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jeudi 3 février 2011

___Comment l’hyperinflation a tué la croissance au Zimbabwe : Retour sur les conséquences de l'hyper inflation sur la société zimbabwéenne.

Zimbabwe : comment l’hyperinflation a tué la croissance

31/01/2011



Retour sur les conséquences de l'hyper inflation sur la société zimbabwéenne



Par Oasis Kodila Tedika



Evolution des dépenses publiques en % du PIB: (1)




Il y a à peine trois ans le Zimbabwe était hyper-inflationniste. Le trentième pays au monde à connaitre cette situation et le tout premier du présent siècle. Si aujourd’hui en termes d’inflation, la situation est relativement bonne du fait notamment de l’abandon de la monnaie nationale au profit des devises étrangères, cela n’exclut guère de revenir sur les conséquences de cette hyperinflation qui sont durables et nuisibles à la population. Rappelons rapidement que c’est au mois d’octobre 2008 que l’inflation connut son pic historique (80 milliards), soit 98% en taux journalier. Dit autrement, le taux d’inflation doublait tous les 24,7 heures.

C’est le deuxième pire taux d’inflation au monde depuis qu’il existe ! Cette « catastrophe monétaire » est clairement la conséquence d’une politique monétaire durablement laxiste, obéissant à une logique politique. Telle est la conclusion de toutes les études économiques sérieuses. En effet, l’Etat a financé ses dépenses en émettant de la dette que la Banque centrale zimbabwéenne devrait acheter avec de nouveaux dollars zimbabwéens, créés ex nihilo. Ce qui naturellement n’a pas manqué de gonfler la masse monétaire, créant un déséquilibre entre l’offre et la demande qui s’est traduit par la hausse des prix. Plus précisément, son évolution est impressionnante, et même effarante : le flux de la masse monétaire (monnaie et quasi-monnaie) qui tournait en 1990 autour de 737 millions a atteint le chiffre de 27,4 mille milliards de dollars zimbabwéens en 2005.

Le stock de la même masse monétaire, s’élevant à près de 5 milliards en 1990, est passé à 586 millions de milliards en 2007. A côté de cette envolée, les finances publiques ont pris, elle-aussi, un virage inquiétant. Au cours de la période 2001-2006, le déficit budgétaire moyen s’élevait à -5,8%. Les dépenses publiques, quant à elles, ont connu des hausses vertigineuses. En devise locale courante, sa croissance annuelle, qui se situait à moins 25% en mi-1985, est montée en flèche pour atteindre plus de 350% en 2004. Le graphique suivant illustre l’envolée des dépensées publiques.



Anéantissement de la croissance de la production per capita durant les 60 dernières années: (2)




Les indicateurs macroéconomiques se sont sensiblement dégradés, à la suite notamment de cette hyperinflation. L’épargne a dégringolé de 11% du PIB en 2000 à 4% en 2006 (dans le même temps en Zambie, elle passait de 0,7 à 16,4%). L’investissement a connu le même sort : supérieur à 20% du PIB en 1995, il est tombé à moins de 5% en 2006. Le PIB per capita reculait de -2,4% sur 1990-2007. Une des explications la plus convaincante est l’hyperinflation qu’a connue le pays. Ange Lubaki Nzalakanda et nous-même avons entrepris récemment une étude liant l’inflation à la croissance économique. Nos résultats suggèrent que des taux d’inflation supérieurs à 18% dans les pays d’Afrique ont des effets négatifs sur la croissance économique.

Or, c’est depuis le mois de février 1999 que le Zimbabwe a évolué à des taux largement supérieurs à 18%. Une autre étude récente, de Makochekanwa, intitulée “Measuring the Welfare Cost of Inflation in Zimbabwe”, vient également en appui à notre thèse selon laquelle l’hyperinflation zimbabwéenne a été couteuse en termes de croissance économique. Ses conclusions : un coût en termes de bien-être pouvant représenter jusqu'à 27,6% du PIB. Le graphique précédent montre clairement qu’il existe une corrélation négative entre hyperinflation et croissance.

Compte tenu des études mentionnées, on peut proposer une causalité - l’hyperinflation causant une croissance négative. En effet, l’inflation, et surtout l’hyperinflation, a un effet désastreux sur les incitations des acteurs et l’information véhiculée par les prix au sein du système économique. D'abord, elle détruit la valeur du revenu et du patrimoine, notamment l’épargne, des agents économiques : le fruit de leur labeur étant dégradé, elle viole donc leur droit de propriété. Aussi, le calcul économique de l’entrepreneur, et sa volonté à investir, est fortement perturbé par l’incertitude de l’évolution des prix.




Le rendement de l’investissement peut fortement baisser du fait de l’inflation. Si cette dernière est en plus volatile, cela ajoute un degré supplémentaire d’incertitude dans les anticipations inflationnistes, et le rendement de l’investissement anticipé est encore plus difficile à évaluer : il y aura logiquement moins d’investissement de la part des entrepreneurs.

Par conséquent, l’inflation altère leurs incitations à produire, à investir et donc à créer de la richesse. Enfin, en hyperinflation, l’intermédiaire général des échanges qu’est la monnaie et qui est le véhicule de la division sociale du travail, est totalement « corrompu » : il ne joue plus son rôle de « lien social » dans la sphère économique, c’est à dire qu’il ne permet plus l’échange. Or la croissance repose sur la division du travail permise par l’échange monétaire. Sans échange, l’activité économique s’écroule, et avec elle la croissance et le revenu par habitant, et par ricochet, l’épargne et l’investissement se contractent encore, et ainsi de suite...

Aujourd’hui 63% des zimbabwéens vivent sous le seuil de pauvreté. Le taux de chômage atteignait 94% en 2009. La production par habitant est revenue au seuil de celle d’il y a soixante ans. Et pourtant, comme le graphique précédent le suggère, le pays avait fait des progrès, littéralement enrayés par l’hyperinflation. Les autorités et ses « amis (in)conditionnels » ont propagé une vulgate selon laquelle cette pauvreté serait le complot de la communauté internationale et de la mauvaise situation géographique. Il est clair qu’au lieu de chercher à condamner les autres, ces autorités devraient se rendre à l’évidence que ce sont d’abord leurs mauvaises politiques, avec en tête la politique monétaire durablement laxiste, qui ont tué la croissance.




Oasis Kodila Tedika est analyste sur UnMondeLibre.org. Cet article est la version condensée de Oasis Kodila Tedika, La politique hyper-inflationniste a tué la croissance économique du Zimbabwe, Université de Kinshasa Working Paper.

Publié en collaboration avec www.unmondelibre.org



Notes

(1) Source : Auteur, à partir des données de World Development Indicators, 2010.

(2) Source : Michael Clemens et Todd Moss (2005), tiré de Maddison (2003), EIU, UN.

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___Proverbe pour les puissants: si quelqu'un te lèche les bottes, mets-lui le pied dessus avant qu'il ne commence à te mordre – Paul Valéry.

L'homme brisé;

NOVEMBRE

À notre époque, on fait d’autant mieux sa pelote qu’on est plus ficelle – Alex Métayer

  • Proverbe pour les puissants: si quelqu'un te lèche les bottes, mets-lui le pied dessus avant qu'il ne commence à te mordre – Paul Valéry.
  • En règle générale, les manchots se serrent les coudes.
  • Un barman à son collègue: arrête de te mettre la pression sinon tu vas finir en bière.
  • Le mariage, ce n'est pas la mer à boire... C'est la belle-mère à avaler!
  • Fontaine je ne boirai pas de tonneau.
  • Quand la vie ne tient qu'à un fil, c'est fou le prix du fil ! – Daniel Pennac.
  • En voyant passer une starlette: tu as vu, elle est plate, et pourtant elle tourne.
  • Le barbecue, en gros, c'est un appareil qui te permet de manger des saucisses pratiquement crues mais avec des doigts bien cuits – Coluche.

http://villemin.gerard.free.fr/Humour/Noel09.pdf

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___Qu'est-ce que le "psychisme" Nos élèves sont-ils des ordinateurs ou des sujets? Le mot n'est pas la chose, le concept de chien n'aboie pas dit Spinoza, le chien Médor a perdu la voix.

  • Apprendre,
c'est se séparer

Eh bien si, aussi extraordinaire que cela puisse paraître, le mot est la chose, la carte est le territoire CONNU. Le concept de chien n'aboie pas, mais l'aboiement est un concept. Notre problème est que la pensée - et la pensée est faite de concepts - est en majeure partie inconsciente ou non consciente. Ce qui fait que nous ne voyons pas toute la machinerie mentale à l'oeuvre. Mais pour aller très vite, on dira que nos perceptions ne donnent lieu à une connaissance ou une conscience que s'il y a reconnaissance, c'est à dire structure conceptuelle. La sensation de chaud est traduite en concepts. Quant au phénomène physique et au phénomène biologique de brûlure qui pourrait s'en suivre, elles nous échappent.Tout le système sujet/objet repose là-dessus.Jean Louis>>

Le concept de chien n'aboie pas

Qu'est-ce que le "psychisme"

Qu'est-ce que le "psychisme"




Nos élèves sont-ils des ordinateurs ou des sujets ?

La question est d'importance pour un enseignant! On n'agit pas de la même façon sur un ordinateur ou un sujet!





Derrière l'évidence de la question se cachent des choix théoriques importants qui ont des conséquences précises, concrètes sur des questions que se pose tout enseignant:

  • Comment motiver nos élèves?
  • Comment transmettre nos connaissances?
  • Comment écouter un parent? etc...

Or ce qui différencie un ordinateur d'un sujet c'est que ce dernier a un psychisme.

http://www.pedagopsy.eu/page58.htm

Une métaphore pour comprendre ma représentation du psychisme

Je suis collectionneur de timbres. Si je regarde ce timbre




Je peux le situer dans l'espace ( de quel pays vient-il?) et dans le temps ( est-il d'avant ou d'après la guerre 39-40, etc..) je peux voir ce qu'il représente, par exemple "le pont du Gard, sa valeur 20 francs, sa couleur chaudron...

mais je suis obligé de prendre une loupe pour m'apercevoir qu'il a une dent abîmée ou pour lire le nom du graveur: H.CHEFFER.

je pourrais prendre un microscope, je ne pourrais plus voir l'ensemble du timbre mais seulement une région et avoir des renseignements sur la trame du papier

si je regarde avec un microscope électronique j'aurais encore un autre regard plus précis sur une région plus étroite: une vision moléculaire.

Existe-t-il une vision "vraie" et d'autres "fausses"? Bien sûr que non, toutes sont complémentaires. Réduire le timbre à sa structure moléculaire lui ferait perdre évidemment toute sa valeur (financière 20 fr, esthétique : la représentation du pont du Gard); c'est sa vision globale qui lui donne sa valeur.



Il en est de même pour l'homme:

je peux avoir une vision très fine des interactions entre neurones d'une région du cerveau



un neurologue pourra mettre en évidence un ensemble de symptômes et construire le syndrome d'une maladie d'une région du corps



Un médecin généraliste s'intéressera à replacer le dysfonctionnement d'un organe dans le fonctionnement de l'ensemble du corps d'une personne et de déceler les interactions possibles.

le psychologue s'intéressera à situer la personne dans l'espace (ses relations avec son conjoint, ses amis, son travail...) et dans le temps (ses relations intergénérationnelles) dans l'histoire du sujet et cela uniquement grâce à sa parole. En effet ce ne sont pas seulement les événements réels qui comptent mais également la façon dont ils se sont inscrits dans la personne qui seule peut alors les restituer par sa parole.

Ces différentes visions ne sont pas contradictoires évidemment ; là encore elles sont complémentaires. C'est du reste dans l'interaction, entre autres, des dimensions, "biologique" et "culturelle" (qui renvoie au temps et à l'espace) que se trouve la spécificité de l'homme par rapport à l'animal. Nous avons plus de 95% de gènes communs avec certaines espèces.

On peut même rêver (science fiction?) qu'une espèce animal , voit un jour une mutation d'un de ses gènes permettant l'apparition de la parole dans cette espèce. Mais il faudra, là encore, bien des générations pour que cette parole "crée "une "culture propre" qui alors rentrant en interaction avec l'aspect biologique de cette espèce en fasse une nouvelle sorte d'humain!

Si un médecin refuse la vision psychologique, il fait un raisonnement analogue au chimiste qui refuse la vision biologique ou physiologique de l'homme.

C'est cette vision psychologique qui donne sa valeur à la personne, car si on la réduit à une vision chimique ou biologique, par exemple, alors pourquoi refuser la sélection humaine !



Pour moi

le psychisme, c'est cette vision globale de la personne replacée dans l'espace et le temps

grâce à sa parole.




Bien sûr il y a d'autres points de vue:

-la conception "matérialiste" qui, à mon avis, ne tient pas compte que "l'ensemble est plus que ses parties"

-la conception "dualiste" (le corps et l'esprit- le corps et l'âme) qui oublie l'unité de la personne.

Ce qui est important et qui influe sur nos situations concrètes d'enseignants, c'est cette dimension unitaire de la personne dans une histoire située dans l'espace et le temps et qu'on ne peut découvrir que par la parole du sujet.

  • alors la motivation n'est pas affaire de "trucs" mais de parole.
  • alors la transmission de connaissances ne peut se faire indépendamment "d'une éducation" qui prend en compte toute la personne et en particulier sa parole.
  • alors la relation aux parents n'est pas dichotomique (les parents éduquent, les enseignants instruisent) mais elle est une recherche de collaboration.
  • alors la formation des enseignants n'est pas, seulement, une affaire de concours disciplinaires, etc...



La science et la médecine sont entrain de remodeler leur représentation de la personne et d'en saisir davantage l'unité (découverte des relations entre stress et immunologie; propositions de thérapie dans les services de cancérologie, par exemple...)

Le psychisme renvoie donc à cet aspect "psy",alors que ce terme est associé à bien d'autres: psychiatre, psychologue, psychanalyste, psychothérapeute etc... sur lesquelles règne une imprécision porteuse de fantasmes!








Quelques précisions utiles pour nos conseils aux élèves, aux parents, (à nous-mêmes!)




Nous avons parfois à orienter des élèves, des adultes vers des "spécialistes du psychisme" encore faut-il savoir ce qu'ils sont, ce qu'ils font




  • Le psychiatre:

c'est d'abord un médecin, donc c'est un titre protégé (n'importe qui ne peut se dire psychiatre), c'est un spécialiste, il a donc fait une spécialisation de psychiatrie après sa médecine. Il s'occupe comme tout médecin des maladies (du psychisme), comme tout médecin il pose un diagnostic et en fonction de ce dernier prescrit des médicaments (principalement: neuroleptiques, tranquillisants, anxiolytiques, régulateurs d'humeurs).

  • Le psychologue

est une personne qui a fait cinq ans d'études théoriques après le bac (D.E.S.S) en faculté et au moins un stage pratique. Le titre de psychologue est lui aussi un titre protégé depuis seulement quelques années. Son travail n'est pas forcément de "soins", il peut être de "conseil", de "thérapie", de "développement personnel", "d'amélioration du travail" etc...son action n'est évidemment pas liée à la prise de médicaments, mais, à son écoute, à sa parole, à ses techniques, à sa relation avec les personnes.


  • Le psychanalyste

a , en principe, fait une psychanalyse, a suivi des cours théoriques sur la psychanalyse et a eu une "supervision" durant au moins ses premières années de consultation. C'est-à-dire qu'il a fait un "travail" sur lui-même et que c'est à partir de sa propre connaissance de lui-même qu'il peut aider les autres. Il peut proposer soit une psychothérapie en face à face, soit une psychanalyse où la personne est allongée sur le divan. Il peut ou non appartenir à "une école" qui spécifie des pratiques et des orientations théoriques différentes. Ce titre de psychanalyste n'est pas protégé. Ce qui veut dire que vous pouvez, demain, mettre une plaque sur votre porte avec "Mr Untel psychanalyste"! Le psychanalyste comme le psychologue agit par sa relation, son écoute, son acceptation des "transferts".




Le psychothérapeute

propose une aide par sa parole, son écoute, ses techniques, sa relation. La durée de sa formation est très variable ( de quelques jours à plusieurs années). Parmi les organismes de formation on trouve de tout : du sérieux et du farfelu, de l'efficace et du dangereux (sectes). C'est un titre, qui devient protégé. L'Assemblée Nationale a voté une loi posant des conditions à l'utilisation de ce terme.

Voir au dessous la Loi:



« L'usage du titre de psychothérapeute est réservé aux professionnels inscrits au registre national des psychothérapeutes.

« L'inscription est enregistrée sur une liste dressée par le représentant de l'État dans le département de leur résidence professionnelle. Elle est tenue à jour, mise à la disposition du public et publiée régulièrement. Cette liste mentionne les formations suivies par le professionnel. En cas de transfert de la résidence professionnelle dans un autre département, une nouvelle inscription est obligatoire. La même obligation s'impose aux personnes qui, après deux ans d'interruption, veulent à nouveau faire usage du titre de psychothérapeute.

« Un décret en Conseil d'État précise les modalités d'application du présent article et les conditions de formation théorique et pratique en psychopathologie clinique que doivent remplir les professionnels souhaitant s'inscrire au registre national des psychothérapeutes. Il définit les conditions dans lesquelles les ministres chargés de la santé et de l'enseignement supérieur agréent les établissements autorisés à délivrer cette formation.

« L'accès à cette formation est réservé aux titulaires d'un diplôme de niveau doctorat donnant le droit d'exercer la médecine en France ou d'un diplôme de niveau master dont la spécialité ou la mention est la psychologie ou la psychanalyse.

« Le décret en Conseil d'État définit les conditions dans lesquelles les titulaires d'un diplôme de docteur en médecine, les personnes autorisées à faire usage du titre de psychologue dans les conditions définies par l'article 44 de la loi n° 85-772 du 25 juillet 1985 portant diverses dispositions d'ordre social et les psychanalystes régulièrement enregistrés dans les annuaires de leurs associations peuvent bénéficier d'une dispense totale ou partielle pour la formation en psychopathologie clinique.

« Le décret en Conseil d'État précise également les dispositions transitoires dont peuvent bénéficier les professionnels justifiant d'au moins cinq ans de pratique de la psychothérapie à la date de publication du décret. » (24/06/2009)



Bien sûr ces titres et d'autres sont cumulables: On trouve ainsi des "psychiatres psychanalystes", des "psychiatres thérapeutes", des "médecins psychanalystes", des "enseignants psychothérapeutes" etc..

En connaissant la signification exacte de ces termes on a déjà une vision plus précise de ce qui est proposé par le spécialiste. Par exemple ce n'est pas pareil d'aller voir un psychiatre ou un psychiatre psychanalyste; de même pour un psychologue ou un psychologue psychothérapeute.etc...

Mais bien sûr, comme on l'a vu plus haut, c'est la personne même du spécialiste, sa compétence, son expérience qui ont une importance très grande.

Le "ouï-dire" peut être utile dans certains cas.

Un entretien sera encore plus significatif

surtout si on peut répondre "oui" aux deux questions suivantes:

- Avec cette personne est-ce que je me sens en sécurité? - Est-ce que je me sens "entendu"?








Nous pouvons aussi avoir affaire parmi nos élèves à des handicapés mentaux ou à des handicapés psychiques. Trop souvent on confond l'un et l'autre.

  • L'handicap mental

- se déclare à la naissance ou très rapidement

- atteint les facultés de l'intelligence

- demande des soins très spéciaux, constants et parfois l'action d'instituts spécialisés.

Voir: http://perso.orange.fr/maurice.villard/

  • L'handicap psychique

- se déclare le plus souvent à l'adolescence ou après

- n'atteint pas les facultés de l'intelligence

- demande des soins médicamenteux, thérapeutiques et un "accompagnement" par un réseau d'aides (proches, infirmières, amis, enseignants, etc..)





l y a encore d'autres catégories de "difficultés psychiques": la dyslexie, les enfants caractériels, les hyperactifs....Pour moi ces cas sont différents des "handicapés psychiques"





Deux textes

<<Nous ne sommes pas plus en mesure de déterminer l'origine des pulsions, voire celle de leur fondation biologique, que celle, socio-anthtropologique, du processus culturel. Le psychisme naît de leur entrecroisement.

Ainsi donc, je tiens qu'avec l'oeuvre de Freud, un pas irréversible a été franchi en direction de la vérité, en ce qui concerne l'organisation psychique de l'homme. Davantage, je crois aussi que les postulats fondamentaux sur lesquels repose la théorie freudienne, quand bien même ils mériteraient de recevoir d'autres formulations qui tiendraient compte des acquis nouveaux et devraient être complétés ou remaniés, restent, en leur fond, toujours irremplaçables si l'on veut bien considérer les problèmes épistémologiques sur lesquels ils reposent>>

André GREEN (Psychanalyste) "La causalité psychique (entre nature et culture)"

Ed. Odile Jacob (1995) p.252.

__

<<L'espèce la plus simple, que j'appelle la conscience-noyau, dote l'organisme d'un sentiment de soi relativement à un moment, maintenant, et relativement à un lieu, ici . La portée de la conscience-noyau est le ici et le maintenant. La conscience-noyau n'illumine pas le futur et le seul passé qu'elle nous laisse entrevoir vaguement est celui qui s'est produit à l'instant juste avant. Il n'y a ni ailleurs, ni avant, ni après. A l'inverse, l'espèce complexe de conscience que j'appelle conscience-étendue, et dont il existe plusieurs niveaux et degrés, dote l'organisme d'un sentiment élaboré de soi-une identité et une personne, vous ou moi, rien de moins- et place cette personne en un point du temps historique, individuel, avec une riche connaissance immédiate du passé qu'elle a vécu, comme du futur qu'elle a anticipé, et avec une connaissance aiguë du monde qu'elle côtoie.>>

Antonio R. DAMASIO (Neurologue)

"Le sentiment même de soi. (corps, émotion, conscience)"

Ed. Odile Jacob (1999) p.26.





Voir:

Voir le très intéressant article sur des définitions des handicapes de Maurice Villard

Le concept de chien n'aboie pas

http://daniel.calin.free.fr/textes/fait_psychique.html

Le site de Didier Martz: http://www.cyberphilo.org/

Un site clair sur l'handicape 1.2.3...contact

et aussi Voir: LIENS




http://www.pedagopsy.eu/page58.htm

Le mot n'est pas la chose, le concept de chien n'aboie pas dit Spinoza, le chien Médor a perdu la voix.

Le concept de chien n'aboie pas

Comprendre "la réalité complexe" aujourd'hui, c'est sortir du paradigme de la connaissance fondé sur une évacuation de l'imaginaire et sa force exubérante au profit de la rigueur froide et économique du concept, sur la séparation entre les disciplines, sur la coupure entre l'esprit et le corps, le rationnel et l 'irrationnel, le naturel et le culturel…

Affronter "la complexité de la réalité", c'est rompre avec le paradigme cartésien qui repose sur la disjonction des objets entre eux, des notions entre elles, la disjonction absolue du sujet et de l'objet.




Les encadrés sont tirés du:

"Dictionnaire Internationale de Psychanalyse"

sous la direction de Alain de Mijolla

Ed. Calmann-lévy. Article: "réalité intérieur/réalité extérieur" p.1393 et ss




Cependant, au-delà de la circonstance historique que fut le cartésianisme, un fondement métaphysique voue l'homme a être toujours à distance du monde des choses et des êtres et à les méconnaître, cette part de la réalité: le réel qui échappe toujours (voir: Lacan). Tout d'abord, grâce et à cause du langage qui éloigne du monde par la production de signes abstraits qui fait que l'homme construit et invente un monde qu'il croit vrai par un travail de réification ; ensuite, parce que il ne peut devenir sujet qu'à la condition de se séparer de son vécu primordial et n'être désormais par rapport au monde que dans un rapport de croyance.

Aussi, les voies d'accès à la réalité et au réel dans toute leur complexité passe par la forme de connaissance la plus extensive et la plus heuristique : l'imagination. Pour connaître, il faut faire un effort d'imagination.




1 - Où il est montré que le passage aux concepts, notions ou mots par la production de signes ne peut jamais rendre compte de la réalité et de sa richesse

<<La réalité intérieure de l'individu correspond à un ensemble de processus, de représentations et d'affects essentiellement (mais pas seulement) inconscients, et a été désignée par Freud comme « réalité psychique ». Ainsi contient-elle à la fois les représentations du monde qu'a pu se forger le sujet, les fantasmes issus du désir inconscient et du jeu pulsionnel et des structures fantasmatiques universelles : les fantasmes originaires. Pour l'analyste, elle possède une existence et une efficience comparables à la réalité physique.>>

Dictionnaire Intern. Psychan.



En produisant des concepts, des notions ou mots, l'homme rend la réalité (humaine ou physique) abstraite. La désignation de ce chien particulier par le mot général " chien " est une abstraction.

Elle provoque un double effet : d'une part, je rends bien compte de ce chien-là mais d'autre part, je dissous sa singularité de Médor - sa couleur, sa gentillesse, sa taille… - dans l'abstraction d'un mot. C'est d'ailleurs bien commode car même en l'absence de Médor, je pourrais toujours l'évoquer devant des amis grâce au mot chien. J'aurais perdu au change dans l'opération puisque toute la diversité des caractéristiques de Médor se fondra dans une abstraction qui n'en aura retenu que les attributs essentiels, les attributs du chien. Je peux bien sûr passer de l'espèce chien au genre cocker - si Médor est un cocker - et ainsi de suite dans cette démarche descendante qui vise à me réapproprier la réalité Médor mais elle est vaine.






@@Le mot n'est pas la chose, le concept de chien n'aboie pas dit Spinoza, le chien Médor a perdu la voix.

C'est un processus d'abstraction vital pour l'homme, du moins pour l'homme qui vit en société et qui veut communiquer avec ses semblables, témoigner du pouvoir infini de la pensée et de la puissance de la raison, que " d'appeler les choses par un nom " (" par LEUR nom " se faisant par convention).

On imagine mal - enfin on peut toujours l'imaginer - qu'à chaque émotion, qu'à chaque élément de réalité correspondent un signe. Nous aurions ainsi, face à la profusion de la réalité, une profusion équivalente de signes pour la désigner, rendant toute communication et toute production d'idées impossibles. Il faut donc trouver une forme économique, le langage, qui se substitue au " cri de la nature " ou au " cri des passions ".



On peut imaginer avec Rousseau que le premier langage de l'homme est le " cri de la nature ". Un cri arraché par une sorte d'instinct dans les occasions pressantes (peur, souffrance, joie…). Puis, au fur et à mesure que la communication entre eux s'est étendue, les hommes cherchèrent des signes plus nombreux, inflexions de voix, gestes expressifs, sons imitatifs avant de parvenir à des sons articulés. Mais la difficulté est que " chaque objet reçu un nom particulier, sans égard aux genres et aux espèces… et tous les individus se présentèrent isolément à leur esprit comme ils le sont dans le tableau de la nature ; si un chêne s'appelait A, un autre chêne s'appelait B ; car la première idée qu'on tire de deux choses, c'est qu'elles ne sont pas la même ; et il faut beaucoup de temps pour observer ce qu'elles ont de commun… et pour ranger les êtres sous des dénominations communes et génériques, il en faut connaître les propriétés et les différences… " (Discours sur l'origine de l'inégalité).

(voir aussi aspect anthtropologique)

Ainsi du jeune enfant qui croisant le chien Médor l'appellera Médor, le chien Toutou, Toutou, etc. avant de les ranger sous la dénomination " chien ". A l'inverse, questionnant sa mère sur la nature de cet animal étrange et qui lui répondrait : " c'est un chien ", il utilisera le vocable pendant quelques temps pour désigner tout ce qui bouge, à quatre pattes, poilus avant de l'attribuer exactement. Surtout qu'il n'y a aucune raison pour que le chien s'appelle chien même si l'enfant, toujours lui, pense qu'il est dans la nature du chien de s'appeler " chien " et non pas " chat ".

Certes cette propriété confère au langage une très grande indépendance par rapport à la réalité mais son prix en est une part de méconnaissance de la réalité même.



Ainsi, grâce à " quelques milliers d'unités, les morphèmes (le ons de chantons, le sau de sauvons), nous pouvons, en les agençant différemment, communiquer plus de choses que ne pourraient le faire des millions de cris inarticulés différents ", peut être plus proches, plus adaptés, mieux en phase avec les situations vécues ou perçues mais qui empêchent de penser et d'imaginer donc de raisonner et en reste à une connaissance intuitive de la réalité.




2 - Où il est montré que le monde auquel nous avons affaire est un monde construit




Si la langue était simplement la capacité d'appliquer à chaque élément de la situation objective la désignation qui lui convient, c'est que le monde serait, tout entier et par sa nature propre, ordonné en catégories distinctes, que notre langage n'aurait qu'à reproduire. " La langue n'est pas un calque de la réalité " (Martinet) en témoigne les variations culturelles quant à la perception des dites réalités cité par Martinet : " Dans le spectre solaire, un Français… distinguera entre du violet, du bleu, du vert, du jaune, de l'orangé et du rouge. Mais ces distinctions ne se trouvent pas dans le spectre lui-même où il n'y a qu'un continu du violet au rouge ".(Eléments de linguistique générale) .





Il faut donc considérer le monde en lui-même comme une totalité indifférenciée. Aussi, connaître un phénomène, c'est l'isoler de cette totalité par une appellation et l'analyser par un discours.

Le monde physique EST mais il ne vient à EXISTER que parce qu'une conscience le nomme.

L'univers est rempli de ces réalités à l'état d'ETRE en attente de venir à l'EXISTENCE par les besoins ou la curiosité des hommes.

La conséquence est importante : Se crée ainsi entre le monde tel qu'il EST et nous, un monde tel que nous le faisons APPARAITRE, un monde fictif, IMAGINAIRE, SYMBOLIQUE et un reste méconnaissable car n'ayant pas la possibilité d'être mis ni en image , ni en symbole et insupportable le REEL.




Certes, j'ai une connaissance intuitive, intime du de la réalité, presque instinctive établi sur la base de ce qui est bon pour moi ou mauvais où s'opère une sorte de coïncidence avec l'objet. Je sais que l'eau est bonne pour apaiser ma soif. Ici s'effectue un premier découpage de la réalité, une première classification du monde en fonction de mes intérêts ou désintérêts, de l'agréable ou du désagréable, de la sécurité ou de l'insécurité, des ressources ou des manques... etc.



<<Pour Freud, « Le mauvais, l'étranger au Moi, ce qui se trouve à l'extérieur est pour lui tout d'abord identique » (1925h). La réalité extérieure restera selon lui toujours inconnaissable comme la Ding an sich (« Chose en soi ») kantienne; mais, comme Kant, Freud n'adhérait pas à l'idéalisme absolu de l'évêque Berkeley pour qui n'existait en quelque sorte que la réalité psychique. On ne rencontre cet état de fait que dans certaines psychoses (schizophrénie, psychose hallucinatoire chronique...), où les mouvements de la réalité psychique sont pris pour la réalité extérieure (cf. l'hallucination). Dans la névrose, ces deux lieux topiques restent distincts même si « la réalité psychique joue un rôle dominant »>> Dictionnaire Intern. Psychan.



Con-naître, ici, c'est, comme le dit Bergson, naître avec.

Connaissance spontanée qui nous permet de vivre, d'aller dans le monde. Or, puis-je en rester à une connaissance intuitive du monde ? Rester un petit animal ? Qu'est-ce que connaître en dehors de cette connaissance intuitive ? <<Freud tout au long de son oeuvre tentera de préciser les lois de fonctionnement de la réalité psychique et d'éclairer le lien dialectique qu'elle entretient avec la réalité extérieure. Dans les « Formulations sur les deux principes au cours des événements psychiques » (1911b), il soutient qu'au premier temps de la vie le sujet est sous la domination du principe de plaisir et de l'hallucination de la satisfaction. Mais l'échec de ce moyen pour se satisfaire oblige l'enfant « à se représenter l'état réel du monde extérieur ». La pensée, qui est à l'origine inconsciente, se clive : une partie reste sous le contrôle du principe de plaisir et fabrique les fantasmes, l'autre partie, avec le langage, devient consciente et capable de juger si une représentation appartient à la réalité psychique interne ou à celle, externe, du monde.>> Dictionnaire Intern. Psychan.


  • L'interprétation hégélienne du mythe de la chute d'Adam et Eve,

repris par la psychanalyse et la philosophie fait de la séparation un moment nécessaire de la pensée, après avoir été vécus, les liens entre l'homme et la nature seront pensés.

Cette production de discours sur une réalité implique à la fois une mise à distance, un écart et un découpage arbitraire de la réalité

Le problème qui se pose alors est de savoir, dans la mesure où il y a séparation nécessaire d'avec la nature, si la connaissance que nous en avons est certaine. Si l'homme doit se séparer de la nature pour la connaître comment peut-il être certain que l'ordre des pensées humaines coïncide avec l'ordre de la nature ? Connaissons-nous les choses telles qu'elles sont ou bien telles que nous sommes ou plutôt telle que nous les faisons en fonction de ce que nous sommes ? La nature n'est pas qu'apparence, les choses SONT réellement, mais connaîtrons nous jamais autre chose que des phénomènes : la réalité structuré par l'activité propre de l'esprit humain ?



Aussi s'établissent au cours de l'histoire d'autres constructions, d'autres structurations DE réalité se construisent d'autres REALITE avec - si l'on veut bien admettre pour la clarté du propos un ordre chronologique

- dans un premier temps des classifications instinctives en fonction des besoins.

Puis des classifications linguistiques. Cet ordre, incorporé au langage - contribue à structurer la façon dont nous nous représentons la réalité. Nommer, c'est réunir arbitrairement sous un même vocable des choses, des êtres, des actes… qui se ressemblent, c'est un premier classement dans cette diversité changeante de la réalité. La langue exerce sur notre façon de percevoir et de penser une influence qui, bien qu'inconsciente, fait que l'individu "parle selon des structures correspondant à des systématisations de sa propre langue " (Whorf), à une mise en forme de l'expérience.

Ensuite, des classifications symboliques qui établissent des correspondances entre les événements (mythiques ou dans la réalité) qui sont proches, quelle que soit leur façon d'être proche (ressemblance, contiguïté…). Au XVIe siècle la ressemblance fait partie du savoir. Pour savoir que l'aconit guérit nos maladies d'yeux ou que la noix pilée avec de l'esprit de vin soigne les maux de tête, il faut bien qu'une marque nous en avertisse. Il faut aller y chercher la marque laissée par Dieu pour nous permettre de déchiffrer le monde. Le visage du monde est ainsi couvert de blasons, caractères, de chiffres, de mots obscurs : " n'est-il pas vrai que toutes les herbes, plantes, arbres et autres provenant des entrailles de la terre sont autant de livres et de signes magiques ". Le monde peut se comparer à un homme qui parle, " les herbes parlent au médecin ". Ainsi, de l'aconit par sa ressemblance avec un globe oculaire ; ainsi de la noix et de sa ressemblance avec la boîte crânienne et le cerveau.

Viendront enfin (avec toujours à l'esprit l'impertinence d'une telle succession temporelle) les classifications scientifiques qui, à la différence des classifications symboliques, refusent les ressemblances accidentelles de forme ou de couleur et cherchent à élaborer un système de classement fondé sur l'organisation interne des éléments qu'elles classent selon la complexité croissante de leur structure.




Donc s'interposent entre l'homme et le monde, la réalité, un monde de la représentation, imaginaire et symbolique partiel et partial, contingent des cultures qui l'élaborent. Ainsi, vivons nous en matière de vérité dans la croyance




3 - Où il sera montré que notre rapport au monde est un rapport de croyance.

La croyance naît du processus décrit plus haut par lequel l'être humain se déprend de son vécu primordial pour accéder au statut de sujet et notamment de sujet connaissant. L'individu humain doit se déprendre du vécu immédiat, animal pourrait-on dire, pour se représenter ce vécu par autre chose qui n'est pas ce vécu lui-même. C'est dans ce mouvement que l'individu se soustrait à l'immédiateté du vécu en se donnant un substitut, le langage, et les constructions du monde qui en découlent. Par ce processus de subjectivation, il est à jamais mis à distance de la réalité.

La réalité est alors constituée pour lui par un système de représentations qui peuvent prendre la forme d'images ou de concepts (tout en laissant toujours la trace d'un réel inconnaissable et insuportable).

D'abord agité de pulsions, l'individu humain devient sujet au fur et à mesure qu'il arrive à faire la distinction du dedans et du dehors, du moi et du non-moi, au fur et à mesure qu'il se sépare.

La prise sur la réalité n'est plus directe et immédiate comme pour l'animal, elle est indirecte, médiatisée par un système de représentation, dans un mouvement de symbolisation. Dès lors, le sujet n'a plus à sa disposition pour accéder à cette réalité à jamais perdu que le crédit qu'il accorde à ses représentations.

Là s'origine le mécanisme de la croyance: il n'est de rapport à la réalité que de croyance et c'est la pratique sociale collective qui institue la réalité matérielle comme réalité objective, extérieure au sujet, par convention en somme. La Vérité n'est plus seulement alors une affaire de rationalité qui se déroulerait dans l'absolu. Privé de ce critère, le seul repère pour une croyance de se définir comme juste à un moment donné sera le consensus social sur l'objet érigé alors en Vérité, précédé encore d'un processus social visant à faire tomber certains objets plutôt que d'autres sous les catégories du vrai et du faux.

La volonté de connaître, le désir de connaître est en quelque sorte la reconstitution de l'objet perdu dans un univers de significations maîtrisé par l'homme qui parle. L'objet ainsi reconstruit s'installe dans une sorte d'ambiguïté, une espèce de mixité entre la "réalité" et "l'imaginaire" (ce que Winnicott nomme "aire transitionnelle"). La croyance, loin d'être une sorte de défaillance de la raison est la seule possibilité pour l'homme d'attribuer de l'existence, de faire en sorte que quelque chose existât.

Tout se passe comme si le besoin de croire était une sorte de tension pour aller aux retrouvailles de la réalité perdu à tout jamais dans la constitution de la subjectivité.

Croire c'est ainsi tendre vers un au-delà de la représentation, pour retrouver une réalité qui lui donne crédit (en sachant qu'il y aura toujours ce réél inconnu et insupportable). Or la réalité perdue, par le processus qui conduit chaque individu à la conscience, c'est le vécu primordial d'une unité, unité acéphale de la période intra-utérine, unité fusionnelle avec la mère lors de la période néo-natale.




<<Si la notion de réalité psychique n'est plus contestée aujourd'hui et si tout analyste en reconnaît la valeur heuristique, des divergences fondamentales existent entre les diverses conceptions relatives à l'articulation des réalités interne et externe.

L'adhésion à un réalisme physique a conduit nombre de praticiens à invoquer la réalité matérielle et sociale dans une perspective normative (Hartmann H., 1956). Expliquer les symptômes par les seuls événements réels, prôner l'adaptation à la réalité reste une dérive contemporaine de pratiques psychothérapiques qui ne gardent d'analytique que l'épithète dont elles s'affublent.

Un autre courant théorico-pratique préconise la mise entre parenthèses de la réalité extérieure et historique (Jacques Lacan, Serge Viderman). Au-delà de leurs divergences, ces théoriciens partagent le même désir de maîtriser le champ psychique dont la pureté ne saurait être altérée par aucune opacité factuelle.

Aujourd'hui, la plupart des analystes s'accordent sur un principe d'« indécidabilité » (Daniel Widlôcher, jean Guillaumin, Haydée Faimberg, etc.) entre ce qui est à mettre au compte de la réalité matérielle et ce qui relève de la réalité psychique. L'approfondissement de la notion d'originaire (Piera Aulagnier) et les études transculturelles montrent que « l'infantile, la culture et les caractéristiques de l'objet » (Dayan M., 1985) - c'est-àdire la réalité extérieure - organisent à leur manière la réalité psychique du sujet.>> Dictionnaire Intern. Psychan.



Le besoin de croire se nourrit donc de la béance ouverte (le réel) dès lors que l'individu humain devient sujet et que le désir se cherche un objet pour assurer la légitimité de son existence.

Le besoin de croire puise sa source à la nostalgie lancinante de l'unité perdue. II puise sa force indestructible dans les liens les plus archaïques avec la mère en tant que celle-ci a pu représenter le Paradis perdu de la complétude narcissique. Le besoin de croire a donc partie liée avec les processus psychologiques qui sont au principe du besoin d'aimer et d'être aimer qui n'abandonnera plus jamais l'homme comme le souligne Freud corrélativement à l'état de détresse originelle.




Ainsi, les concepts ou notions, ou encore idées, que nous formons et auxquels nous adhérons ne s'imposent pas d'eux-mêmes par leur seule vertu éclairante pour moi mais dans un rapport de désir.

Je n'adhère pas à l'un ou l'autre parce qu'ils sont désirables du fait des lumières qu'ils peuvent apporter mais parce que je les désire. C'est à dire que je les fait entrer, malgré toute leur rationalité, dans un imaginaire qui me convient. On pourrait me démontrer scientifiquement qu'il existe bien des races différentes et des individus inférieurs mais je n'en demeurerai pas moins antiraciste.

Si la rationalité ne s'impose pas d'elle-même, il faut donc bien qu'elle est un rapport avec le désir et la croyance qui lui est liée. Par conséquent, loin de séparer concept et image, faut-il les faire obéir à une même puissance, celle du désir et faut il s'interroger sur ce qui nous poussent à préférer tel concept plutôt que tel autre, à s'interroger sur nos affinités électives et intellectuelles qui nous font tomber amoureux des théories. Loin d'être comme des anges, les concepts finissent par avoir un sexe !

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mercredi 2 février 2011

___Mieux connue sous le nom de société post-coloniale, la maladie du sommeil fait des ravages en Afrique et dans les communautés noires.

la maladie du sommeil fait des ravages en Afrique et dans les communautés noires.

  • Les Africains Aujourd’hui

|Préface: la maladie du sommeil ou société post-coloniale.

Mieux connue sous le nom de société post-coloniale, la maladie du sommeil fait des ravages en Afrique et dans les communautés noires. Cette maladie a pour conséquences d’endormir tout un peuple devant ses obligations et les réalités pour le conduire à une mort certaine et silencieuse. Heureusement ses symptômes ont été identifiés, de même que ses responsables, les mouches tsé-tsé et la science progressant nous avons maintenant les moyens de combattre cette maladie pour qu’enfin l’Afrique et les peuples noirs se réveillent, fassent leur révolution et s’engagent sur la voie de la renaissance.

Symptomes

Les symptômes de cette maladie sont nombreux et frappants, ils touchent tous les organes vitaux d’une société à savoir sa psychologie, sa politique et son économie. Mais bien-sûr cette maladie a pour principe mesquin d’endormir l’individu devant ce Kilimandjaro de calamités.

Psychologiquement parlant, nous avons une Afrique qui ne sait pas d’où elle vient et qui sans le savoir court dans le piège de son prédateur. Cette Afrique est aliénée, tout est fait pour la rendre honteuse, empêcher l’introspection et générer une obsession d’occidentalisation, rejeter l’authenticité et l’enracinement renforcer la négation identitaire, le complexe d’infériorité. Cette Afrique, c’est celle du défrisage, c’est celle du blanchiment de la peau, c’est celle de l’émigration, cette Afrique c’est l’Europe ratée, paralysée qui n’a plus l’audace de se prendre en main, c’est la mendiante de l’humanité, celle qui n’invente rien, se complait dans la médiocrité et se laisse submerger par tous les phénomènes étrangers parce qu’on lui a dit qu’elle n’avait jamais rien su faire et qu’elle aura toujours besoin de son blanc providentiel pour courir à son secours .

Mais cette Afrique continue, elle accepte et organise le pillage de ses ressources tant humaines que naturelles elle s’enfonce dans ce système qui se joue d’elle, plus encore, elle le veut ce système car elle s’imagine que ses chefs d’orchestres sont de bons samartains et qu’ils lui ont réservé une place dans l’utopie de paix et de bonheur universel. Dans son cauchemar, l’Afrique connait de petites périodes des rêve pour l’empêcher de se réveiller en sursaut et l’endormir de plus belle, ces petites phases de rêve ce sont par exemple la coupe du monde, l’élection de Barrack Obama, la fin de l’apartheid etc.

Cette maladie du sommeil fait également qu’à chacune des épreuves qu’ils subissent, les africains tendent l’autre joue cette mentalité chrétienne qui n’a rien à faire chez nous fait partie de tous ces phénomènes visant à réduire les défenses immunitaires du peuple. Les anticorps dirigent leurs substances actives, leur colère vers les mauvaises cibles ce qui en fait relève de l’autodestruction, pendant ce temps les vautours font des cercles au dessus du corps endormi de l’Afrique et se préparent à l’assaut final et fatal pour ainsi se gaver de notre chair.

C’est toute la société qui est immuno-déficiente, et cela est particulièrement ancré dans la nature même des Etats qui la composent. Prenons par exemple la Côte d’Ivoire, déjà rien que le nom est ridicule, pire encore ce nom est issu d’une langue étrangère à la quasi totalité des habitants du pays ! Le pire du pire est que même le gentilé est ridicule mais tellement évocateur: Ivoirien phonétiquement, y-voit-rien. Le peuple souffre mais il n’y voit rien, il est aveugle et voilà des Etats créés de toute pièces par des étrangers justement pour que la colonisation se poursuive mais que les n’y voient rien et ce sont en fait le continent tout entier et tous les Afro-Descendants qui n’y voient rien, absolument rien.

Ces Etats sont le résultat de la mentalité coloniale qui considérait qu’il y avait deux types de populations: Les colons et les indigènes (sans prendre compte de leur culture, par exemple pour eux les langues Africaines n’étaient pas des langues mais des façons primaires de s’exprimer un peu comme un cri animal) ou plutôt les fermiers et le bétail .Ces Etats qui pour ainsi dire ne représentent qu’eux ne correspondent à aucune réalité ethnique, tout est d’emprunt la langue officielle, les symboles nationaux, les institutions en bref des républiques bananières qui n’ont pas d’autre raison d’exister que l’appétit des prédateurs. De la confusion Ethnique caractérisant ces Etats nait le tribalisme politique, qui lui même entraine népotisme clientèlisme, irresponsabilité et corruption, mais aussi convoitise, jalousie et traitrise. Ce système pourri jusqu’à la moelle engage sérieusement le pronostic vitale du continent Africain, mais il n’y voit rien.

Ce système né de la négation des identités et des différences culturelles et raciales – ne signifiant pas supériorité ou infériorité d’une race par rapport à une autre car chaque race et culture se vaut mais dire qu’elles sont toutes identiques – témoigne d’une profonde stupidité. Cet universalisme et humanisme auto-proclamés par la civilisation occidentale tellement hypocrite car convaincue de sa naturelle supériorité, pour preuve elle pense que son modèle est celui qui correspond à tous les peuples du monde et diabolise tout ce qui s’en éloigne. Il est tellement facile d’être supérieur dans le monde qu’on a soi même créé, mais pire que tout l’Afrique persévère dans ce modèle mais elle ne voit pas ce plafond de verre qui l’empêchera de progresser dans ce système quoiqu’il arrive. Ce plafond de verre, c’est la nature du peuple qui est absolument incompatible avec ces modèles étrangers mais ça personne ne doit le savoir car ce système doit sa survie à une Afrique faible, amnésique, endormie et désorganisée, ce système fera tout pour que les Africains ne trouvent pas confiance en eux même qu’ils n’imaginent pas l’avenir sans le reste du monde, triste erreur car c’est en fait le monde qui a besoin de l’Afrique, pas des Africains mais du sous sol, des mieux formés d’entre eux (qu’ils s’empresseront de faire de dociles « évolués ») .

Tous les éléments cités précédemment conduisent au drame socio-économique post-colonial, et ce n’est pas dû à une malédiction, c’est dû à une guerre ethnocidaire et génocidaire silencieuse et ravageuse car si les peuples n’y voient rien, ils n’entendent rien non plus.

Et pour que la mascarade puisse continuer, il faut bien-sûr que les peuples restent ignorants ou tout du moins, qu’ils n’apprennent pas ce qu’il faut savoir car le système est un château de carte, un colosse aux pieds d’argile du simple fait qu’il est totalement expérimental, il ne repose sur absolument rien. Contrairement à ce que l’on croit, il faut très peu pour le faire vaciller car il n’a pas de mémoire quand on voit la dernière crise financière par exemple, tout ce que sait le système est que la seule chose qui a pu sauver le monde de la dernière crise similaire était la seconde guerre mondiale et ses 60 millions de mort, le capitalisme est un apprenti-sorcier qui n’a d’autre issue que faire exploser son expérience pour la recommencer de plus belle sachant très bien à quoi elle le condamne dans le futur.

La mouche tsé-tsé La mouche tsé-tsé responsable de la société post-coloniale est en fait un caméléon, elle change de couleur pour s’adapter aux différentes situations.

Sa première forme s’appelle le capitalisme, sous cette forme le parasite est un être uni-céllulaire ressemblant à peu près à ça ==> $.

Le capitalisme est insatiable, son seul neurone ne connait pas le sens du mot moralité, il lui en faut toujours plus mais par les moyens les plus rentables. Pour le capitalisme, l’être humain quel qu’il soit n’a pas de valeur, l’environnement non plus et c’est parce qu’il avait épuisé toutes les ressources morales et naturelles du peuple d’Europe que le capitalisme muta en Colonialisme, là il s’implanta sur des territoires vierges avec des ressources sagement exploitées depuis des millénaires et des peuples non aliénés qu’il dut dresser pour posséder et s’en suivirent 70 ans de colonisation qui dévisagèrent profondément les sociétés parasitées. Et face à la révolte le colonialisme dut encore muter, il prit la forme du néo-colonialisme beaucoup plus subtile car il n’a pas de visage, il est plus compliqué de l’identifier et ainsi il n’a pas de responsable attitré, assumé et identifié, il est acéphale et multi-facettes. Mais il ne diffère aucunement du colonialisme sauf que là, les gouverneurs coloniaux sont noirs, ils travaillent pour eux mêmes et pour les Etats étrangers, ces mêmes Etats étrangers sont les pantins des multinationales, En échange d’une protection à toute épreuve, les multinationales contribuent au fonctionnement financier des Etats et donc au maintient de l’ordre établi.

Il ne sert à rien de citer des noms, nous voyons tous très bien qui sont ces mouches tsé-tsé, je ne ferais pas plus de détail là dessus afin d’éviter toute dérive antisémite (oups je l’ai dit !) ou antimaçonnique (désolé, ça m’échappe).

Traitement La méthode utilisée pour combattre la mouche tsé-tsé est l’introduction de spécimens stériles dans l’écosystème, nous pouvons tous devenir ces mouches stériles.

les mouches stériles, ce sont tout ceux chez qui la supercherie ne prend pas, qui restent sur leurs gardes, qui sont déterminés à faire changer les choses.Ceux qui en ont assez de la naïveté, de l’angélisme de la résignation, du fatalisme… Les mouches stériles sont tous les Noirs d’Afrique ou d’ailleurs Fiers de ce qu’ils sont et Conscients de ce qu’ils doivent faire, et seule leur propagation peut mettre un fin à l’épidémie post-coloniale.

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