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vendredi 29 janvier 2010

_____!!Le temps de l'hôpital psychiatrique est rythmé par celui de la psychose. La prison est devenue un asile psychiatrique pour les "noirs". Des fous qui s’enfoncent chaque jour davantage dans la maladie mentale

La prison est devenue un asile psychiatrique. Un prisonnier sur cinq souffrirait de troubles mentaux. Certains "noirs" choisi d’aller là où échouent ceux qui n’ont plus de place nulle part, ni à l’hôpital ni ailleurs.

Des fous qui échouent de plus en plus souvent au mitard. Des fous qui davantage dans la maladie mentale, .Des fous trop fous pour les hôpitaux psychiatriques qui, faute de moyens, ne peuvent plus les accueillir. De ce séjour dans un recoin obscur de notre société, l’auteur revient avec des questions. Criminaliser la maladie mentale, c’est faire un prodigieux bond en arrière. Pourquoi cette régression ? Que penser d’une société qui enferme derrière des murs ses pauvres, ses marginaux, ses malades mentaux ? Si l’on juge de l’état d’une civilisation au sort qu’elle réserve à ses marges, alors la nôtre va mal.

  • D’après le Docteur C. Devaux Pédopsychiatre au CHU de Pointe à Pitre,

[« la maladie mentale est une altération de l’état de santé relative au psychisme et aux fonctions intellectuelles. Elle est aussi une perturbation qui affecte la pensée, les sentiments, ou le comportement d’une personne à un tel point que sa conduite devient incompréhensible et inacceptable pour son entourage. L’individu est affecté autant dans son équilibre personnel que dans ses relations avec autrui »

(source : www.ac-guadeloupe.fr/ash/avs_f2.pdf)]

Les fous assaillent Dakar et toute l'afrique d'ailleurs

Un des plus grands carrefours de l’Afrique de l’Ouest, Dakar la capitale sénégalaise est devenue un point de convergence de bon nombre d’individus parmi lesquels les malades mentaux qui deviennent de plus en plus nombreux. Ainsi, la ville est frappée de plein fouet par ce phénomène de la folie. Sorcellerie, volonté divine ou drogue ?

8 heures. De fines gouttelettes d’eau tombent sur Dakar en ce début de matinée de septembre. Nous sommes dans les artères de la capitale sénégalaise. Une femme, la trentaine environ attire notre attention. Pieds nus, tête rasée, habillée en aillons très sales laissant apparaître tout son corps, elle fouille dans un tas d’ordures jetées à coté. Tout à coup, elle sort de cette saleté une mangue pourrie qu’elle commence à manger tout en chassant les mouches qui assaillent son butin. Après avoir fini de manger, elle continue à fouiller dans les ordures jusqu’à ce qu’un groupe de gamins vienne l’importuner. " Amy dof ! " (Amy la folle) disent ces bambins en chœur. Subitement, elle se retourne, murmure quelques mots incompréhensibles avant de les poursuivre. Ces enfants, Amy ne les attrapera pas puis qu’autre chose attire son attention au cours de cette course : un sachet d’ordures qu’une ménagère vient jeter le long de la chaussée. Elle s’arrête et commence à chercher on ne sait quoi dans ce sachet rempli de restes de nourritures, et d’autres pacotilles.

A l'image d’Amy, les malades mentaux sillonnent les rues de Dakar du matin au soir. Ces malades mentaux deviennent de plus en plus nombreux : ils sont au centre ville, en banlieue, aux populeux quartiers, aux arrêts cars, bref, ils sont partout dans la capitale sénégalaise, sans protection sociale, sans nourriture, sans assistance, sans abri, et sont ainsi exposés à tous les écueils de la vie.

http://sununews.com/index.php?option=com_content&view=article&id=742:les-fous-assaillent-dakar&catid=41:top-headlines&Itemid=97

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_____« Prison : miroir d'une société d'enfermement ! ou la sélection de ceux et celles qui “profiteront” des hôpitaux psychiatriques. La politique sécuritaire crée les nouveaux crimes et délits par l’évolution du code pénal :

La politique sécuritaire crée les nouveaux crimes et délits par l’évolution du code pénal : principalement visées, les populations exclues par la précarisation, la pauvreté et les discriminations.

La sélection de ceux et celles enfermé-e-s dehors (bracelets électroniques, assignation à résidence, aménagement des “peines” résidences surveillées, …), la sélection de ceux et celles qui “profiteront” des hôpitaux psychiatriques ou des prisons de travail extérieur, et la sélection de ceux et celles qui croupiront sous l’œil des caméras nous montre que la prison n’est qu’une partie de l’iceberg.

La condition

d’enfermement plus large, plus massive de la société toute entière est loin d’être un univers si étrange. L’Europe forteresse, les caméras, les matraques, les bavures, les nouvelles patrouilles, les recoupements de fichiers, les lumières artificielles, les aménagements urbains, les cartes magnétiques et autres puces, les flux tendus de salarié-e-s, l’aliénation par le travail… sont un tout interagissant ensemble sous une dynamique commune appliquée à tou-te-s les individu-e-s : différenciation, voire isolement, voire anéantissement !

La construction de nouvelles prisons prouve non seulement que l’état a sans cesse besoin d’augmenter le nombre d’enfermé-e-s, mais aussi de moderniser ses culs de basse fosse dans le sens du travail forcé ou de l’isolement croissant d’une partie de ses détenu-e-s. En France, le plan de construction actuel est ainsi axé sur des petites unité de moins de cinq cent prisonnier-ère-s qui se trouveront scientifiquement différencié-e-s dans la purge (l’expiation) de leur “peine”. Les grosses usines à punir comme Fleury Mérogis ne correspondent plus au besoin actuel basé sur le tout répressif avec une différenciation fondamentale entre les détenu-e-s.

La prison, cette impasse…

La prison affiche officiellement trois missions :

améliorer la situation sociale, psychologique et sanitaire des prisonnier-e-s. leur permettre de retrouver une place dans la société, une fois dehors. “protéger la société” par l’enfermement en “lieu sûr” des délinquant-e-s et criminel-le-s 1.

Comment la prison peut-elle prétendre remplir ces missions alors que la société qui la construit “échoue” en dehors de ces murs ? Lieu d’exception à tous les droits, la tôle n’est pas en mesure de restituer à la société des individu-e-s “en meilleur état” qu’elle ne les avait accueilli-e-s.

Alors qu’à sa création le temps des châtiments était en principe révolu, la prison est encore un espace clos où sévices, punitions et tortures sont bien réels mais dont les murs ne laissent échapper aucun son… et quand la mort frappe ces murs, l’écho ne nous parvient pas, ou déformé et dénué de vérité.

On peut s’interroger, voire s’irriter, de la récurrence des discours pragmatiques qui guident toutes les couleurs politiques : “moins de suicides avec plus de surveillant-e-s, plus de réinsertion avec plus d’ouverture, plus d’argent,… et moins de surpopulation avec plus de prisons”. C’est irritant non seulement parce que ces propos complaisent aux médias et à cette fantômatique opinion publique, mais aussi et surtout parce qu’il s’agit bien d’idées reçues.

La société carcérale ne veut pas voir sa propre image que renvoie les murs des prisons, elle est engagée à poursuivre son idéologie et ses pratiques - avec intérêt et énergie -, à maintenir ses sujets dans la peur et la menace permanentes.

Enfin, elle est engagée sur un terrain où tout doit converger pour donner du sens à la peine et en conséquence au système carcéral lui-même.

La prison n’est qu’un symbole, effrayant… c’est un lieu de non sens.

Qu’est-ce qui nous empêche d’imaginer sa destruction ? Est-ce trop de la penser, ou alors pas assez ?…

Textes extraits de la brochure réalisée pour la semaine contre les prisons du 1er au 8 décembre. Vous pouvez contacter le collectif Persée par mail, persee at no-log.org, ou par téléphone au 04.72.85.90.56 ou au 06.30.78.49.18.

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mercredi 13 janvier 2010

________L’identité permet de tracer la route, l’identité est un espace de contraires marqués et complémentaires, essayer de la nier comme l’a fait Michael Jackson par ses transformations physiques favorise la perte

L’attitude de Barack Obama est de mon point de vue positive. Plusieurs raisons expliquent ce choix qui a consisté à annoncer la compassion présidentielle par la médiation du porte parole de la Maison Blanche. L’attitude d’Obama vis-à-vis de la mort de Michael Jackson est profondément démocratique, républicaine et morale. Par l’intermédiaire de son porte parole, Barack Obama reconnaît que Michael Jackson est une icône de la musique mondiale et globale adulé de tous. Rien à dire, rien à rajouter, les faits parlent d’eux-mêmes.

La mort de Michael Jackson traduit un échec de la transformation de son identité noire

Les différents mouvements de rassemblement de part le monde représentent une manifestation et un témoignage de confiance et d’adoration des foules vis-à-vis de l’artiste Michael Jackson. En revanche, Barack Obama a parfaitement eu raison au nom de la morale et non d’une identification identitaire de déclarer qu’une partie de la vie de Michael Jackson était trouble. Ce n’est pas parce que Michael Jackson, noir à la naissance avec un nez épaté, des cheveux crépus afro, que le pasteur Jesse Jackson demande de ne retenir dans l’icône que les bons moments.

Il ne s’agit pas ici d’ouvrir une polémique inutile, mais de faire des remarques, même si je respecte l’icône Michael Jackson pour ses talents artistiques. Michael Jackson s’est transformé, de noir ébène qu’il était à sa naissance, il est devenu une espèce d’icône blanco-grisâtre au cheveux lisses, au nez aquilin défiant Cléopâtre. Si il y a un message à retenir de la mort de Michael Jackson, c’est le trouble identitaire qui s’est peut être retourné contre lui. À force de s’identifier à des canons de beauté blancs, voire semblable à ceux des Dieux grecs de la Mythologie, la force musculaire en moins, Michael Jackson a nié son identité noire ?

C’est un trouble réel, malheureusement, cette manière de bousculer l’identité, de vouloir systématiquement ressembler au blanc, entraine des conséquences catastrophiques et une surenchère identitaire négative. Michael Jackson était au bout du rouleau, la prise des antidépresseurs et des doses supplémentaires de maintien de la forme physique et psychologique ont développé un côté paranoïaque qui l’a amené à se réfugier dans un monde, qui n’était pas forcément le sien, le monde des enfants. La dépigmentation de la peau est un réel problème pour la communauté noire.

Le défrisage des cheveux pour des raisons esthétiques, ne sont que des prétextes pour être beaucoup plus près et proche du modèle global occidental. Michael Jackson est mort pour ne pas avoir maîtrisé tous les paramètres de cette "paranoïsation" identitaire. Sans le dire, Barack Obama a bien perçu le problème. Sa victoire aux élections américaines, n’est pas l’aboutissement de la victoire identitaire des noirs aux états Unis, mais bien le point de départ. Obama est métisse, clair de peau, il ne cherche pas à être plus clair que clair, ce qui a toujours été l’obsession de Michael Jackson.

Revenons à l’essentiel du débat, Michael Jackson aurait-il pu vendre autant d’albums s’il avait gardé son phénotype noir. Michael Jackson aurait-il pu être adulé par les chinois, les vietnamiens, les russes, les peuples d’Amériques latine...s'il avait gardé son phénotype d’origine. On peut supputer avant ces conjectures sans au final avoir un soupçon de réponse. Certains disent que s’il ne s’était pas transformé, il n’aurait jamais été le musicien global qu’il est devenu. Il ne s’agit pas d’attaquer une icône disparue, mais de se servir de ses pratiques pour alerter les populations noires, que leur phénotype doit être un élément de combat, d’intégration, dans les pays occidentaux qui les accueillent.

La mort de Michael Jackson traduit en effet un échec de la transformation de son identité noire. Autre contexte, autre époque, des grands jazzmans comme Louis Amstrong, Syndney Bechett, n’ont pas eu besoin de se transformer pour être reconnus, même si le concept monde était le fait de quelques pays développés. Michael Jackson est mort, vive l’identité noire qui accepte des autres identités, mais qui doit refuser de faire des compromissions historico-politiques, économiques au nom du business.

Les noirs dans la cité doivent au-delà de Michael Jackson, être fiers de leur couleur de peau qui ne résume à elle toute seule l’identité bien sûr, mais qui donne une orientation sur des pratiques importantes dans la République. Obama en faisant parler son porte parole se protège, il a raison, une partie de la vie Michael Jackson a été trouble. Or une partie de la vie politique américaine est dominée par la morale, en opérant une césure entre la vertu, le vice, le bien, le mal. Pour un artiste aussi controversé que Michael Jackson dans vie privée, Obama a eu raison d’attendre.

Il ne s’agit de réagir à la mort d’un noir comme certains ont pu le lui reprocher, mais d’inscrire Michael Jackson comme un américain de renom et de talent à l’image de n’importe quel américain de cette catégorie. L’annonce tardive et le florilège des compassions et des empathies venues tardivement de la maison Blanche, ont soulevé une inquiétude consistant à voir dans Obama un pion mis en place par des groupes de pression américaine. L’attitude d’Obama, la mort de Michael Jackson doivent nous servir à revisiter notre identité de noir, notre place et notre rôle dans les sociétés occidentales et finalement, notre capacité relative à trahir les nôtres.




L’identité permet de tracer la route, l’identité est un espace de contraires marqués et complémentaires, essayer de la nier comme l’a fait Michael Jackson par ses transformations physiques favorise la perte. Les populations noires sont-elles prêtes à réfléchir sur ces problèmes d’identité et pour quoi faire ? Que la terre soit légère à Michael Jackson, il nous aura au moins livré un message à rebours : la transformation de la couleur de la peau n’est pas essentielle.

Maj (4/07/09) Note de Grioo.com : Barack Obama s'est finalement exprimé au sujet de Michael Jackson jeudi 2 juillet en disant qu'il avait grandi avec sa musique, qu'il avait toujours sa musique sur son ipod, et a dit se réjouir que les gens se souviennent de Michael Jackson pour sa musique et non pour les aspects les plus tristes et les plus tragiques de sa vie.

Le président américain a ajouté qu'il ne voyait pas de controverse au fait que la Maison-Blanche n'ait pas fait de déclaration formelle à la mort de l'artiste. Il a également dit ne pas être au courant d'un mécontentement au sein de la communauté noire à ce sujet : "je connais beaucoup de gens au sein de la communauté noire. Je n'ai pas entendu cela". Barack Obama a également dit que c'était la première fois qu'on lui posait une question au sujet de la mort de Michael Jackson.

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