Le risque le plus évident pour celui qui est le leader d'un groupe, c'est d'être constamment la référence, c'est-à-dire celui qui sait. Sans prendre l'allure d'un champion, il risque de passer pour le spécialiste.

La maladie du pouvoir

Bernard COUSYN

QUELQUES DEVIATIONS DU LEADERSHIP

L'origine des problèmes

Dans les articles précédents, la situation décrite peut être ainsi résumée: un chef émerge du sein d'un groupe avec pour projet d'y établir un tissu de relations mutuelles. Son propos en effet est de permettre a chacun de s'édifier et de s'épanouir. Ce leader-pédagogue n'agit pas à sa guise, mais veille à la satisfaction des besoins de chacun, agissant naturellement dans les limites du domaine où il est compétent et où il a reçu l'autorité de la part du groupe.

Seulement voilà: cet échange entre le groupe et son chef peut se détériorer de façon subtile, sans qu'il y ait prise de pouvoir de manière ostensible, ni même abus de pouvoir. S'il est impossible, dans ce cadre, d'examiner tous les aspects du problème, il vaut la peine de se pencher sur quelques cas caractéristiques qui illustrent une attitude négative du leader dans le groupe. Ces critères généraux peuvent s'appliquer soit à l'attitude d'un responsable au sein d'un groupe de jeunes, soit à l'action d'un ancien dans son église, soit encore à la manière dont un animateur gère son groupe en centre de vacances par exemple, même si, dans ce dernier cas, l'autorité dont il est investi est avant tout fonctionnelle.




Le vedettariat

Le risque le plus évident pour celui qui est le leader d'un groupe, c'est d'être constamment la référence, c'est-à-dire celui qui sait. Sans prendre l'allure d'un champion, il risque de passer pour le spécialiste. Le pouvoir peut ainsi pernicieusement amener le leader à devenir indispensable, et par conséquent à inverser l'ordre des choses: au lieu de "veiller au troupeau" qui lui est échu, le leader existe maintenant par le troupeau. Autrement dit, les membres du groupe dépendent entièrement du chef, qu'ils se sentent tenus d'applaudir... Sans autre alternative, chacun se trouve soit parmi les admirateurs, soit en dehors du groupe.

Inutile d'insister sur la futilité de son rôle de pédagogue: d'une part, l'unité du groupe est détruite d'autre part, le leader voit d'un mauvais oeil que quelqu'un progresse et puisse devenir plus apte que lui!




Le laisser-faire

Le deuxième risque, c'est que celui à qui vient d'échoir l'autorité dans un groupe, garde le titre de chef tout en évacuant la charge du leader de son contenu. Par paresse, ou plus souvent par démission, le chef du groupe n'en retient plus que le nom. Naissent alors toutes sortes de prétextes destinés à masquer l'incapacité notoire du leader: le groupe est suffisamment adulte pour se conduire seul il faut bien un peu de liberté pour que chacun se prenne en charge...

En fait, cette passivité engendre la mort du groupe, parce que s'il n'y a pas d'action de la part du chef, c'est qu'il n'y a plus de projet. Il y avait bien à l'origine l'apparence d'un projet, juste assez pour que le groupe puisse en déduire qu'il était un leader probable. Il y a pire ici que la maladie du pouvoir: la maladie du titre de chef.




L'autoritarisme

Le pendant de ce qui précède est de faire sentir au groupe tout le poids que représente la charge de leader. Par peur de sa nouvelle fonction face au groupe, par timidité peut-être aussi, le leader se campe dans un personnage inabordable, et en même temps, confondant autorité et force, il aimerait que tout le groupe "marche à sa musique". Au lieu que chacun puisse progresser sur son chemin propre, chacun doit progresser sur le chemin du leader. Non seulement cette attitude trahit un indéniable manque de respect de l'autre, mais elle s'arroge aussi le droit d'être le directeur de conscience de chacun. L'autoritarisme de cette trempe-là a ceci d'insidieux qu'il peut être mis en oeuvre sans violence apparente. On est loin du leader-pédagogue!




Le paternalisme

Ce mot désigne une forme de pouvoir qui a des aspects parfois tellement "sympathiques" qu'on n'y discerne que difficilement une déviation. En effet, il est tellement évident qu'une des fonctions du leader est d'être attentif aux intérêts de tous dans le groupe, qu'il semble naturel de se laisser guider par le chef sans mettre cette conduite en question.

Le chef qui prend à coeur la situation de chacun risque de devenir omniprésent, à un point tel qu'il usurpe même la place d'un parent, d'un conjoint... Sans prôner le détachement, il semble que ce leader prend une place trop envahissante.

Celui du groupe qui se distancie de cette présence oppressante s'expose souvent au chantage, parfois inconscient, de la part du leader. Chantage affectif avec des phrases du genre "tu ne m'aimes plus" chantage spirituel avec des affirmations du genre "tu te détaches du Seigneur".

L'exclusivisme du leader en tant que chef du groupe est antipédagogique: nous sommes loin de ce chef qui est prêt à rentrer dans les rangs (voir Promesses n0 72). Nous sommes au contraire face à un chef qui ne veut pas lâcher son étreinte!




Conclusion

A la base de ces déviations dans le rôle du leader, il y a le préjugé que les membres du groupe seraient incapables d'agir indépendamment et d'atteindre à la maturité dans cette optique-là, chacun est considéré comme un objet et non un sujet - et c'est dramatique!

Il restera, dans le prochain article, à étayer ce qui précède par des textes bibliques. Une chose est certaine: dans les relations humaines troublées par le péché, il est nécessaire, pour que l'ordre règne, qu'une autorité s'établisse dans quelque groupement que ce soit, sans oublier que chacun est créature de Dieu.




Bernard COUSYN

http://www.promesses.org/arts/73p27-29f.html

Boss : la maladie du pouvoir

(Saison 1)Par Fabien

• Publié le : 15/12/2011 à 9:03

• 11 commentaires. Archivé dans : Autres séries • Bilans de Saisons • Série US • Vous l'avez vu ?

Notez-le : (13 votes, moy.: 5.00/5)Boss, Connie Nielsen, Farhad Safinia, Francis Guinan, Hannah Ware, James Vincent Meredith, Jeff Hephner, Jennifer Mudge, Joe Minoso, Karen Aldridge, Kathleen Robertson, Kelsey Grammer, Martin Donovan, Ricardo Gutierrez, Rotimi Akinosho, Starz, Troy Garity.

Tom Kane, le maire de Chicago, apprend qu’il est atteint d’une maladie incurable. Il ne compte pas pour autant changer quoi que ce soit dans sa vie, mais ses ennemis guettent le moindre signe de faiblesse et s’apprêtent à le frapper violemment. Les élections qui arrivent pourraient bien être le début de la fin de la carrière politique de Kane.

Créée par Farhad Safinia pour la chaine Starz, Boss est un drame politique dont la première saison se compose de 8 épisodes. Ça peut paraitre peu, mais sa construction en tire le maximum pour délivrer une histoire complète, et ouverte.

Tout commence avec Tom Kane, le maire de Chicago qui est magistralement interprété par Kelsey Grammer. Il apprend qu’il est atteint d’une maladie neurologique dégénérative. À ce moment-là, on ne le connait pas, mais il apparait rapidement que cela ne l’empêchera pas de faire son travail. Il ne va pas changer de vie, bien au contraire, car l’enjeu de la saison est le maintien de la continuité dans le monde politique de l’état de l’Illinois dont Kane tire les ficelles. Après deux épisodes servant à poser les bases sombres et tortueuses de son univers, Boss va nous offrir une longue montée en puissance avec, en son cœur, Tom Kane qui s’est transformé en cible pour tous ceux qui dépendent de lui. L’homme a juste le contrôle sur tout et plus d’un veut s’en saisir. Les ramifications de cette conspiration nous montre comment les politiciens manipulent et négocient, jouant un jeu d’échecs complexe où les pions peuvent parfois se prendre pour les joueurs et où se salir les mains est plus qu’une obligation, c’est un pré-requis.

L’univers de Tom Kane est vicié de l’intérieur, mais l’homme, aussi effrayant peut-il être, n’en devient pas détestable, au contraire. Peut-être est-ce sa maladie, mais au cours de la saison on apprend à le connaitre et à le soutenir. Il faut dire que même s’il n’est pas un ange, ceux qui l’entourent ne valent pas forcément mieux que lui. La série n’en est pas pour autant noyée dans son cynisme, car derrière la constante guerre pour le pouvoir et l’influence, il n’est pas nécessairement constamment question d’intérêts personnels. D’ailleurs, quand Kane commence à se questionner sur ce qu’il est devenu, on lui rappelle que ce qu’il a fait, c’était pour le bien de sa ville et de ses habitants. C’est facile à oublier, même pour lui, et c’est parfois difficile à appréhender de notre point de vue. Il faut dire que tous les personnages, ou presque, ont les yeux rivés sur ce qu’ils veulent et s’y consacre pleinement, laissant par moment trop peu de place pour que l’on puisse prendre du recul pour apprécier sur ce qu’ils font.

Il n’y a qu’une exception à tout cela, c’est Emma, la fille de Tom Kane. Elle a été rejetée par ses parents, car elle était un danger pour leurs carrières respectives – question de perception publique. La maladie aura donc pour effet de pousser Tom à reprendre contact et Emma acceptera de le reprendre dans sa vie. Celle-ci n’entre donc pas dans le jeu politique, mais elle sera l’élément qui fera de Tom Kane un personnage complet. Elle le laisse baisser sa garde et il dévoile ainsi la peur qui le ronge. Malgré ça, Emma et son petit-ami dealer, Darius, ne trouveront pas systématiquement leur place dans les épisodes, ce qui les rend occasionnellement agaçants ou superflus.

Au final, bien qu’elle soit assez courte, cette première saison est tout de même très dense. Elle n’est pas exempte de défauts, souffrant parfois d’une forme qui empiète un peu trop sur le fond, mais avec ses multiples retournements de situation, son casting solide et des enjeux de taille, Boss captive et parvient même à surprendre régulièrement. En tout cas, dans l’ensemble, c’est une réussite que l’on n’attendait pas sur une chaine comme Starz.

''Le risque le plus évident pour celui qui est le leader d'un groupe, c'est d'être constamment la référence, c'est-à-dire celui qui sait. Sans prendre l'allure d'un champion, il risque de passer po ur le spécialiste.''

  • Frappes contre la Lybie : une farce onusienne de trop!

Après les nombreux événements violents qui ont marqué la deuxième moitié du vingtième siècle, le génocide arménien, l’holocauste juif et les massacres de la seconde guerre mondiale, la communauté internationale se fixe désormais le but de maintenir une paix durable dans le monde. C’est dans ce contexte que l’ONU est née en 1945 à la conférence de San Francisco. Son but principal est de développer la coopération multilatérale entre les États, mais surtout de conjurer le fléau de la guerre qui gangrénait l’ordre international.




Dés lors, pour régler leurs différends, les États peuvent dans un cadre multilatéral parvenir à un accord au lieu de recourir à la violence ou aux conflits armés. En ce sens, pour mener à bien sa mission de maintien de la paix dans le cadre de la sécurité internationale, de résolutions et de prévention de conflits, l’ONU s’est dotée d’institutions spécialisées comme le Conseil de Sécurité. Toutefois, malgré tout ce dispositif, l’idéal d’un monde sans guerre reste toujours un mirage. Le conseil de sécurité dont sa structure est toujours contestée et contestable semble enfreindre à ses propres normes procédurales. Il déclenche ou ordonne une guerre à tout va pour des intérêts supposées ou réels de certains de ses membres qui le composent tout en faisant fi de la diplomatie préventive, pourtant préalable à toutes formes de recours à la force.

« Faut-il vraiment brûler cette Organisation qui ne serait plus que « le machin » de quelques grandes puissances ? » déclarait le journaliste et écrivain français Jean-Loup Izambert, s’interrogeant sur l’efficience de l’organisation. L’on serait sans doute tenté de répondre par l’affirmatif vu le nombre d’échecs que l’organisation a accumulé surtout en matière de sécurité et de paix. Avec la crise Libyenne et la résolution 1973 votée par le conseil de sécurité, l’ONU, vient de démontrer son impartialité légendaire. Mais le monde a pu découvrir une « communauté dite internationale » foncièrement divisée par des intérêts qui n’ont rien à voir avec l’éthique et l’idéal humaniste consacrés dans la charte de San Francisco.

Rarement dans l’histoire de l’organisation ou du conseil de sécurité même, une décision aussi lourde de conséquences n’a été prise dans une précipitation nébuleuse, à la limite ridicule. La vraie communauté internationale doit se lever et dénoncer cette mascarade hypocrite du conseil de sécurité. L’agitation de la France quant à elle, peut être balancée dans le compte de l’hyperactivité de son président. Une France, qui, étouffée par la déferlante germanique (l’Allemagne qui, par ailleurs n’a pas voté la résolution) au sein de l’Europe, se cherche une place et une belle image à l’international. D’ailleurs, le printemps arabe a pu provoquer même un remaniement ministériel en France.

Sans être adepte de la théorie primaire du complot, l’on pourrait constater aisément que les attaques contre la Lybie ressemblent à un complot savamment ourdi par des personnes qui n’ont aucun contrôle sur le colonel et sur son pétrole. En effet, depuis le début du printemps arabe, de la Tunisie en passant par l’Égypte, les peuples ont manifesté sans pour autant prendre des armes. Drôles de coïncidences, une semaine après le début de la crise en Libye, les manifestants se transforment en insurgés et prennent les armes. Dés lors pour défendre l’intégrité territoriale de la Lybie, le colonel Khadafi n’a naturellement pas d’autres choix que d’utiliser la force pour freiner une rébellion visiblement appuyée de l’extérieur qui pourrait ultimement être préjudiciable à son régime.

L’occasion semble trop belle pour que les alliés laissent passer. Et comme à l’accoutumée, l’Onu qui n’est que la caisse de résonnance de certaines puissances est instrumentalisée une fois de plus. Une gymnastique sémantique est utilisée pour justifier la mise en scène. La notion du recours à la force est utilisée pour ne pas nommer la guerre, celle de la responsabilité de protéger est employée pour camoufler une occupation progressive, le tout combiné avec la complicité aberrante des chaines d’informations (ou plutôt de désinformations). L’opération ressemble à une tentative de coup d’État qui ne dit pas son nom. L’objectif des pays alliés (surtout des États-Unis) n’est rien d’autre que de renverser le colonel, y installer un régime fantoche, et pomper le pétrole comme bon leur semble au détriment du peuple Libyen.

La libération des peuples ou leur bien être est leur dernier souci. Sinon pourquoi avoir attendu pendant plus de quarante ans pour intervenir en Libye? Quid de la Cote D’Ivoire qui vit une impasse politique et reste aux portes de la guerre civile dans une indifférence criminelle de la communauté internationale? Et cette misère en occident (que les médias ne montrent jamais) indigne des temps primitifs, conséquences d’un capitalisme sauvage? La liste longue.est effroyablement longue…

Sûrement les puits de pétrole libyen ne se comparent pas aux champs de cacao ivoirien! La farce a trop duré! Les grandes puissances doivent se ressaisir et arrêter cette guerre qui n’a aucun sens. Mais quelle que soit l’issue de cette guerre, l’occident ne va pas échapper aux conséquences aussi bien politiques, économiques, sociales qu’écologiques. Une chose est sûre. La crise libyenne a démontré une fois de plus que l’ONU a déjà fait son temps. Les nombreuses divergences de la communauté internationale sur le sujet le confirment. L’organisation est tout simplement has been.

Cheikh Seck

http://www.kepaar.com/editorial/734.html

  • 1/Emeutes au Sénégal : un agent de police tué

28/01/2012



La situation a dégénéré après la validation de la candidature d'Abdoulaye Wade






Manifestations au Sénégal dans la nuit du vendredi 27 janvier 2012 © reuters




Tout le Sénégal est en train de s'embraser. Les jeunes sénégalais contestent avec véhémence la décision du Conseil constitutionnel qui a validé la candidature du président Abdoulaye Wade ce vendredi 27 juin.

Ces manifestations ont fait une première victime. Il s'agit d'un agent du Groupement Mobile d'Intervention (GMI) qui a été pris en otage par les manifestants dans la zone de Colobane à hauteur de l'ambassade de Mauritanie. Il a été lynché à mort. Cet agent a été arrêté par les manifestants en même temps qu'un autre de ces collègues qui lui aussi a été sérieusement blessé.




19/02/2012



Un mort et une dizaine de blessés sont à déplorer



Par Panapress



La police anti-émeute samedi à Dakar © reuters




Une dizaine de blessés, ont été enregistrés à la suite de la cinquième journée de manifestations organisées au Sénégal, mais interdite par le ministre de l’Intérieur et le préfet de Dakar, tandis qu'un garçon, Kaolack (centre du Sénégal), a succombé à ses blessures occasionnées par une grenade, lors des émeutes survenues la veille dans plusieurs villes du pays.

Les émeutes de vendredi ont embrasé plusieurs villes du Sénégal, après que des bombes lacrymogènes ont été lancées dans une mosquée de la confrérie tijane à Dakar, entraînant la colère des fidèles de cette confrérie dont le khalife général aurait reçu samedi à Tivaouane (100 km au nord de Dakar) le ministre de l'intérieur, Ousmane Ngom, pour des explications.

Le coordonnateur du M23 de Tambacounda (est du Sénégal), Guy Marius Sagna, quant à lui, a été agressé dans la nuit de vendredi par des personnes à bord d’une voiture et armées de machettes. Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre, la nuit tombée, pour qu’il puisse être exfiltré.



Des manifestants brûlent une barricade samedi à Dakar près de la place de l'indépendance © getty




Face à cette escalade de la violence, la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) et d’autres organisations de défense des droits humains ont dénoncé «la répression» et dit «craindre un bain de sang».

Pendant ce temps, le chanteur Youssou Ndour, dont la candidature a été invalidée par le Conseil constitutionnel, a entamé une tournée en France, dans le but de sensibiliser l’opinion sur la situation qui prévaut au Sénégal.

IIl faut rappeler que le vote des militaires et paramilitaires, qui a démarré samedi et devra se poursuivre ce dimanche, a connu une faible participation des électeurs militaires et paramilitaires lors de la première journée.



http://www.grioo.com/ar,senegal_heurts_entre_police_et_manifestants_a_dakar,22128.html

  • 3/Sénégal : le conseil constitutionnel confirme la liste des candidats

30/01/2012



http://www.grioo.com/ar,senegal_le_conseil_constitutionnel_confirme_la_liste_des_candidats,22016.html

Il a revalidé la candidature d'Abdoulaye Wade et rejeté celle de Youssou Ndour









Amath Dansoko, un des leaders du M23 appelle à la résistance populaire contre Abdoulaye Wade © getty




Le Conseil constitutionnel du Sénégal a confirmé, dimanche dans la soirée, la liste des candidats à la présidentielle du 26 février prochain qu’il avait publiée vendredi et qui validait la candidature de 14 des 17 personnes, dont celle du président Abdoulaye Wade, malgré les nombreux recours déposés samedi.

Outre celle du candidat sortant, le Conseil constitutionnel a maintenu celles des anciens Premiers ministres Macky Sall, Idrissa Seck et Moustapha Niasse, de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, du maire de Saint-Louis, Cheikh Bamba Dièye, de Doudou Ndoye, du leader du Parti socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng, de la couturière Diouma Dieng Diakhaté, de l’universitaire Amsatou Sow Sidibé, de Mor Dieng, de Djibril Ngom, de Ibrahima Fall et de Oumar Khassimou Dia.

Le conseil a confirmé le rejet de la candidature du chanteur Youssou Ndour, et celles de Kéba Keinde et de Abdourahmane Sarr.





On rappelle qu’après la première publication, vendredi dans la soirée, de la liste des candidats parmi lesquels le président Wade dont la candidature est contestée par l'opposition, des émeutes ont éclaté à Dakar, où un policier a été tué, et dans plusieurs localités du Sénégal.

Le coordonnateur du Mouvement du 23 juin (M23), Alioune Tine, par ailleurs leader de l'ONG Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO), convoqué samedi par la Division des investigations criminelles (DIC), avait été placé en garde-à-vue, selon son avocat, Maître Boucounta Diallo.

Ces émeutes se sont poursuivies, de manière sporadique, dans plusieurs villes du pays, jusque dans la nuit de dimanche.




  • 4/Sénégal : les émeutes à Dakar ont fait 102 blessés dont 13 policiers

http://www.kepaar.com/actualites/995-senegal--les-emeutes-a-dakar-ont-fait-102-blesses-dont-13-policiers.html

Selon des sources policières dakaroises, les violents affrontements de jeudi entre les forces de l’ordre et les manifestants opposés au projet de réforme constitutionnelle du président Wade ont fait 102 blessés dont 13 policiers.

Le jeudi 23 juin à Dakar, l’Assemblée nationale, composée à 88% de membres du parti présidentiel, examinait le projet de loi du président Abdoulaye Wade prévoyant d’abaisser de 50% à 25% la majorité requise pour être élu au premier tour du scrutin, et la création d’un poste de vice-président. Pendant que les députés discutaient dans l’hémicycle, les opposants à la réforme sont descendus dans les rues de la capitale pour manifester leur colère. Deux manifestants blessés par balle

La manifestation a tourné à l’émeute et la ville de Dakar a été le théâtre d’affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre. Et le bilan est lourd, même si on ne compte pas de morts. « Nous avons recensé 102 blessés dont 13 policiers au cours de la journée d'hier (jeudi). À part deux manifestants qui ont reçu une balle, les autres sont des blessés légers », a déclaré à l'AFP un responsable de la police à Dakar. Les 13 policiers ont été blessés par des jets de pierres « à la figure » indique la même source.

Devant la colère exprimée dans la rue, le président Abdoulaye Wade, en poste depuis 2000, s’est retrouvé dans l’obligation de renoncer définitivement à l’intégralité de la réforme constitutionnelle, pour éviter de plonger le pays dans une grave instabilité politique. (avec AFP)

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