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vendredi 25 juin 2010

____Pierre Savorgnan de Brazza: Un explorateur pacifique et altruiste ! Fondateur de la future Brazzaville... Naissance d’une légende

• 1 Un explorateur pacifique et altruiste • 2 Fondation de la future Brazzaville • 3 Naissance d’une légende • 4 Brazza contre Stanley • 5 L’affaire Toqué-Gaud • 6 Transfert de la dépouille de l’explorateur • 7 Honneurs • 8 Notes • 9 Bibliographie • 10 Liens externes

Élevé à Rome, sous le nom de « Pietro Paolo Savorgnan di Brazzà », le futur explorateur est le septième fils des douze enfants du comte Ascanio Savorgnan di Brazzà, un noble d’Udine. Cet homme cultivé et voyageur avait de nombreux amis français, dont le prestigieux amiral Louis de Montaignac. Avec son soutien et celui de son précepteur, Pietro vient à Paris et suit les cours du collège Sainte-Geneviève pour préparer le concours d’entrée à l’École navale de Brest. Il y rentre à 17 ans, en ressort enseigne de vaisseau et embarque sur la Jeanne d’Arc pour l’Algérie. Là-bas, il est horrifié par la violence de la répression de la révolte kabyle par les troupes françaises. La guerre de 1870 est alors déclarée : il veut être affecté dans une unité combattante. Il en profite pour demander la naturalisation française et se retrouve sur le cuirassé la Revanche, dans l’une des escadres de la mer du Nord.

Avec l’avènement de la IIIe République, sa deuxième affectation est la frégate Vénus, qui faisait régulièrement escale au Gabon. En 1874, Brazza remonte deux fois le fleuve Gabon et l’Ogooué. Il propose ensuite au gouvernement d’explorer l’Ogooué jusqu’à sa source, afin de démontrer que ce fleuve et le Congo ne font qu’un. Avec l’aide d’amis bien placés, comme Jules Ferry et Léon Gambetta, il obtient des subsides, qu’il n’hésite pas à compléter avec ses propres ressources (selon les documents, la famille de Brazza a contribué aux deux premières expéditions de l'explorateur avec une somme d'un million de Francs, et le gouvernement français n'a donné que 200 000 francs). À la même époque il est naturalisé français et adopte la francisation de son nom. Il doit cependant revenir quelques mois à Paris pour passer son diplôme de capitaine au long cours, afin de demeurer dans la marine nationale et y poursuivre son dessein.

Pour cette expédition qui dure de 1875 à 1878, il se munit de toiles de coton et d’outils pour le troc. Il est seulement accompagné d’un docteur, d’un naturaliste et d’une douzaine de fantassins sénégalais. Brazza s’enfonce dans l’intérieur des terres, et réussit à entretenir de bonnes relations avec la population locale, grâce à son charme et son bagout. Son expédition est toutefois un échec sur le plan scientifique, car les deux fleuves sont bien différents. En tout état de cause, le 11 août 1878, Brazza et ses compagnons d’exploration, fatigués et malades, décident de faire demi-tour. À la même époque, un journaliste du New York Herald, Henry Stanley, a descendu le fleuve Congo. En 1879, le roi des Belges, Léopold II, voulant tirer parti de la situation pour les intérêts de son pays, missionne le journaliste pour la construction d’une ligne de chemin de fer.

Sous l’impulsion du ministre de l’Instruction publique Jules Ferry, le gouvernement français autorise alors une deuxième mission, 1879-1882 en collaboration avec Antoine Mizon pour faire pièce aux visées coloniales belges sur le continent africain. Financée par la Société française de géographie ainsi que par les ministères de la Marine, des Affaires étrangères et de l’Instruction publique représentés par François Paul de Dufourcq, officier de marine et délégué du ministère de l'Instruction publique, la deuxième mission est nettement plus fructueuse. Parti le 27 décembre 1879, Brazza atteint le fleuve Congo en 1880. Il propose à Illoy Ier, Makoko de Mbe, roi des Tékés, de placer son royaume sous la protection de la France. Le Roi Makoko, poussé par des intérêts commerciaux et par la possibilité d’affaiblir ses rivaux, signe le traité, permettant aussi un établissement français à Nkuna sur le Congo, endroit appelé plus tard Brazzaville. En tentant de rallier l’océan depuis Franceville, Brazza tombe par hasard sur le but premier de ses recherches : les sources de Ogooué.

De retour en France, il popularise ses découvertes grâces à de multiples réunions publiques et articles de presse. Le 30 novembre 1882, la loi ratifiant le traité d’amitié, signé entre Illoy Ier et Brazza, est promulguée. Les régions découvertes sont de fait placées sous protectorat français. Un mois plus tard, de nouveaux crédits sont votés pour une troisième expédition. En novembre 1885, il est nommé commissaire général du Congo français. Des journalistes font état des salaires décents et des conditions humaines qui contrastaient avec le régime personnel de Léopold II sur l’autre rive du Congo. Mais son succès lui procure aussi des inimitiés et il est soumis à une intense campagne de dénigrement.



Pierre Savorgnan de Brazza en explorateur, photographié par Félix Nadar



Dessin de de Brazza (23 février 1895)

Le 12 août 1895, Pierre de Brazza épouse Thérèse Pineton de Chambrun, fille de Charles-Antoine de Chambrun et de Marie-Henriette Tircuy de Corcelle, et descendante de La Fayette. Le mariage est célébré dans la chapelle privée de l’hôtel du comte de Chambrun, rue Monsieur à Paris. Le couple aura quatre enfants : Jacques, né en 1899 et décédé quatre ans plus tard d’une crise d’appendicite, Antoine, Charles et Marthe1 En 1897, Brazza s’oppose à la décision du ministre des Colonies, André Lebon, de soumettre les territoires qu’il a gagnés à la France au régime de la concession, déjà en vigueur au Congo belge, et qui livrerait les populations à la cupidité des sociétés capitalistes privées chargées de « mettre en valeur » ce territoire de 650 000 km² composé du Gabon, du Congo et de l’Oubangui-Chari.

En janvier 1898, Brazza est écarté et placé « dans la situation de mise en disponibilité ». Marchand et ses officiers (Baratier, Mangin, Largeau fils, futur fondateur du Tchad, etc.) l’ont déclaré responsable du retard de la mission Congo-Nil. Marchand décrit la colonie du Congo français géré par Brazza comme un « marécage puant » dirigé par des « gloires en baudruche ». Selon les documents, Brazza s’oppose à l’expédition Marchand à cause de la présence d’un grand nombre de soldats, ce qui témoignait de l’esprit de soumission des populations qui inspirait cette entreprise. Brazza lui-même avait proposé depuis 6 années d’organiser une expédition sur le même parcours pour ouvrir une voie de connexion entre le Congo et l’Afrique du nord. L’expédition Marchand ne s’arrêtait pas devant l’opposition de Brazza, et terminait avec le honteux épisode de Fachoda, qui a sérieusement affaibli la réputation internationale de la France et sa position stratégique en Afrique.

Jean Victor Largeau, explorateur du Sahara et du Congo et administrateur de Loango et dépendances sous les ordres de Brazza, dans ses correspondances fit un portrait peu flatteur de Brazza, le surnommant « farniente » compte tenu de sa propension à circuler en hamac porté par des noirs et de son absence de décision. « Le désordre que l’on remarque autour de lui, le débraillé de sa tenue, sont les répercussions de son état intellectuel, il n’a aucun plan arrêté, change d’idées 20 fois par jour et le moment d’agir venu, il cède à l’impulsion de ce moment-là. Le même désordre règne dans toutes les branches du service: le gaspillage est épouvantable: on va de l’avant parce que le ministère l’exige, mais sans rien organiser... » (lettre du 5 novembre 1891 à son fils ). De l’autre côté, Brazza accuse Largeau d’être corrompu par les agents commerciaux désireux de mettre en place un régime d’exploitation sans se préoccuper des droits des indigènes. Selon les documents, le manque d’organisation de la colonie était dû en partie au budget très limité. A cette époque, l’Etat français se trouvait dans de sérieuses difficultés économiques dues aux indemnités que la France devait payer à l’Allemagne après la désastreuse guerre de 1870.

Brazza est forcé de se retirer à Alger. Le territoire de l’Afrique Equatoriale française est subdivisé entre environ 40 compagnies concessionnaires. Les sociétés qui se partagent l’exploitation de ces pays déciment les populations, soumises aux violences et aux brutalités: portage, travaux forcés, réquisitions et répression de toute tentative de résistance.

En 1905, à la suite du scandale de l’affaire Toqué-Gaud (voir ci-dessous), on lui demande d’inspecter les conditions de vie dans les colonies, conditions qui s’étaient détériorées pendant son absence. Mais sa santé se détériore. Au retour de sa mission, atteint de fortes fièvres, il est contraint de débarquer à Dakar. Le 14 septembre 1905, veillé par sa femme et le capitaine Mangin, il décède à six heures du soir. La photo de Jacques, son enfant de cinq ans, disparu deux ans auparavant, a été placée à sa demande sur sa table de nuit.

Le bruit court qu’il a été empoisonné. Quant à l’Assemblée nationale, elle s’empresse de mettre son embarrassant rapport sous l’éteignoir. Son corps est d’abord réclamé par le gouvernement français. La Troisième République cherche en effet ses nouveaux héros. Brazza, officier de marine aristocrate, élégant, héroïque, révolté par l’esclavagisme, apôtre de la paix, et surtout désintéressé, a un profil parfait à tous ces égards. On pense donc pour lui au Panthéon et à la récupération de sa gloire intacte. Mais Thérèse refuse l’honneur. Son corps est alors inhumé au Père Lachaise, puis déplacé, trois ans plus tard, à Alger, où vivent sa veuve et ses enfants. Sur sa tombe, l’épitaphe, rédigée par son ami Charles de Chavannes, indique que « Sa mémoire est pure de sang humain. Il succomba le 14 septembre 1905 au cours d’une dernière mission entreprise pour sauvegarder les droits des indigènes et l’honneur de la nation ».




Partisan des palabres, farouchement opposé à la violence, il garde comme modèle Livingstone et s’oppose en cela à Stanley, surnommé « Boula Matari » (« briseur de roches »), qui s’est vanté d’avoir livré 32 combats. D’abord peu méfiant, voire admiratif à son égard, Stanley s’apercevra trop tard qu’il a été roulé dans la farine par le Français, qui ne l’informe pas du traité qu’il a signé avec le Makoko. La réputation de Stanley en souffrira durablement, en France, où il sera vertement critiqué, et en Angleterre, où l’on narguera sa naïveté. Un an après la signature du traité entre Brazza et le Makoko, le roi téké des tribus de la rive gauche, Ngaliema, signe le « traité de l’amitié » avec Stanley, ne se considérant plus soumis au Makoko de Mbé. Il place ainsi la rive droite du fleuve sous la protection de l’Association internationale africaine.

  • L’affaire Toqué-Gaud !!

Le 14 juillet 1903, à Fort Crampel, en Oubangui-Chari, un administrateur des colonies, George Toqué, et un commis des affaires indigènes, Fernand Gaud, décident de faire exécuter Pakpa, ancien guide, en lui attachant une dynamite autour du cou. Au procès, les accusés rappellent qu’ils ont déclaré avant cette action épouvantable : « Ça a l’air idiot ; mais ça médusera les indigènes. Si après ça ils ne se tiennent pas tranquilles ! ». Gaud dira à son procès qu’il voulait faire constater autour de lui l’étrangeté de cette mort : « Ni trace de coup de fusil, ni trace de coup de sagaie : c’est par une sorte de miracle qu’est mort celui qui n’avait pas voulu faire amitié avec les Blancs. » (propos rapportés par Félicien Challaye, qui accompagna Brazza dans sa mission d’inspection). Ils sont condamnés à des peines légères (à cinq ans de réclusion), mais le scandale est tel qu’il conduit au lancement d’une enquête administrative, enquête dont sera chargé Brazza, et qui sera à l’origine de son dernier voyage au Congo.

Transfert de la dépouille de l’explorateur modifier Un peu plus de cent ans après son décès, le corps de l’explorateur français, de son épouse et de leurs quatre enfants, ont été exhumés, le 1er octobre 2006, du cimetière chrétien des Brus, dans le quartier d’El Madania sur les hauteurs d’Alger, où il reposait depuis 1905, pour être transférées vers Brazzaville.

Trois membres de la famille de l’explorateur, Niccolò di Brazzà, Roberto Pirzio-Biroli et Pietro di Serego Alighieri, ainsi qu’un membre de la famille de sa femme, Pierre-Antoine de Chambrun, assistaient à l’exhumation des corps. L’ambassadeur du Congo, Jean-Baptiste Dzangue, et le consul de France en Algérie, Francis Heude, les ambassadeurs de France, Hubert Colin de Verdière, du Sénégal Saïdou Nourou Ba, d’Italie, Battista Verderame, et un représentant du ministère algérien des Affaires étrangères, étaient également présents. Le cercueil de Savorgnan de Brazza était recouvert du drapeau français.

Les restes ont ensuite été embarqués à bord d’un avion cargo spécialement affrété par le Congo, à destination de Franceville puis de Brazzaville, où ils ont été réinhumés le 3 octobre 2006, en présence des présidents congolais, Denis Sassou Nguesso, centrafricain, François Bozizé, et gabonais, Omar Bongo Ondimba, du ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, et du successeur du roi Makoko Ilo qui avait signé le traité avec Brazza, Auguste Nguempio, accompagné par la cour royale. Les représentants des Teké ont été invités à la cérémonie à la demande de la plupart des descendants de l’explorateur, qui sont liés aux Teké par un lien de sang.

Le caveau familial de Savorgnan de Brazza à Alger, monument le plus élevé du cimetière, était surmonté d’un buste de bronze de l’explorateur. Situé près de la Mairie Centrale, le mausolée qui a reçu ses cendres à Brazzaville n’est pas moins imposant. Constitué d’une coupole en acier et verre, recouvert de 500 tonnes de marbre blanc de Carrare, il est décoré à l’intérieur par une grande fresque représentant les grands moments de la vie de l’explorateur, réalisée par des artistes de l’école de peinture de Poto-Poto. Le buste de bronze d’Alger, restauré, va accompagner les restes de Brazza dans son nouveau mausolée. Bientôt, débuteront une nouvelle tranche de travaux et la construction d’un musée, d’un centre de conférences et d’une bibliothèque axés sur les explorations de Savorgnan de Brazza.

Des polémiques se sont développées en Congo, notamment, à l’occasion de ce transfert. Lors d’un colloque à Franceville, organisé par la fondation Savorgnan de Brazza, des universitaires gabonais et congolais se sont notamment insurgés de ce que « des colonisés puissent faire l’apologie du colonisateur ». Selon l’historien gabonais Anges Ratanga Atoz, « De Brazza n’était rien d’autre qu’un agent de l’impérialisme colonial, mais il n’était pas aussi brutal que les autres ». Le coût du monument (plus de 5 millions d’euros), financé par le gouvernement congolais et par certaines compagnies françaises, a également été critiqué. La plupart des descendants de l’explorateur ont manifesté des réserves sur le déroulement du transfert des restes de Brazza dans le mausolée. Ces descendants ont demandé et obtenu d’ouvrir un dialogue avec les autorités congolaises: le Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, a signé un accord qui prévoit la restructuration du Lycée Savorgnan de Brazza, qui était connu comme un des plus prestigieux Lycées d’Afrique, la présence du roi Makoko et des représentants du peuple Teké à la cérémonie d’inauguration du mausolée et l’amélioration des conditions de vie de la population de Mbé, capitale du royaume Teké. Après plus d’un an, les descendants attendent la réalisation des engagements.

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_______L’AFRIQUE J'aime pas ! La FESCI : le vrai problème de l'école ivoirienne! Politique, Réflexions, Société...

Réflexions pour changer les mentalités en vue de la transformation de l’afrique La FESCI : le vrai problème de l'école ivoirienne

Les origines de la FESCI http://lafriqueavance.ivoire-blog.com/j-aime-pas

La Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) est un syndicat dont la naissance remonte au 21 avril 1990, dans un contexte où la Côte d'Ivoire entrait dans le multipartisme. À l'origine, les objectifs étaient de défendre les droits des étudiants et élèves de tout le pays, la période de sa naissance la justifiait bien. En effet, selon Henri Tohou, un des membres fondateurs de la Fédération, « Tout est parti d’une coupure de courant à la veille de notre examen. Ensuite, il y a eu coupure d’eau à la cité universitaire de Yopougon. Avec quelques camarades, nous avons décidé de marcher pour réclamer des conditions de vie décentes. Mais la police nous a gazés. On a encore décidé de marcher sur la Présidence de la République, là encore on a été pris en tenaille et bastonnés... ». C'est dire donc que l'histoire de la FESCI a été, dès le départ, intimement liée à celle de la politique de la Côte d'Ivoire, et force est de constater qu'elle a joué, aux côtés de l'opposition des années 1990, un rôle non négligeable dans l'accession du pays au multipartisme. Mais en réalité, le problème est plus profond et plus vieux que les conditions de la gestation de la FESCI ! Souvenons-nous que du 3 au 5 avril 1969, sous l'instigation du PDCI (Parti Démocratique de Côte d'Ivoire, au pouvoir de 1960 à 2000), naissait le Mouvement des Elèves et Etudiants de Côte d'Ivoire (MEECI). Depuis les années 1960, la vie des associations estudiantines en Côte d'Ivoire ne s'est jamais définie en dehors de celle des partis politique, et pour ma part, la FESCI n'a été que la réplique du MEECI, une révolte au système de pensée unique entretenu longtemps par le PDCI, et portée par une opposition qui cherchait alors à s'affirmer et à gagner de plus en plus de partisans dans la population.

La politisation et la violence

Toutefois, loin de légitimer les pratiques de la FESCI, je me dois de faire remarquer que l'une des causes des dégâts que nous regrettons tous aujourd'hui, c'est l'instrumentalisation de la jeunesse estudiantine et scolaire par les partis politiques, qu'ils soient au pouvoir ou dans l'opposition. Le Front Populaire Ivoirien a beau réclamé ne jamais avoir cherché à acquérir le pouvoir par la violence, je suis persuadé que la FESCI a été ce vecteur de violence dont il s'est habilement servi des années durant, pour peu à peu se hisser au pouvoir. Il n'y a qu'à voir aujourd'hui le nombre d'anciens « fescistes », et non des moindres, dans l'entourage du Président Gbagbo pour s'en rendre compte. On peut donc affirmer que les politiques ont détourné le syndicalisme estudiantin de son objet premier, lui octroyant ainsi un pouvoir que de jeunes gens ne sont pas forcément censés savoir gérer. C'est ainsi, de mon avis, que s'appuyant sur des causes justes au départ, les différents dirigeants de la FESCI vont peu à peu glisser vers une forme d'organisation qui n'a aujourd'hui plus rien d'un syndicat, mais s'apparente plus à une mafia macabre.

Ce que les campus sont devenus

C'est ainsi qu'aujourd'hui, on ne peut plus compter, tellement elles sont nombreuses, les exactions et situations incongrues imputables à cette machine devenue incontrôlable par ses propres géniteurs (le PDCI et le FPI notamment). Car, tels le Dr Frankenstein, ceux-ci auraient peur de se voir assassinés par le fruit de leurs réflexions et actions passées. Toujours est-il que quand on se rend sur les campus, plusieurs faits attirent l'attention sur la déliquescence de ce lieu de savoir transformé en un véritable « champ de dépravation » : les maquis et autres buvettes pullulent, on trouve peut-être même plus d'entrepreneurs privés que d'étudiants, et toute cette activité, tenez vous bien, est orchestrée de mains de maîtres par les responsables de la FESCI, qui perçoivent des droits occultes sur chaque entreprise, lorsque celle-ci ne leur appartient pas carrément. J'ai même appris qu'un nombre important de chambres leurs sont dévolues et qu'ils y logent des étudiants (ou d'autres personnes) qui paient un loyer pouvant aller jusqu'à 20.000FCFA (au lieu des 6.000F officiels).

Sans compter les nombreux crimes crapuleux commis par des membres de la FESCI, dans une impunité totale. Un des derniers en date, lorsqu'on consulte la presse, est celui de Doh Glao Mathieu, secrétaire général de la section locale du lycée Pierre Mendès à Daloa, le 25 avril 2009. Plus récemment, sous prétexte que la date des congés de pâques, fixée au 2 avril est trop proche de la date de la fête de Pâques (4 avril), la FESCI a mis enseignants et élèves d’Adropé en congé. Et ce, à partir du vendredi 26 mars, à 8 jours de la date officielle du départ en congé sur toute l’étendue du territoire. Au grand dam des autorités de l'Education Nationale locales.

Quelle solution ?

La société ivoirienne semble s'être accoutumée de l'anormalité évidente que représente aujourd'hui la FESCI. Mais en réalité, cette accoutumance n'est qu'une simple démission, tout le monde s'étant peu à peu convaincu qu'on ne peut rien faire contre « le monstre ». La première étape vers une solution viable, consiste donc à prendre conscience du caractère anormal de cette organisation et accepter qu'une solution définitive lui soit trouvée. Ensuite, je pense qu'il faut avoir le courage de dissoudre cette association afin de nettoyer toutes les cités de ses souillures. Une façon de procéder serait de vider toutes les cités et internats de Côte d'Ivoire pendant la période des vacances scolaires et universitaire. Cela donnerait le temps de poursuivre tous les responsables d'exactions et de leur appliquer la rigueur de la loi. Ensuite, il faudra rétablir une situation normale sur les campus en réattribuant les chambres sur des bases justes, et en redonnant aux organes officiels de gestion de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur, leur autorité longtemps piétinée par la FESCI.

K@rl Blogueur africain

18:00 Publié dans Côte d'Ivoire, J'aime pas !, Politique, Réflexions, Société | Lien permanent | Commentaires (7) | Envoyer cette note | Tags : Abidjan, côte d'ivoire, fesci, école ivoirienne, politique, merci

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_______L'Afrique va bien ! L’Afrique s’est transformée sous nos yeux, à tel point qu’on ne dit plus que l’Afrique va mieux, non, on dit maintenant : l’Afrique va bien.

L'Afrique va bien ! A la veille du sommet Afrique-France qui s’ouvre demain 31 janvier à Nice, tous les observateurs s’accordent à dire que l’Afro-pessimisme est en recul. Pour ma part, plus j’analyse ce continent, plus je suis Afro-optimiste, tellement les signes sont encourageants.

En peu de temps, l’Afrique a réalisé des progrès considérables qui sont passés presque inaperçus car, nous avons regardé...l’état de l’Afrique en ignorant la dynamique culturelle, économique sociale et même politique qui animait ce continent. La dynamique économique notée notamment par Lionel Zinsou économiste et président de PAI Partners, lors d’une conférence aux Ernest (Vidéo ci-dessous) éclatera aux yeux de tous dans quelques années.

Sans bruit et contrairement à ce qu’on dit, l’Afrique sort du sous-développement. La croissance en Afrique est aujourd’hui plus forte qu’en Europe, le continent noir a remboursé en 6 ans la plus grande partie de ses dettes et depuis les années 2000, les capitaux qui entrent en Afrique sont supérieurs à ceux qui en sortent. Par ailleurs, 5% du PIB de l’Afrique est assuré par le flux d’épargne que la diaspora africaine envoie vers l’Afrique, ce qui représente…50 milliards de $ par an. Ce chiffre est supérieur à l’aide au développement qui va annuellement au contient noir.

La démographie est aussi devenue un atout pour ce continent. On oublie que l’Afrique est 3 fois plus grande que l’Europe alors que la différence entre leurs populations n'est que de 30% ! C’est dire qu’entre les 71 hab./km2 de l'Euope et les 33 hab./km2 de l'Afrique, l’Afrique est un continent vide mais qui se peuple. Ce peuplement devient un atout car dans moins de 20 ans, le quart de la population active du monde sera en Afrique, ce qui en fera l’atelier du monde comme, l’Europe l’a été dans les années 1920 et comme la Chine l’est en ce moment. L’Afrique qui recèle de matières premières exceptionnelles, exporte également de plus en plus.

En matière de gouvernance, les choses s’améliorent aussi, le multipartisme s’est installé dans de nombreux pays. Au Togo par exemple, l’opposition a récemment fait son entrée au gouvernement comme au Zimbabwe. Une bonne gouvernance démocratique entraîne nécessairement une bonne gouvernance économique.

L’Afrique s’est transformée sous nos yeux, à tel point qu’on ne dit plus que l’Afrique va mieux, non, on dit maintenant : l’Afrique va bien.

Je souhaite que les responsables économiques et politiques français ne mettent pas trop de temps à s’en rendre compte, au risque de rater les formidables opportunités qui s’ouvrent. Car la France qui pendant 50 ans a eu les mains totalement libres en Afrique, est sérieusement concurrencée aujourd’hui par d'autres puissances économiques. Après le malheureux discours de Dakar de Nicolas Sarkozy, il serait dommage que la France en raison de stéréotypes persistants sur ce continent, négocie mal le virage économique africain.

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mercredi 23 juin 2010

______Master Droit : FACULTE DE DROIT opté pour l' Université Paris, evry, melun > Faculté de droit (fac de droit) - Droit - Paris ...Inscriptions et candidatures 2010

Dans le cadre de la réforme du LMD (Licence, Master, Doctorat), le Master Droit se prépare en 4 semestres et permet l'acquisition de 120 crédits européens ou ECTS. Le diplôme de master Droit sanctionne des parcours types comprenant : - une voie à finalité professionnelle débouchant sur un master professionnel, celui-ci comprenant diverses mentions et spécialités



- une voie à finalité recherche débouchant sur un master recherche, celui-ci comprenant diverses spécialités.



La première année de master Droit s'inscrit dans une optique de continuité avec la seconde année de master. Pour permettre un passage progressif vers l'orientation "recherche" ou l'orientation "professionnelle", la première année du master est commune aux deux orientations. Elle permet à l'étudiant de commencer à se tourner vers les disciplines de son choix, en lui laissant de vastes possibilités de choix à l'issue de la première année.



L'étudiant a la possibilité de construire son parcours, grâce à des codes alloués aux matières enseignées, indiquant quelles mentions de l'orientation "professionnelle" et de l'orientation "recherche" il prépare. L'étudiant peut ainsi suivre ces parcours-types ou personnaliser sa formation en empruntant des enseignements à plusieurs parcours-types, sachant que des pré-requis peuvent être exigés pour certaines spécialités de la seconde année de master. Une aide à l'orientation est proposée aux étudiants, avant l'inscription en première année de master, puis à l'issue de la première année, afin de leur permettre une construction efficace et pertinente de leur parcours personnel, notamment dans un souci de cohérence pédagogique.



A l'issue de la validation de deux semestres, les étudiants qui le souhaitent, obtiennent la délivrance d'un diplôme de "maîtrise en droit".



Les conditions d'admission en Master première année sont les suivantes:



- est admis à s'inscrire en première année de Master, l'étudiant titulaire soit d'une licence en droit, ou d'une licence AES, ou d'un diplôme jugé équivalent, ou soit par l'une des procèdures de validation d'études et d'acquis prévues après accord de la "Commission d'équivalence du secteur juridique de l'Université de Lille 2".



Pour plus de précision, vous pouvez consulter dans les documents liés ci-dessous le règlement des études de la première année de master Droit et Science Politique qui comporte toutes les règles concernant les conditions d'admission, le déroulement des enseignements et les conditions d'évaluation de la première année de master Droit ; le livret des études des masters 1ère année Droit & Science Politique qui présente le contenu et le déroulement des enseignements.

Ré-inscription L2, L3 et M1, Candidature en Master 2, Candidature au MBA, Candidature au Master 1 Rel. Internationales, Candidature transfert/équivalence, 1ère inscription en thèse, Résultats admissibilité Journalisme

Ré-inscriptions L2, L3 et M1 à partir du lundi 5 juillet 2010, 14 heures - inscription administrative - inscription pédagogique Avant de faire votre inscription, merci de lire les documents d'aide à la ré-inscription correspondant à votre année et discipline




Candidature en Master 2 jusqu'au 30 septembre 2010 uniquement pour les M2 suivants : Histoire du droit, Philosophie du droit et droit politique et Sociologie du droit et communication juridique Candidater en 2e année de ces masters

Candidature au MBA Droit des affaires et management avant le 1er juillet 2010 Candidater au MBA

Candidature pour le Master Techniques Financières et Bancaires dossier à retourner avant le 1er juin 2010 site du master techniques financières et bancaires (/www.mastertfb.com)

Candidature Master 1 Relations Internationales (consulter la fiche formation M1 relations internationales) dossier à retourner jusqu'au 21 juin 2010

Inscriptions L3, M1 Management Nouvelles Technologies Dossier de candidature à retourner avant le 31 mai 2010. Site licence 3 et master MNT : http://mnt.u-paris2.fr/

La licence L3 et le master M1 en Management et Nouvelles Technologies sont des formations plurisciplinaires en gestion et informatique au sein de l'Université Panthéon-Assas de Paris 2.

Transferts et équivalences : consulter votre dossier Candidatures du 4 au 31 mai 2010 - Réponses fin juillet Consulter votre dossier de candidature pour un transfert ou une équivalence

Première inscription en doctorat du 5 mai au 10 novembre 2010 Consulter la page : Demande de première inscription

Résultats d'admissibilité Master Journalisme Le vendredi 11 juin à partir de 17h Consulter les résultats d'admissibilité au Master Journalisme A savoir : Vous pouvez obtenir les Annales du concours des trois dernières années (2007, 2008, 2009) avec conseils et recommandations des étudiants du Master de Journalisme en envoyant une lettre avec votre adresse postale et un chèque de 10 euros libellé à l'ordre de « l'Association des amis de l'IFP » à IFP, Laurence Durry, 4, rue Blaise Desgoffe, 75006 Paris. Les Annales vous seront adressées par retour de courrier. Rappel : Les étudiants admissibles recevront une convocation pour le concours du Master Journalisme qui a lieu le Jeudi 27 Mai.

Consulter la rubrique Inscriptions à l'Université Panthéon-Assas

http://www.u-paris2.fr/45116687/0/fiche___actualite/&RH=ACCUEIL_FR

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______16 juin 1976 : les émeutes de Soweto (Des dizaines de lycéens furent tués lors de ce jour qui marqua un tournant dans la lutte anti-apartheid)

Lorsque les lycéens de Soweto manifestèrent au mois de juin 1976 réclamant de meilleures conditions pour mener leurs études et refusant la dernière mesure prise pour renforcer le "Bantu Education Act ", la police sud africaine répliqua en utilisant du gaz lacrymogène et en tirant à balles réelles. Des dizaines de lycéens sans défense furent tués ce jour, et des centaines d'autres personnes lors des émeutes qui éclatèrent par la suite à Soweto et dans le reste du pays pendant toute l’année 1976. Ces événements marquèrent un tournant dans la lutte contre le régime raciste sud africain.

En 1953, le gouvernement sud-africain mis en place le "Bantu Education Act", qui créait entre autres un département consacré à la formation estudiantine des noirs. Le rôle de ce département était de créer un programme scolaire répondant à "la nature et au besoin des étudiants noirs". L’auteur du programme, le Dr Henrik Verwoerd (pronazi convaincu pendant la seconde guerre mondiale, et qui devint par la suite premier ministre de la république sud-africaine) déclarait alors : "on doit enseigner aux noirs dès leur plus jeune âge que l’égalité avec les blancs ne leur convient pas". Les noirs ne devaient pas recevoir un apprentissage leur permettant d’atteindre des positions auxquelles ils n’avaient pas droit dans la société. Au lieu de cela, ils devaient recevoir une formation qui leur permettrait aux d’occuper des emplois subalternes et de répondre aux besoins en main d’œuvre de l’économie sud-africaine.

Dans les années 60 et jusqu’au milieu des années 70, le "Bantu Education Act" était toujours en vigueur et les conditions d’enseignement pour les masses noires de mauvaise qualité (classes surpeuplées, enseignants non qualifiés). En 1975, le gouvernement sud-africain dépensait 644 rands par an pour un élève blanc contre 42 rands pour un élève noir. Mais l’augmentation du nombre de jeunes noirs ayant accès à de études secondaires développa la prise de conscience politique chez les jeunes noirs lycéens. Le Black Conciousness Movement de Steve Biko aida également à cette prise de conscience.

Aussi en 1976, lorsque le département chargé de la formation estudiantine des noirs publia un décret indiquant que la nouvelle langue d’enseignement serait l’afrikaans, la situation était déjà explosive et les lycéens noirs refusèrent d’étudier dans la langue de l’oppresseur. Au mois de juin, quelques lycéens de Soweto décidèrent d’organiser un boycott. Le 13, une réunion regroupa 400 lycéens. Au cours de cette réunion, Tsietsi Mashinini, 19 ans et leader du South African Students Movement appela à une manifestation pacifique le 16 contre l’usage de l’afrikaans.

Le 16 juin, entre 15 000 et 20 000 étudiants se réunirent à Soweto pour défiler pacifiquement, et démontrer leur solidarité. Le Boss (Bureau of State Security) fut pris de surprise et envoya un escadron de police former un barrage devant la tête de la manifestation afin de la bloquer. Les policiers demandèrent à la foule de se disperser, celle-ci refusa. Des chiens policiers furent alors lâchés et du gaz lacrymogène employé contre les manifestants. Un policier sorti une arme et sans avertissement préalable tira dans le tas. Parmi les premiers morts figurait le jeune Hector Petersen, 13 ans. La photo prise par Samuel Nzima, montrant le corps transporté par Mbuyisa Makubu, un lycéen de 18 ans, deviendra un des symboles des horreurs du régime pro-apartheid raciste d’Afrique du Sud. L’autopsie pratiquée plus tard révéla que le jeune Hector avait bien été tué par une balle dirigée contre lui et non par une balle perdue comme le déclara plus tard la police.

La mort de jeunes lycéens fit dégénérer la manifestation. Les manifestants répondirent à la police en jetant des pierres et des bouteilles. Des bâtiments officiels, des voitures et les symboles officiels de l’apartheid furent brûlés. Des unités anti-terroristes et des hélicoptères furent envoyés en renfort. Les affrontements entre les lycéens et les policiers durèrent toute la nuit. Au matin du 17 juin, le bilan officiel faisait état de 23 morts. Mais les estimations varient entre 25 et 100 morts pour le nombre de lycéens tués par balle. Des centaines d’autres personnes avaient été blessées. Dans les jours qui suivirent, les émeutes se propagèrent dans d’autres villes, et durèrent tout le reste de l’année 1976, faisant des centaines d’autres victimes (575 personnes furent tuées au total lors des émeutes de l’année 1976).

Les émeutes de Soweto constituèrent un tournant dans la lutte anti-apartheid dans la mesure où une nouvelle génération opposée à l’apartheid avait fait entendre sa voix. Parmi les manifestants, beaucoup furent obligés de prendre les chemins de l’exil afin d’échapper à la persécution du régime de Pretoria.

Un musée commémorant les émeutes de Soweto a vu le jour cette année lors du "National Youth Day", jour consacré à la jeunesse et à la mémoire des victimes du 16 juin 1976. Un jour marquant dans l’histoire de l’Afrique du Sud.

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______Une saison de machettes: Génocide rwandais j’ai commencé par tuer plusieurs personnes sans les regarder en face(...) Les yeux du tué, pour le tueur, sont sa calamité s’ils les regardent. Ils sont le blâme de celui qu’il tue

Extraits :

« Pancrace : Le conseiller nous a annoncé que le motif du meeting était la tuerie de tous les Tutsis, sans exception. C’était simplement dit, c’était simple à comprendre ».

« Elie : On devait faire vite, on n’avait pas droit aux congés, surtout pas les dimanches, on devait terminer. On avait supprimé toutes les cérémonies. On était tous embauchés à égalité pour un seul boulot, abattre tous les cancrelats. Les intimidateurs ne nous proposaient qu’un objectif et qu’une manière de l’atteindre. Celui qui repérait une anomalie, il l’agitait à voix basse ; celui qui nécessitait une dispense, pareillement. Je ne sais pas comment c’était organisé dans les autres régions, chez nous c’était élémentaire ».

« Pancrace : Je ne me souviens pas de la première personne que j’ai tué, parce que je ne l’ai pas identifié dans la cohue. Par chance, j’ai commencé par tuer plusieurs personnes sans les regarder en face. Je veux dire que je cognais, ça hurlait, mais c’était de tous côtés ; c’était donc un entremêlement de coups et de cris qui se partageaient par tous. Je me souviens toutefois de la première personne qui m’a regardé, au moment du coup sanglant. Ca c’était grand-chose. Les yeux de celui qu’on tue sont immortels, s’ils vous font face au moment fatal. Ils ont une couleur noire terrible. Ils font plus sensation que les dégoulinements de sang et les râles des victimes, même dans un grand brouhaha de mort. Les yeux du tué, pour le tueur, sont sa calamité s’ils les regardent. Ils sont le blâme de celui qu’il tue ».




« Pio : Il y en a qui se montraient aisément tueurs, ceux-là épaulaient leurs camarades dans les situations pénibles. Mais chacun pouvait bien apprendre à sa manière, suivant son caractère. On tuait comme on savait, comme on le ressentait, chacun prenait sa vitesse ».

« Pio : On ne voyait plus des humains quand on dénichait des Tutsis dans les marigots. Je veux dire des gens pareils à nous, partageant la pensée et les sentiments consorts. La chasse était sauvage, les chasseurs étaient sauvages, le gibier était sauvage, la sauvagerie captivait les esprits. On était pas seulement devenus des criminels ; on était devenus une espèce féroce dans un monde barbare ».

« Pancrace : Tuer, c’est très décourageant si tu dois prendre toi-même la décision de le faire, même un animal. Mais si tu dois obéir à des consignes des autorités, si tu as été convenablement sensibilisé, si tu te sens poussé et tiré ; si tu vois que la tuerie sera totale et sans conséquences néfastes dans l’avenir, tu te sens apaisé et rasséréné. Tu y vas sans plus de gêne ».

« Fulgence : C’est trop difficile de nous juger, car ce que nous avons fait dépasse l’imagination humaine. En tout cas, c’est trop difficile de nous juger pour ceux qui n’ont pas participé à cette situation. Raison pour laquelle je pense qu’il nous faut cultiver comme auparavant, avec cette fois de bonnes pensées ; montrer nos regrets en toute occasion : donner des petits quelque chose aux personnes éprouvées. Et laisser à Dieu la trop lourde tâche de nous punir ultérieurement ».

Pancrace : Je ne me souviens pas de la première personne que j’ai tué, parce que je ne l’ai pas identifié dans la cohue. Par chance, j’ai commencé par tuer plusieurs personnes sans les regarder en face(...) Ca c’était grand-chose. Les yeux de celui qu’on tue sont immortels, s’ils vous font face au moment fatal. Ils ont une couleur noire terrible. Ils font plus sensation que les dégoulinements de sang et les râles des victimes, même dans un grand brouhaha de mort. Les yeux du tué, pour le tueur, sont sa calamité s’ils les regardent. Ils sont le blâme de celui qu’il tue

Le 11 juin, un pasteur hutu âgé de 59 ans a été jugé en Finlande et condamné à perpétuité pour sa participation au génocide rwandais. A l’heure où l’on va reparler du génocide, il n’est pas inutile de relire le livre Une saison de machettes de Jean Hatzfeld, pour comprendre l’un des plus grands drames de l’histoire africaine depuis les indépendances.

Né à Madagascar en 1949, Jean Hatzfeld a grandi en Auvergne. En mai 68, il part sur la route de Katmandou puis revient et se fait embaucher dans une usine. Il enchaine alors les petits boulots divers. En 1973, il collabore avec le journal Libération, d’abord en tant que journaliste sportif, puis en tant que grand reporter. Ses premiers reportages et ouvrages portent sur les guerres d’Europe de l’Est et notamment sur son passage à Sarajevo en juin 1992.

Mais c’est à l’Afrique qu’Hatzfeld s’est ensuite intéressé et notamment au génocide rwandais. Après les massacres du printemps 1994, Hatzfeld se rend au Rwanda à plusieurs reprises, notamment sur la colline de Nyamata, au sud de la capitale Kigali. En 2000, il quitte Libération pour se consacrer entièrement à son travail sur le génocide rwandais. Il travaille à nouveau avec le journal au départ de Serge July pour s’en éloigner en 2006.




Le 11 juin, un pasteur hutu âgé de 59 ans a été jugé en Finlande et condamné à perpétuité pour sa participation au génocide rwandais. A l’heure où l’on va reparler du génocide, il n’est pas inutile de relire le livre Une saison de machettes de Jean Hatzfeld, pour comprendre l’un des plus grands drames de l’histoire africaine depuis les indépendances.

Né à Madagascar en 1949, Jean Hatzfeld a grandi en Auvergne. En mai 68, il part sur la route de Katmandou puis revient et se fait embaucher dans une usine. Il enchaine alors les petits boulots divers. En 1973, il collabore avec le journal Libération, d’abord en tant que journaliste sportif, puis en tant que grand reporter. Ses premiers reportages et ouvrages portent sur les guerres d’Europe de l’Est et notamment sur son passage à Sarajevo en juin 1992.

Mais c’est à l’Afrique qu’Hatzfeld s’est ensuite intéressé et notamment au génocide rwandais. Après les massacres du printemps 1994, Hatzfeld se rend au Rwanda à plusieurs reprises, notamment sur la colline de Nyamata, au sud de la capitale Kigali. En 2000, il quitte Libération pour se consacrer entièrement à son travail sur le génocide rwandais. Il travaille à nouveau avec le journal au départ de Serge July pour s’en éloigner en 2006.

Pancrace : Je ne me souviens pas de la première personne que j’ai tué, parce que je ne l’ai pas identifié dans la cohue. Par chance, j’ai commencé par tuer plusieurs personnes sans les regarder en face(...) Ca c’était grand-chose. Les yeux de celui qu’on tue sont immortels, s’ils vous font face au moment fatal. Ils ont une couleur noire terrible. Ils font plus sensation que les dégoulinements de sang et les râles des victimes, même dans un grand brouhaha de mort. Les yeux du tué, pour le tueur, sont sa calamité s’ils les regardent. Ils sont le blâme de celui qu’il tue



Pancrace

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En l’an 2000, Jean Hatzfeld publie Dans le nu de la vie, récits des marais rwandais, dans lequel il donne la parole aux témoins et aux victimes tutsies du génocide. Le livre reçoit le prix France Culture en 2001. Mais dès sa sortie, nombreux sont les lecteurs qui s’interrogent sur les génocidaires eux-mêmes. On demande à l’auteur quelles étaient leurs attitudes vis-à-vis du génocide et ce qu’ils ressentaient à l’heure actuelle. Hatzfeld ne trouve pas l’idée intéressante. Tous les tueurs qu’il a pu rencontrer au cours de ses voyages lui disent qu’ils n’ont rien fait ou rien vu.

Mais son interprète lui propose de changer d’optique et lui suggère d’interroger des génocidaires déjà jugés et emprisonnés. Ceux-ci ne pourraient alors pas nier leur implication dans les massacres. Hatzfeld retourne alors à Nyamata et cherche à entrer en contact avec des Hutus qui ont participé au génocide. Dix personnes emprisonnées au pénitencier de Rilima acceptent alors très vite de lui parler.

L’auteur rencontre une bande de dix copains, parmi lesquels Fulgence, Jean-Baptiste, Ignace, Pancrace et Léopord. Tous étaient des cultivateurs ou des instituteurs hutus qui allaient à la messe le dimanche, jouaient au foot ou allaient dans les cabarets pendant la semaine avec leurs voisins tutsis.



Pendant près de deux ans, Hatzfeld interroge un à un ces prisonniers. Il leur promet de ne rien raconter aux avocats ou à leurs amis, leur fait parvenir du courrier et va leur acheter du savon ou des médicaments prescrits par les médecins du pénitencier. Les génocidaires se sentent alors protégés, libres de parler. En échange, ils promettent de ne pas mentir. Pourtant, dès le début des entretiens, le journaliste se rend bien compte que les tueurs essayent de se défiler. Ils parlent de « combats » et d’affrontements avec les Tutsis. Hatzfeld met les choses au clair et leur demande de ne pas raconter d’histoires fictives.

Les prisonniers se méfient du journaliste. Hatzfeld se méfie d’eux. Et pourtant, pendant deux ans, ils vont discuter, très régulièrement. Les prisonniers finissent par raconter ce qu’ils ont vécu et ressenti à celui qu’ils ne perçoivent ni comme un complice ni comme un accusateur. Hatzfeld lui, s’efforce de rester distant et neutre. Dans les interviews qu’il a données par la suite, il a beaucoup insisté sur le fait qu’il ne voulait et ne pouvait pas ressentir de sympathie ou d’empathie pour ces « bourreaux ».

En 2003 parait donc Une saison de machettes, les tueurs parlent, le récit du génocide par les génocidaires. Cet essai a reçu le prix Femina en novembre 2004 et a été adapté en pièce de théâtre en 2006 par la compagnie « Passeurs de Mémoire ».

D’avril à juin 1994, ces copains cultivateurs sont donc devenus des bourreaux, partant à 9 heures le matin vers le terrain de football pour se rassembler avec tous les Hutus des environs et partant au « travail » jusqu’à 16 heures, à la nuit tombée. Leur travail, c’était de « couper ». À l’aide de la machette qu’ils utilisaient quelques semaines auparavant pour les champs, cette bande va participer aux massacres et décapiter tous les Tutsis « avoisinants », jour après jour, pendant trois mois.

Encadrés par les ordres discrets des milices interahamwe, ces Hutus deviennent des assassins méthodiques, rigoureux, appliqués. En trois mois, 800 000 Tutsis meurent au Rwanda. Tous les jours, la chasse à l’homme est lancée. Aucun « cancrelat » tutsi, comme les nomme la propagande radiophonique, ne doit survivre. Les camarades de football, les voisins doivent tous mourir. Machette à la main, chacun doit les traquer jusque dans les marais. L’un des génocidaires interrogés était lui-même marié à une Tutsie. Rien ne le prédestinait à devenir un tueur. Et pourtant, comme les autres, il participe au massacre, sans vraiment s’en rendre compte.

Une fois le premier coup de machette donné et le premier meurtre perpétré, la routine s’installe. Les génocidaires deviennent les acteurs principaux d’un film tragique dont ils ont pourtant l’impression d’être de simples spectateurs. L’horreur défile devant leurs yeux. Ils la perpétuent tous les jours. Sans y être vraiment forcés. Rien ne les oblige à tuer à ce rythme. Mais chacun y met toute sa force, massacre, machinalement : « la règle n°1, c’est de tuer, la règle n°2, il n’y en avait pas ».

Encouragés par les autorités et récompensés par les butins des pillages, les tueurs redoublent même d’effort. Confortés par le départ des Occidentaux du Rwanda et par cette impression grandissante que le génocide résout tous leurs problèmes et restera impuni, les cultivateurs se transforment en tueurs intouchables et zélés.

Et lorsqu’Hatzfeld leur parle de regrets ou de remords, les prisonniers lui affirment avec une franchise déconcertante qu’ils regrettent simplement de ne pas avoir achevé leur mission et d’avoir été jugés et emprisonnés. Eux n’aspirent plus qu’à retrouver leurs collines et leurs champs, comme si de rien était. Ils ne rêvent pas des massacres. Ils ne semblent aucunement traumatisés. Ils attendent simplement, très naïvement, le pardon des victimes pour retrouver leur vie d’avant. Une fois la peine purgée, la plupart des prisonniers interrogés ont d’ailleurs retrouvé la liberté. Aujourd’hui, ils se sentent des êtres ordinaires, pris dans le feu d’une histoire extraordinaire et surnaturelle, qu’ils ne veulent pas regarder en face, de peur de devenir fous.

Là où les journaux et les télévisions ont témoigné d’un génocide lointain et incompréhensible, Jean Hatzfeld réussit un coup de force dans un livre coup de poing, celui d’essayer de comprendre, sans juger, sans excuser, sans pardonner. Dans un livre qui intercale les récits des génocidaires et les explications historiques et politiques de l’auteur, parfois maladroites, l’on se retrouve plongé dans l’ordinaire et la quotidienneté d’un génocide. L’on voit se mettre en marche devant nos yeux les rouages des massacres. Et l’on comprend alors que la barbarie arrive très vite quand toutes les conditions sont réunies, quand la haine est attisée depuis des mois et quand l’émulation accélère les choses.




En lisant ces pages, l’on est saisi par l’effroi et l’incroyable distance, voire la nonchalance, qui émanent des témoignages. L’on s’interroge sans pouvoir trouver forcément des réponses. Mais ce livre réussit malgré tout la prouesse de tenter de comprendre l’inhumain en lui rendant son humanité.

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samedi 12 juin 2010

______Le jour où l'Afrique s'éveillera, nous l'enverrons se recoucher... La Chine colonise-t-elle l'Afrique ?La Chine, nouvelle meilleure amie de l'Afrique "Quand la Chine s'éveillera, le monde tremblera" Chine, Politiqu'Economie

Extrait :

La Chine et l'Inde nous ont bien déçus. Heureusement, il nous reste le Continent noir comme icône de la pauvreté. Pour les gens de ma génération - ceux de 40 ans -, la métamorphose de la Chine ou de l'Inde en fers de lance du capitalisme ne coulait pas vraiment de source. Immenses territoires peuplés de miséreux subissant, les uns l'avanie maoïste, les autres l'horreur du système des castes, ces blocs représentant près de la moitié de l'humanité étaient la pierre dans notre jardin d'Occidentaux repus. Ils crevaient de faim, nous jetions la nourriture par les fenêtres ; ils n'avaient rien, nous avions tout.

La Chine colonise-t-elle l’Afrique ? La Chine, nouvelle meilleure amie de l'Afrique

"Quand la Chine s'éveillera, le monde tremblera"

La Chine troisième plus important actionnaire de la Banque mondiale Le directeur-général du FM, Dominique Strauss-Kahn, a déjà nommé, mercredi 24 février, un Chinois, Zhu Min, ancien vice-président de la banque centrale de son pays, au poste de conseiller spécial. Le commerce extérieur de la Chine a progressé de 45,2% en février 2010 Seuls 7% de la surface du pays sont destinés à l'agriculture alors que la population chinoise représente un quart de la population mondiale. Vers des rizières d'OGM en Chine La Chine clone des chèvres qui produisent plus de cachemire

La Chine devrait lancer fin 2010 un laboratoire scientifique

L'ascension irrésistible de la Chine dans l'Espace

Un accord de jumelage , entre les Champs-Elysées et une artère commerçante de Shanghai. L’objectif : favoriser, sur l’avenue, l’implantation de marques chinoises.

etc .....

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lundi 7 juin 2010

______Crise ivoirienne : Blaise Compaoré pourrait cesser sa médiation en 2010.. Le président du Burkina Faso est le "facilitateur" des accords de paix signés en 2007 à Ouagadougou. Crise née du coup d’Etat manqué de septembre 2002

  • Le président du Burkina Faso est le "facilitateur" des accords de paix signés en 2007 à Ouagadougou pour clore la crise née du coup d’Etat manqué de septembre 2002, qui a coupé la Côte d’Ivoire en un nord ex-rebelle et un sud loyaliste.

Le président burkinabè Blaise Compaoré a averti qu’il pourrait cesser en 2010 sa médiation dans la crise ivoirienne, alors qu’un scrutin présidentiel se fait toujours attendre dans ce pays, dans un entretien diffusé mercredi sur la chaîne de télévision France 24.

"Il est certain que mes limites effectivement peuvent s’arrêter au cours de cette année" , a répondu M. Compaoré à une question sur une possible fin de sa médiation "si à une certaine date" la crise n’a pas trouvé de solution. Au-delà de 2010, "je m’en occuperai, mais pas à ce niveau-là" , a-t-il ajouté.

Le président du Burkina Faso est le "facilitateur" des accords de paix signés en 2007 à Ouagadougou pour clore la crise née du coup d’Etat manqué de septembre 2002, qui a coupé la Côte d’Ivoire en un nord ex-rebelle et un sud loyaliste.

Ces accords n’ont toujours pas permis la tenue d’une élection présidentielle, sans cesse repoussée depuis la fin du mandat du président ivoirien Laurent Gbagbo en 2005.

"Je pense que nous pouvons espérer que très bientôt une date (du scrutin) sera fixée" , a cependant estimé M. Compaoré.

"La commission électorale et le gouvernement vont bien sûr s’accorder très rapidement sur l’établissement d’une liste (électorale) qui sera acceptée par tous" , a-t-il jugé.

"Il y a un travail pour la réunification (du pays) qui est engagé" , a-t-il également salué, ne croyant pas que des "difficultés" puissent faire revenir le pays "à la case départ" , c’est-à-dire la guerre.

Sources :

AFP-Abidjan-mercredi 02 juin 2010 - 23h05 - Cliquez ici pour l’intégralité de la dépêche

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______Le président de l’organisation de défense des droits de l’Homme Floribert Chebeya en RDC « La Voix des sans-Voix », a été assassiné. Selon certaines thèses, il a été assassiné parce qu’il militait contre l’arrivée du roi belge a kin.

L’ennemi, le vrai, se trouve dans le refus quotidien d’accepter la différence et de cultiver le vrai sens du débat démocratique sain. En cela, le continent accuse un sérieux retard sur les autres.

A croire que le régime Kabila abriterait en son sein des éléments dignes de la funeste GESTAPO d’Hitler. Selon certaines thèses, Floribert Chebeya a été assassiné parce qu’il militait contre l’arrivée prochaine du roi belge à Kinshasa. Toujours est-il que les commanditaires de l’assassinat de Floribert Chebeya, donnent aujourd’hui davantage de raisons au roi belge pour qu’il s’abstienne de se rendre en visite en RDC.

Cette élimination physique révolte tant par sa barbarie que par son audace. Cet amoncellement de cadavres ne salit pas que le drapeau congolais, il enfonce le régime en place.

Au fil du temps, celui-ci perd une part de la sympathie accumulée durant des années. Sa crédibilité est sérieusement entamée. C’est à se demander en effet si Joseph Kabila est vraiment l’homme de la situation en RDC ?

Soit son entourage et ceux qui le soutiennent revoient leur stratégie et donc mettent fin aux massacres, soit ils poursuivent leurs pratiques de déshumanisation du Congo, confirmant ainsi que le régime ne maîtrise rien et est passible de sanctions devant les tribunaux internationaux.

La rapidité avec laquelle ont été épinglés les prétendus responsables de ce crime crapuleux montre qu’il s’agit bel et bien d’un complot sur ordre. Les exécutants et leurs supérieurs immédiats sont en fait des fonctionnaires ayant suivi les instructions de la hiérarchie. L’arrestation de ces premiers suspects donne le sentiment qu’il s’agit de seconds couteaux. Une détention ayant peut-être pour but d’arracher les suspects à la vindicte populaire, et de mettre les vrais commanditaires à l’abri :

les premiers couteaux ! En tout cas, selon toute vraisemblance, l’ordre vient d’en haut. L’automatisme du pouvoir de Kinshasa déconcerte.

Il nous a habitués à le voir démarrer des enquêtes du genre sans fin. Mais cette fois, la justice poursuivra son cours. On ne peut prendre le risque de voir enterrer ce dossier.

Nul doute que les mesures actuelles sont le résultat du tollé général provoqué par cet assassinat. La communauté internationale a intérêt à maintenir la pression afin que lumière soit faite. En s’impliquant sérieusement, elle redorera à coup sûr son blason terni par des années de silence et d’inertie. L’opinion africaine reste en effet perplexe face au développement de la coopération des pays occidentaux avec des régimes liberticides. L’UE, par exemple, devrait se montrer moins complaisante dans la gestion de la RDC dont les gouvernants sont passés maîtres dans l’art de réprimer systématiquement et impunément tous ceux qui s’attaquent à la mal gouvernance.

Même aux temps forts du règne du dictateur Mobutu, le Congo devenu Zaïre était connu pour la grande richesse et la variété de sa culture, le talent de ses sportifs autant que les belles mélodies et les rythmes irrésistibles de sa musique envoûtante. Aujourd’hui, il est de notoriété publique que ce pays excelle dans l’art de liquider sereinement ses adversaires.




A la seule évocation du nom RDC véhiculent des images de confusion généralisée, de troubles à n’en plus finir et de grandes désolations. Sans gêne, dans l’impunité totale, régulièrement, on viole, on embastille et on massacre des citoyens. Allergiques à la moindre critique, Joseph Kabila et ses partisans dissimulent à peine leur aversion pour les journalistes, les opposants politiques et les défenseurs de droits humains. De quoi vivre continuellement la peur au ventre dans son propre pays !

L’Afrique du troisième millénaire a besoin des forces de tous pour gagner la bataille du développement. La paix, la quiétude, le sentiment d’appartenance, la cohésion, le sens de la responsabilité, la tolérance, l’ouverture d’esprit, le sentiment de pleine participation, constituent des valeurs cardinales pour tout acteur politique soucieux de bâtir réellement un état de droit démocratique.

L’ennemi, le vrai, se trouve dans le refus quotidien d’accepter la différence et de cultiver le vrai sens du débat démocratique sain. En cela, le continent accuse un sérieux retard sur les autres.

En faisant mine de nier tant l’apport des défenseurs des droits humains que celui des journalistes à l’édification d’un Congo nouveau, les autorités gouvernementales de la RDC ne font que mettre à nue leurs propres faiblesses. En tissant continuellement des intrigues ou en couvrant les auteurs des sales besognes, elles se mettent en porte à faux avec la dénomination de leur propre pays et oeuvrent de ce fait à la fragilisation des institutions qui se mettent péniblement en place après des décennies d’égarement.

La RDC doit cesser de se transformer en cimetière pour journalistes, défenseurs de droits humains et opposants politiques. L’impunité qui y règne doit absolument prendre fin afin que soient définitivement neutralisés ces escadrons de la mort qui terrorisent les populations. En tout cas, une goutte d’eau risque fort de faire déborder le fleuve Congo : Floribert Chebeya, ce cadavre de trop mis à l’actif du régime Kabila.

Le lâche assassinat de Floribert Chebeya mercredi dernier en R D Congo, ne doit pas rester impuni. Les autres aussi, il faut l’espérer. Le président de l’organisation de défense des droits de l’Homme « La Voix des sans-Voix », a été retrouvé mort dans sa voiture. Il avait disparu suite à une convocation de l’inspection générale de la police.

D’après le ministre congolais de l’Intérieur, le principal suspect, le général John Numbi, inspecteur général de la police nationale, a été suspendu. Il a été mis en cause par l’un de ses hommes, le colonel Daniel Moukalay. Ce dernier aurait avoué l’assassinat de Floribert Chebeya, sans avoir eu l’intention de le tuer. Il aurait agi sur ordre du général Numbi, lequel craignait d’être mis en cause dans une enquête du président de la "Voix des sans-Voix".

Ce crime vient couronner de vieilles listes que la communauté internationale semble oublier dans sa coopération avec Kinshasa. Cette fois-ci, le réveil a été brutal pour toutes les personnes frappées d’amnésie collective. L’affaire est sérieuse, car des officiers et agents de la direction des renseignements et des services spéciaux de la police ont été arrêtés. Parmi eux, un major de la garde présidentielle.

"Le Pays"

www.lefaso.net

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jeudi 3 juin 2010

_______Les nouvelels formes de prostitution africaine: De nombreuses jeunes filles africaines se retrouvent dans des réseaux de pornographie en Occident. Donnant libre cours à la perversion de lhomme elles sont obligé daccepter les pires scènes immondes

Les nouvelels formes de prostitution africaine .. âmes sensibles s'abstenir. Parce qu'après quand un mec vous parlera 'amour' en ayant en tête la ba.se, ça vous mettra aussi mal à l'aise que le "Arbeit macht frei" des camps de la mort nazis.

"Les nouvelles formes de pornographie africaine Les pratiques extrêmes Dossier Prostitution

vendredi 30 avril 2004, par Arnold Sènou

Les filières de la pornographie africaine gagnent ses tristes lettres de noblesse en France et en Europe. Spécialisées de plus en plus dans les pratiques extrêmes, zoophilie, scatologie, urologie, elles semblent ne plus avoir de limite. Plongée au cur du phénomène.

Piégées par des annonces juteuses de mariage sur des sites Internet, dans des tchats, ou par les pages Correspondances de certains magazines, de nombreuses jeunes filles africaines se retrouvent dans des réseaux de pornographie en Occident. Mais souvent, le corps de ces jeunes femmes crédules, impuissantes, devient un jouet obligé daccepter les pires scènes immondes donnant libre cours à la perversion de lhomme. Des scènes, avec des animaux, des excréments, des pointes acérées et autre cire de bougie y reviennent à 4 500 euros lheure (3 millions de FCFA). Jetées innocentes dans ce monde, certaines ne veulent plus en sortir. Par appât du gain. Ces K7 dont elles sont les héroïnes , ont leurs clientèles, leurs lieux de distributions, et un marché qui prospère en douce.

"Chiennes de Blacks"

Eté 2001. Il est un peu plus de 23 h, le RER A sarrête à son terminus : Marne-la-Vallée. Une banlieue au Sud-Est de la capitale française. Les voyageurs, fatigués par trente, soixante voire quatre-vingt-dix minutes de trajet en sortent, séparpillent. Dans le lot, un groupe de quatre femmes, dans lequel se trouve une assistante sociale venue incognito et dont nous tairons lidentité. Elles avancent de quelques mètres, atteignent lextérieur de la gare. Un coup de fil dans une cabine dà côté et voilà quen moins de dix minutes, deux Mercedes arrivent.

Après dix minutes de route, elles stationnent devant une grande maison isolée de toute habitation. Un Blanc sexagénaire attend les filles, en compagnie de sa femme, blanche aussi mais un peu moins âgée. Au fond, les bords dun cours de tennis se dévoilent. Dans le jardin bordant une large piscine quiète, neuf autres filles, toutes africaines, discutent joyeusement avec six Africains bien musclés. Tout le monde est introduit par le couple, dans une très grande salle au sous-sol, aux murs couvert dun tissu épais de couleur bordeaux. A droite, un bar américain, sur lequel traînent à volonté des bouteilles de champagne, de Whiskies, de scotch et autre Clan Campbell, qui côtoient des petits fours au saumon.

Le sol de la salle est couvert à moitié dun épais matelas de la même couleur. Un caméraman, et ses deux techniciens pénètrent à leur tour dans la pièce, font leurs branchements, vérifient les éclairages, le son, et un dresseur, après un prompt claquement de mains du propriétaire des locaux, apparaît. En compagnie de six bergers allemands. Ainsi commence le tournage dun film de zoophilie tourné avec des Africains. Film qui a été vendu dans les magasins spécialisés français et européens sous le titre de Chiennes de Blacks, sorti en été 2001, et depuis en rupture de stock.

Zoophilie



Lhomme se gargarise la bouche avec de lalcool, le projette dans les yeux de ses chiens : cette technique aurait pour but de rendre nerveux et agressifs les bestiaux, lors des rapports sexuels. Pendant ce temps, les douze filles et six hommes se déshabillent et commencent les préliminaires. Le dresseur excite les chiens, et lorsque leur membre devient tendu, les filles leurs font des fellations, eux leur font des cunnilingus. Puis, lacte sexuel avec les chiens commence. Parfois, un malabar africain est appelé par le maître de céans, pour sintroduire dans un autre orifice sexuel de la fille, pendant que le chien se sert dun autre. Ces coïts avec des animaux rapporteraient à lheure, 4 500 euros (3 millions de FCFA) aux expertes et cette même somme pour la journée, aux novices.

De temps en temps, le caméraman zoome, filme les séquences importantes, demande aux acteurs de reprendre certaines scènes clés quil naurait pas bien captées. Pour bien exploiter les quatre heures pour lesquelles les filles devront tourner, la maîtresse de maison les remaquille de temps en temps, leur change de tenue, de perruques, de lentilles de couleur et elles reviennent devant les objectifs, puis se remettent au travail. Le but de ces changements daspects (de look) est de chercher à faire croire aux spectateurs, que ce sont de nouvelles actrices car, pour les 4 h de rush, au moins dix K7 seront obtenues et commercialisées, rappelle un tenant de sexe shop à Paris. A certains moments, les membres sexuels des chiens se gonflent, et il est impossible pour eux de se retirer. Cest une scène qui serait prisée dans le milieu, surtout quand on essaie de tirer sur les deux corps pour les séparer, ce qui fait encore plus mal à lactrice. Pendant ces prises, le coordonnateur de tout ça, le sexagénaire, qui en fait son fonds de commerce, lance aux filles, des paroles avilissantes et obscènes : ... suce lui les loques , ... fais-toi bien cogner par mon berger allemand , ... Vers la fin du tournage, sa femme apporte quelques chiots quelle oblige à sucer les seins dune des filles. La douleur ressentie par celle-ci à chaque succion, est pour lautre, une source de plaisir sadique.

Voir avant de croire



La femme qui a accompagné trois de ces filles, qui seraient pour certaines mineures, est assise à quelques mètres de la salle, et regarde la séance écoeurée. Luttant contre les abus des femmes et enfants africains dans la prostitution et autre pornographie, elle a mis deux ans à obtenir la confiance de lune de ces Africaines pour quelle lemmène sur lun de ses tournages. Sétant fait passer auprès de lassistance pour une probable débutante qui voudrait assister à ce film pour connaître le milieu de son futur métier, elle est atterrée, anéantie, blessée. Elle voulait le voir pour le croire. Mais il lui a fallu être forte pour ne pas vomir ou tomber en syncope par lhorreur qui se déroulait à cinq mètres à peine delle. Des morceaux de citrons tout crus quelle avalait lont aidée à supporter linsupportable . Elle mettra du temps à se remettre de ces images dont elle a été témoin. Mais pendant un peu plus de quatre heures, il a fallu rester là, chercher à comprendre ces pratiques, ces perversions, ces atrocités, sans y parvenir. Pour elle, cela a été plus quune mort de lêtre . Un vrai coup de poignard , lâche-t-elle atterrée aujourdhui.

Les hommes aussi

Les Africaines ne sont pas les seules quon inciterait à coucher avec des animaux, pour de largent. Les hommes aussi. Durant ce même tournage de Marne-la-Vallée, une jument, une vache, et un poney ont été introduits dans la même pièce. Les six Africains ont été prié de prendre ceux-ci par derrière, ce quils ont fait sans retenue.

Vers les trois heures du matin, le tournage sachève, des enveloppes sont remises aux acteurs. A lune, qui devait avoir près de seize ans et qui naurait pas bien joué , le locataire de la villa a rappelé que la somme baisserait si, la prochaine fois, elle ny mettait pas du bon cur. A une autre par contre, des primes ont été versées, pour sa belle prestation . Et, avant de sen aller, elle a été réservée pour un autre tournage du même acabit, dans la villa hollandaise du Blanc sexagénaire, deux mois plus tard. Enfin, les deux chauffeurs repartent déposer les filles à Châtelet, en plein Paris. Lune repartait le lendemain pour la Hollande, une autre pour la Suisse, une autre encore pour Londres et les autres resteront à Paris, pour affaires.

Déjection

La scatologie fait aussi partie de cette nouvelle forme de perversion remarquée dans la pornographie. Elle consiste à barbouiller le corps des filles de déjections humaines ou animales, puis de les leur faire manger. Sur certains tournages, une table sur laquelle se retrouve des flûtes remplies de champagne qui entourent un plat contenant des excréments que lAfricaine devra manger. Dans dautres K7, les déjections sont étalées sur des toasts et font office de beurre. Ou encore, cest dans un bol que baignent ces fèces. Et ces filles sont sommées davaler le contenu.

Une autre tendance remarquée actuellement avec les filles dans les pornos africaines, est celle qui met en scène, de vives douleurs infligées à la fille. Ainsi, dans lune, on voit une fille, coiffée dune perruque blonde, se faire retirer du corps, de larges bandes de scotch très adhésif qui lui font couler des larmes aux yeux. La demande étant forte, les filles sont de plus en plus avilies. Pour une autre, on prend des fils barbelés et on prend soin de bien lui frotter les jambes, des nombreuses pointes qui lui lacèrent sa peau, qui saigne automatiquement. Ou encore, il nest pas rare de voir des mégots de cigarettes se faire éteindre sur les tétons ou des pincettes en fer saisir le bout des mamelons. On enflamme aussi les poils pubiens avec des cigarettes ou, on fait couler de la cire brûlante de bougie sur ces mêmes mamelons ou sur les lèvres vaginales. Parfois, on perce celles-ci avec des aiguilles. Cest la souffrance de la fille qui serait prisée par les amateurs.

Des femmes enceintes

Dans les dilatations extrêmes , qui relèveraient du fist-fucking , il sagit dintroduire dans les orifices femelles, tout cylindre très gros : des magnums de champagne, des mains (allant jusquà trois au même moment), sont parfois enfoncées dans les organes génitaux. Les légumes aux formes phalliques comme les bananes, concombres, courgettes et autres aubergines de très grande taille font aussi laffaire. Des femmes enceintes de sept ou huit mois aussi sont devenus un objet de désir du spectateur.

Ces K7 se sont mises à cibler les nations africaines, avec une particularité du pays . Après les Orgies camerounaises qui ont été commercialisées à grande échelle, on voit actuellement débouler sur le marché, des filles filmées, esquissant des pas de mapouka (Côte dIvoire), qui se retrouvent ensuite prises par des animaux. Les lieux de vente de ces K7 ou DVD prolifèrent dans la capitale parisienne. Ils sont surnommés les supermarchés du sexe et sont aussi disponible sur le Net, où ils prennent des noms comme les cybermarchés du sexe . Ces magasins sont concentrés dans la célèbre rue Pigalle dans le IXème arrondissement de Paris. Mais depuis le 8 mars dernier, une loi Sarkozy (du nom de lex-ministre de lIntérieur français), interdit les cassettes zoophiles. Cette loi, sous limpulsion de lancienne actrice Brigitte Bardot (signale un gérant de magasins de vente de K7 pornographique), reconvertie dans la protection des animaux, serait passée en douce, certainement pour ne pas faire trop de bruit. Lhomme rappelle que cest grâce à un bon contact dans le milieu de la politique quil a été averti, ce qui lui a permis de faire le ménage dans ses locaux pour être en règle avec la loi. Cette loi interdit la vente de ces images mettant en scènes des êtres humains et des animaux. Le gérant des lieux reconnaît néanmoins que cela continue de se tourner et que de pareils films sont disponibles dans certains magasins de Pigalle par exemple. Debout derrière son comptoir, lhomme ajoute que le prix de vente de ces films a déjà triplé, passant ainsi de 30-35 euros (20 000 FCFA) à 80-100 euros (60 000 FCFA).

Depuis un an en tout cas, ces K7 mettant en scène de la zoophilie ou autre sado africaines ont pris un essor et sont prisées par une clientèle spécialisée. Le gérant du magasin de vente de films X raconte quil y a six ans environ, il écoulait dix à quinze de ces K7 par semaine, un nombre qui a considérablement augmenté au début de lannée. Propos confirmés par la présidente de AIDE Fédération, Amély-James Koh Bela qui parle de boom de la zoophilie africaine . Lors de ses enquêtes, elle a remarqué pour le seul mois de septembre dernier, dans un magasin parisien spécialisé, pas moins de douze K7 mettant en scène, des Africaines avec des animaux de toutes sortes. Et de conclure abattue : le marché est porteur . "

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... DIngue, non ? On a interdit la zoophilie parce que ça maltraitait ... LES ANIMAUX !!

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