j'ai lu ce matin un article du politologue ezra suleiman, et j'en sui sorti baba.
il fait en effet, avec d'autres personnes, le diagnostic du modèle social français.et ce qu'il dit n'est pas surprenant de sa part si on a l'habitude de le lire ( je vous recommande l'excellent ouvrage commis en 2005 et intitulé " le démantèlement de l'Etat démocratique"), car l'auteur n'y va pas de plume morte.

pour lui les français sont "nostalgiques" dans la contemplation qu'ils ont de leur passé. pire encore, il sont dans un processus "d'appauvrissemnt".ce constat vient nourir la replique que m'a tenu un ami qui, me disant que la france sort de l'histoire, assène que la consanguinité sociale qui est le credo des décideurs français en est l'un des principaux indicateurs. même si je ne partage pas ces différents points de vue, je ne peux m'empecher de penser que la tendance qui est celle de la france à s'arc-bouter sur elle-même au lieu de faire face au changement, à la nouveauté, au risque et à la mondialisation ne lui servira pas.

la france doit s'ouvrir et accepter la réforme pourvu qu'elle soit capable de s'oublier un peu, de taire cette sorte d'orgueil dont bayrou dit que c'est ce qui reste quand on a perdu la fierté. pourvu aussi que les français ne s'y perdent pas , car la crainte est posée par ezra suleiman lorqu'il s'interroge sur la capacité de "réformer un pays démocratique avec des moeurs qui relèvent d'une période pré-démocratique".