela s’est fait évident lors de l'élection présidentielle du mois dernier lors de laquelle des épithètes ethniques étaient couramment utilisés pour insulter les deux candidats, l'un d'origine asiatique et l'autre, un métis avec un nom indien.
Statistiquement, les Péruviens noirs se trouvent généralement aux extrémités les plus basses des échelles économique et de l'éducation.
"Il y a des Afropéruviens qui ont avancé", explique Rafael Santa Cruz, membre de la légendaire famille musicale à laquelle on attribue la réactivation du mouvement afropéruvien. "Mais beaucoup d'entre nous sont traités comme des citoyens de seconde classe."
Étant une source abondante d'argent, d'or et, plus tard, de guano, le Pérou colonial fut l’un des pays les plus riches des Amériques après sa conquête par les explorateurs espagnols et le centre du nouvel empire. Les espagnols ont apporté des esclaves qui sont immédiatement entrés en conflit avec la population autochtone locale en plus de l’être avec leurs maîtres européens blancs. Les indigènes qui étaient autant réprimée considéraient les Noirs comme une partie de la colonisation étrangère, et beaucoup les haïssaient pour cette raison.
Les esclaves péruviens étaient forcés d'abandonner (ou cacher) leurs langues, leurs musiques et leurs religions. Au cours des siècles, leur nombre relativement peu élevé les obligea effectivement à se marier aux Indiens des Andes, aux blancs et aux mestizos qui sont la progéniture des Indiens qui s’accouplaient avec les Espagnols. La culture a fané.
Ce n'est qu’au cours des 50 dernières années, presque parallèlement au mouvement américain des droits civiques qu’ un petit groupe d'afropéruviens a travaillé pour sauver cette musique aux percussions lourdes, cette poésie, cette danses simples et en bout de ligne la singularité de la culture.
"C’est plus que de chanter une jolie chanson ou de chorégraphier une danse: C'est la quête de l'identité", indique Santa Cruz.
Les Noirs au Pérou n'ont jamais constitué un groupe monolithique. Les esclaves des plantations côtières de sucre et de coton ont vécu une vie très différente de celle des esclaves urbains, qui ont atteint une relative prospérité et la liberté. Ils étaient artisans - tailleurs, potiers, cordonniers, forgerons, charpentiers – auxquels ont permettait de garder un peu de l’argent qu'ils gagnaient ; et beaucoup ont à la longue acheté leur liberté.
Lima, la capitale royale coloniale des palais, des plazas et des balcons en treillis, était presqu’à moitié noire aux 16ème 17ème siècles. Aujourd'hui, en grande partie à cause des mariages mixtes et de la difficulté de maintenir leur culture, les Noirs représentent moins de 2% de la population nationale.
Après que l'esclavage eu finalement été aboli au milieu du 19ème siècle, les esclaves des plantations ont largement été relégués à des destins de métayers, rappelle Natalia Maturana, qui a entièrement vécu ses 87 ans ici à Santa Barbara. Elle est noire, mariée à un homme de 88 ans, mestizo, et ils ont 11 enfants, dont la plupart travaillent dans les champs de patate douce et de yucca qui couvrent cette terre.
Légèrement voûtée, le visage plein de rides et de taches de rousseur, Maturana vit dans une maison datant des environs de 1900 qui a été construite pour le premier flot de travailleurs japonais, amenés pour travailler dans les champs de coton. La peinture blanche s’écaille sur le côté de la maison légèrement affaissée. A l'intérieur, sur la plancher en bois éraflé, les arrières petits-enfants de Maturana jouent pendant que les adultes cuisinent, cousent et sélectionnent les haricots pour le dîner.
Presque tous ceux qui ont plus de 12 ans ont travaillé dans les champs, tandis que les plus âgés se souviennent lorsqu’il était facile d'aller à la mer toute proche pour pêcher les bars et les crevettes abondantes. "Tout ça, c’est fini", dit Maturana.
La réforme agraire du Pérou intervenue au milieu des années 1900 a donné des titres de propriété aux Indiens et aux mestizos, mais a exclu les Noirs parce qu'ils étaient considérés comme étant trop proche des propriétaires blancs de l'hacienda, dit-elle. Ce n’est que cette année que l’un de ses enfants, Manuel, qui a 45 ans a finalement obtenir le titre pour ses terres.
Pour Baca, qui achète pendant cette visite un sac de 200 livres de patates douces fraichement sorties de terre, c'est leur histoire et leur musique qui ressuscitent l'histoire des Noirs du Pérou.
Elle signale la statue de Carlos "Caitro" Soto de La Colina , une autre légende afropéruvienne de la musique et membre de Peru Negro, l'un des premiers groupes à avoir acquis la notoriété dans les années 1970. Baca dit que c'est le premier monument construit au Pérou pour l'un de ses musiciens noirs.
La fille d'une cuisinière noire et d'un chauffeur noir travaillant pour de riches blancs à Lima, Baca a également souffert de la discrimination, ignorée dans son adolescence lorsque son école a choisi les filles blanches pour former la troupe de danse, même si elle était la meilleure danseuse. Aujourd'hui Baca se déplace toujours avec le flow d'un danseur, les bras flottants, la tête légèrement inclinée, comme si elle écoutait une chanson quelque part au loin.
Elle sourit volontier, laissant éclater des dents blanches lumineuses à toute personne qui la salue, de l'agriculteur le plus pauvre et le plus sale ici, aux automobilistes qu’elle croise dans la ville animée de Lima.
Agissant à la fois comme détective et sociologue, Baca a sillonné la ligne côtière du Pérou pendant deux décennies, à écouter et à étudier la musique distinctive de chaque partie du pays. Beaucoup de chants et danses remontaient à la période de l'esclavage et étaient en danger d'extinction. La musique afropéruvienne est lourde dans une cadence et sensuelle et une rythme basé sur le cajon, un instrument en forme de boîte que les esclaves péruviens ont commencé à utiliser après que leurs maîtres, et l'Église catholique eurent interdit leurs tambours traditionnels. Le cajon est aujourd'hui un symbole national reconnu du patrimoine culturel.
"Beaucoup de gens le considéraient comme la musique des esclaves. Ils en avaient honte", dit Baca. Mais elle essaie de la présenter comme quelque chose dont on peut être fiers. Avec un album de musique afropéruvienne, Baca a remporté un Grammy latino en 2002, et elle parcourt le monde fréquemment, dont un arrêt programmé à Los Angeles, pour le mois d'août.
"Le plus important c'est d'appartenir à quelque chose", dit Baca. "Nous avons besoin de nous sentir heureux avec nos différences et d'avoir le sentiment d'appartenir à un groupe et que nous ne sommes pas seuls."
Traduit de l'Anglais par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com
http://articles.latimes.com/2011/jul/11/world/la-fg-afro-peruvian-20110711
]]>On a toujours dit aux femmes africaines " défriservos cheveux, ainsi ils seront plus faciles de s’en occuper." Kurlykichana.com, un blog local traitant des cheveux naturels, travaille à changer cette perception en faisant passer l’idée que les cheveux naturels africains sont en effet gérables sans que l’on doive nécessairement les traiter avec des produits chimiques.
Au Kenya aussi, la beauté du cheveu naturel de plus en plus assumée
La campagne pro-cheveux naturels a débuté il y a environ cinq ans aux États-Unis. Les femmes afro-américaines converties ont cessé de défriser leurs cheveux, de faire des tissages et d’y mettre des rallonges.
Le mouvement est considéré comme libérateur des idéaux eurocentriques de la beauté - comme le fait de garder les cheveux longs, raides - qui causent des dommages et leur perte à long terme. Alimentée par les blogs, et maintenant par les médias sociaux, les femmes de descendance africaine partagent leurs réussites, leurs frustrations et les conseils sur la façon de traiter les cheveux sans utiliser de produits chimiques pour les relaxer.
Plus populaires
Des célébrités Africaine-américaines comme la musicienne Jill Scott ont également aidé à renforcer la popularité du mouvement. Le blog, kurlykichana.com - The Natural Girl’s Guide to Beauty (Guide de Beauté pour la Femme Naturelle) a publié son premier post en janvier de l'année dernière. Nyachomba Kariuki et Mary Mogoi sont les deux jeunes femmes derrière ce blog.
"Il offre des conseils sur la façon de gérer et de coiffer nos cheveux naturels", explique Nyachomba. Les deux disent que les femmes qui désirent des cheveux naturels ont plus d'options de style de coiffure que les célèbres dreadlocks. Elles sont amies depuis longtemps et n'ont jamais défrisé leurs cheveux comme la plupart des femmes kenyanes le font, disent-elles. Alors qu’elles se battaientpour gérer leurs cheveux, elles ont acquis des connaissances et de la perspicacité qui ont profité aux membres de leurs familles de même qu’à leurs amies.
"Je suis passionnée par les cheveux naturels", explique Mary. Un jour, elle a travaillé sur les cheveux d'une amie très longtemps après minuit et est tout de même aller travailler le matin. "J'étais très fatiguée, mais j'ai aimé faire ses cheveux", dit-elle.
Avec les demandes de leurs conseils et de leurs compétences qui augmentaient, les deux ont décidé de créer un forum où les femmes peuvent poser des questions et donner des conseils sur la façon de s’y prendre avec les cheveux naturels. D’après Nyachomba, le blog est devenu plus populaire parce qu’il a été construit avec l'idée de ne pas imposer des produits ou des idées, mais plutôt de faire des recommandations.
Elles ont pigé dans les dernières tendances de cheveux naturels, les ont essayées sur elles-mêmes avant de les recommander à d'autres via leur blog. Avis de prudence tout de même,les cheveux africains ne sont pas uniformes dans leur texture, et il fautdonc connaitre son type de cheveux pour décider quoi en faire. Il ne suffira pas de comparer son type de cheveux avec celui d’une autre. Il y a cependant des trucs à faire et à ne pas faire communs dans le traitement du cheveu naturel. Il faut toujours hydrater pour prévenir la sécheresse, ce qui conduit aux cassures. De plus, utilisez les shampoings sans soufre, car ils n'enlèvent pas l'huile naturelle.
"Une des raisons pour lesquelles nous avons commencé ce blog est que nous voulions prouver que les cheveux naturels africains peuvent pousser jusqu’à la taille", explique Mary. Le 28 mai dernier, kurlykichana.com a organisé sa première réunion où les femmes se sont rassemblées pour partager des conseils sur leurs cheveux. La prochaine rencontre est prévue pour la première semaine du mois d'août.
"Les problématiques les plus importantes sur lesquelles on a discutées à la réunion portaient surles perceptions que les gens ont des cheveux naturels et les frustrations qu’on rencontre en les coiffant", explique Mary.
La génération Y, les personnes âgés de moins de 32 ans, sont au centre de ce mouvement. À l a place, beaucoup coupent leurs cheveux"défrisés" et cultivent les Afros et d'autres styles de cheveux africains. Cela ne passe pas bien avec leurs supérieurs, en grand nombre de la génération X - les personnes nées entre 1963 et 1979.Malheureusement, les écoles de coiffure locales n'ont pas de programme sur cheveux naturels, sauf des dreadlocks.
Malheureusement, les écoles de coiffure locales n'offrent pas de programme sur les cheveux naturels, excepté les dreadlocks. Ce qui signifie que la majorité des salons n'ont pas de personnel formé pour traiter les cheveux naturels, et les rares qui le font sont trop dispendieux.
Par conséquent, les femmes avec des cheveux naturels doivent apprendre à en prendre soin elles-mêmes. Et comme il existe peu de produits pour cheveux naturels dans les magasins locaux, de cosmétiques, elles doivent lire attentivement les étiquettes pour éviter d'acheter des articles contenants des produits chimiques agressifs comme ceux qui contiennent du soufre - ou les fabriquer elles-mêmes.
"Nous voulons mettre fin au mythe selon lequel les cheveux défrisés sont plus facile à entretenir que les cheveux naturels", indique Mary.
Les deux jeunes femmes affirment ne pas être opposées à celles qui veulent défriser leurs cheveux.
Traduit de l'Anglais par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com
http://www.businessdailyafrica.com/Natural+hair+beauty+campaign+in+Kenya+gathers+momentum/-/539444/1192096/-/view/printVersion/-/3m5d3m/-/index.html
]]>Le Premier Sommet Mondial des Afrodescendants (Primera Cumbre Mundial de Afrodescendientes) qui se tiendra au Honduras du 18 au 21 août prochain réunira environ 800 participants venus d'Afrique, d'Asie, d'Europe et d'Amérique, ont indiqué ce mercredi les coordinnateurs de l'événement.
Le titulaire du Secrétariat pour le Développement des Peuples Indigènes et Afrohonduriens (Sedinafroh), Luis Green, a indiqué aux journalistes que le Gouvernement du Honduras présidé par Porfirio Lobo et diverses institutions privées et d'organisations internationales soutiennent le Sommet. Le haut fonctionnaire et le président de l'Organisation de Développement Communautaire (Odeco), Céleo Álvarez, qui est également le secrétaire général du sommet ont présenté ce mercredi à Tegucigalpa un rapport sur les préparatifs de l'événement au corps diplomatique et aux représentants des organisations internationales.
La cérémonie qui s'est tenue dans un hôtel de Tegucigalpa, a regroupé, en plus du représentant du président (le vice président) Samuel Reyes, la ministre du Tourisme Nelly Jerez et la députée Perla Simons, entre autres invités. Le représentant du président a indiqué que le sommet des afrodescendants qui se tiendra à La Ceiba, dans la caraibe hondurienne vise à "fomenter l'inclusion, combattre le racisme et contribuer au développement des peuples autochtones". Il a ajouté que le président Lobo "s'est engagé à faire parvenir les invitations à tous les pays avec lesquels le Honduras entretient des relations diplomatiques" pour qu'ils accompagnent la rencontre des afrodescendants.
Reyes a indiqué que le président Lobo -lors des dernières rencontres auxquelles il participé cette année avec d'autres dirigeants et représentants des organisations internationales- a également évoqué le Premier Sommet des Afrodescendants et les portées qu'il aura.
Green a indiqué que la ville de La Ceiba "se transformera en la capitale du monde" avec cet événement en l'honneur des afrodescendants et il a rappelé que l'idée de la rencontre avait surgi l'an passé lors d'une visite en Équateur, au Brésil et au Costa Rica pour en savoir davantage sur la création de ce qui est désormais le Senidafroh. L'ambassadeur du Panama au Honduras, Mario Ruiz, dont le gouvernement fait également la promotion du sommet, a indiqué que dans le cadre des préparatifs, diverses activiés comme des conférences, des débats et des forums ont été organisés dans chacun des pays qui participeront à la rencontre des afrodescendants. Le diplomate a loué le soutien du Gouvernement du Honduras et de la coopération internationale pour le Sommet, qui se terminera par une journée culturelle et musicale au cours de laquelle on espère rassembler 15000 personnes dans un stade de La Ceiba et qu'elle sera un succès.
Le président de l'Odeco a indiqué que les préparatifs du sommet sont coordonnés par l'organisation qu'il préside et par trois commissions, une nationale comprenant les mécènes et d'autres groupes sociaux, une interinstitutionnelle formée de 17 secrétariats d'État, et une internationale avec des membres de 16 pays. Álvarez a déclaré que la représentation africaine au sommet comprendra 20 personnes, de même que celle venant d'Europe en plus de 10 représentants de l'Asie. L'Amérique du Nord sera représentée par 30 personnes, les Caraibes enverront 20 personnes et 60 délégués de différentes organisations afrodescendantes d'Amérique Centrale y prendront également part.
La région andine et les pays du cône sud enverront 20 représentants chacun, auxquels s'ajouteront 100 invités des gouvernements amis et 100 délégués coopérants.
Le reste des participants qui compléteront la liste des 800, seront honduriens, a ajouté le président de l'Odeco. Le sommet se déroulera au Centre Universitaire Régional du Littoral Atlantique.
Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com
]]>Matías Rótulo
Afrodescendants. Ils réclament la reconnaissance et la diffusion de la culture afro dans les médias de masse avec des "modèles positifs".
Les afrodescendants uruguayens réclament à l’État que leur soit garanti des quotas de participation à différents secteurs de la société. Ils réclament l’accès à la politique, au syndicalisme, à la santé et aux propositions culturelles.
Ils demandent aussi la garantie de sanctions contre ceux qui commettent des actes de discrimination. De plus, ils souhaitent que l’on sensibilise les enseignants, les élèves et leurs familles, les policiers, les fonctionnaires de justice et les avocats pour traiter la discrimination en partant des milieux où elle se pratique.
Suite à la consultation des différents acteurs de la société civile pour l’élaboration du Plan National contre la Discrimination par le Ministère de l’Éducation et de la Culture (MEC), les collectifs afrodescendants convoqués à y prendre part ont présenté une série de revendications visant à renforcer les mécanismes d’égalité raciale pour combattre la discrimination. C’est pour cette raison qu’ils suggèrent que dans l’élaboration du Plan en question soit inclus l’étude du quota politique pour les afrodescendants, de la même manière qu’un quota politique de femmes a été sanctionné par une loi pour l’égalité des sexes.
La revendication de quotas touche les domaines de l’emploi, ainsi que de la participation artistique et syndicale. Selon le document, ces collectifs réclament "la garantie que 10% des accès aux postes d’emplois soient réservés aux afrodescendants".
Ils sollicitent également que dans le domaine syndical soit créé"un département des afrodescendants, comme il en existe un pour les femmes, par le biais duquel sera réalisé un suivi de la situation en terme d’emploi des afrodescendants,et qui servira de conseil dans les situations de discrimination et des discriminations graves subies ".
Ils recommandent de la même manière que soient établis "un bureau ou une commission dans le MTSS ( Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale ) qui étudiera la discrimination raciale et la discrimination raciale grave, et des mesures et sanctions économiques, de même que la communication et les résolutions publiques pour que les cas soient connus".
En ce qui concerne la santé, ils attendent également que l’État créé un quota d’accès des afrodescendants au postes du personnel de santé dans le secteur public et dans le privé. La communauté afrodescendante souhaite également que dans les historiques cliniques de l’ensemble des chaires soient intégrés l’item race-ethnie et que"des groupes interdisciplinaires soient formés dans une perspective ethnique", par exemple "chez les utilisateurs de drogues", puisque que "on entend qu’il peut y avoir des aspects socioculturels qui ont une incidence (dans la dépendance aux drogues), raison pour laquelle cette perspective devrait être intégrée".
Ils relèvent en outre la nécessité que"des fonds soient affectés pour les recherches sur les maladies à propension ethnique et leur traitement ".
Ils indiquent également qu’il est "nécessaire " que soit établi"un quota de participation des afrodescendants aux propositions artistiques développées au niveau de l’état ainsi que la promotion de leur participation aux propositions qui ne proviennent pas de l’état ou privées et un quota de représentation des manifestations culturelles afrouruguayennes dans les propositions développées par l’État.
En ce qui concerne la culture, ils soulignent qu’il est prioritaire que soient créés des espaces de formation et d’information sur les différents aspects de la culture afrouruguayenne et demandent donc l’affectation de fonds spécifiques"pour le développement de propositions de la culture afro dans lesquelles sont impliqués les afrodescendants".
DEMANDES
* Sanctions. Les afrodescendants demandent"l’application des sanctions contre des personnes, des organisations et les institutions dans lesquelles des actes de discrimination raciale et ethnique ont été commis".
http://www.larepublica.com.uy/comunidad/462784-los-afrodescendientes-reclaman-cuota-politica-sindical-y-laboral
Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com
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