Construire une conscience kamite




Elle consiste en la pratique d’une solidarité agissante entre tous les membres du groupe, en tout lieu et en tout temps...







En tout lieu et en tout temps, depuis qu’ils n’ont plus leur destinée en leurs propres mains, la femme kamite et son compagnon des millions d’années, sont devenus l’essuie-pieds de toutes les races issues d’une certaine humanité ; l’humanité adamique.

La couleur de peau de leur peuple est la première source où s’abreuve abondamment cette extraordinaire unanimité négrophobe d’inspiration biblique.

Et les divisions de ce peuple, écartelé entre divers univers culturels et religieux étrangers qui tuent pour survivre, sont le second foyer d’énergie qui vivifie le complot à son endroit.

A l’évidence, il n’est pas nécessaire de fréquenter une école de la raison raisonnante ni un centre de la raison intuitive, pour comprendre qu’en face de la conscience de race blanche, qui détermine l’attitude unanimiste de tous les enfants de l’humanité adamique vis-à-vis du peuple kamite, il est impératif pour ce dernier de construire, ici et maintenant, une conscience de race réelle et immédiatement opérationnelle.

Quand un peuple veut bâtir son unité, il recense tous les éléments qui justifient cette unité.

Notre origine commune et notre communauté de souffrances suffisent à elles seules pour nous imposer de passer à l’acte honorable et salutaire.

La détermination et la vigilance viendront alors à bout de toutes les manœuvres dilatoires mises en chantier par nos ennemis.

1- Notre origine commune.

Notre origine commune est clairement établie par la provenance de nos Ancêtres du même espace géographique et par les caractéristiques culturelles qu’ils nous ont léguées, même si une partie plus ou moins importante de ces particularités a été phagocitée, ici et là, par d’autres civilisations cannibales.

1-1-Une même Matrie.

Sous quelque latitude qu’ils puissent vivre aujourd’hui, la femme kamite et son compagnon des millions d’années, ne doivent jamais perdre de vue que leur Matrie première est l’Afrique ; c’est-à-dire Kamita.

C’est là qu’ont vu le jour celles et ceux dont ils descendent et qu’une partie de ces derniers à dû quitter, contraints et forcés.

La nature humaine a ceci de particulier qu’elle pousse toujours à opérer un retour aux sources, mentalement, culturellement, spirituellement ou physiquement lorsque les conditions du séjour à l’étranger deviennent invivables du fait du rejet de l’autre.

Voilà pourquoi, pour tous les Kamite, ce retour aux sources sécurisant et vivifiant doit avoir pour destination Kamita.

Car, Kamita est la seule source susceptible de calmer porter toutes les pulsions des cœurs kamite en détresse à travers le monde.

1-2- Un même Tronc Commun Humain et Culturel.

Qu’elles soient motivées par la recherche d’espace vital, par les catastrophes naturelles, par les conflits de générations, par les guerres, les migrations, à l’intérieur des frontières de Kamita, n’ont jamais eu raison des fondements culturels du Tronc Commun des sous-groupes concernés.

Car, tout au long de la vie du sous-groupe, une attention particulière a été observée pour répondre correctement à ces quelques questions que la Sagesse kamite conseille de se poser régulièrement lorsque l’on est loin des siens :

D’où venons-nous ? Pourquoi sommes-nous partis ? Pourquoi avons-nous choisi ce lieu d’installation ? Qui sommes-nous maintenant ?

L’objectif est de se rassurer, qu’à part quelques aménagements (comme l’abandon de la circoncision ou de l’excision, de la consommation rituelle de tel aliment introuvable au profit d’un autre, etc.) la fidélité à l’enseignement des Ancêtres est totale.

Voilà pourquoi, malgré, par exemple, le changement de nom 1 et/ou l’évolution de la langue 2 vers une autre langue , le Totem 3 , autour duquel s’organise une partie de la vie du Tronc Commun Culturel, est toujours présent.

Pour cette même raison, chez certains sous-groupes du peuple Kamite, au Sénégal (à l’ouest) et au Congo (au centre), il n’est pas rare de trouver les mêmes noms de famille 4.

Par ailleurs, la Tradition d’accueil à Kamita reposant, pour l’essentiel, sur la nécessité de maintenir l’harmonie de la création, dans la Paix, le bon voisinage, il est rare de trouver une famille qui ne compte en son sein plusieurs sous-groupes accueillis dans le cadre du mariage.

1-3- Quelques survivances du Tronc Commun Humain et Culturel chez les Kamito-descendants.

Ce qu’on ne répète pas assez c’est qu’il y a peu de familles qui sont restées à l’abri des razzias esclavagistes.

Cela signifie que chaque fois qu’ils sont en face les uns des autres, les Kamite et les Kamito-descendants ou ces derniers entre eux, tous doivent savoir qu’il y a de fortes chances pour que le même sang coule dans leurs veines.

L’exemple des arrière-grands-mères de l’actuelle Première Ministre de la Jamaïque, Portia Simpson-Miller, est assez instructif à ce sujet.

Elles étaient trois sœurs dont l’une a été déportée à la Jamaïque, la seconde à Cuba et la troisième au Brésil.

Malgré plus d’un siècle de métissage éventuel, le sang kamite qui irrigue les veines des descendants des trois Aïeules est le même que celui qui insuffle la vie aux descendants du reste de fratrie qui n’a pas quitté la terre natale.

Il est particulièrement instructif d’avoir toujours présent à l’esprit qu’au Brésil, comme à Haïti, le Vaudou, une autre branche de la spiritualité kamite, prouve, par sa présence incontournable, que les kamito-descendants sont bien restés fidèles à la Tradition ancestrale ; d’autant plus que, dans ces pays d’exil forcés, tous les esclaves n’étaient pas vaudouisants.

Seulement, les pratiquants des autres branches de la spiritualité kamite avaient vite compris que derrière des noms d’entités différents, ils rendaient tous hommage aux mêmes habitants de l’Invisible en tête desquels les Ancêtres bâtisseurs de la Tradition.

Si dans d’autres pays de déportation, les Kamito-descendants ne pensent plus comme plusieurs de leurs Ancêtres au suicide pour résussiter à Kamita, ils ont gardé de leur lointaine origine plusieurs souvenirs la musique (le Blues et le Gwa Ka, notamment), les spécialités culinaires (la soupe à Congo), les légendes, comme celle d’un équidé ou d’un bovidé dont les bruits de sabots nocturnes dans certaines rues de la Guadeloupe des anciennes générations rappellent étrangement ceux d’un cheval mythique qui résonnaient dans les quartiers de Dakar (Sénégal) et peut-être d’autres villes de Kamita d’avant le triomphe de l’urbanisme à l’occidentale.

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