Je me suis souvent posé cette question, à double face : pourquoi l’occident ne veut pas que l’Afrique ne se développe et pourquoi, nous Africains, nous refusons de voir les choses en face, afin de prendre, positivement, notre destin en main ? Cette question a toujours hanté mon esprit, depuis ma tendre enfance. Et cette question ne cesse de me troubler. Je ne cesse d’y penser, car les Africains ne méritent pas cette hypocrisie et cet égoïsme de l’occident, non plus cette lâcheté et ce cynisme de l’élite politique Africain ; le tout dans l’indifférence totale des populations Africaine, la passivité de la société civile Africaine et l’attentisme de la diaspora Africaine. En effet mes chers frères et soeurs, examinons la première face de cette interrogation. L’occident ne cesse de chanter en longueur de journée, qu’elle veut aider l’Afrique, qu’elle souhaite notre développement, qu’elle veut le bien être des peuples Africains, qu’elle, qu’elle, qu’elle je ne sais quoi. Mais au fond, à quoi elle joue. Après des siècles d’esclavage et de colonisation, l’occident, pour réaliser ce qui a toujours été son objectif, qu’est la domination de l’Afrique, a installé le néo-colonialisme et le néo-impérialisme.

Toutes les actions entreprises en Afrique, par l’occident, ne visent que l’aboutissement de cette obsession.

Walter Rodney, célèbre et grand panafricaniste disait : « le développement est un processus de progrès vers lequel tous les peuples sont engagés au cours de leur existence via le développement de structures sociales, la régulation des relations internes ou externes, l’amélioration de l’économie…A contrario, le sous-développement, est la perversion de ce processus naturel qu’est le développement ».

Pour Rodney, c’est l’intrusion des européens qui entraîne le sous-développement alors que l’Europe elle-même a continué son processus de développement.

Selon l’historien guyanais, l’Afrique de l’Ouest a connu une "perte d’opportunités de développement" parce que l’innovation a été entravée par la ponction de populations jeunes lors de l’esclavage, et par l’importation de biens et de technologie occidentaux. Puis pendant la période coloniale, l’administration coloniale fonctionnait à la fois comme exploiteur économique et soutien des exploiteurs privés, et le processus de sous-développement continuait : la technologie occidentale avait fait d’énormes progrès, au moins partiellement financés par les profits tirés de l’esclavage. L’innovation africaine fut presque totalement éradiquée. Les travailleurs africains étaient sous-payés, exploités, surtaxés, volontairement sous éduqués et mal éduqués par les colons. En plus, le système d’éducation colonial, qui remplaçait les systèmes d’éducation africains encourageait le sous-développement des ressources intellectuelles africaines en limitant les opportunités d’éducation de même que les niveaux d’éducation offerts. En bref une forme d’impérialisme culturel. Actuellement, ce processus d’exploitation est en nette progression et, si rien n’est fait pour l’empêcher, il va s’amplifier dans les années à venir. Les multinationales ne cessent de s’implanter dans nos pays, sans que les sociétés Africaines ne tirent aucun intérêt de l’exploitation sauvage et barbare de nos énormes potentialités minières et agricoles. Tous les investissements se font au profil de l’occident. Les multinationales pour s’installer dans les pays Africains exigent, de nos faibles gouvernements, des énormes exonérations fiscales. Elles ne créent pas assez d’emploi, qui pourraient pallier ce rapt fiscal. Les rares travailleurs Africains sont sous payés. L’environnement est dégradé, en témoigne l’exploitation effrénée du bois tropical. Les aides publiques au développent (APD) s’inscrivent en droite ligne de cette vision. On nous prête de l’argent, pour soit disant, soutenir nos économies et appuyer des projets de développement. Mais ce prêt nous coûte plus qu’il nous en rapporte. C’est un cadeau empoisonné et miné. Les pays Africains payent beaucoup plus les services de la dette qu’ils n’en reçoivent, par année. Je dis bien les services de la dette et non la dette elle même. Une bonne partie de cette dette sert à payer ceux qu’on surnomme « les coopérants techniques ». Ces « déchets techniques », qui sont je ne doute pas, des chômeurs qui frôlent le RMI ici, partent dans des pays dont-ils ignorent tout. Cette méconnaissance des structures traditionnelles, sociales et des besoins de nos populations, fait qu’ils ne peuvent être productifs. Une Autre part de cette aide sert à l’achat des matériels, extrêmement coûteux, dans ces mêmes payent qui nous prête de l’argent. Alors que l’occident, si elle voulait nous aider, aurait faciliter et encourager la transformation sur place, de nos immenses ressources minières. Mais pour nous maintenir sous sa dépendance elle ne se soucie qu’à l’exploitation barbare de ces ressources, pour des miettes. Beaucoup plus étonnant, sont certains faits, qui dépassent l’entendement. Ce sont des faits ahurissants et ignobles, au nombre de deux. D’une part c’est l’indexation des frais de scolages des étudiants Africains, en deuxième et troisième, en France dans cette APD, mais pire de l’autre part l’indexation dans cette même APD des frais de prise en charge des réfugiés politiques venant des pays Africains. De façon explicite, un étudiant étranger en France engendre une dépense supplémentaire, pour son université. Comme cet étudiant n’a pas ces parents qui payent des impôts, ici, qui serviront à sa formation, alors ils sont payés par son pays d’origine et même si cet étudiant est né ici en France, sans garantie que cet étudiant rentrera dans son pays. Il en est de même pour quelqu’un, qui vient demander l’asile politique. L’autre technique d’asservissement est l’immigration. Lors du dernier sommet France-Afrique, Chirac a dit : « la France va accorder beaucoup plus des visas aux : ETUDIANT, INTELLECTUEL, SCIENTIFIQUE ET HOMME D’AFFAIRE Africains. J’ai été sidéré de voir les chefs d’états et gouvernements Africains applaudir cette déclaration, comme des enfants de la maternelle. Au lieu que Mr Chirac propose de nous aider à nous former chez nous il nous propose l’hémorragie intracérébrale. Mais ce n’est pas étonnant, car pour pallier à la fuite de ses cerveaux, pour les pays anglo-saxons, où semble-t-il ils sont bien prisés, la France de Mr Chirac a besoin de nous. Elle a besoin de nous, pour construire ce pays, pour nous remercier par ces termes : racaille, voyou, karcher, délinquant…... En effet la moitié des étudiants étrangers en France sont de africains. Les Asiatique sont plutôt attiré par l’oncle SAM et préfèrent à la fin de leurs études rentrer dans leur pays, où les salaires sont appréciables. Nous Africains, nous sommes plutôt attirés par la France. Mais là n’est pas le problème, la question est pourquoi la France fait tout pour nous séduire. La réponse est toute simple, ne souhaitant pas (je ne dis pas ne voulant pas) rentrer à la fin de nos études, nous sommes prêt avec un BAC+8 en sciences ou je ne sais dans qu’elle domaine, à faire le manutentionnaire dans les chantiers ou le vigile dans les magasins pour des miettes, bref tous les sales boulots que le français, même sans aucun diplôme, ne veut pas faire. Nos médecins, pour des miettes, croupissent dans les urgences et les gardes de nuit sans aucun statut. Ils ne sont même pas reconnus comme médecin car n’étant pas reconnu par l’ordre national de médecins français. C’est pourquoi Mr Chirac veut nous accorder beaucoup plus des visas. Alors quels sont ceux qui vont s’occuper de nos administrations, de nos hôpitaux, de nos universités et de nos industries. Tout ces faits ne sont qu’une goûte d’eau dans l’océan de d’asservissement et de domination ; qui s’ils étaient seules seraient moins graves. Les autres faits, le plus dangereux de mon point de vue, sont : le soutien de l’occident aux dirigeants dictatoriaux en Afrique et le management des tous les conflits armés. L’occident ne nous écrase pas seulement politiquement, économiquement, culturellement… elle nous tue, physiquement, par les guerre civiles qu’elle soutien et entretien ici et là en Afrique. Je parlerai de ces éléments en traitant la deuxième face de ma question. Mais il me semble, mes frères et sœurs Africains, qu’il est temps, pour nous, de dire merdre à l’impérialisme, au colonialisme et à l’exploitation barbare. Il est temps de prendre notre destin en main Il est temps d’engager la lutte Il est temps d’amorcer la révolution Il est temps de faire valoir nos droit et d’imposer la raison Il est temps de reconquérir l’indépendance et la souveraineté de nos pays Il est temps surtout de consolider nos liens et la solidarité entre nos peuples Il est temps de rebâtir un nouvel ordre mondial basé sur l’égalité entre tous les peuples, du monde. C’est le temps de la réflexion et de l’engament, pour sauver nos peuples.