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Par http://www.777-mafia.com/us/home, mercredi 28 novembre 2012 à 12:34 :: ___Battlefiel IV - BLOODSLATTERS - Survival Of The Fittes - Everyday Gun Play - Street Life :: #4261 :: rss
Goma : crier haro sur la monusco, trop facile
BRAECKMAN,COLETTE
Mardi 27 novembre 2012
Face au désastre militaire, politique et humain que représentent la chute de Goma et la reprise de la guerre au Kivu, l’unanimité est facile : chacun s’emploie à crier haro sur la Monusco, la Mission des Nations unies chargée de stabiliser le Congo. Censés empêcher que la ville tombe aux mains des rebelles, les Casques bleus auraient dramatiquement échoué. De tous côtés, y compris auprès de notre ministre des Affaires étrangères, on exige désormais que leur mandat soit, une fois de plus, durci et renforcé. La réalité est cependant plus complexe que le simple constat d’échec : alors qu’elle est une indispensable partenaire de la force onusienne, l’armée congolaise a démontré à quel point elle était minée de l’intérieur. Au fil des accords de paix successifs garantissant l’impunité et l’intégration de groupes armés, elle a été infiltrée par des personnages douteux, liés à des réseaux mafieux internes ou à des forces étrangères. Il a fallu qu’un rapport d’experts le mette nommément en cause et l’accuse d’avoir vendu des armes pour que le chef de l’armée de terre, le général Amisi, soit enfin suspendu par le président Kabila qui l’avait longtemps protégé et promu. Flanquée d’un tel allié, que pouvait faire la force onusienne ? Par ailleurs, aucun pays occidental n’entend fournir de troupes à la Monusco, ce qui oblige les Nations unies à recruter en Inde, au
Népal, au Pakistan, des hommes qui n’ont aucune affinité avec l’Afrique centrale et surtout aucune envie, quel que soit le mandat de leur mission, de mettre leur vie en danger. Dans le cas de la Belgique, les conclusions de la commission Rwanda recommandent de ne plus envoyer de troupes dans nos anciennes colonies. Pourquoi faut-il que la lâcheté qu’a représentée le retrait des 500 Casques bleus belges qui se trouvaient à Kigali en 1994 justifie, aujourd’hui encore, une autre lâcheté, l’abandon des civils congolais ?
Car si des militaires belges pouvaient être déployés au Kivu, dans le cadre ou non des Nations unies, ils pourraient certainement y tenir un rôle dissuasif, dotés qu’ils seraient d’un capital de confiance et d’une capacité de renseignement bien supérieurs aux atouts dont ils disposaient hier en Afghanistan. Et même si la Belgique refuse de déployer des hommes au sol, pourquoi ne fournirait-elle pas à l’ONU l’appui de ses drones, des engins qui pourraient photographier la frontière entre le Rwanda et le Congo, avec bien plus d’efficacité qu’une hypothétique « force neutre » ?
- Goma fait la morte face aux rebelles
BRAECKMAN,COLETTE
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Mardi 27 novembre 2012 RDC Véhicules, enfants, liquidités : tout a été « planqué » dans la crainte des pillages
Alors qu’expirait l’ultimatum émis dimanche à Kampala par la Conférence internationale des pays des Grands Lacs (CIRGL) enjoignant aux rebelles du M23 de quitter dans les 48 heures la capitale du Nord-Kivu, Goma a connu une journée de calme inhabituel. Les commerçants ont gardé leurs boutiques fermées et tous les propriétaires de véhicules se sont abstenus de circuler. « Nous craignons qu’avant de quitter la ville sous la pression internationale, les rebelles ne tentent de s’emparer d’un maximum de biens », nous a assuré, par téléphone, un notable de Goma, précisant que les jours précédents, « des dizaines de véhicules publics avaient été emportés : une quarantaine de camions que l’Union européenne avait donnés à l’Office des routes, des voitures offertes par la Chine à la mairie de Goma, une trentaine de jeeps destinées aux députés provinciaux. Ces véhicules auraient été emmenés vers le Nord, en direction de Kibumba puis de Rushuru, le fief des rebelles ».
Quant aux banques de la place, elles sont restées fermées elles aussi, craignant d’être dévalisées, et cela malgré les objurgations du M23 qui avait sommé les opérateurs économiques de reprendre leurs activités. Certains établissements avaient été attaqués par les militaires, mais ces derniers sont repartis bredouilles, les liquidités étant, pour l’essentiel, logées à la Banque centrale dans des coffres dont les codes n’étaient en possession que d’une dizaine de personnes, qui ont toutes pris la fuite. Par contre, de nombreux témoins nous ont relaté des actes de pillage : « Dans des camions et des jeeps, on a chargé jusqu’aux WC et aux lavabos et les entrepôts de l’OFIDA (Office des douanes) ont été vidés par les rebelles ». En outre, vingt-deux magistrats ont préféré fuir Goma pour Bukavu, d’où ils ont été acheminés sur Kinshasa. Quant au gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, il s’est réfugié dans la capitale tandis que l’administration provinciale s’est repliée sur Beni.
Les écoles de Goma sont elles aussi restées fermées, dans la crainte que les garçons soient recrutés de force comme enfants-soldats.
Cette crainte est renforcée par de nombreuses disparitions inexpliquées et certaines informations relèvent que des jeunes garçons auraient été enlevés et amenés dans le camp militaire de Rumangabo pour y recevoir une formation militaire. Quant aux défenseurs des droits de l’homme et aux militants de la société civile, ils vivent dans la terreur, redoutant de faire l’objet d’exécutions ciblées.
La situation économique de Goma a été aggravée par l’arrêt du trafic sur le lac Kivu, tous les bateaux faisant la navette entre Goma et Bukavu ayant été mis à l’abri dans la capitale du Sud-Kivu. Si dans les villes, les prix des denrées alimentaires ont explosé, les habitants de l’île d’Idjui, quant à eux, redoutent la famine, les approvisionnements, qui se faisaient exclusivement par bateau, ayant été stoppés lors de la chute de Goma.
A l’extérieur de la ville, la situation est plus dramatique encore : par dizaines de milliers, des civils fuient dans tous les sens, vers Minova, vers Sake, vers Goma, changeant de direction au fil des combats ou des informations contradictoires et les déplacés sont totalement privés d’eau potable. De tels mouvements de population font redouter une épidémie de choléra, endémique dans la région. Dans la ville de Goma, c’est l’ICCN (Institut congolais chargé de la gestion des parcs naturels) qui a installé quatre pompes à eau fonctionnant sur générateurs, afin de parer au plus pressé.
Sur le plan militaire, troupes rebelles et gouvernementales se font face à Kirotshe, une localité, avec Minova, représente un « verrou » sur la route de Bukavu.
La situation militaire et politique provoque d’ailleurs des dissensions au sein des forces rebelles : les militaires de l’« armée révolution du Congo », nouveau nom que se sont donné les combattants du M23, seraient en opposition avec la branche politique du mouvement, dirigée par le pasteur Jean-Marie Buniga Rugenero, membre des Eglises de réveil. Selon certaines sources, les soldats rebelles, grisés par la victoire remportée à Goma, seraient prêts à s’emparer de Bukavu au Sud et de Béni au Nord alors qu’à Kampala, la branche politique du mouvement, moyennant une négociation avec le président Kabila et le retour aux accords conclus en 2009, a été sommée par le CIRGL de se retirer jusqu’à 20 km au nord de la ville.
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http://archives.lesoir.be/goma-fait-la-morte-face-aux-rebelles-la-force_t-20121127-026KP5.html?query=congo+brazzaville&firstHit=0&by=10&sort=datedesc&when=-1&queryor=congo+brazzaville&pos=1&all=12238&nav=1
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