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lundi 25 janvier 9999

__La-valise-ou-le-cercueil.over-blog.com ... "Les collabos seront évincés progressivement". "L'occident survivra, blessé, mais il survivra". "Peut-être qu'avec le temps il se remettra complètement". A qui sont les seins?

Y a-t-il vraiment un lien entre pilule et cancer du sein? ..... du soutien-gorge au sein rongé par le cancer ou torturé par le piercing du XXe siècle, ... Se souvenir, enfin, que l'Occident n'est pas le centre du monde; ...

Pas d’erreur dans ce qui va suivre: l’orthographe française est bien bonne fille qui, pour le très singulier «soutien-gorge», autorise tous les pluriels; à savoir «soutien-gorge» (formule retenue par Colette), «soutien-gorges» et «soutiens-gorges»; à la notable différence des «reines-claudes». Précision indispensable avant de saluer le récent ouvrage qui traite notamment de cette savante et délicate armature; une bénédiction pour tous ceux —des deux genres— qui s’intéressent aux seins des femmes; autant dire une assez large fraction de l’humanité; du moins dans nombre des cultures occidentales.

Cet ouvrage (Le sein, une histoire) est au premier abord une somme d’érudition de près de quatre cents pages. C’est aussi –c’est avant tout– un passionnant voyage spatio-temporel copernicien centré sur le soleil de la poitrine féminine, proposé par Marilyn Yalom, que les éditions Galaade présentent comme une «universitaire féministe inclassable, bilingue franco-américaine et multiculturelle». Ajoutons que Marilyn Yalom dirige l’Institut de recherche sur les femmes et le genre de la Standford University.

On le sait: rien de plus difficile que d’entreprendre une recension enthousiaste. On voudrait alors tout dire, de l’ampleur du propos, de l’originalité des angles, de la multiplicité des incitations à la réflexion. Bref: résumer ce que peut être un bonheur de lecture. Et souvent, pris au piège, on ne peut que céder à cette facilité que sont les citations; quand il ne s’agit pas de se vautrer dans le confort des paraphrases.

Cédons un instant à la tentation en offrant un aperçu du paysage qui va du sein «sacré» (déesses, prêtresses, femmes bibliques, saintes et madones) à tous les autres seins qu’ils soient «érotisés», «domestiqués», «politisés», «psychologisés», «commercialisés», «médicalisés» avant d’être (dit-on; croit-on) «libérés». Du premier sein sublimé où tout se nichait, en somme, jusqu’aux vulgaires nichons; avec une attention toute particulière accordée par l’auteur au cancer; cancer qui fait que chaque femme ou presque se demande si elle finira ou non sa vie avec la double présence organique qui signe l’appartenance à notre espèce, la mammifère.

Yalom ouvre son ouvrage sur deux lignes extraites d’un «chant étudiant médiéval»:

«Et les seins qui s’élevèrent doucement Comme les collines du paradis»

Elle le clôt ainsi:

«La poitrine qu’on pourrait sauver ne sera pas telle que le concevaient nos ancêtres, car les femmes auront leur mot à dire sur sa signification et son usage. Comme nous avons trouvé des moyens de sortir sans soutien-gorge, ou sans haut du tout, afin d’encourager la recherche sur le cancer du sein, de lutter pour le droit d’allaiter en public, de contrer les images glamour des médias par des images plus réalistes, nous trouverons de nouveaux moyens de protéger et de valoriser nos seins. Pour le meilleur et pour le pire, plus gros ou plus petits, dans la maladie et la santé, les seins seront mariés à nos corps et, dans les circonstances les plus favorables, ils pourront nous procurer à la fois du plaisir et du pouvoir.»

Tout est dit, semble-t-il, du féminisme et des poitrines qui pour partie le nourrissent. Ce serait compter sans ce complément qui enrichit la traduction française de l’ouvrage américain: la préface signée d’Elisabeth Badinter. («Voici un livre qui tombe à pic, en plein débat sur l'allaitement lancé par Elisabeth Badinter. C'est elle, d'ailleurs, qui en signe la préface.» –Elle). De fait, cette préface signée par une féministe hier encore inclassable désormais classée éclaire l’ensemble d’une lumière complémentaire.

«A première vue, quoi de plus immuable que le sein féminin? N’a-t-il pas toujours eu pour fonction de contenter l’homme et le bébé?», écrit Elisabeth Badinter. Etrange propos qui évoquent le «contentement» et qui fait le parallèle entre l’«homme» et le «bébé»; pauvre bébé d’ailleurs, ici débarrassé de son sexe.

Elisabeth Badinter:

«L’histoire qu’en trace Marilyn Yalom, de la préhistoire à nos jours, est infiniment plus complexe et subtile. Partant de la question: “À qui appartiennent les seins?” elle donne à voir, selon les époques et les pays, de multiples “propriétaires” qui décident de leur fonction, de leur statut et même de leur forme. Du sein divin de la madone allaitant au Moyen âge au sein érotique d’Agnès Sorel, du sein domestique de la Hollande protestante du XVIIe siècle au sein politique de Marianne torse nu, du sein commercialisé par l’industrie du corset et du soutien-gorge au sein rongé par le cancer ou torturé par le piercing du XXe siècle, Marilyn Yalom montre que le pauvre sein de la femme a appartenu successivement à l’enfant, à l’homme, à la famille, au politique, au psychanalyste, aux commerçants, au pornographe, au médecin, au chirurgien esthétique, avant que les féministes n’en reprennent le contrôle à la fin du siècle dernier.»

Elisabeth Badinter, à propos de celles qui ont rempli nos poubelles de soutiens-gorge:

«Ce faisant, elles se sont réapproprié leur poitrine pour un court moment. Car en vérité, quelle femme aujourd’hui peut se jouer tout à la fois de la mode, de la séduction et de sa santé? En fait, ‘’la poitrine a été et continuera d’être un marqueur des valeurs de la société’’. Histoire à suivre, donc, pour mieux comprendre le monde dans lequel on vit… (…) Dans le débat qui oppose aujourd’hui les féministes essentialistes aux culturalistes, Marilyn Yalom a choisi son camp. Mais cette féministe apaisée a toujours conservé une retenue universitaire qui lui interdit de céder à la passion militante qui vire trop souvent à la hargne.»

De fait, pas de hargne ici; ou si peu. Et une aspiration originale à la «paix des sexes» comme il en fut de celle des braves. Avec quelques dérangeantes interrogations, à commencer par celle de savoir si les femmes sont exploitantes ou exploitées quand elles découvrent leurs seins pour –au minimum– de l’argent, depuis la nourrice jusqu’à la strip-teaseuse; sans parler de la légitimité de toutes ces industries qui depuis des siècles ont pour objet de soutenir et de corseter l’ensemble pour lui donner plus de relief en même temps que plus d’horizontalité.

Un ornement culturellement sexuel On goûtera ici tout particulièrement l’ambivalent chapitre intitulé «Le sein commercialisé: du corset au cyber-sexe». Incidemment, cette analyse des rapports ancestraux entre les seins et l’argent vient alimenter une problématique contemporaine grossissante née des progrès de la médecine: celle de la remise en question de l’indisponibilité (de la non-patrimonialité) du corps humain. A qui appartiennent les seins des femmes? A quel titre le sein pourrait-il être objet de commerce temporaire et pas l’utérus des «mères porteuses»? Où est l’attentat à la pudeur: dans le fait de vendre l’un de mes reins (de faire commerce de spermatozoïdes, d’ovocytes, de cadavres, etc.) ou d’allaiter en public?

Se souvenir, enfin, que l’Occident n’est pas le centre du monde; et que si «pour la plupart d’entre nous, et en particulier pour les hommes», les seins de la femme sont un «ornement sexuel», il n’en va pas de même dans nombre de cultures (d’Afrique et du Pacifique Sud) où les femmes vaquent ouvertement poitrine nue; où dans celles qui fétichisent (en les masquant) la petitesse des (deux) pieds, les (deux) fesses ou la nuque. Que l’on s’en félicite ou qu’on le regrette, nous somme ainsi faits: dans tous les cas ou presque, la nécessaire, l’indispensable, charge érotique impose le recours systématique aux voiles.

Jean-Yves Nau http://www.slate.fr/story/28993/seins-histoire-badinter-yalom

Devenez fan sur , suivez-nous sur

Israël est un paradoxe permanent, une énigme bien au-delà de l'analyse rationnelle. Nous le savons, mais nous sommes toujours stupéfaits. Ainsi, alors que le monde occidental se débat dans une crise économique devenue chronique, l'économie israélienne affiche un taux de croissance d'environ 4,5% par an. Cela n'empêche en rien, le nombre de pauvres d'augmenter dans le pays. Et quand on parle de pauvres, il s'agit d'authentiques nécessiteux. Et les mesures gouvernementales ne vont pas arranger les choses.




Il y a un lien direct, entre ce paradoxe économique, une activité prospère, et de plus en plus de miséreux, d'une part, et d'autre part, le discours politique hallucinant de la propagande alterjuive ordinaire assénée par les média du pays. Ainsi, ces derniers jours, deux choses ont excité les vermines propagandistes israélastes, dignes clones de nos propago-déchets européastes :




- l'appel de quelques centaines de rabbins, à éviter les relations intimes avec les musulmans squattant le pays, et en particulier d'éviter de leurs louer ou de leurs vendre des logements.




- La condamnation de l'infortuné précédent président d'Israël, impliqué dans une malheureuse histoire de harcèlement sexuel, dont personne ne pourra jamais savoir la teneur réelle.




L'appel des rabbins est un modeste truisme, comme l'explique très simplement Pierre LURCAT. Jusqu'à présent, nous déplorions l'absence d'un tel appel.

La réaction de la propagande israélaste à cet appel, est tout simplement stupéfiante. Elle est carrément complice de la vermine antijuive mondiale.

En particulier, nous déplorons que les principaux antijuifs de "l'immonde en hébreu" n'aient pas encore été physiquement exterminés. Les Israéliens et la plupart des Juifs hésitant à le faire, je participerais avec la plus grande joie à ces éliminations, si j'en avais l'occasion. Des déchets pareils, c'est pire que des traîtres, ce sont des foyers infectieux hautement virulents.

Mais que dire de l'ordure Ruben RIVLINE, "président de la Knesset" ? Cette merde est meneur dans la tendance collabo du Likoud. Cette saleté fait de la propagande antijuive. Elle mérite qu'on la crève ! Nous revendiquons cette intention ! Se rend-il compte ce fumier, qu'il nous fait détester le pays que nous devrions chérir ? Décidément, ce poste de président de la Knesset pervertit ceux qui l'occupent. Rappelez vous le tragique bouffon Avro BURG !




L'autre affaire est indirectement de la même veine. Alors qu'il était président du pays, titre essentiellement protocolaire, Moché KATSAV a été accusé de harcèlements sexuels par une ancienne collaboratrice. Vrai, ou faux ? Personne ne le saura jamais et on s'en fiche.

Ce qui compte, c'est le zèle sadique avec lequel la propagande alterjuive israélaste s'est acharnée contre Moché KATSAV. C'est que ce brave président avait tout pour lui déplaire. Il était patriote et lucide quant aux occupants arabes en Israël. Il n'hésitait pas à le faire savoir avec toute la diplomatie nécessaire. C'en était trop pour ces ordures de la propagande. Son successeur est désormais chéri, non seulement par la propagande israélaste, mais aussi par tout ce que le monde compte d'antijuifs ! Pensez donc ! Le sénile "Simon l'enchanté" est plus que jamais convaincu de connaître de son vivant, un enclos à déchets indépendant en Israël. Il vivrait jusqu'à 2000 ans, en vain. Mais il nous débarrassera de sa sale existence avant.




Les neuneux juifs nous gonflent systématiquement en objectant notre discours de haine. Notez qu'ils ne font presque jamais ce reproche aux alterjuifs. Ils bavent sur l'unité nécessaire de notre peuple. Ils ont raison ! Les Juifs doivent s'unir ! Nous devons être unis pour éradiquer de parmi nous, cette engeance alterjuive ! Car ces alterjuifs ne sont plus juifs. Ils y ont renoncé volontairement. Ils ne font plus partie de notre peuple. Ils sont comme des microbes pathogènes dans le corps juif.




Quel rapport donc avec le paradoxe du début ? Les alterjuifs font partie des rouages importants de la société israélienne. Ils décident dans tous les domaines, économiques, judiciaires, militaires, culturels, politiques. Mais ils ont oublié la raison d'être d'une part de l'économie, et d'autre part d'Israël. L'économie doit s'efforcer de satisfaire les besoins du plus grand nombre, et non d'enrichir au maximum quelques privilégiés. Les deux choses ne sont pas incompatibles. Mais l'enrichissement des uns, ne doit pas se faire au détriment de l'appauvrissement du plus grand nombre.

Idem pour Israël. Israël est le pays des Juifs. Ce n'est pas un pays quelconque. On se fiche que ce pays soit démocratique, technologique, etc. C'est le pays des Juifs, donc les Juifs doivent y avoir la priorité, afin de pouvoir y vivre en Juifs respectueux de la Tradition Juive. Mais soucieuse exclusivement de ses privilèges, la lie alterjuive se fiche des aspirations juives, d'une part croissante de la population.




Pas d'inquiétude. Israël deviendra le pays Juif souhaité par Moché FEIGLIN et son mouvement Manhigoute Yéhoudit. C'est inéluctable. La population traditionaliste augmente plus vite que le reste de la population. Parmi les traditionalistes, de plus en plus prennent conscience de la traîtrise de la lie alterjuive qui domine aujourd'hui encore, la vie quotidienne d'Israël. Le moment venu, le mouvement Manhigoute Yéhoudite transformera en force politique, ce mouvement populaire juif. Quoi que magouillent les traîtres du Likoud, comme cet infect RIVLINE.




Pour le moment, Israël doit résister aux pressions étrangères, relayées par la lie alterjuive interne, afin d'éviter l'apparition de l'enclos à déchets.

Contrairement aux mensonges de la propagande israélaste, les Juifs patriotes israéliens ont des millions d'amis et de supporteurs dans le monde occidental. Ce n'est pas parce que les complices à l'étranger, des israélastes alterjuifs camouflent cette réalité, qu'elle n'existe pas. Aujourd'hui, dans tout le monde occidental, les gens sont conscients de la grave menace musulmane. Les gens sont conscients qu'Israël est à la pointe du front de guerre contre les hégémonistes musulmans. Les complices des alterjuifs pourront se crever à qualifier ces mouvements de "populistes", ou "d'extrême droite", cela ne change rien.




Le vent tourne. Bientôt la génération des antijuifs soixante-huitards ne sera plus qu'un mauvais souvenir. Il n'y aura probablement jamais de guerre civile en Europe, pour chasser les envahisseurs musulmans. Ce qui va changer, ce sera la classe politique. Les collabos seront évincés progressivement.

En tout cas, aujourd'hui, hors d'Israël, les Juifs n'hésitent plus à soutenir toutes les initiatives contre les envahisseurs musulmans. En France grande première, les Juifs feront campagne pour le nouveau Front National, pour peu que la nouvelle présidence rompe avec l'antisémitisme de l'ancienne, comme ça en prend le chemin.

Une chose est certaine, nous frapperons de nos mains, les juifs qui soutiendront les vrais antijuifs du PS, ou d'autres partis favorables aux envahisseurs.

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dimanche 10 janvier 9999

_____Délinquance ethnique : Le Déni des cultures. Surdélinquance des jeunes Noirs par rapport aux “autochtones” et aux “Français de souche” et des causes ethno-culturelles.

  • Comment le dire ? Trouver les mots. Démontrer sans montrer du doigt.
  • Oser une thèse tellement explosive, sans blesser, humilier, sans risquer de tomber sous le coup de la loi ?

http://pasidupes.blogspot.com/2011/01/le-degout-du-monde-et-de-limmonde.html

On se pose ces questions à propos du dernier essai d’Hugues Lagrange. Sociologue, chercheur au CNRS, il s’avance, riche de travaux portant sur les situations scolaires, familiales et individuelles de plus de 4 000 adolescents entre 1999 et 2006 et ses conclusions ne manqueront pas de faire réagir. Dans Le Déni des cultures, il lui faut 350 pages pour expliquer, décortiquer, comprendre pourquoi les jeunes noirs sont plus portés à la délinquance que les autres.

Les jeunes noirs français issus de l’immigration africaine, sont, à conditions sociales égales, 3 à 4 fois plus souvent mis en cause en tant qu’auteurs de délits que ceux qu’il nomme les autochtones.”

Ils ont aussi, et dès la maternelle, plus de difficultés d’apprentissage des fondamentaux. Hugues Lagrange n’est pas un penseur d’extrême-droite. Nulle xénophobie, racisme ou révisionnisme dans son propos. Ce qui lui permet une telle franchise ? Une intransigeante honnêteté intellectuelle. Dire les choses, même « quand elles nous gênent », ce sont ses mots. Ce qui explique les résultats de ses études ? Nul déterminisme ethnique voire génétique.

Hugues Lagrange définit plusieurs facteurs.

D’abord, le déni de réalité, qui veut que l’on considère indifféremment tout type d’immigration et qu’on leur apporte les mêmes réponses, solutions ou dispositifs.

Ensuite, le sociologue dénonce avec la plus grande vigueur ce qu’il nomme la ségrégation urbaine. Le bannissement de populations dans des quartiers qui s’ils n’ont pas la violence de ghettos d’Amérique du Nord n’en sont pas moins des zones d’apartheid social, invalidant toute politique de fond, en matière d’intégration.

Troisième point et ce sera sans doute l’un des plus contestés : la place des épouses et des filles, dans des familles à large fratrie, parfois polygames, où des pères très autoritaires se heurtent à des fils troublés par leur double appartenance.

Et surtout, les conditions de l’expérience migratoire, « cette rencontre souvent complexe et douloureuse » dit Lagrange.

Le problème ce n’est pas qu’on accueille autant d’immigrants, mais qu’on les accueille aussi mal.”

350 pages de nitroglycérine. Une thèse déjà contestée, et peut-être contestable, mais jamais complaisante, méprisante ni blessante. Un respect, une révolte devant le sort fait à des centaines de milliers de jeunes Français, une mise en perspective avec les situations d’autres pays d’immigration, où les choses se passent mieux. Un livre qu’il nous faut tous lire, méditer, discuter, remettre en cause et que l’on ne saurait trop conseiller aux politiques encore intellectuellement honnêtes.

Le Déni des cultures – Éditions du Seuil, septembre 2010

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dimanche 13 décembre 7676

____« Situation ubuesque et pitoyable... Sur l'interdiction générale de la burqa. Communiqué n° 1038 : comme contraire au droit de notre peuple à disposer de lui-même, de sa culture et de son territoire.

Communiqué n° 1038 : Sur l'interdiction générale de la burqa Envoyé par Secrétaire général Index du forum Nouveau sujet Secrétaire général 23 avril 2010, 11:12 Communiqué n° 1038 : Sur l'interdiction générale de la burqa

Communiqué n° 1038, jeudi 22 avril 2010 Sur l'interdiction générale de la burqa

Le parti de l'In-nocence se réjouit de la décision du président de la République de faire soumettre au Parlement, par le gouvernement, en accord avec le parti majoritaire, un projet de loi visant à une interdiction totale de la burqa.

Le parti de l'In-nocence regrette certes que cette décision du chef de l'État semble relever, par le moment où elle est prise, du pur opportunisme politique et que M. Nicolas Sarkozy, comme d'habitude en ces matières, paraisse n'avoir aucune conviction personnelle et naviguer à vue en fonction de ce qu'il croit être son intérêt politique. Le projet annoncé, quels qu'en soient les motifs, n'en coïncide pas moins, quant au fond, avec nos vues, nos désirs et nos intentions.

Le parti de l'In-nocence estime au demeurant que si des obstacles juridiques s'élevaient pour empêcher la promulgation d'une telle interdiction, ce sont ces obstacles même qui devraient être juridiquement levés, comme contraire au droit de notre peuple à disposer de lui-même, de sa culture et de son territoire. Pareille nécessité, si elle surgissait, devrait être considérée comme une chance pour l'ouverture d'un vaste chantier législatif destiné à mettre fin aux dispositions diverses qui sont les instruments et les garants de la contre-colonisation, du Grand Remplacement et de l'aliénation nationale sans contrepartie ni réciprocité.

ps: Utilisateur anonyme 23 avril 2010, 21:48 Re : My beautiful Gugusse

La notion de loi a tellement perdue de son prestige et de sa solennité d'antan qu'on serait en droit de s'interroger sur l'efficacité réelle, ou même seulement symbolique, de cette loi anti-burqa... cette nouvelle loi ne s'inscrivant pas dans un système de normes, mais dans les fluctuations circonstancielles. En effet, on ne légifère plus guère de nos jours en vue d'édifier un temple des normes, car on considère surtout l'utilité de l'instant. Par conséquent, l'idée de loi s'est délabrée en se banalisant. Le pouvoir politique est désormais confronté (et il le sera de plus en plus), par la force des choses, à des situations normativement imprévisibles et exceptionnelles qui démentent la logique du Système et qui pourraient, dans un futur assez proche, le contraindre à prendre des mesures autres que légales. Le droit n'est pas illimité, on ne saurait légiférer sur tout et tout ne se laisse pas normativiser. Il existe des sphères de l'existence qui échappent à la légalité et qui lui sont même rebelles. De toute façon, le droit ne se ramène pas à une somme de lois, comme le suggère le positivisme juridique qui sous-tend la pensée libérale.

http://www.in-nocence.org/public_forum/read.php?3,55440,55580

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mercredi 29 décembre 4066

__Au nom du peuple - LA CONSTITUTION EN AFRIQUE Le juge, le justiciable et les pouvoirs publics : Pour une apréciation concrète de la place du juge dans les systèmes politiques en Afrique. Les droits originellement africains - La lutte pour le droit

Au nom du peuple - LA CONSTITUTION EN AFRIQUE Le juge, le justiciable et les pouvoirs publics : Pour une apréciation concrète de la place du juge dans les systèmes politiques en Afrique.



Les droits originellement africains



droit commercial et des sociétés en afrique



Le statut du juge en Afrique -

Le droit d'exister Trafic et nausée postcoloniale AuteurLydie MOUDILENO du même auteur

Résumé

Depuis la fin des années quatre-vingts, certains écrivains ont contribué à renouveler radicalement la représentation de l'Afrique dans la fiction, en innovant tant dans le genre romanesque que dans la langue, le choix des personnages ou le décor. Le roman de Lucio Mad, Les trafiqueurs, est exemplaire de cette tendance. Publié dans la collection « Série noire » de Gallimard, il met en scène des protagonistes fabriquant de faux-passeports, plongés dans l'univers interlope d'Abidjan et en proie à une « nausée postcoloniale » qui peut être lue en intertextualité avec La nausée de Sartre et contre les thèses de la Négritude, comme un rejet de l'essentialisation du sujet noir, au profit d'une véritable et originale revendication d'existence dont le genre même du polar exploite les ressorts. Dans le déni de l'authenticité suggérée par la thématique du trafic d'identités, se pose toute la question de la manipulation délibérée des identités pour le sujet africain contemporain déterminé à inventer des issues.

http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=CEA_165_0083

La lutte pour le droit d’exister Décembre 1966

Cinquante années de luttes incessantes, de manifestations non violentes, de grèves, d’emprisonnements... Où cela a-t-il conduit l’opposition noire sud-africaine ? Au procès de Rivonia, à la réserve de Groutville, à l’interdiction des organisations africaines, à l’emprisonnement ou au bannissement de leurs chefs, et surtout au resserrement constant de l’étau de l’apartheid.

C’est donc un maigre bilan, au terme d’une histoire aussi ancienne que l’Etat sud-africain lui-même. Le Congrès national africain a été créé en 1912, et il est paradoxal que la doyenne des organisations nationalistes africaines se trouve aujourd’hui confrontée au plus manifeste de tous les échecs, démantelée et réduite à la clandestinité, alors que la plupart des mouvements d’indépendance africains sont parvenus dans des temps bien moindres à faire valoir leurs revendications. Mary Benson tente d’en distinguer les raisons profondes, au-delà des dissensions intestines ou des insuffisances de programmes qui ne sauraient passer pour des phénomènes propres aux Sud-Africains. Elle dénonce en premier lieu cette « générosité » des Noirs d’Afrique du Sud, qui les pousse au refus de répondre à la violence par la violence. Peut-être faudrait-il y ajouter l’absence quasi générale d’esprit révolutionnaire, phénomène assez rare dans une population au contact d’une société industrielle avancée. Il semble que le Congrès panafricain, auquel on reproche d’être à l’origine des émeutes de Sharpeville et de Longa en 1960, et ceux de ses dirigeants qui ont participé à sa création, Sobukwe en particulier, aient compris la nécessité de réviser les anciennes méthodes d’opposition et les vieilles conceptions idéologiques en insistant désormais sur le facteur nationaliste africain, en réclamant le renversement de la domination blanche et en s’ouvrant à la coopération avec les pays étrangers favorables à leur cause. Verwoerd avait peut-être compris que l’opposition noire était arrivée à un tournant crucial de son histoire lorsqu’il décida brutalement de la faire disparaître et de franchir un nouveau degré dans l’escalade de la répression.

The Struggle for a Birthright, Penguin Atrican Library, Harmondsworth, Middlesex, 1966 (en anglais).

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samedi 3 novembre 2012

____Concasseurs du minerai d’or en France

France est comme la plus grande zone de produire l’or du monde. En France, l’or est le minéral au premier rang pour l’exportation et il attire de grands intérêts en l’France. Bien entendu, en France, le minerai d’or attirent un certain nombre d’hommes d’affaires. Peu importe l’ampleur est grande ou petite, concasseur de minerai d’or sont largement utilisés en France.

Concasseurs du minerai d’or en France

Bien que ces années, le coût de production de minerai d’or augmentent beaucoup, et le marché de l’or n’est pas si brillant avec le déclin du prix du minerai de fer. Beaucoup d’investisseurs sont toujours confiants de l’industrie d’or en France. Concasseurs du minerai d’or en France offert par Ciros

Concasseurs du minerai d’or en France

Parce que de nombreux grands gisements de minerai d’or sont contrôlés, la plupart des lignes concassage de l’or sont à petite échelle. Alors, les concasseurs de minerai d’or les plus utilisé sont les petites concasseur à mâchoires, concasseur à marteau, moulin à boulet et les équipements optionnels comme les machines à laver et le crible vibrant. Prenez le concasseur à marteaux en France offert par Ciros comme un exemple :

Ciros produit de nombreux modèles de concasseurs à marteaux pour satisfaire aux exigences des différents clients.

Nos concasseurs à marteaux traditionnels sont produisent selon les exigences de certains clients particuliers. Les Caractéristiques de Concasseur à Marteaux :

1. Grande capacité de production, haut rapport de concassage.

2. Faible consommation d’énergie, taille de particule uniforme.

3. Structure simple, facile à opérer.

Mais il ya encore quelques problèmes à satisfaire les demandes de nombreux clients. Ainsi nous mettons à jour le concasseur à marteaux au début de 2011. Notre concasseur à marteaux de nouveau style constitue la pénurie de celles traditionnelles.

concasseur de minerai d’or

1. concasseur à marteaux de nouveau style a une grande capacité et haute ratio de concassage. Parfois, les clients peuvent avoir besoin de produire des particules très fines et façon de grande capacité, tels que de nombreux clients peuvent vouloir écraser le charbon, le verre, granulés NPK et quelques autres pour les particules fines. Le concasseur nouveau style marteau est compétent pour cette tâche.

2. Le châssis arrière peut être ouvert pour faciliter la maintenance

3. Porte en bas séparée est pratique pour ajuster la taille de l’ouverture de décharge

Ces concasseurs à marteaux sont satisfaits à petite échelle de concassage de minerai d’or en France. En attendant, le moulin à boulets est très populaire, aussi. Il peut facilement broyer le minerai d’or aux petites particules. Au bas de broyeur à boulets, un grillage est installé, de sorte qu’il sépare les qualifiés directement avant de les décharger de la machine. En fait, les moulins à boulets sont largement utilisés dans bp de sortes de lignes d’enrichissement du minerai en France. Telles que les procédé d’enrichissement minerai d’étain, de minerai de fer, les procédé de transformation du manganèse du minerai, etc. C’est vraiment des équipements d’une haute performance.

concasseur à marteaux de nouveau style

Si vous êtes un investisseur et vous voulez investir dans l’industrie de l’or en France, contactez avec nous, SVP. si vous les problèmes au sujet de concassage de d’or. Vous pouvez discuter avec notre ingénieur en ligne, vous pouvez aussi laisser votre adresse email avec nous, nous prendrons contact avec vous en 24 heures.

Si vous avez tel problème, cliquez ici pour les aides en ligne 24H/Online. Nous allons vous fournir les solutions les plus raisonnables et favorables.

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___CATÉGORIES: machine à broyeur équipements d'enrichissement l'équipement de ciment d'alimentation et de criblage équipement de flottaison broyeur industriel séparateur magnétique mobiles casseur de pierres usine de c

Les concasseurs à sable à vendre

les concasseurs à sable en Algérie

En pleine de 2011, le gouvernement sud-Afrique a envie d’investir 95,5 milliards de dollars USD pour la construction d’infrastructures. Par exemple, la construction de voie ferrée, la construction de routes, etc. Évidemment, ces projets de construction vont consommer beaucoup d’agrégats de pierre et les sables. Une grande chance d’investir est créées avec cette politique. A cette époque, les concasseurs à sable en Algérie sera largement utilisé. Les concasseurs à sable de Ciros à vendre en Algérie

Les concasseurs à sable sont des équipements de clés de Ciros tout le temps. En Australie, au Canada, dans les pays en espagnol et d’autres, les installations de concasseur à sable de Ciros se trouvent partout. Jusqu’à présent, nous avons quelques machines à fabriquer le sable expédiés en Algérie, et nous croyons en l’avenir, de grandes installations de fabriquer le sable de ciros seront installé en Algérie. Concasseur centrifuge d’axe vertical à rotor profond de Série B est notre concasseur de sable populaire en Afrique de sud. Concasseur centrifuge d’axe vertical à rotor profond de Série B

Concasseur centrifuge d’axe vertical à rotor profond à vendre en Algérie est une nouvelle génération de produit de haute efficacité, qui introduit la technologie allemande et possède en même temps de nombreux brevets de propriété indépendants. Il intègre trois méthodes de concassage en une seule unité. Tout cela le rend l’équipement important dans l’industrie de fabrication de sable.

Les concasseurs à sable de Ciros à vendre Les caractéristiques de Concasseur centrifuge d’axe vertical à rotor profond de Série B

Les concasseurs à sable à vendre en Algérie

1, Après avoir mieux désigné le rotor de cavité profonde, la capacité (de fluide en circulation) élève environ 30% :

2, Plaque de revêtement d’usure partitif utilisée ; taux d’utilisation de matière élevé et durée de vie prolongée de plus de 48%.

3, Design modulaire de marteau pour remplacer la partie d’usure, réduite du coût de plus de 30%.

4, Le matériau de base résistant à l’abrasion est celui de degré élevé résistant à l’usure et résistant à la température.

5, Bloc d’impact de diamant évite les dommages de plaque après l’usure

6, Paliers importés des marques internationaux du Suède et des Etats-Unis.

7, Design du meilleur émetteur et plus fluide curviligne réduit la résistance au flux de matières, améliore la capacité (de fluide en circulation) des matériaux.

8, Plaque de distribution à deux usages; opération simple, une façon commode de réaliser la commutation de deux flux

9, Structure scellée spéciale à la fin de broche, assure qu’aucune huile fuit, même sans huile scellée

10, Pièces de dispositif de couvercle d’ouverture hydraulique importées du Japon

Concasseur centrifuge d’axe vertical à rotor profond

11, Moteur de protection de niveau supérieur avec une haute efficacité et un bas bruit. Les concasseurs à sable un fabricant en Algérie

Une machine ne peut pas finir le travail. Une ligne complète de fabriquer le sable se composent de divers équipements, tels que concasseur à mâchoires, concasseur à cône, concasseur à percussion, cribles vibrants, etc. Ciros tiens à vous aider à trouver la meilleure solution et offrent les équipements correspondent jumelés à notre conception. De cette façon, les machines peuvent très bien fonctionner et vous obtiendrez beaucoup plus de profit de projet de fabriquer le sable en Algérie. Si vous envisagez d’investir dans le concassage de sable en Algérie, ou si vous avez des problèmes sur l’industrie du broyage, contactez avez nous, SVP. Vous pouvez laisser votre email, nous vous répondrons en 24 heures, vous pouvez également discuter avec notre ingénieur en ligne, de cette façon, vous pouvez obtenir beaucoup de détails immédiatement.

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lundi 8 octobre 2012

___CHARTE DE LA REVOLUTION KAMITE... négrophobe d’inspiration biblique et les divisions de ce peuple, écartelé entre divers univers culturels et religieux étrangers qui tuent pour survivre,

Construire une conscience kamite




Elle consiste en la pratique d’une solidarité agissante entre tous les membres du groupe, en tout lieu et en tout temps...







En tout lieu et en tout temps, depuis qu’ils n’ont plus leur destinée en leurs propres mains, la femme kamite et son compagnon des millions d’années, sont devenus l’essuie-pieds de toutes les races issues d’une certaine humanité ; l’humanité adamique.

La couleur de peau de leur peuple est la première source où s’abreuve abondamment cette extraordinaire unanimité négrophobe d’inspiration biblique.

Et les divisions de ce peuple, écartelé entre divers univers culturels et religieux étrangers qui tuent pour survivre, sont le second foyer d’énergie qui vivifie le complot à son endroit.

A l’évidence, il n’est pas nécessaire de fréquenter une école de la raison raisonnante ni un centre de la raison intuitive, pour comprendre qu’en face de la conscience de race blanche, qui détermine l’attitude unanimiste de tous les enfants de l’humanité adamique vis-à-vis du peuple kamite, il est impératif pour ce dernier de construire, ici et maintenant, une conscience de race réelle et immédiatement opérationnelle.

Quand un peuple veut bâtir son unité, il recense tous les éléments qui justifient cette unité.

Notre origine commune et notre communauté de souffrances suffisent à elles seules pour nous imposer de passer à l’acte honorable et salutaire.

La détermination et la vigilance viendront alors à bout de toutes les manœuvres dilatoires mises en chantier par nos ennemis.

1- Notre origine commune.

Notre origine commune est clairement établie par la provenance de nos Ancêtres du même espace géographique et par les caractéristiques culturelles qu’ils nous ont léguées, même si une partie plus ou moins importante de ces particularités a été phagocitée, ici et là, par d’autres civilisations cannibales.

1-1-Une même Matrie.

Sous quelque latitude qu’ils puissent vivre aujourd’hui, la femme kamite et son compagnon des millions d’années, ne doivent jamais perdre de vue que leur Matrie première est l’Afrique ; c’est-à-dire Kamita.

C’est là qu’ont vu le jour celles et ceux dont ils descendent et qu’une partie de ces derniers à dû quitter, contraints et forcés.

La nature humaine a ceci de particulier qu’elle pousse toujours à opérer un retour aux sources, mentalement, culturellement, spirituellement ou physiquement lorsque les conditions du séjour à l’étranger deviennent invivables du fait du rejet de l’autre.

Voilà pourquoi, pour tous les Kamite, ce retour aux sources sécurisant et vivifiant doit avoir pour destination Kamita.

Car, Kamita est la seule source susceptible de calmer porter toutes les pulsions des cœurs kamite en détresse à travers le monde.

1-2- Un même Tronc Commun Humain et Culturel.

Qu’elles soient motivées par la recherche d’espace vital, par les catastrophes naturelles, par les conflits de générations, par les guerres, les migrations, à l’intérieur des frontières de Kamita, n’ont jamais eu raison des fondements culturels du Tronc Commun des sous-groupes concernés.

Car, tout au long de la vie du sous-groupe, une attention particulière a été observée pour répondre correctement à ces quelques questions que la Sagesse kamite conseille de se poser régulièrement lorsque l’on est loin des siens :

D’où venons-nous ? Pourquoi sommes-nous partis ? Pourquoi avons-nous choisi ce lieu d’installation ? Qui sommes-nous maintenant ?

L’objectif est de se rassurer, qu’à part quelques aménagements (comme l’abandon de la circoncision ou de l’excision, de la consommation rituelle de tel aliment introuvable au profit d’un autre, etc.) la fidélité à l’enseignement des Ancêtres est totale.

Voilà pourquoi, malgré, par exemple, le changement de nom 1 et/ou l’évolution de la langue 2 vers une autre langue , le Totem 3 , autour duquel s’organise une partie de la vie du Tronc Commun Culturel, est toujours présent.

Pour cette même raison, chez certains sous-groupes du peuple Kamite, au Sénégal (à l’ouest) et au Congo (au centre), il n’est pas rare de trouver les mêmes noms de famille 4.

Par ailleurs, la Tradition d’accueil à Kamita reposant, pour l’essentiel, sur la nécessité de maintenir l’harmonie de la création, dans la Paix, le bon voisinage, il est rare de trouver une famille qui ne compte en son sein plusieurs sous-groupes accueillis dans le cadre du mariage.

1-3- Quelques survivances du Tronc Commun Humain et Culturel chez les Kamito-descendants.

Ce qu’on ne répète pas assez c’est qu’il y a peu de familles qui sont restées à l’abri des razzias esclavagistes.

Cela signifie que chaque fois qu’ils sont en face les uns des autres, les Kamite et les Kamito-descendants ou ces derniers entre eux, tous doivent savoir qu’il y a de fortes chances pour que le même sang coule dans leurs veines.

L’exemple des arrière-grands-mères de l’actuelle Première Ministre de la Jamaïque, Portia Simpson-Miller, est assez instructif à ce sujet.

Elles étaient trois sœurs dont l’une a été déportée à la Jamaïque, la seconde à Cuba et la troisième au Brésil.

Malgré plus d’un siècle de métissage éventuel, le sang kamite qui irrigue les veines des descendants des trois Aïeules est le même que celui qui insuffle la vie aux descendants du reste de fratrie qui n’a pas quitté la terre natale.

Il est particulièrement instructif d’avoir toujours présent à l’esprit qu’au Brésil, comme à Haïti, le Vaudou, une autre branche de la spiritualité kamite, prouve, par sa présence incontournable, que les kamito-descendants sont bien restés fidèles à la Tradition ancestrale ; d’autant plus que, dans ces pays d’exil forcés, tous les esclaves n’étaient pas vaudouisants.

Seulement, les pratiquants des autres branches de la spiritualité kamite avaient vite compris que derrière des noms d’entités différents, ils rendaient tous hommage aux mêmes habitants de l’Invisible en tête desquels les Ancêtres bâtisseurs de la Tradition.

Si dans d’autres pays de déportation, les Kamito-descendants ne pensent plus comme plusieurs de leurs Ancêtres au suicide pour résussiter à Kamita, ils ont gardé de leur lointaine origine plusieurs souvenirs la musique (le Blues et le Gwa Ka, notamment), les spécialités culinaires (la soupe à Congo), les légendes, comme celle d’un équidé ou d’un bovidé dont les bruits de sabots nocturnes dans certaines rues de la Guadeloupe des anciennes générations rappellent étrangement ceux d’un cheval mythique qui résonnaient dans les quartiers de Dakar (Sénégal) et peut-être d’autres villes de Kamita d’avant le triomphe de l’urbanisme à l’occidentale.

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samedi 15 septembre 2012

_____Dans l’Amérique ségrégationniste des années 1920, la ségrégation dans un bus, aux Etats-Unis, en 1956. (SIPA).... Ces Noirs qui voulaient être blancs.. «The Invisible Line» cette frange privilégiée de la société noire de la fin du XIXe-XXe


***Ces Noirs qui voulaient être blancs...

«The Invisible Line» cette frange privilégiée de la société noire de la fin du XIXe siècle et du début du XXe.

Un invité de BibliObs Par Un invité de BibliObs

Dans l’Amérique ségrégationniste des années 1920, des mulâtres à la peau très claire choisirent de se faire passer pour Blancs. A lire dans «BoOks», en kiosque tout ce mois de septembre.

S’ils avaient le choix entre passer plusieurs nuits assis dans un wagon crasseux et enfumé et se reposer confortablement dans le wagon-lit Pullman «réservé aux Blancs», bien des membres de l’élite de couleur préféraient naturellement la seconde option. Mary Church Terrell, journaliste, militante des droits des Afro-Américains et épouse de Robert Terrell, un juge et diplômé de Harvard, fut l’une des premières à en parler ouvertement. À une connaissance qui lui reprochait son habitude de voyager dans la voiture réservée aux Blancs, elle répondit qu’elle n’avait pas d’autre choix si elle voulait arriver fraîche et dispose à ses conférences.

En ce printemps 1922, on s’arracha les billets d’entrée pour l’inauguration du Lincoln Memorial. Des dizaines de milliers de personnes convergèrent vers le National Mall pour une grande journée de festivités; au programme, parades, musique et discours. Parmi les plus célèbres Washingtoniens noirs présents en ce Memorial Day ensoleillé (1) figurait Whitefield McKinlay, ancien receveur des douanes à Georgetown et administrateur de biens pour l’élite mulâtre de la ville.

À presque 70 ans, McKinlay avait vécu le pire et le meilleur de ce que l’après-guerre de Sécession devait réserver aux personnes de couleur. Il avait été admis à l’université de Caroline du Sud pendant la période faste de la Reconstruction, puis en avait été exclu après l’arrivée au pouvoir des démocrates, qui soumirent l’État à une forme extrême de ségrégation. Il avait vu des hommes politiques noirs portés au pouvoir par les électeurs noirs quand on leur accorda le droit de vote, puis balayés quand on le leur retira.

Le même processus avait présidé à l’évolution de Washington. Autrefois décrite comme le «paradis de l’homme de couleur» (c’est-à-dire un lieu de liberté et de perspectives d’avenir) par les agents immobiliers clients de McKinlay, la capitale était devenue un «purgatoire» – pour reprendre l’historien David Levering Lewis (2) – où les Noirs étaient bannis des hôtels et des restaurants, exclus des emplois fédéraux et régulièrement persécutés par les sudistes du Congrès, visiblement déterminés à éliminer toute présence métisse à Washington. Sans s’étendre sur le cas de McKinlay, Daniel Sharfstein, ressuscite véritablement dans «The Invisible Line» cette frange privilégiée de la société noire de la fin du XIXe siècle et du début du XXe.

Une élite «quasi blanche»

McKinlay s’était réjoui de recevoir un élégant carton d’invitation à la manifestation du Lincoln Memorial, y voyant un signe de la volonté de Harding et des républicains revenus au pouvoir d’assouplir les contraintes de la ségrégation. Lui et son épouse constatèrent leur méprise en présentant leurs billets à l’entrée de la tribune: alors qu’ils pensaient s’asseoir dans de confortables chaises pliantes, on les conduisit vers un terrain vague où étaient disposés de simples bancs mal équarris, à presque un pâté de maisons des tribunes.

Les McKinlay y retrouvèrent d’autres notables de couleur – médecins, avocats, juges, professeurs, et hommes d’affaires –, séparés de la zone réservée aux Blancs par un cordon et placés sous la surveillance de marines en uniforme. Alors qu’ils s’apprêtaient à s’installer à l’extrémité d’une rangée, un soldat ordonna aux McKinlay de se déplacer vers le centre pour laisser de la place aux futurs arrivants. Comme le couple hésitait, il leur demanda, en aboyant, de «se grouiller». L’incident déclencha un tollé à travers toute la «section Jim Crow (3)» et les McKinlay vidèrent les lieux, entraînant derrière eux bien des représentants de la bourgeoisie noire de Washington et de Baltimore.

Le «New York Times» consacra plusieurs colonnes au récit des événements de la journée, sans faire mention ni du placement ségrégatif ni de la quasi-émeute qui s’était produite. La nouvelle fit en revanche l’objet de manchettes furieuses dans des journaux noirs comme le Baltimore Afro-American, le Chicago Defender et le Washington Tribune. Ce dernier rapporta que les notables afro-américains avaient reçu des billets estampillés de manière à les signaler comme personnes de couleur. L’origine de ce dispositif est incertaine, mais il était particulièrement utile dans une ville où les classes supérieures noires se composaient majoritairement de familles dont l’ascendance africaine était souvent invisible à l’œil non averti.

L’élite «quasi blanche», comme l’écrit Sharfstein, était issue de liaisons remontant à l’époque de l’esclavage, entre un père ou un grand-père blanc propriétaire et l’une des femmes noires ou mulâtres qu’il possédait. À Washington – comme à Charleston ou à La Nouvelle-Orléans – ces familles perpétuaient leur couleur «pâle, claire et bougrement proche du blanc (4)» en écartant les prétendants à la peau plus foncée et en se mariant entre eux. Ils pouvaient à tout moment franchir la frontière et vivre comme des Blancs. Le fait de continuer à afficher sa couleur relevait souvent d’un choix. Dans ces conditions, il était difficile, et plus encore dans la capitale fédérale que partout ailleurs, d’identifier la race d’un détenteur de billet à son teint.

Les pasteurs jugèrent d’ailleurs nécessaire de mettre en garde leurs ouailles contre le péché consistant à se faire passer pour Blanc ou, dans le langage du révérend washingtonien à la peau claire Francis J. Grimké, de céder à la tentation de «naviguer sous de fausses couleurs». Mais même les fidèles fiers de leur race et se revendiquant comme Noirs cherchaient parfois à passer pour Blancs afin d’échapper temporairement aux tracas. Ils se prétendaient «portugais» ou «espagnols» pour louer des chambres dans les hôtels «réservés aux Blancs», ou manger au restaurant sans subir l’humiliation de voir dresser des paravents autour de leur table. Ils fraudaient pour assister aux comédies musicales du National Theater, dont la direction était connue pour son extrémisme.

Parvenue à Union Station, la principale gare de Washington, Mary reprenait sa vie de femme de couleur. Mais elle comprenait ceux qui choisissaient définitivement la blancheur pour améliorer leur sort et celui de leurs enfants. Au cours d’un voyage qu’elle fit quelques années avant l’inauguration du Lincoln Memorial, elle rencontra un ami qui fit mine de l’ignorer parce qu’il était devenu Blanc. Elle l’obligea à la saluer, mais écrivit à Robert: «Depuis qu’il est devenu Blanc, la vie de Jack Durham est meilleure qu’elle ne l’aurait jamais été s’il était resté Noir! Élever son fils comme un Noir, avec tous les préjugés honteux qu’il lui faudrait endurer, serait de sa part un crime!»

Partout, les Afro-Américains comprenaient qu’il leur fallait couper les ponts avec ceux de leurs amis et parents qui avaient abandonné leur identité pour devenir Blancs. La presse noire protégeait ceux qu’on appelait les «transfuges» (passers) en les citant anonymement; dans ses articles, elle tournait en dérision les Blancs incapables de reconnaître les métis infiltrés dans le personnel de banques, de cabinets d’avocats et de grands magasins réservés aux Blancs. Mais cela ne suffisait pas à réconforter ceux que leurs frères et sœurs, leurs enfants, voire leurs parents avaient quittés pour le monde des Blancs sans plus jamais donner de nouvelles. Ils pleuraient leurs disparus comme ils l’auraient fait pour leurs morts.

« The Invisible Line » retrace une histoire nuancée du passage de frontière raciale, du XVIIIe siècle à nos jours, à travers trois familles. Les Gibson commencèrent à se faire passer pour Blancs dans la campagne profonde de Caroline du Sud dans les années 1760, puis gravirent les échelons de l’aristocratie jusqu’au Sénat. Les Spencer, des fermiers pauvres, gagnèrent dans les années 1840 un village de montagne isolé du Kentucky (où les Noirs étaient rares) et devinrent officiellement Blancs au bout de presque un siècle d’ambiguïté raciale. Le cadre historique du destin des Gibson et des Spencer est bien restitué, mais le livre se concentre avant tout sur l’histoire de M. et Mme Orindatus Simon Bolivar Wall, un couple aisé de Noirs affranchis ayant quitté Oberlin, dans l’Ohio, pour Washington durant la période prometteuse de la Reconstruction. Le couple et ses cinq enfants souffrirent considérablement de l’attitude de plus en plus hostile des Blancs.

Au prix fort

Sharfstein raconte l’histoire des Wall principalement à partir de celle de Stephen, le deuxième de la fratrie, qui tenta en 1910 d’être traité comme un Blanc à Washington, sans succès, mais y parvint dix ans plus tard en payant le prix fort. Stephen n’entreprit pas cette transformation en se volatilisant et en déménageant à New York, comme certains de ses frères et sœurs ou de ses voisins, mais en continuant de vivre dans la ville où sa famille était bien connue. Il fut démasqué le jour où il déménagea dans un quartier blanc et chercha à faire admettre sa fille blonde aux yeux bleus, Isabel, dans une école blanche qui la rejeta au motif que du «sang de couleur» coulait dans ses veines.

À ce stade, il aurait pu se contenter de se faire oublier et de recommencer ailleurs. Mais il préféra faire appel de cette décision, d’abord auprès du conseil d’établissement puis devant la justice. L’affaire donna lieu à des procès-verbaux du conseil d’établissement, à des comptes rendus d’audience et à des articles de presse qui ont permis à Sharf­stein d’accéder à une histoire riche et fascinante qui se serait probablement perdue sans cela.

03 09 12 BoOks "Les états drogués", c'est le dossier du nouveau "BoOks" (n°35, en kiosque tout ce mois de septembre 2012).

Comme de nombreux éminents citoyens de couleur de la capitale, O. S. B. Wall était le fruit de la liaison d’un père esclavagiste et d’une des femmes dont il était propriétaire. Et comme les plus fortunés de ces enfants métis, il fut affranchi par son père, qui lui légua un héritage et l’envoya loin du Sud pour être élevé en terre libre. À la fin de l’été 1838, le propriétaire de plantation Stephen Wall chargea en effet un ami d’acheminer cinq de ses enfants métis depuis le domaine des Wall à Rockingham, en Caroline du Nord, jusqu’à Harveysburg, dans l’Ohio, un bastion abolitionniste près de Cincinnati.

Wall père aurait pu choisir n’importe quelle destination pour ses rejetons, mais il choisit de les envoyer dans une région peuplée de quakers farouchement antiesclavagistes. Stephen Wall légua en outre à ses enfants l’argent nécessaire pour faire partie des citoyens les plus riches de Harveysburg. Plus tard, O. S. B. et sa petite sœur Caroline émigrèrent plus au nord, à Oberlin, un autre foyer abolitionniste. Caroline épousa bientôt un futur pilier de l’élite noire de Washington, John Mercer Langston, affranchi et doté lui aussi par son père. O. S. B. épousa la «très pâle» Amanda Thomas, une camarade de classe de sa sœur. «En 1858, écrit Sharfstein, O. S. B. et Amanda Wall avaient deux fils et une fille, tous suffisamment clairs pour être sujets aux coups de soleil.»

Brent STAPLES

=> Lire l'intégralité de cet article sur booksmag.fr

=> Revenir à la Une de BibliObs Source : «New York Review of Books», article traduit par Hélène Quiniou, et paru dans «BoOks» en septembre 2012.

1| Célébré tous les ans le dernier lundi de mai, le Memorial Day est un jour de congé officiel en l’honneur des Américains morts au combat.

2| David Levering Lewis, "District of Columbia: A Bicentennial History", Norton, 1976, p. 71.

3| On appelle lois «Jim Crow» l’ensemble des lois, arrêtés et règlements qui encadraient la ségrégation raciale dans le sud des États-Unis à partir de 1876. Jim Crow était un personnage de Noir caricatural interprété par l’acteur blanc Thomas D. Rice vers 1830; le nom devint par la suite une expression péjorative servant à désigner la population noire.

4|«Light, bright and damn near white»: une expression répandue dans la communauté noire américaine quand j’étais enfant dans les années 1960, et encore en usage aujourd’hui (NdA).

http://bibliobs.nouvelobs.com/en-partenariat-avec-books/20120830.OBS0838/ces-noirs-qui-voulaient-etre-blancs.html

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jeudi 29 mars 2012

____Traite négrière, Chapitre I : Le voyage du non-retour... Chapitre II : Nos ancêtres les Yorubas.

Esclaves d’Afrique centrale :Benguela et Congo. Esclaves d’Afrique centrale et de l'ouest: Cabinda, Quiloa, Rebolla et Mina. Esclaves d'Afrique centrale : Benguela, Angola, Congo et Moniolo. Esclaves du Mozambique

http://www.grioo.com/info2531.html



Diaspora : Histoire et Mythologies des origines 06/06/2004



Aux origines de la diaspora africaine se trouve la traite négrière...



Par Belinda Tshibwabwa Mwa Bay






Reseaux maritimes et territoriaux de la traite négrière





Aux origines de la diaspora africaine se trouve la traite négrière. Bien qu’à ce jour la présence africaine dans le Nouveau Monde, longtemps avant sa découverte par Christophe Colomb, soit attestée par des fouilles archéologiques sur des sites Mayas et Olmèques au Mexique, le déplacement et la dispersion massive de populations africaines sur le continent américain et la Caraïbe, débute au milieu du 16ième siècle. Mais en réalité la traite négrière existait déjà depuis 1450 et sa principale destination était l’Europe, où les premiers Africains, "curiosités" plus que main-d’œuvre, furent débarqués à Lisbonne par le prince du Portugal Henri le navigateur, qui avait déjà exploré la quasi-totalité des côtes de l’Afrique de l’ouest.

Le coup d’envoi du commerce triangulaire sera donné par les monarques espagnoles, qui accorderont en 1501, la permission à leurs colons des Caraïbes d'importer des esclaves noirs. Dès lors, les grandes puissances de l’époque, l’Angleterre, le Portugal et la France en tête, suivis de l’Espagne, de la Hollande et du Danemark, vont intensifier la traite négrière à travers un réseau maritime triangulaire. Les bateaux négriers, organisés en compagnies commerciales, quittaient l’Europe au départ des ports de Liverpool, Londres, Bristol, Lisbonne, Cadix, Amsterdam, Nantes, Bordeaux, La Rochelle et Dieppe.



convoi d'esclaves, 19ème siècle et esclaves entravés par le bois "mayombé"




Ils longeaient ensuite la côte ouest africaine en partant de l’ancienne Sénégambie, puis la côte occidentale jusqu’au sud de l’Angola, et après avoir contourné l’Afrique du sud par le Cap de Bonne espérance, remontaient toute la côte orientale comprise entre le Mozambique et Madagascar, et s’aventuraient même jusqu’au Kenya. L’ensemble de cette région côtière était parsemée d’une trentaine de comptoirs et de forts, où négriers européens et africains s’échangeaient étoffes, miroirs, armes, quincailleries, rhum et eau-de-vie contre "bois d’ébène". Cette marchandise humaine était principalement constituée de populations razziées par des souverains locaux, dont les plus illustres sont sans aucun doute les rois du Dahomey ( Bénin) et les Mani Kongo du royaume Kongo (RDC), souverains qui les faisaient acheminer par des intermédiaires noirs ou métis, sur des milliers de kilomètres parfois, enchaînés les uns aux autres, sans distinction de sexe et d’âge, à l’aide du "bois mayombe".



Fort anglais de Princestown, Cote d'or (Ghana), 1688




Ils rejoignaient ainsi pour être palpés, estimés, marchandés, stockés puis embarqués vers les Amériques, les forts anglais de Cape coast, de princestown au Ghana, les forts hollandais et danois de Nassau et Christianborg également au Ghana, les forts français de Gorée et de Saint-jacques en Sénégambie, les forts portugais d’Elmina au Ghana, de Benguella en Angola, de Lourenço de marques et de l’Ilha da Moçambique au Mozambique.



Position des corps des esclaves dans le bateau négrier français "l'Aurore" (1784)




En quittant les côtes africaines, les bateaux négriers pouvaient transporter à leur bord jusqu’à 600 esclaves entassés à fond de cale. La traversée de l’océan atlantique vers la Caraïbe où l’Amérique latine durait en moyenne, et par vent favorable, 3 mois. Les pertes en vies humaines durant le voyage, pour maladie, malnutrition, inanition ou tout simplement désespoir, étaient considérables et touchaient fréquemment plus de 80% des esclaves au début du trafic négrier, puis avec l’amélioration des bateaux ce chiffre tombait à 30%.

Si à l’heure actuelle les historiens spécialistes de la traite négrière ne parviennent pas à s’entendre sur les chiffres de ce trafic, c’est parce que leurs techniques de comptabilisation diffèrent. La plupart ne prennent pas en compte le nombre d’esclaves morts durant la traversée ou au moment des captures sur le continent africain, qui s’avéraient souvent très violentes. Ils ne se contentent que du nombre d’esclaves enregistrés à l’arrivée dans les différents ports des Amériques. Les estimations actuelles se situent donc entre 6 et 50 millions d’individus déportés entre la fin du 15ième et le milieu du 19ième siècle. Les Anglais, à eux seuls, sont responsables de près de la moitié de ces déportations, et après eux viennent les Portugais. Le trafic négrier a desservi au total une trentaine de pays et d’îles :



Disposition des esclaves sur le bateau négrier anglais "Brookes", 1788




Alaska, Canada, Etats unis, Mexique, Guatemala, Costa Rica, Salvador, Honduras espagnol et britannique, Nicaragua, Colombie, Venezuela, Guyane française, anglaise et hollandaise, Equateur, Pérou, Bolivie, Brésil, Paraguay, Uruguay, Chili, Argentine, Cuba, Jamaïque, Haïti, République dominicaine, Porto Rico, Barbade, Trinidad, Grenade, St Vincent, St Lucie, Dominique, Martinique, Guadeloupe, etc. Au 18ième siècle, la moyenne annuelle des esclaves déportés tournait autour de 70 000 individus. En matière d’importation, le Brésil bat tout les records avec près de 6 millions d’africains sur près de 3 siècles et demi de traite. Les Antilles françaises occupent la seconde position, suivies de très près par les Antilles anglaises, avec un total de 3 à 4 millions d’esclaves déportés. Puis viennent les Antilles et territoires espagnols et hollandais avec une estimation 1 à 2 millions individus. Et en dernier lieu, arrivent les états des sud des Etats unis, qui ont très rapidement préféré l’esclavage à la traite pour assurer la "reproduction" de leur main-d’œuvre.

Le troisième côté du triangle comportait l’itinéraire du retour, d’Amérique en Europe où se trouvait bouclée la "campagne de traite". En un seul voyage, qui durait entre 8 et 18 mois, trois cargaisons complètent avaient été vendues. Une fois leur marchandise humaine livrée aux colons des Amériques, les bateaux négriers les remplaçaient par du rhum, du sucre, de l’indigo, du café, etc. produits dans les plantations, mais quelques fois, ils repartaient aussi avec de l’or. Quant aux esclaves africains, une foule d’acheteurs se les arrachaient déjà pour les préparer à une vie de servitude, à laquelle ils ne survivaient en moyenne pas plus de 10 ans.



En haut Marché d'esclaves, Rio de Janeiro, Brésil, 1830; en bas vente d'une femme et de ses enfants (Surinam)





Les ouvrages parus ces 30 dernières années sur le trafic négrier, se sont généralement bornés à une approche quantitative de la traite négrière. A quelques chercheurs et exceptions près, la plupart de leurs données nous renseignent davantage sur les chiffres que sur les différents groupes ethniques déportés aux Amériques. Si nous savons de quelles zones géographiques ils ont été déracinés, il est parfois difficile de connaître leur répartition sur le continent américain et la Caraïbe. Un seul bateau négrier pouvait contenir des Africains de diverses origines, car les campagnes de razzias pouvaient dévaster des villages sur un rayon équivalent à la taille de l’actuelle République démocratique du Congo. Les négriers se contentaient alors la plupart du temps de les "identifier" en les baptisant du nom de la région ou du fort où ils avaient été enfermés avant leur départ pour les Amériques. La dispersion des membres d’une même ethnie ou d’une même famille, afin d’isoler les individus et les fragiliser, était pratiquée de manière systématique par les négriers et les colons. Ce conditionnement visait à prévenir toute rébellion et à rompre définitivement le lien filial entre les Africains et leur terre natale. Car s’ils ne pouvaient plus parler leur langue ni préserver leurs pratiques identitaires, ils perdraient tout repères, ce qui faciliterait leur soumission.



Fers aux initiales des acheteurs servant à marquer les esclaves




Mais suivant les pays où étaient achetés ces nouveaux arrivants, certains groupes ont pu se reconstituer et se distinguer, à travers des pratiques culturelles diverses, mais surtout religieuses. Les Portugais et les Espagnols étaient connus pour être beaucoup moins "psychorigides" que les Anglais et les Français, qui exigeaient une totale assimilation culturelle de leurs esclaves. Jusqu’au milieu du 19ième siècle, il était fréquent de croiser des esclaves se promenant entièrement nus dans les rues de Rio de Janeiro, alors que cela aurait été inimaginable en Virginie ou à la Nouvelle Orléans, et ce quelque soit l’époque. Le degré de "laxisme" des sociétés coloniales, mais aussi la capacité et les stratégies de survie des esclaves, sont donc proportionnels à l’importance et à la diversité des survivances africaines que l’on peut observer à l’heure actuelle. Dans ce domaine les populations noires des pays et îles hispaniques, du Brésil et surtout d’Haïti se démarquent nettement. Les cultes religieux en sont le meilleur exemple, car ils concentrent à eux seuls la majorité des pratiques identitaires africaines, tel que l’art culinaire, vestimentaire ou oral, qui sont sacralisés et transmis de générations en générations.

Bien qu’ils soient le fruit d’un syncrétisme entre christianisme, croyances indiennes, mais également d’autres religions africaines, leurs adeptes les rattachent systématiquement à l’Afrique de l’ouest. L’Umbanda et le Candomblé au Brésil, la Santeria à Cuba, le vaudou à Haïti, pour ne citer que les plus connus, sont considérés comme l’héritage des peuples Yorubas, Nâgos, Fanti-Ashanti et Fons, peuples dont la majorité des Afro-américains et des Afro-caribéens se disent être descendants, du moins ceux qui reconnaissent leur ascendance africaine. Pour eux, le lien avec l’Afrique se renoue essentiellement à travers la croyance en des divinités et des mythes, qui contrairement aux images misérabilistes que les médias leur renvoient du continent africain, leur permettent d’en avoir une vision positive. A travers Xhango, Oxhala, Yemanja ou encore l’empereur éthiopien Hailé Selassié pour les Rastafari, se dessine la quête d’une Afrique mystique et triomphante. Cette mythologie des origines a également été alimentée par des historiens, qui dans un élan "nationaliste", n’ont pas hésité à dire et à redire que leurs pays avaient reçu les meilleurs éléments "génétiques" et culturels de l’Afrique.



Affiche d’une vente de nouveaux Africains Charleston, Caroline du sud, 1769




C’est notamment le cas du sociologue brésilien Gilberto Freyre qui a défendu la thèse selon laquelle la majorité des esclaves déportés au Brésil était originaire de l’Afrique de l’ouest, et que ces derniers, "apport noble" au métissage brésilien, étaient génétiquement et culturellement supérieurs à ceux provenant de l’Afrique centrale. Il désignait essentiellement les esclaves Mina, originaires de la côte située entre le Ghana et le Bénin, et dont l’influence culturelle aurait été capitale dans le Nordeste brésilien au 18ième siècle. Il les décrivait comme alphabétisés, mahométans, communautaristes, farouches, créatifs, sophistiqués et d’une grande beauté physique, alors qu’il considérait les esclaves du Congo ou de l’Angola comme issus d’une civilisation inférieure techniquement et spirituellement, et leur reprochait surtout des traits négroïdes trop prononcés.

Si le prestige de ces groupes ethniques de l’Ouest africain, qu’ils soient d’origine ou recomposés, reste aussi vivace dans les religions et l’imaginaire afro-américain ou afro-caribéen, c’est sans aucun doute qu’ils ont joui d’un rayonnement et d’une réelle prédominance culturels sur les autres groupes. Or prédominance culturelle ne signifie pas prédominance démographique. Et les derniers travaux de recherche sur l’origine des populations déportées par le trafic négrier vers les Amériques, démontrent presque tous que la majorité de ces populations provenait de l’Afrique centrale. Bien entendu, les flux migratoires diffèrent selon les époques de la traite et certaines zones géographiques ont été ponctionnées plus que d’autres selon les périodes. Mais il ne fait plus de doute qu’au total, le Congo et l’Angola ont payé le plus lourd tribut au trafic négrier. On estime qu’entre 1486 et 1641, 1 389 000 esclaves furent embarqués du seul Angola et que près de 13 250 000 Africains sont partis de la seule région du Congo en 3 siècles et demi de traite.


  • Esclaves d'Afrique de l'Ouest



Du seul point de vue démographique donc, les Africains originaires des territoires compris entre les frontières actuelles du Cameroun, de la République centrafricaine, du Gabon, du Congo Brazzaville, de l’Angola et de la République démocratique du Congo, ces Africains étaient de loin les plus nombreux sur le continent américain et la Caraïbe. C’est le cas au Brésil où la population esclave de la ville de Rio de Janeiro comptait au 19ième siècle plus de 40% d’Africains du Centre ( Cabinda, Congo, Monjola, Angola, Cassange, Rebola, Benguella) contre 30% issus de l’Afrique orientale ( Inhamue, Moçambique ) et tout juste 20% issus de l’Afrique occidentale ( Mina, Calabar). Les Etats unis semblent être la seule exception, mais cela pourrait s’expliquer par la faible intensité du trafic négrier vers cette destination. Une étude sur la composition ethnique de l’élément servile de la Louisiane entre 1720 et 1810 a pu dénombrer 202 esclaves originaires de l’Afrique de L’ouest ( Sénégambie, Sierra Leone, Ghana, côte du Bénin et côte du Biafra), 102 esclaves originaires de l’Afrique centrale et 120 esclaves africains d’origines inconnues.


  • Esclaves du Nigeria et du Tchad : Kasuna,Yacoba, Nyffee, Umbuum,Goobar et Zamfra



De nos jours, les survivances culturelles des différents groupes ethniques importés de l’Afrique centrale sont essentiellement linguistiques, mais des recherches sur d’autres formes d’héritage sont en cours. Toutefois, les données démographiques sur le trafic négrier, prouvent que la focalisation des Afro-américains et des Afro-caribéens sur la "filiation ouest africaine", même si elle est effective, est loin d’être exclusive, ni même dominante. Il est vrai que toute quête identitaire passe par la construction imaginaire d’origines idéales et prestigieuses, qui semblent indispensables à l’estime de soi. Mais l’Afrique n’a rien d’un mythe ni d’un paradis perdu, et chercher à l’idéaliser ne fait qu’éloigner de sa réalité et donc de sa véritable identité. Fantasmer sur des dieux plutôt que d’aller à la rencontre des hommes, imaginer descendre d’un grand guerrier hausa plutôt que d’une modeste villageoise Makwa, font partie de ces mécanismes d’aliénation et de rejet que les Noirs de la diaspora s’infligent à eux-mêmes en réalité. Ils trouvent que l’Afrique et les Africains, tels qu’ils sont, ne sont pas assez bien. Mais la question est : Pas assez bien pour qui ?



Dans le sens des aiguilles d'une montre: Esclaves d’Afrique centrale :Benguela et Congo. Esclaves d’Afrique centrale et de l'ouest: Cabinda, Quiloa, Rebolla et Mina. Esclaves d'Afrique centrale : Benguela, Angola, Congo et Moniolo. Esclaves du Mozambique




Quelques groupes ethniques africains recensés aux Amériques et dans la Caraïbe au 18ième et 19ième siècles :

SENEGAMBIE: Wolof, Mandingo, Malinke, Bambara, Papel, Limba, Bola, Balante, Serer, Fula, Tucolor SIERRA LEONE: Temne, Mende, Kisi, Goree, Kru. CÔTE D’IVOIRE ET LIBERIA: Baoule, Vai, De, Gola (Gullah), Bassa, Grebo. GHANA: Ewe, Ga, Fante, Ashante, Twi, Brong, Mina CÔTES DU BENIN ET DU BIAFRA, NIGERIA : Yoruba, Nâgo, Nupe, Benin, Gege, Fon, Mina, Edo-Bini, Allada, Efik, Ibibio, Ijaw, Ibani, Igbo (Calabar) AFRIQUE CENTRALE : BaKongo, MaLimba, Ndunga, BaMba, BaLimbe, BaDonga, Luba, Loanda, benguela, Ovimbundu, Cabinda, Pembe, Imbangala, Mbundu,BaNdulunda

Biblio

-Roger BASTIDE, Les Amériques noires, L’Harmattan, Paris, 3e éd, 1996. -Gilberto FREYRE, Maîtres et esclaves , Tel Gallimard, Paris, 3e éd., 1997.

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samedi 3 mars 2012

___Armée spartiate.. Défaite héroïque de Léonidas aux Thermopyles.Spartiate,Définition :Sens 2 Austère, sévère. Sens 1 Sandale à lanières.5 synonymes.austère, frugal, puritain, rigide, sévère.

19 septembre Entouré de sept cents volontaires spartiates, thébains et platéens, Léonidas Ier, roi de Sparte, résiste héroïquement aux plusieurs milliers de Perses qui l’entourent. Le chef des Lacédémoniens et ses hommes luttent jusqu’à la mort pour couvrir le retrait du gros des troupes grecques. En effet, certainement suite à une trahison, les Perses avaient trouvé le moyen de prendre les Grecs à revers, contournant ainsi leur plan de défense. Les grecs se replient alors pour se concentrer sur l’isthme de Corinthe. Quant à Athènes, elle sera saccagée par les Perses et le Parthénon, alors en bois, sera incendié. Voir aussi : Histoire d'Athènes - Histoire de la Perse - Dossier histoire des Guerres médiques - Histoire de Sparte - Histoire du Parthénon - Histoire de la Grèce antique - Histoire de la Grèce -

Histoire de Sparte Dates décroissantes Titres seulement (14 réponses)

-480 19 septembre Défaite héroïque de Léonidas aux Thermopyles

Entouré de sept cents volontaires spartiates, thébains et platéens, Léonidas Ier, roi de Sparte, résiste héroïquement aux plusieurs milliers de Perses qui l’entourent. Le chef des Lacédémoniens et ses hommes luttent jusqu’à la mort pour couvrir le retrait du gros des troupes grecques. En effet, certainement suite à une trahison, les Perses avaient trouvé le moyen de prendre les Grecs à revers, contournant ainsi leur plan de défense. Les grecs se replient alors pour se concentrer sur l’isthme de Corinthe. Quant à Athènes, elle sera saccagée par les Perses et le Parthénon, alors en bois, sera incendié. Voir aussi : Histoire d'Athènes - Histoire de la Perse - Dossier histoire des Guerres médiques - Histoire de Sparte - Histoire du Parthénon - Histoire de la Grèce antique

-471 Ostracisme de Thémistocle

Malgré le prestige qu’il a pu obtenir lors de la bataille de Salamine, Thémistocle a subi dans les années -470 un déclin politique qui va de pair avec la montée en puissance de Cimon. Face à leur conflit de point de vue en politique extérieure, Cimon obtient l’ostracisme de Thémistocle, c’est-à-dire un exil de la cité pendant dix ans pour aspiration à la tyrannie. Ce dernier considère en effet que l’ennemi véritable d’Athènes est Sparte tandis que Cimon craint avant tout les Perses. L’ostracisme est alors un acte qui touche couramment les stratèges grecs, magistrats les plus importants d’Athènes. Voir aussi : Histoire d'Athènes - Dossier histoire de la Démocratie athénienne - Histoire de Sparte - Thémistocle - Cimon - Histoire de la Grèce antique

-464 Sparte victime d'un séisme et d'une révolte

Sparte est déstabilisée par un séisme qui détruit et désorganise une partie de la ville. La cité des "Egaux" subira dans la foulée une révolte de ses serfs, les hilotes. Le soulèvement, qui profite certainement de la faiblesse contextuelle de la cité, se poursuivra un certain temps et engendrera une rupture diplomatique avec Athènes. La proposition d’aide de cette dernière se heurtera en effet à une fin de non recevoir de la part des Lacédémoniens. Voir aussi : Histoire d'Athènes - Révolte - Tremblement de terre - Histoire de Sparte - Histoire des Catastrophes naturelles

-461 Révolte des hilotes à Spartes

Cité oligarchique gouvernée par les "Égaux", Sparte subit en 461 avant J.-C. une révolte des serfs, les hilotes. Dénués de tout droit civiques et affectés au travail de la terre des "Égaux", les hilotes diffèrent des esclaves des autres cités grecques par le mépris et les violences qu’ils subissent. Lorsqu’ils se révoltent, les "Égaux" sont en nombre bien inférieur et Athènes propose du renfort. Sparte refuse cette aide, ce qui provoque un sentiment d'humiliation chez les Athéniens. Cimon est ostracisé l'année suivante, laissant le champ libre à Périclès. La trêve entre les deux cités est considérée comme rompue. Voir aussi : Histoire d'Athènes - Révolte - Dossier histoire de la Démocratie athénienne - Histoire de Sparte - Périclès - Histoire de la Grèce antique

-431 mai Sparte envahit l'Attique

Les spartiates parviennent à l’Attique, territoire entourant la ville d’Athènes, et le dévastent. Face à la supériorité terrestre des spartiates, le stratège athénien Périclès a choisi de rapatrier tous les habitants dans l’enceinte de la ville. Celle-ci est protégée par un mur construit après les guerres médiques. Il compte ainsi profiter de la supériorité maritime d’Athènes pour attaquer les côtes de Sparte pendant que les armées de cette dernière sont dans l’Attique. Voir aussi : Histoire d'Athènes - Dossier histoire de la Démocratie athénienne - Histoire de Sparte - Dossier histoire de la Guerre du Péloponnèse - Périclès - Histoire de la Grèce antique

-429 septembre Mort de Périclès

Périclès succombe à l’épidémie de peste qui ravage Athènes. La guerre du Péloponnèse confine les athéniens à l’intérieur des murs et cette promiscuité a favorisé le développement de la maladie. La peste emportera certainement un tiers de la population. Mis à l’amende puis finalement réélu, Périclès n’était alors pas exempt de difficultés politiques. La guerre avec Sparte se prolongera jusqu’en 421 avant J.-C. Voir aussi : Dossier histoire de la Démocratie athénienne - Dossier histoire des Epidémies - Histoire de Sparte - Peste - Dossier histoire de la Guerre du Péloponnèse - Histoire de la Grèce antique

-421 mars Paix de Nicias

Athènes et Sparte mettent un terme à dix années de conflit en signant un accord instaurant une paix de cinquante ans. La paix de Nicias permet une pause dans la guerre du Péloponnèse. Née d’une rivalité entre la démocratie athénienne qui cherchait à répandre (voire à imposer) son modèle à travers la ligue de Délos, et le régime oligarchique de Sparte qui souhaitait conserver sa prédominance, cette guerre aboutit finalement au statu quo. Mais tandis que les alliés de Sparte refusent d’approuver cet accord, Athènes est exsangue et la ligue de Délos en pleine déliquescence. Voir aussi : Histoire d'Athènes - Dossier histoire de la Démocratie athénienne - Histoire de Sparte - Dossier histoire de la Guerre du Péloponnèse - Histoire de la Ligue de Délos - Histoire de la Grèce antique

-414 mai Scandale des hermai

Le stratège athénien Alcibiade est atteint par une affaire de profanation de statues d’Hermès, les hermai. La crise qui s’ensuit est majeure dans la cité qui craint un complot. Prêt à affronter les accusations, Alcibiade, alors commandant de l’expédition en préparation pour Syracuse, veut un jugement avant son départ. Finalement on le laisse partir, mais ce disciple de Socrate et membre de la famille de Périclès sera rappelé à Athènes : risquant la peine de mort, il optera pour la trahison. Il rejoindra ainsi Sparte et convaincra les Lacédémoniens de défendre Syracuse tout en attaquant Athènes. Voir aussi : Histoire d'Athènes - Dossier histoire de la Démocratie athénienne - Histoire de Sparte - Dossier histoire de la Guerre du Péloponnèse - Alcibiade - Histoire des Scandales politiques

-414 août Rupture de la paix de Nicias entre Athènes et Sparte

Face aux conflits qui se poursuivent entre les cités grecques et à l’expédition d’Athènes en Sicile contre Syracuse, Sparte annonce qu’elle rompt la paix de Nicias. Prévue pour durer cinquante ans, cette paix atteint péniblement les sept ans. La guerre du Péloponnèse, qui a pour belligérants de nombreuses cités grecques, reprend alors de la vigueur. Voir aussi : Histoire d'Athènes - Histoire de la Sicile - Histoire de Sparte - Dossier histoire de la Guerre du Péloponnèse - Histoire de l'Antiquité

-414 16 novembre Désastre de l'Assinaros

Le stratège Nicias, qui conduit un des deux contingents de l’armée athénienne présente en Sicile, ne parvient pas à traverser l’Assinaros et se fait prendre au piège par l’armée de Syracuse. Ses troupes sont massacrées et lui exécuté. Quant à Démosthène, à la tête de l’autre contingent, il s’est fait encercler : exécuté lui aussi, ses soldats sont enfermés dans des carrières, les Latomies. Les conditions de captivité sont extrêmes et les survivants seront vendus comme esclaves. L’expédition à Syracuse est un désastre sur toute la ligne pour Athènes : la cité a perdu des milliers d’hommes, des dizaines de trières tandis que Sparte reprenait les armes et occupait à nouveau l’Attique. Voir aussi : Histoire d'Athènes - Histoire de Sparte - Dossier histoire de la Guerre du Péloponnèse - Syracuse - Histoire de l'Antiquité

-410 mars Victoire d'Athènes à Cyzique

Profitant des difficultés de politique intérieure à Athènes, Alcibiade achève de se racheter aux yeux de ses concitoyens en multipliant les victoires militaires. Conduisant la flotte, il est victorieux à Cyzique. Cette troisième victoire consécutive face à Sparte met Athènes en position de force. Durant l’été les Lacédémoniens feront donc des propositions de paix, mais c’est au tour d’Athènes de refuser. Voir aussi : Histoire d'Athènes - Histoire de Sparte - Dossier histoire de la Guerre du Péloponnèse - Alcibiade - Histoire de la Grèce antique

-406 août Condamnation à mort des stratèges des Arginuses

De retour à Athènes, les stratèges victorieux lors de la bataille des Arginuses sont jugés et condamnés à mort. La victoire sur Sparte ne pardonne pas, aux yeux des Athéniens, l’abandon des naufragés en pleine mer suite à une tempête. Pour Athènes, cette victoire au cours de la guerre du Péloponnèse est la dernière. Alcibiade, condamné après une défaite, s'est exilé depuis un an. Voir aussi : Histoire d'Athènes - Condamnation - Histoire de Sparte - Dossier histoire de la Guerre du Péloponnèse - Alcibiade - Histoire de la Grèce antique

-405 septembre Lysandre détruit la flotte athénienne

Lysandre, à la tête d’une flotte de 180 navires spartiates, attaque par surprise et inflige une sévère défaite à la flotte athénienne postée à Aigos-Potamos. Constituée de 170 trirèmes et dirigée par Conon, cette flotte avait pour but de garantir le ravitaillement en blé d’Athènes. La cité se retrouve donc dans une situation intenable. Privée à la fois de sa puissance militaire et de sa capacité de ravitaillement, tout siège peut la mettre à genoux rapidement, et c'est ce qu’entreprendra Sparte. Voir aussi : Histoire d'Athènes - Siège - Histoire de Sparte - Dossier histoire de la Guerre du Péloponnèse - Histoire de la Grèce antique

-404 22 avril Chute d'Athènes

Assiégée, affamée et dénuée de ressources militaires navales, Athènes capitule et est contrainte d’accepter les conditions imposées par Sparte. Les longs murs qui l’entouraient, symbole de sa puissance, sont détruits tandis que l’Empire, existant à travers la ligue de Délos, est dissout. Mais surtout, la démocratie est remplacée par un régime oligarchique : le conseil des Trente. Sparte imposera ensuite à toutes les démocraties construites sur le modèle athénien des décarchies, oligarchies gouvernées par dix personnes. Ces régimes, autoritaires et violents, seront perçus comme une régression, notamment à Athènes qui l’interprète comme un retour à la tyrannie. Or Athènes s’est construite contre la tyrannie et le pouvoir d’un seul : cette courte expérience traumatisante sera perçue comme un régime de trente tyrans. Voir aussi : Histoire d'Athènes - Dossier histoire de la Démocratie athénienne - Histoire de Sparte - Dossier histoire de la Guerre du Péloponnèse - Histoire de la Grèce antique

Idéologie

La discipline spartiate se nourrit de l'importance particulière accordée à la « belle mort », c'est-à-dire la mort au combat, avec des blessures par-devant. Le citoyen mort à la guerre a droit à une stèle inscrite à son nom, alors que les autres doivent se contenter de tombes anonymes10. Inversement, ceux qui survivent sont suspects ; la mise au ban du corps social attend les lâches, les tresantes. Cette idéologie héroïque n'est pas sans motivations pratiques : l'efficacité de la phalange repose sur sa cohésion. Rester ferme à son poste est donc un devoir civique, mais aussi un gage de survie11.

Sparte apparaît aux autres cités grecques comme une spécialiste du combat : décrivant la cérémonie des ordres donnés le matin par le roi à ses troupes, Xénophon note : « si vous assistiez à cette scène, vous penseriez que tous les autres peuples ne sont, en fait de guerre, que des improvisateurs, et que les Lacédémoniens seuls sont vraiment des artistes en art militaire12. » Ses critiques lui reprochent même de n'être que cela : pour Platon, l'organisation politique de Sparte est « celle d'une armée en campagne plutôt que de gens vivant dans des villes13 ». Les historiens préfèrent aujourd'hui relativiser l'image d'une Sparte militariste14. En effet, comme dans toutes les cités grecques, l'armée spartiate n'est pas un élément distinct du corps social ; la discipline de la phalange est d'inspiration civique, et non l'inverse.

Équipement

Statue d'un hoplite casqué, peut-être Léonidas, Ve siècle av. J.‑C., musée archéologique de Sparte

Les hoplites spartiates portent l'équipement hoplitique classique : bouclier rond, casque, cuirasse et cnémides. Ils se distinguent des autres hoplites grecs par le port des cheveux longs5 et d'un manteau court de couleur pourpre6.

À partir du Ve siècle av. J.‑C., probablement, le bouclier porte un emblème distinctif de chaque cité, en l'occurrence un Λ (lambda) pour « Laconie » ou « Lacédémone ». Dans une des comédies d'Eupolis, la seule vue des lambdas sur les boucliers ennemis suffit à faire trembler de peur le Cléon de théâtre7. Inversement, en 392 av. J.-C., l'harmoste spartiate Pasimachos emprunte des boucliers sicyoniens marqués d'un Σ (sigma) pour tromper des Argiens, qui s'avancent au combat sans méfiance8. Certains préfèrent arborer un emblème personnel sur leur bouclier, par exemple une mouche grandeur nature9.

Organisation tactique

Sur le champ de bataille, les hoplites sont groupés par sections, les énomoties, qui comptent normalement un représentant de chaque classe mobilisée — 35 avant la bataille de Leuctres, 40 après3. Elles se déploient par ordre d'âge croissant, les jeunes, fraîchement issus du parcours éducatif spartiate, se trouvant au premier rang. Thucydide (Ve siècle av. J.‑C.) décrit de manière détaillée la composition de l'armée qui combat à la première bataille de Mantinée :

« Il y avait au combat (…) sept bataillons, ou loches ; chaque bataillon comptait quatre compagnies, ou pentécostyes, et la compagnie quatre groupes, ou énomoties. Pour chaque groupe, quatre hommes combattaient au premier rang. En ce qui concerne la profondeur, ils n'étaient pas tous rangés de la même manière : cela dépendait de chaque chef de bataillon ; mais, en règle générale, ils se mirent sur huit rangs4. »

Selon Xénophon qui, tout comme Thucydide, était un officier combattant et représente donc une autorité tout aussi valable, il n'y a que deux énomoties pour la pentécostye, deux pentécostyes pour un loche et quatre loches pour un more, ou régiment, commandé par un polémarque. Six mores forment une armée.

Armée spartiate

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Hoplite, détail du cratère de Vix d'inspiration laconienne, vers 510 av. J.-C.

L’armée occupe une place particulière à Sparte, cité où tous les citoyens en âge de porter les armes sont censés être des hoplites (fantassins lourds) tout le temps plein et, en conséquence, subissent depuis leur enfance une éducation qui doit les préparer au combat. Elle est également le vecteur de la puissance spartiate dans le Péloponnèse et plus largement, dans toute la Grèce.

Seule capable de mener à bien des manœuvres complexes sur le terrain, elle apparaît aux Grecs comme un modèle d'efficacité et de discipline : Plutarque écrit que la seule réputation des hoplites spartiates « frappait d'effroi leurs adversaires qui, même avec des forces égales, ne se croyaient pas capables de lutter sur un pied d'égalité contre des Spartiates1. »

Organisation

Comme les autres cités grecques, Sparte accorde une prépondérance marquée aux fantassins lourds, les hoplites, au détriment des archers et des autres troupes légères, ainsi que de la cavalerie. Elle se distingue cependant en ce que tous les citoyens en âge de porter les armes (20-60 ans) doivent servir comme hoplites, et non la fraction la plus riche, comme c'est le cas ailleurs.

Les Périèques (habitants du pourtour de Sparte) combattent également comme hoplites, et même des Hilotes : les 700 Hilotes commandés par Brasidas en Chalcidique, pendant la guerre du Péloponnèse, en sont récompensés par un affranchissement2. Par la suite, Sparte crée des unités de Néodamodes, des Hilotes portant l'armure lourde, employés en renfort et en garnison.

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___ZOULOU CHAKA..CHAKA LE CONQUÉRANT :CAVALIER NÈGRE DE L’APOCALYPSE disait : Je ressemble à ce grand nuage où gronde le tonnerre. Alors mon peuple s'appellera Zoulou c'est-à-dire, le ciel.

CHAKA ZOULOU

CHAKA LE CONQUÉRANT : CAVALIER NÈGRE DE L’APOCALYPSE

Extraits de l’ouvrage : L’empire de Chaka Zoulou de Tidiane N’Diaye; Aux Editions L’Harmattan , Paris

Les Anglais tout au long de leur séjour africain, feront face à des conflits plus ou moins meurtriers. L'un d'entre eux et non des moindres, restera gravé en noir, dans les annales de leur histoire militaire. Un grand peuple de guerriers, lors d'une bataille mémorable, leur a fait face victorieusement : les Zoulous, que les tribus ennemies surnommaient les Lifakanis (ou ceux qui hachent et taillent l'ennemi en pièce). Ces redoutables prédateurs s'appelaient entre eux, Ama zoulous (les célestes). Les populations zoulous ont mis au point dès la fin du XVème siècle, une organisation socio-économique et militaire disciplinée, de type spartiate. A la tête de cette puissante organisation, un homme exceptionnel, bâtisseur de nation et resté dans la légende des grands chefs africains : Chaka Zoulou. Ancien berger, il s'est révélé très tôt comme un grand stratège militaire. Les guerriers n'gunis feront d’abord appel à Chaka pour commander leur armée dans des guerres d’expansion, mais il restera par la suite au pouvoir pour réorganiser cette nation. Chaka disait : Je ressemble à ce grand nuage où gronde le tonnerre. Alors mon peuple s'appellera Zoulou c'est-à-dire, le ciel. Les victoires de ses armées sur d'autres nations guerrières sont mémorables. Au cours de ce que l’histoire africaine retient sous le nom de Mfécane ( le temps des troubles), les peuples de l'Afrique australe ont été victimes de guerres fratricides, de destructions et de famine. Mais Chaka n’en jeta pas moins les bases d'une nouvelle configuration démographique, militaire, économique et sociale. Sur les débris de peuples en quête de refuge et d’habitat, et les ruines des micro-sociétés et chefferies n'gunis, Chaka unira par la force tous les clans environnants dans une structure centralisée pour bâtir une nation homogène qui survivra jusqu'à nos jours.

Sous son règne les armées zoulous compteront jusqu'à 100 000 hommes répartis en une centaine de régiments où étaient enrôlés des guerriers de 16 à 60 ans. Chaka était également un remarquable administrateur qui a créé et développé un empire prospère englobant des territoires qui s'étendaient sur 3000 km jusqu'aux limites du lac Victoria et qui occupera tout le Natal moderne. Chaka n'eut pas à combattre directement les puissances européennes. Mais tous ses successeurs, animés de l’impulsion qu’il avait libérée, se sont dressés contre les visées européennes. Chaka mourut assassiné en 1828 par son frère Dingane qui le remplacera sur le trône. Ce dernier sera néanmoins piégé par les Boers. Chassés par les Anglais des contrées qu’ils occupaient, les Boers demanderont à Dingane la permission de s’installer sur des terres du Natal. Mais quand ils arriveront en masse, ils massacreront 3000 Zoulous et le chef Dingane. Le fait d'armes anticolonialiste le plus spectaculaire qui est resté dans l’histoire africaine, eut lieu lors de la bataille de Hisandhlawana gagnée par les Zoulous sous le commandement du chef Cetiwayou en 1879, contre les troupes britanniques. Sur ordre de la reine Victoria, le gouverneur anglais décida à Pietermaritzburg dans le Natal (Afrique du Sud), de mettre fin à l'éternel problème zoulou. Le représentant local de la couronne intima au roi Cetiwayou l'ordre de démilitariser son royaume et de faire allégeance à sa majesté Victoria reine de toute l'Afrique. Sans se faire d'illusions sur la suite des événements, les armées de sa majesté sous la direction du colonel Danford, s'organisèrent en même temps pour se préparer à la guerre. Cette fois, les Anglais pour liquider définitivement la puissante organisation guerrière Zoulou, avaient renforcé leur puissance de feu en introduisant pour la première fois des armes redoutables comme l'ancêtre des mortiers. Les troupes britanniques étaient également équipées d'un nombre impressionnant de canons et de fusils modernes. A la tête d'une telle armée, Lord Chelmsford pensait pouvoir en finir avec un adversaire dont les guerriers n'auront que des sagaies à opposer au cours de ce qu'il avait baptisé lui-même «l'ultime bataille». Ainsi, les autorités coloniales britanniques lancèrent un ultimatum à Cetiwayou par l'intermédiaire d'un messager. La réponse du chef africain ne se fit pas attendre : un Zoulou ne respecte que les lois zoulous. Et Cetiwayou d'ajouter que si les Anglais avaient réussi à s'implanter de l'autre côté du fleuve, ils seraient bien inspirés d'y rester car la seule souveraineté légitime chez les Zoulous était celle incarnée par ses chefs qui n'avaient pas d'ordre à recevoir d'une femme étrangère et qui se prétendait reine de l'Afrique. Au demeurant, les Anglais n'attendaient pas d'autre réponse. Lord Chelmsford décida une attaque préventive, histoire d'impressionner les Zoulous par une démonstration de force sans précédent et leur enlever le goût de se battre. Grossière erreur de ce général très médiatique pour l'époque qui rêvait d'être présenté à Londres comme le vainqueur du redoutable peuple zoulou naturellement rebelle à l'autorité victorienne. Fin stratège, Cetiwayou avait déjà envoyé des «déserteurs» volontairement tombés entre les mains des britanniques pour bombarder leur état-major de fausses informations tant sur la direction des troupes zoulous que sur les intentions de leur chef. Après les avoir baladés des jours durant en différents points du pays, Cetiwayou, expert dans l'art des mouvements de troupes et du camouflage, décida de se montrer. Les Anglais se retrouvèrent nez à nez avec les milliers de guerriers de l'immense armée zoulou surgie de nulle part. Le général Chelmsford et le colonel Danford bien qu’impressionnés par cette marrée de fantassins remarquablement disposés, ne doutèrent pas un instant de l'issue finale car ils avaient avec eux un armement plus meurtrier. Toutefois, les académies militaires britanniques trop méprisantes, n'enseignaient pas à leurs élèves les techniques guerrières zoulous.

Guerrier zoulou

Comme dans la plupart des civilisations négro-africaines, le vrai combat est un corps à corps où les réelles qualités de courage, de force et d'endurance du guerrier se révèlent. Tous les chefs zoulous qui se sont succédés au pouvoir depuis 1828, avaient gardé l'organisation initiée par Chaka. Une arme à lancer pouvant développer la peur, les réflexes d'éloignement voire la fuite, on équipera les guerriers Zoulous, d’armes à portée rapprochée. Pour préparer le combat, on s'équipe d'une petite sagaie courte à lame très large (Mokondo), de hache (Chaké), et d'un bouclier en peau de bœuf. Ces armes à courte portée, obligent le guerrier zoulou à chercher le contact avec l'ennemi dont il peut voir les yeux et flairer la peur ou la bravoure. Ainsi, chaque jeune guerrier de cette armée à discipline de fer, est avant tout entraîné au corps à corps et dans les confrontations de masse, les Zoulous ont adopté la technique du «rabattage». Comme beaucoup d'autres tribus guerrières africaines, les Zoulous se sont inspirés des techniques de la chasse aux fauves ( antilopes ou buffles). Par des battues, les chasseurs africains obligent d’abord le gibier à se rabattre avant de frapper. Dans cette stratégie appliquée à la guerre, les combattants zoulous des ailes (unités volantes), doivent se préparer au sacrifice pour permettre l'arrivée des unités d'élite du centre sur l'ennemi et engager le corps à corps qui marque le vrai début du combat. Pour parvenir à cette phase, peu importe le nombre de guerriers tombés pour la nation zoulou. On n'attaque pas en ordre dispersé mais en Impi, c'est-à-dire en formations soudées en arc de cercle dans des rangs compacts et qui avancent toujours tout droit sur l'ennemi. De chaque côté de ces formations qui attaquent, se déploient les unités volantes des ailes. Elles sont formées par de jeunes guerriers rapides et agiles qui ont pour mission d'empêcher l'ennemi de décrocher et de le rabattre toujours vers le centre. Au centre de l’armée zoulou, se trouvent les combattants les plus expérimentés qui constituent le noyau de choc au moment de la confrontation finale. Ainsi, quand l'ennemi entre en contact avec le centre zoulou, c'est qu'il est pris au piège.

Tout recul ou retour en formation sans arme d'un guerrier zoulou, est immédiatement puni de mort. Durant des heures, les troupes britanniques verront tomber sous leurs tirs de mortiers, de canons et de fusils, des dizaines de jeunes guerriers des unités volantes des ailes, mais très peu du centre. Quand les Britanniques furent directement confrontés aux unités du centre de l'armée zoulou, ils furent très vite submergés. Cette armée rodée sur tous les champs de bataille d'Europe et dont les anciens sous les ordres du général Duc De Wellington avaient battu la grande armée de Bonaparte, était ce jour-là décimée par les guerriers zoulous. Les Britanniques laisseront 1300 morts sur le champ de bataille (800 Européens et 500 auxiliaires locaux). Dans leur fuite désespérée pour sauver le drapeau anglais, quelques rares unités survivantes furent rattrapées et massacrées sans pitié. Cette bataille, devaient écrire les historiens anglais, est la pire défaite jamais infligée à une armée moderne par des troupes indigènes. La défaite de Hisandhlawana devait provoquer la chute du gouvernement Disraeli. Avant de quitter le parlement londonien, le Premier ministre Benjamin Disraeli Comte de Beaconsfield posa cette question à la fin des débats : Qui sont ces Zoulous, quel est ce peuple remarquable qui a vaincu nos guerriers, converti nos évêques et qui a aujourd'hui mis fin à une grande dynastie ? Il faudra aux Britanniques, faire venir d'importants renforts d'Angleterre pour battre Cetiwayou au terme d'une guerre de trois ans. Mais les Zoulous se révolteront à nouveau de 1906 à 1908, deux années au cours desquelles de sanglants combats les opposeront encore aux troupes britanniques. Et longtemps après le protectorat anglais, quand les Sud-Africains blancs instaureront le régime raciste et ségrégationniste de l'Apartheid, ils se garderont bien de provoquer ce peuple, préférant s'en faire des alliés objectifs. Cela était d'autant moins compliqué que, en dehors de toute considération ethnique, les Zoulous n'ont toujours désiré qu'un développement autonome et surtout séparé des Blancs. Jusqu'à une période récente, chaque fois qu'ils se soulèveront, quels que soient les motifs, ils feront trembler toute la société sud-africaine même si à leur tête le chef Mangusutu Bouthélézi a échangé la tenue de guerre de Chaka

Danseuses zouloues

Extraits de l’ouvrage : L’empire de Chaka Zoulou de Tidiane N’Diaye; Aux Editions L’Harmattan , Paris.

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samedi 18 février 2012

___Toussaint Louverture (1743?-1803) - L'héritier noir des Lumières.. Fils d'un esclave du Bénin ... 18 novembre 1803 : Haïti chasse les Français ... Cette guerre de libération, la première qui arrive à ses fins, ... Spartacus haïtien

Toussaint Louverture (1743 - 1803)

L'héritier noir des Lumières

http://www.herodote.net/histoire/synthese.

Héros méconnu de la Révolution française, Toussaint Louverture réalise à 50 ans passés le rêve des Lumières en arrachant la liberté des esclaves aux planteurs de Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti).

Cette guerre de libération, la première qui arrive à ses fins, survient dans la colonie la plus riche de l'hémisphère occidental. Spartacus haïtien

François Toussaint est né dans l'habitation Bréda, une plantation sucrière proche du Cap-Français, la grande ville du nord de la colonie. On croit savoir que c'est le fils d'un chef africain du Bénin qui a été déporté comme esclave. Son lieu de naissance lui vaut d'être d'abord appelé Toussaint à Bréda.

L'enfant bénéficie de la protection du gérant de la plantation, Baillon de Libertat, ce qui lui permet de ne jamais travailler dans les champs mais à l'habitation, auprès de son maître. Il s'occupe des bêtes, devient cocher et, à 33 ans, en 1776, obtient d'être affranchi.

Il épouse une jeune noire libre, Suzanne Simon-Baptiste, qui a déjà un enfant métis, Placide. Le couple s'installe dans une plantation de 13 hectares, avec une vingtaine d'esclaves, ce qui lui vaut une honnête aisance. Il aura au moins deux enfants, Isaac et Saint-Jean.

L'ancien esclave apprend à lire et écrire. Sans doute prend-il connaissance d'un livre fameux de l'abbé Raynal, l'Histoire des Deux Indes où l'on peut lire : «Il ne manque aux nègres qu'un chef assez courageux pour les conduire à la vengeance et au courage. Où est-il, ce grand homme, que la nature doit peut-être à l'honneur de l'espèce humaine ? Où est-il ce Spartacus nouveau, qui ne trouvera point de Crassus ? Alors disparaîtra le Code noir. Et que le Code blanc sera terrible, si le vainqueur ne consulte que le droit de représailles».

Toussaint est un catholique fervent, réputé aussi pour ses talents médicaux et sa connaissance des herbes médicinales. Mais bien qu'étranger au culte vaudou, il se montre bouleversé par l'insurrection des esclaves du Bois-Caïman, dans la nuit du 22 au 23 août 1791, à l'initiative d'un prêtre vaudou, et rejoint les insurgés.

Ceux-ci battent la campagne sous les ordres de plusieurs chefs fantasques, Boukman ou encore Georges Biassou.

Le 27 novembre 1791, trois commissaires débarquent au Cap. Ils amènent de Paris un décret par lequel l'Assemblée nationale revient sur l'égalité des droits accordée le 15 mai précédent aux hommes de couleur nés de parents libres.

Du coup, les mulâtres libres se rangent du côté des esclaves noirs. La guerre civile menace de se généraliser quand survient un nouvel ordre de Paris : par la loi du 4 avril 1792, la Législative accorde la citoyenneté à tous les libres.

Au terme de ces volte-face successives, qui excluent toujours la libération des esclaves, toute la colonie sombre dans l'anarchie. Les Blancs ne tiennent plus guère que les villes avec le concours incertain des mulâtres.

Toussaint, quant à lui, combat avec les esclaves révoltés. Aux côtés du chef Georges Biassou, il fait très vite la preuve de son courage ainsi que de ses talents de stratège. Le surnom de L'ouverture ou Louverture s'ajoute à son nom en raison de la bravoure avec laquelle il enfonce les brèches !

La situation ne s'arrange pas avec l'arrivée à l'automne 1792 d'un commissaire de la Convention, Sonthonax. Cet avocat de la Société des Amis des Noirs se soucie assez peu de ceux-ci mais traque sans pitié les planteurs en lesquels il voit des suppôts de l'Ancien Régime. Général galonné

L'Espagne étant entrée en guerre contre la République française, les chefs insurgés se laissent séduire par les propositions du gouverneur de la partie espagnole de l'île de Saint-Domingue (aujourd'hui la République dominicaine). Ils entrent à son service avec des titres ronflants et de beaux uniformes. C'est ainsi que Toussaint Louverture se voit propulser général.

Toussaint L'ouverture (1743-1803)La colonie française, troublée par la guerre civile, se voit qui plus est assaillie par les Espagnols et les troupes de Toussaint Louverture d'un côté, la flotte anglaise de l'autre. Le général en chef Étienne Laveaux obtient de la Convention qu'elle consente enfin à voter le décret d'abolition de l'esclavage qui permettra de rallier les Noirs. C'est chose faite le 16 pluviôse An II (4 février 1794).

Toussaint, qui supporte mal de passer derrière Biassou et comprend que les Espagnols ne sont pas prêts à libérer les esclaves, choisit de rejoindre le camp républicain avec ses hommes.

Il combat désormais aux côtés du général Laveaux avec le grade de général de division. Il chasse les Anglais, devient le gouverneur de la colonie, encourage les planteurs à revenir et oblige ses frères de couleur à travailler comme salariés dans les plantations dont ils étaient auparavant les esclaves.

Fort de ses succès, il s'empare de la partie espagnole de l'île et se désigne Gouverneur général à vie le 8 juillet 1801. N'ayant plus qu'un lien virtuel avec l'ancienne métropole, il administre son île en toute indépendance et conclut même des accords de commerce avec les États-Unis et la Grande-Bretagne.

Ce gouvernement n'est pas de tout repos. Les lieutenants de Louverture, Jean-Jacques Dessalines, Christophe et son neveu Moyse sont à couteaux tirés. Moyse, chargé de maintenir l'ordre dans la région du nord, ne peut empêcher le massacre de 200 Blancs. Louverture, qui le soupçonne de vouloir s'emparer du pouvoir, le fait arrêter et juger par un tribunal commandé par un général blanc. Le jeune homme est exécuté le 25 novembre 1801.

Le gouverneur, au sommet de la puissance, respecté par les Blancs comme par est sans illusion sur sa position. À une Blanche de la haute société qui le prie de devenir le parrain de son fils, il oppose un refus poli. Il comprend que la femme est seulement motivée par le désir d'obtenir une place pour son mari et que son fils pourrait plus tard pâtir de ce parrainage...

À Paris, le Premier Consul Bonaparte n'accepte pas les velléités autonomistes de Toussaint Louverture et son irritation déborde quand il reçoit de celui-ci une lettre intitulée : «Du Premier des Noirs au Premier des Blancs». Décidé à le remettre à la raison, il lui envoie une puissante armée de 25.000 hommes sous les ordres de son beau-frère Leclerc.

Le 2 mai 1802, peu après la capitulation de la forteresse de Crête-à-Pierrot, Toussaint Louverture, traqué, propose sa soumission à Leclerc. Il obtient de se retirer sur l'une de ses plantations. Mais il est arrêté le 7 juin suivant, à la suite d'une dénonciation de son lieutenant Jean-Jacques Dessalines. Il est envoyé au fort de Joux, dans le Jura, l'un des endroits les plus froids de France, où il ne tarde pas à mourir !

Entretemps, à Saint-Domingue, les Noirs se sont une nouvelle fois soulevés après qu'ils eussent appris le rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe par le général Richepanse. Sous la conduite de Dessalines et Christophe, ils vont avoir raison des troupes de Leclerc et Rochambeau. En devenant indépendante le 1er janvier 1804, Haïti onsacre la victoire posthume de Toussaint Louverture. Bibliographie

On peut lire sur Toussaint Louverture une biographie fouillée de Pierre Pluchon (Fayard, 1989). À noter aussi une étude d'Aimé Césaire : Toussaint Louverture, La Révolution française et le problème colonial (Présence africaine, 1981). Fabienne Manière


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Toussaint Louverture (1743?-1803) né esclave, puis affranchi, traitera d'égal à égal avec Napoléon avant d'etre enfermé sans jugement au fort de Joux où il mourra en détention Toussaint Louverture (1743?-1803) né esclave, puis affranchi, traitera d'égal à égal avec Napoléon avant d'etre enfermé sans jugement au fort de Joux où il mourra en détention

Toussaint Louverture et l’indépendance d’ Haïti

Le 18 novembre 1803, ce qui reste de l’armée française capitule devant les anciens esclaves. La colonie française de St-Domingue va devenir le 1er Etat noir indépendant le 1er janvier 1804 sous le nom de Haïti. St-Domingue est une partie de l'île d’Hispanolia, "découverte" (l'île est habitée quand Colomb la "découvre") par Christophe Colomb le 6 décembre 1492. Dès 1502, les premiers esclaves africains sont amenés pour remplacer les premiers habitants indiens de l'île victimes du travail forcé, de la colonisation européenne, des maladies.

En 1697, par le traité de Ryswick, l’Espagne cède une partie d’Hispanolia à la France. Saint-Domingue devient la plus prospère des colonies françaises de l’époque grâce à ses plantations de sucre et ses esclaves. Un peu avant la révolution française, St Domingue compte près de 600 000 habitants dont 500 000 sont des esclaves.

Les grands blancs qui possèdent tous les privilèges, présentent leurs doléances lors des états généraux français. Les affranchis sont des mulâtres, des anciens esclaves libérés ou des Noirs libres, et n’ont pas l’égalité civique, mais ils la revendiquent au nom de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Enfin les esclaves composent la 3è classe sociale et veulent obtenir la liberté et l’égalité. La situation est tendue et les révoltes sont nombreuses. Le 8/3/1790, l’assemblée française reconnaît les droits des affranchis, et les colons effrayés, menacent de se proclamer indépendant ou de s’allier à l’Angleterre. A St-Domingue, la situation se dégrade et un esclave prêtre vaudou prénommé Bockman, déclenche le 22 août 1791 une insurrection qui se répand dans toute l'île. Les espagnols et les anglais attaquent les positions françaises. l'île s’embrase.

Le 29 août 1793, un ex-esclave du nom de Toussaint Louverture publie un manifeste : "Je suis Toussaint Louverture,mon nom s’est peut-être fait connaître jusqu’à vous. Je veux que la liberté et l’égalité règnent à St-Domingue. Je travaille à les faire exister. Unissez-vous à nous, frères, et combattez avec nous pour la même cause". Toussaint assisté de ses lieutenants Dessaline et Christophe ne tarde pas à devenir incontournable et s’empare de la plus grande partie de l'île et conquiert même la partie espagnole. Face à la révolte des esclaves, les commissaires de la république française Sonthonax et Polverel se résignent à proclamer la liberté des esclaves. (29 août 93, 4 septembre 93). La convention généralise ces décisions en abolissant l’esclavage dans les colonies françaises. (4 fevrier 1794).

En me renversant, on n’a abattu que le tronc de l’arbre de la liberté des Noirs ; il repoussera par les racines parcequ’elles sont nombreuses et profondes Toussaint Louverture après sa capture



En 1802, Napoléon rétablit l'esclavage qui avait pourtant été aboli une 1ère fois en 1794...l'esclavage sera définitivement aboli par la France en 1848 En 1802, Napoléon rétablit l'esclavage qui avait pourtant été aboli une 1ère fois en 1794...l'esclavage sera définitivement aboli par la France en 1848 © uni-koblenz.de

Les planteurs mécontents font appel aux anglais. 7500 soldats venus de Jamaique débarquent en mai 1794 et s’emparent de Port au Prince, la capitale d’Haiti. Toussaint Louverture décide de s’allier avec les français et intervient avec ses troupes aux côtés du général Labeaux. Il est nommé général de division par la convention en août 1794. Les anglais sont bientôt battus. En octobre 1798, il reçoit la reddition au nom de la république française, puis prend en main le gouvernement de l'île. En août 1801, le libérateur de St-Domingue proclame l’autonomie de l'île et se proclame gouverneur à vie de la nouvelle république.

Ces décisions n’enchantent guère Napoléon qui gouverne la France avec le titre de 1er consul. Napoléon veut rétablir l’esclavage, et est encouragé par Joséphine, originaire de la Martinique, et par les planteurs. Il veut également rétablir l’autorité française à St-Domingue par la force. En février 1802, 23 000 hommes arrivent sous le commandement du général Leclerc, puis en mai 1802, 3 500 hommes supplémentaires arrivent sous le commandement du général Antoine Richepance.

Les combats sont féroces dans l'île et les troupes envoyées par Napoléon n’arrivent pas à triompher de Toussaint. Puisque le combat loyal ne suffit pas, d’autres méthodes seront utilisées. Leclerc écrit une lettre à Toussaint dans laquelle il invite ce dernier à le rejoindre car le sujet qu’ils doivent aborder est impossible à traiter autrement que lors d’une rencontre en tête à tête. Toussaint est prévenu par plusieurs personnes que Leclerc lui tend en fait un piège.

Il décide néanmoins de se rendre au rendez-vous (7 juin 1802). A peine est-il arrivé qu’il est arrêté par traîtrise. Il quitte l'île prisonnier à bord d’un bateau prénommé, ironie du sort, "le héros"! Il est enfermé sans jugement dans le fort de Joux dans le Juras où il décède le 7 avril 1803. Peu auparavant, le 2 novembre 1802, Charles Leclerc est lui-même mort victime de la fièvre jaune... comme la grande majorité de ses soldats.

Un nouveau renfort de 10.000 hommes est expédié à Haïti sous le commandement du vicomte Donatien de Rochambeau (fils du commandant du corps expéditionnaire français dans la guerre d'Indépendance des États-Unis) qui s’illustrera par les atrocités commises sur les populations noires (1). Rochambeau n'obtient pas de meilleur résultat. Ses troupes épuisées sont défaites le 18 novembre 1803 en un lieu dit Vertières et il doit se rendre le jour même au successeur de Toussaint Louverture, le général Jacques Dessalines.

Les garnisons françaises de l'île capitulent les unes après les autres et l'ancienne colonie proclame son indépendance le 1er janvier 1804. Elle reprend le nom de Haïti que donnaient à l'île ses premiers habitants amérindiens. C’est la naissance d’un Etat noir en Amérique, issu d’une colonie esclavagiste européenne et qui s’est libéré par ses propres forces. L’indépendance d’ Haïti ne sera pourtant reconnue que près de 20 ans plus tard par la France. En effet, les ex-colons de St-Domingue, s’estimant lésés par la perte de leurs esclaves, réussiront à obtenir de la France une indeminisation de la part d’Haïti.

"A Paris, le 17 avril 1825, Charles, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre voulant pourvoir à ce que réclament l’intérêt du commerce français et les malheurs des anciens colons de St-Domingue (...) les habitants actuels de la partie français de St-Domingue verseront à la Caisse générale des Dépôts de consignation de France (...) la somme de 150 millions de francs, destinée à dédommager les anciens colons qui réclameront une indemnité". Charles X se décide à reconnaître l’indépendance de l’ex colonie en 1825 en échange d’une indemnité de 150 millions de francs. Les ex-esclavagistes seront donc indemnisés par les ex-esclaves(!) Les Haïtiens vont acquitter les échéances de ces indemnités jusqu’en 1938 et l'Etat haïtien contractera un emprunt pour payer lesdites indemnités, ce qui ne fut peut-être pas sans conséquence sur le développement de l'île.

(1) Rochambeau fera par exemple venir à Haiti 600 bouledogues dressés à manger des Noirs. Ces chiens avaient été dressés par les colons espagnols de La Havane pour s’attaquer aux Noirs. Au lieu d’eau, ces chiens buvaient du sang et se nourrissaient de chair (...) Le général Ramel reçut, le 15 germinal 1803 (5 avril 1803), à la Tortue où il se trouvait, une lettre du Général Rochambeau ainsi libellée : je vous envoie, mon cher commandant, un détachement de cent cinquante hommes de la garde nationale du Cap, commandé par M.Barri, il est suivi de 28 chiens bouledogues (...) je ne dois pas vous laisser ignorer qu’il ne vous sera passé en compte aucune ration, ni dépense pour la nourriture des chiens. Vous devez leur donner des Nègres à manger. Je vous salue affectueusement. Signé : Rochambeau

Le général Ramel ajoutera que Rochambeau trouvait très déplacée sa répugnance à se servir des chiens : "je ne pus jamais lui faire entendre raison".

(1) cité par Rosa Amelia Plumelle Uribé, la férocité blanche, des Non-blancs aux Non-aryens. Editions Albin Michel, 2001

on a livré tous les Blancs à la férocité des Noirs, et on ne veut même pas que les victimes soient mécontentes. Eh bien ! Si j’avais été à la Martinique, j’aurais été pour les Anglais, parcequ’avant tout il faut sauver sa vie. Je suis pour les Blancs parce que je suis Blanc. Je n’ai pas d’autres raisons et celle-là est la bonne. Comment a t-on pu donner la liberté à des Africains, à des hommes qui n’avaient aucune civilisation, qui ne savaient seulement ce qu’était la France ?



Napoléon Bonaparte

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vendredi 10 février 2012

____Mise en bière: Sida : la discrimination au cercueil sera-t-elle perpétuée ? Les personnes atteintes du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) pourraient continuer à subir une ultime discrimination : l'interdiction de soins funéraires.

Mise en bière 02/01/2012 à 10h48

Sida : la discrimination au cercueil sera-t-elle perpétuée ?

Les personnes atteintes du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) pourraient continuer à subir une ultime discrimination : l'interdiction de soins funéraires.

Un arrêté du 20 juillet 1998 interdit en effet certaines opérations funéraires pour les personnes atteintes de maladies transmissibles. Le ministère de la Santé, qui n'a pas souhaité répondre à nos questions – « rien n'est encore décidé » –, pourrait renouveler cette interdiction sous peu. C'est en tous cas ce que craignent les associations.

Aujourd'hui, une autorisation de soins de conservation peut être refusée par le maire au motif que la personne est décédée du VIH : le corps est alors directement mis en bière puis le cercueil, fermé, empêchant les proches de voir le défunt.

Le Conseil national du Sida (CNS), instance consultative chargée de faire des recommandations au gouvernement sur toutes les questions liées au sida, s'est inquiété que le Haut conseil à la santé publique (HCSP) reprenne l'arrêté de 1998 pour émettre un avis au gouvernement.

Le HCSP avait souligné dans un avis antérieur, daté du 27 novembre 2009, les risques pris par le personnel lors des soins de conservation de corps des personnes atteintes du VIH.

« Les précautions universelles suffisent » Pour Willy Rozenbaum, directeur du CNS :

« C'est une erreur pour le personnel des opérations funéraires de ne prendre de précautions que lors de diagnostiques avérés car 30% des malades ignorent leur statut.

De toutes façons pour ces personnes, les précautions universelles propres à tous les soins funéraires suffisent. »

Il souligne d'autre part la discrimination prévue par cet arrêté :

« Quand la famille souhaite des soins de conservation ça peut aboutir à un dévoilement indirect du diagnostic et c'est discriminant, alors qu'on sait très bien que si risque il y a, il ne nécessite que les précautions universelles. »

Un corps en décomposition est de fait dangereux, que le défunt soit malade ou pas, les précautions à prendre doivent être les mêmes.

Act Up Paris souligne qu'aucune contamination lors de soins de conservation n'a été décelée depuis la fin des années 80, lorsque les règles de protection obligatoires sont appliquées.

« Les études scientifiques montrent qu'aucun cas de transmission n'a eu lieu dans ce cadre. On considère que l'expertise institutionnelle qui dit le contraire doit être passée au crible. »

Act Up s'est emparé du sujet pour éviter que soit renouvelée une telle discrimination, et cela devrait aboutir à une réunion de concertation entre les associations, le CNS et le ministère début janvier.

http://www.rue89.com/2012/01/02/sida-la-discrimination-au-cercueil-sera-t-elle-perpetuee-227957

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vendredi 22 janvier 2010

____Les oubliées de l'apothéose afrikaans: Que deviennent les enfants de la rue en afrique ?

Les enfants

La vie des enfants autour du rond-point est caractérisée par un manque total d'hygiène, une grande violence et une promiscuité sexuelle très forte. La consommation de drogue est courante et la fréquence de maladies chroniques, infectieuses ou sexuellement transmissibles importante.

Les enfants se nourrissent du fruit de leur ramassage, sillonnant le marché le soir ou au petit matin, après le départ des vendeurs. Ceux qui en ont les capacités effectuent de petits travaux, les plus jeunes se livrent à la mendicité. L'argent récolté permet alors de prendre un repas dans un des nombreux petits restaurants de la place.

Ils ne possèdent rien, n'ont pas même un vêtement de rechange et dorment où ils peuvent, sous les étals du marché, dans des bars voire des carcasses de véhicules.

La violence est omniprésente dans leurs relations et, paradoxalement, les plus jeunes sont à la fois menacés et protégés par leurs aînés : les plus faibles sont battus et dépouillés par les plus forts qui les tiennent sous leur coupe, les obligeant à voler en échange de leur protection.

Sur le plan de la scolarisation les chiffres sont éloquents : 15% sont totalement analphabètes, n'ayant jamais fréquenté l'école 30% sont analphabètes partiels, ayant suivi 1 ou 2 années de primaire 45% ont bénéficié de 3 à 5 années d'enseignement

Ecoute et réinsertion des enfants de la rue

Les causes

Les enquêtes menées ont permis de dégager trois causes principales à la présence de ces enfants dans la rue :

• Beaucoup viennent de familles en grande difficulté qui ne parviennent pas à nourrir leurs enfants. Poussés par la faim, ceux-ci cherchent dans la rue de quoi manger, ils y passent leurs journées et, au bout de quelque temps, s'y installent, par commodité.

• Lorsque les familles sont trop pauvres et que la misère devient intolérable, un bouc émissaire apparaît nécessaire à l'agressivité des adultes. Celui-ci est tout trouvé, il s'agit du petit enfant. De plus en plus fréquemment, on entend parler d'enfants sorciers, l'accusation étant portée par les parents eux-mêmes qui utilisent ce prétexte pour exclure un de leurs enfants et le jeter littéralement à la rue.

• Un troisième profil type correspond aux mères seules, célibataires ou veuves, qui ne peuvent subvenir ni à leurs besoins ni à ceux de leurs enfants et poussent ces derniers à se débrouiller tout seuls, allant jusqu'à les abandonner par désespoir 10% ont terminé les 6 années du cycle d'études primaire.

Objectifs du projet




L'objectif final du projet vise la réinsertion sociale et la réintégration des enfants dans leur famille d'origine, dans toute la mesure du possible.

Mais cet objectif général n'est pas directement atteignable et trois objectifs spécifiques doivent être pris en compte dans un premier temps : La connaissance des enfants et de leur situation, en vue d'une sensibilisation de tout le milieu à ce qu'ils vivent. L'ouverture des enfants à la dimension humaine de leur vie par une attention particulière de regard et d'écoute. La formation des enfants en vue d'un avenir humain et socioprofessionnel dans la société congolaise.

Réinsertion sociale et réintégration familiale

Baptisé Ndako Ya Biso (Notre Maison), le projet offre une structure d'accueil ouverte, ne créant pas une trop grande dépendance des enfants en permettant à ceux-ci de garder la maîtrise de l'autonomie de leur vie.

Principales activités :

Identification et suivi des enfants dans leur milieu de vie Mise à disposition des enfants de services matériels facilitant ou améliorant leur vie : douches, lavage des vêtements, infirmerie, placard personnels pour conserver leurs affaires... Fourniture quotidienne de repas Possibilité d’épargne par le dépôt de leur argent sur des petits comptes contrôlés, afin d'éviter que les enfants ne soit systématiquement dépouillés par les plus grands. Démarche d'alphabétisation ou de remise à niveau pour favoriser la scolarisation dans la mesure du possible Animation sportive des enfants comme moyen de resociabilisation par la pratique du jeu collectif et l'apprentissage de la discipline. Recherche de réintégration des enfants dans leur famille comprise dans un sens très large, enquêtes, visites et démarches appropriées.

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mercredi 20 janvier 2010

____A l’heure où les tentatives de culpabilisation de l’Occident se font délirantes. L’histoire de L'esclavage musulman est à l’actualité, utilisée comme outil pour soutenir des revendications communautaristes...elle est falsifiée

...elle est falsifiée pour introduire la seule critique de l’Occident. Ne pouvant pas reprendre toute l’histoire de l’esclavage, je rappellerai rapidement quelques données élémentaires.

  • L’esclavage se perd dans la nuit des temps et les noirs n’en ont pas été les seules victimes, comme les Occidentaux n’ont pas été les seuls esclavagistes. Le mot «esclave» vient du mot «Slave», les Slaves païens ont en effet fourni les contingents les plus nombreux d’esclaves pendant le haut Moyen-âge, vendus par les Vénitiens aux arabo-musulmans. Si esclavage et colonisation se sont rejoints aux XVIIe et XVIIIe dans le commerce triangulaire pratiqué par des commerçants, et non par des colons, l’esclavage n’est pas inhérent à la colonisation occidentale, il existait des millénaires avant et exista après. Bien au contraire, la colonisation entraîna la disparition de l’esclavage dans les colonies. Avant même la colonisation de l’Afrique, les Européens avaient agi pour faire supprimer l’esclavage en Tunisie: «Après les trois mois de règne de son frère Othman, le fils de Mohammed bey, Mahmoud bey (1914-1824), se vit contraint par les puissances européennes à supprimer l’esclavage, malgré la perturbation économique que devait entraîner cette brusque mesure (1819).» . Lorsque les Français sont arrivés en Afrique du Nord et en Afrique noire au XIXe siècle, ils ont trouvé des esclaves. L’esclavage était pratiqué par les Arabes et les noirs depuis des siècles. Les ethnies noires se réduisaient en esclavage entre elles et ce sont des chefs noirs qui par des razzias alimentaient les négriers occidentaux aux XVIIe et XVIIIe siècles, ce qu’on oublie trop souvent de rappeler. On estime que fin XVIIIe et au début du XIXe en Afrique noire, un quart des hommes avaient un statut d'esclave ou de travailleur forcé. C'étaient des prisonniers de guerre ou des prisonniers pour dettes. La guerre et les dettes étaient les sources traditionnelles où s’approvisionnaient les marchands d’esclaves. Mais, si les Occidentaux supprimèrent l’esclavage, ils laissèrent le travail forcé.
  • Les Arabes réduisirent en esclavage pendant des siècles, non seulement des noirs, mais aussi des chrétiens par des razzias sur les côtes occidentales et la piraterie barbaresque: «Plus que des marchandises pillées, les Barbaresques tiraient profit des captifs. Le Chrétien cessait d’être un infidèle qu’on arrachait à son pays pour devenir un objet de négoce, dont on essayait de se débarrasser le plus vite et le plus cher possible.» . L’église catholique les racheta pendant des siècles. C’est cette piraterie qui fut un le motif essentiel de la colonisation de l’Algérie.

Pour illustrer ces propos, je vous propose de lire un texte écrit par le général E. Daumas et A. de Chancel, publié en 1856 . Rappelons qu’à cette époque, la France n’est présente en Afrique que sur le littoral algérien et qu’à cette date elle avait aboli l’esclavage depuis huit ans, en 1848. Le Sahara n’est pas encore bien exploré et il n’existait à cette date aucune colonie française en Afrique noire. Le général Daumas dont le but était de recueillir des informations sur les peuples du sud saharien, s’était introduit dans une caravane qui partait de Metlily, en Algérie, pour se diriger vers un royaume musulman du sud saharien, du nom d’Haoussa, ayant pour chef le sultan Bellou le Victorieux et pour capitale Kachena , leurs habitants appelés à l’époque Foullanes étaient arabes. Ces caravanes trans-sahariennes furent les pourvoyeuses d’esclaves pour le bassin méditerranéen et les Arabes du nord pendant des siècles. Les Foullanes avaient soumis tous les royaumes noirs échelonnés sur les fleuves Niger et Sénégal. Aujourd’hui, ce royaume se situerait sur la frontière entre le Niger et le Nigeria. Dans un passage de son livre, il relatait les informations sur les conditions et les préceptes réglementant l’esclavage chez les musulmans. C’est ce passage que j’offre à votre lecture. Il se place dans l’esprit des gens qu’il accompagne et qu’il rencontre, il utilise le pronom «nous» pour représenter en fait les algériens de la caravane ou les habitants de la région. Je n’ai pas actualisé l’orthographe et l’ai laissée telle que le général Daumas l’utilisa: «Au centre de la place était posé par terre un énorme tambour qu’un vigoureux Nègre battait à tour de bras avec un bâton tamponné. (…) C’est le tambour du sultan; jamais il n’est battu que pour convoquer l’armée. (…) « Voici la volonté du serki : « Au nom du sultan Bellou le Victorieux, que la bénédiction de Dieu soit sur lui, vous tous, gens du Moutanin, êtes appelés à vous trouver ici demain au jour levant, en armes et montés, avec des provisions suffisantes pour aller, les uns dans le Zenfa , les autres dans le Zendeur , à la chasse des Koholanes idolâtres, ennemis du glorieux sultan notre maître. –Que Dieu les maudisse !» «Tout ce qu’ordonne le sultan est bon, répondirent les soldats; qu’il soit fait selon la volonté de notre seigneur et maître!» Le lendemain, en effet, les Mekhazenia , exacts au rendez-vous, se partagèrent en deux goums , dont l’un prit à l’Est et l’autre au sud-ouest, avec mission de tomber sur les points sans défense, d’en enlever les habitants, et de saisir tous les paysans occupés à la culture de leurs champs; en même temps, des ordres étaient donnés pour traquer à l’intérieur les Koholanes idolâtres. (…) En attendant le retour des goums qu’Omar avait envoyés à la chasse aux nègres, nous nous rendions tous les jours au marché des esclaves, Barka, où nous achetâmes aux prix suivants:

Un nègre avec sa barbe ………………………10 ou 15,000 Oudâas On ne les estime point comme marchandise, parce qu’on a peu de chance pour les empêcher de s’échapper. Une négresse faite, même prix pour les mêmes raisons……………………….10 ou 15,000 Un Nègre adolescent………………………….30,000 Une jeune Négresse, le prix varie selon qu’elle est plus ou moins belle………………………………………..….50 à 60,000 Un négrillon…………………………………...45,000 Une négrillonne………………………………..35 à 40,000

  • Le vendeur donne à l’acheteur les plus grandes facilités pour examiner les esclaves, et l’on a trois jours pour constater les cas rédhibitoires. On peut rendre avant ce temps expiré:

Celui qui se coupe avec ses chevilles en marchant; Celui dont le cordon ombilical est trop exubérant; Celui qui a les yeux ou les dents en mauvais état; Celui qui se salit comme un enfant en dormant; La négresse qui a le même défaut ou qui ronfle; Celle ou celui qui a les cheveux courts ou entortillés (la plique). Il en est d’ailleurs que nous n’achetons jamais, ceux, par exemple qui sont attaqués d’une maladie singulière que l’on appelle seghemmou .– (…). On n’achète pas non plus ceux qui, étant âgés, ne sont pas circoncis; Ni ceux qui viennent d’un pays situé au sud de Noufi: ils n’ont jamais mangé de sel, et ils résistent difficilement au changement obligé de régime; Ni ceux d’une espèce particulière qui viennent du sud de Kanou: ils sont anthropophages. On les reconnaît à leurs dents qu’ils aiguisent et qui sont pointues comme celles des chiens. Nous craindrions pour nos enfants.- ils mangent d’ailleurs, sans répugnance les animaux morts de mort naturelle (djifa, charognes). –On dit qu’ils nous traitent de païens, parce que nous ne voulons que les animaux saignés par la loi ; car disent-ils, vous mangez ce que vous tuez, et vous refusez de manger ce que Dieu a tué. Nous n’achetons pas non plus ceux appelés Kabine el Aakoul. Ils passent pour avoir la puissance d’absorber la santé d’un homme en le regardant, et de le faire mourir de consomption. On les reconnaît à leurs cheveux tressés en deux longues nattes de chaque côté de la tête. L’achat des Foullanes, des Négresses enceintes et des Nègres juifs est sévèrement prohibé par ordre du sultan. L’achat des Foullanes, parce qu’ils se vantent d’être blancs; des Négresses enceintes, parce que l’enfant qui naîtra d’elles sera propriété du sultan, s’il est idolâtre, et libre s’il est musulman; des Nègres juifs, parce que tous sont bijoutiers, tailleurs, artisans utiles ou courtiers indispensables pour les transactions commerciales; car sous la peau noire ou sous la peau blanche dans le Soudan , dans le Sahara, dans les villes du littoral, partout les juifs ont les mêmes instincts et le double génie des langues et du commerce. Pour éviter la fraude, une caravane ne sort point à Haoussa sans que les esclaves qu’elle emmène aient été attentivement examinés; et il en est de même encore à Taoussa, à Damergou et à Aguedeuz, chez les Touareug, où Bellou a des oukils chargés des mêmes soins. Le marchand qui contreviendrait à ces ordres s’exposerait à voir toutes ses marchandises confisquées. En un mot, les esclaves proviennent des ghazias razzias faites sur les Etats nègres voisins avec lesquels Haoussa est en guerre, et dans les montagnes du pays, où se sont retirés les Koholanes qui n’ont pas voulu reconnaître la religion musulmane; des enlèvements de ceux qui, observant la religion nouvelle, paraissent regretter l’ancienne, et sont hostiles au pouvoir ou commettent quelques fautes. (…)

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