Au nom du peuple - LA CONSTITUTION EN AFRIQUE Le juge, le justiciable et les pouvoirs publics : Pour une apréciation concrète de la place du juge dans les systèmes politiques en Afrique.



Les droits originellement africains



droit commercial et des sociétés en afrique



Le statut du juge en Afrique -

Le droit d'exister Trafic et nausée postcoloniale AuteurLydie MOUDILENO du même auteur

Résumé

Depuis la fin des années quatre-vingts, certains écrivains ont contribué à renouveler radicalement la représentation de l'Afrique dans la fiction, en innovant tant dans le genre romanesque que dans la langue, le choix des personnages ou le décor. Le roman de Lucio Mad, Les trafiqueurs, est exemplaire de cette tendance. Publié dans la collection « Série noire » de Gallimard, il met en scène des protagonistes fabriquant de faux-passeports, plongés dans l'univers interlope d'Abidjan et en proie à une « nausée postcoloniale » qui peut être lue en intertextualité avec La nausée de Sartre et contre les thèses de la Négritude, comme un rejet de l'essentialisation du sujet noir, au profit d'une véritable et originale revendication d'existence dont le genre même du polar exploite les ressorts. Dans le déni de l'authenticité suggérée par la thématique du trafic d'identités, se pose toute la question de la manipulation délibérée des identités pour le sujet africain contemporain déterminé à inventer des issues.

http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=CEA_165_0083

La lutte pour le droit d’exister Décembre 1966

Cinquante années de luttes incessantes, de manifestations non violentes, de grèves, d’emprisonnements... Où cela a-t-il conduit l’opposition noire sud-africaine ? Au procès de Rivonia, à la réserve de Groutville, à l’interdiction des organisations africaines, à l’emprisonnement ou au bannissement de leurs chefs, et surtout au resserrement constant de l’étau de l’apartheid.

C’est donc un maigre bilan, au terme d’une histoire aussi ancienne que l’Etat sud-africain lui-même. Le Congrès national africain a été créé en 1912, et il est paradoxal que la doyenne des organisations nationalistes africaines se trouve aujourd’hui confrontée au plus manifeste de tous les échecs, démantelée et réduite à la clandestinité, alors que la plupart des mouvements d’indépendance africains sont parvenus dans des temps bien moindres à faire valoir leurs revendications. Mary Benson tente d’en distinguer les raisons profondes, au-delà des dissensions intestines ou des insuffisances de programmes qui ne sauraient passer pour des phénomènes propres aux Sud-Africains. Elle dénonce en premier lieu cette « générosité » des Noirs d’Afrique du Sud, qui les pousse au refus de répondre à la violence par la violence. Peut-être faudrait-il y ajouter l’absence quasi générale d’esprit révolutionnaire, phénomène assez rare dans une population au contact d’une société industrielle avancée. Il semble que le Congrès panafricain, auquel on reproche d’être à l’origine des émeutes de Sharpeville et de Longa en 1960, et ceux de ses dirigeants qui ont participé à sa création, Sobukwe en particulier, aient compris la nécessité de réviser les anciennes méthodes d’opposition et les vieilles conceptions idéologiques en insistant désormais sur le facteur nationaliste africain, en réclamant le renversement de la domination blanche et en s’ouvrant à la coopération avec les pays étrangers favorables à leur cause. Verwoerd avait peut-être compris que l’opposition noire était arrivée à un tournant crucial de son histoire lorsqu’il décida brutalement de la faire disparaître et de franchir un nouveau degré dans l’escalade de la répression.

The Struggle for a Birthright, Penguin Atrican Library, Harmondsworth, Middlesex, 1966 (en anglais).

lire la suite