_____LA FIN DES SACS PLASTIQUES AU CONGO-BRAZZAVILLE, C'EST DU DOMAINE DU POSSIBLE !
Par http://www.777-mafia.com/us/home, lundi 3 décembre 6666 à 14:53 :: ___Battlefiel IV - BLOODSLATTERS - Survival Of The Fittes - Everyday Gun Play - Street Life :: #3619 :: rss
L'association DAC (Développer Autrement le Congo) est à l'initiative en République du CONGO-BRAZZAVILLE de la démarche citoyenne pour la suppression des sacs plastiques de caisse. La méthode est essentiellement basée sur la sensibilisation.
Aujourd'hui chaque Congolais jette 360 kg d'ordures par an, soit presque un kilo par jour et ce chiffre augmente de 1% par an. Les sacs plastiques représentent quant à eux 2 kg. En polyéthylène, matière produite à partir du pétrole, le sac plastique fait irruption dans la vie des ménages congolais dans les années 80 où il remplace le cabas traditionnel (panier en liane), plus résistant. C'est le début de l'ère de la consommation et l'ère du jetable. Mais alors qu'on les fabrique en une seconde et qu'ils sont utilisés en moyenne 20 minutes, ils seront soit incinérés soit dispersés dans la nature où il leur faudra jusqu'à 400 ans pour se dégrader et 1200 ans en mer selon leurs épaisseurs ! Au Congo, 4 milliards de sacs plastiques sont distribués chaque année représentant 80 000 tonnes de déchets. Véritable fléau pour la faune et la flore, notamment en milieu marin, le sac plastique produit au moins trois types de pollutions : visuelle, de l'air et du milieu marin.
Pollution de l'air car l'incinération d'un sac plastique dégage des substances toxiques comme la dioxine et pollution du milieu fluvial et marin puisque des millions de sacs plastiques souillent les côtes, les berges de nos fleuves et rivières. Outre ces pollutions, les sacs plastiques représentent un danger pour les grands organismes marins (tortues, cétacés, thons...) en provoquant leur étouffement ou leur étranglement lorsqu'ils les absorbent. Chaque année, il tue des milliers d'oiseaux de mer et des mammifères marins. Ils modifient aussi l'écosystème marin en empêchant la pénétration de la lumière dans l'eau et gênent le développement des micro-organismes.
Face à ce constat, l'association DAC (Développer Autrement le Congo) a décidé de réagir concrètement. Tout a commencé par la diffusion d’une charte et une pétition interpellant les pouvoirs publics à prendre leur responsabilité. Seulement avec une campagne d'information ! l'initiative prend de l'importance, fait du bruit et reçoit le soutien des pouvoirs publics et des citoyens. Le DAC sensibilise les Congolais, sans agressivité. On s'est inscrit dans une incitation, une stratégie gagnant-gagnant avec les fabricants et les fournisseurs des sacs plastiques. Sur les marchés, le DAC, après obtention des financements, va procéder à une distribution gratuite de cabas.
À force de persévérance et à l'aide de campagne et slogans 20 mn d'utilisation et 400 ans pour se dégrader, le DAC en appel à l'écoresponsabilité des Congolais.
Nous rappelons les pouvoirs publics que Kinshasa vient d’interdire la production et la distribution des sacs plastiques pour les mêmes motifs. Compte tenu de la proximité des deux capitales, si aucune décision n’est prise à court terme, notre pays risquera de devenir un véritable « cimetière des sacs plastiques ».
Pourtant certains fabricants et fournisseurs à Brazzaville vantent les mérites des sacs plastiques « biofragmentables » qui se désagrégent sous l'effet de la chaleur et du soleil et finissent en poussières plastiques. Mais biofragmentable ne signifie pas biodégradable. La structure moléculaire du plastique est trop large pour être consommée par les micro-organismes et finit donc dans la nature à polluer les sols. La meilleure solution de remplacement pour le collectif est le sac en amidon de maïs, par exemple. Il est réellement 100% biodégradable et compostable. Il permettrait d'avoir des filières de traitements des déchets plus respectueuses de notre environnement. Il se décompose en quatre mois.
Les objectifs du DAC sont clairs et précis :
Susciter une démarche citoyenne en fédérant un grand nombre d’acteurs de tous horizons du Congo-Brazzaville.
Éduquer et sensibiliser tous les Congolais aux écogestes, au tri sélectif, à la réduction à la source des déchets et à la durée de vie des macrodéchets.
Nettoyer les calanques des déchets qui s’accumulent depuis des décennies et qui les polluent, triste reflet de notre société de consommation.
Faire découvrir l’importance d’un environnement sain et de la Biodiversité et la nécessité de la préserver pour la survie de la planète et de tous les Congolais.
Informer et réfléchir sur les inconséquences de nos activités et l’impact qu’elles engendrent sur le milieu naturel.
Bernard KOKOLO et Jean Claude BERI
http://berijc.over-blog.com/
DAC : developperautrementlecongo@gmail.com
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La fin des sacs plastiques au Congo-Brazzaville, c'est du domaine du possible !
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