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samedi 28 juillet 2012

__[+]__Les douze tribus d'Israël. Le territoire de Juda : SIMEON, JUDA, RUBEN, GAD, EPHRAIM, DAN, MANASSE, BENJAMIN, ISSACHAR, NAFTALLI, ASCHER, ZABULON Enfants d'Israël __Particularités__ Le lion est un symbole de la tribu de Juda (Apoc.5.5) MER MORTE

Le premier livre de la Bible hébraïque ou de l’Ancien Testament la Genèse, se termine avec l’installation en Égypte des Hébreux, ou plus exactement, des 12 fils de Jacob/Israël, fondateurs directs ou indirect des 12 tribus.



Le premier livre de la Bible hébraïque ou de l’Ancien Testament la Genèse, se termine avec l’installation en Égypte des Hébreux, ou plus exactement, des 12 fils de Jacob/Israël, fondateurs directs ou indirect des 12 tribus.





PORTAIL du Judaïsme ARBORESCENCE PROJET Judaïsme

Espace de discussion

Catégories principales : lois et rituels juifs • Vie juive • Fêtes dans le judaïsme

Bienvenue sur le Portail de la Culture juive et du judaïsme. Sommaire



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5.2 8 Bons articles sur les Juifs et le Judaïsme



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8 Citation du mois



9 Parasha de la semaine



10 Voir Aussi



10.1 Ressources Wikimédia



10.2 Portails

Praha Jewish Cemetery 2003b.jpg1QIsa b.jpgTefillin.JPG



WIkiprojet Judaïsme .wikipedia.org/wiki/Portail:Judaïsme

Albert Einstein

Le terme judaïsme désigne la tradition, la culture religieuse et le mode de vie des Juifs constitué des descendants des Israélites provenant de l'antique terre d'Israël et des quelques minorités les ayant rejoints par la conversion et s'étant mélangées à eux au fil de leur diaspora de deux millénaires. Le judaïsme comporte des éléments religieux mais ne s'y limite pas puisqu'il contient, outre son code de conduite, une législation, des rites, et des coutumes non spécifiquement religieuses.

Selon ses textes fondateurs, en particulier le Tanakh, la foi des anciens Israélites et de leurs descendants, les Juifs, serait basée sur une alliance contractée entre Dieu et Abraham, qui aurait ensuite été renouvelée entre Dieu et Moïse.

Les juifs fondent le judaïsme sur la religion abrahamique qui fleurira ensuite dans la Loi mosaïque (la Torah), les Nevi'im) et les Ketouvim), collectivement désignés par l'acronyme Tanakh, dont le texte constitue la Miqra ou Bible hébraïque.

Cette religion se fonde sur le culte du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, au Nom ineffable, qu'elle conçoit comme une Essence éternelle (YHWH), qui détient tous les pouvoirs (Elohim), transcendant Seigneur des seigneurs (Adonaï) qu'elle considère Un et Unique et qu'elle qualifie ainsi : omnipotent, omniscient, juste et miséricordieux. Cette religion professe aussi que le rassemblement de toutes les puissances (Elohim) manifesta le créateur du monde qui continue de s'impliquer dans sa destinée en faisant irruption dans son Histoire, comme lorsqu'il fit sortir d'Égypte les enfants d'Israël. Les cohanim du Temple de Jérusalem par deux fois détruit assuraient Son culte. Les rabbanim ont transmis ensuite la tradition juive jusqu'à nos jours.

Le judaïsme est l'une des plus anciennes traditions religieuses monothéistes encore pratiquées aujourd'hui. Les valeurs et l'histoire du peuple juif sont à la source des deux autres religions abrahamiques, le christianisme et l'islam. Il n'est toutefois pas à la base du samaritanisme, qui est une tradition israélite concurrente, ni du zoroastrisme, lui-même issu du mazdéisme.

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Ce portail compte 3 650 articles dont 19 articles de qualités et 8 bons articles . Vous pouvez en consulter la liste. Nuvola apps cache.png Lumière sur... Un enfant de la communauté, à Dimona, en septembre 2005.

Les African Hebrew Israelites of Jerusalem (hébreu : כושים עבריים), ou African Hebrew Israelite Nation of Jerusalem ou Original Hebrew Israelite Nation, ou Kingdom of Yah (Royaume de Dieu), souvent connus abusivement sous le nom plus générique de Black hebrews (hébreux noirs) sont une communauté religieuse d'origine afro-américaine, dont le principal centre est à Dimona, au sud d'Israël dans le désert du Neguev.

Créée dans les années 1960 par un ouvrier métallurgiste de Chicago, Ben Carter, l'organisation s'intègre dans un ensemble de mouvements américains apparus à la fin du XIXe siècle et collectivement qualifiés de Black Hebrews (hébreux noirs) ou de Black Hebrews Israelites. Ces mouvements considèrent tous que les noirs actuels descendent des anciens Israélites de la Bible, et rejettent le christianisme au profit d'une religion basée sur l'Ancien Testament, et plus ou moins proche du judaïsme traditionnel selon les groupes. La majorité des organisations Black Hebrews peuvent être considérées comme adhérant à l'idéologie dite du Nationalisme noir. En plus de ces idées, communes aux autres groupes, l'Original Hebrew Israelite Nation a des croyances et des pratiques spécifiques, comme l'émigration vers Israël, un régime alimentaire végétalien, et l'autorisation de la polygamie.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Christianisme++ ++

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La croix latine

Le christianisme est une religion monothéiste qui a émergé du judaïsme et qui se base sur la personne de Jésus-Christ de Nazareth, le fils de Dieu fait homme. Jésus se dit en hébreu Yeshua ce qui signifie « Dieu sauve, Sauveur », et Il est aussi appelé Emmanuel, « Dieu avec nous, Dieu parmi les hommes ». Les Évangiles ou Nouveau Testament témoignent que Jésus est né miraculeusement d'une vierge, nommée Marie, à Bethléem. Les prophètes de l'Ancien Testament (la Bible juive), et Jean Baptiste annoncent la venue du Messie, soit le Christ (Khristos en grec, c'est-à-dire « oint »). Le Messie vient sauver les hommes de leurs péchés. À 33 ans, Jésus est arrêté par le conseil religieux juif de Jérusalem, le Sanhédrin, et crucifié à Jérusalem sous Ponce Pilate, le préfet romain de Judée ; des personnes, ses disciples, témoignent de sa Résurrection trois jours après sa mort, le jour de la fête de Pâques. Le christianisme s'est développé par l'enseignement et la prédication des apôtres de Jésus au Ier siècle, qui prêchent l'Évangile aux Juifs d'abord, puis aux païens. Les chrétiens sont ceux qui reconnaissent Jésus de Narazeth comme le Messie, le Christ, le fils de Dieu, annoncé par la Loi et les prophètes dans l'Ancien Testament. C'est à Antioche que pour la première fois les disciples du Christ sont appelés chrétiens (Actes des Apôtres, XI, 26).

Jésus est pour les chrétiens le sauveur du monde, la lumière du monde, le fils de Dieu. Le passage de Jean III, 16 est un résumé du message chrétien. Dieu, dont le nom Yahvé signifie l'Être, est dans le Paradis ; Il s'est fait chair en la personne de Jésus ; Il agit par son Esprit ; il est à la fois un en trois personnes comme l'être humain qui est à la fois âme, corps et esprit.__

Le christianisme présente aujourd'hui plusieurs visages en raison des divergences théologiques et de traditions liturgiques différentes. En règle générale, on identifie trois courants principaux : les catholiques (http://www.eglise.catholique.fr/accueil.html), les orthodoxes et les protestants dès la Réforme. Le christianisme est une religion et une foi importante dans le monde depuis un peu plus de deux millénaires. Avec ses 2,3 milliards de fidèles, le christianisme est la religion la plus répandue du globe, devant l'islam, qui compte pour sa part 1,5 milliard de croyants.

Ce portail est destiné à faciliter la navigation entre tous les articles consacrés à la religion chrétienne comme à ses différentes branches. Bonne visite !

En apprendre plus sur le christianisme... Branches du christianisme modifier

Principales branches du christianisme Réforme XVIe siècle

Protestantisme

Europe du Nord, Amérique du Nord Anglicanisme 1517

Grande-Bretagne

1530 Église catholique Église catholique romaine Europe du Sud, Amérique du Sud, Amérique du Nord Unions Catholicisme




Christianisme ancien

Grand schisme XIe siècle Églises catholiques orientales

Europe de l'Est, Méditerranée orientale 431 451 Églises orthodoxes Europe de l'Est, Asie du Nord Églises des trois conciles ou orthodoxes orientales Égypte, Arménie, Syrie, Éthiopie Églises des deux conciles ou nestoriennes Irak, Iran, Inde

Lumière sur… modifier Templ.jpg

L'Ordre du Temple était un ordre religieux et militaire international issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge. Ses membres sont appelés les Templiers.

Il fut créé le 13 janvier 1129 à partir d'une milice appelée les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Il œuvra pendant les XIIe et XIIIe siècles à l'accompagnement et à la protection des pèlerins pour Jérusalem dans le contexte de la guerre sainte et des croisades. Il participa activement aux batailles qui eurent lieu lors des croisades et de la Reconquête.

Après la perte définitive de la Terre sainte en 1291, l'ordre fut victime de la lutte entre la papauté et Philippe le Bel et fut dissous par le pape Clément V le 22 mars 1312 à la suite d'un procès en hérésie. La fin tragique de l'ordre mena à nombre de spéculations et de légendes sur son compte.



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Article principal : christianisme



La Bible et la Catégorie:Bible



Christianisme ancien



La croix



Dieu



Église



Jérusalem



Jésus-Christ



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Confessions, Églises, mouvements modifier



Catholicisme, Église catholique romaine, Églises catholiques orientales



Catholicisme traditionaliste, Sédévacantisme



Christianisme ancien, Mouvements dissidents avant la Réforme



Communion anglicane



Conseil national des évangéliques de France



Christianisme Céleste



Jesus freaks, Anarchisme chrétien, Existentialisme chrétien



Églises apostoliques



Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours ou mormonisme



Témoins de Jéhovah



Œcuménisme, Conseil œcuménique des Églises



Orthodoxie, Église orthodoxe, Églises orthodoxes, Églises orthodoxes orientales, Église de l'Orient



Protestantisme évangélique, églises évangéliques, Baptisme, Pentecôtisme, Adventisme



Protestantisme, Réforme protestante, Église luthérienne, Luthéranisme, Calvinisme

Histoire du christianisme modifier El Greco 041.jpg



Article principal : Histoire du christianisme



Catégorie principale : Catégorie:Histoire du christianisme



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Jean Baptiste



Moyen Âge



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Anno Domini

Théologie et pensée chrétiennes modifier



La théologie



Article principal (à approfondir) : théologie chrétienne



Doctrine chrétienne : immaculée conception - Saint-Esprit - Sainte-Trinité - péché originel - grâce



Branches de la théologie : christologie - ecclésiologie - exégèse - liturgie - patristique et patrologie - théologie dogmatique - théologie morale (catholicisme) - théologie pratique ou théologie pastorale



Les théologiens : théologiens chrétiens célèbres



Les Pères de l'Église : Augustin d'Hippone, Justin Martyr, Tertullien, ... de Clément de Rome à Isidore de Séville



La scolastique : Thomas d'Aquin et le thomisme, Francisco Suárez



L'École de Salamanque : Francisco Suárez, Domingo de Soto, Melchor Cano



Les réformateurs (protestantisme) : John Wyclif, Jan Hus, Martin Luther, Martin Bucer, Jean Calvin, Ulrich Zwingli, John Wesley, Guillaume Farel, John Knox, Théodore de Bèze



La théologie contemporaine : Hans Urs von Balthasar, Karl Barth, Louis Bouyer, Jean Rousselot, Yves Congar, Henri de Lubac, Karl Rahner, Joseph Ratzinger, Rudolph Bultmann,

Raphaël Picon, Lars Olof Jonathan Söderblom, Paul Tillich, Hans Küng, Cardinal Newman



La théologie de la libération : Gustavo Gutiérrez, Leonardo Boff



Théologie naturelle, théologie du process, théologie négative


****__Portail de la Bible Portail de la Bible__***** http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Bible

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Portail de la Bible



Portail de la Bible



Portail de Wikipédia consacré à la Bible



1 278 articles lui sont actuellement liés.

La Bible est le nom français donné au regroupement de textes sacrés du judaïsme (24 livres), ou du christianisme (autour de quarante livres suivant les divers canons), en un seul Livre, bien que chacune de ces religions, voire chaque courant en son sein respectif, ait un rapport différent à ces textes fondamentaux. Le mot « bible » désigne l’ensemble du corpus des textes religieux juifs (Bible hébraïque) ou judéo-chrétiens (Bible chrétienne). Il désigne, sous l’apparence d’un ouvrage unique, une collection d’écrits très variés (récits des origines, textes législatifs, récits historiques, textes sapientiaux, prophétiques, poétiques, hagiographies, lettres) dont la rédaction s’est échelonnée sur plusieurs siècles.

La Bible hébraïque se nomme TaNaKh, acronyme basé sur les noms de ses trois parties constituantes, la Torah est la loi, les Neviim sont les prophètes, les Ketouvim sont les autres écrits. Les chrétiens nomment Ancien Testament la partie de la Bible qui reprend les textes canoniques du Tanakh et d'autres textes antiques non repris par la tradition judaïque. La Bible chrétienne contient en outre un Nouveau Testament qui regroupe les écrits relatifs à l'avènement de Jésus-Christ. Le mot « Testament » traduit du latin testamentum, correspond au mot grec διαθήκη qui signifie « convention » ou « disposition écrite » (d'où « testament ») qui devint dans le contexte biblique « pacte » ou « alliance ». Les églises chrétiennes se réfèrent souvent à la Bible comme à la parole de Dieu.

icône décorative

Arborescence de la Bible

Catégorie mère - Portail - Index - Projet - Café biblique

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[Lumière sur... Satan].

Le livre de Job (איוב Iyov) est l'un des Livres du Tanakh et de l'Ancien Testament. Poème didactique écrit en prose, il a été appelé "l'un des livres les plus difficiles de la Bible".

Les nombreuses exégèses du livre sont des tentatives classiques pour réconcilier la coexistence du mal et de Dieu (pour laquelle Leibniz a forgé le terme de "théodicée"). L'intention originale du Livre de Job apparaît comme assez ambigüe : tantôt invocation à la droiture, tantôt perspective cynique de cette idée, peut-être réponse au problème du mal, ou, selon quelques érudits, satire contre un maintien "puritain" de la religion.

Le sujet est la mise à l'épreuve de Job, les circonstances de celle-ci, sa nature, l'endurance de Job, et sa conclusion. Le Livre consiste en une introduction historique en prose (ch. 1,2), la controverse et sa solution, en vers (ch. 3-42:6). Les lamentations de Job (ch. 3) sont l'occasion d'une controverse qui se tient en trois parties, chacune formée d'un dialogue entre Job et ses trois amis. Le premier échange donne le début de la controverse (ch. 4-14); le second l'amplification de celle-ci (ch. 15-21); et le troisième son paroxysme (ch. 22-27). Lire l'article Autres articles sélectionnés au sein du portail Bible

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Le saviez-vous ? colonne Pompée.

Palais de David



La Grande structure en pierre est le nom donné aux restes d'un bâtiment de la Cité de David, au sud de vieille ville de Jérusalem. Ce nom fut donné par le découvreur Eilat Mazar à cause de sa proximité avec "la structure en pierre à degrés" que Yigal Shilo voyait comme un mur de soutènement du palais du roi David ou une partie de la citadelle jébuséenne qu'il avait conquise.

Megiddo



Megiddo est située à environ 90 km au nord de Jérusalem et à 31 km au sud-ouest de la ville actuelle de Haïfa. Ce lieu domine la Vallée de Jezreel au nord. C'est un important site archéologique. Le site fut habité de 7000 à 500 av. J.-C.

École théologique d'Alexandrie



L'École théologique d'Alexandrie, dite aussi le Didascalée, fut une des grandes écoles théologiques des premiers siècles du christianisme. Sa méthode théologique était symbolico-allégorique. L'influence de Platon et du néoplatonisme y est manifeste. Elle eut des filiales en Palestine et en Pamphylie.

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Image sélectionnée

Bet shenesh aus nord.jpg Bet Shemesh, ville du district de Jérusalem en Israël, située à environ 30 kilomètres à l'ouest de Jérusalem. (obtenir en poster)

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Ancien Testament Le jardin d'Eden (par Thomas Cole)

Ancien Testament – Arche d'alliance – Arche de Noé – Archéologie de la période biblique – Tour de Babel – La Bible dévoilée – Buisson ardent (Bible) – Chute (Bible) – Décalogue – Dix plaies d'Égypte – Données archéologiques sur la conquête de Canaan – Déluge – Échelle de Jacob (Bible) – Exil à Babylone – Généalogie dans la Genèse – Histoire de la recherche sur l'Ancien Testament – Histoire de la recherche sur le Pentateuque – Histoire deutéronomiste – Hochen – Islam et Ancien Testament – Document jahviste – Joab – Langue adamique – Lettre d'Aristée – Livres deutérocanoniques – Moïse et Aaron – Psaume 51 – Re'em – Suzanne et les vieillards – Tabernacle (Bible) – Tables de la Loi.

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Personnages bibliques Abraham

Abel – Abraham – Adam – Amminadab – Ananias, Azarias et Misaël – Ange déchu – Archange – Azraël – Barachiel – Caïn – Chérubin – Dan (Bible) – David (Bible) – Élie – Esther (Bible) – Gabriel (archange) – Gadrel – Gamaliel l'Ancien – Goliath (Bible) – Haniel – Jéhudiel – Joab – Jophiel – Liste des personnages de la Bible – Liste des prénoms bibliques – Malédiction de Cham – Mical (Bible) – Michal – Michel (archange) – Mikhal – Perets – Pharaon de l'Exode – Raphaël (archange) – Rémiel – Salomé (fille d'Hérodiade) - Sem (Bible) – Séraphin (Bible) - Seth (Bible) – Sulamite – Togarma – Tsaphkiel – Uriel – Zacharie Ben Joïada – Zacharie fils de Barachie

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Lieux de la Bible Déportation des juifs

Ashterot – Aï (Bible) – Bashân – Beer-Sheva – Béthanie – Béthel – Bethléem – Bethsaïde – Beït-Horon – Pays de Canaan – Capharnaüm – Cédron (vallée) – Désert de Paran – Eben Ezer – Éden – Ein Kerem – Emmaüs (Bible) – Galaad (Jordanie) – Galilée (région) – Gath – Gethsémani – Gezer – Gibeon – Gihon - Gog et Magog – Golgotha (Calvaire) – Gomorrhe – Guilead – Havilah – Hébron – Mont Horeb – Jaffa – Jéricho (Bible) – Jérusalem – Keren-Hakarmel – Kidron – Kiryat Arba – Kiryat-Yéarim – Lac de Tibériade – Megiddo – Mont Hermon – Mont Nébo – Mont Sinaï – Mont Sion – Mont Séïr – Naïm – Nazareth – Ninive – Penouel – Rama (Ville) – Seba – Sinaï (Bible) – Sodome – Suse (Élam) – Tarsis – Temple de Jérusalem – Terre de Nod – Tophet (lieu) - Tsoar – Vallée du Jourdain – Villes lévitiques

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Nouveau Testament La maison d'Ananias

Nouveau Testament – Agapes – Antéchrist – Apôtre – Baptême du Christ – Bassin de Silwan – Codex Purpureus Beratinus – Comma Johanneum – Douze (Apôtres) – Épître – Épîtres aux Corinthiens – Épîtres pastorales – Évangiles – Fragment de Muratori – Golgotha (Calvaire) – Johannes Greber – INRI – Jésus-Christ – Marc (évangéliste) – Millenium (christianisme) – Miracles dans le Nouveau Testament – Prologue de l'évangile selon Jean – Prophétie de Siméon – Puits de Jacob – Sept paroles de Jésus en croix – Sept Églises d'Asie – Source Q – Thyateira – Tétramorphe – Variantes textuelles du Nouveau Testament – Épîtres catholiques - Eberhard Nestle

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Peuples de la Bible David et Goliath

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Versions ou traductions de la Bible Version de la Bible

Apocryphes bibliques – Bible Samaritaine – Bible d'Albe – Bible de Charles le Chauve – Bible de Kralice – Bible de Maciejowski – Bible de Lübeck – Bible de Mentelin – Bible de Schlachter – Bible de Souvigny – Bible du Rabbinat – Bible du Semeur – Canons de concordances – Codex Sinaiticus – Codex Vaticanus – Codex Alexandrinus – Codex Ephraemi Rescriptus – Codex Claromontanus – Codex Augiensis – Codex Amiatinus – Codex Argenteus – Codex d'Alep – Codex de Léningrad – Document de Damas – Bible de Genève – Hexaples – La Bible de Jérusalem – Livre d'évangiles – Manuscrits bibliques – Septante – S’Sint Evanjil s’lon Sin Matiu – Tafsir (Saadia) – Traduction du Monde Nouveau des Saintes Écritures – Traduction œcuménique de la Bible – Traductions de la Bible – Traductions de la Bible en français – Vetus Latina – Vulgate

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Tribus d'Israël

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r.wikipedia.org/wiki/Douze_tribus_d'Israël

  • Ruben

  • Siméon

  • Lévi

  • Juda

  • Dan

  • Nephthali

  • Gad

  • Aser

  • Issacar

  • Zabulon

  • joseph

  • Manassé

  • Éphraïm

  • Benjamin

Liste des tribus d'Israël



Tribu de Ruben fondée par Ruben



Tribu de Siméon fondée par Siméon



Tribu de Lévi fondée par Lévi



Tribu de Juda fondée par Juda (dont provient la dynastie du roi David)



Tribu d’Issacar fondée par Issachar



Tribu de Zabulon fondée par Zabulon



Tribu de Dan fondée par Dan



Tribu de Nephthali fondée par Nephthali



Tribu de Gad fondée par Gad



Tribu d'Asher fondée par Asher



Tribu de Joseph fondée par Joseph



Tribu de Manassé fondée par Joseph, père de Manassé



Tribu d'Éphraïm fondée par Joseph, père d’Éphraïm.



Tribu de Benjamin fondée par Benjamin

12 tribus de Israel fr.svg

Le décompte des douze tribus d’Israël correspond donc aux douze fils de Jacob, sauf Lévi, les Lévites n’ayant pas de territoire propre, et sauf Joseph qui est remplacé par ses deux fils Manassé et Éphraïm.

Parfois on compte une tribu pour Lévi et les tribus d’Ephraïm et de Manassé sont regroupées en une unique « tribu de Joseph ».

À noter que le livre de l’Apocalypse, attribué à l’apôtre Jean, cite les douze tribus d’Israël au chapitre 7, versets 4 et suivants, sans mentionner la tribu de Dan, mais en citant celle de Lévi et, comme tribus à part entière celles de Joseph et de Manassé1.

Destinée ultérieure

Faisant partie du royaume de Juda, la tribu de Juda survécut à la destruction d'Israël par les Assyriens, mais connut la Captivité de Babylone. Lorsque celle-ci prit fin, la distinction entre les tribus se perdit au profit d'une identité commune. Puisque, dans le Royaume de Juda, Siméon et Benjamin tenaient une place très subalterne, c'est Juda qui donna le nom identitaire - d'où est venu le mot « Juifs ». Selon la tradition, la plupart des Juifs actuels sont issus de la tribu de Juda.

Particularités

La tribu de Juda avait une place à part comme tribu principale du royaume de Juda, et c'est d'elle que venaient les souverains du Royaume (sauf les derniers rois de Judée, les Asmonéens, qui étaient des Lévites). Il semble que le statut royal de Juda soit prophétisé dans la Bénédiction de Jacob, qui annonce que le bâton ne doit pas s'écarter de Juda, ni le sceptre sortir d'entre ses pieds... même si certains érudits y voient un Vaticinium ex eventu, car ils datent le poème de quelques siècles après le Cantique de Déborah, à -800-700 environ. Avec la lignée de David parmi ses membres, la tribu compte aussi dans son sein David ainsi que ses ancêtres Booz, Obed, et Jessé. Selon les croyances juives, puisque la bénédiction semble promettre que Juda gouvernera toujours le royaume, le Messie (juif) devait être un membre de cette tribu.

De nombreux autres personnages importants appartenaient également à la tribu. Certains des plus importants prophètes qui ont laissé des écrits, notamment Isaïe, ainsi qu'Amos, Habacuc, Joël, Michée, Abdias, Zacharie, et Sophonie venaient de Juda. Par la suite, au cours de l'exil babylonien, les Exilarques (dirigeants communautaires officiellement reconnus) étaient originaires de cette tribu, et lorsque l'exil prit fin, on trouve dans la tribu Zorobabel (le chef des premiers Juifs à revenir dans ce qui était devenu la Judée), Shealtiel (un personnage quelque peu mystérieux), et Néhémie (un des premiers et plus importants gouverneurs de Judée nommés par les Achéménides). À l'époque romaine, tous les titulaires du poste de Nasi (prince) après Shemaiah se disaient de la tribu de Juda, car tous descendaient de Hillel, dont on disait que la mère était de lignée davidique (dans le judaïsme, c'est la lignée maternelle qui était la plus importante pour l'ethnicité).

Le lion est un symbole de la tribu de Juda (Apoc.5.5)

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____Conflit israélo-palestinien : un cycle électoral de la violence ?09/01/2009 ---- Barack Obama pourra-t-il négocier une paix en Terre Sainte ? 06/01/2009

Conflit israélo-palestinien : un cycle électoral de la violence ? 09/01/2009



Alors que la situation humanitaire dans la bande de Gaza est considérée comme alarmante, les efforts diplomatiques – notamment français – ne parviennent pas à stopper la guerre - tout juste un petit « corridor humanitaire » de trois heures par jour ». Il est possible de prendre du recul pour comprendre l’engrenage de cette violence. La science politique nous enseigne que les élections peuvent parfois déterminer le comportement des dirigeants politiques. Hicham El Moussaoui, Emmanuel Martin et Tom Palmer tentent de dérouler, avec précaution, cette hypothèse qui permettrait d’expliquer au moins en partie le conflit. Ils concluent sur l’importance de redonner la liberté économique à la Palestine, condition sine qua non pour y éradiquer la misère, terreau des idéologies extrêmes. Par H. El Moussaoui, E. Martin & T. Palmer

Le bombardement et les actions militaires sur la bande de Gaza par l’armée israélienne remettent sur la table la question : pourquoi palestiniens et israéliens n’arrivent pas à résoudre leur conflit ? Qui est fautif ? Est-ce uniquement le Hamas qui a refusé de renouveler son cessez-le-feu après six mois d’inactivité politique et militaire ? Est-ce Israël qui n’a pas engagé de démarches en faveur d’une négociation durant ces six mois ? Ou y a-t-il aussi des causes plus profondes ?

Le Hamas est sans nul doute responsable des tirs de roquettes. Mais le Hamas n’est pas la totalité de la population palestinienne qui, après trois générations, vit à Gaza, dans la misère. Celle-ci a été récemment accentuée par un blocus supplémentaire pour la punir d’avoir voté pour le Hamas par désespoir. Or, l’ironie comme le relevait Charles Enderlin (le Monde du 04.02.06), c’est qu’Israël a ouvert la boîte de Pandore en 1982, en donnant le feu vert - et, affirment certains, une contribution matérielle - à la naissance du Hamas en Palestine pour créer un contrepouvoir à l’OLP laïque.

Bien sûr il y a cette constante et terrible insécurité dans les villes du sud, que tout gouvernement se doit de juguler. La question est de savoir si la réaction contre le Hamas à Gaza apparemment "disproportionnée" est expliquée par des objectifs de sécurité ou par les élections à venir en Israël ? Après le revers de l’armée israélienne dans la guerre du Liban, en été 2006, Kadima, le parti du premier ministre Olmert et du ministre des affaires étrangères Livni, a été malmené par l’opposition, depuis. Il semble que les dirigeants de Kadima gardent un œil sur les élections, espérant que leurs actions sur Gaza effaceront les taches de la calamité de 2006.

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Tzipi Livni, ministre des affaires étrangères d'Israël Tzipi Livni, ministre des affaires étrangères d'Israël © timeinc.net

L’hypothèse d’un cycle électoral de la violence militaire peut aider à comprendre les échecs des initiatives de paix passées. Dans le système parlementaire israélien, fondé sur la représentation proportionnelle, les petits partis radicaux peuvent décider de qui gouverne, fournissant les votes nécessaires pour obtenir une majorité.

Ainsi, depuis les années 1970, les deux plus grands partis, le Likoud et le Parti travailliste, ont dû compter sur les petits partis radicaux (Shass, le Mafdal, Israel Beytenou, etc.) afin de composer des coalitions majoritaires, et ont dû s’assurer de leur soutien au détriment du processus de paix. Des provocations peuvent aussi orienter le processus politique, comme lorsqu’Ariel Sharon s’est servi de son tour armé de l’Esplanade des Mosquées pour déclencher la seconde Intifada, qui a son tour a mené à une radicalisation des positions et a garanti son élection en février 2001.

De même, la politique unilatérale de paix initiée par le même Sharon en 2005 qui a mené au retrait des forces israéliennes de Gaza en 2005 est cohérente avec la thèse selon laquelle les cartes sont entre les mains des politiciens en Israël et que ce sont les enjeux politiques, plutôt que la sécurité, qui orientent la plupart des stratégies dans la région. Ce ne serait pas la première fois ni le premier pays dans lequel la violence militaire est utilisée comme un signe de force pour l’électorat (on pense à la Russie à l’égard de la Tchétchénie ou de la Géorgie). Le problème de la paix avec les Palestiniens semble ainsi être devenu un point de négociation principalement dans l’arène politique israélienne, où les partis et les politiciens ont des intérêts électoraux et professionnels.

Explosions dans la bande durant une offensive israélienne le 9 janvier Explosions dans la bande durant une offensive israélienne le 9 janvier © daylife

Directement ou indirectement, le Hamas a participé à ce jeu de politique interne à Israël. Les extrémistes partagent implicitement les mêmes buts, même si cela est pour différentes raisons : saboter le processus "paix contre terre". Ainsi, au moment où les négociations entre Israël et l’autorité palestinienne de Yasser Arafat ont repris en 1992, le Hamas a initié des actions violentes, d’abord contre des soldats israéliens. Mais après l’assassinat de 29 musulmans en prière par Baruch Goldstein, membre du groupe extrémiste Kach et opposé au processus d’Oslo, en 1994, le Hamas a commencé à attaquer des civils, et en 1995 initia l’horreur des attentats-suicides. Les attentats de Hamas ont sapé l’autorité du Premier ministre travailliste intérimaire, Shimon Peres, qui a alors perdu les élections de 1996 face à Benyamin Netanyahu. Celui-ci va en profiter pour obtenir le soutien de son opinion publique et suspendre ainsi le processus de paix en revenant sur les accords signés par Yitzakh Rabin. Comment alors sortir d’un tel engrenage de la violence politique ?

Les israéliens devraient arrêter l’embargo commercial sur Gaza. Le protectionnisme est une recette pour la pauvreté, qu’il vienne de l’intérieur ou de l’extérieur. Un embargo impose à une population extérieure ce que les protectionnistes veulent lui imposer de l’intérieur. A cet égard, la politique d’Israël envers Gaza – restrictions économiques et checkpoints – étouffe l’activité économique. Lorsque les populations ne s’affairent pas à produire, elles commencent à penser à détruire.

A Dubai, un enfant proteste contre l'offensive à Gaza le 9 janvier A Dubai, un enfant proteste contre l'offensive à Gaza le 9 janvier © daylife

L’idéologie est l’ingrédient le plus important de l’extrémisme violent, mais la misère économique, le chômage et le désespoir sont des éléments aussi importants. Le FMI a récemment rappelé qu’au moins 79% des ménages à Gaza vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Celle-ci vient de l’absence de liberté économique dans les territoires palestiniens, et particulièrement Gaza. La Banque Mondiale observe qu’Israël, en limitant la liberté de circulation des personnes et des biens, compromet toute chance de sortie de crise pour l’économie palestinienne. Israël et la Palestine ont le pouvoir de stopper ce cercle vicieux, en reconnaissant le droit à l’existence de l’autre.

Le peuple d’Israël et le peuple de Palestine doivent comprendre que le cycle de représailles lancé par les extrémistes et les politiciens est contreproductif et que le seul chemin vers la paix est la négociation. Ce cycle électoral suggère cependant que si la solution politique est indispensable, elle est insuffisante. La paix requiert aussi une composante économique. La levée des obstacles à la libre circulation des biens et des personnes facilitera les négociations de paix car en échangeant des biens plutôt que des roquettes, les ennemis d’aujourd’hui deviendront demain les partenaires de paix. Comme l’écrivait Montesquieu "la paix est un effet naturel du commerce".

Hicham El Moussaoui et Emmanuel Martin sont chroniqueurs sur www.unmondelibre.org, Tom Palmer est analyste politique à Washington DC.

Publié en collaboration avec UnMondeLibre.org

Barack Obama pourra-t-il négocier une paix en Terre Sainte ? 06/01/2009

ISRAEL and occupied territory since june 10, 1967



Après le 11 septembre l'administration américaine et ses partisans ont adopté une position très optimiste en croyant pouvoir imposer la démocratie et "l'agenda de la liberté" au Moyen-Orient en commençant par l'Irak. Beaucoup de critiques de cette stratégie sont désormais eux aussi très optimistes depuis que Barack Obama a été élu président. Ils pensent que le nouveau président pourra changer la donne au Moyen-Orient. Mais les choses sont-elles aussi simple ? Par Leon Hadar Publicité



© getty

En Israël et en Palestine (comme au Cachemire, au Sri Lanka, au Darfour etc.) la paix génèrerait des avantages considérables et la guerre induit des coûts humains et financiers faramineux. Pourtant aucune solution n’a émergé et la situation est restée "gelée" pendant longtemps. La raison tient au fait que pour la plupart des parties prenantes à ce type de conflit, les coûts à relever le défi du statu quo dépassent les bénéfices à agir pour mettre un terme à la dispute (soit par une victoire militaire, soit par une négociation de paix). Ce type d’analyse coût-bénéfice explique pourquoi le Président George W. Bush et son entourage ont décidé après le 11 septembre de ne pas investir du temps et des ressources à résoudre le conflit israélo-palestinien. Ils s’étaient persuadés de l’hypothèse (ou de l’illusion) que la promotion de "l’agenda de la liberté" au Moyen Orient créerait les conditions pour une résolution du conflit entre Israéliens et Palestiniens : il se disait que "la route de Jérusalem passe par Bagdad".

Les conseillers de Bush pensaient que ce qui est bon pour l’Amérique est bon pour Israël (et vice versa). Pour eux, une Pax Americana dans la région ferait pencher la balance des pouvoirs en faveur de Tel Aviv, forçant les Palestiniens à accepter un arrangement qui aurait favorisé les intérêts israéliens. A partir de là, cela n’avait pas de sens de dépenser le capital diplomatique de Washington en faisant d’un côté pression sur Israël, un "allié stratégique dans la guerre contre la terreur", et d’un autre côté en relâchant la pression sur les dirigeants palestiniens et accepter des concessions. Washington a donc préféré à la place "ranger" le problème palestinien tout en essayant de remodeler le Moyen Orient par la force.

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Barack Obama lors de son séjour en Israël pendant la campagne présidentielle américaine Barack Obama lors de son séjour en Israël pendant la campagne présidentielle américaine © afp/getty

Cependant, en enjambant le problème israélo-palestinien pour s’attaquer à la menace de « l’islamo-fascisme », l’administration Bush a poursuivi des politiques qui ont essentiellement exacerbé les tensions entre Israël et les pays arabes. Elle a tenté de dissuader Israël de poursuivre des négociations avec la Syrie (un membre de "l’axe du mal") par le biais de la Turquie. Elle a donné le feu vert à Israël pour attaquer le Hezbollah au Liban, ce qui a débouché sur une impasse stratégique et a sans doute fait alors penché la balance des pouvoirs en défaveur de l’alliance américano-israélienne.

En tous les cas, "l’agenda de la liberté" de Bush s’est heurté à la dure réalité de la victoire du Hamas en Palestine et du renforcement de l’Iran et de ses alliés dans la région. L’administration américaine s’est alors enfin décidée à calmer les membres de la coalition arabo-sunnite en engageant les propositions d’un grand processus de paix à Annapolis l’année dernière. Cette même coalition saoudienne, fondée sur les espoirs très optimistes des néoconservateurs, était supposée former un "consensus stratégique" avec Israël pour contenir l’Iran.

Mais même une administration américaine décidée à résoudre le conflit aurait trouvé presqu’impossible tout mouvement vers un accord à un moment où le leadership politique était faible des deux côtés. Bien qu’il y ait eu des indications selon lesquelles les deux parties auraient pu probablement s’accorder sur les colonies juives en Cisjordanie et sur le problème de la frontière israélo-palestinienne, il n’y avait pas de signe de rapprochement entre les deux communautés sur le cœur des problèmes existentiels qui les ont séparées, tels que le sort de Jérusalem ou le "droit au retour" des réfugiés de 1947.

En même temps, il semble que de nombreux observateurs conscients des réalités du terrain et qui se moquaient des grands desseins de Bush et des néoconservateurs pour transformer l’Irak et remodeler le Moyen Orient, ont désormais rejoint les rangs des optimistes qui mettent leurs espoirs en Barack Obama pour amener la paix en Terre Sainte. Selon eux, le Président Obama fera les démarches nécessaires pour réparer les liens avec le Moyen Orient en retirant les troupes américaines d’Irak et en ouvrant un dialogue diplomatique avec l’Iran. Ayant ainsi renforcé le statut des Etats-Unis au Moyen Orient, Obama pourrait être en position d’embrasser une stratégie bien plus volontariste dirigée vers la réconciliation entre israéliens et palestiniens.

Bien sûr, ce que le président sera capable d’accomplir en matière de politique extérieure dépendra très largement de la capacité de l’administration à contenir la récession américaine et mondiale. Le retour d’Une Grande Dépression rendrait moins probable un geste diplomatique ou militaire américain. Mais si la récession s’avère plus gérable que prévu, l’administration Obama pourrait s’engager sur un agenda plus ambitieux au Moyen Orient – accélérant le retrait d’Irak dans un cadre régional qui pourrait inclure l’Iran.

Ce genre d’élan diplomatique dans un environnement régional stable amènerait à une reprise des négociations israélo-palestiniennes. Mais Obama et ses conseillers auraient toujours à se démener pour tenter un accord qui requiert des concessions que ni les dirigeants israéliens ni les dirigeants palestiniens ne veulent passer de si tôt. Résoudre ces problèmes existentiels divergents serait bien sûr encore plus difficile aujourd’hui qu’en 2000 (lorsque Camp David II a échoué).

En tous les cas, l’administration Obama devrait reconnaître que, même avec le meilleur des scénarios, il y a des limites à sa capacité à ramener la paix au Moyen Orient. En créant l’impression que les Etats-Unis disposent de l’autorité morale et du pouvoir d’imposer la paix dans la région, Washington a produit des attentes irréalistes qui ne pourront être réalisées. Pire, les échecs répétés finissent par attiser des réactions violentes anti-américaines, mettant d’autant plus la pression sur Washington.

Les Etats-Unis devraient être prêts à travailler avec d’autres acteurs internationaux vers une solution, mais seulement si et quand Israël et la Palestine seront prêts à faire la paix. Si les deux parties voulaient réellement une paix, même fragile, elles feraient marcher ce processus – avec ou sans l’implication américaine. Elles seules sont responsables de l’échec.

Leon Hadar est spécialiste de relations internationales au Cato Institute à Washington DC.

Publié en collaboration avec UnMondeLibre.org.

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_____L'Islam et l'Occident : le mythe du "péril vert" 07/01/2009 ---- L’islam radical a servi d’alibi à l’interventionnisme américain pour une soi-disant modernisation du Grand Moyen-Orient. A l’heure des bilans, force est de constater l’échec

L’islam radical a servi d’alibi à l’interventionnisme américain pour une soi-disant modernisation du Grand Moyen-Orient. A l’heure des bilans, force est de constater l’échec de l’administration Bush à accomplir cette mission. Comment l’expliquer?

L'Islam et l'Occident : le mythe du "péril vert" 07/01/2009



L’islam radical a servi d’alibi à l’interventionnisme américain pour une soi-disant modernisation du Grand Moyen-Orient. A l’heure des bilans, force est de constater l’échec de l’administration Bush à accomplir cette mission. Comment l’expliquer? Par Leon Hadar Publicité



George Bush George Bush © getty

Les attaques du 11 septembre 2001 et la « guerre contre la terreur » qui a suivi ont fourni une opportunité à l’establishment américain de la politique extérieure, qui souffrait du Syndrome de l’Absence d’Ennemi depuis la fin de la guerre froide, de se trouver un nouvel ogre : l’Islam radical, ou le « Péril Vert ». Les idéologues néoconservateurs qui ont pris d’assaut l’appareil de la politique extérieure de George W. Bush ont embrassé l’idée de Huntington d’une confrontation entre l’Islam et l’Occident. Ils la voient comme une façon de justifier la puissance militaire américaine pour établir une hégémonie américaine au Moyen-Orient tout en imposant les valeurs américaines. Et ce pour régler le problème de la montée de «l’Islamofascisme».

Le temps est venu de remettre en question la grande idée selon laquelle le Monde Musulman, ou le Moyen-Orient, ou encore le Monde Arabe possède une culture économique et politique monolithique et unique qui le rend résistant aux effets de modernisation de l’Occident. Leon Hadar

Selon ce dogme néoconservateur, que Bush a tenté d’appliquer en Mésopotamie, un Irak libre et démocratique deviendrait le modèle de réforme économique et politique dans le monde arabe et dans le Moyen-Orient plus large, et une série de révolutions presque pacifiques serait engagées des frontières islamiques de la Chine, à l’Iran, à la Syrie, au Liban, à la Palestine, jusqu’aux frontières des Balkans. Les nouveaux paradigmes de politique étrangère, comme les nouvelles religions ou les nouvelles idéologies politiques, sont produits par des entrepreneurs intellectuels qui espèrent gagner un statut auprès de ceux qui cherchent le pouvoir, et ainsi exercer une influence sur eux.

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Deux néo conservateurs de l'administration Bush : Paul Wolfowitz et Dick Cheney Deux néo conservateurs de l'administration Bush : Paul Wolfowitz et Dick Cheney

En même temps, les politiciens font usage de ces visions du monde pour mobiliser la nation, le peuple, ou une classe contre une menace extérieure qui met en jeu prétendument « nos » intérêts et valeurs. Dans cette perspective, le nouveau « monstre islamique » des néoconservateurs a très clairement servi les intérêts du Triangle de fer de Washington : les bureaucrates, les législateurs et les groupes d’intérêt. Pour ce Triangle de Fer, la menace islamique – un peu à l’image du communisme pendant la guerre froide – permet d’exercer une pression en faveur d’une expansion des budgets vers la défense, les opérations secrètes, et les groupes d’intérêt favoris du moment.

Le problème est que les paradigmes de politique extérieure sont des constructions intellectuelles qui reflètent l’imagination de leurs producteurs et les intérêts de leurs promoteurs. Le résultat est que la réalité a tendance à nous rappeler à son bon souvenir. Ainsi durant la guerre froide l’idée d’un bloc communiste monolithique mené par l’URSS a rendu inévitable le fait que les USA confondent les intérêts nationaux qui conduisaient les politiques du Viet Nam, de la Chine et de Cuba avec les intérêts globaux de l’URSS : les résultats en termes de politique américaine furent désastreux. De même, après que l’URSS a disparu, les américains se sont rendu compte que l’effondrement du communisme n’avait pas déclenché une vague de liberté politique et économique dans l’ancien empire soviétique.

© http://www.memo.fr

Le temps est venu de remettre en question la grande idée selon laquelle le Monde Musulman, ou le Moyen-Orient, ou encore le Monde Arabe possède une culture économique et politique monolithique et unique qui le rend résistant aux effets de modernisation de l’Occident. Quelle que soit la propagande de Washington à l’égard de la menace globale de « l’islamofascisme », il n’y a pas de fondations idéologiques communes qui unissent les divers courants des groupes influencés par l’Islam (les mouvements nationalistes arabes Baathiste et Nassériste, la doctrine stricte du Wahhabisme de l’Arabie Saoudite, le dogme révolutionnaire et millénariste qui guide les dirigeants chiites en Iran, la tradition laïque, républicaine et étatiste de la Turquie kémaliste, etc.).

De ce point de vue, le monde arabe ou le Moyen-Orient ou encore le Moyen-Orient Arabe est une mosaïque d’Etats-nations, de groupes ethniques, de sectes religieuses, de groupes tribaux, un méli-mélo d’idéologies politiques, de systèmes économiques et de cultures. Quelques uns de ces acteurs ont rejoint « l’âge moderne » (Malaisie, Indonésie, Turquie et Emirats Arabes Unis) ; la plupart des autres sont clairement restés en marge des révolutions économiques et technologique.

D’une certaine manière, les puissances occidentales ont été responsables du fait que des dictatures militaires retardant les réformes économiques ont contrôlé les Etats-Nations du Moyen-Orient depuis si longtemps. La concurrence géostratégique entre puissances extérieures, particulièrement durant la guerre froide, a encouragé les USA et leurs alliés à exploiter des conflits régionaux comme le conflit arabo-israélien, et à fournir un soutien militaire et économique aux hommes forts locaux qui étaient censés servir les intérêts des extérieurs. Mais le temps est venu pour les puissances occidentales de concentrer leurs efforts à mettre un terme au conflit israélo-arabe, et de créer des incitations pour la région de manière à ce qu’elle s’ouvre à l’économie mondiale. Cela comprend libéraliser leurs économies, réduire les barrières tarifaires et encourager l’investissement étranger direct.

Si le libre échange n’est pas une panacée, il pourrait être une pierre d’angle pour un Moyen-Orient plus pacifique et prospère. Il pourrait encourager la montée d’une classe moyenne de professionnels ayant des valeurs plus en accord avec les idées et technologies modernes. Cet effort pourrait aussi aider à réduire la pauvreté et les inégalités économiques, et consolider la paix.

Leon Hadar est spécialiste de relations internationales au Cato Institute à Washington DC. Publié en collaboration avec UnMondeLibre.org

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____Droits Civiques IIème partie : "Notre jeunesse avait besoin de voir un homme noir surmonter les obstacles dans une arène intellectuelle" 06/01/2009 Malik Zulu Shabazz, président du New Black Panther Party s'exprimait au sujet de Barack Ob

Diplômé de la faculté de droit de l’université de Howard, activiste, avocat, militant et président depuis 2001 du "New Black Panther Party", Malik Zulu Shabazz a donné sa perception de Barack Obama dans une interview au site eurweb.com. A une question au sujet de ses sensations depuis la victoire de Barack Obama, Malik Zulu Shabbazz a répondu qu’il se "sentait bien" et qu’il irait à Washington à l’occasion de l’investiture de Barack Obama pour "organiser, recruter, faire du networking".

Evoquant l’autobiographie d’Obama "les rêves de mon père NDLR", il a déclaré : "J’ai aimé ce livre. Ce n’était pas vraiment mon type d’idéologie(...) mais ça m’a permis de découvrir le background de Barack et sa façon de penser. J’ai ressenti une expérience partagée avec lui en tant qu’animateur social, particulièrement en ce qui concerne les voyages et les moments où le combat est tellement difficile que les gens que vous aimez vous disent d’abandonner et de poursuivre des buts uniquement financiers. J’ai aimé le fait qu’il se soit intéressé à Huey Newton et au mouvement du black Power. J’ai aimé le fait qu’il choisisse Jeremiah Wright comme pasteur. C’était un bon livre. Barack est une source d’inspiration pour moi et je vois des points communs entre son 'voyage' et le mien."

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Malik Zulu Shabazz Malik Zulu Shabazz

Pour Malik Zulu Shabazz, l’Amérique n’est en rien une société post raciale : "la race est toujours un facteur pris en compte aux Etats-Unis. Mais l’élection d’Obama signifie que les Noirs peuvent faire ce qu’ils ont envie de faire, en dépit du racisme systémique. Notre jeunesse, qui a essentiellement pour modèles des sportifs et des artistes, avait besoin de voir un homme noir surmonter tous les obstacles dans une arène intellectuelle pour comprendre que nous pouvons en tant que peuple tout accomplir dans notre évolution dans ce monde."

A la question de savoir s’il était correct de critiquer Obama au sujet du conflit actuel dans la bande de Gaza alors qu’il n’avait pas encore pris ses fonctions, Malik Zulu Shabazz a déclaré :

© getty

"Obama n’a pas été silencieux au sujet de l’économie, ni des attaques à Mumbai, ou au sujet d’autres problèmes. Si Bush est un canard boîteux, alors Obama doit s’exprimer sur des sujets critiques qui seront sur son bureau le 21 janvier. Actuellement, Obama est pris entre deux feux. Il a déclaré son soutien à Israël pendant la campagne électorale, et maintenant se trouve dans une position où il risque d’être politiquement brûlé par ce soutien parcequ’Israël ne partage pas sa vision de réconciliation et de justice.

Ehud Barak, le ministre de la défense d’Israël et candidat aux élections présidentielles utilisent des déclarations précédentes d’Obama comme justifications partielles de ses attaques vicieuses et de ses actions désordonnées. Donc alors qu’Israël continue de bombarder et d’envahir illégalement Gaza, il n’est pas prématuré de notre part d’appeler Obama à prendre la position juste (...) Si Obama tient sa promesse de soutenir inconditionnellement Israël, ce que nous ne lui conseillons pas, il commencera à perdre la bonne volonté présente dans le monde entier et qui a rendue sa présidence si attractive pour les peuples les plus sombres et les plus opprimés de la planète. "

Bobby Seale, co-fondateur du mouvement des Black Panthers dans les années 60 Bobby Seale, co-fondateur du mouvement des Black Panthers dans les années 60 © getty

Evoquant le conflit entre le New Black Panthers Party et Bobby Seale (un des fondateurs des Black Panthers dans les années 60 NDLR), Malik Zulu Shabbaz a répondu aux critiques de ce dernier qui affirmait que la direction des New Black Panther n'était qu'une bande de "serviteurs du gouvernement", était raciste et soutenait Al Quaeda :

"Est ce que j'ai l'air de quelqu'un qui n'a pas étudié ? Est ce que j'ai l'air d'un raciste ? Dites moi quand j'ai supporté Al Quaeda un jour. Le problème de Bobby Seale c'est qu'il ne sait rien de moi et du nouveau parti des black panthers. Il veut tellement discréditer une nouvelle génération qu'il refuse tout dialogue et est donc très ignorant et se laisse déborder par l'émotion quand il discute à notre sujet. Bobby Seale sait également, à partir de son expérience personnelle, que qualifier quelqu'un de "serviteur du gouvernement" sans aucune preuve est une façon de faire qui relève du Cointelpro Conter Intelligence Program, un programme conçu pour discréditer et éliminer les Black Panthers dans les années 70 NDLR.

Bien qu'il persiste à diffamer le nouveau parti des Black Panthers, nous l'ignorerons parceque notre parti grandit tous les jours, et s'il ne comprend pas aujourd'hui, il comprendra peut-être demain. (...) Nous avons de bonnes relations avec les anciens Black Panthers partout aux Etats-Unis. Notre mouvement du black power changera la nature de la lutte aux Etats-Unis".

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_____DROITS CIVIQUES "I have a dream", le discours complet de Martin Luther King 23/08/2003 ---- Stokely Carmichael (1941-1998), un leader du Black Power 13/07/2010 Militant convaincu de la cause afro-américaine et défenseur des intérêts africa

  • Discours prononcé par Martin Luther King le 28 Août 1963 lors de la marche de Washington

Je suis heureux de me joindre à vous aujourd’hui pour participer à ce que l’histoire appellera la plus grande démonstration pour la liberté dans les annales de notre nation.

Il y a un siècle de cela, un grand Américain qui nous couvre aujourd’hui de son ombre symbolique signait notre Proclamation d’Emancipation. Ce décret capital se dresse, comme un grand phare illuminant d’espérance les millions d’esclaves marqués au feu d’une brûlante injustice. Ce décret est venu comme une aube joyeuse terminer la longue nuit de leur captivité.

Mais, cent ans plus tard, le Noir n’est toujours pas libre. Cent ans plus tard, la vie du Noir est encore terriblement handicapée par les menottes de la ségrégation et les chaînes de la discrimination. Cent ans plus tard, le Noir vit à l’écart sur son îlot de pauvreté au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle. Cent ans plus tard, le Noir languit encore dans les coins de la société américaine et se trouve exilé dans son propre pays.

C’est pourquoi nous sommes venus ici aujourd’hui dénoncer une condition humaine honteuse. En un certain sens, nous sommes venus dans notre capitale nationale pour encaisser un chèque. Quand les architectes de notre République ont magnifiquement rédigé notre Constitution de la Déclaration d’Indépendance, ils signaient un chèque dont tout Américain devait hériter. Ce chèque était une promesse qu’à tous les hommes, oui, aux Noirs comme aux Blancs, seraient garantis les droits inaliénables de la vie, de la liberté et de la quête du bonheur.

Il est évident aujourd’hui que l’Amérique a manqué à ses promesses à l’égard de ses citoyens de couleur. Au lieu d’honorer son obligation sacrée, l’Amérique a délivré au peuple Noir un chèque en bois, qui est revenu avec l’inscription “ provisions insuffisantes ”. Mais nous refusons de croire qu’il n’y a pas de quoi honorer ce chèque dans les vastes coffres de la chance, en notre pays. Aussi, sommes-nous venus encaisser ce chèque, un chèque qui nous donnera sur simple présentation les richesses de la liberté et la sécurité de la justice.

Nous sommes également venus en ce lieu sacrifié pour rappeler à l’Amérique les exigeantes urgences de l’heure présente. Ce n’est pas le moment de s’offrir le luxe de laisser tiédir notre ardeur ou de prendre les tranquillisants des demi-mesures. C’est l’heure de tenir les promesses de la démocratie. C’est l’heure d’émerger des vallées obscures et désolées de la ségrégation pour fouler le sentier ensoleillé de la justice raciale. C’est l’heure d’arracher notre nation des sables mouvant de l’injustice raciale et de l’établir sur le roc de la fraternité. C’est l’heure de faire de la justice une réalité pour tous les enfants de Dieu. Il serait fatal pour la nation de fermer les yeux sur l’urgence du moment. Cet étouffant été du légitime mécontentement des Noirs ne se terminera pas sans qu’advienne un automne vivifiant de liberté et d’égalité.

1963 n’est pas une fin, c’est un commencement. Ceux qui espèrent que le Noir avait seulement besoin de se défouler et qu’il se montrera désormais satisfait, auront un rude réveil, si la nation retourne à son train-train habituel.

Il n’y aura ni repos ni tranquillité en Amérique jusqu’à ce qu’on ait accordé au peuple Noir ses droits de citoyen. Les tourbillons de la révolte ne cesseront d’ébranler les fondations de notre nation jusqu’à ce que le jour éclatant de la justice apparaisse.

Mais il y a quelque chose que je dois dire à mon peuple, debout sur le seuil accueillant qui donne accès au palais de la justice : en procédant à la conquête de notre place légitime, nous ne devons pas nous rendre coupables d’agissements répréhensibles.

Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant à la coupe de l’amertume et de la haine. Nous devons toujours mener notre lutte sur les hauts plateaux de la dignité et de la discipline. Nous ne devons pas laisser nos revendications créatrices dégénérer en violence physique. Sans cesse, nous devons nous élever jusqu’aux hauteurs majestueuses où la force de l’âme s’unit à la force physique.

Le merveilleux esprit militant qui a saisi la communauté noire ne doit pas nous entraîner vers la méfiance de tous les Blancs, car beaucoup de nos frères blancs, leur présence ici aujourd’hui en est la preuve, ont compris que leur destinée est liée à la nôtre. L’assaut que nous avons monté ensemble pour emporter les remparts de l’injustice doit être mené par une armée bi-raciale. Nous ne pouvons marcher tout seul au combat. Et au cours de notre progression il faut nous engager à continuer d’aller de l’avant ensemble. Nous ne pouvons pas revenir en arrière.

Il y a des gens qui demandent aux militants des Droits Civiques : “ Quand serez-vous enfin satisfaits ? ” Nous ne serons jamais satisfaits aussi longtemps que le Noir sera la victime d’indicibles horreurs de la brutalité policière. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos corps, lourds de la fatigue des voyages, ne trouveront pas un abri dans les motels des grandes routes ou les hôtels des villes.

Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que la liberté de mouvement du Noir ne lui permettra guère que d’aller d’un petit ghetto à un ghetto plus grand. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos enfants, même devenus grands, ne seront pas traités en adultes et verront leur dignité bafouée par les panneaux “ Réservé aux Blancs ”. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps qu’un Noir du Mississippi ne pourra pas voter et qu’un Noir de New-York croira qu’il n’a aucune raison de voter. Non, nous ne sommes pas satisfaits et ne le serons jamais, tant que le droit ne jaillira pas comme l’eau, et la justice comme un torrent intarissable.

Je n’ignore pas que certains d’entre vous ont été conduis ici par un excès d’épreuves et de tribulations. D’aucuns sortent à peine d’étroites cellules de prison. D’autres viennent de régions où leur quête de liberté leur a valu d’être battus par les orages de la persécution et secoués par les bourrasques de la brutalité policière. Vous avez été les héros de la souffrance créatrice. Continuez à travailler avec la certitude que la souffrance imméritée vous sera rédemptrice.

Retournez dans le Mississippi, retournez en Alabama, retournez en Caroline du Sud, retournez en Georgie, retournez en Louisiane, retournez dans les taudis et les ghettos des villes du Nord, sachant que de quelque manière que ce soit cette situation peut et va changer. Ne croupissons pas dans la vallée du désespoir.

Je vous le dis ici et maintenant, mes amis, bien que, oui, bien que nous ayons à faire face à des difficultés aujourd’hui et demain je fais toujours ce rêve : c’est un rêve profondément ancré dans l’idéal américain. Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : “ Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux ”.

Je rêve qu’un jour sur les collines rousses de Georgie les fils d’anciens esclaves et ceux d’anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.

Je rêve qu’un jour, même l’Etat du Mississippi, un Etat où brûlent les feux de l’injustice et de l’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.

Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais aujourd’hui un rêve !

Je rêve qu’un jour, même en Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur à la bouche pleine des mots “ opposition ” et “ annulation ” des lois fédérales, que là même en Alabama, un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve !

Je rêve qu’un jour toute la vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire du Seigneur sera révélée à tout être fait de chair.

Telle est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je retourne dans le Sud.

Avec cette foi, nous serons capables de distinguer dans la montagne du désespoir une pierre d’espérance. Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de notre nation en une superbe symphonie de fraternité.

Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, d’aller en prison ensemble, de défendre la cause de la liberté ensemble, en sachant qu’un jour, nous serons libres. Ce sera le jour où tous les enfants de Dieu pourront chanter ces paroles qui auront alors un nouveau sens : “ Mon pays, c’est toi, douce terre de liberté, c’est toi que je chante. Terre où sont morts mes pères, terre dont les pèlerins étaient fiers, que du flanc de chacune de tes montagnes, sonne la cloche de la liberté ! ” Et, si l’Amérique doit être une grande nation, que cela devienne vrai.

Que la cloche de la liberté sonne du haut des merveilleuses collines du New Hampshire ! Que la cloche de la liberté sonne du haut des montagnes grandioses de l’Etat de New-York ! Que la cloche de la liberté sonne du haut des sommets des Alleghanys de Pennsylvanie ! Que la cloche de la liberté sonne du haut des cimes neigeuses des montagnes rocheuses du Colorado ! Que la cloche de la liberté sonne depuis les pentes harmonieuses de la Californie !

Mais cela ne suffit pas.

Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Stone de Georgie ! Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Lookout du Tennessee ! Que la cloche de la liberté sonne du haut de chaque colline et de chaque butte du Mississippi ! Du flanc de chaque montagne, que sonne le cloche de la liberté !

Quand nous permettrons à la cloche de la liberté de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque Etat, nous pourrons fêter le jour où tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les Juifs et les non-Juifs, les Protestants et les Catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles du vieux Negro Spiritual : “ Enfin libres, enfin libres, grâce en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres ! ”.



Stokely Carmichael

Stokely Carmichael est né le 29 juin 1941 à Port-of-Spain, dans la petite île caribéenne de Trinidad-et-Tobago. Son père Adolphus, charpentier, et sa mère Mabel, hôtesse de l’air, quittent le pays, laissent leur enfant avec sa grand-mère et tentent d’améliorer leur situation économique aux États-Unis.

En 1952, alors âgé de onze ans, il part avec ses trois sœurs et rejoint ses parents à New York, dans le quartier de Harlem. Il devient le seul noir de la bande d’enfants de sa rue. Plus tard il dira qu’il était « le bon petit nègre avec qui tout le monde était gentil ». Malgré le manque de ressources de ses parents, il parvient à intégrer certaines bonnes écoles du Bronx, où la famille s’est installée rapidement, comme la Bronx High School of Science. Son père meurt peu après son arrivée aux États-Unis. Plus tard, Carmichael dira de son père devenu chauffeur de taxi qu’il a payé un grand prix pour son émigration, et tout cela pour travailler pour sa mort et finir comme il avait commencé, « pauvre et noir ».

Après avoir refusé des bourses pour entrer dans des écoles blanches réputées, il part étudier la philosophie et la science politique à l’Université. Il découvre notamment les travaux du socialiste afro-américain Bayard Rustin. Et c’est lors de son entrée à l’Université de Howard à Washington que Stokely Carmichael a commencé à s’engager, rejoignant ainsi les actions d’étudiants qu’il avait admiré durant les années précédentes. Il a d’abord rejoint la branche locale du Comité de coordination des étudiants non-violents (Student Nonvsiolent Coordinating Committee, SNCC).

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Donnant un cours sur le panafricanisme Donnant un cours sur le panafricanisme

Lors de sa première année, il participe également à des « Freedom Rides » organisées par le CORE (Congress of Racial Equality) pour lutter contre la ségrégation dans les bus ou à des sits-in en Virginie ou en Caroline du Sud, ce qui lui vaut plusieurs arrestations et peines d’emprisonnement. Il a par exemple passé 49 jours dans la prison de Jackson, dans le Mississipi. Il avoue même avoir stoppé le décompte de ses arrestations au bout de la 32ème. Il a poursuivi son action dans le Sud du pays, et notamment en Alabama, où il a participé à la fondation du « Lowndes County Freedom Party ».

Contrairement aux militants noirs modérés, soutenant Martin Luther King, qui prônaient la non-violence comme un principe, Carmichael l’envisage plutôt comme une tactique. Lui ne revendiquait pas une simple intégration des Noirs-Américains dans un monde blanc mais plutôt une reconnaissance de la culture afro-américaine. Ceci ne l’a toutefois pas empêché de participer à la célèbre « Freedom March » organisée par Martin Luther King.

Il critique notamment ce qu’il appelle le « racisme institutionnel » qui sévit aux États-Unis dans les années 1960 à la fois dans les institutions publiques, les entreprises et les universités. D’après lui, il existe dans le pays « une incapacité collective d’une organisation à procurer un service approprié et professionnel à des individus en raison de leur couleur de peau, de leur culture ou de leur origine ethnique ».

Stokely Carmichael Stokely Carmichael

En 1967, il renonce à la direction du SNCC, qu’il occupait depuis 1965 à la suite du modéré John Lewis, et écrit, avec Charles Hamilton, un livre intitulé Black Power. Il rejoint alors le Black Panthers Party fondé en 1966 par Huey Newton et Bobby Seale. Ce parti, inspiré par l’action de Malcom X se rapproche très rapidement des idéologies marxiste et maoïste. Il critique à plusieurs reprises la guerre du Vietnam. Le magazine Time raconte notamment que lors d’un séjour à Cuba, il déclarait : « Nous ne voulons pas la paix au Vietnam, nous voulons que les Vietnamiens battent les États-Unis ».

En 1968, il devient maréchal puis Premier ministre honoraire des Black Panthers et voyage au Vietnam du Nord, en Chine, à Alger, Prague ou Paris. Il a notamment participé au Congrès « Dialectics of Liberation » à Londres et à la Conférence de la OLAS (Organizacion Latinoamericana de Solidaridad) à Cuba. Alors qu’il est accueilli à la Havane par Fidel Castro comme un héros révolutionnaire à qui le pays offre même l’asile, il annonce clairement ses intentions : « Nous sommes en train de préparer des groupes de guérilla urbaine pour la défense de nos villes. Il s’agira bientôt d’un combat à mort ». À son retour aux États-Unis, les autorités saisissent son passeport.

Son arrivée au sein des Blacks Panthers coïncide avec les problèmes de Huey Newton, emprisonné en octobre 1967 après avoir été accusé d’avoir tué un policier à Oakland. Sa présence crée très rapidement des dissensions au sein du mouvement. Notamment autour de la question de la possible présence de Blancs dans les manifestations des Blacks Panthers. Carmichael y est lui totalement hostile. Il critique ainsi l’alliance du Black Panthers Party avec le groupe à majorité blanche Peace and Freedom. Il préfère mettre en place un Black United Front censé unir tous les Noirs, de gauche comme de droite.

Miriam Makeba et Stokely Carmichael (à droite) en septembre 1968 Miriam Makeba et Stokely Carmichael (à droite) en septembre 1968 © afp/getty

Alors que la répression contre les Black Panthers s’étend, le parti fusionne avec le SNCC. L’orientation que prend le parti est de plus en plus radicale. Les arrestations de membres se multiplient et Newton demande à tous de défendre leur logement, par la violence s’il le faut. C’est également le concept de « black power » qui fait l’objet de nombreuses critiques. Certains y voyant l’annonce d’une guerre raciale anti-blanche très destructrice. Le magazine Time le décrivait ainsi comme un raciste à l’envers et « un pourvoyeur de négritude et de nihilisme ».

Marié à la chanteuse sud-africaine et militante anti-apartheid, Miriam Makeba, il déménage en 1969 en Guinée, donne quelques cours à l’Université de Conakry et devient conseiller du président Ahmed Sekou Touré. Quant à Makeba, elle devient représentante de la Guinée auprès de l’Organisation des Nations-Unies. Ce mariage a d’ailleurs scellé la rupture entre la chanteuse et les États-Unis puisque dès l’annonce de son union avec le leader du mouvement noir, plusieurs contrats et concerts ont été annulés. D’après Carmichael, le FBI suivait régulièrement le couple dans ses moindres déplacements. Carmichael et Makeba se séparent dès 1973.

Avant de partir en Guinée, il fonde une antenne américaine au « All-African People’s Revolutionary Party », un groupe panafricain établi un an plus tôt en Guinée. Convaincu par les idéaux socialistes et panafricanistes, Stokely Carmichael fait publier en 1971 un livre intitulé Stokely Speaks : Black Power Back to Panafricanism. Cet ouvrage marque l’apogée de sa vision internationaliste. D’après lui, la fin du racisme aux États-Unis devait aussi passer par la fin de l’impérialisme des grandes puissances internationales contre les pays du Sud, et plus particulièrement africains.

Lorsqu’il définit le « black power », Carmichael explique : « nous voulons le contrôle des institutions des communautés où nous vivons, et nous voulons contrôler la terre, et nous voulons arrêter l’exploitation des populations non-blanches à travers le monde ».

Il se marie avec Marlyatou Barry, une médecin guinéenne avec qui il finit par divorcer. En 1978, il change de nom et se fait appeler Kwame Ture, en hommage à deux figures de l’indépendance africaine, Kwame Nkrumah et Sekou Touré. À la mort de Sekou Touré, il est emprisonné à plusieurs reprises, et sans raison, par le régime militaire montant en Guinée.

Même si l’état de Trinidad-et-Tobago et le leader musulman Louis Farrakhan ont participé au financement de ses soins à Cuba, il meurt à l’âge de 57 ans d’un cancer de la prostate, à Conakry, le 15 novembre 1998. D’après lui, ce cancer aurait été introduit dans son corps par les « impérialistes américains » du FBI.

Son ami de longue date, Bob Brown dit de lui qu’il était un battant qui « a lutté toute sa vie. Il a lutté jusqu’à la dernière seconde de la dernière minute de la dernière heure de son dernier jour ». Son fils Bokabiro avouait lors de ses funérailles que son père aurait été très content de rester en Guinée. Stokely Carmichael repose donc aujourd’hui dans un cimetière de Conakry. En 2003, ses mémoires ont été publiées à titre posthume sous le titre « Ready for Revolution ».

Les fichiers du FBI concernant Stokely Carmichaël

http://foia.fbi.gov/foiaindex/carmichael_stokely.htm

Stokely Carmichael, alias Kwame Ture, vu ici le 23 janvier 1969, était l'ex Black Panther qui a inventé l'expression Black Power (photo AP)

Stokely Carmichael évoque le black power et la guerre du Vietnam sur le campus de la Florida A&M university le 16 avril 1967 (AP Photo/stf)

Stokely Carmichael aux côtés de Martin Luther King en juin 1966 lors de la marche contre la peur dans le Mississippi (Photo Flip Schulke/Corbis)

Quelques livres de Stokely Carmichael :

1967 : Black Power : The Politics of Liberation (Le Black Power : pour une politique de libération aux Etats-Unis)

1967 : Black Power and the third world

1971 : Stokely Speaks: From Black Power to Pan-Africanism

2003 (à titre posthume) : Ready For Revolution: The Life And Struggles Of Stokely Carmichael (kwame Ture)

23/03/2003



Le Black Panther Party fut crée par Huey P Newton et Bobby Seale en 1966 Par Paul Yange

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Les Black Panthers originaux (novembre 1966) : debout de gauche à droite : Elbert Howard, Huey P Newton, Sherman Forte et Bobby Seale ; accroupis : Reggie Forte et Little Bobby Hutton Les Black Panthers originaux (novembre 1966) : debout de gauche à droite : Elbert Howard, Huey P Newton, Sherman Forte et Bobby Seale ; accroupis : Reggie Forte et Little Bobby Hutton © virginia.edu

Les principaux acteurs :

Bobby Seale (né le 22 octobre 1936) est le co-fondateur du "Black Panther Party" pour l’autodéfense.

Eldridge Cleaver (1935-1998) est devenu l’un des "Panthers" les plus connus.

Little Bobby Hutton (1950-1968) fut le premier à rejoindre le parti nouvellement crée. Il mourut en 1968 dans le cadre du "Cointelpro" (il était âgé de 17 ans).

Stokely Carmichael (1941-1998) fut celui qui inventa le terme "Black Power".

David Hilliard fut impliqué dans toutes les activités majeures en tant que responsable du staff du Black Panther Party.

Hoover (1895-1972) & le FBI. Hoover déclara que les "Panthers" représentaient "la plus grande menace existante pour la sécurité intérieure des Etats-Unis" ; Hoover fut l’un des hommes les plus puissants des Etats-Unis et fut président du FBI pendant 48 ans de mai 1924 jusqu’à sa mort le 2 mai 1972. Il fut craint de tous les présidents qui se succédèrent à la Maison-Blanche pendant son règne.

Fred Hampton fonda la section "Black Panthers" de la ville de Chicago en 1968 à 20 ans. Charismatique et dévoué à la communauté noire de Chicago, il mis en place des actions sociales telles que les petits déjeuners et les soins médicaux gratuits pour les enfants défavorisés de la ville de Chicago. Exécuté dans son sommeil par le FBI dans le cadre du "Cointelpro" au cours de l'année 1969.

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Bobby Hutton, Bobby Seale, Eldridge Cleaver et Stokely Carmichael Bobby Hutton, Bobby Seale, Eldridge Cleaver et Stokely Carmichael

Le "Black Panther Party" pour l’autodéfense est crée en octobre 1966 par Huey Newton et Bobby Seale.

S’inspirant de Malcolm "X", se réclamant également du marxisme et du maoïsme, les "Panthers" croient à l’existence d’une classe de travailleurs dont l’unité dépasse les barrières de la couleur et s’allient avec d’autres groupes ou organisations représentant les minorités et les organisations révolutionnaires blanches. Leur programme en 10 points comporte une série de revendications politiques et sociale et réclame le droit à l’autodéfense.

Le 25 avril 1967, le premier exemplaire de "The Black Panthers", le journal du parti est distribué. Le mois suivant, les Panthers défilent dans les rues de Los Angeles afin de protester contre la tentative d’interdiction par l’Etat du port d’armes en public. Bobby Seale lit une déclaration de protestation. La police réagit aussitôt en l’arrêtant ainsi que 30 autres "Panthers".

En octobre 1967, Huey P Newton est arrêté pour avoir tué un policier d’Oakland. Eldridge Cleaver et les autres "Panthers" entament le mouvement "free Huey" qui leur demandera beaucoup d’énergie au cours des années suivantes, alors que le parti s’enracine en s’alliant avec divers groupes révolutionnaires.

Hoover fut président du FBI de 1924 jusqu'à sa mort en 1972 Hoover fut président du FBI de 1924 jusqu'à sa mort en 1972

C’est au cours de cette politique d’alliance que Stokely Carmichael est recruté par les "Panthers". Partisan du "black power", Carmichael est contre le fait que des blancs participent au "mouvement de libération des noirs" car ils "n’ont pas le même vécu que les noirs et ont un effet intimidant sur ceux-ci". Sa prise de position suscite des dissensions au sein des "Panthers". Au début de l’année 1968, après avoir vendu le livre rouge de "Mao" à des étudiants d’université afin d’acheter des armes, les "Panthers" rendent sa lecture obligatoire au sein du parti.

Pendant ce temps, le FBI sous la direction de J Edgar Hoover prépare un programme appelé Cointelpro (Counter Intelligence Program) qui a pour but de briser l’unité qui se répand entre les groupes révolutionnaires qui prennent exemple sur les "Panthers". Le FBI commencera un programme d’assassinats, suivi d’arrestations de masse et d’une guerre psychologique destinée à saper les "Panthers" et à les diviser.

D’après PBS / Le Monde Diplomatique

A suivre, "Comment le FBI a détruit les panthers"

La destruction des black panthers (2ème partie) 29/03/2003



Le "Cointelpro", mis en place par le FBI, contribuera à la destruction des panthers Par Paul Yange I Publicité



Fred Hampton leader des black panthers de Chicago assassiné à 21 ans Fred Hampton leader des black panthers de Chicago assassiné à 21 ans © pbs

Les trois années qui suivent sont dévastatrices pour les panthers. Le 6 avril 1968, un des "black panthers", Bobby Hutton, qui n’est âgé que de 17 ans et qui n’est pas armé est tué par la police au cours d’une fusillade.

En janvier 1969, le premier petit déjeuner gratuit mis en place par les panthers est lancé à Oakland. A la fin de l’année, les panthers ont nourri 10 000 enfants dans différentes villes du pays en leur offrant un petit déjeuner gratuit chaque jour avant qu’ils n’aillent à l’école.

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Huey P Newton, un des fondateurs des black panthers Huey P Newton, un des fondateurs des black panthers

A Chicago, Fred Hampton, le charismatique leader des panthers locaux dirige plusieurs programmes de mise en place des petits déjeuners, aide à créer un centre de soins médicaux gratuit, et lance un programme médical de porte à porte pour dépister l’anémie à hématies falsiforme, premier programme du genre dans le pays. Les actions de Hampton rencontrent un écho favorable auprès de la population et le nombre de membres de la section de Chicago augmente.

Le 4 décembre 1969 à 4 heures du matin, grâce aux informations d’un "indic" du FBI qui a infiltré les panthers de Chicago et qui est devenu le responsable de la sécurité de Fred Hampton, la police de Chicago lance un assaut sur l’appartement des panthers de Chicago. Hampton est assassiné dans son sommeil. Mark Clark, un autre panther est également assassiné dans son sommeil. Quatre panthers dormant dans le même appartement sont blessés. Hampton avait 21 ans lors de son exécution, Mark Clark 17 ans. 90 balles furent retrouvées dans l’appartement, une seule avait été tirée par un panther. Aucun policier ne fut inquiété alors que tous les panthers qui avaient survécu à l’assaut furent arrêtés pour tentative de meurtre.

Au cours de l’été 69, l’alliance entre les panthers et un autre groupe, le SNCC (Student Nonviolent Cordinating Comittee) commence à voler en éclats. Un des points de désaccord porte sur l’inclusion des "blancs" dans le combat de libération des minorités. Cette dispute conduit à un affrontement armé à l’université de Californie à Los Angeles au cours duquel deux panthers trouvent la mort.

En septembre, Huey Newton est condamné reconnu coupable de meurtre et condamné à 2 à 15 années de prison (il sera finalement libéré en 1970 pour vice de procédure).

Entre temps, en Novembre 1968, Catherine et Edlridge Cleaver ont fui les Etats-Unis et s’installent à Alger (après être passés par Cuba et Paris). Le Black Panther Party, bien que menacé par le FBI voit son audience croître (5000 membres et 45 succursales) ; le journal du parti s’écoule à plus de 100 000 exemplaires.

Stokely Carmichael Stokely Carmichael

En 69, Seale est arrêté et condamné à 4 ans de prison. En mars 1970, alors qu’il est toujours emprisonné, il publie "Seize The Time", l’histoire des panthers et de Huey Newton. Au cours de l’année 1970, 38 militants sont tués lors de raids organisés par les polices locales. Quelques mois plus tard, Geronimo Pratt, un des membres les plus en vue du Black Panther Party de Los Angeles est arrêté pour le meurtre d’une femme blanche alos que selon de multiples témoignages, il assistait à une réunion de son organisation à Oakland. Il sera finalement libéré en 1998 après avoir passé plus de 27 ans en prison.

Les querelles et dissensions fomentées par le Cointelpro au sein du Black Panther Party amplifie les divergences internes nées de l’affrontement entre le "ministre de la défense" qui est resté à Oakland, Huey Newton, et Eldridge Cleaver en exil à Alger. Certains des partisans de Cleaver fondent alors la Black Liberation Army (BLA) clandestine.

Fin 1971, le Black Panther Party se retrouve décimé par la répression, son audience diminue et ses dirigeants replient leurs actions sur leur base d’Oakland, en même temps qu’ils décident de réintégrer jeu politique "normal" en soutenant les candidats démocrates aux élections locales. Les militants radicaux les plus chevronnés sont soit mort, soit en exil, soit en prison. Un nouveau programme de contre-espionnage, "newkill", directement mis au point par Hoover et Nixon s’abattra sur les membres du BLA.

Le Cointelpro sera officiellement arrêté en 1971 après sa découverte fortuite par un groupe d’étudiants parti s’introduire dans un bureau du FBI.

Bobby Seale et H P Newton Bobby Seale et H P Newton

La Note envoyée par J Edgar Hoover à l’ensemble de ses agents, le 25 mars 1968 fut exécutée à la lettre : le Cointelpro devait "empêcher la coalition de groupes nationalistes noirs (...) empêcher la naissance d’un messie qui pourrait unifier et électriser le mouvement nationaliste noir (...) Il faut faire comprendre aux jeunes Noirs modérés que, s’ils succombent à l’enseignement révolutionnaire, ils seront des révolutionnaires morts". Une autre note datée du 3 avril, expose les termes de l’alternative. "Ne vaut-il pas mieux être une vedette sportive, un athlète bien payé ou un artiste, un employé ou un ouvrier (...) plutôt qu’un Noir qui ne pense qu’à détruire l’establishment et qui, ce faisant, détruit sa propre maison, ne gagnant pour lui et son peuple que la haine et le soupçon des Blancs ?"

Eldridge Cleaver reviendra d’exil en 1975. Il rejoindra la secte Moon, fréquentera les milieux fondamentalistes et soutiendra Ronald Reagan. Il est décédé en 1998.

Stokely Carmichael s’exilera en Afrique en juillet 1969, démissionnera du "Black Panther Party" et prendra plus tard le nom de Kwame Touré (en hommage à Kwame Nkrumah et Sekou Touré). Il mourra en 1998 d’un cancer de la prostate.

Huey P Newton continua ses activités militantes au cours des années 70 et 80. Il fut abattu en 1989 lors d’une dispute avec un dealer de drogue.

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____Ghana : une transition harmonieuse après le décès du président Atta Mills 25/07/2012

John Dramani Mahama est devenu le nouveau président du Ghana

Le vice-président ghanéen John Mahama, au centre, vient d'être investi président après le décès du président John Atta Mills. La prestation de serment qui a eu lieu quelques heures après le décès de John Atta Mills solidifie la position du Ghana comme l'une des démocraties les plus matures d'Afrique

Suite au décès du président ghanéen John Atta Mills survenu le mardi 24 juillet, le vice-président John Dramani Mahama,53 ans, est devenu président du pays. Il a été investi quelques heures après l'annonce du décès de son prédécesseur. La transition qui s'est faite en douceur a été saluée par l'opposition qui a déclaré que le Ghana était une démocratie mature.

De fait, il y a peu d'exemples de pays africains où le décès d'un chef d'Etat en exercice puisse donner lieu à une transition d'une telle nature. Entre l'annonce du décès du président survenu à 14h15 et l'investiture de son prédécesseur, il s'est écoulé environ 6 heures. John Mahama servira de président jusqu'aux prochaines élections, prévues pour décembre prochain. Cependant, rien n'indique pour l'instant s'il sera ou non le candidat du NDC (National Democratic Congress), au pouvoir.

"Nous allons maintenir la paix, l'unité et la stabilité pour lesquelles le Ghana est reconnu" a déclaré le nouveau président. Le candidat de l'opposition aux prochaines élections, Nana Akufo-Addo a suspendu sa campagne par respect pour la mémoire du défunt président Mills. Jake Obetsebi-Lamptey, président du NPP (New Patriotic Party) a déclaré que le Ghana s'était très bien comporté dans la gestion de sa transition : "La transition que nous avons vue au parlement a été très bien gérée, (...)Nous avons fait preuve d'une maturité qui doit encourager tous les Ghanéens..."

http://www.grioo.com/ar,ghana_une_transition_harmonieuse_apres_le_deces_du_president_atta_mills,22789.html

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