____Sujet : Est-ce dans la solitude que l'homme peut prendre conscience de lui même ?
Par http://www.777-mafia.com/us/home, mardi 7 décembre 2010 à 14:55 :: __«Appareil psychique», 'psychoz' magistya - DEMONS AND ANGELS :: #3642 :: rss
Aperçu du corrigé : Est-ce dans la solitude que l'homme peut prendre conscience de lui même ?
Or, pour cet effet, il ne sera pas nécessaire que je montre qu'elles sont toutes fausses, de quoi peut-être je ne viendrais jamais à bout. Mais, d'autant que la raison me persuade déjà que je ne dois pas moins soigneusement m'empêcher de donner créance aux choses qui ne sont pas entièrement certaines et indubitables qu'à celles qui me paraissent manifestement être fausses, ce me sera assez pour les rejeter toutes, si je puis trouver en chacune quelque raison de douter. Et pour cela il ne sera pas aussi besoin que je les examine chacune en particulier, ce qui serait d'un travail infini; mais, parce que la ruine des fondements entraîne nécessairement avec soi tout le reste de l'édifice, je m'attaquerai d'abord aux principes sur lesquels toutes mes anciennes opinions étaient appuyées. Une première piste pourrait consister à s'intéresser à la démarche du doute cartésien, qui a lieu dans un état de solitude. Cette solitude dans laquelle Descartes se retranche pour examiner et remettre en cause la validité de ses opinions n'est que relative et momentanée, mais elle devient une solitude absolue dans l'ordre de la pensée : en effet, par le doute, Descartes s'abstrait totalement de tout ce qui l'entoure, puisque, considérant que ses sens sont trompeurs, celui-ci doute de tout ce qu'il perçoit grâce à eux : le monde extérieur, les autres hommes, et même lui-même dans une certaine mesure. Il accède ainsi à une conscience de soi particulière, parce qu'elle vaut pour tout individu abstrait et pas seulement pour lui-même ; Descartes apporte donc une réponse assez paradoxale au sujet : la solitude absolue lui permet une prise de conscience de soi, mais le « soi » concerné n'est pas le soi unique de l'individu mais un soi abstrait qui concerne chacun. Cela amène à demander s'il n'est pas nécessaire de s'inclure dans le monde, d'éprouver le rapport aux autres, et donc de refuser la solitude, pour prendre conscience de nous-mêmes non pas en tant que conscience abstraite mais en tant qu'individus uniques inclus d'une manière elle aussi unique dans le monde. * Rapport aux autres et prise de conscience de soi Marx « Plus on remonte dans le cours de l'histoire, plus l'individu - et par suite l'individu producteur lui aussi - apparaît dans un état de dépendance, membre d'un ensemble plus grand : cet état se manifeste tout d'abord de façon tout à fait naturelle dans la famille et dans la famille élargie jusqu'à former la tribu ; puis dans les différentes formes de communautés, issues de l'opposition et de la fusion des tribus. Ce n'est qu'au dix-huitième siècle, dans la "société bourgeoise", que les différentes formes de l'ensemble social se présentent à l'individu comme un simple moyen de réaliser ses buts particuliers, comme une nécessité extérieure. Mais l'époque qui engendre ce point de vue, celui de l'individu isolé, est précisément celle ou les rapports sociaux (revêtant de ce point de vue un caractère général) ont atteint le plus grand développement qu'ils aient connu. Plus d'informations sur le sujet : Est-ce dans la solitude que l'homme peut prendre conscience de lui même ?
http://www.aide-en-philo.com/dissertations/dans-solitude-homme-peut-prendre-conscience-lui-meme-16095.html
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.
Ajouter un commentaire
Les commentaires pour ce billet sont fermés.