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dimanche 17 janvier 9999

____Diaspora force arrière de l'afrique Meurtri.. Une histoire mondiale de la diaspora africaine - La Vie des idées.. Développement de l'Afrique

1. N'oublions pas ce peuple meurtri du Congo ! Diaspora force arrière de l'afrique Meurtri.. Une histoire mondiale de la diaspora africaine - La Vie des idées

En étendant le concept d’ « Atlantique noir » à l’échelle mondiale, Patrick Manning réinscrit l’Afrique au centre de réseaux transnationaux qui se sont constitués au fil des siècles. Lieu d’échange et de mobilité, la diaspora aurait permis le développement de contre-cultures hybrides, qui participent à la construction de la modernité.

10 nov. 2010 ... La notion de « diaspora africaine » illustre l'idée que des peuples africains ou d'origine africaine ont, à différentes périodes, de gré ou de force, .... et des moments de reflux, de retour en arrière,

1.

EVANGILE DE JESUS CHRIST SELON SAINT MARC Marc 10 : 38 - 44

Dans son enseignement, Jésus disait : " Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues, et les places d'honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils seront d'autant plus sévèrement condamnés. " Jésus s'était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l'argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s'avança et déposa deux piecettes. Jésus s'adressa à ses disciples : " Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre. "

Gloire au Seigneur ! Alléluia !!!

Assaisonnements politiques/Histoire d'un changement de régime

N’oubliez pas ce peuple du Congo !



17 Mai 1997 – 17 Mai 2007. Dix ans que la République Démocratique du Congo a changé de régime politique. Le peuple, aux abois, a vu venir un libérateur fort désiré, et d’ailleurs justement nommé Laurent-Désiré Kabila, en finir avec un autre, Joseph-Désiré Mobutu. Ce dernier aussi en son temps avait libéré le pays de sécessions, rébellions et mutineries ; avant de sombrer dans la mal gouvernance, la gabegie, l’inconscience, l’absence de culture politique, démocratique, et du respect des droits humains. L’Histoire se répète. Près d'un demi-siècle après la publication aux éditions du Seuil, en 1962, par René Dumont de ‘L’Afrique noire est mal partie’, à la suite des indépendances nationales arrachées aux colonisateurs en ‘60, force est de constater que la prédiction du Français était fort juste. Pire, le Congo, comme une large portion de cette Afrique là, n’est allé nulle part ; il n’a point avancé, mais plutôt reculé. L’Afrique reste au parking. A l’image de son point névralgique défini par un autre écrivain jadis bien inspiré, le Martiniquais Frantz Fanon : « L’Afrique a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Zaïre. » Peuples du monde, n’oubliez donc pas les Congolais aussi meurtris, et proches du Rwanda, du Tchad, de la Rca, du Soudan, tous piégés, brisés par des crises, des crimes comme le Darfour. Ne les oublions pas !

LA GLOIRE A VENIR Epître de Paul aux Romains 8 : 18 - 37

J'estime qu'il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous.

Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu.

Car la création a été soumise à la vanité - non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise -

Avec une espérance: cette même création sera libérée de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu.

Or, nous savons que, jusqu'à ce jour, la création toute entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement.

Bien plus: nous aussi, qui avons les prémices de l'esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps.

Car c'est en espérance que nous avons été sauvés. Or, l'espérance qu'on voit n'est plus espérance: ce qu'on voit, peut-on l'espérer encore ?

Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance.

De même aussi l'Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables;

Et celui qui sonde les coeurs connaît quelle est l'intention de l'Esprit: c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints.

Nous savons, du reste, que toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.

Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin qu'il soit le premier-né d'un grand nombre de frères.

Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés, et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

Que dirions-nous donc à ce sujet ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?

Lui qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui, par grâce ?

Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui justifie!

Qui les condamnera ? Le Christ-Jésus est celui qui est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!

Qui nous séparera de l'amour de Chrits ? La tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou le dénuement, ou le péril, ou l'épée ?

Selon qu'il est écrit:

++A cause toi, l'on nous met à mort tout le jour, On nous considère comme des brebis qu'on égorge++.

Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.

Car je suis persuadé que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l'avenir,

Ni les puissances, ni les êtres d'en-haut, ni ceux d'en-bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur.

http://chez-firmin.over-blog.com/article-10442190-6.html

  • Une histoire mondiale de la diaspora africaine

Patrick Manning, spécialiste de l’histoire de l’Afrique, est un des pionniers de l’histoire mondiale et de l’histoire globale. Professeur d’histoire mondiale à l’université de Pittsburgh et directeur de son Centre d’histoire mondiale (créé sous son impulsion en 1994), auteur du manuel d’histoire mondiale Navigating World History (2003), il est président du réseau international d’histoire mondiale (World History Network). Avec cet ouvrage de synthèse, il aborde ce que depuis les années 1950 on a appelé les Black Studies. Ce courant s’est développé aux États-Unis à partir des années 1960-1970, en lien avec le mouvement pour les droits civiques ; le premier département de Black Studies a été créé en 1968 à San Francisco, sous l’égide du sociologue Nathan Hare. Les « Black Studies » (ou « Afro-American Studies ») entendent étudier l’histoire et la culture des Noirs dans le monde entier, et leurs interactions avec le reste de la société. L’approche de Manning s’inscrit dans l’héritage du concept d’« Atlantique noir » développé à partir de 1993 par le sociologue britannique Paul Gilroy 1. Cette expression désigne un lieu d’échanges et de liens transnationaux, à travers lequel se construisent et se transforment en permanence les cultures noires. L’idée de « diaspora africaine » apportée par Manning est reprise de Gilroy, qui avait pensé la diaspora comme espace de mobilité, de fluidité et d’hybridité, et non pas seulement comme une conscience communautaire et comme une mémoire de la terre des origines. Comme Gilroy, Manning veut critiquer l’historiographie dominante qui a ignoré ou méprisé le rôle de cet Atlantique noir. Il entend revaloriser cet espace et son rôle en tant que lieu de naissance de contre-cultures hybrides, qui participent à la construction de la modernité.

La notion de « diaspora africaine » illustre l’idée que des peuples africains ou d’origine africaine ont, à différentes périodes, de gré ou de force, migré vers d’autres continents (Europe, Amériques, Asie) et s’y sont établis. Cette notion sous-entend l’idée d’un lieu commun de départ, qui est l’Afrique. La notion de diaspora, classiquement employée pour désigner la diaspora juive ou la diaspora chinoise, a été employée pour qualifier les descendants d’Africains, avant Manning, par la société civile (associations, réseaux). Cette expression est aussi utilisée en France par des spécialistes d’histoire africaine, comme François Durpaire et Christine Chivallon. Toutefois, elle a pu susciter la polémique. Établir un parallèle avec la diaspora juive présuppose qu’il y a unité de la diaspora ; or il y a eu en fait plusieurs origines et plusieurs vagues. C’est peut-être dans le lien entre les mouvements africain et américain d’émancipation que le concept de « diaspora » trouve sa justification.

Une approche mondiale et globale

L’approche de Patrick Manning doit autant à l’histoire mondiale qu’à l’histoire globale, deux courants proches l’un de l’autre mais qui ne se superposent pas complètement. L’histoire mondiale renvoie surtout à une volonté totalisante, une ouverture à un cadre spatio-temporel très large, tandis que l’histoire globale renvoie plus spécifiquement à la mondialisation (« globalization » en anglais), c’est-à-dire à un phénomène d’interactions et d’interrelations accrues entre les différentes parties du monde. Si tous les chercheurs sont loin de s’accorder sur l’époque du début de la mondialisation, on entend toutefois souvent par ce mot un phénomène qui s’est accéléré depuis quelques décennies, sous l’effet de deux facteurs : les progrès technologiques dans le domaine des transports et des technologies de l’information et de la communication, et l’accélération de la libéralisation économique, étendue peu à peu au monde entier. La notion d’histoire globale sous-entend aussi qu’on s’intéresse non pas seulement aux acteurs étatiques, mais à tous les acteurs non étatiques, transnationaux, tels les experts, les fondations privées, les firmes transnationales, la société civile.

L’une des innovations de l’ouvrage de Manning, par rapport à celui de Gilroy, est d’aborder l’histoire des peuples africains à l’échelle mondiale : il ne s’intéresse pas seulement à l’aire atlantique mais au monde entier, Asie incluse (contrairement à Gilroy qui appréhendait seulement le cadre atlantique). Il s’agit pour lui d’étudier plusieurs régions et nations parallèlement, et sur le temps long : de 1400 à nos jours. Il présente l’évolution de l’histoire des Africains et des peuples de descendance africaine, vaste ensemble qui représente aujourd’hui 1/6e de l’humanité. En six chapitres denses, il brosse un tableau de l’évolution de ces peuples sur le temps long, en dégageant de grandes étapes, comme « la survie » (1600-1800), la conquête de « l’émancipation » (1800-1900), de la « citoyenneté » (1900-1960), et enfin de « l’égalité » (1960-2000). L’aire géographique traitée est elle aussi très vaste : elle s’étend non seulement au continent africain, mais aussi aux Amériques, à l’Europe et à l’Asie. Manning cherche à identifier des connexions qui ont amené les Africains à se forger un sentiment d’appartenance. L’approche globale lui permet de mettre en évidence des liens entre des phénomènes auparavant étudiés de manière séparée. Il montre par exemple comment, au milieu du XIXe siècle, l’esclavage est dénoncé de manière concomitante en Amérique du Nord, du Sud, en Afrique de l’Ouest, dans l’empire ottoman, et en Inde.

La « race », une notion controversée

Manning, bien que posant clairement que les « races » n’existent pas au sens biologique du terme, emploie cependant ce terme, car, il estime que le concept de « races » existe, lui, du simple fait qu’il est utilisé par des sociétés humaines. La race n’a pas de fondement comme catégorie biologique, mais, pour Manning, elle a une pertinence en tant que catégorie sociale construite. L’auteur pose alors une question importante : des « réparations » devraient-elles être accordées aux descendants des esclaves et des colonisés pour l’injustice passée subie par leurs ancêtres ? C’est une question difficile à trancher : qui paierait combien et à qui ? Manning rappelle cependant que de tels versements ont parfois eu lieu dans l’autre sens : Haïti a payé à la France 25 millions de francs-or, des décennies après son indépendance, pour indemniser les planteurs français. Il fait également valoir qu’à la suite de la Shoah la RFA et la RDA ont versé des réparations financières à l’État d’Israël.

Manning s’intéresse de près aux luttes et aux mouvements sociaux. Son travail nourrit la réflexion entamée en France par l’ouvrage de Didier et Éric Fassin en 2006 avec De la question sociale à la question raciale. Il montre que les deux questions sont liées et souligne la permanence et l’importance de la « question sociale ». Ses réflexions s’inscrivent aussi en écho aux travaux récents de Pap Ndiaye sur la « condition noire » 2. Après avoir étudié la lutte des Noirs pour l’émancipation au XIXe siècle, il aborde celle pour la citoyenneté de 1900 à 1960, et celle pour l’égalité de 1960 à nos jours. Il souligne le rôle moteur joué, dans ces luttes, par les différents partis communistes et par le mouvement communiste international à partir de 1920 : ils ont stimulé et organisé la lutte sociale des Noirs pour la reconnaissance de leurs droits politiques, économiques et sociaux. Il souligne le rôle de militants communistes noirs, et met en évidence le rôle du syndicalisme, surtout à partir des années 1930 (pendant la Grande Dépression mondiale). Les grandes réunions panafricaines, comme la Conférence panafricaine de Manchester en 1945, ont permis d’internationaliser la mobilisation. Cette vision globale permet à Manning de faire un parallèle entre le mouvement pour les droits civiques aux États-Unis dans les années 1950-1960 et le grand mouvement, concomitant, de décolonisation de l’Afrique. Dans son panorama de l’histoire sociale de la diaspora africaine, l’auteur identifie des temps forts, des moments de progrès et de changement, comme les années 1960, et des moments de reflux, de retour en arrière, comme les années 1980 sous l’effet notamment des gouvernements conservateurs alors en place aux États-Unis et au Royaume-Uni. Il identifie aussi un nouveau pas en avant dans les années 1990 avec l’élimination de l’apartheid en Afrique du sud, et avec la Constitution adoptée par ce pays en 1996, modèle théorique de démocratie et de garantie d’égalité sociale. Observant que l’accession des Noirs à la citoyenneté dans les années 1960 (décolonisations en Afrique et mouvement des droits civiques aux États-Unis) n’a pas coïncidé avec leur accession à l’égalité en pratique par rapport aux Blancs, il souligne l’émergence de nouvelles luttes en vue de la conquête d’une véritable égalité entre Noirs et Blancs. En effet, ainsi qu’il l’illustre par des données quantitatives précises (statistiques sur le taux d’éducation, le niveau social, et l’infection par le sida, des Noirs et des Blancs), de fortes inégalités économiques et sociales persistent aujourd’hui entre Noirs et Blancs, malgré l’égalité théorique en droit. Le grand enjeu actuel est donc désormais, selon Manning, davantage une question sociale qu’une question raciale.

Une vision essentialiste ?

Manning estime qu’au-delà de la diversité des cultures des peuples noirs, il existe une cohérence et un sens à la production culturelle de la « diaspora » africaine. Cela le conduit à étudier l’unité et la diversité des productions et expressions culturelles des Noirs au fil du temps. Tout au long de l’ouvrage, il s’attache à montrer les avancées culturelles permises par les communautés noires. Se créant eux-mêmes en tant que groupe, les Noirs ont selon lui créé une véritable identité transnationale, reposant sur une grande vivacité de création culturelle, particulièrement depuis la fin du XXe siècle dans le domaine des « visual arts ». Cette vision comporte toutefois un risque d’essentialisme. Comme le faisait en son temps Aimé Césaire avec le concept de « négritude », Manning semble suggérer qu’il y aurait certains traits caractéristiques spécifiques aux « Noirs » : une grande créativité, des qualités artistiques, technologiques, le sens de la collectivité, de la « communauté », et la résistance et la combativité contre l’oppression. Ces caractéristiques ne sont-elles pas en réalité attribuables à tous les groupes humains ? Dans sa conclusion, Manning aborde le dilemme entre universalité et diversité culturelle. L’accession des Noirs à une véritable égalité par rapport aux Blancs entraînerait-elle la perte de la diversité culturelle, par une « normalisation » de la « culture noire », qui s’alignerait sur les standards « blancs » ? Non, répond-il, car la communauté noire ne cesse de cultiver et de développer son identité sociale et culturelle. Rédigé de manière très claire, cet ouvrage fait une synthèse de nombreux travaux récents. Chaque fin de chapitre est agrémentée d’une riche bibliographie commentée. Ses thèses sont toujours justifiées et illustrées par des exemples précis et concrets. Il brasse une large quantité d’informations, et réussit la prouesse de les présenter de façon à ne pas noyer le lecteur sous la masse, les agençant au contraire très intelligemment de manière à créer du sens par des rapprochements pertinents, entre des phénomènes survenus dans des aires géographiques très différentes. Surtout, il pose des questionnements originaux et stimulants. Ce livre contribue grandement à populariser les apports des Black Studies, de l’histoire transnationale, de l’histoire mondiale, et des cultural studies. par Chloé Maurel 10-11-2010

  • Développement de l'Afrique: Jean Ping souligne l'importance de la diaspora

17/01/2011



Il a rappelé que la diaspora était la sixième région du continent



Le président de la Commission de l'Union Africaine (UA), Jean Ping, a réaffirmé l'importance de la diaspora africaine assurant que l'identité africaine portée par les communautés africaines à l'étranger avait donné une nouvelle dimension à l'Afrique, tant du point de vue géographique, que moral et spirituel. M. Ping, qui s'exprimait à l'ouverture, samedi, à Tripoli, de la première conférence des migrants africains en Europe, a ajouté que ces dimensions précitées avaient donné à l'Afrique une plus grande force vers son unité, tout en conférant une portée universelle à l'identité africaine.

Il a rappelé que l'Acte constitutif de l'UA visait l'intégration entre les pays du continent africain et que parmi ces instruments d'intégration il y avait les communautés et organisations de la société civile, ce qui, selon lui, dénote de l'importance de la participation de tous segments de la société africaine dans la promotion du développement en Afrique.

M. Jean Ping a également affirmé que la décision d'intégrer la diaspora africaine comme 6ème région du continent confirmait la volonté de la communauté africaine d'impliquer tous les Africains dans le développement de l'Afrique.



Il a signalé que la Commission avait commencé à promouvoir les mécanismes susceptibles de promouvoir davantage le rôle de la diaspora à travers la facilitation des instruments de représentation effective des jeunes Africains dans les institutions et structure de l'UA.

Le président de la Commission africaine a déploré les drames causé par l'émigration clandestine et l'image catastrophique que reflètent les beat-people errant sur les mers à la recherche d'un destin meilleur, affirmant que le règlement de ce dossier passait par le développement de l'Afrique.

Il a, à ce propos, souligné l'échec des solutions sécuritaire adoptées pour luter contre l'émigration clandestine , soulignant que la solution doit passer par les efforts destinés au développement du continent africain.

http://www.grioo.com/ar,developpement_de_l_afrique_jean_ping_souligne_l_importance_de_la_diaspora,20422.html

  • Manifestation des Forces patriotiques de la diaspora mauritanienne en France

Les 27, 28 et 29 novembre 2010 à Paris

vendredi 19 novembre 2010




Nous, Forces patriotiques de la diaspora mauritanienne en France appelons tous nos compatriotes et tous les amis de la Mauritanie à se joindre aux manifestations que nous organisons à l’occasion du cinquantenaire de notre pays, les 27, 28 et 29 novembre 2010 à Paris. Un cinquantenaire souillé à jamais par les comportements criminel et raciste du système ethnofasciste contre les Noirs mauritaniens.

Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, la Mauritanie a pendu 28 de ses fils pour magnifier le 30° anniversaire de son accession à l’indépendance. 28 maris, pères, frères, cousins, amis sacrifiés sur l’autel d’un chauvinisme haineux et au nom de la pureté raciale arabe en Mauritanie.

Quand à l’occasion de ce cinquantenaire de l’indépendance le Gouvernement raciste qui dirige notre pays célébrera avec fastes "la dignité retrouvée", les populations noires mauritaniennes Wolof, Soninko, FulBes et Bammana et les plus justes de leurs compatriotes arabes communieront avec toutes les victimes du racisme.

Le samedi 27 novembre 2010 à partir de 14 heures une Conférence publique suivie de témoignages de rescapés d’Inal et de Jreidah, au Foyer International de la CIMADE à Massy (80 Rue 8 Mai 1945, 91300 Massy)

Le dimanche 28 novembre 2010 à partir de 14 heures, une marche de la Place Trocadéro à l’Ambassade de Mauritanie Paris 16° Arrondissement. Et le lundi 29 novembre 2010 à partir de 15h30 une conférence de presse au CAPE (74 Rue Taitbout 75009 Paris) sur la restitutions des différentes manifestations organisées à travers le monde pour dénoncer l’impunité des crimes de génocide en Mauritanie.

Pour nous, le 28 novembre a scellé à jamais notre jour de souffrance immense, jour de larmes et du sang des nôtres versés, et en aucune manière de dignité retrouvée, de liberté et d’Indépendance. Le 28 novembre représentera désormais pour les Noirs mauritaniens un Jour de DEUIL.

Les Forces patriotiques :

Demandent Aux plus Justes des mauritaniens de refuser de participer à toute manifestation de réjouissance et d’entrer en communion avec les martyrs du racisme, Réitérent notre exigence de l’État mauritanien l’arrestation et le jugement de tous ceux qui ont pris part à la pendaison des 28 d’Inal, aux meurtres racistes commis de 1986 à 1991, Exigent la restitution des dépouilles des nôtres pour que nos familles éplorées puissent procéder à leur enterrement décent , Renouvellent leur serment d’user tous les moyens pour mettre fin au racisme et à l’esclavage dont sont victimes les Noirs en Mauritanie.

Non aux crimes racistes, non au Génocide des Noirs en Mauritanie, non à l’impunité en Mauritanie.

Liste non exhaustive des Signataires : AFMAF, AHME, CAMME, CSDM, GMR, ID, OCVIDH, OTMF, APP, DEKKALEM, FLAM, IRA-France, PLEJ)

http://www.afrik.com/article21302.html

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jeudi 14 janvier 9999

_____- Naître par une initiation... Etre initié par une naissance ( liberté et de la lumière ). L’initiation équivaut à une mutation ontologique du régime existentiel. « séparation, initiation, résurrection »; *Etre ou ne pas être, naître est la question

... Le Phénix, oiseau fabuleux qui renaît toujours de ses cendres, .... Par ses actes, l'homme décide lui-même du domaine où il renaîtra. .... Hélas, c'est toujours l'esprit de la Tour de Babel qui, par ses propres .... Comme le Phénix, cet oiseau mythique, meurt, brûle et renaît de ses cendres, ainsi,

http://www.grioo.com/blogs/malon/index.php/2010/02/12/3111-la-mort-comme-symbole-de-l-immortalite-ou-limmortalite-de-lame-conception-humaine-ou-revelation-biblique

Phénix, cet oiseau mythique, meurt, brûle et renaît de ses cendres, ainsi, ... Mais de ses cendres renaîtra un Nouvel Ordre Mondial merveilleux. et l'afrique brillera de mille Feux.

J ’aurais pu sur ce sujet vous dire seulement cette pensée de Daniel Pons :





Vivre, c’est prendre des risques, mais le seul risque véritable, c’est de porter en soi le profond désir de mourir " au moins ", pour renaître " au plus ". Toutefois, j’ai eu envie de polir davantage ma pierre jusqu'à ce qu’elle vibre à ses limites comme un miroir.










Ici est une forme de vie, ici est un monde qui se veut celui de la liberté et de la lumière. Ici, vous et nous, nous sommes chez Nous. Et c’est par une cérémonie d’initiation que nous sommes devenus F\.M\

Ah ! Naître par l’initiation.





Ah ! Etre initié par une naissance.










On sait que toute initiation comporte une série d’épreuves rituelles qui symbolisent la mort et la résurrection du néophyte. Grâce nous fut faite par la douceur des épreuves. D’autres traditions demandent aux impétrants d’être plus éprouvés ; sont-elles forcément plus opérantes ?





Il s’agit de façon réaliste ou spéculative, par des opérations alchimiques assimilées à des épreuves difficiles, voire à des tortures, il s’agit de la mort et de la résurrection du myste; il s’agit de transmuer, c'est à dire d’obtenir un mode d’être transcendantal. C’est la leçon de toutes les traditions ou de la connaissance de la vie simplement.





Il n’y a aucun espoir de ressusciter à un mode transcendant, sans une mort préalable.





Notre vie fut et sera une succession d’initiations où nous sommes morts à quelque chose, pour devenir autre. Comme les épreuves d’initiation, celle de notre vie témoigne, pour nous seuls, de notre degré d’initiation à la condition humaine.





Ici nous a été proposée une autre Initiation, une autre mort, une autre naissance.





Le passage, par le cabinet de réflexion, inscrit la cérémonie dans la dramaturgie de la matière univers. Selon Paracelse « celui qui veut entrer dans le royaume de Dieu, doit, premièrement, entrer avec son corps dans sa mère et là, mourir »










Ce regressus ad uterum, ce retour aux origines, cette réintégration d’une situation originaire aux confins du chaos primordial, présente aux moins deux significations qui éclairent les significations de la cérémonie d’initiation, significations cosmologiques et initiatiques.





Toute mort rituelle peut être considérée comme une réintégration de la nuit cosmique, du chaos pré-cosmologique et des ténèbres d’où nous sommes revenus, et qui, dans sa dissolution des formes, exprime aussi le stade séminal de l’existence.





Et puis Ordo ab Chao. J\B\s’accomplissent. Toute création, toute apparition des formes, tout accès à un autre niveau plus transcendant peut s’exprimer par une cosmogénèse. Et la lumière fut !





Notre naissance au monde Maç\ répète, réitère, comme chaque initiation par la naissance, le spectacle infini de la re-création cosmique, et nous avons été reçus F\M\ comme une graminée d’étoile pour que nous éclairions notre part d’univers.





Cette expérience, où l’on nous a fait vivre la sacralité de l’univers attesté par les quatre éléments réintégrés en nous, nous accouche, comme conscience que le monde n’est pas seulement vivant, mais ouvert, qu’un objet n’est pas jamais simplement lui-même, mais aussi la réceptacle ou le signe d’une réalité qui le transcende.












Cette expérience n’est qu’un commencement, une initiation sur notre propre chemin, vers ce que l’on nomme le Destin et qui est notre être en devenir.





Chaque initiation parle à l’impétrant, et lui parle de lui et de sa propre histoire, dans un langage symbolique, qui n’appartient qu’à lui de décoder.





Le souffle nocturne de sa vie la plus lointaine, ensevelie, indicible, se pose sur lui dans ce plongeon cosmique.





Il n’y a pas un sens fixé ; la vérité du rituel n’est révélée que par l’interprétation, où chacun a le pouvoir de faire exister du sens, de décider des sens. Ce que je ressens et comprends n’engage que moi. Par ce que je suis, je multiplie le monde dans sa métamorphose qui reste cependant, dans son unité holistique complexe.





« Une herméneutique créatrice dévoile des significations qu’on ne saisissait pas avant, ou les met en relief, avec une telle vigueur, qu’après avoir assimilé cette nouvelle interprétation, la conscience n’est plus la même » nous écrit Mircéa Eliade.





Il s’agit donc de faire une expérience avec cette recréation. On peut opposer à ce niveau les expressions : avoir une expérience et faire une expérience.





Avoir renvoie à la possession, au connaître, à l’installation dans la satisfaction, à la confiance que procure l’acquis. Avoir l’expérience d’un rituel de passage serait poser et imposer des significations une fois pour toutes.





Faire l’expérience signifie ne pas savoir à l’avance le résultat de la recherche. Rien ne doit correspondre à notre attente. Pour cela, on ne doit rien dévoiler des cérémonies de type initiatique. Faire une expérience, c’est s’inscrire dans l’ouverture, dans l’au-delà de l’attendu, dans le commencement sans cesse renouvelé.





Comme l’écrit Jankélévitch dans son livre " Quelque part dans l’inachevé " : La prétention de toucher un jour à la vérité est une utopie dogmatique, ce qui importe, c’est d’aller jusqu’au bout de ce qu’on peut faire, d’atteindre à une cohérence sans faille, de faire effleurer les questions les plus cachées, les plus informulables pour en faire un monde lisse.





Ainsi à chaque initiation l’œuvre de la genèse reprend son cours. La création n’est pas faite une fois pour toutes. Chaque naissance l’accomplit ; et c’est dans la lumière que se célèbre l’accomplissement. On peut donc dire que l’enfantement par la porte basse répète l’acte exemplaire de la naissance de l’humanité conçue comme une émersion de la plus profonde caverne chtonienne.





La cérémonie d’initiation Maç\, qui après avoir fait réintégrer à l’impétrant l’état premier, l’état germinal de la matière du cabinet de réflexion et l’amène à sa résurrection, à sa re-naissance, cette cérémonie correspond sans doute à la création cosmique. Et cette phase de la cérémonie me paraît être tout particulièrement placée sous le signe du féminin parce que maternelle.










La survivance des cultes des vierges noires nous en apporte l’écho. Tout est en place avec elles pour la renaissance du pèlerin, après qu’il soit descendu dans la crypte sacrée où on les gardait.





Ces vierges noires ont nom Cybèle, Isis, Lilith, la Déméter noire de Phygalie en Arcadie, Kali, Marie l’égyptienne ou Sarah la noire ; toutes vierges qui doivent enfanter et qui disent leur appartenance aux forces de la nuit, à une science secrète liée aux profondeurs de la terre et des origines.





Comme dans le livre des morts égyptiens, il faut opérer la traversée toute entière de pilier en pilier, de porte en porte, pour pouvoir espérer la remontée. Mais seul le principe féminin, la mère , la déesse, la Terre parce qu’elle intègre à la fois le pouvoir de donner la vie et le pouvoir de donner la mort peut accompagner la néophyte dans cette trajectoire.





Au commencement, comme à la fin, la Mère est là pour nous bercer, nous prendre dans ses bras, nous aider à réussir tous les passages, à franchir les seuils, ceux du naître et ceux du mourir; ceux de la mort et de la mort de la mort.





On ne peut manquer de faire un parallèle avec la méthode alchimique.





En cherchant la materia prima (racine maternelle) l’alchimiste poursuit la réduction des substances à l’état pré-cosmologique La cathédrale de Paris, nous dit Fulcanelli, ainsi que la plupart des basiliques métropolitaines sont placées sous l’invocation de la benoîte vierge Marie ou Vierge Mère. En France, le populaire appelle ces églises des Notre-Dame.





En Sicile elles portent un nom plus expressif encore, celui de Matrices. Ce sont bien des temples dédiés à la mère (mater), à la matrone dans le sens primitif, qui par corruption devient la Madone (ma donna), Ma Dame et par extension Notre-Dame. La virgo paritura, la vierge qui enfantera, dont on trouve des monuments antérieurs au christianisme, c’est la terre avant sa fécondation, avant que le principe mâle ne vienne l’animer. C’est la mère des dieux dans l’attente de l’esprit.





Alors la cérémonie d'initiation par une naissance répond à la question d’où je viens, où je vais et peut-être qui je suis. Une place de l’homme dans l’univers, que l’on appelle une philosophie, me semble être proposée par la philosophie Maç\ de son initiation.





Je la rattacherai à ce que l’on appelle la science-sagesse-sacrée avec trois propositions fondamentales exprimées dans les ternaires.





· Un principe omniprésent éternel, illimité, inconcevable et immuable, innombrable, que Blavatsky appellerait l’Etre-té ou la Vie-une.





Je dirai que c’est avant même le Aleph auquel le Beth du béreshit nous renvoie, au Ayin , au Rien.





· Une fois sorti de cet absolu, la dualité survient dans le contraste de l’esprit et de la matière qui demeurent, sous deux aspects différenciés, la même chose, le Un. L’esprit est la première manifestation de la matière et la matière est la première manifestation de l’esprit La substance cosmique, l’espace, l’aether grec est aussi appelé la Mère avant son activité cosmique, et le Père-Mère au premier stade de son réveil, dont le mode de mise en mouvement peut-être le Logos, le Verbe.





· L’univers manifesté, qui en est issu ensuite, est donc pénétré par cette dualité. Il en est le fils consubstantiel ; C’est le Fils de la vierge-mère fécondée par l’esprit. Et l’on peut dire : de l’esprit ou Idéation cosmique ou Père, viendrait notre conscience. De la substance cosmique ou Mère viendraient les véhicules dans lesquels cette conscience est individualisée ; tandis que l’énergie du Un dans ses différentes manifestations serait le mystérieux lien d’unité entre l’esprit et la matière, le principe animateur qui donne la vie.





C’est ce que j’ai compris de ce que disent les stances de Dzyan, le plus vieil écrit sacré d’après lequel furent compilés d’autres écrits sacrés plus connus des profanes.





C’est ce que semble dire également Einstein dans « espace, temps, gravitation »





Il écrit : Masse et énergie ne sont qu’une seule chose ou du moins ne sont que deux aspects d’une même chose.





La cérémonie de passage se donne à vivre comme la conception et la naissance spirituelle ou plutôt comme la renaissance de l’individu et sa régénération.





Le profane courbé à l’entrée du temple sanctuaire, prêt à traverser la matrice de la nature-mère, ou prêt à redevenir l’être spirituel primordial devient ainsi l’homme pré-natal.





Cette ployance foétale, c’est une chute de l’esprit dans la matière dirait le sémite, c’est au contraire son retour à sa source primordiale dans laquelle il s’immerge dirait l’aryen. Dans les deux cas il s’agit toujours du UN manifesté en Matière et esprit mais de façon ascendante ou descendante.










En d’autres termes l’initiation Maç\, en nous refaisant produire la cosmogénèse, l’anthropogenèse, nous demande de faire de nous-mêmes, une matière humaine, une copie microcosmique, un reflet de la matrice céleste, en un mot un espace femelle dans lequel l’esprit mâle fécondera le germe du fils, celui de l’univers visible parce que lui-même lumière.





C’est ce que l’on peut appeler une mixité universelle.





C’est Beth attendant sa fécondation par Iod qui se fera dans le vase de l’œuvre au noir déversant du cabinet de réflexion le myste comme de l’or naissant.





C’est cela que me raconte entre autre la première partie de la cérémonie d’initiation. Ici s’accomplit ce dont je ne sais pas où est le début, mais c’est l’initiation par la naissance.










Et puis vient la naissance par l’initiation





et c’est un autre commencement.










Pour accéder à lui-même l’homme doit se retirer de soi.





Nous sommes le produit d’une préfabrication institutionnelle, une subjectivité préfabriquée dans son environnement et ses acquis socio-économico-psyco-culturel, je dirai aussi moraux. Ici se pose le problème : comment échapper à cette situation, car si l’homme n’est que de l’être impersonnel de l’institution et s’il est impossible de faire advenir son propre monde, la question, je dirai la quête de l’être, n’a plus d’importance puisqu’ainsi pensé, l’homme serait né avant la naissance et la naissance serait un non-sens.




  • Etre ou ne pas être, naître est la question




Naître permet d’accéder à une parole nouvelle libérée de ceux qui pensent posséder une maîtrise sur leur parole et la parole des autres, naître en tant qu’individu différencié, naître comme œuvre à faire.





C’est cette idée qu’exprime Rabbi Zouzia, peu avant sa mort ; « Dans l’autre monde, On ne me demandera pas, pourquoi n’as-tu pas été Moïse ? On me demandera, pourquoi n’as-tu pas été Zouzya ? »





Chaque homme est une lettre ou une partie d’une lettre.

Le livre tout entier est écrit lorsqu’il ne manque aucune lettre. Chaque homme a l’obligation d’écrire sa lettre, de s’écrire, c'est à dire de se créer en renouvelant le sens, son sens.





Le cabinet de réflexion, de réflectivité en tant que miroir, est le face à face qui nous demande de commencer à rechercher notre identité enfouie.





Alors le F\M\ sera un éclat existentiel, une brisure, séparé mais aussi une brillance. L’initié Maç\ est ce lieu de lumière qui se retire et rayonne à la fois ; qui existe au sens étymologique (ex sistere) dans cette capacité à sortir de soi, de se dépasser et de d’inscrire dans un mouvement de création. C’est là où l’homme se trouve qu’il doit faire briller la vie cachée de l’absolu.





Rappelons-nous !

Il n’est d’accès à aucune vérité qui ne comporte un renoncement. Le sacrifice verticalise l’être humain. Le supplément maçonnique ou alchimique ou initiatique ne sera donné qu’en échange d’une offrande sacrificielle. Sacrifier ne signifie-t-il pas faire du sacré ? Sans sacrifice, pas de passage vers la transcendance, pas d’initiation ni d’affrontement avec la mort, pas d’accès à la phase suivante. Cette phase qui suit correspondrait sur le plan spirituel à une résurrection et elle se traduit par l’appropriation de certains états de conscience normalement inaccessibles à la condition profane.





Chaque initialisation réactualise, réinitialise une nouvelle loge, dans le ordo ab chao et cette sacralité là, nous l’appelons notre loge-mère, lieu où est ordonné le monde, lieu où se crée le sens qui va structurer la cité fraternelle. Ce sens assurera la cohésion en situant le néophyte dans un cercle magique, dans une hiérarchie non contestée, car elle est aussi une filiation symbolique.





Après le dépouillement, après la saison automnale du cabinet de réflexion, de nos esprits d’où tombent les pensées mortes, renaîtront de vivaces intentions d’ajouter de la valeur humaine. Dans ce lieu de rencontre du COS et du CHIASME ? L’aventure se termine, une autre commence. Une ère a pris fin, une autre s’inaugure dont les acteurs ont accédé, par l’épreuve à la connaissance réservée au voyageur rescapé.





L’homme en quête de sagesse est un homme qui marche,

qui est voyageur, vers le pays promis, vers la terre édénique, vers son Amérique, vers ses sources ou vers lui-même.





Entre le départ et l’arrivée, entre l’initialisation et l’accomplissement, le désert, l’océan, le chemin, des solitudes, des épreuves et le voyageur exilé se transforme en pèlerin, et l’errance devient traversée du monde, de soi, de miroirs, et qui menée à bien, ouvre à l’itinérant l’accès à son identité, à sa rédemption .





Par elle accompli, il peut alors se déclarer fils de... dieu, de la veuve, de la putréfaction de l’Univers, fils de ... Les rituels nous exposent à cette dramaturgie du devenir.





« lekh lekha » dit D. à Avram, ce qui signifie va vers toi. C’est pour cela que nous construisons ensemble l’arbre de la connaissance dont chacun est appelé à en devenir un fruit.





Devenir F\M\par une naissance, c’est inscrire l’action Maç\dans la liberté, en soulignant que l’être Maç\s’oppose au geste de répétition, que l’homme Maç \ est un nouveau commencement, un initiateur. C’est un être pour-la-naissance.





Le F\M\est vertueux de toutes ses naissances à venir.





Le rituel d’initiation par la naissance nous permet de dire que la F.M. envisage le monde, non pas dans ce qu’il est, mais dans ce qu’il a à être. Avec André Néher, nous disons " la perfection de l’homme est sa perfectibilité ".





Par l’avènement de sa mise au monde, le F\M\ porte en lui la promesse d’un avoir à être. Cela est un des fondements d’une éthique pour un F\M\





C’est pourquoi chaque initiation est un don qui est fait aux F\M\ qui y participent; don de la vie à ses origines; don de l’espérance qui l’accompagne comme fécondation du monde.





Philosophiquement parlant confirme Mircéa Eliade, l’initiation équivaut à une mutation ontologique du régime existentiel. Les 3 étapes que le récipiendaire aura vécues dans le rituel de passage, « séparation, initiation, résurrection » correspondent dans la bible à la chute, l’exil et la rédemption. La réussite aux épreuves va redéfinir l’impétrant comme F\M\, un homme ou une femme dont les nouveaux rôles et la nouvelle identité justifieront qu’il ose proclamer une existence rénovée, non plus celle que lui imposaient les filiations charnelles et les hasards destinaux, mais celle de la libre déclaration de son origine et l’aveu de sa filiation découverte par lui seul qui le rend F\ou S\de l’humanité depuis les origines.





Voilà tout nous fut donné le jour de notre initiation. Il nous reste à répéter, pour nous-mêmes l’apprentissage de notre naissance, de notre vie, de notre mort.





· Mort et renaissance avec la descente au cœur de la terre, la caverne, la nuit obscure des gestations, la terre fécondée, l’eau purificatrice et fertilisatrice, la matrice aveugle et la grotte protectrice, la source, les profondeurs d’où surgit l’être revivifié par le bandeau enlevé





· et puis l’ascension, le dépassement, l’élargissement, la montée vers l’au-delà avec tout ce qui exprime l’élan invincible et toujours recommencé vers l’inaccessible, avec l’Amour qui promeut la vie.





· et encore, les mouvements d’ordre transversal, les voyages, les migrations, les passages, la poursuite méthodique de l’exploration du réel et de l’imaginaire, la marche du connu vers l’inconnu, en un mot, la quête, condition de l’errance féconde.





· et surtout, ce qui a trait au dépouillement, à l’abandon progressif, au renoncement de ce qu’il faut quitter pour laisser place à ce qui compensera la perte de tout le reste.

























La F \M\nous a accueillis pour permettre à l’esprit de sortir de la confusion.

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mardi 5 janvier 9999

___Unité pour Malades Difficiles Afrik'1 (UMDA)-(USIPA): Des troubles de la pensée, dépression nerveuse, trouble mentale aiguës, délire mégalomaniaque, délire de percecution, angeoisse, folie meurtière. Fous Dangeureux, **Sortir la schizophrénie d'Afrique

..psychiatrie

  • Les psychoses

? Qu'est-ce que c'est ?

  • Une psychose est un trouble mental caractérisé par la perte du contact avec la réalité, une désorganisation de la personnalité, et la transformation délirante du vécu.
  • Les psychoses se distinguent ainsi des névroses, dans lesquelles le patient garde la notion du réel, même si parfois il en maîtrise mal l'interprétation. Dans une névrose, le sujet garde un esprit critique vis à vis de sa maladie.
  • Les psychoses chroniques regroupent les délires chroniques, la schizophrénie, la paranoïa , la psychose hallucinatoire chronique (les hallucinations psychiatriques), la psychose maniaco-dépressive.

Les psychoses aiguës se manifestent essentiellement par les bouffées délirantes aiguës, la manie aiguë, et certains états schizophréniques.

Les personnalités pathologiques

Les classifications des personnalités pathologiques sont nombreuses.

En France, on décrit les personnalités pathologiques en fonction de la maladie à laquelle elles s'apparentent, qu'elles imitent sur un mode mineur ou dont elles constituent implicitement le terrain favorisant.

Ces classifications utilisent des ensembles de traits de caractère qui cherchent à définir un groupe particulier d'individus dont le profil de la personnalité est observé avec une fréquence élevée.

? Les personnalités psychotiques

La personnalité paranoïaque

C'est une personnalité pathologique qui est distincte du délire paranoïaque. Le délire paranoïaque est un délire chronique systématisé non déficitaire à mécanisme interprétatif, il appartient au domaine de la psychose, ce qui n'est pas le cas de la personnalité paranoïaque.

La personnalité paranoïaque se caractérise par plusieurs éléments :

L'hypertrophie du Moi est le signe principal.

Le sujet est autoritaire, sur de lui, susceptible, orgueilleux ; il sait toujours tout, il a toujours raison.

Il refuse toute critique.

La psychorigidité s'exprime par une obstination, un mépris des autres et une intolérance qui peut aller jusqu'au fanatisme.

La méfiance est constante et le paranoïaque interprète toujours de façon malveillante les attitudes des autres.

La fausseté de son jugement va de pair avec une intelligence normale.

La pensée logique est perturbée par la méfiance, l'orgueil et la subjectivité.

Froideur, manque du sens de l'humour, hostilité, ambition, rigidité, mépris des faibles sont patents.

L'inadaptation sociale est une conséquence logique de ces traits de caractère.

La plupart des paranoïaques ne deviennent jamais délirants et les individus traversent leurs difficultés relationnelles et sociales sans aller consulter le médecin en se contentant de tyranniser leur entourage familial et professionnel.

? Les personnalités schizoïdes

Pour beaucoup de psychiatres, la personnalité pathologique schizoïde prouve un terrain et une prédisposition à la psychose schizophrénique. Pour d'autres, il s'agit déjà d'une forme mineure de la psychose.

La personnalité schizoïde associe une froideur et une pauvreté affective, un évitement des relations sociales et des contacts avec le milieu extérieur, un isolement, une nonchalance, un entêtement

Le goût pour la rêverie, la méditation, la spéculation abstraite est net.

Le sujet montre un intérêt évident à des croyances mystiques et présente un système de pensée bizarre.

Les manifestations sont très diverses mais sont dominées par le retrait social, l'évitement d'autrui et l'autisme.

? Les personnalités névrotiques

La personnalité hystérique est plus fréquente chez la femme. Elle regroupe différents traits de caractère :

- l'histrionisme et le théâtralisme : la femme hystérique cherche à attirer l'attention sur elle. Les expressions affectives sont dramatisées. L'hyperémotivité, l'intensité des réactions émotionnelles sont constantes. Le mode de pensée imaginaire est prépondérant. La dépendance affective, le puérilisme, les troubles de la sexualité font partie du tableau.

La personnalité phobique se caractérise par l'hyperémotivité, l'évitement des situations relationnelles (timidité, inhibition, trac), la fuite en avant et l'hyperactivité.

La personnalité obsessionnelle comprend la psychasthénie, caractérisée par l'impuissance à agir.

Cette inaptitude à l'action va de pair avec une tendance à l'introspection, à la rumination mentale, à l'abstraction.

Le sujet exprime des doutes, des scrupules, une minutie inquiète, un souci extrême de précision.

C'est un moraliste scrupuleux en proie à des crises de conscience et à la culpabilité. Il est fatigué dès le matin. Les traits de caractère anal (Freud) sont l'ordre, la parcimonie et l'obstination.

? Les personnalités psychopathiques

La définition et les limites de ces personnalités ont toujours été imprécises.

Elles se résument à l'existence d'une instabilité, d'une impulsivité et des troubles des conduites sociales sans que ces traits soient reliés à une structure psychotique ou névrotique de la personnalité ni à une maladie mentale caractérisée.

La cause du déséquilibre mental est inconnue. Des facteurs génétiques et familiaux interviennent de même que les facteurs de milieu (milieu familial dissocié, placements répétés dans l'enfance, alcoolisme chronique familial...).

Les difficultés d'adaptation du déséquilibré commencent souvent très tôt et dès l'enfance, l'entourage remarque une instabilité motrice, une agressivité envers les camarades, des colères, des bagarres, des fugues.

Les troubles caractériels, joints à des défauts de l'attention, entraînent rapidement des troubles d'adaptation scolaire alors que l'intelligence est normale.

Le déséquilibre est évident à l'adolescence : fugues, vagabondage, abus de toxiques, activités sexuelles anarchiques, délinquance mineure répétitive.

L'âge adulte est marqué par les mêmes tendances impulsives et instables.

La vie professionnelle et la vie sentimentale sont perturbées.

L'adaptation sociale est mauvaise.

Les actes médico-légaux (vols, escroqueries, bagarres...) se répètent de façon impulsive, irréfléchie, sans tenir compte des expériences précédentes.

L'impulsivité, le passage à l'acte, l'instabilité, l'agressivité sont constants.

Le sujet déséquilibré est incapable de retarder l'accomplissement de ses désirs immédiats.

Il est fréquemment victime d'accidents de la circulation, du travail.

Dans la plupart des cas, les sujets déséquilibrés mènent une vie marginale entrecoupée de séjours à l'hôpital ou en prison.

Avec l'âge, l'impulsivité diminue et le sujet évolue vers d'autres modes d'expression symptomatique (hypocondrie, dépression, alcoolisme chronique).

Le traitement est difficile, aléatoire, du fait de l'instabilité du déséquilibré.

? Les personnalités border-line ou états limites

Cette notion qualifie des patients qui oscillent constamment aux limites de la névrose et de la psychose sans constituer de symptômes névrotiques durables et sans décompensation délirante.

La signification de ces troubles est encore mal définie.

Les symptômes sont très variés. La tendance générale à l'impulsivité, l'instabilité, la dépendance, les troubles de la sexualité et du comportement alimentaire, les conduites de dépendance vis-à-vis des toxiques, les conduites antisociales sont des éléments constants. L'angoisse, la dépression sont fréquentes.

Liste des UMD//

Il existe cinq UMD en France :

  • UMD Henri-Colin de l'hôpital Paul Guiraud de Villejuif (Val-de-Marne), créée en 1910, Henri Colin en était son premier médecin-chef (un service pour femmes a été créé en 1933)
  • UMD de Montfavet (Vaucluse), créée en 1947 (service pour femmes créé dès 1933 d'après Tyrode)
  • UMD Bon Sauveur d'Alby de Albi (Actuellement en construction) http://www.ladepeche.fr/article/2009/04/14/591504-Albi-Malades-difficiles-les-travaux-engages-debut-2010.html
  • UMD Boissonnet de Cadillac (Gironde), créée en 1963
  • UMD de Sarreguemines (Moselle), créée en 1957 (services ""Lauzier" puis "Cabanis", créés en remplacement de l'ancien service de sécurité de Hoerdt)
  • UMD de Plouguernével (Côtes-d'Armor), interrégionale (pour la Bretagne, les Pays de Loire et la Basse-Normandie), ouvert en 2008.1,2,3.

Ces unités accueillent un total d'environ 490 patients dont 40 femmes (à Villejuif et Montfavet).

N'oublions pas les USIP (unité de soins intensifs en psychiatrie) :

http://www.senon-online.com/Documentation/telechargement/3cycle/Droit/ENM/Le%20Bihan%20ENM2007-UMD.pdf

Une étude d'Oster et Coll (cf Senninger cité infra) portant sur un échantillon de 448 malades donne les répartitions des patients en fonction du diagnostic psychiatrique :

.. : 47,8 %

  • schizophrénie : 28 %
  • délires chroniques non schizophréniques : 17,8 %
  • psychoses aiguës : 1,7 %
  • psychopathes : 25,4 %
  • arriérations mentales : 7,5 %
  • alcooliques : 6,5 %
  • psychose infantile : 2 %
  • névrosés : 1,6 %
  • déments

Schizophrénie - Sortir la schizophrénie de l'ombre

  • Modification de la personnalité, et la perte du contact avec la réalité

Sortir la schizophrénie de l'ombre

  • La schizophrénie fait aujourd'hui la une des média… Mais que cache réellement ce nom inquiétant ?

Cette maladie qui touche plus de 1 % de la population se manifeste par une modification de la personnalité, et la perte du contact avec la réalité.

  • Quelles sont les causes ?
  • Les personnes touchées sont-elles dangereuses ?
  • Doctissimo fait le point sur un problème difficile à vivre pour les malades mais aussi pour leurs proches.

Reconnaître les signes

La schizophrénie débute généralement à l'adolescence. Elle se traduit par divers signes : bouleversement de la personnalité, réaction inappropriées, mutisme, impulsions soudaines et irraisonnées… Le plus souvent, des signes avant coureurs permettent de déceler le trouble avant qu'il ne s'installe. Découvrez les symptômes de cette maladie.

Des causes diverses

La schizophrénie est une maladie encore très mystérieuse, qui fait l'objet de nombreuses recherches. D'ores et déjà, on a pu identifier des facteurs favorisant l'émergence des problèmes, tel que la consommation de psychotropes. Tour d'horizon des causes de ce trouble.


  • Qui est touché ?
  • Quand le joint monte à la tête
  • Schizophrénie : le vol de la pensée

Mieux traiter

Si l'on ne guérit pas de la schizophrénie, les traitements permettent aujourd'hui aux malades de retrouver une vie quasi-normale. La prise en charge passe par des médicaments, neuroleptiques et antipsychotiques, et un soutien psy. Les bonnes habitudes au quotidien sont également importantes, notamment chasser l'alcool et les drogues. Tour d'horizon…

Le schizophrène est plus fragile que violent

Interview des Drs David Gourion et Anne Gut-Fayand

  • Des traitements de plus en plus efficaces
  • Schizophrénie : Quelques règles de vie…
  • Schizophrénie : mieux vivre son traitement
  • Vivre avec la schizophrénie : un témoignage
  • Les neuroleptiques
  • Les antipsychotiques atypiques
  • Les traitements des psychoses et de la schizophrénie

Conseils pour l'entourage

Dans le trouble schizophrénique, la famille et les proches sont les alliés indispensables de la prise en charge. Mais il est souvent difficile d'apporter son soutien, quand le schizophrène vous rejette et que la société stigmatise la maladie. Demander conseil à d'autres proches de malades est alors une aide précieuse.



  • La famille au coeur de la prise en charge
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  • La schizophrénie
  • Les psychoses
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  • Les états d'agitation

Améliorer la santé mentale de la France

  • Forum Psychose
  • Forum Schizophrénie

Rôle contenant//

Les patients trouvent des repères fixes pouvant canaliser leur agressivité dans cet univers d'allure « carcérale » avec un règlement intérieur défini par l'arrêté du 14 octobre 1986. Les patients hospitalisés en UMD le sont, sous le mode de l'hospitalisation d'office par arrêté préfectoral. Un paiement symbolique sous forme d'un placement en milieu fermé de type UMD peut constituer un apprentissage des limites et s'inscrire dans une démarche thérapeutique. L'UMD doit également savoir assumer une prise en charge spécifique vis-à-vis de la dangerosité.

Un infirmier de l'UMD de Cadillac déclarait dans Le Point du 26 septembre 1998 (article « Prison; La nef des fous »): « Si vous vous approchez sans faire attention et que vous crevez leur bulle, ils vous sautent dessus pour se défendre parce qu'ils se sentent agressés, même si vous leur tendez la main pour dire bonjour. ''Avec le temps, on sait quand on peut approcher et à quelle distance il faut rester d'un malade qui a trop peur.'' »

Rôle thérapeutique...

L'UMD doit constituer une prise en charge ponctuelle à des moments difficiles et aigus. Cette prise en charge se concrétise au quotidien par différentes actions de soins, menées en équipe pluridisciplinaire et plus particulièrement marquées au niveau de la fonction infirmière : prise en charge individuelle et de groupe, activités sportives, ergothérapie, sorties thérapeutiques à l'extérieur en gardant à l'esprit la nécessité d'une re-socialisation sans rupture avec le temps et la réalité.

Les UMD accueillent :

  • des « médico-légaux » déclarés pénalement irresponsables en application de l'article 122-1 du Code pénal (ou de son ancien article 64)
  • des patients qui présentent des troubles majeurs du comportement que ne peuvent plus contrôler les moyens actuels de surveillance et de soins des unités de secteur en hôpital de psychiatrie générale. Ce sont des patients « perturbateurs » de services psychiatriques traditionnels, placés en hospitalisation d'office (HO) par arrêté préfectoral.

des détenus condamnés (en application de l'article D398 du Code de procédure pénale)

  • http://fr.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9_pour_malades_difficiles
  • http://www.ch-cadillac.fr/pagesEditos.asp?IDPAGE=186&sX_Menu_selectedID=left_FF6A1AB4
  • http://www.etudiantinfirmier.com/index_psy.php?page=9
  • http://www.ahbretagne.com/Unite-pour-Malades-Difficiles/
  • http://fr.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9_pour_malades_difficiles
  • La modification de la personnalité

La schizophrénie est une psychose qui se manifeste par une modification profonde de la personnalité, et la perte du contact avec la réalité. Très fréquente, elle touche près de 1 % de la population, et de façon égale les filles et les garçons.



Il n'y a pas une, mais des schizophrénies, dont les caractères communs sont :

L'âge de début, entre 15 et 35 ans ;

La diminution de l'élan vital ;

La dissociation mentale ou la discordance : c'est une rupture de l'unité psychique de la personne, qui aboutit à un bouleversement de la personnalité, à des réactions totalement inappropriées et à une indifférence devant des éléments porteurs d'une charge émotionnelle ; Une inhibition de l'activité mentale (perte d'intérêt) qui favorise un repli sur soi, avec apparition de fantasmes délirants ou hallucinatoires. La schizophrénie peut débuter de manière très différente d'une personne à l'autre. Dans de nombreux cas, la mise en place est progressive et la schizophrénie est précédée par des "états schizoïdes" qui permettent encore à l'individu de mener une vie quasi normale. Il apparaît songeur, renfermé et sujet à des impulsions irraisonnées. Il décroche sur le plan scolaire et reconnaît lui-même avoir de plus en plus de difficulté à se concentrer. L'entourage essaie souvent de minimiser le caractère pathologique de ces comportements. Les troubles affectifs qui les accompagnent sont souvent attribués à une "crise d'adolescence".

Le caractère semble changer : le jeune est morose, froid, indifférent, il n'a plus d'élans affectifs, il s'isole de plus en plus et abandonne ses investissements extérieurs, fuit la compagnie de ses camarades et se montre irascible, hostile. Ses bizarreries deviennent plus nombreuses, son regard se dérobe. Il sourit sans raison ou esquisse des mouvements dont on ne perçoit pas la cause. Sa sexualité est souvent perturbée.

Il arrive que l'adolescent lutte instinctivement contre la dépersonnalisation qui le menace, et qu'il s'attache alors à une idée, un concept religieux, un idéal politique ou un système philosophique, autour duquel il tente de se "rassembler". Mais il apporte dans cette foi une confusion d'esprit ou un rationalisme systématique jusqu'à l'absurde qui révèle la profondeur du trouble mental.

Un tiers des schizophrènes ne passent pas par les phases préliminaires et s'installent rapidement dans leur délire. Dès lors, ces malades sont plongés dans une indifférence absolue. Ils éprouvent parfois l'impression d'être dédoublés. Une fois la maladie installée, le schizophrène ne parvient même plus à vérifier sa propre réalité. Il sourit à des sujets graves, n'achève pas ses gestes ou les rend mécaniques comme ceux d'une marionnette. Il croit qu'on lui dérobe sa pensée, qu'il entend des voix ou toute autre manifestation délirante. Le plus souvent, il ne peut, pas mettre en doute son délire qui peut parfois le conduire à effectuer des actes absurdes.

Quelles sont les causes ? La cause est actuellement inconnue. Cependant, il existe des familles dans lesquelles ce trouble est plus fréquent, ce qui met vraisemblablement en jeu un facteur génétique. Des facteurs environnementaux, viraux et biologiques sont aussi probablement en cause. L'origine du trouble serait donc multifactorielle.

Quels sont les traitements ? Il est souvent nécessaire d'hospitaliser ces personnes, parfois en urgence, en particulier au début de la maladie. Les médicaments neuroleptiques peuvent atténuer les symptômes. Une psychothérapie et un suivi dans une structure de soins permettent également d'aider le schizophrène.

Dr Lyonel Rossant, Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso

  • Reconnaître la schizophrénie

Comme de nombreux troubles mentaux, la schizophrénie est une maladie difficile à identifier. C'est souvent à l'entourage de reconnaître le trouble et d'en parler. Mais de nombreuses idées reçues circulent sur les signes et les manifestations de ce problème. Doctissimo fait le point sur les symptômes d'une maladie très étudiée mais encore mal connue.

La schizophrénie est un trouble qui touche l'organisation de la pensée. Ses manifestations sont très diverses. Les principaux symptômes sont les suivants :

Des troubles de la pensée : Les pensées sont désorganisées, incohérentes, inadaptées, accélérés ou ralenties… Le malade ne parvient pas à hiérarchiser l'information et synthétiser ce qu'il veut dire.

Des délires :

Les idées délirantes sont le fait que la personne croit des choses fausses. Cela peut revêtir différents aspects : croire que l'on est la réincarnation d'une personne célèbre, que l'on parle aux extraterrestres, que l'on est victime d'un complot… Il est extrêmement difficile de convaincre le schizophrène que ses idées sont fausses.

Des hallucinations :

Il existe principalement des hallucinations auditives (entendre des voix ou des sons inexistants). Elles sont présentes chez 2/3 des patients. Mais il peut également y avoir des fausses perceptions au niveau sensoriel (impression d'être touché quand il n'y a personne par exemple), visuel, olfactif ou gustatif.

Des émotions négatives : On rencontre souvent une perte d'intérêt, un manque de volonté, une absence de motivation… Le malade se referme sur lui-même. Il peut y avoir également des émotions qui surviennent de manière inappropriée (rire sans aucune raison ou lors d'un événement dramatique par exemple).

Des troubles du comportement :

Le malade peut avoir des moments d'agitation aiguë ou au contraire des états de stupeur. Il va avoir des attitudes ou des mouvements souvent exagérés. Dans les cas de crises aiguës, des agressions mineures et des actes violents peuvent survenir, mais restent rares. Des automutilations peuvent également survenir et le risque de crise suicidaire existe.

Tous les malades n'expriment pas tous ces symptômes, et l'intensité varie selon les personnes. C'est d'ailleurs pourquoi on parle de schizophrénies au pluriel.

De nombreuses idées fausses

De nombreuses idées reçues circulent sur la schizophrénie. Ainsi, on croit souvent que les malades souffrent tous d'un dédoublement de la personnalité. Or ce n'est généralement pas le cas. Il est également courant de penser que le schizophrène est violent et peut devenir dangereux pour son entourage. Pourtant, les problèmes d'agressivité surviennent rarement, et uniquement lors de crises aiguës. En outre, il est important de ne pas oublier que la schizophrénie reste une maladie, qui nécessite à ce titre une prise en charge médicale, et que la seule volonté du patient ou son changement d'environnement ne suffiront pas à résoudre les troubles.

Union nationale des amis et familles de malades mentaux (UNAFAM)

12, Villa Compoint 75017 Paris

Tél. : 01 53 06 30 43 Fax : 01 42 63 44 00

Service Ecoute - Famille : 01 42 63 03 03

Fédération Nationale des Associations de Patients et ex-patients Psy (FNAP PSY)

24, Rue de Maubeuge 75009 Paris

Tél. : 01 45 26 08 37 Fax : 01 42 82 14 17

  • Schizophrénie : des symptômes qui ne trompent pas !

Des symptômes invisibles, une absence de cause… mais une vulnérabilité certaine de la personne : difficile souvent de détecter la schizophrénie pour l'entourage ! Car l'expression "caricaturale" de la maladie, avec manifestations délirantes et dissociation de la personnalité, est rare… Alors quels sont les signes qui peuvent être révélateurs ?



Maladie grave, la schizophrénie est plus fréquente que la maladie d'Alzheimer ou le diabète ! Elle survient chez une personne sur 100, adolescent ou jeune adulte trois fois sur quatre. Les signes d'une psychose schizophrénique sont extrêmement nombreux et pour y voir plus clair, moult tentatives de classifications ont été faites. Ils sont habituellement "étiquetés" en symptômes positifs, caractérisés par un excès des fonctions normales ou à l'inverse en symptômes négatifs, quand ces fonctions sont déficitaires.

Les symptômes positifs

Ils sont eux-mêmes regroupés en manifestations délirantes et en symptômes de désorganisation. Les premières résultent d'une interprétation erronée des expériences. Comme les idées délirantes de persécution, de vol ou d'insertion de la pensée, lorsque par exemple le patient est persuadé que des forces extérieures le parasitent et le poussent à agir dans un sens qu'il ne souhaite pas. Ou encore qu'un article dans le journal, une parole de chanson, est spécifiquement dirigé contre lui. Ces manifestations délirantes peuvent être secondaires à des hallucinations qui peuvent emprunter tous les sens, l'ouïe, la vision, l'olfaction… mais qui sont le plus souvent auditives.

Les symptômes de désorganisation comprennent des troubles de la pensée et des comportements bizarres. La désorganisation de la pensée se manifeste par des propos divagants, parfois même incohérents. Au chapitre des comportements bizarres, une agitation, sans but précis, des attitudes inappropriées…

Les symptômes négatifs

Le syndrome dissociatif est le point commun des psychoses schizophréniques : la personnalité paraît se disloquer, ce qui produit une angoisse terrible, le patient ayant l'impression de ne plus connaître les limites de son corps. L'enchaînement des pensées ne se fait plus. S'y ajoutent un mutisme, un émoussement de l'affectivité et une perte de l'élan vital. Un sentiment d'ambivalence, suscitant, d'un instant à l'autre, de l'amour puis de la haine, un désir de fusion aussitôt remplacé par une envie de séparation définitive, se traduit par des mouvements affectifs paradoxaux. Des comportements qui concourent à l'impression d'étrangeté, de discordance.

Types et sous-types

Non seulement les symptômes peuvent ne pas être tous présents, mais leur intensité peut varier : les manifestations de la schizophrénie sont alors plus insidieuses. On décrit ainsi des formes de la maladie plus paranoïaques, plus désorganisées, plus catatoniques (quand les symptômes physiques sont davantage au premier plan), ou indifférenciées en cas de symptômes mixtes. La maladie peut être également classée en fonction de la présence et de la gravité des signes.

Le diagnostic est en tout cas établi sur deux ou plusieurs symptômes caractéristiques, présents pendant une grande partie d'un intervalle d'un mois, et des signes qui annoncent la schizophrénie dans les 6 mois qui précèdent l'apparition de la maladie. L'entourage se doit donc d'être vigilant et ne doit pas hésiter à faire appel au médecin en cas de trouble réel du comportement. Car plus tôt se fera la prise en charge et meilleure elle sera…

Dr Brigitte Blond

De nombreuses idées reçues circulent sur les troubles schizophréniques. Pourtant, les personnes touchées sont bien loin de l'image dépeinte par les médias. Les Drs David Gourion et Anne Gut-Fayand, psychiatres à l'hôpital Sainte-Anne (Paris), sont coauteurs du livre "Vivre et comprendre les troubles schizophréniques". Ils rétablissent quelques vérités et soulignent la difficulté de la prise en charge.



Doctissimo : Tous les schizophrènes sont-ils dangereux ?

Drs Gourion et Gut-Fayand : Absolument pas. La grande majorité ne sont pas dangereux. D'abord, la proportion de ceux qui présentent des troubles du comportement aigus est réduite. De plus, ce type de problème apparaît en général chez les patients qui ont arrêté leur traitement, ou ceux qui ont consommé des toxiques (drogues ou alcool). Les schizophrènes sont plus souvent victimes qu'auteurs de violences, ils sont surtout très fragiles. Ainsi, il est important de rappeler que le suicide est très élevé chez les personnes souffrant de troubles schizophréniques, puisqu'il concerne un patient sur six.

Doctissimo : Justement, vous évoquez les médicaments. Ont-ils permis un progrès dans le traitement de la maladie ?

Drs Gourion et Gut-Fayand : Effectivement, les médicaments de dernière génération, les antipsychotiques atypiques, sont efficaces et très bien tolérés. Mais le traitement de la schizophrénie ne se limite pas à ces produits. Il nécessite une prise en charge globale, avec un accompagnement des patients.

Doctissimo : Cet accompagnement est-il systématique ?

Drs Gourion et Gut-Fayand : Comme vous le savez, le secteur de la psychiatrie est en crise. La moitié des lits ont été fermés en 30 ans, le nombre d'infirmières et de psychiatres ne cesse de baisser… et dans le même temps, la demande explose. Ainsi, les séjours en hôpital sont de plus en plus courts, ce qui contraint les médecins à faire sortir les patients parfois trop tôt. Or les structures de prise en charge en aval sont insuffisantes (appartements thérapeutiques par exemple). Au final, le malade est, au mieux, pris en charge par sa famille, au pire il se retrouve seul, avec le risque de finir dans la rue ou même en prison. Si on laisse la personne schizophrène se retrouver dans une situation de précarité médicale et sociale, ce sont autant de risques de voir émerger des comportements dangereux ou violents.

Doctissimo : Comment faire pour éviter que les schizophrènes soient délaissés ?

Drs Gourion et Gut-Fayand : Le premier point est le dépistage précoce. On sait que 1 % de la population souffre de ce trouble. Celui-ci se déclare entre 15 et 25 ans, souvent au moment de l'entrée dans la vie active. Si la maladie n'est pas dépistée suffisamment tôt, la personne va se désocialiser très rapidement. Plus le trouble est pris tard, moins les chances de réinsertion professionnelle sont bonnes.

Pour faciliter le dépistage, il serait nécessaire de faire des campagnes d'information auprès du grand public et des ados notamment. Il serait également important de former les intervenants dans le domaine de la santé dans les lycées.

Doctissimo : Comment l'entourage peut-il aider une personne schizophrène ?

Drs Gourion et Gut-Fayand : La situation des familles qui prennent en charge un proche souffrant de schizophrénie est souvent très douloureuse. Non seulement elles sont confrontées à la pathologie de l'enfant, mais celui-ci peut du fait de ses troubles, dénier la maladie et rejeter en bloc les soins, le médecin voire l'entourage et la famille. Sans parler du regard encore très stigmatisant de la société sur ces patients. L'idéal pour les proches est de pouvoir bénéficier des conseils du psychiatre et également de se tourner vers des associations spécialisées tel que l'Unafam ou "Schizo…Oui", qui pourront leur apporter information et soutien.

Les schizophrènes sont plus fragiles que dangereux


  • Les états d'agitation

? Causes et facteurs de risque

La manie aiguë

Il s'agit souvent d'un adulte jeune, qui a déjà présenté des crises analogues.

Le début est annoncé par des signes avant-coureurs (dépenses exagérées, perturbations de l'humeur, euphorie mal à propos etc.). Le patient souffre d'insomnie importante (ne dormant que 2 ou 3 heures par nuit) et a une présentation particulière : tenue débraillée, contact facile, enjoué, riant et chantant sans arrêt.

Il est logorrhéique (il n'arrête pas de parler), il interpelle l'entourage et le médecin avec lequel il se montre familier. La fuite des idées est importante. Il existe une perte du sens moral : le patient est désinhibé. L'agitation est extrême : il n'arrive pas à rester en place ; ses mouvements sont rapides et inadaptés.

Malgré une boulimie importante, le sujet apparaît comme amaigri. Malgré une activité euphorique et un acharnement intense, il donne l'impression d'être las et fatigué. Cette opposition entre un état général troublé et l'optimisme sans faille du sujet est très évocatrice de l'accès maniaque.

Le délire est surtout verbal avec des thèmes valorisants et de nature expansive.

? Diagnostic différentiel

  • Bouffée délirante ;
  • Entrée dans la schizophrénie.

? Traitement

  • Largactil et Haldol ;
  • Droleptan ;
  • Nozinan ;
  • Hospitalisation ;
  • Le lithium est parfois associé.

Les bouffées aiguës délirantes

Le plus souvent, la bouffée délirante survient chez la femme jeune et instable. L'expérience délirante débute assez brutalement, sans prodrome, et le délire constitué d'emblée est polymorphe.

A des thèmes de grandeur, de puissance s'associent des thèmes de persécution, de vengeance, en même temps que des interprétations des événements vécus, des illusions quant à la réalité sont elles aussi délirantes.

Les hallucinations sont fréquentes : le sujet entend des voix intérieures qui lui dictent ses actes et adhère totalement à son délire.

Il peut se révéler très dangereux pour son entourage.

Il existe une altération de la conscience : le patient a beau paraître lucide, répondre aux questions et s'adapter plus ou moins au monde qui l'entoure, il existe toujours une confusion.

Les altérations de l'humeur sont spécifiques par l'alternance de pôles maniaque et dépressif qui se succèdent à cadence très rapide. Le patient passe sans cesse de l'exaltation à l'abattement le plus total et inversement en fonction du vécu délirant.

? Evolution de la maladie

Le problème essentiel des bouffées délirantes aiguës est celui de leur évolution : souvent de bon pronostic à court terme grâce au traitement neuroleptique et à l'hospitalisation, elles sont parfois sans lendemain. Le risque est celui d'une récidive, d'une récurrence d'épisodes analogues voire d'une évolution vers une schizophrénie ou une psychose maniaco-dépressive.

? Diagnostic différentiel

  • La manie délirante ;
  • La confusion mentale ;
  • Un mode d'entrée dans la schizophrénie ou une psychose maniaco- dépressive.

? Traitement

  • Hospitalisation ;
  • Neuroleptiques : Haldol, Nozinan, Piportil...

Les états d'agitation dans la schizophrénie

Les bouffées délirantes peuvent être un mode d'entrée dans la schizophrénie.

Les toxicomanes qui entrent dans la schizophrénie le font en général par ce genre d'épisode.

Les autres états d'agitation schizophréniques sont :

  • L'agitation catatonique ;
  • Les manies atypiques ;
  • Les impulsions schizophréniques.

On recherche les quatre grands signes de la schizophrénie :

  • Le syndrome de dissociation ;
  • Le syndrome catatonique :

l'agitation catatonique est facilement reconnue devant une agitation furieuse, chaotique, variable, sur un fond d'inactivité et d'indifférence, s'accompagnant de mutisme, de stéréotypies, de négativisme par rapport au milieu extérieur avec gestes paradoxaux ;

  • Les perturbations affectives (indifférence, froideur, négativisme etc...) ;
  • Les troubles de l'idéation et de l'expression (stéréotypies verbales, non-projection du sujet dans la phrase etc...)

Les impulsions schizophréniques sont des activités à type de fugues, de dégradation ou de mutilations qui laissent le sujet totalement indifférent.

Les états d'agitation dans les névroses

Une crise d'agitation peut se voir dans le cadre :

  • D'une crise d'angoisse (attaque de panique) ;
  • Ou lors de manifestations hystériques ;
  • La crise de nerfs est un état d'agitation bref.

Elle survient en général à la suite d'un événement dramatique. Il peut s'agir également d'une réaction outrancière à une frustration minime. La crise est brutale et spectaculaire. Le patient pleure, crie, gesticule, parfois se roule par terre. Bris d'objet, gestes violents sont fréquents. Ces crises surviennent dans le cadre d'une structure immature de la personnalité. Ce sont des décharges motrices de type 1nfantile chez des sujets incapables d'exprimer verbalement leurs émotions. Elles peuvent témoigner d'une structure hystérique. La crise de nerf cède spontanément. Une attitude apaisante de l'entourage est fortement conseillée.

Les états d'agitation intermédiaires

  • Etats d'agitation d'origine éthylique ;
  • Etats d'agitation épileptique ;
  • Crises d'agitation caractérielle des psychopathes.

Les causes d'agitation non psychiatriques :

  • Traumatisme crânien ;
  • Accidents vasculaires cérébraux ;
  • Toxicomanies, prise d'antidépresseurs ou d'amphétamines ;
  • Hypoglycémie ;
  • Intoxication éthylique et delirium tremens ;
  • Encéphalites, méningites ;
  • Tumeurs cérébrales (frontales) ;
  • Délire lié à une cause organique et non psychiatrique : septicémie, abcès cérébral, fièvre élevée, typhoïde, déshydratation, etc.).

Les psychotropes

Un psychotrope est une substance susceptible de modifier l’activité psychologique et mentale. Cette modification peut aller dans le sens d’une augmentation, d’une diminution ou être une perturbation anarchique de la vigilance et/ou de l’humeur. A partir de ces constatations, il est possible de classer les différents psychotropes.

Activité psychologique et mentale Augmentée



Diminuée



Perturbée

Vigilance



Psychostimulants

ex : amphétamines



Somnifères :

ex : barbituriques

Psychodysleptiques = drogues illicites



Humeur



Antidépresseurs Tranquillisants mineurs = anxiolytiques

Tranquillisants majeurs = neuroleptiques




Les antidépresseurs, les somnifères (ou hypnotiques), les anxiolytiques et les neuroleptiques sont des médicaments psychotropes. Les drogues (cannabis, héroïne, cocaïne, LSD, ecstasy, etc.) illicites sont aussi des psychotropes.

Comme une grande partie des médicaments, les psychotropes doivent toujours être utilisés dans le cadre d’une prescription ou d’un avis médical. De plus, il convient de bien lire la notice pour s’informer du mode d’emploi mais aussi des précautions, des interactions et des effets secondaires.

Les anti-dépresseurs

Les antidépresseurs sont des médicaments qui stimulent l’humeur et l’état affectif des personnes atteintes de dépression. Ils sont constitués de plusieurs familles :

  • Les antidépresseurs tricycliques (ou imipraminiques)
  • Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO)
  • Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) dont

fait partie le Prozac®

Ces derniers (les ISRS) ont considérablement amélioré la prise en charge de la dépression car leurs effets secondaires sont beaucoup moins gênants qu’avec les IMAO et les antidépresseurs tricycliques. Certains entraînent une forme d’accoutumance et, dans ce cas, le traitement ne doit pas être interrompu brutalement.

  • http://www.doctissimo.fr/html/medicaments/articles/sa_4080_psychotropes.htm
  • http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_1011_psychoses.htm
  • http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_1006_personnalites_pathologiques.htm

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dimanche 3 janvier 9999

___La substance est sujet... La liberté c’est le mouvement du soi, vers le soi, dans le soi.. Dieu est conservateur, le diable est libéral,

Dieu est conservateur

Le diable est libéra

http://leportique.revues.org/index573.html

Trust Dieu est conservateur, le diable est libéral Lyrics:

Les hommes ont pour principe de ne pas en avoir Car si on les soupçonne, si on les questionne Les réponses évasives fusent, intempestives Le verdict est conforme, rigueur et uniforme Dieu est conservateur Dans la pensée commune avec une préférence Pour la haute, pour l'aisance Chacun trouve en son sein, un sens, une débine On naît pur de tout, on meurt seul et sans goût La peur, la joie, la foi Les hommes, les femmes, les fois Où on a dû se taire afin de justifier Dieu est conservateur x3 Find more Lyrics on http://mp3lyrics.org/5FsD

Les hommes ont pour principe de ne pas en avoir Car si on les soupçonne, si on les questionne Les réponses évasives fusent, intempestives Le verdict est conforme, rigueur et uniforme Le diable est libéral Le diable est libéral, cela paraît normal Avec une préférence aux dictatures morales Dès que la croyance est identifiée La popularité est soumise aux enjeux La particularité a son obsession C'est qu'elle n'en a pas et tout le monde est heureux Heureux de pouvoir dire, heureux de répéter

Le diable est libéral x4

Dieu est conservateur Le diable est libéral

Lyrics: Dieu est conservateur, le diable est libéral, Trust end

C’est le propre de la phrase spéculative de se renverser : le fini et l’infini passent l’un dans l’autre. Mais Dieu et le diable ne permutent pas, sauf comme puissances mythiques, c’est-à-dire esthétiques. Si la lumière sort des ténèbres, c’est la lumière qui nous fait connaître la ténèbre, c’est la liberté qui nous fait connaître la servitude. C’est Dieu qui nous fait connaître le diable.

Plan Le microscope ou le télescope

Reprenons

Nous dirons donc que le diable est le roi, couronné ou non, du stade esthétique

  • La substance est sujet
  • La liberté c’est le mouvement du soi, vers le soi, dans le soi
  • La crise des années 1830-1850
  • La formule la plus générale de l’esthétique c’est l’indifférence

Cette formule familière, même si on ne sait à qui l’attribuer, est peut-être quelque peu désuète, elle est en tout cas d’un usage courant en allemand : « Der Teufel steckt im Detail. » (Le diable est dans les détails.) La formule est équivoque : entend-on par elle que la marque du diable c’est la passion des détails, ou, au contraire, que c’est de ne pas se soucier des détails qui signerait l’influence du diable ? Du reste la formule s’énonce aussi : « Le Bon Dieu est dans les détails ». Cette grande incertitude ne doit pas nous surprendre ; d’abord la polarité va de soi dans un cas aussi radical, tout énoncé sur le diable vise le Bon Dieu, ensuite, l’équivoque du détail peut encore être creusée. Il ne suffit pas de se demander si la marque du diable se reconnaîtrait à une disposition maniaque, mesquine, obsessionnelle, au choix de Lilliput ou bien si ce n’est pas plutôt une disposition grand seigneur, de survol, qui montrerait l’alliance spirituelle avec le diable. On n’est pas quitte avec une opposition de type : oui aux détails, non au détail.

En effet on peut très bien concevoir que Dieu ou le diable ne s’intéressent pas de la même manière au détail, qu’ils ne les situent pas depuis le même endroit, c’est d’ailleurs ce que sous-entend l’existence de l’autre formulation déjà évoquée : « Le Bon Dieu est dans les détails. » Nous comprenons, à tout le moins, que ce qu’on appelle le détail est un enjeu, un enjeu apparemment considérable puisqu’il mobilise, affronte, fait se combattre Dieu et le diable.

Ce détail n’est donc pas un détail, ne peut l’être en aucune façon car si Dieu pensait que le détail n’était qu’un détail, sachant que le diable en fait son affaire, le détail cesserait d’être un détail puisqu’à la place c’est le diable qui s’est installé. Et même si pour Dieu, en rigueur, le Diable pourrait n’être qu’un détail, pour Dieu en revanche, l’homme n’est pas un détail, puisqu’il l’a créé, et ce qui le soucie c’est le combat qui se livre dans l’âme de l’homme au titre du détail.

Cette formule, nous l’utilisons pour rappeler que chaque détail compte, que les plus petites choses importent, qu’on ne doit rien négliger. On y recourt à chaque fois qu’il faut faire valoir les exigences du réel, les nécessités de l’attention, les suites funestes au contraire de la négligence. Dans un premier sens, c’est une formule morale, pédagogique : soyez vigilants !, relisez-vous !, énumérez !, passez tout en revue !, ne vous croyez pas quitte à bon compte ! On rejoint alors le trésor des expressions populaires qui n’ont de cesse, par exemple, de corriger le mauvais ouvrier, l’homme absent à sa tâche, parce que trop confiant en ses possibilités, en ses capacités.

L’expression rappelle que l’échec est très rapidement au bout de toute entreprise, parce que le réel résiste, me maîtrise, comme je butte contre le caillou sur le chemin, ce qui est le scandale (scandalon = pierre d’achoppement). Alain, on le sait, a longuement développé des thèmes de ce genre, empruntant notamment à la notion d’attention telle qu’on la lit chez Malebranche.

Mais si on prend au sérieux ce duel au sommet, ce combat sur l’échiquier mettant Dieu aux prises avec le diable, on s’achemine vers une compréhension de la formule qui n’est plus simplement à vocation morale, pédagogique.

Nous le disions tout à l’heure, le diable et le bon Dieu se livrent bataille pour la conquête, la possession de l’âme de l’homme, en toute première approximation, bien sûr, car la formule vaut pour le diable, elle ne vaut pas pour Dieu. On doit bannir avec lui les termes de conquête, de prise de pouvoir, d’arraisonnement, de mise au service de. C’est le langage du diable, pas celui de Dieu.

Certes, il y a le vocabulaire des milices célestes, il y a les deux étendards de saint Ignace de Loyola, il y a les mystères médiévaux ou baroques, il y a eu Job, mais ce sont des figures que le monde a imposées, en rigueur Dieu ne peut agir contre la liberté de l’homme, car cette liberté vient de lui.

La dimension religieuse ou théologique de la formule nous fait comprendre qu’à chaque instant le diable guette, que toute situation, tout instant abrite un conflit, une division, une opposition entre lui et Dieu.

Il n’y a pas de coup neutre, tout coup joué par l’homme intéresse son salut, retentit sur l’histoire future de son âme. Il n’y a pas de coup neutre, et il n’y a que des coups, c’est-à-dire qu’en permanence je suis à la bifurcation, à la croisée des chemins, même quand je n’ai pas conscience de jouer un coup, c’est ça le détail. Le diable hérite, et pour nous la menace s’amplifie, du caractère mystérieux, secret de Dieu.

Je ne sais ni le jour ni l’heure, le diable a la même capacité de me surprendre que Dieu. Que cherche à gagner le diable dans cette forêt des détails ? Fidèle à sa qualification de séducteur, il cherche à me faire oublier qui je suis, à me ravir à moi et à ce que je fais, à confisquer, ronger mon œuvre, égarer, offusquer ma personne.

Il cherche à me détourner de ce qui est, il vise à suspendre, brouiller, interrompre l’intelligence que je possède de ma destination. Il vise à la renverser, la pervertir, au sens étymologique du terme. Il y a une inlassable activité de désœuvrement, de dispersion, de dissipation de tout ce que je suis. Une sorte de pénélopisme ténébreux : faire et défaire.

Il y a deux manières d’envisager ce principe de ratage, cette machine d’échec, on peut la considérer du point de vue du savoir, on peut la considérer du point de vue du vouloir. Le savoir c’est la manière grecque, celle des Anciens, on fait le mal par manque de savoir. C’est ce qu’on retrouve dans le thème de la faute professionnelle, du non-respect de la norme, du défaut d’information : à l’époque, avant telle ou telle date, on ne savait pas que… Cet ancrage dans le savoir procure une certaine assurance, un certain réconfort : il faudra davantage de formation, des protocoles plus complets, du matériel plus adapté, etc. Le diable, dans ce cas, choisit avant tout ses victimes chez les mauvais élèves, les dirigeants incapables, les sujets qui n’ont pas écouté le bulletin météo… Le remède est simple, plus de savoir.

Le vouloir, quant à lui, c’est la manière des modernes, du monde moderne qui, de fait, du lieu de la connaissance, a découvert la liberté. La conscience moderne ne se demande plus si elle sait, si elle est vertueuse, elle interroge sa liberté.

Du coup c’est la liberté qui a affaire au diable et non plus mon expérience. Elle aura beau savoir tant et plus, elle ne pourra pas renoncer à être libre, à ne pas se servir de sa liberté. Dans l’affaire qui nous occupe, dans cette affaire de séduction, ici le diable l’aveugle, il volatilise la liberté, il la paralyse. Le diable, chacun le sait, est celui qui divise, il divise les esprits d’eux-mêmes, les savoirs les uns des autres, sépare la conscience d’elle-même. Ce n’est encore rien. Dès lors que l’homme est libre, le diable divise son cœur, si bien qu’il veut et ne veut pas sa liberté.

Il recule devant sa liberté, se ferme, se contracte, n’est plus capable de vouloir que le déchaînement aveugle (non libre) de ce qu’il est, sans l’être, bien sûr, car non libre. Voilà le stade qui nous intéressera, celui où les tentations, les séductions affrontées par l’homme s’exerceront sur sa liberté, jusqu’à le paralyser, jusqu’à le séparer de sa liberté, une liberté qu’il a acquise, grâce à Dieu, par Dieu, comme créature, et à laquelle il renonce, retournant en lui-même, en l’obscurité impénétrable, fermée à la lumière, fermée à l’essor de la liberté. L’homme est à la fois insignifiant et coupable, coupable d’être insignifiant, d’être un fantôme. Kierkegaard nomme ce stade machinal et infernal le stade esthétique : celui où je ne suis pas décidé à être libre.

Nous dirons donc que le diable est le roi, couronné ou non, du stade esthétique17C’est là qu’il se tient, où moi-même, à mes propres yeux, je suis un détail car tout l’est, tout est insignifiant, car rien n’est libre. Quelques précisions sont nécessaires à propos de cette désignation : esthétique, à propos du sens qu’il convient d’accorder à ce « stade ».

Cette question est celle, en fait, de la liquidation de l’héritage de Hegel, elle a du rapport avec le duel à mort que celui-ci a livré à Schelling. L’affrontement entre Hegel et Schelling date du vivant des deux philosophes : Hegel triomphe, Schelling survivant pourtant à la mort de Hegel, lui succédant à Berlin, ne l’emportera pas.

À la mort de Hegel, et de Schelling, c’est Hegel qui s’impose et impose sa manière de définir la philosophie et son histoire. Chacun le sait, nous tous sommes tous, aujourd’hui, pour l’essentiel hégéliens, cela veut dire que Hegel a fait accréditer un certain nombre de décisions ou de thèses qui définissent un « correctement philosophique » et qui forment consensus. Dans sa Philosophie du droit on trouve la célèbre formulation égalant le réel au rationnel et le rationnel au réel. Cela veut dire que rien dans le réel, en droit, n’a de quoi résister à la raison, à la pensée, au concept, à la conscience. Rien ne demeure insu, opaque, inconscient.

Il convient, certes, que la pensée, la raison, la conscience se réforment, qu’elles se mettent en mouvement, en reconnaissant dans ce qui leur fait face, dans leur autre, une vérité non encore révélée d’elles-mêmes. C’est ce qu’on appelle la dialectique, chaque réel poussé au bout de lui-même se renverse, ou passe dans sa différence, la conscience réformée est celle qui est capable de suivre ce mouvement. Donc jamais la raison ne tombe dans le vide ou sur un os, jamais le réel ne demeure gourd, paralysé, fermé sur lui dans l’incapacité de trouver son mouvement, son rythme, c’est-à-dire son sens.

Hegel accomplit donc le grand rationalisme : la conscience commence avec Descartes à être sûre d’elle-même, elle découvre maintenant qu’elle est sûre de tout. J’ai mentionné le nom de Descartes : Hegel nous lègue en effet une histoire de la philosophie sur laquelle, dans l’ensemble, nous vivons encore. « Enfin Descartes vint » : il fait passer le concept platonicien encore extérieur dans la conscience, dans la pensée. Le concept, ce n’est plus Dieu, c’est moi.

À sa suite, la philosophie allemande déroulera les conséquences de cette thèse, reculant dans un premier temps devant l’audace, assujettissant avec Kant la conscience au temps de l’expérience, s’en affranchissant finalement avec Hegel, qui découvre que le temps de l’expérience n’est que l’expérience du temps, le temps pour la conscience de devenir elle-même, sans reste. Le spéculatif sera la trouvaille décisive de Hegel, le sujet et le prédicat peuvent échanger leur place, car le sujet, poussé à fond, découvre au bout de son voyage le prédicat, de même que le prédicat, pensé sérieusement, se découvre en chemin vers le sujet.

  • La substance est sujet

Voilà, la formule de Hegel, c’est, grosso modo, ce qu’enseignent, chaque jour que le Dieu ou le diable font, les professeurs de philosophie dont je suis. Schelling récusera, réfutera toute cette philosophie sous le nom de négative. Elle ne possède en effet, dit-il, aucune positivité. Il veut dire, sous ce nom, que si le réel est bien pensé c’est qu’il n’est pas un vrai réel, tout a été fait pour éliminer la vraie surprise du réel, sa vraie positivité, sa vraie violence, car faire de la contradiction la loi du réel, c’est bien jouer le jeu de la conscience.

24En effet, la contradiction, malgré ses prétentions, ne se soustrait pas au principe d’identité, loi majeure de la conscience : le multiple est multiple de l’un, le tout est une fonction de l’un. C’est une ontologie radicale, rien ne se soustrait à l’étant catégoriel, c’est une philosophie de l’immanence, rien n’excède le tout ni ne se retire de lui. En revanche, par exemple chez Plotin, dans toute la tradition néoplatonicienne retrouvée par les médiévaux et Schelling, l’un s’excepte de l’être.

25Du coup le problème se pose de la position de cet être qui n’est pas le simple néant réfléchissant sur lui-même, et se découvrant autre chose, c’est-à-dire être, dans ce mouvement comme chez Hegel, c’est un être tiré d’un néant. Pourquoi ? Par quelle force ? Et Schelling répond par la liberté. Schelling reproche à Hegel d’avoir adultéré la liberté, de ne pas l’avoir saisie, de l’avoir compromise avec la nécessité. De fait, la liberté chez Hegel (voir à ce sujet le Hegel de Jean-Luc Nancy), c’est bien d’être enfin auprès de soi, c’est rentrer en soi, chez soi, même si le soi se déchire constamment pour précisément se maintenir soi.

La liberté c’est le mouvement du soi, vers le soi, dans le soi

Si la liberté s’arrache, c’est le soi qui s’arrache à ce qu’il n’est pas encore, mais qui est en attente. Schelling fera valoir que la liberté commence quelque chose, est rupture, création. Elle n’est pas le nécessaire déguisé, elle n’est pas présence à soi-même. Elle est tellement inattendue que Schelling dira que son pouvoir d’initiative, ce n’est pas le rationnel en train de devenir réel, ou le réel rationnel, il dira que c’est le mal. Dure parole qui, on le comprend, sera peu écoutée, et qui, de fait, met à mal le grand rationalisme. La raison, du coup, bascule dans un vide qui ne lui ménage pas une place en creux. Il y a un reste, une bordure, un écart. Schelling reprochera à Hegel d’avoir, par des procédés frauduleux, nié cet écart, d’avoir soumis la différence à l’identité, bien davantage d’avoir pensé le réel dans les catégories de la logique (de l’identité) et non comme liberté, qui excèdent le combat, heureux ou funeste, de l’identité ou de la différence. Le paradoxe est qu’au moment où Hegel domine, il va s’effondrer, assurant ainsi une sorte de revanche, de retour posthume de Schelling. Les successeurs ne le comprendront plus, exactement ils vont voir chez lui plusieurs inconséquences.

Une des thèses les plus fortes, on le sait, les plus redoutables de Hegel, c’est bien sûr celle de la mort de Dieu.

Elle signifie deux choses :

1) en conformité avec l’orthodoxie religieuse, le Dieu chrétien étant incarné, il ne subsiste plus rien à révéler, tout est passé de Dieu dans le révélé. Donc le Dieu transcendant devenant le Dieu révélé, ce qui est décisif c’est le mouvement de la révélation, le sens. Mais

2) le mouvement de la révélation n’est pas différent du mouvement logique en général, de la conscience qui, lorsqu’elle est capable de mettre en mouvement tout le contenu en cessant de rester bloqué dans son individualité, se dénonce esprit. La mort de Dieu, c’est la vie, le triomphe de l’esprit, qui n’est pas du tout l’Esprit Saint, mais la conscience elle-même.

À la mort de Hegel c’est l’Esprit qui, à son tour, va être mis à mort. Ses successeurs vont s’y employer : partout il sera traqué, débusqué, dans l’art, dans la religion, la politique, etc. Cela, dit-il, fait bien mesurer les conséquences de ce mot. Si l’Esprit est mort, c’est l’ensemble de la philosophie de Hegel qui tombe en ruines. En effet, l’Esprit n’est rien d’autre que ce mouvement de la conscience vers elle-même qui donne vie au contenu. Voir une chose morte dans l’esprit c’est annuler le spéculatif, c’est donner raison à Schelling qui dénonçait le spéculatif comme faux mouvement, comme imposture. Reste à savoir ce qu’on va faire du réel et de la liberté. Reste à savoir vivre en orphelin de l’esprit, à savoir ce qu’on va faire de ce deuil.

Perdre l’Esprit, c’est tout simplement, pour la conscience, cesser de se penser universelle, s’enfoncer dans la finitude dont Hegel avait voulu la sauver. Je ne suis plus universel voudra dire que je ne suis plus citoyen, que je ne suis plus historique. Mon acte se referme sur lui, il n’y a pas de sens qui le suive. Bref il n’y a plus d’État rationnel, il n’y a plus d’histoire du monde. Le temps, dépourvu d’idéalité, retombe dans la succession, dans l’insignifiant.

La crise des années 1830-1850

En Allemagne, ce sont des philosophes qui l’expriment : Feuerbach, Marx, Stirner. En France, nous avons Baudelaire et Flaubert. Nous oscillons entre Bouvard et Pécuchet ou Salammbô, l’idiot de la famille ou le dandy. C’est ce que Kierkegaard appelle le stade esthétique, ce qu’on pourrait appeler une certaine modernité, pourquoi pas, un certain nihilisme. Pourquoi esthétique ? Cette désignation, il faut bien le voir, est déjà un enjeu. C’est d’un certain point de vue qu’on qualifiera d’esthétique cette phase de la conscience, un point de vue qui se dénomme lui-même éthique. Nous ne pouvons ici dérouler les attendus de ces désignations. Disons qu’ils recouvrent un certain nombre de traits classiques. L’esthétique dans sa définition kantienne sera le monde du jeu, de la libre harmonie supposée ou préfigurée, surtout du désintéressement, elle sera celle du spectateur. Le spectateur n’agit pas.

Celui qui agit entre dans l’éthique. C’est bien le deuil de l’action signifiante, du temps plein ou militant qui est porté par le terme d’esthétique. Vivre en esthéticien, c’est vivre sous le regard de l’éthicien comme quelqu’un qui a perdu les clés de l’agir. Alors toutes les figures sont possibles :

– la surface, l’apparence, le masque, la toilette, la mode. De Balzac à Huysmans ou Villiers de l’Isle-Adam, en passant par Barbey d’Aurevilly, Baudelaire.

– la mélancolie, l’ennui, le spleen, non plus le tournoiement, l’ivresse, le chatoiement séduisant, mais le renfermement sombre, le suicide.

Mais toutes les figures ont ceci de commun qu’elles n’ont pas de consistance, ce sont des figures de vaincus, de maudits, la liberté leur a échappé, car ils y ont renoncé. Ils ont été trompés par Hegel : avec une fausse conception due à Hegel, ils se voulaient Napoléon, ils se réveillent idiots de la famille. Ils s’étourdissent ou se suicident, de toute manière ils se volatilisent, se spectralisent. Leur fait défaut une vraie conception de la liberté, une liberté qui n’est pas derrière moi comme vis a tergo (Dieu est avec les gros bataillons) mais devant moi (on a toujours tort devant Dieu).

Kierkegaard, on le sait, oppose dans de nombreux textes l’esthéticien et l’éthicien. Il le fait dès son premier livre, celui qui le rend célèbre, qu’on traduit par Ou bien ou bien ou par l’Alternative. Le titre lui-même est assez clair : il s’agit de choisir, de décider, de trancher. Le vel (le ou conjonctif du latin) doit être un aut (le ou disjonctif du latin). Non pas : je serai infirmière ou professeur, on verra, mais plutôt : tu seras infirmière ou professeur ou bien tu gagneras de l’argent, c’est tout vu. Ce premier livre, fort volumineux, est composé de morceaux séparés, agencés fort soigneusement certes, mais qui peuvent être lus ou édités à part. On y trouve, chacun le sait, le célèbre Journal du séducteur, le non moins célèbre texte sur Mozart, Don Juan et la musique. Mais on peut y lire aussi une présentation indirecte de l’esthéticien dans les conseils, les remarques, les jugements que formule sous forme épistolaire l’éthicien, un magistrat (bien sûr) à l’adresse de son ami esthéticien.

La formule la plus générale de l’esthétique c’est l’indifférence39Tout se vaut, rien ne vaut. Si rien ne fait différence, la seule différence sera moi, dès lors différence indifférente elle aussi. Le refus de la différence, c’est le refus de l’avenir. « L’esthétique est en l’homme ce par quoi il est immédiatement ce qu’il est. » C’est donc le refus de la liberté, car la liberté est au bout du choix, elle n’est pas de l’ordre de l’immédiateté. Voilà pourquoi je me cache à moi-même, comme Caïn. Le refus de la différence, le non-choix qu’est l’immédiat se monnaient de diverses manières, mais qui sont prises dans un mot ambigu et contradictoire : « La vie est une mascarade », mais je suis un sphinx, une énigme, plus exactement, je me rends impénétrable, j’observe l’incognito. Autrement dit, le néant n’est pas seulement rencontré, c’est un néant que je veux.

Le monde est une sarabande, certes je séduis mille e tre, mais j’anéantis toutes les différences comme indifférentes, je dois même les mettre à mal (séduite et abandonnée) pour leur faire sentir l’indifférence de leur différence, mais moi-même je préserve ma différence destructrice. Je me préserve, je me conserve. Je ne me mets pas en jeu, je reste hors jeu, pour demeurer l’ordonnateur du spectacle. Se mettre hors-jeu, se réserver suppose une force, elle sera dite force du mal parce que c’est la force de la nature, de l’immédiat, de l’obscur sans esprit qui, au fond, se sait déjà fautif devant la liberté, c’est-à-dire la transparence. Il n’y a pas d’immédiateté vraie, il n’y a pas d’innocence, en raison du péché originel. La génialité sensuelle n’est pas davantage immédiate que la réflexion du séducteur.

Je suis fautif car je suis libre, et je ne peux redevenir animal ou plante, je suis libre et je n’ai pas un devenir animal ou plante. Rien ne pourra m’ôter cette liberté, me la faire oublier. Non pas comme chez Sartre, car je buterais sur elle comme sur la contingence, mais parce que, une fois que je suis créé, la violence, l’oubli, le fond, c’est le mal et je le suis.

Autrement dit, je joue le jeu d’une fausse immédiateté, d’une fausse nature, en séduisant je reviens à un stade qui veut occulter la liberté en se réfugiant dans l’immédiateté, la nature. Mais j’y reviens non par la nature mais par la réflexion. Or la réflexion après la liberté c’est le mal. Fictionner une immédiateté, ce n’est pas seulement fictionner un vide (la superficialité du séducteur, le jeu des apparences, l’occasion qui fait le larron, l’instant propice, la valse des identités, etc.), c’est bétonner la forteresse, c’est vouloir le vide. Vouloir le vide c’est renoncer à la liberté, donc l’occulter (se dissimuler, se fermer), reculer devant elle comme devant Dieu, pour me préserver, quitte à vouloir détruire le monde. Alors je me préserve comme fiction, comme spectre, puisque renonçant à la liberté, j’ai renoncé au réel, la lumière, comme mélancolique désespéré, et je me préserve en vampirisant le réel. Le stade esthétique c’est le bal des vampires, c’est-à-dire la transparence au prix de l’inexistence, l’inexistence, l’ubiquité, soit la fausse liberté au prix de la renonciation à la liberté : la machine infernale de la servitude du mal que rien ne vient rédimer (d’où le thème de l’infernale ronde criminelle, le réel cannibalisé, etc.)

« Ma tristesse est mon château-fort. Il se dresse comme un nid d’aigle au sommet d’une montagne et s’élève haut dans les nuages. Personne ne peut l’assaillir. De là, je vole jusqu’en bas dans la réalité. Je ramène mon butin dans mon château. Mon butin ce sont des images. Je les fais entrer dans une tapisserie et j’en revêts les murs de ma chambre. Ainsi je vis comme un homme décédé. Tout ce que j’ai vécu, je le plonge dans les eaux baptismales de l’oubli et je le consacre à l’éternité du souvenir. Tout ce qui est fini et accidentel est ôté et oublié. Alors je suis assis, là, livré à mes pensées, comme un vieil homme aux cheveux gris et j’explique image après image, d’une voix basse, presque comme un murmure. » (« Diapsalmata » in Ou bien… Ou bien, cité d’après Jean Wahl)

De ce Dracula, de ce diable, on pourrait dire qu’il annule le détail (ce qui est fini est ôté), comme aussi bien qu’il le consacre (il n’y a que du fini). C’est le propre de la phrase spéculative de se renverser : le fini et l’infini passent l’un dans l’autre. Mais Dieu et le diable ne permutent pas, sauf comme puissances mythiques, c’est-à-dire esthétiques. Et nous rejoignons Kierkegaard et Schelling. Si la lumière sort des ténèbres, c’est la lumière qui nous fait connaître la ténèbre, c’est la liberté qui nous fait connaître la servitude. C’est Dieu qui nous fait connaître le diable.

Conférence prononcée à la Nuit culturelle de Nancy en mars 2001.

Question bONUS..!? Peut-on dire que puisque Dieu est omnipotent, Dieu est le Diable également ?

Collabo!

  • Oups, pardon, je vous ai pris pour une députée PS.
  • On dit national socialiste

S'il est omnipotent il peut créer les conditions qui limitent sa propre omnipotence, de quoi se mordre la queue (de serpent) :)

Et le diable n'est ni omnipotent ni omniscient encore moins omniprésent.


  • Dieu le Tout-Puissant, Gloire à Lui, ne peut être comparé à l'une de Ses créatures.
  • "Pas de divinité à part Lui ! Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu'ils (Lui) associent".
  • http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20100915035534AAJOAlr
  • http://www.mp3lyrics.org/t/trust/dieu-est-conservateur/

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mercredi 30 mars 9003

____NUL N'ENTRE ICI S'IL N'EST GEOMETRE ! « On nous conteste le droit d’admettre un psychisme inconscient (…) Nous pouvons répondre à cela que l’existence de l’inconscient est nécessaire et légitime, Sigmund FREUD, L’état psychologique

« On nous conteste le droit d’admettre un psychisme inconscient (…) Nous pouvons répondre à cela que l’existence de l’inconscient est nécessaire et légitime, et que nous possédons de multiples preuves de l’inconscient. »

Sigmund FREUD, L’état psychologique.

La notion d’inconscient psychique paraît contradictoire et inadmissible. Qu’il suffise d’examiner ces définitions : la psychologie serait l’étude des phénomènes de la vie intérieure, en l’occurrence des phénomènes conscients. La conscience serait le sens intime par lequel l’homme se rend témoignage à lui-même de ce qu’il fait de bien et de mal. Quant à l’inconscient, il serait tout ce qui se dérobe à la lucidité de l’homme. Si tout ce qui est conscient est psychique, ce qui est inconscient paraît hors du psychisme. Cette déduction a du mal à passer car la définition du psychisme par la conscience est réductrice. En fait, pendant longtemps, la psychologie été identifiée à une seule réalité psychique, celle de la conscience ; elle était encore aux temps de Descartes et de Sartre, l’étude de l’âme et de l’esprit. L’entreprise psychologique cartésienne est le symbole de la résistance à l’inconscient ; elle tient pour constant que la proposition « je pense donc je suis » est nécessairement vraie toutes les fois qu’elle est conçue dans l’esprit. L’inconscient est écarté dès le commencement du doute. Chez Descartes, ce qui est inconscient appartient à la substance étendue, au corps, à la sphère physiologique (Je ne suis pas conscient du fonctionnement de mon foie), ce dont ne s’occupe pas la psychologie. Sartre de son côté a pu dire que l’objet de la psychologie, c’est l’homme en situation. Et qu’ainsi, « il n’y a pour une conscience qu’une façon d’exister, c’est d’avoir conscience qu’elle existe. »

Freud vient révolutionner cette théorie. Pour prouver l’existence de l’inconscient dans le psychisme humain, Freud dans son Introduction à la psychanalyse et dans sa Psychopathologie de la vie quotidienne évoque les faits familiers de la vie courante et surtout les actes manqués, les oublis, les lapsi, comme des éléments inconscients que le psychanalyste remarque. Les phénomènes hypnotiques et les rêves en font aussi parti. Le rêve n’est pas que le gardien du sommeil ; son interprétation est la voie royale qui mène à la connaissance de l’inconscient dans la vie psychique. Freud présente aussi la structure de l’appareil psychique en deux topiques. Dans la première (1900-1920), il distingue le conscient, le préconscient et l’inconscient. Dans la seconde (1923) Freud use du terme inconscient pour désigner le ça, mais aussi une part du Moi. Il y a aussi le Surmoi. Le ça est totalement inconscient, il est le réservoir bouillonnant des instincts fondamentaux. Freud dit ainsi avoir produit des preuves. Parler d’un psychisme inconscient n’est plus contradictoire. Mais on épiloguera encore longtemps sur la valeur de connaissance des méthodes psychanalytiques.

Emmanuel AVONYO, op

http://lacademie.wordpress.com/2010/06/10/pensee-du-10-juin-10/


***

De la transmission psychique préconsciente à la transmission psychique inconsciente

/*Auteur : Jacques Robion du même auteur

http://www.cairn.info/revue-dialogue-2003-3-page-5.htm

psychanalyste, thérapeute familial, CMP intersecteur, 104, rue de Châtillon, 35000 Rennes

Serge Tisseron cite le cas d’une jeune fille de bonne famille qui, à l’adolescence, se met soudain à voler sans raison apparente, alors que sa mère lui a soigneusement caché que son grand-père maternel avait été condamné pour vols.

2 Dans cet exemple, un contenu psychique est visiblement passé d’un psychisme à un autre, d’une génération à une autre.

3 Par quel processus s’est réalisée cette transmission psychique ? Faut-il parler d’un « travail du secret », d’un « travail dans l’inconscient du secret inavouable d’un autre » ? Ces formules qu’utilisent Abraham et Torok pour expliquer le « passage de l’inconscient d’un parent à l’inconscient de l’enfant » ont donné lieu après coup à des théorisations pour le moins surprenantes. Les voies de l’inconscient s’y sont littéralement muées en voix du secret. Un secret chercherait à donner de la voix à la génération suivante, un élément en souffrance n’en pourrait plus de rester à l’état de non-dit.

4 Ces conceptions (on répugne à les qualifier de théories tant la transmission psychique y ressemble de plus en plus à un tour de magie) ont fini, selon Ciccone, par « mettre le sujet hors circuit », par transformer un processus on ne peut plus naturel en une « formation totalement étrangère au sujet ».

5 La transmission psychique, préconsciente et inconsciente, s’opère en réalité le plus naturellement du monde par la voie de l’identification : « la voie royale de la transmission psychique inconsciente », dit joliment Ciccone, et j’ajouterai personnellement : par la voie du contrat.

6 Pour rappel : une relation humaine peut prendre trois formes : la symétrie, la complémentarité et la réciprocité. Avec la symétrie, un duel s’engage. Avec la réciprocité et la complémentarité, un contrat se noue. Dans une relation de réciprocité, les partenaires passent un contrat pour la satisfaction d’un même besoin (« Je comble tes besoins narcissiques si tu combles les miens ») et, dans une relation de complémentarité, ils nouent le contrat pour la satisfaction de deux besoins complémentaires (« Je comble ton désir si tu ne me quittes pas »).

7 Dès qu’une relation entre deux sujets donne lieu à un contrat, elle donne lieu à une transmission psychique.

8 La transmission psychique se produit à l’issue d’un contrat symbiotique, d’un contrat narcissique ou d’un contrat objectal.

  • La transmission psychique préconsciente
  • Le contrat symbiotique

9 L’enfant tisse immédiatement avec sa mère un lien d’amour (préexistant à la conscience qu’il peut en prendre, disait Lebovici) et un lien narcissique (ce n’est pas parce qu’il est tout amour pour sa mère qu’il ne réclame pas d’être aimé en retour, d’être confirmé narcissiquement). Faut-il considérer l’amour primaire comme un investissement « objectal » ?

10 Tout est question de définition. Par objectalité, on désigne le plus souvent le consentement accompli par le sujet à la relation d’avoir. L’enfant doit se résigner à posséder le propriétaire de la propriété, à défaut d’avoir en son être la propriété désirée. Le nourrisson aime-t-il le sein maternel ? C’est de l’amour primaire. Aime-t-il ce sein maternel comme ne faisant plus partie de lui-même ? C’est de l’objectalité. Il entre avec l’objectalisation de l’objet dans une nouvelle manière d’aimer et d’investir l’autre. En ce sens, le lien objectal succède à l’amour primaire. Ce que l’enfant pensait être à soi devient de l’autre, appartient à l’autre, se transforme en quelque chose à avoir, s’il ne veut pas en manquer. Pour conserver cet objet, on sait, depuis les travaux de M. Klein, qu’il lui faut développer des stratégies, cet autre se révélant diaboliquement indépendant.

11 Le lien primaire, trop brièvement résumé, est une relation complémentaire, autrement dit, une symbiose. L’enfant doit confirmer narcissiquement l’objet maternel s’il veut se l’attacher solidement. Il lui faut satisfaire le désir de cet objet pour le conserver. Il met en œuvre ce qu’on nomme, depuis Lacan, une « identification objectale ». Celle-ci consiste en un repérage du désir de l’autre et en une adoption de l’identité voulue par l’autre, et ce pour ne pas perdre l’autre en question. Dans une identification objectale, le sujet travaille à la liaison de l’autre pour préserver sa liaison à l’autre.

12 La symbiose primaire met en acte la toute première transmission psychique puisque l’enfant, par identification objectale, s’imprègne de l’identité souhaitée par la mère.

Le « contrat narcissique »

13 Autre forme de transmission psychique préconsciente, le « contrat narcissique » (P.Aulagnier).

14 Avec l’identification secondaire, l’enfant et l’ensemble social, par l’intermédiaire du père, passent un pacte d’obligations mutuelles. « Prends cette identité et tu feras partie des nôtres. » Désormais, le sujet effectuera une absorption d’identité pour soi et non pour un autre. Son énergie se déploiera pour l’affirmation de soi et non pour la conservation de l’autre.

15 Affirmation de soi ? L’acte identificatoire, dit « secondaire » par Freud, est en fait un acte d’appartenance. Le sujet qui désire inclure en soi un certain nombre de propriétés dont il ne dispose pas encore, et dont manifestement dispose l’autre, espère fondamentalement, à travers cette affirmation de soi, s’inclure dans un ensemble social donné, et ce dès qu’il se sera fait reconnaître par cet ensemble comme possédant bien les attributs convoités. « Je prends cette identité pour faire partie des vôtres. »

16 S’affirmer, devenir… ? Certes. Mais pour appartenir à…

17 L’acte identificatoire secondaire est un acte d’inclusion ; et le contrat narcissique, un processus dans lequel un sujet produit un effort d’inclusion, et un autre confirme cet effort.

18 On voit que le contrat narcissique, s’il délie les besoins narcissiques des besoins objectaux, s’il libère de ce fait l’enfant de l’asservissement au désir de l’objet d’amour, ne le sort pas pour autant de la dépendance narcissique fondamentale. Une confirmation par un autre de l’identité désirée sera toujours nécessaire.

19 Succédant au contrat symbiotique, le contrat narcissique est le second processus de transmission psychique préconsciente.

Le contrat objectal

20 L’investissement objectal s’accompagne toujours d’une exigence de réciprocité. « Je t’aime, mais je veux que tu m’aimes en retour. »

21 D’où provient une si puissante exigence de réciprocité ? De l’angoisse du vidage narcissique. Aimer l’autre implique en effet de se confronter au risque de sacrifier l’affirmation de soi. Il suffit que les besoins de l’être aimé diffèrent des vôtres, et vous voilà confronté à un difficile choix personnel, voire à un problème de couple ! La déliaison de soi est bien le risque de l’objectalité.

22 En soi, ce vidage narcissique devrait être théoriquement tout aussi insupportable pour les deux sexes, mais, dans la mesure où il vient résonner chez l’homme avec une angoisse de castration, l’homme refuse de se laisser aller à aimer. C’est la thèse célèbre de P. Aulagnier. La virilité est liée culturellement à l’indépendance et à l’affirmation de soi. Plus cette liaison culturelle sera donc prononcée, plus l’homme aura tendance à étouffer ses sentiments, à sacrifier sa relation amoureuse. Il est tenté alors de renoncer à son amour plutôt que de renoncer à ses ambitions, parce qu’il y risque son phallus, parce qu’une angoisse de castration est venue s’ajouter à l’angoisse de vidage narcissique.

23 La femme ressent tout aussi intensément l’angoisse du vidage narcissique, mais dans la mesure où elle fait l’économie de l’angoisse de castration, elle affronte plus facilement le risque de l’amour. Elle n’y consent cependant qu’à exiger de son partenaire la réciprocité objectale. C’est pourquoi l’amante ne se satisfait qu’à devenir objet d’amour de l’objet d’amour. Trouver l’amour de l’amant la préserve de fait radicalement du vidage narcissique. « Chéri, est-ce que tu m’aimes ? Est-ce que je t’ai manqué ?

24 – Mais, oui, bien sûr, ma chérie », répond-il, vaguement agacé, l’esprit déjà ailleurs, reparti déjà dans ses projets.

25 Et pourtant, que lui demande-t-elle, en vérité ? La réciprocité.

26 Le contrat objectal établit une réciprocité du lien objectal. Cette relation de réciprocité est la seule forme de relation qui puisse protéger le sujet d’une déliaison narcissique. En attendant qu’advienne cette réciprocité objectale, celui qui ose aimer tend inconsciemment à se rendre maître du désir de l’objet aimé. « Si tu ne m’aimes, prends garde à toi. »

27 Personne n’a illustré mieux qu’un Marivaux ou un Musset le duel amoureux que se livrent les amants pour ne pas succomber sous le joug du désir de l’objet aimé. Tant que l’objet aimé ne manifeste pas son amour, il ne reste en effet au sujet qu’à tenter de l’asservir. Est vainqueur, dans cette « éternelle lutte des sexes », celui des deux qui craint le moins de perdre l’objet, de fait celui des deux qui montre le moins son amour à l’autre.

28 L’asservissement du désir de l’autre se met en place quand l’angoisse d’être asservi soi-même au désir de l’autre devient trop forte.

29 Asservit l’autre celui qui n’a pas peur de perdre la vie, affirmait Hegel.

30 Asservit l’autre, en cette guerre des sexes, celui qui n’a pas peur de perdre l’objet.

31 Au fondement de cette relation symétrique ? L’angoisse de la perte de soi, l’angoisse du vidage narcissique. La guerre des sexes ne s’interrompt qu’avec la passation du contrat objectal.

32 Un échange constant d’identité s’y déroule alors, chaque partenaire, pour satisfaire le désir de l’autre, s’appropriant une partie de l’identité de l’autre ou souhaitée par l’autre. C’est la raison pour laquelle tant d’époux vieillissants finissent par se ressembler si étonnamment.

33 Le contrat objectal représente la troisième forme de transmission psychique préconsciente.

La transmission psychique inconsciente

La symbiose dénégative ou le contrat symbiotique dénégatif 34 Une symbiose dénégative diffère d’une symbiose simple en ceci que l’identité à absorber par le récepteur n’est pas identifiable, puisque son absorption contribue au refoulement de certains contenus pulsionnels du transmetteur.

35 Ce contrat symbiotique particulier se met en place quand une défaillance de refoulement chez un sujet nécessite l’annexion du psychisme d’un autre, pour que se réalise le refoulement du premier. Un enfant qui s’identifie au désir inconscient parental sert de prothèse psychique au psychisme parental défaillant. Dans le contrat symbiotique dénégatif interviennent une identification projective et une identification objectale.

36 Dans une projection simple, le sujet attribue à l’autre ce qu’il ne peut supporter de lui-même, puis s’identifie secrètement à cet autre, mais cette identification échappe à sa conscience car elle est masquée par le sentiment conscient de rejet et d’antipathie qu’il éprouve pour le porteur de l’insupporté (Kernberg). « Je ne suis pas… C’est l’autre qui est… Je ne suis pas à la place de cet autre puisque je le hais. » Grâce à quoi le sujet s’en prend tranquillement à son agresseur, sans se douter une seule seconde ni de son affinité avec celui-ci, ni de son identification secrète à cet agresseur, sans se douter qu’il se hait lui-même.

37 Lorsque le plaisir pris à s’identifier au « mauvais » devient trop identifiable, la projection simple ne suffit plus à protéger le sujet. S’installe une identification projective destinée à contrôler et conjurer le risque identificatoire du plaisir identificatoire.

38 Un schéma fera mieux comprendre comment fonctionne l’identification projective, découverte par M. Klein : O1SO3.

39 O1 représente un parent du sujet, S, et O3 son enfant.

40 Si l’identification d’une agression d’O1 par S à travers O3 devient trop identifiable, l’agression d’O1 se retourne alors sur le sujet S, devenu lui-même la cible de O3. Le lien d’agression SO1=O3 est remplacé par un lien O3S. Le sujet s’auto-agresse, se fait à lui-même ce qu’il avait envie de faire à son parent, par O3 interposé.

41 Quand l’identification projective ne suffit plus à conjurer le risque identificatoire du plaisir identificatoire, le contenu pulsionnel projeté doit prendre une valeur de réalité, c’est-à-dire s’inscrire réellement dans le comportement de l’autre. Cette qualité de réalité permet au sujet refoulant d’écarter radicalement le danger de réintrojection. Un symptôme encoprétique de son enfant peut ainsi permettre à un parent de psychiser sans crainte des pulsions passives anales réprouvées. Comment un contenu qui a force de réalité pourrait-il appartenir à l’être du projetant ? Le parent peut se remettre à fantasmer sans risque de réappropriation, se laisser aller en toute quiétude au plaisir de la fantasmatisation, se glisser mentalement dans la peau de tous ses personnages fantasmatiques sans risque d’identifier la jouissance qu’il prend à s’identifier mentalement au porteur de l’insupporté. La valeur de réalité prise par le refoulé le protège d’un retour du refoulé, lui permet d’effectuer une « psychisation sans subjectivation » (J. Robion).

42 Un parent se lamente-t-il de ce que lui fait subir son enfant ? Travaillez à l’éradication du symptôme de son enfant, et vous le voyez alors résister intensément à la suppression du comportement détesté. Se tapit paradoxalement sous sa plainte une secrète jouissance à laquelle on ne le sent pas prêt à renoncer. Malgré l’identification projective, la connivence secrète avec le porteur de l’identité insupportée menace d’apparaître à sa conscience, parce que la jouissance identificatoire se fait trop forte, S induit un comportement réel chez O3, dans lequel O3 fait à S ce que S rêvait de faire à O1.

43 L’enfant inflige réellement au parent ce que celui-ci n’a pas osé faire en fantasme à son propre parent.

44 L’identification projective symbiotique (elle est dite symbiotique parce qu’elle s’inscrit dans une symbiose) est donc une mentalisation ne pouvant s’accomplir que par l’annexion du psychisme de l’autre. Elle se produit lorsque le processus du refoulement secondaire fait défaut chez le sujet transmetteur.

45 Un père pousse sa fille Camille à agresser mère, puis belle-mère, jusqu’à se faire rejeter d’elles. Camille fuit régulièrement ses prétendues « marâtres » pour se réfugier chez sa grand-mère maternelle. « Camille évince ses rivales pour rester dans un lien œdipien à son père », énonce doctement le psycho-logue de service. Certes, mais Camille est aussi incitée inconsciemment à évincer les mères par une identification projective symbiotique paternelle en vertu de laquelle le lien incestueux du père à sa propre mère doit s’inscrire réellement dans la conduite de Camille pour n’être point identifiable. O3 investit incestueusement S, et O3 fait ainsi à S ce que S rêvait de faire à O1. S mentalise de la sorte ses désirs incestueux. Camille, passant à l’acte ses désirs œdipiens, a été considérée comme une enfant « perverse ». Elle a été conduite (par la belle-mère) chez un thérapeute pour des passages à l’acte censés lui appartenir personnellement. Si l’on avait détecté une symbiose dénégative, en plus de la problématique œdipienne réelle de Camille, la perversion aurait changé de camp ; on aurait évité d’exercer sur elle une nouvelle violence : la violence de l’indication.

46 Autre situation, extraite d’un roman de F. Vigouroux : un père, Alexandre, utilise inconsciemment la tuberculose de sa fille, Germaine, pour régler des comptes avec son propre père, Antoine. Alexandre, issu du second mariage d’Antoine, a profondément souffert de la désaffection paternelle, Antoine ne s’étant jamais remis de la mort de sa première femme, Marie, morte également de tuberculose. Antoine n’a pas réussi à investir affectivement sa seconde famille.

47 Que se passe-t-il une génération plus tard ? Germaine, O3, par une maladie interminable, cloue littéralement Alexandre, S, des années durant à son chevet ; elle fait ainsi cruellement souffrir son père. En réalité, inconsciemment, le père ne peut se passer de la souffrance de sa fille. Moins sa fille guérit, plus Alexandre souffre. Et plus Alexandre fait souffrir son père, plus il se venge de n’avoir pas été aimé ; Alexandre étant à la place de O1=Antoine dans une identification projective symbiotique.

48 Du côté de Germaine, on reconnaît sans peine la présence d’une identification objectale. La place de Marie semble en effet la seule place où Germaine puisse espérer obtenir l’amour de son père. Poursuivre l’analyse de cette situation me conduirait à dévoiler l’issue de ce livre bouleversant, à la découverte duquel je convie vivement le lecteur.

49 Dans une symbiose dénégative, le parent ne peut se passer du symptôme de son enfant, puisque le refoulement du contenu impensable ne se réalise qu’avec le concours du psychisme de son enfant.

50 Dans une symbiose dénégative, deux dynamiques intra-psychiques différentes entrent en action de façon complémentaire. Le premier sujet refoule une partie insupportée de lui, le second se prête par amour à la suggestion de l’autre. Un transmetteur d’identité défend la sienne par une identification projective, un récepteur absorbe l’identité que le transmetteur lui propose par une identification objectale.

51 La symbiose dénégative ne doit pas être confondue avec le « pacte dénégatif » de Kaës. Le pacte dénégatif parle d’une entente inconsciente entre des sujets cherchant à refouler un même contenu. Les acteurs de ce pacte ont en commun d’être gênés par un contenu commun ; et, en commun, ils dénient leur refoulement. Dans le contrat symbiotique dénégatif, un seul des deux partenaires est animé par un processus de refoulement. Le second n’a rien à refouler, il se prête seulement au refoulement du premier. Structurellement, la symbiose dénégative se présente comme une relation complémentaire, et le pacte dénégatif comme une relation réciproque.

La transmission psychique inconsciente par « déposition » 52 La transmission psychique inconsciente, selon certains auteurs, s’expliquerait essentiellement par le mécanisme de la « déposition ».

53 Pour Bion, des éléments psychiques de l’enfant, dits « éléments bruts », se « déposent » dans le psychisme maternel, où ils sont accueillis par une « fonction alpha » ; laquelle opère une désintoxication qui permet à l’enfant de métaboliser l’élément brut.

54 L’ambiguïté de cette notion tient essentiellement à son « idéalisme »implicite. En philosophie, est qualifiée d’idéalisme la conception qui tend à doter la réalité psychique d’une existence indépendante de l’acte qui la fait être, qui substantifie donc le phénomène psychique. Le modèle le plus célèbre en est l’idée platonicienne. L’idéalisme attribue paradoxalement une matérialité à ce qui n’est qu’une réalité immatérielle. Du coup, le phénomène psychique, au lieu de conserver son immatérialité mystérieuse (pensons au regard), au lieu de se temporaliser dans un flux d’événements internes, prend insidieusement un statut d’élément réel. L’approche idéaliste « prend l’événement psychique pour un élément » (J. Robion).

55 Si le psychisme est constitué de contenus psychiques existentiellement autonomes qui se promènent dans un espace interne, il faudra bien penser un contenant qui les contienne : ce sera « l’appareil psychique ». Bion n’a fait, au fond, que mettre au jour la logique de la contenance contenue dans la « topique » freudienne.

56 À considérer un contenu psychique comme un élément, qu’est-ce qui interdit dès lors de penser un processus dans lequel l’élément, séjournant dans un premier temps en un psychisme donné, pourra en un second temps être mis en dépôt dans un autre psychisme, avant d’y être transformé en un troisième temps ?

57 Tout se passe comme si l’élément autonome déposé attendait tranquillement le moment de sa transformation. L’analyste familial parle ainsi d’éléments en souffrance qui insistent pour s’intégrer, tout comme si l’insistance à l’intégration provenait de l’élément lui-même, tout comme si l’élément en souffrance souffrait lui-même de ne pouvoir s’intégrer. On a attribué à l’élément un lieu de séjour dans un appareil psychique, on a pensé son dépôt de psyché contenante à psyché contenante. On a conçu ensuite son traitement. L’élaboration psychique est devenue de ce fait un processus de transformation d’une matière brute !

58 Il devient même possible de penser le passage de l’élément brut d’une génération à une autre. On appelle cela l’élaboration trans-générationnelle. Il s’agit d’une transformation par la génération suivante des éléments en souffrance, restés impensés à la génération précédente. « Négatifs en errance », « revenants trans-générationnels » (Granjon), des éléments bruts cherchent à se frayer un passage vers la symbolisation manquante !

59 Dernier acte de cette dramaturgie de la déposition : la transmission de la mission d’élaboration. « Un sujet peut avoir en charge une partie non explicite et non accessible de l’histoire d’un autre dont il doit écrire les pages laissées blanches », écrit E. Granjon. En d’autres termes, un sujet peut prendre pour mission l’élaboration des éléments restés non symbolisés à la génération précédente. Pourquoi en effet ne pas étendre au trans-générationnel ce qui se passe déjà à l’intérieur d’une même génération ? Un autre peut déjà y élaborer pour vous, vous mâcher la besogne, pré-métaboliser pour vous l’élément brut venu se déposer dans son psychisme. Pourquoi ne serait-il pas en mesure de le faire à la génération suivante ? La chose devient tout à fait possible à partir du moment où l’élaboration s’entend quasiment comme un travail à effectuer par un autre, pour le compte d’un autre !

60 Mais, si l’élaboration n’est plus le fait du sujet, peut-on parler encore d’élaboration ? Élaborer pour un autre, n’est-ce pas là une contradiction dans les termes ? Le paradoxe passe totalement inaperçu parce que le processus d’élaboration est devenu, dans cette logique idéaliste de la déposition (ou de la contenance), une transformation de matière psychique autonome.

61 En quelque sorte, l’autonomie existentielle accordée au produit psychique relativement à son acte de production autorise à penser :

d’une part, l’indépendance de son lieu de traitement ; d’autre part, l’indépendance de l’agent de son traitement. On me rétorquera que la déposition n’est bien évidemment à comprendre que métaphoriquement ! Pour certains, peut-être… Admettons qu’un « revenant trans-générationnel » soit une métaphore. Mais reconnaître à une telle notion une valeur de métaphore n’équivaut-il pas à lui dénier sa valeur de concept ?

62 Ce concept de déposition, la plupart du temps, relève plus d’une logique « métamphorique » (néologisme que je forge d’après le mot amphore) que d’une logique métaphorique. Il y a donc tout intérêt à se débarrasser de cette notion ambiguë, même si, dans la pratique clinique, on peut lui reconnaître une réelle commodité.

63 Décontaminée de son idéalisme implicite, la « fonction alpha » redevient ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être : un acte maternel de dédramatisation permettant à l’enfant d’oser aborder l’élaboration de ses contenus psychiques persécuteurs. Et la transmission psychique se repense comme un phénomène tout à fait naturel où interfèrent, dans un contrat tacite, deux processus identificatoires complémentaires.

Conclusion 64 Dans une symbiose dénégative, on peut donc dire, à la suite de Nachin, que l’enfant représente la solution du problème du parent ; mais à condition d’ajouter que l’enfant agit ainsi à son psychisme défendant. Pas plus qu’il ne s’investit d’une mission d’élaboration du non-dit grand-parental, l’enfant ne se charge d’une mission de réparation parentale. Il n’agit en réalité que pour maintenir sa propre unité interne. Tout comportement reste, métapsychologiquement parlant, une solution du sujet pour le sujet.

65 Les missions de réparation et d’élaboration ne sont pas les moteurs de la transmission psychique inconsciente. Celle-ci se déclenche uniquement lorsqu’une souffrance de subjectivation conduit un sujet à laisser en souffrance sa subjectivation. Poussé alors par une nécessité vitale d’unification psychique interne, de synthèse psychique, ce sujet doit passer par les détours de la symbiose dénégative, par le recours, le secours du psychisme de l’autre.

66 À l’origine de la transmission psychique inconsciente ? Un élément psychique en souffrance ?

67 Non, une subjectivation en souffrance.

BibliographieBIBLIOGRAPHIE ABRAHAM, N. ; TOROK, M. 1987. L’écorce et le noyau, Paris, Flammarion.

AULAGNIER, P. ; CLAVREUL, J. ; ROSOLATO, G. 1978. Le désir et la perversion, Paris, Le Seuil.

AULAGNIER, P. 1975. La violence de l’interprétation, Paris, PUF.

BION, W.R. 1982. Recherches sur les petits groupes, Paris, PUF.

CICCONE, A. 1999. La transmission psychique inconsciente, Paris, Dunod.

GRANJON, E. 1989. « Transmission psychique et transferts en thérapie familiale psychanalytique », Gruppo, n° 5.

KAËS, R. 1992. « Pacte dénégatif et alliances inconscientes », Gruppo, n° 8.

KERNBERG, O. 1991. Projection, identification, identification projective, Paris, PUF.

ROBION, J. 2002. Subjectivations en souffrance, Nantes, Cassiopée.

ROBION, J. 2002. Métapsychologie de la différenciation, Nantes, Cassiopée.

TISSERON, S. 1996. Secrets de famille, mode d’emploi, Paris, Ramsay.

VIGOUROUX, F. 2001. Grand-père décédé – Stop – Viens en uniforme, Paris, PUF.

Résumé

La transmission psychique préconsciente se produit à l’issue soit d’un contrat symbiotique, soit d’un contrat narcissique, soit d’un contrat objectal. Dans la transmission psychique inconsciente, le récepteur ne peut identifier l’identité qu’il absorbe, car le contrat symbiotique qui lie les partenaires est dénégatif. Il devient inutile, avec cette approche, d’imaginer chez l’enfant une quelconque mission d’élaboration pour le parent ou de réparation du parent. Chacun dans le contrat symbiotique dénégatif ne fait que suivre les voies de son unité propre.

MOTS-CLÉS Identification projective, identification objectale, contrat symbiotique dénégatif

PLAN DE L'ARTICLELa transmission psychique préconsciente

  • Le contrat symbiotique
  • Le « contrat narcissique »
  • Le contrat objectal
  • La transmission psychique inconsciente
  • La symbiose dénégative ou le contrat symbiotique dénégatif
  • L’identification projective
  • L’identification projective symbiotique
  • « Le pacte dénégatif »

La transmission psychique inconsciente par « déposition » Conclusion

POUR CITER CET ARTICLEJacques Robion « De la transmission psychique préconsciente à la transmission psychique inconsciente », Dialogue 3/2003 (no 161), p. 5-14.

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jeudi 15 novembre 6666

______LA PSYCHOSE MANIACO-DEPRESSIVE - PMD.. des troubles du psychisme et des crises ( Isoloire, Camisole de Force et Contention, Isolement, médicament )

PSYCHOSE







DEFINITION

  • PATHOLOGIE ENFANT
  • PATHOLOGIE ADULTE SOIN

PSYCHOSE PSYCHOSE PSYCHOSE PSYCHOSE










PSYCHOSE : DEFINITION ET THEORIE SUR LA PSYCHOSE A L'ATTENTION DE L' ETUDIANT ET DU PROFESSIONNEL. LES INFORMATIONS DISPONIBLES ICI PEUVENT SE CONSULTER LIBREMENT. ELLES SONT COMPLEMENTAIRES, ET NE REMPLACENT EN AUCUN CAS LES COURS SUR LA PSYCHOSE TELS QU'ILS SONT DISPENSES PAR LES CENTRES DE FORMATION AGREES.
















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  • Rappels :



Mesures d’isolement sans contention L’isolement représente une limitation de l’espace d’évolution du patient et de ses contacts relationnels, sans entrave de ses mouvements corporels.

Mesures de contention sans isolement La contention n’est pas une pratique exclusivement psychiatrique puisqu’elle est utilisée aussi bien en gériatrie qu’en réanimation, en orthopédie comme en maternité ("empaquetage" des nouveau-nés pour les rassurer et leur permettre de s'endormir). Dans la prise en charge des troubles mentaux, et en particulier des troubles du comportement, cette mesure coercitive est vécue comme l’héritière d’une psychiatrie asilaire aujourd’hui décriée. Mais au-delà des controverses, la contention reste encore une nécessité thérapeutique dans certaines situations d’urgence et de dangerosité.

  • Définition :

La contention d’un patient se définit comme la limitation de son autonomie et de ses mouvements au moyen d’un procédé mécanique. C’est à la fois une réponse et une prévention de ses conduites dangereuses. La contention ne limite pas les contacts relationnels du patient.




N’est pas considéré en psychiatrie comme relevant de la contention :

le maintien bref de la personne afin de la calmer ou de la réconforter,

le maintien plus ou moins prolongé lors d’une escorte d’un endroit à un autre,

les dispositifs médicaux incluant des appareils pour maintenir une bonne posture corporelle ou conforter l’équilibre,

les casques et équipements de sécurité employés pour protéger un patient des risques de traumatisme liés à une chute, ou pour éviter qu’il ne se blesse lors de mouvements involontaires.




Méthodes employées :

La contention pourra se faire au moyen de larges ceintures à bracelets pour les membres, associées à une sangle abdominale fixée au lit. Elle pourra aussi être exercée par une camisole emprisonnant les bras du patient mais lui laissant l’autonomie de la marche. Enfin il pourra s’agir de draps noués autour du torse et des membres, maintenant la personne à son fauteuil ou à son lit. Cette dernière méthode, qui présente des risques réels d’étranglement, n’est utilisée que de façon ponctuelle et sous une surveillance constante.

Indications et contre-indications :




La contention est un acte thérapeutique appliqué dans les cas suivants:

prévention d'une violence imminente d'un patient envers lui-même ou envers autrui, quand les autres moyens d'apaisement ou de sécurité ne sont pas efficaces, ne sont pas suffisants ou ne sont pas appropriés.

prévention d'un risque de rupture thérapeutique alors que l'état de santé impose des soins et que les autres moyens disponibles ne sont pas efficaces, ne sont pas suffisants ou ne sont pas appropriés.

Les contre-indications sont l'utilisation de la contention comme punition, répression, ou dans une recherche de confort du service aux dépens du patient.

Les contre-indications somatiques regroupent les pathologies cardiaques, respiratoires, circulatoires, ou traumatiques incompatibles avec le maintien dans la position contenue.

Les complications possibles sont les troubles du rythme cardiaque, la déshydratation, les lésions dues aux efforts du patient pour se dégager.




De tout ceci, il ressort que la contention doit rester une mesure exceptionnelle, de dernière intention, systématiquement associée aux autres techniques de prise en charge (relationnelles, psychothérapeutiques et chimiques), et qui sera interrompue dès que possible.







Prévention de la violence à l'hôpital:




L' indication de contention intervient après qu'ait été mis en place un programme de prévention de la violence ou de la rupture du soin. Ce programme doit reconnaître les signes avant-coureurs du passage à l'acte et permettre ainsi d'appliquer toutes les alternatives à la contention.







Moyens utilisés pour prévenir la violence (recommandations de l'AHQ, de l'APA et de l'ANAES):

Adopter une attitude calme, assurée, respectueuse et rassurante,

Exercer le soin dans des conditions prévues et aménagées en fonction de sa sécurité et de celle du patient, pour exercer son jugement sans être influencé par la peur d'un affrontement: idéalement, dans un milieu ouvert aisément accessible au secours et sans objet contondant,

Faire en sorte que le patient connaisse les soignants, rappeler son nom ou prénom, et sa fonction,

Informer le patient de la présence continue de l'équipe soignante,

Diminuer les stimuli auditifs en permettant aux patients "à risque" de s'installer dans un endroit calme. Eviter la présence de personnes au comportement perturbateur et solliciter si besoin la présence de tiers rassurants,

Signifier aux patients menaçants, ayant des exigences manipulatrices ou irrationnelles, quels comportements ne peuvent pas être tolérés dans le milieu hospitalier et quelles mesures seront appliquées le cas échéant, sans que cela ne soit perçu comme un défi par le patient,

Savoir mettre un terme à un entretien avant que le patient ne puisse plus contenir son agressivité (accès au dossier "entretien infirmier"),

Explorer la signification de l'agressivité (accès au dossier "agressivité") sans la banaliser et favoriser son expression verbale à travers la relation d'aide et la communication (accès au dossier "communication"),

Ne pas négliger les raisons purement médicales d'une agitation ou d'une confusion (accès au dossier "confusion mentale") qui nécessiteraient un traitement rapide,

Vérifier l'adaptation du traitement médicamenteux,

Inciter à la collaboration aux soins,

... etc.

http://psychiatriinfirmiere.free.fr/hospitalisation-psychiatrie/camisole-contention.htm

L'argumentation biochimique et génétique axée sur la polarité des troubles a conduit à distinguer La forme bipolaire I qui associe des accès maniaques et dépressifs francs ou des actes maniaques isolés La forme bipolaire II qui associe des épisodes dépressifs caractérisés et des accès hypomaniaques La forme unipolaire avec seulement des épisodes dépressifs qui peuvent être secondairement modifiés en forme bipolaire II voire I La forme bipoalire IIIa avec dépression caractérisée et des antécédents familiaux de troubles bipolaires La forme bipolaire IIIb avec dépression caractérisée et accés maniaque ou hypomaniaque induit par un médicament Des formes limites :

le trouble cyclothymique : troubles modérés de l'humeur pendant au moins deux sans jamais atteindre la dépression ou la manie le trouble hyperthymique monopolaire qui n'atteint pas l'intensité maniaque Voir : les troubles bipolaires

L'ETAT MANIAQUE TYPIQUE:

La manie : état de surexcitation des fonctions psychiques caractérisé par l'exaltation de l'humeur avec déchaînement des pulsions instinctivo-affective. L'accès maniaque survient généralement entre 20 et 50 ans avec souvent des antécédents familiaux. Il représente une urgence psychiatrique. Le début peut être progressif ou brutal avec apparition de signes d'excitation psychomotrice. Un épisode maniaque est défini par le DSMIV comme "une période nettement limitée dyrant laquelle l'humeur est élevée de façon anormale et persite pendant au moins une semaine".

Présentation :

tenue extravagante, débraillée déclamation, cri, chant, visage illuminé contact facile moqueur en mouvement permanent, agitation pouvant aller jusqu'à la fureur maniaque Tachypsychie accélération des représentations mentale association rapide d'idée jeux de mots Mémorisation distraction perpétuelle mémoire excellente sur le passé pas de mémoire de fixation Exaltation de l'humeur euphorie optimisme démesuré projets irréalistes infatigable prêt à tout entreprendre et réussir mégalomanie dysthymie ( rire ,larmes, lamentation, colère) ironie : voulant ridiculiser l'interlocuteur Excitation psychomotrice le jeu hyper-activité peu productive domination du jeu dans l'activité Fabulation positive Somatiquement amaigrissement insomnies diminution de la soif et de la faim augmentation de la salive et de la sueur hypersexualité avec risque médico-légal Troubles médicaux-légaux Conduite automobile dangereuse Familiarité excessive dans le domaine de la sexualité Achats ou ventes inconsidérés qui peuvent nécessiter rapidement une mesure de sauvegarde de justice Vols, grivéleries, etc.. Hostilité, agressivité, etc... FORMES CLINIQUES Hypomanie Elle correspond à une forme atténuée de manie. Dans les formes discrètes elle peut s'accompagner d'une amélioration des performances et de la créativité compatible avec la vie socio-professionnelle du patient. L'hypomanie de l'enfant et de l'adolescent peut s'exprimer par des accès de colère, une « tempête affective », un excès de familiarité, une hyperactivité, des troubles de l'attention, une indiscipline scolaire, une hypersexualité, un sentiment de toute-puissance, des conduites à risque et/ou antisociales.

Forme dysphorique Elle s'exprime essentiellement par un comportement d'irritabilité, l'agressivité (plutot que le jeux), d'hostilité à haut risque médico-légal.

Forme délirante et hallucinogène Le délire stable est généralement c'est à dite sans la dysthymie habituelle de l'état maniaque.

La fureur maniaque. Urgence psychiatrique par le caractère violent, agressif avec décuplement de la force physique et rétentissement somatique important DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS AVEC UN ETAT D'AGITATION

Les accès d'agitation symtopmatiques/organiques Lire +++ Confusion mentale : désorientation , onirisme Epilepsie : + bref Catatonie : fuite du contact LE TRAITEMENT

Le traitement de l'accès maniaque est une urgence psychiatrique qui nécessite généralement une hospitalisation (sous contrainte si nécessaire) avec un bilan complet pour diagnostic différentiel avec les accès d'agitation symptomatiques d'affection organique Lire

Le traitement del'accès fait appel aux neuroleptiques sédatifs comme le Tercian (cyamémazine) 50 à 150 mg/J Aux neuroleptiques antiproductifs dans les formes délirantes La correction des troubles métaboliques, ioniques et circulatoires

En traitement de fond Aux thymorégulateurs commeles sels de lithium, le divalproate (Dépakote), la carbamazépine (Tégrétol) et qui sont les véritables traitements Une psychothérapie de soutien permet de dispenser l'information nécessaire : le patient doit être convaincu de la nécessité de son traitement prolongé, d'une hygiène de vie et complétement informé sur les signes prodromiques des accès dépressifs, hypomaniaque ou maniaque Alors que la guérison spontanée demande plusieurs mois, le traitement l'obtient en quelques jours.

Antidépresseurs et troubles bipolaires : traitement au long cours ? Altshuler L et al. Am J Psychiatry 2003 ;160:1252-62

Le traitement du trouble bipolaire est complexe et la durée du traitement pendant lequel les antidépresseurs doivent être administrés après rémission n'est pas standardisé. Les guidelines américaines actuelles suggèrent d'arréter le traitement antidépresseur dans les six mois suivant la rémission de crainte que les antidépresseurs n'induisent de virage maniaque.

Altshuler et al. ont essayé d'évaluer l'effet de l'arrêt et de la poursuite des antidépresseurs chez les patients bipolaires. Quatre-vingt quatre personnes ont donc été prises en compte, toutes ayant un trouble bipolaire, qui avaient eu une rémission des symptômes dépressifs après qu'un traitement antidépresseur eut été adjoint à un thymorégulateur. Quarante trois des patients soit près de la moitié ont stoppé leur antidépresseur dans les six premiers mois suivant la rémission, alors que 41 l'ont poursuivi au delà des six mois. Ces deux groupes, en tous points comparables, ont été évalués par rapport à la dépression sur un an de suivi.

Il semble que le traitement antidépresseur sur un temps plus court était associé à un risque de rechute plus rapîde. Soixante dix pour cent des patients qui ont stoppé leur traitement dans les six mois ont rechuté avec un épisode dépressif, contrairement aux 36 % des patients qui avaient continué leur traitement antidépresseur. A noter que 18 % de l'ensemble du groupe (84 personnes), a présenté un épisode maniaque durant l'année de suivi. Seulement six personnes prenaient un antidépresseur au même moment.

Pour les auteurs, il ne fait pas de doute que le maintien d'un antidépresseur en combinaison avec un stabilisateur de l'humeur est beaucoup plus avantageux pour éviter les rechutes dépressives, dans la mesure où de plus le risque de virage maniaque n'est pas significativement augmenté.

http://www.esculape.com/psychiatrie/pyschose_maniakdepress.html

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mardi 11 décembre 2012

___Australopithecus africanus : Césarion, fils de Cléopâtre, a-t-il eu pour père Jules César ? Congo : des inondations au sud de Brazzaville ont fait 13 morts ce week-end,

Australopithecus africanus est un hominidé fossile qui a vécu en Afrique au Pliocène, il y a environ 2,5 à 3,5 millions d’années. La plupart des restes fossiles de cet Australopithecus africanus

australopithèque ont été découverts en Afrique du Sud.

Comme Australopithecus afarensis apparu plus tôt et connu en Afrique orientale, A. africanus était relativement gracile. Il est cependant plus proche physiologiquement de l’homme moderne qu’A. afarensis, notamment au niveau du crâne abritant un cerveau plus volumineux (environ 450 à 530 cm3). Pour cette raison, il est considéré par certains auteurs comme un ancêtre potentiel du genre Homo .

L’enfant de Taung

L’enfant de Taung

Raymond Dart se trouvait à Taung près de Kimberley, Afrique du Sud en 1924 quand l’un de ses collègues déposa quelques fragments d’os et un crâne sur le bureau d’un carrier. Le crâne évoquait une créature étrange associant des traits simiens et humains, tels que la forme des orbites oculaires, les dents et, plus important, la position basse du foramen magnum (le trou à la base du crâne permettant la communication entre le canal vertébral et la boîte crânienne) indiquant une station bipède.

À partir de ce fossile, R. Dart définit un nouveau genre et une nouvelle espèce : Australopithecus africanus, le singe du sud africain. Il considérait que ce taxon correspondait à une espèce intermédiaire entre les singes et les humains. Cette idée fut rejetée par la majorité de la communauté scientifique d’alors. Arthur Keith suggéra notamment que le crâne devait correspondre à un jeune singe, probablement un gorille.

Sts 60 et Tm 1511modifierEn 1938, Robert Broom attribua un moulage endocrânien d’une capacité de 485 cm3, découvert par G. W. Barlow, à un nouveau taxon : Plesianthropus transvaalensis2. La pièce se décompose en un moulage endocrânien (Sts 60) indépendant de sa gangue qui contient le maxillaire gauche et une partie du crâne (Tm 1511). Ce fossile a été réattribué depuis à A. africanus

Mrs. Ples 

Le 17 avril 1947, R. Broom et John T. Robinson découvrirent un crâne appartenant à une femelle d’âge moyen à Sterkfontein (Sts 5), ce fossile fut également attribué à Plesianthropus transvaalensis et fut surnommé Mrs. Ples par la presse (en fait, il est apparu depuis que le crâne pourrait correspondre à un jeune mâle). Le faible prognathisme de la face de ce fossile et de l’enfant de Taung a été souligné par R. Dart ; ce trait les éloigne des grands singes et les rapproche des hominidés plus évolués. Comme le précédent ce fossile a été réattribué à A. africanus.

Morphologie et interprétation

Comme son homologue est africain A. afarensis, le sud africain A. africanus était un hominidé bipède même s’il était pourvu de bras légèrement plus longs que les jambes, trait que l’on retrouve chez les chimpanzés. Il présentait d’autres traits archaïques, tels que des phalanges courbes adaptées au grimper.

Ces traits primitifs conduisent certains chercheurs à considérer A. africanus comme un ancêtre des Paranthropes plutôt que des humains modernes. Paranthropus robustus est en particulier un australopithèque robuste considéré comme un descendant potentiel d’A. africanus. Les crânes de P. robustus et A. africanus sont très voisins, même si celui de P. robustus présente de fortes insertions musculaires et une mandibule puissante en relation avec une adaptation à la mastication d’aliments coriaces. Par ailleurs, A. africanus a un crâne proche de celui des chimpanzés par ses traits et sa capacité crânienne, comprise entre 400 et 500 cm3. Le pelvis d’A. africanus était légèrement mieux adapté à la bipédie que celui d’A. afarensis.

Aucune industrie lithique n’a été mise au jour en relation avec les fossiles d’A. africanus.

Charles Darwin avait suggéré que les humains aient évolué initialement en Afrique, mais au début du XXe siècle la plupart des anthropologues et des scientifiques soutenaient que les origines de l’homme devaient plus vraisemblablement être recherchées en Asie. Le caractère africain du « berceau de l’humanité » est désormais couramment admis, depuis les nombreuses découvertes de fossiles réalisées en Afrique de l’Est, à Laetoli, Olduvai ou Hadar entre autres. Avec ses traits plus humains que ceux d’A. afarensis, A. africanus reste un candidat sérieux au titre d’ancêtre direct des premiers représentants du genre Homo, à savoir Homo habilis et Homo rudolfensis apparus il y a environ 2,4 millions d’années.


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Césarion, fils de Cléopâtre, a-t-il eu pour père Jules César ?

Tweet 21 janv. 2011 Sébastien Polet

Ptolémée XV Césarion et Cléopâtre VII à Dendera - Sébastien Polet Ptolémée XV Césarion, fils et dernier mari de la célèbre reine d'Egypte Cléopâtre VII passionna les historiens antiques et modernes.

Les rapports entre Cléopâtre VII, dernière reine macédonienne d’Egypte, et le dictateur romain Caius Iulius Caesar (Jules César) furent déformés par le théâtre, les romans et même le cinéma. Il est donc difficile de retracer l’histoire de leur histoire.

César à Alexandrie

En juin 48 avant J.-C., César battit, à Pharsale, son rival Pompée. Ce dernier tenta de fuir vers l’Egypte. Mais il fut assassiné sur l’ordre du jeune roi Ptolémée XIII. César débarqua à Alexandrie quelques semaines plus tard (juillet 48). Il disposait de peu de troupes et il tomba dans des intrigues de cours entre Ptolémée XIII et sa sœur et épouse Cléopâtre VII. Celle-ci avait été bannie et levait une armée contre son frère. Néanmoins, elle rejoignit César au palais royal. Elle n’entra évidemment pas dans les appartements du Romain cachée dans un tapis, cette anecdote fut inventée par l’historien Plutarque environ deux siècles après les événements…

César ordonna la dissolution des armées égyptiennes et le payement des dettes. En effet, Ptolémée XII Néos Dionysos, le père de Ptolémée XIII et de Cléopâtre VII avait contracté d’importantes dettes auprès de Rome. Les Alexandrins prirent ces ordres comme les prémisses d’une invasion romaine et se soulevèrent contre César. Ptolémée XIII fut tué à la guerre par César. Victorieux, le dictateur romain maria Cléopâtre VII avec son second frère, Ptolémée XIV.

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Croisière sur le Nil?

César effectua ensuite la célèbre croisière en compagnie du nouveau couple royal et de 400 autres navires de guerre. Le conquérant romain profita de cette navigation pour installer des garnisons romaines aux points stratégiques de l’Egypte. Il s’agit donc plus d’une reconnaissance de capitaine que d’une croisière romantique. Ensuite, il quitta l’Egypte.

La stèle du Serapeum

D’après une stèle retrouvée dans un Serapeum, Césarion serait né le 23 juin 47. Il s’agit de l’unique mention de la date de naissance de Césarion. Cette stèle fut gravée pour célébrer son premier anniversaire (23 juin 46). Il est qualifié de roi et nommé Césarion. Or, si quelques historiens font confiance à cette stèle, elle en a fait réagir beaucoup d’autres. En effet, le 23 juin 46, Césarion n’est pas roi, le deuxième mari de Cléopâtre est toujours vivant! Et, il est plus que surprenant de retrouver le nom Césarion, qui n’est qu’un diminutif, dans une inscription royale officielle. Enfin, le 23 juin est le jour de la fête d’Isis et Cléopâtre se qualifie elle-même de «Nouvelle Isis». Cette stèle est donc un faux réalisé par la reine!

Césarion ou Ptolémée XV n’apparaît dans l’Histoire qu’en 44 avant notre ère. Le premier à le mentionner est Cicéron (Lettre à Atticus, XIV, 20, 2) (11 mai 44). L’annonce de la « paternité » de César ne se fit, à Alexandrie, qu’en 44 également. Or César n’était pas auprès de Cléopâtre durant l’année 45 et les premiers mois de 44 ! Il ne peut donc pas être le père de Césarion !

Cléopâtre espérait, en liant son fils à César, disposer d’un moyen de pression sur le Romain qui se montrait inflexible. Il réclamait le remboursement des dettes colossales de Ptolémée XII, l’entretien des trois légions qu’il avait laissées en Egypte… L’historien Suétone expliqua même qu’un ami de César, le sénateur C. Oppius, rédigea un traité pour prouver que Ptolémée XV n’était pas le fils de César. Les adversaires de César qui lui reprochaient de vouloir devenir roi n’évoquèrent jamais Césarion alors que s’il avait été le fils de César et d’une reine, il aurait trouvé là un bel argument pour démontrer que le conquérant était lié à une monarchie !

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Lorsque Cléopâtre se rendit à Rome, elle était accompagnée par son frère et époux Ptolémée XIV. Ils participèrent aux cérémonies organisées par César pour célébrer ses victoires sur ses ennemis. Après l’assassinat du dictateur, Cléopâtre et son mari rentrèrent en Egypte. La reine fit empoisonner Ptolémée XIV et épousa son fils, Ptolémée XV Césarion. Ainsi, elle ne fut jamais seule au pouvoir. Il y avait toujours un homme à ses côtés (frères ou fils). On peut voir ce couple royal sur le mur arrière du temple d’Hathor de Dendera.

Ptolémée XV Césarion, fils et mari de Cléopâtre VII

Ptolémée XV fut exécuté par Octave, l’héritier de César, après qu’il eut battu Antoine et Cléopâtre à Actium. Plutarque expliqua qu’Octave aurait justifié son acte par cette parole: «Il n’est pas bon qu’il y ait plusieurs Césars» (Antoine, 81, 5.).

Si Cléopâtre n’avait pas inventé cette filiation fictive avec César, il est probable que Ptolémée XV eut la vie sauve car Octave épargna les enfants de Cléopâtre et d’Antoine. Il organisa même le mariage de Cléopâtre Séléné (fille de Cléopâtre et d’Antoine) avec le roi Juba II de Maurétanie. Malheureusement, le nom du vrai père de Césarion demeurera probablement inconnu à jamais.

Bibliographie sélective :

BINGEN (J.), «La Politique dynastique de Cléopâtre VII», dans Comptes-rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-lettres, 1999, n°143, 1, p. 49-66.

LE BOHEC (Y.), César chef de guerre, Paris, 2001 (L'art de la guerre).

HÖLBL (G.), A history of the Ptolemaic empire, trad. SAAVEDRA (T.), Londres, New York, 2001.

POLET (S.), Cléopâtre VII au sein de la dynastie lagide, dans Volumen, t. 4, 2010, p. 3-52.

WILL (É.), Histoire politique du monde hellénistique, Paris, 2003 (Points / Histoire).

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BRAZZAVILLE — Au moins treize personnes ont trouvé la mort et 26 ont été blessées dans l’effondrement de leurs maisons provoqué par des pluies diluviennes qui se sont abattues ce week-end dans la partie sud de Brazzaville, a-t-on appris lundi auprès des secours et de source officielle.

La mairie a d’abord récupéré neuf corps, puis quatre autres ont été retrouvés par la Croix-Rouge, a-t-on appris auprès de cet organisme qui assure les secours. « Les blessés sont au nombre de 26 pour l’heure », a déclaré à la presse Laurel Kihounzou, maire de Makélékélé, le premier arrondissement de Brazzaville.

L’information a été confirmée par la direction de l’action humanitaire du ministère des Affaires sociales et par la gendarmerie qui dit avoir logé près de 600 sinistrés dans son camp de Bifouiti, toujours dans le sud de la ville.

Des personnes se sont noyées, d’autres ont été blessées et plusieurs dizaines de maisons se sont effondrées après qu’une rivière traversant plusieurs quartiers de Makélékélé est sortie de son lit, selon des témoins.

« Les eaux de la rivière Mfilou sont montées jusqu’à une certaine hauteur. Dans notre bloc, aucune maison n’a résisté. Les dégâts matériels sont importants. Il y a des gens portés disparus », a dit à l’AFP un habitant du quartier, Sosthène Boukanzi, 36 ans.

« J’ai perdu toute ma porcherie. J’avais un cheptel de 26 têtes et je me retrouve désormais avec six bêtes seulement », a-t-il ajouté, des larmes dans la voix.

Le gouvernement a annoncé qu’il allait loger plusieurs sinistrés dans un cercle culturel, en partie couvert, situé à Bacongo, dans le deuxième arrondissement de la ville.

Depuis la mi-octobre, c’est la saison des pluies au Congo, et les eaux, souvent mal canalisées, érodent les fondations, inondent les habitations et ensablent les canalisations.

Source: AFP




Ces pertes humaines et matérielles ont été enregistrées précisément dans les quartiers Massina, Latanaf, Bifouiti, Makazou et Kinsoundi. Des maisons se sont écroulées sous la pression des eaux, tuant plusieurs personnes surprises dans leur sommeil.

Selon les témoignages des habitants du quartier La Tanaf, certains corps et des personnes vivantes ont été emportés par les eaux. C’est le cas d’une femme et son bébé de 6 mois. La police est actuellement à pied d’œuvre au bord de la rivière Djoué pour retrouver d’éventuel corps.

«Il y avait ici une femme ressortissante de la République démocratique du Congo (RDC) qui se battait avec son bébé attaché à son dos pour ouvrir sa porte et sortir de la maison. Elle était coincée à l’intérieur par les eaux qui inondaient déjà la maison. L’eau avait tellement de pression qu’elle a cassé la porte et arraché le bébé du dos de sa maman. Celle-ci a tenté de rattraper son bébé, mais tous les deux ont été emportés. On ne les a pas encore retrouvés», a témoigné une habitante du quartier, Massamba Nadège.

La furie des eaux a laissé de nombreuses familles sans abris dans les quartiers La Tanaf, Kisoundi et Mfilou. Des routes ont été coupées en deux, l’abattoir de Kisoundi et les porcs qui s’y trouvaient, ainsi que le pont ont été emportés par les eaux. Une fillette de 6 ans a été tuée par l’effondrement d’un mur.

Le directeur général de la police, Jean-François Ndenguet, et le maire de Makélékélé étaient sur les lieux pour se rendre compte des dégâts.

Source: congo-site

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jeudi 6 septembre 2012

__Matrix.. Analyse de la Substance Pensante ! **Évolution des consciences, New-Age, Philosophie, Critique politique, Critique sociale, Révolutions, Spiritualité. “Qu’est-ce vraiment que Matrix?" : Matérialiser son monde à travers le corps: Réflexion

Face à l’absurdité de la Non-Conscience, (Obscurité, dualité, Violence, ténèbre…), c’est la CONSCIENCE en mouvement (Fusion des opposés – Yin/Yang) qui triomphe toujours au final pour maintenir la Vie dans un Juste équilibre. (D’une façon ou d’une autre !)

"Ce qu'il faut que tu comprenne, c'est que pour la plupart ils ne sont pas prêt à se laisser débrancher, bon nombre d'entre eux sont tellement inconscient et désespérément dépendant du système, qu'ils vont jusqu'à se battre pour le protéger !"

Matrix – Analyse de la Substance Pensante ! *



La Trilogie Matrix a été adapté au cinéma à Partir d’écrits, de livres. Ces écrits, ont été conçus à la base, pour diffuser au plus grand Nombre un message. Ce message est de l’ordre de l’initiation. Or comme toute quête du bonheur est initiatique : Avec un début et une Fin (Alpha et Oméga) agissant sur les Trois Plans (Corps, Âme, Esprit), d’où la trilogie. Et si possible, avec une fin la meilleure possible. :-)

MATRIX

1) Introduction

Pour moi, Matrix c’est :

  • Un film qui pose une question politique (au sens large du terme)

et qui renforce ce questionnement en faisant appel à de nombreux concepts philosophiques en illustrant ces concepts de façon extrêmement ludique le tout dans un cadre de science-fiction qui est une métaphore très acide de notre société.

Qu’est-ce vraiment que Matrix ? InterObjectif | Catégorie(s): Évolution des consciences, New-Age, Philosophie, Politique, Révolutions, Spiritualité

par Vincent Clavien

http://interobjectif.net/qu-est-ce-vraiment-que-matrix/

Le texte qui suit est une sorte de synthèse personnelle au sujet de la trilogie Matrix.

réalisé par les "frères" Andy et Larry (Laurence) Wachowski : Matrix Synthèse entre des idées personnelles et des idées glanées ici et là, au fil de discussions ou de lectures. Je ne veux donc pas donner l’impression de revendiquer l’originalité tout ce que vous allez lire dans les pages qui suivent, mais j’ai essayé de rassembler un maximum d’idées (qui me semblaient pertinentes) en un tout cohérent, afin de donner un certain éclairage sur cette œuvre très riche.

MATRIX

1) Introduction

Pour moi, Matrix c’est :

un film qui pose une question politique (au sens large du terme) et qui renforce ce questionnement en faisant appel à de nombreux concepts philosophiques en illustrant ces concepts de façon extrêmement ludique le tout dans un cadre de science-fiction qui est une métaphore très acide de notre société.

Avec plein d’explosions.

Non mais je suis sérieux. Le film est politique dans le sens où il pose au spectateur la question :

Q: Quelle attitude choisissez-vous d’adopter face au monde dans lequel vous vivez ?

En définitive, Matrix propose au spectateur deux alternatives, que Morpheus présente à Néo sous la forme de deux pilules "Choisis la pilule bleue et tout s'arrête : après tu pourras faire de beaux rêves et penser ce que tu veux. Choisis la pilule rouge, tu restes au pays des merveilles, et on descend avec le lapin blanc au fond du gouffre. N'oublie pas : je ne t'offre que la vérité rien de plus." : dans la Matrice ou contre la Matrice.

Ce choix binaire, dualiste, rencontre naturellement un écho très fort dans de nombreux domaines et de nombreuses doctrines : passif ou actif, réaliste ou idéaliste, collabo ou résistant, matériel ou spirituel, rationnel ou émotionnel, conservateur ou progressiste, Nord ou Sud, etc. En tant que choix de vie, on peut le formaliser le plus généralement possible en utilisant la terminologie de l’analyse institutionnelle : d’un côté, l’individu institué (qui vit au sein d’une institution déjà existante en essayant de la préserver de tout changement), et de l’autre, l’individu instituant (qui crée, modifie ou renverse une institution). Précisons que dans cette optique, le mot « institution » doit se comprendre au sens large, pouvant désigner aussi bien une civilisation qu’une association de pétanque, une école, une entreprise, une famille ou une prison ; autrement dit : tout groupe lié à un certain lieu par un certain nombre de règles et une certaine hiérarchie.

La grande question de Matrix porte donc sur la relation entre l’individu et le système dans lequel il vit : L’individu au service du système ou le système au service de l’individu ?

Nous allons cependant voir que le pouvoir évocateur de Matrix est loin de rester aussi vague ou général.

2) Critique sociale

Passons en revue les caractéristiques de cet élément central, qui donne son titre à l’œuvre : la Matrice.

"Ce qu'il faut que tu comprenne, c'est que pour la plupart ils ne sont pas prêt à se laisser débrancher, bon nombre d'entre eux sont tellement inconscient et désespérément dépendant du système, qu'ils vont jusqu'à se battre pour le protéger !"

La Matrice est un système inhumain (créé et géré par des machines) qui exploite l’individu comme une pile jetable, dans le seul but de continuer à fonctionner. Ce système utilise une réalité factice pour maintenir les individus sous contrôle en leur imposant un univers virtuel et des règles artificielles qui leur sont donnés comme des réalités impossibles à remettre en question. Ajoutons que ces individus sont complètement séparés les uns des autres (car « stockés » chacun dans une capsule distincte) et endormis dans une position et un milieu qui évoquent celui du fœtus humain. L’individu est totalement passif et ses besoins vitaux sont entièrement pris en charge de façon mécanique (par le biais de multiples cordons « ombilicaux » qui renvoient également à l’image du fœtus) et en introduisant une certaine forme de cannibalisme : ce sont les cadavres des individus ayant terminé leur vie dans la Matrice qui, liquéfiés, servent de nourriture aux individus « actifs ».

On peut facilement voir dans cette description une critique acide de notre société. Le contexte de Matrix est fondamentalement subversif dans la mesure où il incite le spectateur à remettre en question le système dans lequel il vit, la culture qu’on lui impose, l’ordre établi, le système politique qui ne se soucie pas de lui, la société d’information qui le fait vivre dans un rêve, la société de consommation qui le fait régresser à l’état de fœtus, le système économique qui le traite comme du simple carburant et l’utilise comme un élément parfaitement remplaçable (voir la façon dont Néo est évacué de la Matrice lorsque la « machine-surveillante » s’aperçoit qu’il n’est plus à sa place), etc…

Dans « Kid’s Story » (l’un des neuf épisodes qui constituent Animatrix), c’est d’abord le système scolaire qui est montré comme étant du côté de la Matrice, puis les théories des psychologues qui tentent d’expliquer l’acte désespéré (et pourtant plein d’espoirs) de l’enfant : « Refus de la réalité », entendra-t-on notamment. C’est ainsi le concept même de « réalité » qui est mis en évidence comme une construction culturelle, artificielle.

Mais plus précisément — pour en revenir aux caractéristiques de la Matrice —, ce tableau est une description assez pertinente d’une société soumise au dogme du néo-libéralisme : les individus ne sont là que pour servir le « système » (les grandes entreprises ou même, plus simplement, l’économie en place), ils sont écartés autant que possible de toute vie politique, découragés et déresponsabilisés (notamment grâce aux médias), séparés les uns des autres et transformés en consommateurs passifs (consommateurs de biens autant que d’informations — information par ailleurs largement orientée, voire fabriquée) en lieu et place de citoyens. Et le mot d’ordre « liberté de marché — concurrence — chacun pour soi » débouche (symboliquement en tout cas) sur le cannibalisme déjà évoqué. Pas d’états d’âme, l’homme doit être un loup pour l’homme et pour son environnement.

3) Critique politique

Une scène en particulier vient corroborer cette dernière comparaison. Le personnage-traître du premier film, Cypher, regrette d’avoir été réveillé de son rêve et souhaite retrouver définitivement la passivité confortable de la Matrice — en grappillant quelques avantages au passage. Lors d’un dîner incognito dans un grand restaurant (à l’intérieur de la Matrice), il en discute avec l’agent Smith et pose les conditions de sa collaboration contre la résistance humaine : « Je veux retourner dans la Matrice. Je ne veux me souvenir de rien. Et je veux y être quelqu’un de riche et célèbre… un acteur par exemple. » Ce à quoi l’agent répond : « Comme vous voudrez, M. Reagan. »

L’allusion à Ronald Reagan (qui fut acteur avant de devenir président) est bien trop appuyée pour être le fruit d’un simple hasard. Elle fait d’ailleurs généralement rire le spectateur. Il n’en demeure pas moins que, historiquement, Reagan est généralement considéré comme l’icône du conservatisme et du néo-libéralisme. Ce n’est donc pas un hasard si c’est lui, entre tous, qui souhaite la victoire de la Matrice. Une victoire dont il profiterait d’ailleurs grandement, quoique de façon illusoire (car virtuelle) et purement égoïste (car au détriment de l’espèce humaine, en entravant sa libération).

Dans Matrix Reloaded, un autre détail vient une fois encore consolider cette thèse. Lorsque Néo rencontre l’Architecte de la Matrice, celui-ci lui explique qu‘en mettant au point la Matrice, les machines se sont rendues compte que les humains ne parvenaient pas à vivre dans une simulation de monde parfait. Les machines (et l’Architecte) durent donc concevoir une nouvelle Matrice en tenant compte de toutes les « anomalies » de l’Histoire humaine et en les intégrant au monde virtuel de la Matrice, ceci afin que les humains s’y sentent à l’aise et acceptent d’y vivre. Accompagnant les propos de l’Architecte, une myriade d’écrans de télévision diffusent à ce moment des images historiques (documents d’actualité, etc.) illustrant les « anomalies » de l’Histoire humaine. Parmi ces images, on n’est pas surpris de voir surgir celle d’Adolf Hitler. Mais aussi celle de… Georges W. Bush (également ultra-conservateur et artisan zélé du néo-libéralisme).

4) Contestation

Matrix s’oppose à cette « réalité » et se charge de replacer l’humain au centre du monde, tandis que Matrix Reloaded le place face à ses responsabilités, par le biais de la thématique du choix et de la motivation.

Matrix propose donc une autre voie et nous dit en substance : « Ce monde n’est pas une fatalité ; vous avez le pouvoir de le changer, et vous en avez le devoir. Les règles qu’on vous a inculquées comme étant naturelles sont totalement artificielles. Vous pouvez les contourner et les retourner contre ce système. » Un propos subversif qui rejoint donc totalement la contestation grandissante des mouvements dits alter-mondialistes, opposés à une société soumise aux intérêts financiers d’une infime minorité.

La description de Zion (dernier bastion de l’humanité face aux machines, que l’on découvre dans Matrix Reloaded après en avoir entendu parler dans Matrix), est donc loin d’être anodine et évoque fortement ce fameux « village mondial » alternatif, communautaire et festif, fortement métissé (reflétant les proportions des populations de la planète), et par là-même égalitaire (dans la mesure où il évacue l’idée qu’une minorité occidentale domine et exploite le reste du monde).

Il est d’ailleurs intéressant de recenser les innombrables emprunts de Matrix (et plus encore de Matrix Reloaded) aux différentes cultures du monde. Toutes les grandes cultures semblent représentées d’une manière ou d’une autre dans ces films, mais une — et une seule — d’entre elles est indissociablement liée à la Matrice : la culture américaine. Principale illustration de cette idée : les « agents », forces de l’ordre de la Matrice, sont dépeints comme une sorte d’archétype de l’agent du FBI. Comment ne pas faire de parallèle avec les USA, gardiens auto-proclamés du « monde libre » et surtout de l’ordre capitaliste ? Et pourtant ce sont les « méchants » du film ! C’est sur eux qu’il faut tirer, c’est leur camp qu’il faut combattre !

La lutte contre l’agent Smith a une signification plus particulière. Dans Matrix, Smith est principalement perçu comme un agent parmi d’autres, rien de plus qu’un programme de contrôle de la Matrice. Cependant, bien qu’il ne dévie pas fondamentalement de ce rôle durant le film, il va progressivement se distinguer des autres agents. D’abord par son nom (les autres agents n’en ont pas, ou en tout cas nous l’ignorons), bien qu’on puisse supposer que ce nom soit avant tout une forme de plaisanterie de sa part (« Smith » étant l’exemple-type du nom de famille ordinaire dans le monde anglophone) en même temps qu’un symbole du caractère anonyme et impersonnel des agents, et par extension un symbole du caractère insaisissable du système de contrôle de la société, qui imprègne et peut s’exprimer par chaque individu relié à elle.

Mais aussi (et surtout), Smith se distingue de ses « collègues de travail » par sa grande implication émotionnelle dans la traque qu’il mène contre Morpheus et son groupe (tandis que les autres agents conservent une attitude neutre et impersonnelle quels que soient les événements auxquels ils font face). Cette caractéristique atteint probablement son sommet lors de l’interrogatoire de Morpheus, lorsque Smith demande à rester seul avec le prisonnier, coupe la communication qui le relie aux autres agents et à la Matrice (son oreillette), et s’adresse de façon très informelle à Morpheus.

Smith exprime alors une gamme d’émotions très primaires (colère, dégoût) et avoue ne plus supporter l’odeur des humains, qui imprègne selon lui la Matrice. Si l’on considère que l’odorat est, en terme d’évolution du règne animal, l’un des sens qui est apparu le plus tôt, autrement dit l’un des sens les plus primitifs et les plus intimement liés aux émotions, on comprend vite qu’il y a une grosse contradiction avec la nature sophistiquée qui est censée être celle de Smith, programme informatique perfectionné qui devrait être totalement indépendant des « caprices de la chair ». « Infecté » (son propre terme) par cette odeur, Smith ressent des émotions qu’il n’est pas censé ressentir et qu’il ne veut pas ressentir. Il veut « sortir de là » et c’est cette motivation qui le guide durant tout le film.

Smith est donc, pourrait-on dire, un bug du système, un important dysfonctionnement : un programme qui agit pour des motivations personnelles. À savoir : son propre confort.

Après avoir été détruit par Néo (à la fin de Matrix), Smith réapparaît, « libéré de la Matrice » nous dit-il (encore le symbole de l’oreillette, dont il est cette fois-ci définitivement débarrassé) et doté de la capacité de « parasiter » les éléments de celle-ci pour se dupliquer. Néo se retrouve donc confronté à un nombre toujours croissant d’agents identiques qui menacent de le submerger par le nombre, et la bande-annonce de Matrix Revolution laisse entrevoir une escalade dans ce sens. Il n’est pas difficile de voir là un combat contre l’uniformisation des individus de notre société, un combat contre le conformisme, ou encore contre la globalisation économique mondiale. Le fait que Smith ne soit plus inféodé à la Matrice évoque l’idée d’un marché dérèglementé, dans lequel le plus fort « phagocyte » les plus faibles sans autre forme de procès, sans contrôle. La diversité disparaît tandis que s’étend la domination du plus puissant (« Je veux tout » déclare Smith à Néo), qui ne vise qu’à assurer… son propre confort.

Cette lutte de Néo contre Smith n’est donc pas qu’un épisode distrayant mais joue bel et bien un rôle important dans la métaphore du film. Elle est d’ailleurs présentée (dans la bande-annonce de Matrix Revolutions) comme un élément crucial du scénario et de la victoire des humains sur les machines. Tout ceci vient renforcer la vision de Zion comme symbole des mouvements alter-mondialistes. 5) Philosophie

Non content de délivrer un message politique virulent et contestataire, Matrix va plus loin et renforce ce message, ou plutôt le fonde, en faisant appel à de nombreux concepts et réflexions philosophiques. Le plus évident et le plus cité est le Mythe de la Caverne, de Platon, qui raconte en somme l’histoire d’un homme qui « se réveille », prend conscience de la nature illusoire du monde, contemple la Vérité et décide néanmoins de « redescendre » dans la caverne pour essayer de réveiller à leur tour ses compatriotes toujours « endormis ». Cette métaphore célèbre, qui incite au questionnement philosophique de façon générale (et donc, potentiellement du moins, à la contestation), structure Matrix de bout en bout. On peut établir un parallèle avec d’autres philosophies, par exemple celle de Bouddha qui, élevé dans un milieu privilégié mais coupé de la réalité, décide de le quitter pour aller à la rencontre du monde afin d’œuvrer à son amélioration.

Mais ce n’est pas là le seul aspect philosophique du film : de nombreux autres courants sont représentés, que ce soit du côté des machines ou du côté des humains. On peut citer par exemple l’agent Smith qui formule de façon à peine détournée l’argument de Leibniz concernant le « meilleur des mondes possibles » : l’univers de la Matrice semble imparfait car des gens y souffrent, et pourtant — nous dit-il — il s’agit là d’un équilibre aussi parfait que délicat, et l’on ne pourrait pas introduire d’amélioration dans ce monde sans causer encore plus de souffrances. (Cette idée n’est pas sans évoquer l’approche néo-libérale — encore, oui ! — de la démocratie, suivant laquelle le peuple n’est pas à même de juger ce qui est bon pour lui et doit être écarté du pouvoir, faute de quoi ce « grand animal désorienté » risque de causer plus de mal que de bien.)

On peut également citer Descartes, son doute méthodique et son malin génie (qui rejoint la remise en question du monde), le théorie solipsiste, Kant et sa réflexion sur la perception du monde (avec notamment l’amusante question « Comment les machines peuvent-elles savoir quel goût a le poulet ? »), Marx pour le côté politique et révolutionnaire, ou même Nietzsche et son « Übermensch » (Néo étant l’archétype de l’homme qui prend son destin en main, fait face au monde et s’élève en une figure emblématique, quasi-messianique).

Les allusions philosophiques de Matrix ne procèdent donc pas simplement d’une récréation intellectuelle abstraite et gratuite, mais elles servent réellement le propos du film. Et Matrix Reloaded poursuit selon ce principe en droite ligne. Si Matrix se préoccupait principalement de remettre le monde en question (et d’inciter à le faire), Matrix Reloaded remet Matrix lui-même en question ! Autrement dit, on passe de considérations ontologiques (le monde peut être remis en question) à des considérations éthiques (pourquoi faut-il remettre le monde en question ? Pour quelle raison et dans quel but ?). Ces interrogations sont sous-tendues et dramatisées par la thématique philosophique de l’inter-dépendance, de la liberté et du déterminisme (discussion avec le Conseiller de Zion, l’Oracle, le Mérovingien et l’Architecte). Encore le choix. 6) Yin et Yang

Le diptyque Matrix Reloaded / Revolutions (un film coupé en deux, plutôt que deux films qui se suivent) développe considérablement le contenu thématique de toute la trilogie, principalement par le biais d’une construction récurrente, binaire et symétrique. Un peu à la façon de la figure du Yin et du Yang, qui fait cohabiter les contraires, ces deux films se répondent, présentant des scènes qui s’éclairent mutuellement et des personnages qui sont autant de binômes semblant aborder chacun une thématique différente.

Le « couple » d’opposition le plus évident est constitué par l’Architecte et l’Oracle. Ces deux personnages sont opposés sur presque tous les points, à commencer par leur apparence (sexe, couleur de peau, habillement, façon de parler, environnement), mais aussi, et c’est plus important, par leur rôle et leur intention. On sait depuis le début (le premier film) que l’Oracle est du côté des humains ; Matrix Reloaded semble bouleverser cette donne en nous apprenant qu’elle n’est pas une humaine, mais un programme au même titre que les Agents. La présentation de l’Architecte (également de nature informatique), plus tard dans le film, vient rééquilibrer notre jugement : on devine vite une certaine « incompatibilité », en même temps qu’une certaine complémentarité, entre les deux personnages. Matrix Revolutions nous en apporte la confirmation : malgré son assurance, l’Architecte n’est ni omniscient, ni omnipotent, et son rôle consiste simplement à « rééquilibrer l’équation » de la Matrice. Le rôle de l’Oracle est de la « déséquilibrer ». La thématique abordée par ce « couple » apparaît alors clairement : changement, évolution contre immobilisme, préservation.

Un autre couple relativement explicite est constitué par Néo et Smith. On a vu que Smith, après sa « mort » à la fin de Matrix, revient avec la faculté de parasiter les éléments de la Matrice et d’en faire ses propres doubles, en un processus d’uniformisation exponentielle. Dans Matrix Revolutions, la tendance atteint son apogée, et à la fin du film, Smith a contaminé toute la Matrice et totalement échappé au contrôle des machines. Il se révèle le seul véritable ennemi, à la fois de Néo, des humains et des machines, le seul avec qui la négociation ne soit pas possible. Son obsession est de vaincre Néo, symbole de la résistance humaine, et de le parasiter à son tour pour le transformer en autre lui-même. A ce stade, on peut déjà avancer une signification de cette opposition de personnages : Smith refuse la différence et rêve d’une uniformisation absolue des individus, allant jusqu’à détruire l’autre dans son identité même, pour le remplacer par lui-même ; Néo, à la fois en tant que défenseur de Zion et en tant qu’adversaire de Smith, se pose donc naturellement comme défenseur de la diversité et du respect de l’autre (l’autre, en tant que personne différente de moi-même). En bref, diversité contre uniformité, cohabitation contre intolérance.

Cette thématique trouve naturellement son prolongement en impliquant plusieurs autres personnages : par exemple dans la relation amoureuse qui unit Néo et Trinity, tandis que de son côté, Smith reste seul avec lui-même. Ou encore, on peut relever qu’il est parfaitement logique que Smith en vienne à « absorber » l’Oracle, dans la mesure où l’uniformisation est totalement contradictoire avec le changement, l’évolution. On peut même ajouter que c’est lorsqu’il atteint finalement son but (l’uniformisation absolue) que Smith se condamne lui-même : l’uniformité, c’est la stérilité, la mort. Et il n’est pas étonnant qu’en disparaissant, Smith laisse derrière lui la dépouille de l’Oracle.

Mais on peut également se référer au dialogue de Néo et Smith (qui est presque un monologue de ce dernier) à la fin du combat qui les oppose. Il est alors question de motivation : Smith ne comprend pas les raisons que Néo a de se battre, énumérant toutes les réponses possibles et les démontant aussitôt en exposant leur absurdité. Ce faisant il révèle sa nature de programme informatique, donc déterministe et déterminé, rationaliste à l’extrême et incapable de créativité. La simple réponse de Néo (« parce que j’ai choisi »), prend le contre-pied de cette approche : si l’univers est absurde, il appartient à l’homme (et à lui seul) de donner un sens à sa propre existence, en se dégageant d’une approche mécaniste et déterministe qui vide toute action de son sens. On peut donc synthétiser le combat de Néo et Smith en : liberté contre déterminisme, ou encore intuition contre raison.

C’est d’ailleurs ce même axe qui est développé par le couple « Morpheus/Mérovingien ». Le discours de ce dernier, se référant constamment à la notion de causalité (cause et effet), se place implicitement d’un point de vue déterminé, soit en aval de la cause, du côté de l’effet. Toutes nos actions sont le fruit de quelque chose qui les a précédées, nous dit le Mérovingien, et il n’est pas possible de se soustraire à ce mécanisme implacable. La connaissance des causes permet donc de prédire les effets, le futur est la conséquence du présent qui est la conséquence du passé. Autrement dit, le futur est déjà écrit, et le présent est impuissant. La vision de Morpheus se situe à l’exact opposé de cette approche, soit en amont du processus. Guidé par l’Oracle et par la Prophétie, Morpheus se révèle finalement bien moins naïf qu’on pourrait le penser au début. Ainsi déclare-t-il à Néo que les propos de l’Oracle ne sont pas forcément « vrais », mais plutôt « utiles », dans la mesure où ils guident l’humanité vers un futur qui n’est pas encore connu, et qui s’écrit dans le présent. Le futur est à créer. « L’Oracle t’a dit uniquement ce que tu avais besoin d’entendre ». Ce sont donc les croyances présentes qui permettent de changer le futur. Ainsi la pensée du Mérovingien, soumise à la tyrannie du culte aveugle de la « vérité », est-elle bloquée par l’approche de Morpheus, qui fait passer le sens avant la vérité, les effets de nos croyances avant leur causes. L’aval avant l’amont.

L’instant présent existe-t-il ? Obsédé par le vrai, le Mérovingien a fini par prendre un tel recul qu’il a quitté le monde du présent et de l’action, le réduisant à un maillon dérisoire et impuissant dans la chaîne de la causalité, condamné à contempler un passé hors de portée qui détermine un futur déjà irréversible. Morpheus, obsédé par le bien plus que par le vrai, règle ses actions en fonction de leurs conséquences (et non de leur causes) et demeure bien ancré au présent ; un présent qui écrit le futur dans un mouvement en renouveau perpétuel.

Autre couple d’opposition, le sénateur Hamman et le général Locke, tous deux au cœur des processus de décision de Zion, défendent chacun une façon de résoudre un conflit. Lorsque le sénateur autorise Morpheus à repartir, à bord d’un vaisseau, pour retrouver l’Oracle, le général s’oppose (en vain) à cette décision en faisant valoir qu’il a besoin du plus grand nombre de vaisseaux possibles pour défendre la cité, face à l’attaque imminente des machines. Ce à quoi le sénateur répond : « Je crois que notre survie dépend de plus que du nombre de nos vaisseaux ». Cet échange, qui peut passer inaperçu dans le contexte de Reloaded, prend tout son sens lorsqu’on sait comment se termine Revolutions. Il est alors clair que ce vaisseau a quitté la ville en tant que négociateur au lieu d’y rester en tant que guerrier (approche dénuée de chance de succès, face à des machines supérieures en nombre et en force).

Trinity, quant à elle, s’oppose à Perséphone sur la question amoureuse. Perséphone, la sensualité à fleur de peau, exige un baiser de la part de Néo en échange d’une information qu’elle possède. Elle espère ainsi retrouve les sensations qu’elle a perdu, et qu’elle éprouvait longtemps auparavant pour son mari, le Mérovingien. On voit donc deux aspects par lesquels elle s’oppose à Trinity (et à la relation de cette dernière avec Néo) : l’amour limité à son aspect sensuel, et l’amour comme monnaie d’échange, l’amour intéressé, égoïste. D’une certaine manière, on peut rapprocher Perséphone du Mérovingien, dans la mesure où elle semble également entièrement tournée vers le passé, qu’elle chercher à préserver ou à faire revivre. Trinity, de son côté, est entièrement tournée vers l’avenir et toutes les potentialités de sa relation avec Néo.

Cette opposition « passé/avenir » est peut-être, du reste, le point commun à tous les couples que je viens d’évoquer. 7) Contre-culture

On ne peut pas terminer sans évoquer un autre aspect essentiel de Matrix/Reloaded : ses innombrables emprunts à la culture populaire, qu’il digère et intègre en un ensemble riche et cohérent. Les allusions, clins d’œil ou emprunts aux films de science-fiction et à l’animation japonaise sont pléthore, mais Matrix/Reloaded lorgne également du côté du film noir, des super-héros, du film d’action (façon Hong-Kong) et même du western ! La musique n’est pas oubliée, et le choix de la bande son se révèle tout aussi contestataire que le reste (avec notamment la participation du groupe « Rage Against The Machine », dont le nom prend une dimension particulière dans le contexte de Matrix).

Ces influences, parfaitement assimilées et revendiquées, ne sont pas gratuites et établissent clairement que la culture populaire (culture de masse, contre-culture, sous-culture… quelle que soit l’appellation qu’on lui donne) possède aujourd’hui une assise solide et un réel pouvoir contestataire capable de toucher une très large partie de la population. Ce n’est pas nouveau mais cela mérite d’être répété.

Le terme de « contre-culture » revêt donc pleinement son sens de culture contestataire (« culture contre »). N’est-ce vraiment qu’un hasard si dans « le monde réel » de Matrix, les humains survivent en se cachant dans les égouts (qui sont tout ce qui reste de la civilisation humaine, apprend-on), tandis que Zion est situé dans les profondeurs de la Terre ? Ces caractéristiques systématiquement souterraines de la résistance humaine semblent nous renvoyer constamment à la notion d’ »underground », terme fréquemment employé pour évoquer la culture alternative… Un « underground » que les machines doivent conquérir pour vaincre définitivement l’humanité. Et un « underground » que Matrix Reloaded nous fait découvrir notamment au travers d’une énorme fête mêlant musique, danse et plaisir charnel, autrement dit : pures sensations — par opposition à la « pure raison » (le monde mécanique, rationnel, virtuel et policé) de la Matrice.

Dans notre monde, à sa manière, Matrix joue donc précisément le rôle des héros qu’il met en scène : il essaye de nous réveiller. Et le fait que Matrix Reloaded, malgré son budget colossal et malgré son immense popularité, persiste dans une voie aussi « politiquement incorrecte » mérite d’être relevé. À une échelle pareille, le fait est trop rare pour être ignoré.

(source: s427.ch)

MATRIX (spirale)

Cet article a été publié Samedi 05 février 2011 à 23:20 dans : Évolution des consciences, New-Age, Philosophie, Politique, Révolutions, Spiritualité. Vous pouvez suivre les commentaires de cet article avec le flux RSS 2.0. Vous pouvez faire un commentaire ou un trackback depuis votre propre site.

“Qu’est-ce vraiment que Matrix ?”






Matrix – Analyse de la Substance Pensante ! *



La Trilogie Matrix a été adapté au cinéma à Partir d’écrits, de livres. Ces écrits, ont été conçus à la base, pour diffuser au plus grand Nombre un message. Ce message est de l’ordre de l’initiation. Or comme toute quête du bonheur est initiatique : Avec un début et une Fin (Alpha et Oméga) agissant sur les Trois Plans (Corps, Âme, Esprit), d’où la trilogie. Et si possible, avec une fin la meilleure possible. :-)



Ce qui nous intéresse ici dans ce Film c’est le Premier « Matrix » et le dernier de la série : « Matrix Révolution » ! Le second « Matrix Reloead » étant le pont, la transition, faisant la jonction « Compréhension » entre le premier et le dernier.



La Véritable Initiation, quelques soit la Tradition, passe inévitablement par l’Oral dans une relation de Maître à Disciple (Relation Mr Anderson/Néo, l’élève et de Morphéus le Maître). La quête est toujours parsemée d’épreuves avec inévitablement une prise de risque découlant d’un premier choix entraînant d’autres choix ! La Recherche de la Vérité passe donc obligatoirement par le choix de : continuer à dormir ou devenir Conscient de la Vérité ? (Pilule bleue ou pilule Rouge ?)



Mr Anderson (pas encore Néo), dans la Matrice représente Madame et Monsieur tout le monde confronté à la réalité de notre Système actuel. Être ou Avoir, dormir ou devenir Conscient, Vivre Libre ou Vivre enchaîné, ne pas avoir la foi ou avoir la foi… ? Être un individu à part entière ou un esclave ? C’est ce choix primordial qui est proposé à Néo tout au long de sa quête. Continuer à subir sans comprendre, ou mettre fin au mensonge par la prise de conscience de la Vérité. (Que tu es un esclave néo !)



La Liberté découlant du Choix et des prises de Risques face à une injustice Globale qui est la Matrice. Un monde artificiel ou chacun est responsable. Sauf que personne ne sait qu’il est lui-même responsable. À moins de l’expérimenter par soi-même (Objectif de l’initiation), la descente dans ses profondeurs, la caverne. (Symbolisé dans le premier film par le processus de renaissance dans la ville des machines !)



Une fois que Mr Anderson est devenu Néo (L’initié), il est confronté à l’extérieur par son double, son miroir, l’agent Smith qui cherche par tous les moyens à le convertir, l’annihiler en lui-même. Bug du programme (De la Vie) afin de lui permettre de comprendre par ce duel, opposition. Que face à la Matrice l’objectif final, le dénouement dépend de lui, sauf qu’il ne le sait pas encore. Puisque toujours confronté à d’autres choix… Confrontations diverses dont rencontres avec l’architecte (Esprit pensant Mental de la Matrice), mais aidé par l’Oracle… (Esprit pensant Vivant de la Matrice), Le menant tout doucement au choix Ultime… Celui de demander la paix (équilibre) au Responsable des Machines, dans la ville des machines… Et quel est l’accord qui est conclu entre eux deux ? Empêcher « le Bug » Smith, de continuer à se dupliquer risquant de mettre en péril la Matrice elle-même. C’est en luttant et en combattant pour la liberté, pour la paix qu’au final ; même si l’agent Smith a presque réussi à convertir Néo. La matrice envoi une impulsion de Lumière à travers Néo afin de remédier définitivement au « Bug Smith ». Ce Bug n’est rien d’autre que la partie de nous-même qui refuse l’évidence de la Vie (Pensée Mentale/artificielle contre Pensée Vivante Universelle). En cherchant à contrôler ce qu’il croit être la Vie. La Vie n’est pas du domaine du Mental, mais du domaine de l’Essence. C’est pour ça que durant le combat final l’agent Smith se surprend à dire des paroles qu’il ne comprend pas. Il parle spontanément par évidence, mais son « mental/âme » ne peut pas le comprendre (Puisque toujours Duelle). La Matrice n’a donc pas d’autre choix que de reconnaître « par intérêt » sa Partie de lumière (En Néo) afin de transmettre l’impulsion lumineuse d’elle-même nécessaire à sa propre auto-libération. (Du fait du Danger que représente l’agent Smith pour sa propre survie !)



Face à l’absurdité de la Non-Conscience, (Obscurité, dualité, Violence, ténèbre…), c’est la CONSCIENCE en mouvement (Fusion des opposés – Yin/Yang) qui triomphe toujours au final pour maintenir la Vie dans un Juste équilibre. (D’une façon ou d’une autre !)



La Vie ne peut pas lutter contre elle-même puisqu’elle est ! C’est nous-mêmes qui luttons pour devenir quelqu’un dans la Vie (En attendant… Nous ne sommes pas !). C’est en sachant cela, que malgré tous les sacrifices et toutes les injustices endurés, l’humanité un jour Triomphera.



Il faut donc PLUS de Néo… :-)


  • Ce Texte est une Reproduction du Billet sur le Site lespacearcenciel.com ;-)


Plus de Matrix…



Restons calme… (comme Néo)…



J’ai visualisé (c’est le terme) visionné serait plus juste ces trois films de science-fiction ; ce sont des bons films du genre… sauf qu’il y a répétition à plus soif de thèmes récurrents. En fait ce n’est que du cinéma…



[Alors je ne comprends pas pourquoi il est réservé une telle place à un pseudo-message… sur l’avenir de l’humanité ; il ne faut pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes ! Ce qui me désole le plus c’est la pauvreté de la critique de ce genre de texte]…

Matérialiser son monde à travers le corps: Réflexions ...

1 /L'idéologie matérialiséen (synthèse)

« Vos proches ne sont jamais loin. La distance entre deux villes compte moins que la distance entre deux êtres. Parce que chaque destination a le visage de quelqu’un qui vous est cher. Parce que la liberté n’a pas d’horaires, nos liens sont faits d’autoroute. Pour être avec ceux qu’on aime, partout où on le veut et à n’importe quelle heure. Que ferions-nous sans autoroute. L’autoroute. Un trait d’union entre nous »

Si l’homme se meut dans l’espace, c’est qu’il est en capacité d’en matérialiser l’idée, notamment à travers son corps, soit par la projection physique (corporalité) soit par la projection mentale (corporéité) qu’il opère à travers ce corps auprès de l’espace, d’une portion de celui-ci ou à travers les objets, individus qui s’y trouvent. Espace non pas forcément présent mais aussi présentifié, imaginé, fantasmé (Husserl), artefactualisé. Ce texte tente ainsi d’analyser les phases opératoires qu’instruit l’être avec l’espace dans sa construction du monde au sein et avec lequel il vit et se meut. En cela, l’idée exposée ici est que l’individu ne se meut pas seulement dans un espace objectif, voire même, ne se déplace pas dans un espace représenté, dans une sorte de paysage, un horizon qui défilerait face à lui, et qu’il pourrait mettre à distance pour pouvoir mieux l’appréhender, et s’y diriger. Non, l’idée est que sa chair –corps et âme- habite l’espace de par sa coprésence à celui-ci. Cette coprésence génère ainsi le monde réellement appréhendé par l’individu et auquel il se conforme alors dans ses actes et ses pensées. Cela veut dire qu’il ne réagit pas aux instances matériels « objectives » auxquels ils seraient confrontés, mais qu’il se conforme aux construits matérialisés, aux artefacts mentaux, qu’ils génèrent et qui le génèrent alors. L’individu ne vit pas dans un champ des contraintes mais dans le champ des possibles qu’offriraient ces instances qu’il matérialiserait, et au sein desquelles, il sélectionnerait ainsi les éléments composant son champ d’expression et d’action.

Cette confrontation n’est pas seulement une matérialisation effectuée à partir des matériaux « en présence » mais aussi une matérialisation construite à partir d’un ensemble d’éléments non-présents dans l’espace objectif, que l’individu va puiser dans sa réserve d’artefacts spatiaux, sociaux, temporels qu’il se met en coprésence. Ce déplacement de soi auprès d’objets, de lieux, d’individus, de souvenirs, n’est que la résultante d’un placement de l’individu au sein d’un monde, celui qu’il se constitue au plein sens du terme. Sa réalité quotidienne n’est plus celle que nous croyons tous voir (chercheurs et autres habitants) mais bien irrémédiablement celle liée à son placement et à l’assignation qu’il se donne au sein du monde qui l’entoure. Ce placement ne résulte pas seulement d’un positionnement spatial, sorte de localisation de l’individu dans l’espace objectivé, mais aussi d’un ensemble de statuts et de rôles qu’il se donne (et non plus seulement qu’on lui donne) à jouer dans, avec et à travers cet espace, qui lui fournit autant que faire se peut, les éléments de la réalité de sens qu’il entend se donner (Petit E., 2009)

Les sciences de l’espace, même modernes, c’est-à-dire se prévalant d’une forme de constructivisme, se sont toujours données comme rôle de montrer qu’un milieu, qu’un espace, qu’un environnement, déterminait peu ou prou la façon d’être, de faire et de penser des populations qui y vivaient. Soit de par la dimension physique, naturelle (géographie classique des années 1870 à 1950), économique (géographie économique des années 1950 à 1970) ou sociale (comme c’est le cas depuis les années 1960). Mais aussi de par l’espace lui-même en tant qu’intégrateur d’éléments naturels ou artificiels. L’aménagement et l’urbanisme se positionnent ainsi sur cette stratégie utilitaire de leur discipline. Changeons l’aspect de l’environnement, du paysage, et les choses iront mieux. Quelque soit l’évolution du monde et des conceptions idéologiques que les spécialistes des sciences de l’espace en ont, ce déterminisme demeure encore aujourd’hui omnipotent. S’il faut conserver l’idée d’une forme de détermination ou de causalité entre un milieu, un espace, environnement et la façon d’être, de faire et de penser des personnes qui l’habitent, encore faut-il préciser ce que ces spécialistes appellent milieu, espace, environnement. En effet, ces termes ne peuvent être abordés uniquement dans leur conception matérielle au sens objectivé du terme : les montagnes, les bâtiments, et l’ensemble du dispositif morphologique du contexte dans lequel l’individu vit et se déplace.

L’utilisation catégorielle des « coquilles de l’homme » qui partiraient des limites du corps et iraient jusqu’au vaste monde en passant successivement par « le geste immédiat », « la pièce », « l’appartement », « le quartier », etc. est à revisiter. Le point de départ de notre mise en relation graduée du monde doit donc être ré-interprété ou interprété de manière complémentaire par d’autres dispositifs épistémologiques, qui vont éclairer la sortie de l’ombre d’êtres, d’objets, de pensées qui sont mis à proximité, alors même que ces derniers ne sont pas présents dans l’environnement immédiat. Le monde constitutif de nos actions ne recouvre donc pas un umwelt (monde environnant) nous offrant ces possibles. Au contraire, l’umwelt est également fait de toutes ces choses, ces phénomènes « déloignés » même si ceux-ci se trouveraient dans une lecture structurale dans un aussenwelt (monde extérieur).

Pour exprimer cela, ce travail va utiliser quelques exemples de discours collectés auprès d’habitants à travers des entretiens, des supports graphiques, des cartes mentales. Ces supports permettront de poser l’hypothèse que nous vivons moins dans le monde « extensif » que dans un artefact de monde, c’est-à-dire dans une configuration d’un monde que l’on se rend visible et qui conditionne in fine nos pratiques et nos représentations. Ces matérialisations sont un ensemble d’artefactualisation, de configuration de la réalité, c’est-àdire le résultat d’un ensemble d’arts de faire, d’être et de penser l’espace, le temps, l’autre. Ces matérialisations fonctionnelles et symboliques que l’être fait de son monde, avec, sur et à travers l’espace, se visibilisent à travers les différents discours qu’il tient en et pour lui et les autres : paroles, dessins, gestes, oeuvres d’arts, etc. Cet univers de signes nous est alors pour partie accessible, pour partie inaccessible car l’interprétation du visible est le plus souvent insondable, de même qu’un autre univers, quant à lui invisible, est lui aussi à l’oeuvre. « Je serais capable d’avoir des émotions quand on va parler de Lorraine et j’aurais des émotions si je suis en France et qu’on parle de Grenoble. Y’a un territoire de naissance qui par magie est devenu, s’est transporté à l’endroit où j’habite » (V64)1.

++__La matérialisation d’un monde, parfois évoquée en termes de paysage ou de territoire, est donc nécessaire à la subsistance de l’être car elle lui apporte les cadres minimaux qui lui assurent l’effectuation d’un certain bien-être construit pour partie sur l’idée d’une répétition des actions qu’il entreprend.++__ Cette répétition ou l’impression de répétition relevant de ses capacités à la représentation, c’est-à-dire à la mise à distance de lui-même par rapport à ces cadres qu’il projette face à lui. Cette capacité permet justement de faire naître la proximité des cadres par la visibilité même qui naît de leur mise à distance. L’enjeu lie donc le perceptuel et l’artefactuel, ces capacités à la fois de mise à distance par la représentation et de mise à proximité par récurrence active de cadres mentaux qu’il construit et qui structurent « artificiellement » la réalité dans laquelle il croit vivre en la redoublant, la figurant, la racontant à travers images, mots, cartes, ou objets façonnés.

Synopsis et détails :

  • http://www.allocine.fr/film/fichefilm-49543/secrets-tournage/
  • http://www.gameblog.fr/blogs/haorou/p_45699_qu-est-ce-qui-t-animes-2-animatrix

Qu'est ce qui t'animes ? #2 (Animatrix)

Qu'est ce qui t'animes ? -

C'est en fouillant mes fonds de tiroirs que je suis tombé sur Animatrix. J'ai un peu hésité à le regarder une nouvelle fois, surtout parce qu’il n'y a pas que du bon. Mais je l'ai quand même fait, pour vous ! Il est aussi probable que je ne savais pas quoi faire de mon « aprèm ». ^^'' Alors c'est quoi ce bidule ? Ce bidule c'est 9 courts-métrages d'animation sorti en 2003 sur l'univers Matrix. Vous voyez, le film des amoureux de cuir crée par les frères Wachowski, Lana et Andy. Pour rappel, il n'existe qu'un vrai Matrix, la suite n'est que prostitution de licence.

De gauche à droite : Laurence et Andrew Wachowski

Bref, je reprend. La particularité de ce DVD c'est que les 9 « épisodes » sont des expériences uniques. Comprenez par là qu'ils peuvent être visionnés dans n'importe quel ordre car ils ont chacun une empreinte visuelle, une histoire, des musiques (parfois) et des personnages différents. Ce qui est assez surprenant c'est de constater la vision de chaque réalisateur, qu'il soit américain, japonnai ou coréen. En particulier, il est rafraîchissant de voir de l'animé pour une production cinématographique étasunienne.

Trailler d'Animatrix avec la grosse voix qui spoil

Pour bien faire mon travail d'analyse, je vais exprimer mon ressentie sur l'ensemble des œuvres. Après, ce n'est que mon avis, je fais mon possible pour être objectif mais j'ai des limites. =)


Dernier vol de l'Osiris

  • Critique graphique.

C'est avec ce court métrage en image de synthèse que l'on nous fait débuter l'aventure Animatrix. Visuellement, c'est de la CG qui tache, faut dire que c'est Square USA qui bosse derrière. Quant à la réalisation, Andy Jones met les mains dans le cambouie, un illustre inconnu qui ne bosse plus que sur des effets spéciaux. Il est à l'œuvre sur Titanic, Godzilla, Final Fantasy, les créatures de l'esprit, I-Robot, Superman The Returns ou Avatar. Autant dire qu'il réalise par défaut.

Andy Jones et son pote Oscar pour Avatar.

  • Critique scénaristique.

Rien d'exceptionnel, c'est basique, sans originalité. On commence par nous montrer un combat totalement nanardeux dans une salle d'entraînement virtuel entre Jue, une jolie asiatique et Thadeus, un noir musclé. En réalité, ils sont train de patrouiller à bord de l'hovercraft Osiris jusqu’au moment où ils tombent sur les Sentinelles, les gros trucs mécaniques avec pleins de tentacules. Grosso modo, c'est très ressemblant à Matrix, même trop. Pas inspiré, pas terrible.




La seconde renaissance (2 parties)

  • Critique graphique.

Cette fois, il s'agit d'un anime classique, une production japonaise du Studio 4°C. On retrouve Mahiro Maeda, il a travaillé sur le design de certains anges pour Evangelion ainsi que pour Hayao Miyazaki en tant qu'animateur. Je trouve le dessin assez classique, vraiment soigné, les couleurs bien choisies et l'animation fluide. C'est le plus gore des « mini-films » d'Animatrix mais ce n'est pas non plus du déluge d'hémoglobine.

  • Critique scénaristique.

C'est le prologue, expliquant comment les machines se sont révoltées face aux humains. On ne se concentre pas sur la vie d'un citoyen lambda mais bien sur la société humaine et son anéantissement. Vous saurez aussi pourquoi les humains sont transformés en pille et pourquoi il fait constamment nuit noire. Pour ma part, je suis un peu déçu par le scénario. Sans vouloir trop « spoiler » je trouve la réactions de nos sembables particulièrement idiote. 'Fin, vous allez me dire que c'est une fiction et vous avez complètement raison. Au final, sympa mais sans plus.




L'Histoire de Kid

  • Critique graphique.

Aux manettes on retrouve le Studio 4°C sauf que c'est Shinishiro Watanabe (voir Cowboy Bebop) qui réalise. La pâte artistique est particulière, le dessin est extrêmement crayonné, on croirait voir une BD qui prend vie. Les corps sont intentionnellement déstructurés quand ils bougent, donnant une impression de vitesse grisante. Pour résumé, c'est agréable à l'œil.

Shinishiro Watanabe

  • Critique scénaristique.

C'est une référence au premier film Matrix. On retrouve un gamin, Karl Popper, seul dans sa chambre qui tape sur un clavier. En se « baladant » sur le net, « l'extérieur » le contact avec un message dans le genre « il y a de la réalité dans tes rêves, et des rêves dans ta réalité ». Le lendemain à son école, les agents débarquent, il se met à courir. Je ne vais pas divulguer la fin, sachez juste que même si l'histoire ne casse pas 8 pâtes à un canard unijambiste, c'est plaisant.

Programme

  • Critique graphique.

Réellement plus rigide que les précédents court-métrages, il est aussi moins coloré. Les artistes du studio Madhouse ont joué sur le minimalisme du décor pour incorporer des personnages qui semblent imposants. A la réalisation c'est Yoshiaki Kawajiri, le mec qui a fait Vampire Hunter D : Bloodlust. Je suis assez déçu de voir un boulot "aussi moyen" pour un gars comme lui.

  • Critique scénaristique.

La majorité du court-métrage se passe dans une reconstitution numérique du japon féodale. Dans ce monde, un combat s'engage entre un gus qui a trahi les siens pour s'allier aux machines et sa copine. Sa copine, pas contente, veut lui péter la gueule. Je n'ai pas franchement de problème avec le scénario, c'est surtout l'aspect graphique que je ne supporte pas. Les goûts et les couleurs, bla bla bla...

Record du monde

  • /Critique graphique.

Il s'agit aussi d'une œuvre de Madhouse. Encore plus hardcore que le précédent au niveau des décors et des couleurs, on se contente vraiment du minimum. C'est loin d'être un mal car le niveau de détail est parfois affolant, ce manque de couleur et de décor permet alors de faire ressortir les protagonistes. D'ailleurs, les personnages sont méga volumineux, on voit leurs muscles en mouvement se tendre à travers leur peau. Bluffant ! En le revoyant, je me suis dit que ça ressemblait pas mal à Afro Samuraï. C'est logique, c'est Takeshi Koike le réalisateur. Ce dernier avait déjà officié pour le petit passage animé dans le premier Kill Bill.

Takeshi Koike

  • Critique scénaristique.

Un coureur de fond accusé de dopage veut prouver au monde qu'il est le meilleur. Sur une course, il se donne à fond et va alors se réveiller de la matrice tant son corps s'affranchit des limites de la pesanteur. C'est un scénario simple accompagné d'une mise en scène parfaite. Un de mes coups de cœur.

Au-delà

  • Critique graphique.

Je ne sais pas trop quoi dire sur ce « segment ». C'est le Studio 4°C avec Koji Morimoto à la réalisation. C'est très propre, de la jolie animation pour certains effets en particulier mais à part ça, rien qui permet à cette production de se démarquer des autres.

  • Critique scénaristique.

Une jeune fille perd sa chatte (pas de blague salace les gars) et part à sa recherche dans une maison hantée. Parlons plutôt d'une maison « bugée » car l'on se trouve dans la matrice. Le début est très calme, tellement que j''avoue que ça ne m'a pas intéressé. A dire vrai je me suis presque ennuyé.

  • Une histoire de détective
  • Critique graphique.

En temps normal je ne suis pas un putain de fanboy, mais comment j'ai kiffé cette « épisode ». Pour pas changer, c'est encore le Studio 4°C avec Shinishiro Watanabe. Graphiquement, on est en plein dans un polar en noir et blanc. L'image granuleuse fourmille de détails et gagne des couleurs chaudes sur quelques éléments. Le rendu est juste classe !

  • Critique scénaristique.

Les agents ne sont pas foutus de retrouver une hackeuse du nom de Trinity, par conséquent il demande l'aide d'un détective pour la rechercher. Tout se passe dans la matrice sauf que l'univers est totalement différent des films des Wachowski. En effet, ce n'est pas contemporain à notre époque, c'est l’Amérique des années 30/40 mais avec l'ajout des ordinateurs. C'est une bonne surprise.

Matriculé

  • Critique graphique.

Alors là, ça a le mérite d'être peu commun. C'est la studio coréen DNA qui s'y colle avec Peter Chung à la réalisation. Faut préciser que je n'aime pas l'univers, ni la gueule des personnages. Puis un moment t'as un tripe sous LSD avec une explosion d'effets lumineux qui te donne envie de vomir. Précisions que ce n'est que mon avis, ce n'est pas horrible mais je déteste l'esthétisme.

  • Critique scénaristique.

Un groupe de résistants aux machines reprogramment des robots en passant par un monde virtuel complètement déjanté. Je n'accroche pas à l'idée de modifier le software de créatures cybernétiques par une interface délurée, je trouve ça vraiment louche. C'est le dernier « segment » et je finis pas sur une bonne impression.


Appréciation : Inhabituel et rafraîchissant.

Au final, Animatrix, c'était de la bonne came. Je vous recommande de l'acheter, direction Amazon. Il n'y a qu'1h30 d'animation et certaines parties ne vont pas vous plaire mais on prend du plaisirs à voyager dans la Matrice, surtout qu'on profite de la vision d'importants acteurs en matière d'anime (Watanabe et Koike <3). Notons qu'il y a des bonus sympathiques : un documentaire sur l'apparition de l'animé (Todd McFarlane inside) et sur la conception des courts-métrages. Il y a aussi une sorte de journal de bord sur le jeu Enter the Matrix, ça m'a fait rire.

Si il ne fallait retenir que 2 de ces courts-métrages : Record du monde et Une histoire de détective.

P.S : Au niveau des musiques, je n'ai rien à préciser car ce sont c'est les mêmes thèmes de Matrix qui reviennent. A part pour Une histoire de détective, c'est du blues/jazz en adéquation parfaite avec l'univers. Il manque des photos pour représenter la totalité des réalisateurs, je n'ai pas réussi à les trouver. Désolé. >.<"



Date de sortie



inconnue (1h 42min)



Réalisé par



Mahiro Maeda, Yoshiaki Kawajiri, Shinichirô Watanabe



Avec



Keanu Reeves, Carrie-Anne Moss, Kevin Michael Richardson plus



Genre



Animation, Science fiction



Nationalité



Américain, japonais

Ce programme de neuf courts métrages faisant appel à diverses techniques d'animation (animation classique, manga, images de synthèse...), raconte plusieurs histoires au sein du monde de la Matrice autour de la guerre hommes/machines, et se situe chronologiquement entre Matrix et / . Il comprend :

The Second renaissance - Première et deuxième parties - Réalisé par Mahiro Maeda, écrit par Larry et Andy Wachowski - La guerre entre hommes et machines, la genèse de la Matrice, et la chute de l'Humanité.

Program - Ecrit et réalisé par Yoshiaki Kawajiri - Au coeur d'un programme de simulation, un soldat de Zion doit choisir entre l'amour et ses camarades du monde réel.

Kid's story - Réalisé par Shinichiro Watanabe, écrit par Larry et Andy Wachowski - Un jeune lycéen est invité par Neo à tenter d'échapper à la Matrice. Il doit trouver une sortie...

World record - Réalisé par Takeshi Koike, écrit par Yoshiaki Kawajiri - Utilisant sa puissance et son endurance, un sprinter parvient à sortir de la Matrice, et à entrevoir le monde réel qu'elle dissimule.

Beyond - Ecrit et réalisé par Koji Morimoto - Dans une petite ville tranquille, Yoko découvre un bug de la Matrice, représenté par un manoir abandonné où tout semble possible. Mais les exterminateurs débarquent, pour débuger le système.

Matriculated - Ecrit et réalisé par Peter Chung - Un petit groupe de rebelles parvient à capturer une "sentinelle" et à reprogrammer le robot afin qu'il oeuvre pour la cause humaine...

Detective story - Ecrit et réalisé par Shinichiro Watanabe - Un détective privé est engagé pour traquer la cyber-criminelle Trinity.

The Final flight of the Osiris - Réalisé par Andy Jones (Square USA), écrit par Larry et Andy Wachowski - L'équipage de l'Osiris doit ramener un message vital vers la cité rebelle de Zion. Les sentinelles sont sur leur trace...

  • La saga "Matrix"

Matrix est le premier épisode de la saga cyber-futuriste des frères Larry et Andy Wachowski. Il est suivi par la compilation de courts métrages animés The Animatrix (neuf au total, disponibles en DVD à partir du mois de juin 2003), et Matrix reloaded / Matrix revolutions, respectivement sortis en mai et novembre 2003. L'univers est également décliné en jeu vidéo, dans Enter the Matrix qui propose une heure de scène sinédites, et un jeu multijoueur dans la Matrice attendu dans les bacs en 2004.


**Qu'est-ce que la Matrice?

"Nous avons commencé à écrire Matrix en partant de l'idée que toutes les choses que nous croyons réelles, que tous les objets qui nous entourent, sont en fait élaborés par un univers électronique : la Matrice", expliquent les frères Larry et Andy Wachowski. "Tout au long de leur histoire, les hommes ont cherché à approfondir le sens de la vie, à aller au-delà des apparences, ce qui les conduits à d'étonnantes révélations. Dans ce film, nous avons voulu raconter l'aventure d'un petit groupe de rebelles qui passe de l'autre côté du miroir et prend conscience du pouvoir de la Matrice. Cette découverte amorce le récit au lieu d'en constituer le terme, comme il est de règle dans les contes initiatiques".

  • Des chiffres et des noms

Les noms des principaux personnages de Matrix n'ont pas été choisis au hasard, et ont chacun une réelle signification : Neo est ainsi l'anagramme de One (L'Elu) et vit dans l'appartement 101, Morpheus renvoie au Dieu des songes Morphée, Trinity représente la Trinité Mère/Femme/Guerrière et vit au N° 303, alors que Cypher rappelle indubitablement Lucifer. Quant à l'agent Smith, qui est à la fois partout et nulle part, il est tout simplement affublé du patronyme le plus usité aux Etats-Unis...

  • Les références de "Matrix"

Oeuvre dense, Matrix fait bien évidemment appel à de nombreuses références et cultures diverses. On y retrouve ainsi des éléments littéraires (le conte initiatique, Alice au Pays des merveilles), philosophiques (La Caverne de Platon, l'oeuvre de Baudrillard) et mythologiques (la thématique de l'Elu, l'Oracle...), mais également tirés des comic-books, de l'animation japonaise (Akira, Ghost in the Shell) et du jeu vidéo (le film est construit sur une série de choix : se faire arrêter ou fuir, prendre la pilule bleue ou la rouge, partir sauver Morpheus ou le laisser)... Autant d'éléments qui font de Matrix une oeuvre hybride, à la frontière du cinéma, de la bande dessinée, du conte et du jeu vidéo. Qu'est-ce que Animatrix ?

Afin d'explorer plus loin encore l'univers de la Matrice, un programme regroupant neuf courts métrages animés faisant appel à tous les styles d'animation (traditionnelle, manga, images de synthèses...) a été élaboré par les studios Warner. Réalisé par les plus grands noms de l'animation japonaise et écrit notamment par Larry et Andy Wachowski, The Animatrix est édité en DVD à partir de juin 2003, entre les sorties en salles de Matrix reloaded / Matrix revolutions.

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vendredi 3 août 2012

____Sciences et Métaphysiques, " la guerre et la paix" recueillis sur l’ordre de Martin Bormann, Adolf Hitler, éd. Flammarion, 1952, t. 1, 11-12 juillet 1941, p. 7

Hitler et la religion : LE NAZISME ET SA RELIGION

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Re: Hitler et la religion

Message par gillovy le Mer 11 Mar 2009 - 3:47

Je souscrit à ce qu'écrivent Leleu et anamejisan.

Hitler était baigné par le catholocisme de son enfance en Autriche, comme énormément de gens à l'époque. Toutefois, l'époque avait viré au scientisme propulsé par l'évolutionnisme. Hitler était un fervent adepte de Darwin. La vision darwinienne développée dans ses conséquences anthropologiques a engendré l'eugénisme des Galton,Otmar von Verschuer, et le racisme dit scientifique des Gobineau, Clémence Royer, Carel et Richet qui ont fortement influencé la politique "raciale" nazie.Cette vision était à l'opposé de l'enseignement chrétien.

Re: Hitler et la religion

Message par Invité le Dim 29 Mar 2009 - 19:02

J'ai trouvé deux occurences sur le site mentionné par moi :

"La race blanche doit être la première à tendre la main de l'amitié aux nations de couleur,......"

Et plus loin :

" Si les Théosophes disent: "Nous n'avons rien à faire avec tout cela; les basses classes et les races inférieures (celles de l'Inde par exemple, dans la conception des Anglais) ne peuvent nous intéresser et doivent se tirer d'affaire comme elles peuvent", que deviendront alors nos belles professions de charité, de philanthropie, de réforme, etc.? "

Cela ne veut pas dire que la théosophie est fonfamentalement raciste, c'est plus compliqué que ça, puisqu'ils prônent une "fraternité universelle". Mais pour les origines de l'humanité suivant la fondatrice de la Théosophie (Doctrine Scecrète) :

"La deuxieme partie de l'ouvrage décrit les origines de l'humanité au travers d'un nombre de « races-racines », au nombre de sept, remontant à plusieurs millions d'années. La première race-racine serait, selon Helena Blavatsky, « éthérique » ou « polaire », et la seconde aurait vécu en Hyperborée. La troisième race racine aurait été celle de la Lémurie alors que la quatrième, celle de l'Atlantide.

Selon Helena Blavatsky, l'actuelle cinquième race-racine, appelée Aryenne, daterait d'approximativement un million d'années. Elle se superposerait avec la quatrième race-racine (Atlante) et les origines de cette cinquième race-racine se situeraient approximativement au milieu de la quatrième. Il resterait deux autres races-racines à venir (la sixième et la septième).

Pour Helena Blavatsky, cependant, certains individus seraient les derniers descendants de la race lémurienne qui, bien que composée d'« humains », était considérée comme encore proche du règne animal. Les « indigènes de Tasmanie » ou « une tribu des montagnes en Chine » sont, dit-elle, les derniers descendants de la race-racine lémurienne. Il existerait un nombre considérable de descendants de peuples « lémuro-atlantes », produits par de nombreux croisements, au travers des « hommes sauvages de Bornéo, les Bushmen, les Veddhas de Ceylan et certaines rares tribus d'Afrique ». Enfin, Helena Blavatsky explique que « Les Sémites, et spécialement les Arabes, sont des Aryens plus récents – dégénérés au point de vue spirituel et perfectionnés au point de vue matériel. A cette catégorie appartiennent tous les Juifs et les Arabes. » (source : Wikipedia)

Bien entendu, il faut ressituer ces idées dans un contexte historique où la notion de races était chose communes. J'ai souligné des passages particulièrement significatifs, dont a pu s'inspirer la Société de Thulé. Ces idées ont inspiré Pauwels et Bergier pour échafauder une théorie sur Hitler "inspiré" par la théosophie, que les historiens dénoncent : pour eux, il s'agit d'un mythe construit de toute pièce. Cependant, on peut tout de même s'interroger quand on retrouve certains termes, idées ou symboles qui reviennent de manière récurrente, quitte à passer pour quelqu'un qui n'a pas dépassé la "culture polpulaire"...

http://www.forum-metaphysique.com/t3055p20-hitler-et-la-religion

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mercredi 13 juin 2012

___"Compaoré est au pouvoir depuis la mort de Thomas Sankara en 1987". « Il s'appelait Sankara », un livre de Sennen Andriamirado ...Pourquoi Thomas Sankara a-t-il été assassiné ?

Présentation (4 ème de couverture)

Il est mort, Thomas Sankara, ce chef d’Etat pas comme les autres, qui disait :"Je souhaite qu’on garde de moi l’image d’un homme qui a mené une vie utile pour tous". Il est mort, le 15 octobre 1987, assassiné. Tous les africains, tous ceux qu’avait séduit, dans le monde entier, le jeune président du Burkina, sous le choc, réagissaient alors avec violence et s’interrogeaient sur la signification de cette élimination brutale, imprévue et incompréhensible. Plus d’un an après, l’opinion publique ne sait toujours pas avec précision et certitude ce qui s’est vraiment passé ce jour-là, ni ce qui y a conduit. Pourquoi Sankara est-il mort ? Comment a-t-il été tué ? Que sont devenus ses proches ? Que reste-t-il de ses idées ? Quatre questions auxquelles Sennen Andriamirado, le journaliste qui l’a certainement le mieux connu, s’est promis de répondre. Après quatorze mois d’enquête, au cours desquels il a recueilli de très nombreux témoignages, il a retrouvé une à une toutes les pièces du puzzle qui permettent de livre le premier récit complet de ce qui restera comme un chapitre de l’histoire de l’Afrique. Un chapitre, d’ailleurs, qui n’est peut-être pas clos : on oubliera les péripéties de sa mort mais sans doute pas le message d’espoir que Sankara a laissé derrière lui.

Nos commentaires

L’annonce de la mort de Sankara a particulièrement touché l’auteur, Sennen Andriamirado, qui entretenait des rapports avec lui et qui nous avait livré en 1986 la première biographie alors qu’il était encore vivant.

Il est donc venu très rapidement après le 15 octobre pour tenter d’y voir clair. Dans son style alerte de grand reporter expérimenté il nous livre ce qu’il a pu apprendre.

Peu après le 15 il réussit à avoir Blaise Compaoré au téléphone qui lui dit "Il faut qu’on parle. Viens et on parlera. Je vais tout t’expliquer… Tu connaîtras la vérité. Dès que tu arrives fais-moi signe". En réalité il ne sera jamais reçu. Mieux les nouvelles autorités tentèrent de le salir.

Il déclare "je ne suis pas témoin neutre. Plus encore que de son vivant, je reste très attaché à Thomas Sankara".

Il sera donc le premier à raconter en détail les moments précédents l’assassinat et l’assassinat lui-même grâce au témoignage du seul survivant parmi les collaborateurs de Sankara présents ce jour là.

Sa thèse s’en tient essentiellement aux divergences politiques et il analyse dans les détails les clivages et divergences qui se sont faits jour dans la dernière période, entre les différents groupes révolutionnaires organisés entre eux, entre ceux qui annoncent vouloir de nouvelles "clarification" et ceux autour de Thomas Sankara qui souhaitent une pause dans le processus, et enfin entre les militaires notamment à propos de la création de la fameuse FIMATS (Force d’Intervention du ministère de l’Administration Territoriale). Il raconte de nombreuses anecdotes illustrant ces problèmes.

Ensuite il relate l’aventure du capitaine Boukary Kaboré dit le Lion et sa résistance militaire qui sera écrasé dans le sang, certains de ses proches se faisant même brûler au lance flamme. Il réussira à s’enfuir à l’étranger mais ses tentatives d’organiser la résistance s’avérèrent vaines comme d’autres tentatives que Sennen rapportent. Il rend compte aussi de l’émoi général qui touche l’Afrique et raconte la réunion de Paris qui a eu lieu un an après l’a mort de Sankara.

Après avoir recueilli de nombreux témoignages de tout bord dit-il, ses conclusions sur les raisons de la mort de Sankara sont assez mitigées. Il ne croit visiblement pas à la thèse selon laquelle Sankara préparait un complot contre Blaise et ses proches, mais s’en tient à celle selon laquelle il ne s’agit que du dénouement tragique des seuls clivages politiques internes.

Voilà ce qu’il conclut page 98 : "De très nombreux témoignages que nous avons recueillis pendant douze mois d’enquêtes il parait ressortir trois données à peu près établies : primo, Blaise Compaoré n’a jamais donné l’ordre à ses hommes de tuer Thomas Sankara : secundo, parmi ses lieutenants et ses alliés politiques de l’UCB, beaucoup lui ont dit, au faite de la crise de 1987, que la seule solution était de "liquider le PF", mais il leur a, à chaque fois, demandé d’attendre ; tertio, les mêmes ont fini par ses lasser et ses tergiversations et l’ont prévenu en octobre 1978 que, avec ou sans son accord, ils allaient passer à l’acte. Blaise Compaoré, semble-t-il, n’a donc pas donné l’ordre mais savait ce qui allait probablement se passer."

Il se croit obligé de réfuter fermement la thèse d’une implication étrangère alors que depuis quelques temps, les éléments permettant de l’accréditer se font jour. Nous en produisons quelques uns sur le site et d’autres devraient suivre. Ainsi écrit-il page 160 : "Beaucoup l’ont retenue (la thèse de l’ingérence étrangère). Un peu trop vite. Souvent ceux qu’on appelle pompeusement les observateurs - politologues, journalistes, dirigeants politiques, intellectuels - ont tendance à compliquer le situations les plus simples, fussent-elles tragiques, et à chercher bien loin les explications qu’ils ont pourtant sous les yeux… Lorsqu’il s’est agit d’expliquer à chaud mais aussi à froid, l’assassinat , certains on voulu y voir, pêle-mêle, une opération organisée avec le libyen Mouammar Kadhafi, approuvée par l’Ivoirien Félix Houphouët Boigny, soutenue par le Togolais Gnassingbé Eyadéma, voire par tous les "impérialistes" réunis… Les témoignages n’ont pas manqué, et nous en avons recueilli plusieurs, contradictoires mais souvent troublants, voire vraisemblables sans être probants. Et plus loin sa conclusion est sans appel : "Blaise Compaoré a raison quand il dit et répète que les évènements du 15 octobre 1987 sont l’aboutissement d’une crise exclusivement interne."

Pourquoi une telle charge contre ceux qui développent la thèse d’un complot extérieur ? N’aurait-il pu le formuler autrement en reconnaissant par exemple que cette thèse était possible mais qu’il disposait de trop peu d’éléments ? D’autant plus que faute de preuves, il y a au moins le raisonnement politique qui rend cette thèse tout à fait crédible, ce qui ne transparaît nullement dans le livre. Sennen a-t-il subi des pressions de la part de direction du journal dont on a appris les liens particuliers avec Jacques Foccart après la mort de ce dernier et sa décision de faire de Jeune Afrique le légataire universel ? Un jour tout cela sera éclairci. Peut-être devrions-nous en hâter l’arrivée.

http://thomassankara.net/spip.php?article230

Thomas Sankara a été assassiné car il était le Chavez africain !

DJAMELITO

Lundi 20 Septembre 2010

Pourquoi Thomas Sankara a-t-il été assassiné ? Autres articles



L’Islam A Sauvé Le Judaïsme



L'Algérie réclame ses archives



Mussolini,Le Calife Ephemere 132 ANS DE COLONISATION (6) : Récit des massacres de masse et des tortures en Algérie



Le droit et la loi, Victor Hugo

"Je voudrais que notre conférence adopte la nécessité de dire clairement que nous ne pouvons pas payer la dette, non pas dans un esprit belliqueux, belliciste ceci pour éviter que nous allions individuellement nous faire assassiner. Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette je ne serai pas là à la prochaine conférence mais par-contre avec le soutien de tous dont j'ai besoin (applaudissement) nous pourrons éviter de payer et en évitant de payer nous pourrons contribuer à notre développement." Thomas Sankara au sommet D'Addis Abéba, Ethiopie le 29 Juillet 1987, Il fut assassiné 2 mois après le 15 Octobre 1987.

Thomas Isidore Noël Sankara est né le 21 décembre 1949 à Yako en Haute Volta et mort assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou au Burkina Faso. Il incarna et dirigea la révolution burkinabé du 4 août 1983 jusqu'à son assassinat lors d'un coup d'État qui amena au pouvoir Blaise Compaoré, le 15 octobre 1987.

Discours Mémorable pour comprendre la cause de son assassinat :

L’Histoire nous dit que les Présidents honorables et pas corrompus se font assassinés !

(Kennedy par exemple...)

DJAMELITO

http://djamelitoinfo.blogspot.com

  • Burkina Faso : les députés accordent l'aministie à Blaise Compaoré et ses prédecesseurs

12/06/2012



L'immunité couvre tous les présidents depuis l'indépendance en 1960

Par Redaction Grioo.com ++www.grioo.com/ar,burkina_faso_les_deputes_accordent_l_aministie_a_blaise_compaore_

Le parlement burkinabé a accordé l'amnistie aux différents présidents du Burkina depuis 1960. Avec 88 voix pour, 6 contre et 0 abstention, les députés ont adopté sans problème les réformes.

Ce sont Saye Zerbo (président de 80 à 82), Jean-Baptiste Ouedraogo (président de 82 à 83) et surtout l'actuel président, Blaise Compaoré, qui sont concernés. Tous les trois sont arrivés au pouvoir à la suite d'un coup d'Etat, mais Compaoré est au pouvoir depuis la mort de Thomas Sankara en 1987. Il est donc logiquement le plus concerné par cette amnistie. S'il quitte le pouvoir, il ne sera pas inquiété par la justice burkinabé...

Un Sénat devrait également être mis en place en 2013, à la suite des élections législatives et municipales prévues pour fin 2012. Une limite d'âge pour les candidats à la présidentielle a été fixée. Ceux ci doivent être âgés de 35 à 75 ans.

Le vote des réformes a été boycotté par l'opposition qui y voit un moyen d'aider le président Blaise Compaoré à se maintenir au pouvoir

http://www.alterinfo.net/Pourquoi-Thomas-Sankara-a-t-il-ete-assassine_a50000.html

.. ps : Comment Hitler a t il convaincu le peuple Allemand a l'extermination des juifs?

C'est trés simple il leur a fait croire que ces derniers n'étaient pas humains.

Pourquoi les Américains ont ils tuaient les indiens sans regret ni remords?

Car on leur a dit que ces derniers n'étaient que des sauvages.

Maintenant vous comprenez comment on peut poussez une mère a tué son bébé au travers de l avortement en faisant croire que ce n'est pas encore un etre humain visitez

www.ivg.net

Alors arretez de vous laissez manipulé écouté votre conscience

Meilleure réponse - Choisie par les votants

http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20100304121258AAMgC70

Hitler n'était qu'un pion sur l'échiquier, manipulé par une élite qui à fait de lui sont principale soldat, cela n'enlève en rien les horreurs qu'il à commise, mais... là vérité, c'est que si il n'avait pas eu le soutient escompté pour sa (propagande) campagne (et dieu sait qu'il faut du fric pour) qui aurait voté pour lui ? lorsque les américains ont gagnés la guerre, les personnes même qui vivaient tout prêt des camps ne savaient pas se qui se tramer là bas, les allemands voulaient juste sortir de la crise d'après la première guerre mondiale, la majorité n'aurait jamais voté pour lui s'ils avaient sût, et faut arrêter de penser que le chef politique représente la pensé de son peuple, voyez dans les pays comme la chine par exemple, les chinois aspirent juste à vivre heureux loin de l'oppression commise par leur dirigeant...

pour en revenir à l'avortement, libre à toi de mettre au monde un enfant conçut dans le viole, loin de l'amour et du respect de toi, étant une enfant abandonnée, j'aurais préférer que ma mère m'évite ce manque d'amour qui me rongera jusqu'à la fin, mais continue de penser comme ça...

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lundi 13 février 2012

_†___Whitney Houston est décédée ce samedi... L'ESPRIT, essence de tout être, est libre et éternel. Chaque être qui se considère en tant qu'esprit et non pas en tant que corps, est éternel et non pas "immortel"

† Elle a été retrouvée morte dans la chambre d'hôtel dans laquelle elle résidait †



† Whitney Houston avec sa mère et Clive Davis en 2006 © reuters




Mise à jour 12/02/2012, 13h13 :

Selon TMZ.com, il est possible que la chanteuse se soit noyée dans sa baignoire. Son corps, retrouvé par ses proches, avait été retiré de la baignoire avant l'arrivée des secours. Une autopsie sera pratiquée pour découvrir les causes de la mort. Aucune substance illégale n'a été retrouvée dans la chambre, mais des boîtes de médicaments prescrits ont été retrouvées par la police.

Article originel

La chanteuse Whitney Houston est décédée ce samedi à Los Angeles en Californie. Elle était âgée de 48 ans.

C'est l'entourage de la chanteuse qui l'a retrouvée dans sa chambre d'hôtel, située au Hilton de Beverly Hills. Les secours ont été appelés, mais n'ont pas pu réanimer la chanteuse. Sa mort a été officiellement déclarée à 15h55 de l'après-midi.

Les membres de sa famille et ses amis qui se trouvaient dans la chambre d'hôtel à l'arrivée de la police ont identifié le corps. Les causes de la mort demeurent inconnues, et si rien n'indique qu'elle soit lié à un événement criminel, la police de Beverly Hills a tout de même ouvert une enquête.

La nouvelle du décès de Whitney Houston survient quelques heures avant la cérémonie des Grammy Awards, et avant la soirée préliminaire aux Grammy Awards, qui était organisée par son mentor et ancien producteur, Clive Davis.

La mort de Whitney Houston a été officiellement déclarée à 15h55






Ci-dessous un reportage de BFM TV sur le décès de Whitney Houston



http://www.grioo.com/ar,deces_de_la_chanteuse_whitney_houston_a_l_age_de_48_ans,22075.html


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  • la liberté et le conditionnement

L'ESPRIT, essence de tout être, est libre et éternel. Chaque être qui se considère en tant qu'esprit et non pas en tant que corps, est éternel et non pas "immortel" Pour être éternel il faut être libre. Pour être libre il faut se libérer du conditionnement... ...Social - Religieux - Intellectuel - Scientifique...

Que le monde puisse être ce qu'il est n'est pas normal, tout le monde en conviendra. Chacun pour des raisons différentes d'ailleurs. Le monde a toujours été ainsi et il n'y a aucune raison pour qu'il change maintenant. A croire que le monde est ce qu'il est pour énerver chacun, pour pousser chaque individu dans son ultime retranchement afin de s'y découvrir lui-même. Car à force de fuir le monde et sa fureur chaque individu finira bien par tomber sur lui-même. Comme beaucoup vont se faire peur tout seul ils reviendront vite vers ce monde de fous. Toutefois certains tenteront de s'apprivoiser, de se domestiquer et finalement plongeant de plus en plus en eux-mêmes y dénicheront cette petite lumière qui les conduira jusqu'à leur immortalité. Nous sommes tous des immortels... à condition de le savoir, sinon nous ne sommes que des mortels... limités, grincheux, vindicatifs, envieux. Comment savons nous que nous sommes des immortels ? dès que nous n'avons plus rien à prouver à personne, dès que nous respectons le point de vue de l'autre même si nous ne le partageons pas, dès que nous ne déclarons plus de guerre, dès que nous n'avons plus besoin de serments de fidélité pour avoir confiance en nous-mêmes, dès que nous avons conscience de notre éternité.... Alors nous sommes éveillés et plus rien ne peut nous conditionner....

Qu'est ce qu'être éveillé ? C'est être lucide, sur les mondes visibles et invisibles, sur les actes et sur les intentions, sur nous-mêmes et sur les autres.

Qu'est ce qu'être conditionné ? C'est être mis en boîte, c'est être rangé dans un placard, c'est accepter de ne pas regarder au-delà de son petit carton personnel, c'est croire ce qu'on nous dit. Tout. Même ce qui n'est pas vrai. Et surtout ce qui est faux.

Qu'est ce qu'une prison ? C'est un endroit où l'on met les gens dans des petites boîtes bien fermées, pour qu'ils ne s'échappent pas, ni en pensée, ni en action. C'est pourquoi la terre est une prison.... Personne ne parvient à en descendre, sauf les astronautes et ceux qui quittent leur corps.... Encore que... parmi ces derniers il y en a pleins qui replongent de suite dans le grand lac de leur anéantissement..... Il ne faut pas confondre les petites boîtes de la Terre qui sont des prisons de pensées et de comportements avec les zones de l'astral qui sont des endroits de grandes libertés, où se retrouvent tous ceux qui sont animés par une même passion. Sur Terre on met un être en boîte car on le conditionne : tu penseras comme ceci, tu feras cela, tu diras ca, et tu n'iras pas là ! En astral l'être va là où il se sent bien, il atteindra la zone des peintres car il en est un, la zone des nudistes car il en est un, la zone des rappeurs car il en est un, la zone des danseurs de tango car il en est un, la zone des collectionneurs de bouchons car il en est un..... il ira aussi dans la zone du mélange car il aime tout ce qui est différent de lui....

Se déconditionner Comme chacun de nous se sera affirmé selon une forme et un sexe il lui faudra se libérer de la forme à laquelle il se pense appartenir. Il devra également se libérer de tout ce qui l'entoure, en somme il devra se déconditionner.

Le conditionnement

Tout être conditionné n’est pas éveillé. Tout être qui s’éveille à lui-même ne peut demeurer conditionné à son époque. Cela ne veut pas dire qu’il va partir en croisade contre ses contemporains et refuser de se soumettre aux règles de bienséances générales… Extérieurement il demeurera respectueux des autres et de certaines traditions mais intérieurement il sera libre et sa vision des choses sur les êtres et le monde qui l’entoure va totalement changer. On se déconditionne à partir du moment où l'on se place en dehors de tout système de pensée.

La liberté, comme l'éveil, commence toujours par l’opposition. L’opposition n'a rien à voir avec la violence physique ou verbale. L'opposition n'a rien à voir avec la révolution, la méchanceté ou le refus. L'opposition est ce qui nous permet de nous distinguer des autres. De séparer le JE du NOUS. En somme de devenir individuel. Ainsi la conscience individuelle qui forme mon âme se sépare de la conscience générale qui forme le lac commun. A partir de là elle peut commencer à se solidifier, à s'individualiser. Pour qu’une âme soit libre, sa conscience doit devenir indépendante. L’être qui se voit, l’être qui s’éveille se sépare automatiquement du lac de conscience et devient lui-même son propre lac.

"Je suis" n’est pas anodin. On ne peut dire Je suis lorsqu’on agit comme un mouton. Qui a besoin d’un berger n’est pas individualisé. Bien sûr on peut s’intéresser à ce que d’autres font et même y adhérer à la seule condition que l’adhésion de soi-même soit totalement comprise, acceptée, délibérée. Beaucoup suivent un guide, un groupe, une idée, par convenances, par obligation, par peur ou par facilités. Non pas parce qu’ils ont vraiment réfléchi mais parce que c'est rassurant ou plus commode de suivre les autres. Quand on réfléchit vraiment, on n’a plus besoin de personne pour nous montrer le chemin, car il n’y en a qu’un et un seul pour celui qui pense en lui-même. Et il est personnel. Toujours.

Qui pense encore de nos jours ? non pas d’une pensée élaborée par la voie des études, mais d’une pensée hors du temps et hors de l’espace, d’une pensée qui sort de l’âme, d’une pensée qui vient de l’esprit et qui va y retourner pour l’identifier ?? … Qui pense ainsi ? ... hormis quelques poètes moqués par la masse dite "instruite". Il n’y a rien de pire que la pensée unique qui sort d’une société uniformisée par un enseignement plat qui n’a d’autre orientation que celle de faire de tous les habitants d’un monde des moutons de même gabarit. Être conditionné c’est croire sans avoir fait passer l’objet de sa croyance sous le projecteur de sa pensée personnelle. Qu’une pensée unique puisse être imaginée et mise en place par l’élite intellectuelle d’une société prouve simplement que cette élite intellectuelle interdit de s’exprimer tous ceux qui ne pensent pas selon le schéma de la pensée unique instaurée par cette minorité. Il en va de même pour un Dieu unique. Comme les sociétés ne prient visiblement pas le même Dieu, quiconque voit "son Dieu" désavoué se sent humilié et part en guerre. Si Dieu est unique chacun veut alors imposer le sien aux autres. Car enfin si le Divin est Un, les chemins qui mènent à ce Tout qui est Un sont innombrables et si chaque religion voulait bien se considérer comme "un chemin possible" le monde pourrait alors profiter de ces multiples chemins mis à sa disposition. Croire ou nier c’est la même chose. Pour que l’être soit éveillé il doit être alerte. Pour être alerte il ne doit pas être formaté. S’il est formaté il va alors penser en fonction du formatage qu’il aura reçu. Il ne sera pas libre. Et toute la gamme, infinie au demeurant, de sa réceptivité sera bloquée par le cadre du formatage qu’aura reçu son cerveau.

L’enseignement et la religion sont les deux principaux responsables du conditionnement. Qui "croit" ne pense pas. Qui "est instruit" ne pense pas. Il ne faut pas confondre "penser et réfléchir" avec "analyser et retransmettre les idées des autres ou les formules apprises". Il ne faut pas confondre non plus instruction et intelligence. L'instruction forme les diplômés. Et les diplômés conduisent le monde, or les diplômés sont formatés donc conditionnés donc soumis, donc manipulables… Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille pas suivre des études… loin de là ! La poursuite des diplômes emprisonnent l’âme, pas la poursuite du savoir.

Pour penser il faut être libre, pour accéder à la pleine conscience de soi il faut être libre… Or si le conditionnement provient toujours du domaine social, politique, religieux, intellectuel, philosophique et scientifique, il provient aussi de notre vécu, de notre passé... car nous nous "auto-conditionnons" également.

L’acceptation L'obéissance est soumission, elle est imposée. L'acceptation est volonté, elle est donc choisie. L’être, pour être libre, ne doit en aucune façon fléchir sous le poids d’une autorité qui l’effraie, il doit parvenir à accepter sans aucune contrainte extérieure ce qu’il est dans sa totalité. Pour accepter il faut pouvoir voir. Pour voir il faut parvenir à la Lumière. Parvenir à la lumière c'est voir les ombres que les autres et la société font peser sur nous. Et parvenir à la lumière c'est également voir nos propres ombres, celles que nous entretenons nous-mêmes sur nous-mêmes, c'est voir nos leurres et nos défauts. C’est cela la liberté de l’âme.

Voir ne veut pas dire se débarrasser. Nul ne peut se soustraire aux lois générales, car nous vivons tous en communauté. Mais tout le monde peut voir l'emprise que la société fait peser sur chacun au travers de la vie quotidienne. Nous sommes tous conditionnés. Le premier conditionnement qui nous emprisonne dans nos cellules de pensées étant, encore une fois, l'enseignement. Encore une fois cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas étudier… loin s’en faut ! Ce sont les conditions dans lesquelles les choses nous sont apprises qui sont mises en cause. Quiconque va, libre, vers un savoir verra la chose, objet de son désir de savoir, telle qu’elle est. Quiconque se verra contraint d’apprendre une chose qu’on lui enseigne ne verra ladite chose qu’au travers de la contrainte qu’il subit. De plus tout savoir est formaté... puisqu’il est transmis. Il subit les variantes que chaque transmetteur appose. Quiconque est contraint ne fera pas la différence entre la chose elle-même et son formatage. Quiconque est libre ou a le désir sincère d’apprendre une chose verra la chose elle-même et son formatage. Il aura ainsi une vision éclairée de son savoir. Il le remettra alors fatalement en cause afin d’éliminer le formatage. En somme il retirera l’emballage pour ne prendre que le contenu. Les autres ne feront pas la différence entre l’emballage et le contenu.

…Car, encore une fois, l'éveil commence toujours par l'opposition aux autres donc à la société… S'opposer aux autres et à la société c'est se retirer du groupe, c'est en final s'individualiser. Celui qui s'est trouvé lui-même n'a plus besoin des autres pour être. Se retirer du groupe ce n’est pas vouloir le transformer, ce n’est pas vouloir le diriger autrement. Celui qui s’oppose pour diriger à sa manière l’objet de son opposition ne s’est jamais retiré du groupe, il manifeste alors son besoin de pouvoir qui est un signe d’appartenance aux Ténèbres c’est-à-dire à un niveau de conscience inférieur. Qui est libre ne veut rien gouverner. Qui est éveillé se déconditionne. Qui se déconditionne est libre. Vouloir le pouvoir c’est toujours vouloir être relié aux autres.

Pour être libre il faut aussi se décharger de ses propres ténèbres. Se décharger de ses ténèbres c’est accepter son passé. Non pas uniquement le passé de la vie en cours, mais le passé total et antérieur de l’âme. Accepter son passé c'est alors le déposer, s'en décharger, s'en désencombrer. Se désencombrer de son passé ce n’est pas s’en débarrasser, ni l’oublier, se désencombrer ou se décharger de son passé c’est le dépasser.

Le dépassement ce n’est pas l’oubli. Ce n’est pas plus l’oubli d’une situation que le pardon d’une offense… Le ressenti est toujours là, au fond de soi, on le sait toujours, mais on n’y attache plus d’importance… On est passé à un autre stade, un autre sujet, un autre objectif, une autre idée…. On l’a dépassé, on ne l’a pas enfoui, on ne l’a pas annulé, on ne l’a pas oublié…. Accepter c’est éclairer. Éclairer c’est évacuer les ombres, toutes les ombres. Accédant à la lumière toutes les ombres dans l’être qui souillent l’âme et qui sont pour la plupart liées à la mémoire des incarnations précédentes qui forment l'âme sont ainsi diluées, balayées, envolées. La lumière ne dissimule pas les ombres, elle les annule. Mais si la lumière s’éteint tous les fantômes du passé ressurgissent. Ce n’est pas parce que l’être va mener une vie pieuse ou "pure" qu’il va accéder à la lumière en lui-même, mais c’est parce qu’il accèdera à la lumière en lui-même qu’il mènera une vie de détachement. C’est une ineptie d’imposer un style de vie en vue de l’obtention d’une qualité. C’est parce qu’on a approché une qualité que l’on va automatiquement, soi-même, décider d’un style de vie. La dictature religieuse va enfermer les gens soit dans une culpabilité intérieure permanente détruisant ainsi leurs vies et la possibilité de s’élever, soit dans l’illusion d’une pureté qu’ils n’ont absolument pas. Chacun accèdera à la lumière en lui-même parce qu’il se sera trouvé en plongeant en lui-même et non pas en suivant des rites imposés par d’autres. Il faut donc se détacher du groupe et des idées reçues et faire son chemin seul.

Le monde des êtres réalisés, c’est-à-dire tous ceux qui parviennent à leur indépendance, vont tous, pour l’éternité, vivre ensemble dans une communion totale. Chacun devra entrer en communion avec tous les siens de son groupe…. Et cela n’a rien à voir avec les groupements humains qui demandent à chacun de renoncer à ses propres libertés dans l’intérêt de tous. Ici bas l’intérêt du plus grand nombre prime sur l’intérêt de l’individu. Ce qui fait qu’aucun être n’est véritablement bien dans un groupement puisque chacun doit renoncer à être ce qu’il est. Ce ne sera pas le cas dans les mondes éternels. La communion des âmes n’est pas l’adhésion à des règles communes. Dans la communion des âmes qui est une fusion d’Amour il n’y a aucune règle, chacun étant exactement en harmonie avec le tout dans lequel il entre, chacun étant exactement en harmonie d’abord et avant tout avec lui-même. Chacun dans ce tout est totalement libre. Car... qui accepte sans comprendre ou contre son gré n'est pas libre mais esclave. Et à aucun moment l'acceptation de soi ne peut perturber la liberté d'un autre. Quiconque s'accepte lui-même se retrouve sur la même longueur d’onde que l’autre qui en fait autant pour lui-même. Car en s’acceptant soi on accepte aussi tout ce qui est. L'acceptation de soi mènera toujours au dépassement de ce qui entoure l'être et le mènera à la liberté d'esprit. La société ne pouvant plus avoir d'influence sur lui, l'être est libre. Et le dépassement sera toujours vécu au départ comme un renoncement....

Détachement – renoncement – dépassement

Puisque nous naissons et vivons en société nous ne pourrons jamais nous déconditionner totalement. Le conditionnement est inhérent à la vie dans la matière. Il y a d'ailleurs plusieurs sortes de conditionnements. Se déconditionner consistera à prendre suffisamment de recul sur soi et sur la société pour voir le conditionnement dans lequel on évolue. Ce recul, s'il est persistant, permettra d'accéder à sa propre pensée.

La liberté de penser, qui est la liberté fondamentale de tout être, n'est... bizarrement... pas ou peu utilisée. Il ne faut pas confondre la liberté de penser et la liberté d’expression. Il est difficile de savoir ce qu’il est légitime de dire ou pas. Il est difficile souvent de faire la différence entre ce qui est constructif et ce qui est destructeur, ce qui est libérateur ou ce qui est dangereux. La liberté d’expression a toujours été plus ou moins étouffée et cela dans tous les pays du monde y compris les pays occidentaux. L’expression, quoi qu’on en dise, ne sera jamais libre. Encore que … pour revendiquer la liberté d’expression il faut déjà utiliser la liberté de penser. A quoi cela servirait-il de faire la révolution pour acquérir le droit de s’exprimer quand on a rien à dire ? Car la liberté de penser ne peut être étouffée par qui que ce soit, ni par quoi que ce soit… sinon par l’être lui-même qui refuse de voir ce qui le conditionne. Si vous ne voyez pas votre conditionnement vous n’avez pas la liberté de penser. Car votre pensée est sujette à votre conditionnement et l’on ne peut défaire les liens que l’on ne voit pas. La liberté de penser implique que l'être ne se réfère à aucun dogme, aucune science, aucune loi... et ce n'est pas si évident que cela.... puisque le même et unique ruisseau de conscience coule sans cesse dans toutes les propriétés que sont les corps… Chacun croit penser mais chacun ne fait qu’utiliser le ruisseau qui passe chez lui, ruisseau qui charrie la même eau qui traversera la propriété du voisin. Donc… la conscience relie tout le monde. Tant que l’être ne deviendra pas sa propre source de conscience il ne pensera jamais, il ne fera qu’égrener les pensées des autres ou réciter les textes qu’il aura appris.

Dès que l’être devient sa propre source de conscience il se libère de l'emprise de la matière. Il coupe le cordon qui le relie à la Grande Mer de la Pensée. Il devient lui-même sa propre source de conscience. Pour ce faire l’individu dans la matière doit voir et constater cette emprise qui est multiple. Il lui faut ensuite dépasser cette emprise, c'est-à-dire "voir autrement", "trouver autre chose" pour que, dégagé de l'intérêt qu'il porte à la matière, il puisse se voir lui-même. C'est ainsi qu'il entrera dans son propre monde et qu’il le délimitera. Il devra dépasser l'emprise de la matière et non pas simplement y renoncer. Renoncer ne veut pas dire rejeter, car le fait même de rejeter ne pourra jamais conduire vers la lumière puisqu’il s’agit d’une qualité du néant qui refuse tout. Refuser ou rejeter n’est pas renoncer. Renoncer c’est accéder au détachement. Or le détachement ne signifie pas l'indifférence, le désintérêt ou l'abandon, mais se séparer de. Le dépassement signifie le franchissement, c'est doubler, distancer.... Quand on renonce au groupe on peut alors le dépasser et suivre désormais une route qui n'a plus de chef de file. Car on peut renoncer au groupe et demeurer toujours dedans. On renonce à la société, on refuse de jouer son jeu mais on ne fait rien d'autre. On se place dans le rejet, dans la révolte, dans la violence ou dans l'auto destruction. Renoncer ou se détacher ne suffit pas. Il faut dépasser le groupe et chercher son propre chemin. Là il n'y a plus besoin de renoncer, il n'y a plus besoin de se révolter, il n'y a plus que la joie de sa propre découverte.

Dépasser ce n’est pas suivre une autre route identique ou opposée... c'est cela que font tous ceux qui changent de parti politique, de pays, de religion, de métier.... Dépasser c'est ne plus avoir besoin de suivre une route comme appartenir à un parti politique, à un pays, une religion…. C’est s’en passer. Renoncer c’est abandonner, s’abstenir. Rejeter c’est chasser, éliminer, exclure. Le dépassement c'est se libérer. Le dépassement c'est s'agrandir, c'est accepter toujours plus. C'est aller au-delà de l’apparence de soi pour parvenir enfin à soi. Le dépassement n'est pas le pardon. Le pardon a deux sources : la première est le renoncement à la vengeance, la deuxième est l'acceptation de l'action qui a été commise. Renoncer à la vengeance ou accepter l'action ne signifie pas la grandeur d'âme de l'être qui pardonne. On peut renoncer à la vengeance par peur des représailles et accepter l'action d'un méfait par incompréhension de la portée désastreuse de celui-ci. On peut aussi renoncer à la vengeance par compassion ou accepter l'action par compréhension de celle-ci. Nous ne savons pas dans quel état d'esprit se trouvent ceux qui pardonnent. Le savent-ils eux-mêmes ? ...

Mais on peut aussi décider de ne pas envisager le pardon et se situer sur le dépassement. Ce dépassement là n'est pas l'oubli de l'action mais c'est laisser l'être fasse à son action. On n'est ni dans le pardon, ni dans l'accablement, ni dans l'indifférence. Car le dépassement ne s'embarrasse pas de la nécessité de pardonner. Le dépassement est toujours au delà. La Lumière n’exclue rien, n’élimine rien, ne chasse rien. La Lumière englobe tout. En ce sens elle dépasse tout. Quiconque est dans le dépassement se trouve déjà sur le sentier qui lui fera atteindre la Lumière. On peut se pardonner et s'envoler vers des destinations nouvelles, libre, ou se lamenter, s'auto punir et brûler son âme au bûcher de ses propres préjugés. Être libre c'est abandonner derrière soi tout ce qui encombre et ce qui encombre c'est tout ce qui retient, tout ce qui fait mal, mais aussi tout ce qui attire. Les calomnies, les comparaisons, les désirs, les possessions, les remords, les guerres, les moqueries, les mauvaises inspirations tout cela fait mal. Tout cela retient si le détachement dans le dépassement (et non pas dans le renoncement) n'est pas atteint.

Une grande quantité de gens ont une capacité naturelle étonnante à tourner les pages. Il ne faudrait pas croire qu’ils sont dans le dépassement car ils sont, là, plutôt, dans l’indifférence ou dans le manque d’attachement sincère. Les gens imaginent que le dépassement c'est oublier ceux qu'on a aimés, ce n'est pas cela du tout, c'est simplement voir les règles de la société qui font de nous ce que nous ne sommes pas. Ce n'est pas ne plus aimer ceux qu'on a aimés. Tout véritable sentiment d’amour demeurera éternellement fidèle. L’amour ne se dépasse jamais puisqu’il est le but final.

Le déconditionnement

Pour pouvoir se déconditionner il faut avant tout constater son propre conditionnement. A partir du moment où l'on a constaté son propre conditionnement cela ne veut pas dire qu'il faille vivre comme un marginal, on peut tout à fait vivre selon les normes en vigueur mais en le sachant. Fatalement il y aura des actes et des pensées qui n'auront plus cours en nous. Mais nous vivons en société et nous devons tous suivre des lois communes. Nous avons tous des droits et des devoirs.

Il y aura en outre des conditionnements dont nous ne pourrons pas nous défaire, ce sera celui de la méthode de pensée qui nous a été imposée depuis notre conception. Non pas l'enseignement en lui même qui est le plus grand des conditionnements, mais le langage. Le langage conduit notre cerveau sur une voie de réflexion dont nous ne pourrons nous défaire puisque nous pensons sans cesse, à moins de savoir pratiquer le silence blanc ou silence mental que seuls quelques yogis expérimentés parviennent à maîtriser après de longues années de pratiques.

Puis il y a notre époque, notre civilisation, notre pays.... Tout est facteur de conditionnement. Notre habillement, notre nourriture, le climat de nos régions, notre éducation, notre environnement, nos musiques et pire que tout notre société de consommation avec tous ses journaux, magazines, jeux, publicités etc... Tout nous conditionne, tout contribue à nous façonner pour nous faire entrer dans un moule social afin que les vagues individuelles ne débordent pas du vase commun. Et ce n'est pas tout, il y a aussi le conditionnement dans lequel nous maintiennent les choses qui nous entourent. Beaucoup, pour ne pas dire tout le monde, sont liés aux choses. Non pas qu'ils les aiment (encore que....) mais certaines d'entre elles leur sont devenues indispensables.... Être lié aux choses c'est toujours demeurer dans le conditionnement.

Alors, à moins de vivre comme un sauvage au milieu de la jungle, tant que nous respirerons nous serons liés aux choses et au langage. L'important c'est de le voir afin de s'en libérer avec son dernier souffle. Et pour s'en libérer à l'instant de notre mort, afin que ces choses ne soient pas des chaînes qui nous retiennent à la matière, il va falloir accepter de son vivant non pas d'y renoncer mais de s’en détacher jusqu’à pouvoir les dépasser.

Renoncer est une action ou une décision, se détacher est un état d'esprit, un état d’âme, non une action. Quiconque ne peut penser par lui-même et ne peut s'empêcher d'égrener les idées des autres ou que l'Enseignement lui a appris, est conditionné. Quiconque s'attache à la forme plus qu'au fond est conditionné. Quiconque "croit", peu importe le domaine, sans remettre en cause ni chercher sa propre vérité est conditionné.... Quiconque rejette toutes formes de croyances est tout aussi conditionné que le croyant. Quiconque est conditionné n'est pas libre... Quiconque n'est pas libre n'est pas individualisé. Il appartient toujours au lac de conscience et son âme sera à nouveau remise dans le circuit de la réincarnation. Quiconque est Libre se détache du groupe. Quiconque dépasse le groupe est alors dans l'Acceptation de tout ce qui est et se trouve en harmonie totale avec lui-même et avec toutes les âmes qui sont sur la même fréquence de dépassement que lui-même. Aux commandes de lui-même, il sera libre..

La prison mathématique

Lorsque l’âme s’harmonise sur la fréquence de l’univers elle s’harmonise sur une logique universelle, sur laquelle toutes les âmes de l’univers vont construire leurs propres fondations. Cette logique universelle est mathématique et met en avant la révélation de la matière et de l’intelligence contenue dans la matière. Ainsi l’univers devient-il de plus en plus technique car la logique universelle écarte tout sentimentalisme. C'est pourquoi les mathématiques ont toujours eu une place d’honneur dans l’univers. En possession du savoir des maths et des sciences officielles on pourrait dire qu’un être s’en sort dans la vie. Mais sans ce savoir l’être a la capacité de sortir de la vie… Car la logique humaine qui a découpé et cloisonné en sous secteurs la logique universelle interdit toute autre logique que la sienne. Elle dispense alors un enseignement qui est une prison mentale pour les âmes incarnées car l’enseignement des humains conditionne les humains.

L’âme branchée sur la fréquence universelle ne perçoit plus les autres fréquences, à savoir celles de la Vibration Originelle, celles de l'Être Suprême ni même sa propre fréquence personnelle. Si l’esprit individuel veut progresser il doit impérativement lâcher prise à son connu de l’univers. Car les deux mondes n’ont pas la même logique. Voir le monde de l'Âme avec les yeux et la logique de l’univers conduit à le voir d’une manière totalement erronée. Lorsque l’individu comprend le monde de l’âme il ne comprend plus l’univers. Expliquer le monde de l’âme à quelqu’un qui raisonne sur la fréquence de l’univers ne rime à rien. Puisque ce dernier ne va faire qu’imaginer un autre monde basé sur les règles universelles. Puis lorsque l’individu continue son évolution et perçoit le monde de lumière il doit à nouveau lâcher prise à toute la connaissance qu’il a du monde de l’âme. Car cet autre monde n’a, encore une fois, pas la même logique que celle du monde de l'Âme et encore moins celle de l’Univers. L’ individu qui s’éveille est sans cesse dans une position de basculement entre les diverses logiques de l’Esprit qui vont le conduire soit au doute, soit à la folie, soit à la réflexion.

C’est en acceptant de se perdre que l’on se gagne. Si l’on accepte de ne plus être ce que l’on est on devient autre chose qui se souvient de ce qu’il était. Si l’on n’accepte pas de devenir autre chose que ce que l’on est, puisqu’on ne peut plus continuer à être ce que l’on était, étant donné que le corps n’est plus, l'âme va se défaire de son refus en replongeant dans le lac de conscience et en s'y dissolvant.


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http://www.aux-ames-pionnieres.com/spiritualtrek/35liberteconditionnement.html

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lundi 21 novembre 2011

___Indépendances, trahison et rédemption : Judas dans le roman postcolonial. Figures du traître dans "Les Phalènes" de Tchicaya U Tam’si et "A Grain of Wheat" de Ngugi wa

Le traître, qui n’est ni un vrai allié, ni un ennemi déclaré, apparaît comme la figure de l’entre-deux par excellence. Son ambiguïté et, dans certains cas, son ambivalence, expliquent sa fortune en littérature et en font un objet d’étude particulièrement riche. Le traître fondateur de toute la mythologie du monde chrétien, Judas, reflète parfaitement cette complexité. Ernest Renan, avec ce style factuel qui lui est propre, résume assez bien la situation du « malheureux Juda de Kerioth » :

On prétendit que, du prix de sa perfidie, il avait acheté un champ aux environs de Jérusalem. Selon une tradition, il se tua. Selon une autre, il fit dans son champ une chute, par la suite de laquelle ses entrailles se répandirent à terre 1.

La version du suicide, qui est proposée dans l’Évangile de Matthieu, insiste sur la repentance du personnage même si ce dernier, contrairement à Pierre, ne cherche pas le pardon 2. Dans les Actes des Apôtres, au contraire, Judas s’est acheté un champ « avec l’argent du crime 3 ». Il ne se donne pas la mort, mais est frappé par Dieu et, à la suite d’une chute, « s’est rompu par le milieu du corps ».

À ces deux représentations contradictoires s’ajoute en outre l’idée, récurrente, que la trahison de Judas est nécessaire. En effet, sans ce personnage, le Christ ne peut accomplir son destin et les péchés de l’humanité ne peuvent être rachetés par son sacrifice : « il fallait que s’accomplît ce que le Saint Esprit, dans les Écritures, a annoncé d’avance, par la bouche de David, au sujet de Judas, qui a été le guide de ceux qui ont saisi Jésus 4. » La résignation du Christ et les paroles adressées à son disciple au moment de son arrestation confirment qu’il s’agit là d’une série d’événements voulus par Dieu et qu’il ne faut en aucun cas interrompre : « Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le 5. » Le canon du texte biblique a fixé l’ambivalence de la figure de Judas et les traditions qui se sont mises en place par la suite n’ont pu gommer cette polysémie originelle.

L’ambiguïté liée à ces trois facettes du traître biblique se retrouve dans sa postérité littéraire, et plus particulièrement dans le domaine postcolonial, autour de la question des indépendances. En effet, dans une Afrique « mal partie », pour reprendre le titre du fameux essai de R. Dumont 6, les jeunes nations ont besoin de se trouver des héros fondateurs, tout en prenant acte des dérives qui se manifestent rapidement et ternissent l’euphorie des premiers temps. Dans ce contexte inédit, des auteurs qui avaient construit leur œuvre autour de la perspective d’une libération nationale se trouvent confrontés à un dilemme qui concerne la portée politique et culturelle de leur travail. Comment fonder une mythologie nationale et non seulement ethnique, tout en prenant acte de cet échec de la décolonisation ? Les tensions politiques ont amené les auteurs à privilégier des figures problématiques, plus à même de refléter les contradictions à l’œuvre après les indépendances.

Judas, disciple mais traître, coupable mais repentant, trésorier du crime qui rend aux prêtres l’argent de la trahison, apparaît bien, dans des œuvres qui traitent du processus de décolonisation, comme la figure d’une Afrique qui hésite entre idéal démocratique et corruption généralisée. Dans Les Phalènes de Tchicaya U Tam’si 7 et A Grain of Wheat de Ngugi wa Thiong’o 8, écrivains et personnages n’ont pas encore choisi entre l’utopie et le chaos. Dans ces deux textes, des personnages de traîtres incarnent cet entre-deux, plaçant ainsi l’ambiguïté au cœur du roman.

Trahison et transition

Les dix-sept ans qui séparent A Grain of Wheat (première édition en 1967) des Phalènes (1984) induisent une différence de perspective. La dérive des nouveaux États indépendants est pressentie par Ngugi, mais quand Tchicaya publie son roman, elle s’est bel et bien confirmée. Le regard que portent ces deux auteurs sur le moment où tout a basculé les amène, autour de la figure de Judas, à dresser le bilan d’une époque révolue et à examiner les possibilités pour l’avenir.

L’œuvre romanesque de Tchicaya U Tam’si est construite comme un tout, racontant en quatre volumes (au lieu des trois initialement prévus) le passage « d’un monde à l’autre ». La publication des Cancrelats 9 n’aura lieu qu’en 1980 même si le projet, comme l’indique l’auteur dans un entretien reproduit par Michel Vincent, est antérieur à la vague des indépendances en Afrique de l’Ouest :

Je rêve d’écrire un romancero congolais. En préparation à cela, je me donne pour but d’écrire une trilogie – qui aurait dû se terminer sur une utopie, celle de l’indépendance, peut-être. Le premier volet est connu dès 1954. Je l’écris pendant deux ans et l’annonce dans la première édition du Mauvais sang. 10

Troisième roman de la série, Les Phalènes ne peut plus, compte tenu de la situation historique, être cette « utopie » initialement prévue. Pour reprendre les termes de Jean-Pierre Dozon, les nouveaux régimes, au Congo-Brazzaville comme ailleurs dans la région, téléscopent « certains registres d’État de droit et beaucoup d’autres d’État d’exception 11 ». Prosper, jeune homme éduqué à la mission qui peinait à trouver sa voie dans Les Cancrelats, est devenu le responsable du PPC (parti populaire congolais) pour le quartier de Poto-Poto à Brazzaville. La fin de l’indigénat, régime qui institutionnalisait l’inégalité entre Blancs et Noirs, fonctionne dans le récit comme un prélude à l’indépendance. Le traitement de cet événement majeur, qui mêle rumeurs et comparaisons incongrues, montre bien à la fois les attentes démesurées des « indigènes » et leur incompréhension face à ce nouveau statut qui leur est accordé :

On ne parle plus de la robe charleston mais de l’indigénat, qui n’est pas un nouveau modèle de robe. C’est quoi, d’ailleurs, l’indigénat ? C’est nous plus la crasse de tous les mépris, une crasse nauséabonde qui ne fait pas un bel habit à qui la porte. La fin, ça signifie nous sans cette couche de crasse. 12

Les élections qui suivent, marquées par de nombreux dysfonctionnements, préfigurent ce que sera l’État postcolonial tel que le lecteur le retrouvera dans Ces fruits si doux de l’arbre à pain 13, dernier roman de la tétralogie.

La première publication de A Grain of Wheat marque un tournant dans la carrière de James Ngugi, qui prendra par la suite le nom de Ngugi wa Thiong’o. La découverte en Angleterre du marxisme et surtout de l’œuvre de Franz Fanon l’ont amené à changer sa manière d’envisager l’engagement littéraire. Après l’espoir d’une culture syncrétique portée par Waiyaki, le héros de La Rivière de vie 14, et la chronique aux accents autobiographiques de Enfant ne pleure pas 15, l’écrivain kenyan propose un ouvrage militant dont l’intrigue se concentre sur les trois jours précédant la cérémonie dédiée à l’indépendance (Uhuru en swahili) dans le village de Thabai.

Ici, pas d’élections mais un processus d’épuration mené par des anciens guérilleros, le général R et Koina. Ces derniers ont un objectif bien précis, retrouver le traître qui a vendu leur chef, Kihika, aux autorités anglaises. Le personnage principal, Mugo, est considéré par les villageois comme un héros, mais le lecteur comprend au fil des réminiscences que cet orphelin qui a toujours vécu comme un étranger (« an outsider 16 ») est en fait le véritable traître. La sensation de jalousie ressentie autrefois devant le succès de Kihika s’est transformée en haine et a poussé Mugo à trahir ce héros de la résistance : « Cette pensée l’obsédait : elle l’emplissait d’une fureur froide, d’une colère sans larmes qui écrasait tout autre sentiment et l’empêchait de dormir 17. » Rongé par le remords, Mugo ne peut accepter les honneurs qui lui sont rendus par ses concitoyens, et avoue sa faute pendant la cérémonie de l’Uhuru, sauvant ainsi Karanja, personnage accusé à tort et sur le point d’être exécuté. L’ambiguïté du traître, qui est ici essentielle, s’effacera quelque peu dans le roman suivant de Ngugi, Petals of Blood 18, qui ne traite plus du passage d’un monde à l’autre mais bien de l’univers postcolonial dans tout ce qu’il a de détestable. Contrairement à Mugo le paysan, Munira l’instituteur transforme sa frustration en fanatisme et tente de se racheter, non en se sacrifiant mais en brûlant la maison de sa maîtresse.

L’acte de naissance de ces jeunes nations est entaché par des fautes, que celles-ci correspondent à une volonté de nuire ou à une erreur de jugement. Les manipulations électorales dans Les Phalènes et l’épuration qui se trompe de cible dans A Grain of Wheat pointent des écueils contre lesquels les États postcoloniaux se fracasseront. Des victimes expiatoires sont désignées et sacrifiées, mais la culpabilité est plus large et rejaillit sur tous. L’insécurité morale des personnages à la veille de l’indépendance est bien résumée par cette question que se pose Sophie, la sœur de Prosper : « Quand je me réveille, je me demande : “Qui a-t-on trahi ?” Et je ne sais pas pourquoi cette question me vient à l’esprit, et si elle a un rapport avec mon rêve 19. »

Le champ du sang

Les traîtres les plus détestables sont ceux qui n’écoutent que leur cupidité et leur désir de pouvoir sans éprouver le moindre remords. Ces personnages, que Ngugi représentera en ogres dans Devil on the Cross 20, sont les profiteurs qui forment la nouvelle élite politique et économique du pays. Ces traîtres sont des criminels et leur richesse est, dans bien des cas, le prix du sang. La cupidité de ces personnages est à mettre en parallèle avec ce champ acquis par Judas, selon les Actes des Apôtres, et qui a été rebaptisé pour mieux faire ressortir son lien avec le crime : « La chose a été si connue de tous les habitants de Jérusalem que ce champ a été appelé dans leur langue Hakeldama, c’est-à-dire, champ du sang 21. »

Karanja, l’ami d’enfance de Kihika accusé à tort de l’avoir trahi, est l’archétype de l’Africain qui a choisi le camp de l’homme blanc. Il se plaint du mépris dont il est l’objet – on l’envoie acheter de la viande pour les chiens alors qu’il est bibliothécaire –, mais il profite de sa place pour s’affirmer par rapport à ses collègues :

Mais en règle générale, Karanja préférait subir l’humiliation plutôt que de perdre la bonne réputation qu’il s’était faite auprès des blancs. Il vivait de cette réputation et du pouvoir qu’elle lui apportait 22.

Bien qu’innocenté du meurtre de Kihika, le jeune homme se rappelle à la fin du roman comment il a rejoint les « homeguards » après son arrestation et comment il a ainsi trahi nombre des siens :

Il effectua son premier travail revêtu d’une cagoule. Cette cagoule était un sac blanc qui recouvrait l’ensemble de son corps à l’exception des yeux. Pendant les opérations de contrôle, les gens passaient les uns après les autres devant l’homme cagoulé. D’un hochement de tête, l’homme cagoulé désignait ceux qui avaient des liens avec la rébellion Mau Mau 23.

Ngugi a lui-même appelé la guérilla Mau Mau « cet héroïque combat armé des paysans contre les forces d’occupation britanniques 24 » dans la préface d’une de ses pièces de théâtre. La trahison de Karanja, qui mine un combat juste, renforce la culpabilité du jeune homme.

Pas de guérilla dans Les Phalènes, le contexte est donc moins violent. Cela dit, des traîtres sont là qui tentent de rendre Prosper responsable d’une série de meurtres commis par des « hommes-panthères » à Brazzaville. Une fois découvert, Pambault, le traître qui a volé des cartes du parti pour les distribuer aux meurtriers, met Prosper en garde contre ses plus proches collaborateurs : « Ce n’est pas aujourd’hui qu’on a inventé Judas. Il n’est pas nécessaire d’être treize à table 25. »

Alors que Karanja perd son pouvoir avec le départ de l’homme blanc et que la figure de Jomo Kenyatta, premier président du Kenya, demeure sans tache à la fin du roman de Ngugi, le combat de Prosper pour un Congo libéré de l’influence occidentale est un échec. L’abbé Lokou, avatar fictionnel de Fulbert Youlou, qui dirigea le Congo-Brazzaville de 1960 à 1963, s’associe à l’Église pour abattre son ennemi et gagner les élections contre les rouges du PPC. Les autorités religieuses tentent de se servir de Sophie, la sœur de Prosper, qui accomplit des miracles – elle a guéri un enfant sur la route de Linzolo –, à des fins politiques. Le narrateur met en parallèle ceux qui crient « guéris-le » à la jeune femme et le peuple qui criait « crucifie-le » à Pilate 26. Le stratagème de l’abbé Nicéphore Evagre ne fonctionne pas plus que l’accusation des « hommes-panthères », mais il précise la menace que font peser les « philistins de la foule 27 ».

Prosper ne sera pas tué physiquement, l’assassinat politique dont il est la victime n’en est que plus cruel : son parti gagne les élections mais certains de ses candidats ont retourné leur veste, donnant ainsi la victoire à Lokou. Ainsi, un des proches de Prosper, Martial, celui-là même qui mettait en doute sa probité, est devenu « lokiste à bloc 28 ».

Les véritables cyniques sont rares dans ces deux romans qui se concentrent sur l’accession à l’indépendance, car les masques ne sont pas encore tombés et l’espoir demeure. La figure de Lokou, qui reste discrète dans Les Phalènes, sera associée à la luxure et au meurtre rituel dans Ces fruits si doux de l’arbre à pain. Pour le juge Raymond Poaty, qui cherche à faire respecter la justice dans le Congo postcolonial, la « gueule de bois 29 » a succédé à l’ivresse : « On s’est foulé les chevilles en dansant l’air de ce chant venu de Léo Léopoldville : Independa ! Cha-cha. »

Les possibles se ferment avec la mise en place de nouveaux régimes, l’ambiguïté se perd dans le renforcement des antagonismes. Chez Ngugi, du moins pour les romans qui ont immédiatement succédé à A Grain of Wheat , cette évolution s’est traduite esthétiquement par un retour en force de l’allégorie et une simplification de l’histoire :

Alors que dans les premiers romans Ngugi capte la complexité morale de la guerre historique, la lutte des Mau Mau, dans les travaux plus récents, est perçue comme l’expression ultime du combat mené contre la colonisation au Kenya : une lutte des classes contre l’oppresseur colonial 30.

Chez Ngugi, et dans une moindre mesure chez Tchicaya, l’affirmation d’un discours d’opposition à un régime poussera l’auteur à simplifier la figure du traître pour clarifier l’axiologie. Dans un pamphlet, Judas devient la cible, il focalise le dégoût et la haine. Cette nouvelle représentation sera incompatible avec une ambivalence du personnage.

Erreurs et remords : un héros trop humain

La fin de Judas telle qu’elle est mise en scène dans l’Évangile selon Matthieu nous montre avant tout un homme faible dont le principal tort est de ne pas attendre de pardon pour ses péchés. Cupide mais repentant, il rapporte l’argent du crime au temple et part se pendre : « Alors Judas, voyant qu’il Jésus était condamné, se repentit, et rapporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens en disant : J’ai péché en livrant le sang innocent 31. »

Il semble que, dans certains cas, Ngugi et Tchicaya s’ingénient, non pas à justifier mais à expliquer l’attitude de certains traîtres qui inspirent plus de pitié que de dégoût. Pambault, le « débonnaire », fou d’amour pour Jeanne Bobala, sa « perle de Kin 32 », sombre dans une demi-démence après que celle-ci est partie avec un Blanc, le communiste Paul Vincent. Il ne trahit pas Prosper pour s’enrichir mais pour se venger parce qu’il rend son ami responsable de son malheur.

Le récit de l’enfance de Mugo, qui arrive dès le premier chapitre du roman, le présente d’abord comme une victime aux yeux du lecteur. Les premières années du jeune homme, orphelin recueilli par sa tante alcoolique Waitherero, ne semblent être qu’une suite d’humiliations et de brimades :

Plus elle s’affaiblissait, plus elle le haïssait. Quoi qu’il fasse, elle tournait ses efforts en ridicule. En conséquence, Mugo était hanté par l’image de sa propre inadéquation. Elle savait comment l’atteindre, en l’interrogeant par exemple au sujet de ses vêtements, de son visage, de ses mains, si bien que toute sa fierté s’effondrait 33.

La haine qu’éprouve Mugo envers le héros adulé de tous est résumée en une seule phrase : « Kihika avait tout, Mugo n’avait rien 34. » Le personnage, avant de trahir, éprouve un profond sentiment d’injustice, tant par rapport au héros de la résistance que vis-à-vis de la puissance coloniale qui menace son intégrité physique.

Ces premiers traîtres de la nation sont avant tout des individus qui ont été, d’une manière ou d’une autre, les victimes de l’ordre colonial et des mouvements de libération nationale. Contrairement aux nouveaux dirigeants, avides de pouvoir et de richesse, qui sombrent assez rapidement dans la caricature, ces anti-héros trahissent pour exister, pour ne plus être des étrangers (outsider) dans leur propre société. La mort de Pambault, comme celle de Mugo, met bien en valeur le changement qui s’opère chez le personnage. L’ancien ami de Prosper qui se faisait appeler « M. Dieudonné Jean-Marie Pambault le Débonnaire 35 » finit par demander le pardon de celui qu’il a trahi. Il rejette le prétentieux nom français qu’il s’était donné pour redevenir tout simplement « Mpambou 36 ». Alors qu’il est « moribond », son ton devient prophétique et sa parole, qui jusque-là se contentait de l’apparence, se fait révélation : « Si tu es venu, c’est que tu m’as pardonné. J’ai fait de ma vie un mensonge qui m’a fait vivre d’expédients jusqu’à la faute par faiblesse 37. » En remerciant Prosper pour son pardon, il définit son rôle en termes religieux, soulignant ainsi le caractère sacré de sa mission : « Tu es le prêtre dont j’avais le plus besoin 38. » Le retournement du traître, sa rédemption, permet une élévation de Prosper et une réhabilitation de Mpambou. La trahison avouée permet son propre dépassement et engage un processus de réconciliation nationale.

La confession publique de Mugo à la fin de A Grain of Wheat sauve Karanja in extremis. L’intervention, très courte, qui suit un discours du général R sur ce que doit être le nouveau Kenya indépendant, montre le courage retrouvé de ce personnage, ainsi que ses remords :

« Vous avez exigé Judas », commença-t-il, « Vous avez exigé l’homme qui a conduit Kihika jusqu’à cet arbre-ci. Cet homme se tient à présent devant vous. Kihika est venu me voir de nuit. Il a mis sa vie entre mes mains et je l’ai vendu à l’homme blanc. Et cet acte a rongé ma vie pendant toutes ces années 39. »

L’enchaînement de ces phrases courtes est d’une efficacité redoutable. Le public réclame une victime sacrificielle, Karanja correspond exactement à ce profil, mais au lieu du traître désigné, c’est le nouveau héros du village qui monte à la tribune. Dans cette scène, climax du roman, Ngugi met en garde son lecteur contre la facilité avec laquelle la communauté peut se mettre du sang innocent sur les mains, quand bien même elle cherche à se purifier.

La question de la trahison se retrouve à tous les niveaux. Prosper, qui est pourtant comparé au Christ par sa sœur, se voit parfois en traître, parce qu’il trompe sa femme avec une Blanche, Aimée Volange, ou parce qu’il a francisé son nom, Mpobah, en devenant Pobard 40. Le traditionaliste Pierre Tchiloangou, qui apparaît le temps d’une conférence sur « Hier dans les pas de demain » et pose le problème de l’indépendance sans vraiment le résoudre, décrit ainsi la trahison des intellectuels qui s’éloignent de leur culture : « Tu sais que tu ne seras jamais un blanc. Pourquoi tous tes efforts te poussent seulement à apprendre sa langue, ses habitudes de vivre et de penser, c’est pour devenir un jour quoi ? Son ombre 41 ? »

Cette dernière forme de trahison est essentiellement involontaire pour l’indigène dit « évolué », selon la terminologie coloniale. La figure de Judas présentée alors, figure absente du monde paysan de Ngugi, met en scène des personnages qui ne maîtrisent pas leur destin et tentent tant bien que mal de faire coïncider leur éducation avec leurs aspirations. L’accession à l’indépendance n’est pas, chez nos deux auteurs, l’épopée d’un seul homme, et ces traîtres qui s’ignorent représentent bien l’insertion de la trahison dans un schéma plus large, un grand dessein qui concerne l’avenir de la nation.

L’instrument de la Providence

Le troisième visage de Judas que nous avons évoqué en introduction est de loin le plus important : il est un instrument entre les mains de Dieu pour permettre la mort du Christ et la rémission des péchés. L’idée d’accomplissement est présente de manière explicite, notamment dans les Actes des Apôtres : « il fallait que s’accomplît ce que le Saint Esprit dans les Écritures, a annoncé d’avance, par la bouche de David, au sujet de Judas, qui a été le guide de ceux qui ont saisi Jésus 42. »

Dans cette perspective, afin de déterminer si les traîtres ont bien le même statut de nécessité que le personnage biblique, il importe de savoir si la mort des héros christiques était bien nécessaire. La « crucifixion » de Kihika 43 peut être vue comme une application directe du « grand sacrifice 44 » demandé par le personnage lui-même lors d’un de ses discours : « Un jour viendra, le frère abandonnera le frère, la mère son fils, le jour où vous et moi nous entendrons l’appel d’une nation tourmentée. » Plus généralement, le narrateur évoque au second chapitre toute une série de héros nationaux qui ont résisté à l’envahisseur occidental, lignée continuée symboliquement par Kihika. Waiyaki, premier leader anti-colonialiste qui fut enterré vivant la tête en bas, est décrit comme une source d’inspiration pour le mouvement Mau Mau 45. Conformément à l’épigramme tiré de la première épître aux Corinthiens qui donne son titre à l’œuvre, le sacrifice est bien un passage nécessaire pour préparer la renaissance : « Insensé ! ce que tu sèmes ne reprend pas vie s’il ne meurt. »

Une citation biblique précède également le prologue des Phalènes, cependant la métaphore du sel, tirée de Matthieu, implique une orientation différente :

Car tout homme est salé de feu. Le sel est une bonne chose : mais si le sel devient sans saveur, avec quoi l’assaisonnerez-vous ? Ayez du sel en vous-mêmes et soyez en paix les uns avec les autres.

La mort de Prosper est politique et non physique. La métaphore paulinienne du grain est renversée, et c’est la persistance de l’espoir, non le sacrifice, qui porte la possibilité d’un changement : « Ne battez pas avec tant de force le grain, si c’est celui des semailles, car s’il casse, comment fera-t-il pour germer, croître et fructifier 46 ? » Cette ambiguïté du sacrifice, qui est beaucoup moins nette dans des recueils de poésie comme Le Ventre 47 ou Epitomé 48, marque sans doute également la longue période qui sépare la publication des deux romans qui nous intéressent ici. Le sacrifice a eu lieu, notamment par la mort de Patrice Lumumba au Congo-Kinshasa, mais il a été inefficace et l’utopie est rejetée dans un futur incertain.

Le cas de Kihika lui-même, malgré l’adoration que lui vouent ses soldats et les villageois, n’est pas sans révéler un fanatisme inquiétant. Le guérillero propose sa propre lecture des Évangiles : « On te frappe sur la joue gauche. Tu tends la joue droite. Un, deux, trois – soixante ans. Coincé dos au mur, tu frappes à ton tour 49. » Celui qui tue froidement le « District Officer » Thomas Robson est un homme précieux en temps de guerre. Il est légitime de se demander ce qu’il serait advenu d’un tel personnage dans un Kenya démocratique. Quelques années plus tard, dans Detained 50, texte qui raconte son emprisonnement dans les geôles de l’État pour raisons politiques, Ngugi proposera une lecture de son roman comme un texte prophétique qui fait de Kihika un double du futur dictateur kenyan. Le personnage représenterait « un indice concernant le développement possible d’un nouveau Kenyatta 51 ». Sans aller jusqu’à confirmer une attaque aussi précise alors que Kenyatta vient à peine d’accéder au pouvoir, des critiques comme Jacqueline Bardolph ont bien perçu les problèmes posés par ce nouveau héros national : « Qu’est donc ce maître, ce prophète, ce Messie qui accuse tant les autres ? Est-il sûr de parler au nom des siens 52 ? »

En trahissant Kihika, Mugo lui a permis de garder à jamais son corps glorieux de héros. La figure de l’abbé Lokou représente dans Les Phalènes ces pères de la nation qui, après s’être posés en libérateurs et en messies, écrasent impitoyablement toute forme d’opposition. Aux prophètes et résistants évoqués par Ngugi fait d’ailleurs écho le prophète « André », André Matsoua (1899-1940), dont se réclame Lokou 53. Ce syndicaliste arrêté à plusieurs reprises par les Français est à l’origine, bien malgré lui, d’un mouvement religieux. Les ressortissants de l’ethnie lari votent même majoritairement pour lui en 1945 alors qu’il est mort depuis cinq ans ! C’est justement, encore une fois, la disparition du personnage qui est à l’origine de sa légende.

Renaissances et rédemption

La disparition pure et simple ne suffit pas, elle doit être suivie d’une résurrection. L’acceptation et le dépassement de la trahison sont associés dans les deux dénouements à une ou à plusieurs naissances. Prosper, qui a déjà deux enfants, est de nouveau père, à deux reprises, dans les dernières pages du roman. Sa femme légitime, Juliette, a un garçon qu’elle prénomme Thomas 54. Sa maîtresse blanche, Aimée, donne naissance, elle, à une fille, Marie-Antoinette 55. L’acte de baptême des nourrissons est ici hautement significatif, puisque par eux, ce sont les parents de Prosper et Sophie qui renaissent. Dans le trouble qui suit l’échec aux élections, Prosper « rend grâce à Aimée Volange de lui ressusciter sa mère sans le savoir 56 ». Ce passage répond à la critique formulée par Juliette dans Les Cancrelats, au moment où elle apprend que sa nièce, Léa, ne porte pas le nom de sa grand-mère : « En voilà des façons ! N’avoir même pas ressuscité un mort 57 ! » Ce sont ainsi les personnages du premier roman de Tchicaya qui reviennent à la vie. Thom’Ndundu et Mbiya Marie-Antoinette se réincarnent ainsi en quelque sorte dans leurs petits-enfants.

Le retour symbolique des ancêtres, associé à la question du métissage, relie les univers « pré- » et « post- » coloniaux, permettant ainsi de faire ressurgir la possibilité d’une utopie. Comme dans le schéma christique, c’est la trahison, dans ce cas l’adultère, qui amène la résurrection. La toute dernière section de A Grain of Wheat est intitulée « Harambee », terme qui figure dans la devise du Kenya et qui signifie en swahili « tous ensemble ». Le narrateur se désintéresse de Mugo qui, réconcilié avec lui-même, a accepté son sort. Abandonnant ce personnage, qui va vraisemblablement être exécuté, c’est sur une des histoires parallèles que se concentre cet épilogue, celle qui concerne le couple Gikonyo-Mumbi. La jeune femme a eu un enfant de Karanja pendant que son mari était prisonnier dans les camps et ce dernier ne le lui a pas pardonné. Cloué dans un lit d’hôpital après un accident, Gikonyo le menuisier repense son comportement à la lumière des actes de Mugo :

Qu’est-ce qui le différenciait de Karanja, de Mugo ou de ceux qui avaient ouvertement trahi leur peuple et travaillé pour l’homme blanc afin de se sauver ? Mugo avait eu le courage d’assumer sa culpabilité et de tout perdre 58.

Le motif qu’il décide finalement d’adopter pour le tabouret qu’il souhaite sculpter et offrir à sa femme symbolise la réconciliation qu’il va désormais rechercher. C’est sur ces mots que s’achève le roman : « Je vais modifier la figure féminine. Je sculpterai une femme ronde – ronde parce qu’elle porte un enfant 59. » Comme pour Tchicaya, le parcours qui mène du traître à la femme gravide introduit une touche d’espoir dans ces tableaux plutôt sombres des indépendances. Judas, au milieu de ces bouleversements, est un maillon de la chaîne, un personnage coincé entre deux époques, qui ne verra pas le monde qu’il a contribué à construire.

La mort du Christ et sa résurrection ont permis d’effacer les péchés du monde. De la même manière, le motif de la naissance dans les deux romans est associé à une forme de rédemption. L’adultère de Prosper avec Aimée Volange est synonyme d’ouverture et de métissage en même temps qu’il éloigne le spectre de l’inceste avec Sophie. Les dernières pages du roman de Ngugi, notamment par le jeu sur les noms, suggèrent un retour à l’harmonie des origines. Gikonyo et Mumbi rappellent en effet étrangement Gikuyu et Moombi, premier homme et première femme dans la mythologie Gikuyu :

Gikuyu agit comme lui a ordonné le Mogai Dieu suprême et, atteignant l’endroit désigné, il y trouve une très belle femme qu’il appelle Moombi. Ils vivent heureux ensemble, ils ont neuf filles mais aucun fils 60.

Une rédemption uniquement personnelle n’aurait qu’une valeur limitée. L’important n’est pas que Mugo, Prosper ou Gikonyo soient pardonnés, mais que le poids de leurs erreurs ne pèse pas sur les générations à venir. La trahison de Judas redouble et annule le péché originel qui, dans le contexte postcolonial, correspond aux accords entre les élites locales et les premiers colons blancs. Jomo Kenyatta, dans son ouvrage Au Pied du mont Kenya, résume le tour de passe-passe qui a permis l’installation des Anglais de la manière suivante : « Les Gikuyus réalisèrent alors avec amertume que les étrangers auxquels ils avaient accordé l’hospitalité avaient projeté de les dépouiller et de les soumettre par la force 61. » Avec la naissance d’enfants n’ayant jamais connu le joug colonial, les générations perdues donneraient naissance à une génération sauvée, capable de retrouver la pureté toute relative des temps précoloniaux.

Les romans du « désenchantement », d’Achebe à Kourouma, tendent à prouver que cette promesse de renouvellement ne s’est pas réalisée. De nouveaux traîtres apparaissent, dictateurs ou profiteurs, qui ont perdu l’ambiguïté de Pambault et de Mugo. Il est d’ailleurs important de constater que, si la maternité continue à jouer un rôle essentiel dans les romans de Ngugi, Marie-Antoinette et Thomas disparaissent totalement du dernier roman de Tchicaya, Ces fruits si doux de l’arbre à pain. C’est un autre fils de Prosper, Paulin, qui, devenu un fin politicien, incarnera le retour des vieux démons dans une Afrique devenue indépendante.

Bibliographie

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Haut de la page 1 Renan, Ernest, Vie de Jésus, Gallimard, 1974, p. 412-413.

2 La Sainte Bible, traduction de Louis Second, Alliance biblique française, 1963, Évangile selon Matthieu, 27, 6.

3 La Sainte Bible, Actes des Apôtres, 1, 15.

4 La Sainte Bible, Actes des Apôtres, 1, 16.

5 La Sainte Bible, Évangile selon Matthieu, 26, 50.

6 Dumont, René, L’Afrique noire est mal partie, Seuil, 1962.

7 U Tam’si, Tchicaya, Les Phalènes, Albin Michel, 1984.

8 Ngugi wa Thiong’o, A Grain of Wheat, Heinemann, 1986.

9 U Tam’si, Tchicaya, Les Cancrelats, Albin Michel, 1980.

10 Vincent, Michel, Le Monde romanesque de Tchicaya U Tam’si, Éditions nouvelles du Sud, 1994, p. 7.

11 Dozon, Jean-Pierre, L’Afrique à Dieu et à Diable, États, ethnies et religions, Ellipses, 2008, p. 50.

12 Les Phalènes, p. 73.

13 U Tam’si, Tchicaya, Ces fruits si doux de l’arbre à pain, Seghers, 1987.

14 Ngugi wa Thiong’o, La Rivière de vie, traduit de l’anglais par Julie Senghor, Présence Africaine, 1988.

15 Ngugi wa Thiong’o, Enfant ne pleure pas, traduit de l’anglais par Yvon Rivière, Hatier, 1983.

16 A Grain of Wheat, p. 7.

17 A Grain of Wheat, p. 195 : « This thought obsessed him ; it filled him with a foamless fury, a tearless anger that obliterated other feelings and made him unable to sleep. » Les traductions sont de nous sauf précision.

18 Ngugi wa Thiong’o, Petals of Blood, Heinemann, « African Writers Series », 1977.

19 Les Phalènes, p. 185.

20 Ngugi wa Thiong’o, Devil on the Cross (première édition en Gikuyu : Heinemann, 1982), « African Writers Series », 1985.

21 La Sainte Bible, Actes des Apôtres, 1, 19.

22 A Grain of Wheat, p. 37 : « But on the whole Karanja would rather endure the humiliation than lose the good name he had built up for himself among the white people. He lived on that name and the power it brought him. »

23 Ibid., p. 230 : « His first job was in a hood. The hood was a white sack – covered all his body except his eyes. During the screening operations, people would pass in queues in front of the hooded man. By a nod of the head, the hooded man picked out those involved in Mau Mau. »

24 The Trial of Dedan Kimathi (1976, avec Micere Mugo), Heinemann Kenya Limited, 1986, « this heroic peasant armed struggle against the British Forces of occupation ».

25 Les Phalènes, p. 164.

26 Ibid., p. 217.

27 Ibid., p. 217.

28 Ibid., p. 249.

29 Ces fruits si doux de l’arbre à pain, p. 30.

30 Ogude, James, Ngugi’s Novels and African History : Narrating the Nation, Pluto Press, 1999, p. 13, « Whereas in the earlier novels Ngugi captures the moral complexity of the historic war, in the later works the Mau Mau war is singularly seen as the ultimate expression of Kenya’s anticolonial struggle – a class war against the colonising oppressor. »

31 La Sainte Bible, Évangile selon Matthieu, 27, 3.

32 Les Phalènes, p. 33.

33 A Grain of Wheat, p. 7 : « The more feeble she became, the more she hated him. Whatever he did or made, she would deride his efforts. So Mugo was haunted by the image of his own inadequacy. She had a way of getting at him, a question maybe, about his clothes, his face, or hands that made all his pride tumble down. »

34 A Grain of Wheat, p. 195 : « Kihika had everything, Mugo had nothing. »

35 Les Phalènes, p. 30.

36 Ibid., p. 192.

37 Ibid., p. 196.

38 Ibid.

39 A Grain of Wheat, p. 223 : « ‘You asked for Judas’, he started. ‘You asked for the man who led Kihika to this tree here. That man stands before you now. Kihika came to me by night. He put his life into my hands, and I sold it to the whiteman. And this has eaten into my life all these years. »

40 Les Phalènes, p. 198.

41 Ibid., p. 119.

42 La Sainte Bible, Actes des Apôtres, 1, 16.

43 A Grain of Wheat, p. 28.

44 Ibid., p. 15 : « great sacrifice », « A day shall come when brother shall give up brother, a mother her son, when you and I have heard the call of a nation in turmoil ».

45 Ngugi rapporte cette anecdote au second chapitre et la relie directement à la métaphore de la germination : « Sur le moment, nul ne le remarqua. Cependant, en nous tournant vers le passé nous pouvons constater que le sang de Waiyaki contenait une semence, une graine, qui, par la suite, donna naissance à un mouvement qui tira l’essentiel de sa force d’une union avec le sol. » Ceci donne, dans le texte original : « Then nobody noticed it ; but looking back we can see that Waiyaki’s blood contained within a seed, a grain, which gave birth to a movement whose main strength thereafter sprang from a bond with the soil. », p. 12.

46 Les Phalènes, p. 28.

47 U Tam’si, Tchicaya, Le Ventre, Présence Africaine, 1964.

48 U Tam’si, Tchicaya, Épitomé, P.J. Oswald, Collection « L’aube dissout les monstres », 1970.

49 A Grain of Wheat, p. 191 : « You are struck on the left cheek. You turn the right cheek. One, two, three – sixty years. Your back to the wall, you strike back. »

50 Ngugi wa Thiong’o, Detained, a Writer’s Prison Diary, East African Educational Publishers, 1981.

51 Ibid., p. 90, « a hint at the possibilities of a new Kenyatta ».

52 Bardolph, Jacqueline, Ngugi wa Thiong’o, l’homme et l’œuvre, Présence Africaine, 1991, p. 120.

53 Les Phalènes, p. 228.

54 Ibid., p. 246.

55 Ibid., p. 242.

56 Ibid., p. 243-244.

57 Les Cancrelats, p. 244.

58 A Grain of Wheat, p. 245 : « What was the difference between him and Karanja or Mugo or those who had openly betrayed people and worked with the whiteman to save themselves ? Mugo had the courage to face his guilt and lose everything. »

59 Ibid., p. 247 : « ‘I’ll change the woman’s figure. I shall carve a woman big – big with child.’ »

60 Kenyatta, Jomo, Au Pied du mont Kenya, traduit de l’anglais par G. Marcu et P. Balta, Maspero, Paris, 1960, p. 31.

61 Ibid., p. 62.

http://trans.univ-paris3.fr/spip.php?article473

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lundi 3 janvier 2011

___"L'espace-temps". La déformation du temps et de l'espace: la vitesse et la quantité de masse. Avoir du temps? j'ai pas le temps..!?

English translation

  • l'espace et le temps sont indissociables!

Avoir du temps? j'ai pas le temps..!?

  • Selon, vous qu'y a t il après la mort?

  • Rien
  • Quelque Chose (Paradis, réincarnation, esprit éternel, etc...)
  • Je ne sais pas
  • J'm'en fiche pas mal!


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LA QUATRIÈME DIMENSION

Au début du siècle dernier, l’univers était considéré comme identique d’un bout à l’autre du cosmos. Un mètre sur terre était forcément égale à un mètre à l’autre bout de l’univers, comme une seconde restait toujours une seconde quel que soit l'observateur. L’espace possédait 3 dimensions: la hauteur, la largeur et la profondeur. Mais au cours du 20 ème siècle, on va se rendre compte que l’univers n’est pas aussi simple qu’il y paraît et que notre compréhension va se heurter à une autre dimension: la Quatrième, l’espace-temps. Un petit retour en arrière s’impose:

La vitesse finie de la lumière

C’est en 1889 qu’un physicien américain, Albert Michelson, en mesurant la vitesse de la lumière découvrit une chose étonnante. Quelle que soit la vitesse de l'observateur, la lumière ira toujours à 300 000 km/s. Pour expliquer cela prenons un exemple:

Vous roulez avec votre voiture sur une route à 100 km/h et vous croisez un autre véhicule en sens inverse, roulant également à 100 km/h. De votre point de vue, vous voyez passer l'autre voiture à 200 km/h. Vous avez en toute logique (du moins vous le pensez) additionnez les deux vitesses des voitures.

Remplaçons maintenant, les deux voitures par deux rayon lumineux. La lumière est composée de photons allant à 300 000 km/s. Si on suit le même raisonnement que précédemment, un photon croisant un autre photon devrait avoir l'impression de le croiser à 600 000 km/s. Or il n'en est rien, Albert Michelson a démontré que les photons se croiseront à 300 000 km/s. Cependant dans la vie de tous les jours, on peut continuer à additionner les vitesses tant les écarts sont faibles. Mais à de très grandes vitesses (proche de la lumière), il est "interdit" d'additionner ou de soustraire les vitesses. Cependant, si pour vous, la vie est faite de précision, voici la formule qui vous permettra de calculer la vitesse relative des deux voitures:

Dans notre exemple, la vitesse relative des deux voitures

est de 199,9999999999984 km/h.




La relativité restreinte

C’est au début du siècle dernier, qu’Albert Einstein, physicien allemand, se pencha sur cette énigme: Pourquoi la vitesse de la lumière est-elle toujours la même quelle que soit la vitesse de l’observateur? Il émit une hypothèse qui allait révolutionner notre conception de notre environnement: à grande vitesse, l'espace et le temps se contractent dans le sens du déplacement.

  • Voir un exemple de la contraction du temps et de l'espace:

le voyage de Jaro

Prenons un autre exemple qui explique à la fois la contraction du temps et de l'espace, ainsi que la notion de simultanéité qui peut être différent selon le référentiel choisi Nous sommes dans l'espace intergalactique, éloignés de toutes forces gravitationnelles. Deux vaisseaux spatiaux distants de quelques années-lumière, sont arrêtés l'un par rapport à l'autre Dans chaque vaisseau, on s'apprête à expulser un spationaute (Jacques et Paul) à la vitesse de 86% de la lumière pour rejoindre l'autre vaisseau. Ils se mettent d'accord pour synchroniser leur montre pour que le départ soit simultané. Jacques et Paul ont un chronomètre et le déclenchent lors de leur expulsion Après la phase d'accélération qui les poussera à 86% de la vitesse de la lumière, leur vitesse sera constante et éternelle si aucune autre force ne vient les ralentir, les accélérer ou les dévier. Cependant, ils auront l'impression d'être immobiles et peuvent se considérer comme tel car leur mouvement n'est pas accéléré Nous avons ici trois référentiels différents:

- du point de vue des vaisseaux spatiaux

- du point de vue de Jacques

- du point de vue de Paul

Dans le référentiel des vaisseaux:

- Jacques et Paul démarrent leur chronomètre au même moment.

- Les chronos de Jacques et Paul indiquent à chaque instant le même temps et donc lorsqu'ils se rencontrent leur chronos affichent le même temps mais retardent par rapport aux chronos restés dans les vaisseaux (même exemple que le voyage de jaro).

Dans le référentiel de Jacques à la vitesse constante de 86% de la lumière

- Jacques peut se considérer comme immobile et voit Paul arrivé vers lui à la vitesse de 99% de la lumière (les vitesses ne s'additionnent pas).

- Le chrono de Paul qui est en mouvement par rapport au référentiel de Jacques va donc plus lentement que celui de Jacques (deux fois moins vite dans notre cas (voir le voyage de Jaro)

- Les chronos des vaisseaux qui sont également en mouvement selon Jacques vont plus lentement que celui de Jacques (voir le voyage de Jaro)

- Le déclenchement simultané des chronos de Jacques et de Paul s'est fait dans le référentiel des vaisseaux et comme jacques est passé dans un autre référentiel cet évènement n'est plus simultané. Dans ce nouveau référentiel, Jacques déclenche bien plus tard son chrono que Paul.

- La lenteur du chrono de Paul et le fait que Paul ait déclenché son chronomètre bien avant Jacques font que lors de leur rencontre, leur chronomètre affichent le même temps passé dans l'espace

Dans le référentiel de Paul à la vitesse constante de 86% de la lumière Idem que précédemment sauf que les prénoms sont inversés.

En dehors de la contraction de l'espace-temps, une très grande vitesse entraîne une augmentation de la masse. Aucun corps ne peut atteindre la vitesse de la lumière sans quoi sa masse deviendrait infinie. La lumière est un composé à part: elle est constituée de photons, des particules dépourvues de masse. Dans sa relativité restreinte, Albert Einstein a découvert une nouvelle forme d'énergie: l'énergie de masse. Tous corps stationnaires possèdent une énergie. On ne la remarque pas parce qu'elle n'est pas émise sauf dans le cas d'une fission nucléaire (bombe nucléaire). La quantité d'énergie de tous corps est donnée par la célèbre formule:

E=MC2 E est l'énergie de masse M est la masse de l'objet C est la vitesse de la lumière

La relativité générale




En 1913, Albert Einstein, grâce à la relativité restreinte, inventa une nouvelle théorie pour expliquer la gravitation. Il découvrit que les corps massifs comme la terre ou le soleil agissent sur le cadre de l'espace-temps. Ainsi la masse du soleil déforme l'espace et le temps autour de lui en le creusant comme une bille de métal sur un tissu élastique. Les planètes, qui tournent autour de lui, vont en réalité en ligne droite. Mais étant obligées de suivre les lignes d'espace, elles parcourent ainsi une trajectoire circulaire tout comme le cycliste qui sans changer de direction épouse les virages relevés de la piste du vélodrome. Ceci n'est qu'une métaphore, la piste n'a que deux dimensions, l'espace-temps en possède quatre et nous sommes bien incapables d'imaginer quatre dimensions courbées. Plus la masse est importante, plus le "creux" est profond, plus l'espace se rétrécit et moins le temps passe vite. Albert Einstein démontra également que les distorsions gravitationnelles ne sont pas instantanées mais vont à la vitesse de la lumière. Si le soleil disparaissait tout d'un coup, les conséquences gravitationnelles se feraient sentir sur terre que 8 minutes plus tard, en même temps que parviendrait l'information visuelle. Comme une masse déforme l'espace-temps, celui-ci change le mouvement de la masse, ce changement de mouvement affecte de nouveau l'espace-temps et ainsi de suite. Par ce raisonnement et le truchement de ses équations, Einstein put décrire l'évolution de l'univers. Il en vînt à la conclusion que l'univers doit changer de taille avec le temps. Et si on remontait dans le temps, on verrait l'univers devenir de plus en plus petit pour ne devenir qu'un seul point. C'est la théorie du big-bang

La déformation du temps et de l'espace est donc la conséquence de deux phénomènes: la vitesse et la quantité de masse. Cependant ces effets ne nous sont pas perceptibles dans la vie de tous les jours. Pour que ça soit le cas il faut que les vitesses et les masses mis en jeu soit considérables.

Pour que le temps ralentit d'une façon mesurable il faut que la vitesse soit au moins égale à un 1/10ème de celle de la lumière.

Ce temps qui est élastique, n'est pas un temps abstrait. C'est le temps physique, celui qui contrôle le vieillissement de nos corps: deux personnes peuvent bel et bien vieillir à des rythmes différents si leur milieux diffèrent La déformation de l'espace par une masse a été vérifié en 1919, lors d'une éclipse du soleil. Des mesures ont permis de montrer que les rayons d'une étoile située en arrière plan de l'éclipse ont bel et bien été déviés par la masse imposante du soleil. Ce qui a validé la théorie de la relativité générale d'Albert Einstein. Quant à la dilatation du temps elle a été vérifiée dans les années 60 en synchronisant deux horloges atomiques. L'une d'elles a été placé dans un avion de la NASA volant à très grandes vitesses. Revenue sur terre, l'horloge de l'avion retardait d'une fraction de seconde par rapport à l'autre restée sur terre...





Réflexions personnelles...

  • Imaginons-nous dans la quatrième dimension...

(Partie rajoutée le 24 février 2002)

La quatrième dimension n'est pas une dimension comme les autres car celle-ci n'est pas spatiale mais temporelle. On peut cependant la considérer comme une dimension dans le cadre de l'espace-temps où sa modification influe sur les autres dimensions. Elle nous apprend que les distances et le temps ne sont pas des valeurs absolus mais relatives... Pouvons-nous voir un monde en quatre dimensions?



Voici le monde en 3 dimensions que nous connaissons. Si vous êtes capables de rajouter une quatrième dimension, vous obtiendriez, sans nul doute, le prix Nobel!

Comment alors imaginer la quatrième dimension?

1)

Prenons tout d'abord un monde à 2 dimensions, caractérisé par la longueur et la largeur. On obtient un plan.

2)

Posons sur ce plan une étoile (l'étoile est bien sur en 3 dimensions, mais considérons que le plan). Sous la masse de l'étoile, le plan forme un creux dans une autre dimension qu'on appèle la quatrième et qui nous est imperceptible. Nous voyons le plan droit alors qu'il est courbé avec la 4ème dimension.

3)

En fait, une masse courbe d'avantage un plan qui est déjà courbé. Dans notre monde à 3 dimensions, ce qui nous semble une ligne droite, est en quatre dimensions une courbe

4)

Prenons le cas d'un vaisseau spatial allant pratiquement à la vitesse de la lumière. Dans notre plan avec la quatrième dimension, le vaisseau passera par un autre chemin qui n'est pas perceptible dans notre monde en 3D (ligne rouge)

5)

Vu le schéma précédent, on voit bien que le chemin à grande vitesse est plus court. Mais alors comment expliquer que le temps qui passe dans le vaisseau soit différent du temps qui passe en dehors?(Voir le voyage de Jaro) À ceci, une phrase clef: l'espace et le temps sont indissociables! Dans le schéma ci-contre, l'échelle est valable pour les deux milieux. C'est pour ça qu'on parle de déformation de l'espace-temps.




Mais quelle est donc cette dimension étrange qu'on ne peut voir? La réponse vous la connaissez pourtant, elle vous est si familière que vous ne faîtes plus trop attention: il s'agit bien sûr du temps. Cela peut vous semblez bien étrange de rajouter le temps comme une autre dimension. Cela est pourtant logique: 1 point est défini par 4 données: les 3 spatiales + l'instant où ce point est perçu. Albert Einstein, préconisait lui-même qu'on considère le temps comme une 4ème dimension, analogue aux 3 directions spatiales que nous connaissons. Einstein n'hésita pas à proclamer que tous les objets de l'univers se déplacent dans l'espace-temps toujours à la même vitesse, celle de la lumière. Ainsi, un objet immobile par rapport à nous, ne se déplaçant pas dans les dimensions spatiales, se déplacera exclusivement que dans la dimension temporelle. À l'inverse, la lumière se déplaçant à 300 000 kms/s dans les dimensions spatiales, ne se déplacera pas du tout dans le temps car ayant atteint la vitesse maximum. Un photon de lumière, qui n'est pas ralenti, ne vieillira jamais et tout le passé et le futur de l'univers sont le présent pour lui.




La déformation du temps et de l'espace

  • http://www.google.fr/search?sourceid=navclient&hl=fr&ie=UTF-8&rlz=1T4SUNA_frFR290FR290&q=47ME+DIMENSION
  • http://kosmos.chez-alice.fr/4D.htm

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___La vie en afrique, une "Pathologie" mortelle sexuellement transmissible (Woody Allen), le temps, 4ème dimension imaginaire de l’ »espace-temps » au sens mathématique du terme : un temps élevé au carré est équivalent à une surface négative !

Dans « voir en 4 dimensions« , je montre comment un cube peut aider à se représenter une 4ème dimension spatiale facilement.

Ce deuxième article explique pourquoi le temps, la 4ème dimension de l’ »espace-temps » dans lequel nous vivons, n’est pas une dimension spatiale comme les 3 autres, mais une dimension « imaginaire », au sens mathématique du terme : un temps élevé au carré est équivalent à une surface négative !

Imaginez qu’un cube de côté égal à 1 mètre surgisse du néant devant vous et disparaisse tout aussi soudainement 1 seconde plus tard. Le cube a donc été « étiré » dans la dimension du temps sur une distance de 1 seconde, et si vous êtes un « dieu » pour qui le temps est une dimension comme les autres, vous verriez cet événement comme un hypercube flottant dans un espace à 4 dimensions tel que décrit dans l’article précédent.

Mais le temps est-il une dimension « comme les autres » ? Le fait qu’on mesure le temps en secondes et les distances en mètres nous met sur la piste d’une différence fondamentale, qui tient à la manière dont on mesure les distances dans un espace.

Mais comment faire si une dimension ne se mesure pas dans les mêmes unités que les autres ? L’idéal serait de trouver un moyen de convertir les secondes en mètres. Et c’est ce qu’a fait Albert Einstein entre autres, en montrant que la vitesse de la lumière appelée « c » est une constante absolue, parce que justement elle mesure le rapport entre l’espace et le temps en chaque point de l’Univers : 1 seconde vaut 300’000 km.

Autrement dit, le »dieu à 4 dimensions » verrait le cube de tout à l’heure immensément allongé dans la direction du temps. Pour qu’il lui apparaisse comme parfaitement hypercubique, il n’aurait du apparaitre que pendant 1/300’000’000 de seconde.

Mais ça ne suffit pas pour prouver que le temps soit une dimension « comme les autres ». Les 2 dimensions d’une feuille de papier, tout comme les 3 dimensions de l’espace sont « euclidiennes » parce qu’on peut mesurer les distances entre des points par le théorème de Pythagore. Vous savez, celui qui dit que la carré de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des côtés.

la diagonale de notre carré à 2 dimensions de côté 1 vaut racine de 12+12 = racine de 2 la diagonale de notre cube à 3 dimensions de côté 1 vaut racine de 12+12+12 = racine de 3 mais la diagonale de l’hypercube unité dans l’espace temps vaut-elle vraiment racine de 12+12+12+12, soit 2 ? Cela revient à la question « comment mesurer la distance entre deux points distincts dans l’espace et le temps ? »

Pour y répondre, nous allons nous intéresser aux cercles et aux sphères plutôt qu’aux cubes, parce que tous les points sur un cercle ont la particularité d’être à la même distance du centre, comme d’ailleurs tous ceux à la surface d’une sphère. C’est même la définition mathématique de ces objets.

Commençons par remarquer que cette distance est toujours positive : le carré de l’hypoténuse ne peut jamais être un nombre négatif.

maintenant, imaginons une ampoule située sur la Lune à une distance d=300’000 km d’ici et qui s’allume là bas exactement … top ! maintenant. Elle nous paraîtra s’allumer exactement en même temps qu’une ampoule allumée ici t=1 seconde plus tard, autrement dit la « distance à 4 dimensions » d entre les 2 allumages d’ampoules et le « top » est la même.

Disons que le « top » est aux coodonnées (0,0,0,0), l’ampoule qui s’allume sur la Lune est aux coordonnées (x,y,z,0), et l’ampoule dans le labo aux coordonnées (0,0,0, c.t), c étant la vitesse de la lumière et t le temps après lequel on voit l’ampoule s’allumer, 1 seconde dans l’exemple.

On a donc: d= c.t =racine de ( x2+y2+z2) , soit: d2=c2.t2 = x2+y2+z2, ce qui donne la relation : x2+y2+z2 – c2.t2 = 0

Plus généarlement, la distance d entre deux événements situés en (x,y,z,t) et en (x’,y’,z’,t’) dans l’espace-temps s’écrit

d=(x-x’)2+(y-y’)2+(z-z’)2 – c2.(t-t’)2

Ce n’est pas une distance euclidienne à cause du signe « moins », donc le temps n’est pas une dimension « comme les autres », même après l’avoir transformé en distance grâce à la vitesse de la lumière. L’espace-temps n’est donc pas un espace euclidien, mais un espace de Minkowski.

A moins que l’on puisse remplacer c par quelque chose qui deviendrait négatif en l’élevant au carré, mais le carré de tous les nombres réels est positif … On ne peut faire intervenir que le nombre imaginaire i, tel que i2=-1 par convention.

Avec cette astuce, la distance devient « euclidienne » parce qu’on peut l’écrire : d=dx2+dy2+dz2 + c2(i.dt)2

Mais ceci montre que le temps est une dimension très spéciale car, tout en étant « perpendiculaire » à l’espace, on doit accepter qu’une distance mesurée entre deux événements dans le temps, au carré, correspond à une surface négative : le temps est donc une dimension « imaginaire » de l’espace-temps.

Références:

  • http://goulu.net/2007/02/07/le-temps-une-4eme-dimension-imaginaire/
  • http://www.astrosurf.com/luxorion/relativite-restreinte3.htm
  • La théorie de la Relativité

L'électrodynamique des corps en mouvement

L’espace-temps de Minkowski (III)

La théorie de la relativité restreinte venait juste d'être publiée qu'elle passionnait déjà le professeur Hermann Minkowski16 de l'Université de Göttingen. Pour l'anecdote, Minkowski donna cours de mathématique à Einstein lorsque celui-ci avait 17 ans, lorsque tous deux étaient à Zurich. Mais Einstein s'ennuyait à ses cours. Minkowski devait avouer plus tard que jamais il n'eut cru que cet élève deviendrait le génie qu'il fut...




Eminent mathématicien, Minkowski porta son intérêt sur les formules de transformations de coordonnées et apporta une grande contribution à la relativité, sans laquelle écrivit Einstein "la Théorie de la relativité générale serait peut-être restée au maillot ". Il appliqua les transformations de FitzGerald-Lorentz à un système tridimensionnel animé d'un mouvement uniforme et aboutit à un nouvel espace à quatre dimensions, euclidien, dans lequel la variable temps, qui dépend de la vitesse du référentiel devient le temps propre t et est inséparable de la longueur x.

Appliquons le théorème de Pythagore à l'équation de FitzGerald-Lorentz et multiplions ses deux membres par l'intervalle entre les deux événements (ct') ² :

Le terme (v² t'²) représente la distance parcourue par un objet en mouvements pendant l'intervalle de temps t', ce qui s'écrit également : (vt'1 - vt'2)².

Si sa vitesse égale c, l'équation s'annule :

c² t² = 0

et la mesure (c² t²) traduit, d'un point de vue extrinsèque, que les dimensions d'espace et de temps se sont comme arrêtées dans le référentiel relativiste, car la vitesse de l'objet est égale à celle de la lumière. En changeant de membre, (c² t²) devient négatif, ce qui signifie que pour des objets animés de la vitesse de la lumière, il n'y a plus de lien de causalité entre les événements.

Imaginons qu’un faisceau lumineux soit émis à l’instant t=0 et se propage sur l’axe x à la vitesse constante de la lumière, c :

c = x/t , qu'on peut aussi écrire sous la forme : x = ct

Dans l’espace-temps de Minkowski, cette équation s’écrit :




En changeant t de membre et en portant le tout au carré pour supprimer la racine on obtient :

(1)




Implicitement, dès 1907 le temps joue un rôle sur la géométrie de l'espace, puisqu'il ajoute un terme supplémentaire à notre équation, (c² t²) une mesure de l'espace-temps.

Considérons deux événements de coordonnées (x1y1z1t1) et (x2y2z2t2) et remplaçons les variables dans l’équation (1) :

(ds)² = c²(t2 - t1) ² - ( x2 - x1) ² + (y2 - y1) ² + (z2 - z1) ² (2)

En posant :

dt = t2 - t1,

dx = x2 - x1,

dy = y2 - y1,

dz = z2 - z1

on peut également écrire l’équation (2) sous la forme :

ds² = c²dt² - ( dx² + dy² + dz² )

ds² devient ce qu'il convient d'appeler le "quadrivecteur déplacement", c’est l'intervalle d'espace-temps où, comme le dit simplement Einstein, le carré de la distance. Le fait que cette grandeur puisse être positive, nulle ou négative est liée au caractère absolu de la vitesse de la lumière. Deux observateurs en mouvements inertiels, ayant pris soin d'étalonner et de synchroniser leurs horloges sont du même avis pour noter que les intervalles de temps qu'ils mesurent sont identiques, mais le temps (local) n'est pas décompté de la même façon dans les deux référentiels.

L’équation (1) décrit la propagation d’un signal entre deux événements. L’intervalle ds² = 0 parce que les deux événements sont reliés à la vitesse de la lumière. On peut les représenter par un cône de lumière de Minkowski dans l’espace-temps.

Cette équation conduit à faire plusieurs observations. Dans l'univers plat à quatre dimensions de Minkowski, les trajectoires des objets dans l'espace-temps sont des droites. Si l'objet reste au repos, seul le temps continue à s'écouler :

c² dt²

  =  c² dt'²

En posant l'existence du nombre imaginaire i² = -1 pour résoudre l'équation de Minkowski (l'inversion des signes), nous obtenons :

ds²

  =  - c² dt’²

s

  =    c t’

Cette équation démontre que dans une transformation de Lorentz le rayon vecteur qui représente l'intervalle entre deux événements (ds²) et le temps propre restent invariables. Si on applique les règles de la mécanique classique, l'intervalle entre deux événements animés d'un mouvement inertiel l'un par rapport à l'autre paraît différent (nous avons noté que l'une des distances vaut 0 alors qu'elle a bien été parcourue). L'équation s'appliquant à un référentiel galiléen, Minkowski peut conclure qu'il n'existe pas de référentiel privilégié pour effectuer cette mesure. Cette façon de parler de la relativité nous rappelle une fois encore que les absolus de Newton sont bel et bien morts. Comme le disait Minkowski en 1908 lors d'une conférence, "Désormais l'espace en lui-même et le temps en lui-même sont destinés à s'évanouir comme des ombres, et seule pourra prétendre à une existence indépendante une espèce d'union de l'un et de l'autre"17.

Si la vitesse de la lumière est infinie nous retrouvons le cas particulier de l'univers newtonien, où un phénomène peut instantanément se produire en dehors de tout lien de causalité. Le temps y est absolu et il n'existe pas d'horizon cosmologique (ds² < 0 et dt = 0). Ce modèle ne correspond pas à la réalité car nous savons que le caractère de simultanéité dépend du choix du référentiel.

Malheureusement Minkowski mourut en janvier 1909, trop tôt pour voir la publication de sa conférence de Cologne.

Dimension

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Voir « dimension » sur le Wiktionnaire.



Dans le sens commun, la notion de dimension renvoie à la taille ; les dimensions d'une pièce sont sa longueur, sa largeur et sa profondeur/son épaisseur, ou bien son diamètre si c'est une pièce de révolution.

En physique et en mathématique, la notion de dimension signifie d'abord le nombre de directions indépendantes, puis a été étendu.

Sommaire ..!

  • 1 Technique
  • 2 Physique
  • 2.1 Dimension d'un espace vectoriel
  • 2.2 Dimension d'une grandeur
  • 3 Mathématiques
  • 3.1 Dimension d'un espace vectoriel
  • 3.2 Dimension d'une variété topologique ou d'une variété différentiable
  • 3.3 Dimension fractale
  • 3.4 Dimension topologique
  • 3.5 Dimension en algèbre commutative et en géométrie algébrique
  • 4 Dans les œuvres de science-fiction
  • 4.1 Liens externes





Technique

Dans le domaine de la mécanique, le terme « dimension » renvoie à la taille d'une pièce.

Dans l'absolu, les dimensions d'une pièce peuvent être choisies de manière totalement arbitraire, l'important étant qu'elles soient compatibles avec l'utilisation finale de la pièce. Dans un but de normalisation, il est toutefois préférable d'utiliser comme dimensions linéaires nominales des valeurs de la « série de Renard ».

Dans la pratique de tous les jours, le terme renvoie à la taille d'un objet. Nous avons par exemple

objet de 350 × 250 × 255 mm. description : (L)ongueur × (l)argeur × (h)auteur. forme : D = (L × l × h)


  • Physique!!

En physique, le terme « dimension » renvoie à deux notions complètement différentes.



Dimension d'un espace vectorielmodifier La physique utilise beaucoup la notion mathématique d'espace vectoriel. On peut simplifier sa définition en disant que la dimension d'un espace est le nombre de variables qui servent à définir un état, un événement. Ainsi par exemple, on dit classiquement que notre univers est à quatre dimensions, puisqu'un événement se définit par la position dans l'espace (x, y, z) et l'instant t auquel cet événement survient.

  • Un objet volumique constant (c'est-à-dire dont les propriétés sont indépendantes du temps, du moins durant l'étude) est dit à trois dimensions, car il faut trois nombres (x, y, z) pour désigner un de ses points ;
  • un objet plan (comme une feuille de papier) dont on néglige l'épaisseur est dit à deux dimensions, car il faut deux nombres (x, y) pour désigner un de ses points ;
  • un objet linéaire (comme un fil) dont on néglige l'épaisseur est dit à une dimension, car il suffit d'un seul nombre x pour désigner un de ses points (abscisse curviligne) ;
  • un objet ponctuel (comme un point) dont on néglige la taille est dit de dimension zéro, car une fois que l'on a désigné le point, on n'a besoin d'aucun paramètre supplémentaire pour le trouver.

Ces concepts sont repris en modélisation informatique (objet 2D, 3D).

Cette notion est la traduction de la notion mathématique de dimension (voir plus bas).



  • Dimension d'une grandeur!!

Article détaillé : Analyse dimensionnelle. La dimension d'une grandeur physique est son unité exprimée par rapport aux sept unités de base du système international. On retraduit les unités en grandeurs. Par exemple, la vitesse a la dimension d'une longueur divisée par un temps (c'est-à-dire que l'unité de vitesse est le mètre par seconde).


  • Mathématiques!!


Dimension d'un espace vectoriel!!

Article détaillé : Dimension d'un espace vectoriel. En algèbre linéaire, la dimension d'un espace vectoriel E sur un corps K est le cardinal commun à toutes les bases de E. Une base est une famille libre maximale ou une famille génératrice minimale. Si ce cardinal est fini, il représente le nombre de vecteurs de base à introduire pour écrire les coordonnées d'un vecteur. Cette notion conduit à la classification des espaces vectoriels : deux espaces vectoriels sur K sont isomorphes si ils ont même dimension.

Par exemple, l'espace vectoriel réel des suites réelles est de dimension infinie. Dans un tel espace, il existe des familles libres finies arbitrairement grandes, mais aucune famille génératrice finie.

  • Dimension d'une variété topologique ou d'une variété différentiable!!

La dimension d'une variété topologique est une généralisation courbée de la notion de dimension d'un espace vectoriel. Comme une variété topologique est définie par recollement de morceaux homéomorphes à des ouverts des espaces vectoriels ou , on dit que cette variété est de dimension n. Il en est de même pour la dimension d'une variété différentielle : sa dimension est la dimension de l'espace vectoriel dans lequel on choisit les ouverts pour fabriquer les cartes locales.


  • Dimension fractale!!


Construction de la courbe de von KochArticle détaillé : Dimension fractale. En géométrie fractale, la dimension fractale, est une grandeur qui a vocation à traduire la façon qu'a un ensemble de remplir l'espace, à toutes les échelles. Dans le cas des fractales, elle est non entière et supérieure à la dimension topologique.

Ce terme est un terme générique qui recouvre plusieurs définitions. Chacune peut donner des résultats différents selon l'ensemble considéré. Les définitions les plus importantes sont la dimension de Hausdorff, la dimension de Minkowski (ou "box-countig"), et la dimension de corrélation.


  • Dimension topologique!!

Article détaillé : Dimension topologique. La dimension topologique, définie par récurrence, associe à chaque partie P de Rn un entier, égal à la dimension algébrique si P est un sous-espace affine, à n si P est d'intérieur non vide, à 1 si P est une courbe régulière, à 2 si P est une surface régulière, etc. De manière générale elle attribue à un ensemble usuel sa dimension intuitive qui est le nombre de variables indépendantes nécessaire pour le décrire.


  • Dimension en algèbre commutative et en géométrie algébrique!!

Article détaillé : Dimension de Krull.

En géométrie algébrique, l'espace topologique sous-jacent à une variété algébrique ou un schéma est relativement grossier (ne comporte pas beaucoup de parties ouvertes). La notion adéquate est celle de dimension de Krull qui mesure la longueur maximale de chaines de parties fermées irréductibles. Elle correspond à l'intuition (dimension vectorielle; dimension topologique) le cas échéant (espace affine; variétés sans point singulier sur le corps des nombres réels).

Pour un anneau commutatif unitaire A, sa dimension est la dimension de Krull du spectre premier Spec A. Par exemple, un corps est de dimension 0, alors que l'anneau des polynômes à coefficients dans un corps et à n variables est de dimension n.


  • Dans les œuvres de science-fiction!!

Article détaillé : Univers parallèle.

Dans le domaine de la science-fiction, la quatrième dimension désigne, soit une quatrième dimension spatiale (en ajout avec la longueur, la largeur et la hauteur) qui serait responsable de faits insolites (cf: Théorie d'Everett ); soit une autre dimension, celle-ci, temporelle et non spatiale : c'est-à-dire l'espace-temps à travers lequel les protagonistes pourraient voyager (cf : vitesse supraluminique ). Par extension, le terme « dimension » a finalement été utilisé pour caractériser les mondes dits « parallèles », c'est-à-dire par lesquels on ne peut pas accéder en voyageant dans l'espace ; on ne peut y accéder qu'en utilisant un appareil ouvrant une « faille » entre les « dimensions », ou bien à l'occasion d'un événement accidentel. On dit que le monde parallèle est situé dans une « autre dimension ».

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__Mais la concentration est verticale aussi bien qu'horizontale. L'esprit conscient doit maintenant être intégré avec l'esprit subconscient.. Dans la journée, des milliers de pensées vous traversent l’esprit. Chaque pensée est une « unité de force »

Ce qu'est réellement la méditation. L'étape de la concentration dans la méditation.

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Immédiatement, une question se pose, que vous vous êtes peut-être déjà posée : « Qu'entend-on par développement personnel, et pourquoi en aurait-on besoin ? *Et qu'est-ce exactement que le développement ? *Qu'entend-on par là ? *Que veut vraiment dire le verbe se développer ? »

La Concentration a deux aspects qui comprennent à la fois la focalisation plus étroite de notre attention, et une unification de l'énergie. On peut donc dire que la concentration est en fait une intégration qui est « horizontale » aussi bien que « verticale ». L'intégration horizontale signifie l'intégration de la conscience ordinaire en soi-même, ou à son niveau propre, tandis que l'intégration verticale implique l'intégration du conscient avec l'inconscient : un procédé qui entraîne la libération d'énergie somatique bloquée aussi bien que l'exploitation d'énergies de plus en plus profondes produites par la psyché.

L'intégration horizontale correspond à ce que l'on appelle l'attention et le rassemblement. Ce mot de « rassemblement » est particulièrement adéquat parce qu'il signifie exactement ce qu'il dit : re-assembler. C'est un ramassage de tout ce qui a été éparpillé. Et ce qui a été éparpillé c'est le soi, le soi conscient - ou ce que nous appelons-le soi conscient. Nous nous sommes divisés en un nombre de « soi », ou soi partiel - dont chacun a ses propres intérêts, ses propres désirs, et ainsi de suite, chacun essayant d'aller de son côté. Tantôt c'est un soi qui gagne, tantôt un autre, de telle manière que parfois nous ne savons plus trop qui nous sommes. Il y a un soi obéissant, et un soi désobéissant. Il y a un soi qui aimerait tout quitter et un soi qui aimerait rester à la maison et être gentil garçon, etc… Bien souvent nous ne savons pas lequel de tous ces sois nous sommes réellement. Chacun d'eux est notre soi, et pourtant aucun d'eux n'est notre soi. La vérité c'est que nous n'avons pas de soi du tout - le soi global en quelque sort ne vient au jour qu'en pratiquant l'attention et le rassemblement lorsque nous rassemblons tous ces sois.

Dans la tradition bouddhique, l'attention, ou rassemblement, est de trois genres. Il y a tout d'abord l'attention sur le corps et sur ses mouvements : savoir exactement où est le corps et ce qu'il fait. Nous ne faisons aucun mouvement inattentif, aucun mouvement dont nous ne soyons conscients. Nous sommes vigilants aussi quand nous parlons, sachant ce que nous disons et pourquoi nous le disons. Nous sommes pleinement en éveil, posés, conscients. Deuxièmement, il y a l'attention sur les sentiments et les émotions. Nous avons clairement conscience de nos humeurs passagères et changeantes, que nous soyons tristes ou heureux, contents ou mécontents, anxieux, effrayés, joyeux ou excités. Nous observons, nous voyons tout, nous savons exactement où nous en sommes.. Bien sûr , cela ne veut pas dire prendre du recul vis à vis de nos sentiments et de nos émotions, un peu comme un spectateur, les regardant de façon très extérieure, aliénée. Cela veut dire faire l'expérience de nos sentiments et émotions - être « avec » eux, non « coupés » d'eux - tout en restant conscient d'eux en les observant. Il y a enfin l'attention sur la pensée : savoir exactement ce que nous pensons, savoir exactement où est notre pensée, d'un moment à l'autre. Nous savons que l'esprit vagabonde facilement. En général, nous sommes dé-concentré et dé-assemblés en ce qui concerne nos pensées. C'est pour cela que nous devons pratiquer la prise de conscience de nos pensées, prenant conscience de ce que nous pensons d'un moment à un autre.

Si nous pratiquons de cette manière, nous achevons l'intégration horizontale. Nous sommes « rassemblés » et un « soi » est créé. Lorsque ceci est fait correctement et parfaitement, nous développons une conscience de soi complète : nous devenons vraiment humains. Mais la concentration est verticale aussi bien qu'horizontale. L'esprit conscient doit maintenant être intégré avec l'esprit subconscient. On atteint cette intégration en utilisant un objet de concentration - quelque chose sur quoi on apprend à concentrer toute son attention, et dans lequel les énergies de l'inconscient peuvent être absorbées graduellement.

A ce stade, le méditant, ou celui qui essaie de méditer, ayant réussi l'intégration horizontale, a atteint un stade tout à fait crucial. Il va faire une transition très importante, du plan ou du monde de l'expérience sensorielle à celui de la forme mentale et spirituelle. Mais il est entravé dans sa progression par ce qui est connu sous le nom des Cinq Obstacles mentaux qui doivent être supprimés avant que l'on puisse entrer dans le stade de l'Absorption (Cette suppression est temporaire. Les Cinq Obstacles mentaux ne sont éradiqués de manière permanente que lorsque l'on a atteint l'Éveil). Il y a tout d'abord l'obstacle du désir pour les expériences sensorielles à travers les cinq sens : désir pour ce qui est plaisant à la vue, à l'ouie, à l'odorat, au goût et au toucher - et en particulier pour celles qui ont rapport avec la nourriture et l'activité sexuelle. Il ne peut y avoir de transition vers le stade de l'Absorption tant que l'esprit ressent de tels désirs car ils empêchent le méditant de se focaliser exclusivement sur l'objet de la concentration. Deuxièmement, il y a l'obstacle de la haine, c'est-à-dire le sentiment de malveillance et de ressentiment qui est éprouvé lorsque le désir pour les expériences sensorielles est frustré - un sentiment qui se dirige parfois vers l'objet même du désir. Troisièmement il y a l'obstacle de la paresse et de la torpeur, qui nous garde sur le plan des désirs sensoriels, au niveau ordinaire de la conscience de tous les jours. C'est une sorte de stagnation animale tant mentale que physique. Quatrièmement, il y a l'obstacle qui est à l'opposé de la paresse et de la torpeur : celui de l'agitation et anxiété. C'est l'incapacité de faire quoi que ce soit pendant un certain temps. C'est un état d'affairement et de tourment continuel qui ne permet jamais de terminer quoi que ce soit. Cinquièmement, et en dernier, il y a l'obstacle du doute - pas une espèce de doute intellectuel honnête, mais plutôt de l'indécision, ou même le fait de ne pas vouloir se décider et s'engager. En fait, c'est un manque de foi, un manque de confiance : de la répugnance à accepter que l'homme puisse atteindre un état de conscience supérieure. Ce sont les cinq obstacles mentaux que l'on doit laisser disparaître ou qui doivent même être supprimés avant que nous abordions l'objet de concentration et que nous nous préparions à entrer dans le stade de l'Absorption.

Pour un esprit obscurci par les cinq obstacles mentaux, ainsi que notre esprit l'est souvent, il y a cinq comparaisons traditionnelles et, dans chacune d'elles, l'esprit est lui-même comparé à de l'eau. L'esprit qui est contaminé par le désir pour les expériences sensorielles est comparé à de l'eau dans laquelle on aurait mélangé plusieurs couleurs brillantes. Ce peut être joli mais la pureté et la transparence de l'eau ont été perdues. On dit que l'esprit qui est contaminé par la haine est comme de l'eau en ébullition, qui siffle, fait des bulles et bouillonne. L'esprit contaminé par la paresse et la torpeur est comme de l'eau étouffée par une épaisseur de mauvaises herbes à travers laquelle rien ne pénètre. L'esprit contaminé par l'agitation et l'anxiété est comme de l'eau que le vent fouette en vagues, ou même par une tempête violente. Et enfin, l'esprit qui est contaminé par le doute, par l'incertitude, est comme de l'eau boueuse. Lorsque les Cinq Obstacles sont supprimés, l'esprit conscient devient de l'eau pure. Il devient frais, calme et clair. Il est maintenant prêt à aborder un objet de concentration.

Dans la seule tradition bouddhique, ces objets de concentration sont de très différentes sortes. Il peut s'agir d'objets assez ordinaires et de tous les jours tout comme d'objets tout à fait extraordinaires. Il y a tout d'abord la respiration, notre propre souffle, qui rentre et qui sort. Cette pratique a différentes formes et différentes techniques. Un autre objet de concentration, et un qui est très important, est le son - en particulier le son sacré que nous appelons mantra. Nous pouvons aussi nous concentrer sur un disque d'une couleur brillante et très pure, rouge, bleue ou verte, en fonction de notre tempérament. Nous pouvons également prendre pour objet un os humain, de préférence un morceau assez grand qui puisse être une base solide de concentration. Alternativement nous pouvons prendre une idée, le concept d'une vertu particulière que nous voulons cultiver, par exemple la générosité. Ou bien nous pouvons choisir quelque chose de tout à fait ordinaire et terre-à-terre, et nous concentrer sur la flamme d'une lampe ou d'une bougie. Nous pouvons aussi nous concentrer sur les différents centres psychiques de notre corps, ou sur une image ou une représentation mentale du Bouddha, ou l'un des grands Bodhisattvas ou maîtres. Dans tous ces objets, qu'il s'agisse de respiration, de son, du mantra, de la flamme, de l'image ou de la représentation du Bouddha, l'esprit peut devenir absorbé, parfois absorbé très profondément.

Il n'est pas nécessaire de nous concentrer sur chacun de ces objets, bien qu'il soit possible de combiner différents objets de concentration dans un ordre particulier pour un système ou une tradition de méditation spécifique. Les différents objets peuvent aussi être combinés avec certaines méthodes indirectes pour élever le niveau de la conscience, en particulier, par exemple, avec la récitation et le rituel.

Si nous procédons de cette manière, c'est-à-dire si nous intégrons l'esprit conscient en lui-même, si nous intégrons l'esprit conscient avec l'esprit subconscient, si nous supprimons les cinq obstacles mentaux, si nous nous concentrons sur un ou plusieurs objets, et si nos énergies profondes commencent à couler avec de plus en plus de puissance dans l'objet de notre concentration, un grand changement aura lieu : le niveau de notre conscience commencera certainement à augmenter, à progresser du plan ou du monde de l'expérience sensorielle au plan ou monde de la forme mentale et spirituelle. En d'autres termes, nous commençons à passer du premier au second stade de méditation ; de la méditation dans le sens de concentration à la méditation dans le sens d'absorption.

'www.centrebouddhisteparis.org/Meditation/Ce_qu_est_reellement_la_medita/concentration.html

Une méthode de développement personnel.

Par Urgyen Sangharakshita.

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Immédiatement, une question se pose, que vous vous êtes peut-être déjà posée : « Qu'entend-on par développement personnel, et pourquoi en aurait-on besoin ? Et qu'est-ce exactement que le développement ? Qu'entend-on par là ? Que veut vraiment dire le verbe se développer ? »

D'après le dictionnaire, se développer signifie s'ouvrir, de façon graduelle, tout comme une fleur s'ouvre, pétale après pétale, à partir du bouton. Se développer signifie évoluer, traverser une série d'états ou de stades dans lesquels chaque état est une préface à l'état suivant, s'étendre, croître, changer progressivement d'un état d'être vers un état d'être plus élevé. Voilà ce que signifient « développer » et « développement ». Le développement est la loi de la vie. En biologie, par exemple, on apprend que l'organisme unicellulaire se développe et devient l'organisme multicellulaire, l'invertébré devient le vertébré. Plus spécifiquement, on voit que la plante devient le poisson, le poisson devient le mammifère et, finalement, le singe qui ressemble à l'homme devient l'homme qui ressemble au singe : Homo pithecanthropus devient Homo sapiens. Ici, le développement est simplement biologique, et ce qui se développe est simplement la structure, l'organisation physique. Ce n'est que dans les étapes de développement ultérieures que l'on trouve une conscience de soi-même et un développement psychologique distinct du développement biologique.

L'immense développement que je viens de présenter très brièvement - de l'amibe jusqu'à l'homme - représente ce que j'appelle « l'évolution inférieure ». Cela représente, si l'on veut, la distance parcourue jusqu'à présent par la vie. La vie a parcouru une très, très longue distance, son histoire est fascinante. Mais son développement et son histoire ne s'arrêtent pas ici, à l'étape de l'homme actuel : ils continuent. Ou plutôt ce développement peut continuer : il n'est pas obligé de le faire, il ne le fera pas forcément, mais il le peut. L'« évolution supérieure » peut succéder à l'évolution inférieure, et l'être humain actuel, que nous connaissons, que nous sommes, peut devenir l'être humain tel qu'il peut être. C'est le développement allant de ce que l'on peut appeler l'homme naturel vers l'homme spirituel, de l'homme non éveillé à l'homme Éveillé - le Bouddha - où l'homme devient, au sens profondément métaphysique, ce qu'il a toujours été.

L'évolution supérieure fait donc suite à l'évolution inférieure, mais n'en est pas simplement une continuation, car il y a un certain nombre de différences importantes entre elles. Premièrement, l'évolution supérieure constitue un développement non pas biologique, mais psychologique, voire spirituel. C'est le développement non pas du corps physique, mais de l'esprit. Esprit ne veut pas simplement dire ici raison, faculté rationnelle ; esprit veut dire intelligence, émotions supérieures et plus raffinées, imagination créative, intuition spirituelle. C'est tout cela qui croît, qui se développe, et dont la croissance et le développement constituent l'évolution supérieure. Cette évolution, qui est la véritable évolution humaine, est donc essentiellement faite d'un développement de la conscience.

Ce mot, conscience, est un mot très abstrait, mais il ne faut pas croire, lorsque l'on parle du développement de la conscience, qu'il s'agit du développement d'une conscience abstraite, générale. Il s'agit au contraire du développement de la conscience individuelle, du développement de notre propre conscience, de la mienne, de la vôtre. Le développement humain est donc un développement personnel : mon développement, votre développement, notre développement - « notre » non pas de façon collective, mais au sens du développement de nous-mêmes en tant que personnes autonomes, ou que personnes autonomes potentielles, ensemble. On ne peut plus compter, pour avancer, sur l'élan de la vague du processus général de l'évolution. Avec l'apparition de l'homme, du moins de l'homme épanoui, est venue la conscience de soi-même, la conscience réflexive, et l'homme ne peut - nous ne pouvons - dorénavant évoluer qu'en tant que personnes autonomes. Cela signifie que nous devons individuellement vouloir évoluer, et aussi quei nous devons décider de le faire et d'agir en conséquence. Voici les paroles d'un des personnages de G. Lowes Dickenson, qui était autrefois très connu, dans le dialogue intitulé Un symposium moderne :

« L'homme a été créé, mais à partir de ce jour il doit se créer lui-même. C'est dans ce but que la Nature l'a fait sortir de la vase primordiale. Elle lui a donné des membres, un cerveau et un rudiment d'esprit. Maintenant, c'est à lui de faire honneur ou honte à sa forme splendide. Puisse-t-il ne plus demander l'aide à la Nature, car sa volonté a été de créer ce qui peut soi-même se créer. La défaite de l'homme serait la défaite de la Nature : le métal retournerait au chaudron pour que recommence à nouveau ce grand parcours. Sa victoire serait en revanche pour lui seul. Sa destinée est entre ses propres mains. »

Ces mots, « Sa destinée est entre ses propres mains », ont un poids considérable. Ils soulignent clairement que nous avons une très grande responsabilité, que nous sommes responsables de notre vie, de notre croissance, de notre bonheur, ce qui peut parfois sembler très lourd, trop lourd même. Alors, quand cette responsabilité devient si lourde, trop lourde même, que faisons-nous parfois, ou sommes-nous parfois tentés de faire ? De la donner à quelqu'un d'autre. Nous nous imaginons comme il serait agréable de donner à quelqu'un d'autre la responsabilité de nous-même - à Dieu peut-être, ou à un gourou à la mode, voire à un chef politique ou pseudo-politique, dans l'espoir qu'il arrangera tout cela pour nous, en nous dérangeant le moins possible. Et, bien sûr, nous essayons parfois d'oublier toute cette question encombrante du développement personnel, nous faisons parfois même de notre mieux pour l'oublier. Nous nous disons : « A quoi bon tout cela, tous ces efforts, toutes ces méthodes, toutes ces pratiques ? Pourquoi ne pas se reposer et profiter de la vie comme un être humain ordinaire ? » Surtout quand c'est l'été, qu'il fait chaud, que nous habitons au bord de la mer et que la plage nous appelle, que nos amis veulent que nous sortions. Nous nous disons : « A quoi bon ? Pourquoi ne pas être une personne ordinaire et oublier toute cette question de l'évolution supérieure et du développement personnel ? »

Heureusement (ou malheureusement), une fois que l'on a atteint un certain point, que la conscience a vraiment commencé à émerger, une fois que l'on a vraiment commencé à réfléchir, à ressentir, à imaginer, on ne peut pas simplement tout mettre de côté, oublier cette question, ce problème, ce développement. J'ai dit que le développement est la loi de la vie, et cela s'applique à l'évolution supérieure autant qu'à l'évolution inférieure. En tant qu'être vivants - et nous sommes vivants, j'espère ! - nous voulons croître, nous développer, car ce que toute chose vivante, ce que tout être vivant veut par-dessus tout, c'est réaliser la loi de son être. Et la loi de notre être, tout comme celle de chaque chose vivante, est que nous nous développions. Nous voulons donc devenir ce que nous sommes et réaliser cette loi de notre être, nous développer, réaliser notre potentiel le plus profond. Nous voulons devenir ce que nous sommes, et réaliser dans le temps ce que nous sommes dans l'éternité. Et si, pour n'importe quelle raison, de n'importe quelle façon, nous sommes empêchés de croître et de nous développer, soit par d'autres soit par nous-mêmes, alors inévitablement nous souffrons car nous allons contre la loi de notre être qui est de se développer, de croître, comme tout être vivant. Voici le genre de situation dans laquelle se retrouvent beaucoup de personnes : elles veulent grandir mais elles trouvent cela très difficile. Toutes sortes de facteurs, externes et internes, y font obstacle, et bien souvent nous ne pouvons pas avancer dans notre développement. Nous ne sommes pas satisfaits des progrès que nous avons faits, mais nous ne pouvons pas tout oublier et s'en aller ; nous sommes pris dans l'inconfort. Voulant grandir, mais incapables de le faire.

Et c'est pour cette raison sans doute que nous sommes là, ce soir, non pas parce que nous sommes satisfaits de nous-mêmes, de ce que nous avons été toutes ces années, mais parce que nous ne sommes pas satisfaits de ce que nous sommes à présent. Nous ne voulons pas rester indéfiniment les mêmes ; ce serait d'ailleurs chose terrible si dans un an, dans cinq, dans dix ans, chacun de nous était le même qu'aujourd'hui, si, au moment de mourir, nous étions la même personne que nous avons été toute notre vie durant, sans changement, sans progrès, sans croissance, sans développement.

Nous voulons donc grandir, nous développer. Nous aimerions grandir, nous développer, mais nous ne savons pas toujours comment le faire. Cela ne semble pas très clair, nous ne savons pas comment nous y prendre. Alors, de quoi avons-nous besoin ? Nous avons besoin d'une méthode, d'une méthode de développement, et c'est la première chose qu'offre le bouddhisme, qu'offre le Bouddha, qu'offre l'AOBO à ceux qui le rencontrent : une méthode de développement personnel.

'A method of personal development' © Sangharakshita, Windhorse Publications 1976, traduction © Dhatvisvari 2003.

Initiation à la méditation et introduction au bouddhisme.

Nous proposons une série de 5 séances qui comprennent la présentation et la pratique de deux méditations traditionnelles, l'attention sur le souffle et le développement de la bienveillance, et une introduction aux fondements du bouddhisme.

La première partie de chaque cours est dédiée à l'apprentissage des deux méditations. La deuxième partie propose une étude et une discussion sur les thèmes suivants :

Cours 1 : Qu'est-ce que le bouddhisme ? Cours 2 : Qu'a vu le Bouddha ? Cours 3 : Qu'est-ce qu'un bouddhiste ? Cours 4 : L'éthique bouddhiste Cours 5 : Pourquoi méditer et comment ça marche

La participation suggérée pour l'ensemble des 5 cours est de 50 €, ce qui permet d'assurer la pérennité de notre Centre et de nos activités. Si vous n'êtes pas en mesure de verser cette somme, vous pouvez nous régler selon vos moyens. Personne n'est refusé par manque d'argent. En savoir plus sur l'économie de notre Centre.

Ces cours sont destinés aux débutants ; vous n'avez besoin d'aucune connaissance préalable du bouddhisme, ni d'expérience de la méditation. Ces cours sont obligatoires pour toute personne souhaitant s'intégrer à notre Centre, même si elle a déjà découvert la méditation et le bouddhisme par le biais d'une autre tradition.

Notre prochaine série de cours : Les mardis soirs, du 12 avril au 10 mai 2011 inclus, de 19h45 à 21h45 (arrivée à partir de 19h20). Ces cours seront conduits par Manibhadri. Participation suggérée : 50€.

http://www.centrebouddhisteparis.org/Le_Centre/cours/initiation_meditation_bouddhisme.html

10 Conseils pratique pour développer votre concentration mentale ...

Dans la journée, des milliers de pensées vous traversent l’esprit. Chaque pensée est une « unité de force » qui puise dans l’énergie psycho-nerveuse. Mais imaginez que plutôt que de disperser votre esprit sur une multitude de pensées, vous rassembliez votre conscience sur une pensée unique, vous donnerez à cette même pensée une puissance et une énergie fantastique.

Il est très important de développer la qualité psychique de la concentration mentale. Elle permet de mieux travailler, d’étudier avec beaucoup d’efficacité et d’améliorer les fonctions de la mémorisation.

1 - Efforcez-vous du mieux que vous pouvez de ne faire qu’une chose à la fois.

Bien entendu, il y a des impondérables, des dérangements mais, quand vous avez la possibilité de le faire, agissez en ne faisant qu’une chose à la fois. Quand on veut multiplier les tâches en même temps, trop souvent, les erreurs sont courantes. Aussi, fréquemment cette tâche n’est pas correctement réalisée, ce qui oblige à y revenir. Soyez totalement à ce que vous faites. Mentalement et physiquement. Portez votre attention sur les détails dans chaque acte que vous réalisez. Veillez à ce que votre pensée soit en cohérence avec l’action présente.

2. Sortez des habitudes !

Quand vous regardez un enfant devant un spectacle de magie par exemple, son esprit est accaparé de la première minute à la dernière. Son degré d’émerveillement nous représente une formidable leçon de concentration conservée. L’intérêt !

Concrètement, l’ennemi numéro 1 de la concentration est l’habitude. En revanche, quand vous effectuez une tâche, dites-vous que « C’est la première et la dernière fois que vous la réalisé. Trouvez un intérêt « comme si » c’était vraiment le cas ! Vous ne serez plus en pilotage automatique mental mais, au contraire pleinement concentré sur votre travail.

3. Rajoutez un "petit effort" de quelques minutes de plus !

Le principe est que la volonté peut vous jouer un mauvais tour. Il est fréquent de constater que votre attention peut sembler perturber par une relative lassitude provoquée par votre travail. Exercez-vous à augmenter de 3 minutes votre concentration sur ce travail. Vous apprendrez ainsi à devenir le « gouverneur » de votre esprit. Ce n’est plus lui qui décide quand vous devez « déconnecter », mais vous. Allez-y en douceur, en augmentant progressivement votre “petit effort” supplémentaire de concentration. Vous allez ainsi développer votre endurance mentale.

4. Notez ce qui vient perturber votre esprit.

Imaginez que vous êtes en train d’étudier un cours d’histoire en vue de préparer un examen. Subitement, une pensée traverse votre esprit , “vous avez remarqué un article intéressant sur votre sport favori”. Immédiatement, par association d’idées votre esprit se met à créer d’autres pensées en relation directe avec votre passion : le sport. Quelques minutes plus tard, vous avez complètement « décroché’ avec votre sujet d’étude. Dorénavant, pour éviter le sentiment de frustration qui peut découler d’un refus de céder à cette pensée, vous allez la noter. Indiquez que vous avez pensé à cet article. Ajoutez que dans 30 minutes vous le consulterez.

5. Augmentez votre motivation !

Accordez-vous des satisfactions par quelques récompenses dès que vous avez réussi à “gouverner” votre esprit pendant une période fixée. Il est important de trouver un motif d’encouragement et de motivation quand le “challenge” est atteint ; ceci pour un travail ou vous demeurez concentré jusqu’à la fin - sans interruption - et qui est produit avec succès. Il doit être récompensé. Accordez-vous une sortie, un bon film ou autre chose qui vous donne un relatif plaisir. Votre capacité à vous concentrer la fois suivante sera associée au plaisir de réussir.

6. Définissez des objectifs !

Définissez un objectif précis de ce que vous allez faire. Le cerveau vous rend au centuple ce qu’il peut produire si vous lui donnez le signal de ce qu’il doit faire en tant et en heure.

Par exemple, vous avez une étude à effectuer sur une leçon qui demande beaucoup de concentration. Dites-vous intérieurement « Je vais consacrer 45 minutes pour comprendre, retenir ce cours. Plus votre cerveau SAIT ce que vous devez faire en vous fixant une stratégie, un objectif précis, plus il abonde en ressources et capacités afin de mobiliser les « forces mentales et nerveuses » nécessaires pour réussir ce travail.

Pensez et écrivez sur une feuille de papier (sur une liste par exemple) combien de temps, la quantité, le niveau à atteindre. Vous constaterez que si vous effectuez cette stratégie de « l’objectif », votre niveau de concentration mentale sera amplifié notoirement.

7. La fiche de dispersion

C’est un truc très efficace qui « joue » sur le principe du « feed back » ou un auto-contrôle. Le principe est que vous allez disposer à côté de votre lieu de travail, une fiche appelée « fiche de dispersion. Le but est de mettre un “trait” chaque fois que votre esprit se disperse de sa tâche en cours.

Pour que cette méthode fonctionne, il faut que vous soyez sincère avec vous-même ! Indiquez la date du jour. Dès que vous constatez que votre esprit se met à errer sur un thème différent de l’action présente, inscrivez rapidement un trait sur la fiche de dispersion. En quelques jours, vous noterez ceci d’étonnant, chaque jour, le nombre de traits diminueront. Vous serez en “challenge” avec vous-même pour augmenter peu à peu chaque jour votre niveau de concentration.

8. Utilisez les séquences de concentration optimales

Il est préférable de répartir des séquences dans vos activités. Restez ferme sur votre capacité à rester pleinement concentré à votre travail. Vous serez plus efficace si vous « découpez » en de petites mais.”portions mais, qui vous demanderont une intense activité mentale. Pensez que si vous avez une relative “densité” de votre activité mentale pendant une séquence limitée, vous serez plus productif que si vous essayez de terminer votre tâche en une fois.

Les tests sont très révélateurs, les petites séquences sont associées à un haut de niveau de concentration alors, que c’est l’inverse qui se constate quand les durées des périodes de travaux mentaux sont prolongées.

Par exemple, si vous devez traiter plusieurs dossiers qui demandent une haute attention (pour éviter des risques d’erreurs), vous aurez intérêt à prendre un dossier, y consacrer le maximum de concentration, puis relâchez la pression. Détendez-vous, sortez quelques instants et revenez pour entreprendre une nouvelle séquence avec un autre dossier à traiter.

9. Augmentez vos performances

Vous parviendrez à améliorer réellement vos résultats si chaque jour vous effectuez les exercices chaque jour. Vous rencontrerez parfois des obstacles, des périodes de découragements mais, sachez que les prochaines nouvelles tentatives amélioreront vos performances.

La concentration s’acquière par son emploi quotidien. Il serait faux de croire qu’il suffit de décider de rester concentrer pour que cela soit ainsi. Bien évidemment ce n’est point le cas. C’est la répétition qui produira un résultat quantifiable. Partez du principe que si aujourd’hui, vous avez pu maintenir pendant 7 minutes votre esprit sur une et n’est pas précédé d’une virgule.”action et que demain vous parveniez à atteindre la durée de 8 minutes, vous avez fait un réel progrès. Votre cerveau enregistrera cette nouvelle performance et facilitera les prochaines tentatives.

10. Restez en état d’éveil !

Quand on interroge les personnes qui parviennent à demeurer longuement concentrées sur une tâche, elles vous répondront qu’elles essaient en permanence de rester en état d’éveil et d’intérêt.

On perd vite l’attention de notre pensée quand l’intérêt est faible. Au contraire, trouvez de nouveaux centres d’intérêt dans tout ce que vous faites. Il y a beaucoup d’aspects à dénicher qui peuvent entretenir votre éveil. Cherchez à apprécier ce que vous êtes en train de faire. Moins vous serez dans la routine et l’automatisme et plus votre esprit gardera un niveau élevé de concentration. Un moyen efficace d’y parvenir est de relancer votre attention en vous posant de temps à autres des questions.

Par exemple :

« Où est-ce que je vais trouver… ?

« Comment améliorer… ?

« Quelle (couleur, texture, design) correspond à ce .. ?

Ces questions sont destinées à réorienter par un centre d’intérêt votre esprit. Ayez dans l’idée qu’un enfant peu ainsi rester en éveil par sa recherche de « savoir » toujours plus.

http://www.developpement-personnel-club.com/article-21699470.html

  • L'esprit dispersé - Comprendre et traiter les troubles de la concentration.

Dr Gabor Maté

Les Éditions de L'Homme, 2001

381 pages

Synopsis

Cet ouvrage apporte un nouvel espoir aux enfants et aux adultes aux prises avec des troubles déficitaires de l'attention, leur prodiguant des conseils utiles. Les TDA ne sont pas héréditaires, mais les personnes qui en souffrent montrent un retard de développement dont elles peuvent se libérer. Cet ouvrage fondamental démontre que les TDA sont le résultat d'expériences vécues à partir de la vie intra-utérine. Les recherches approfondies effectuées par l'auteur permettront aux parents de mieux comprendre leurs enfants et apporteront aux adultes affligés de troubles semblables une meilleure compréhension de leurs émotions.

Commentaire Le docteur Gabor Maté, un omnipraticien de Vancouver également journaliste médical, soupçonnait que plusieurs des difficultés qu'il rencontrait dans sa vie professionnelle et affective pouvaient relever de ce mal dont on parle de plus en plus, les troubles déficitaires de l'attention (TDA). Un psychiatre lui a confirmé la chose... et ses trois adolescents ont aussi reçu le même diagnostic. Ce fut un tournant pour celui qui a voulu mieux comprendre la situation et trouver les moyens d'y remédier. Ses capacités intellectuelles pour la recherche scientifique et son talent de vulgarisateur lui ont ensuite permis de produire ce livre-somme sur le sujet, une référence importante pour quiconque connaît ou vit avec une personne (enfant ou adulte) aux prises avec des TDA. Car on ne perd pas ses TDA en même temps que ses dernières dents de lait! Généralement, on les traîne plutôt dans sa vie adulte, où ils causeront de la difficulté à se concentrer, à mener des tâches à terme et à y voir clair dans ses émotions. S'ensuivent des relations amoureuses et de travail complexes, des problèmes d'estime de soi et de la culpabilité.

Si certaines hypothèses évoquées ces dernières années alléguaient que les TDA pouvaient relever d'une maladie, le Dr Maté est plutôt convaincu (et convaincant) qu'il s'agit d'une combinaison de deux facteurs : une hypersensibilité émotive congénitale et un contexte familial problématique sur le plan affectif. Recherches scientifiques à l'appui, il nous décrit comment la situation affective en très bas âge et même durant la vie intra-utérine influence la biologie du cerveau. Le fait est que, durant la période où les circuits neuronaux s'établissent, un environnement sécuritaire, dans le sens global du terme, est fondamental. Or, chez les bébés prédisposés qui ne vivent pas l'environnement sécuritaire dont ils ont besoin (cela dit sans jugement moral aucun), le cortex préfrontal ne se développe pas bien. Malheureusement, c'est la zone du cerveau qui sert d'«agent de circulation » pour les idées et les émotions. Malgré toute la bonne volonté du monde, un cerveau en désordre complique sérieusement l'existence.

Pour aider les enfants aux prises avec des TDA, la compréhension de la nature du problème permet déjà aux parents et autres adultes proches d'intervenir d'une manière nettement plus appropriée. Les notions de « paresse » ou de « mauvaise volonté », par exemple, n'ont plus leur place. Compte tenu de ses connaissances mais aussi de son expérience avec ses propres enfants, l'auteur est en mesure de décrire les phénomènes comme la distanciation, la contre-volonté ou les problèmes d'attention, et de conseiller la meilleure voie à suivre. Pour les adultes affectés par les TDA, il peut également recommander une façon de mener sa propre thérapie - avec aide professionnelle et médication s'il y a lieu.

Un mauvais fonctionnement neurophysiologique est un handicap, mais on peut apprendre à vivre avec ce handicap et compenser pour les limites qu'il nous impose. Ne serait-ce que pour se libérer soi-même de la douleur (comme adulte affecté ou comme parent) ou apaiser celle de notre enfant affecté, ce livre jouera un grand rôle de soutien. Mentionnons en terminant que le Dr Maté ne jette pas le blâme sur qui que ce soit, mais pose un regard critique sur la société occidentale contemporaine (« la plus frénétique des cultures ») où le style de vie est préjudiciable, de toutes sortes de façons, à la santé physique et psychologique.

Lucie Dumoulin

Lucie Dumoulin

  • http://www.passeportsante.net/fr/P/Bibliotheque/Fiche.aspx?doc=biblio_a_7528
  • Comprendre l'esprit |

La concentration nous donne la liberté d'accomplir tout ce que nous désirons. Sans concentration, notre esprit n'a aucune liberté, il est obligé d'aller là ...

Une explication de la nature et des fonctions de l’esprit

de Guéshé Kelsang Gyatso

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Comprendre l’esprit nous fournit une explication de l’esprit sous une forme rare : la combinaison d’une profonde analyse philosophique et d’une psychologie pratique. La première partie explique comment la psychologie bouddhiste est basée sur une compréhension de l’esprit en tant que continuum sans forme qui est en relation avec le corps physique et néanmoins séparé de lui.

En comprenant la nature de l’esprit et le processus de cognition, nous pouvons atteindre un état de paix intérieure et de bonheur durables indépendants des circonstances externes. La deuxième partie explique les nombreux états d’esprit et montre comment nous pouvons abandonner ceux qui nous nuisent et cultiver ceux qui conduisent à la joie et à l’épanouissement.

Guéshé Kelsang montre tout au long de ce livre comment appliquer notre compréhension de l’esprit à l’amélioration de notre pratique de méditation ainsi que de notre vie de tous les jours.


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La concentration rend l’esprit paisible

La principale fonction de la concentration vertueuse est de rendre l’esprit paisible. Nagardjouna dit dans La précieuse guirlande :

  • De la générosité vient la richesse,
  • De la discipline vient le bonheur,
  • De la patience viennent les formes attrayantes,
  • De l’effort vient l’accomplissement des désirs,
  • De la concentration vient la paix,
  • Et de la sagesse vient la liberté des obstructions.

Quand notre esprit est libéré de la turbulence des conceptions distrayantes, il devient calme et doux. Quand nous profitons du bonheur et de la paix intérieure, notre soif des sources externes de plaisir diminue naturellement et il nous est facile de rester content.

Une concentration pure aide aussi à rendre notre esprit et notre corps confortables, flexibles et faciles à utiliser dans la pratique du dharma. L’aisance qu’il y a alors à utiliser l’esprit est appelée « souplesse », c’est l’un des principaux bienfaits apportés par la concentration.

Bien que nous ayons maintenant une certaine concentration, quand nous méditons, elle est relativement faible et ne dure pas longtemps, la souplesse qui est alors produite est subtile et difficile à reconnaître. Mais quand notre concentration deviendra plus forte et plus stable notre souplesse s’améliorera également.

Ce n’est pas seulement l’intensité de notre souplesse mentale qui est importante, elle doit aussi être ferme et durable. Si nous avons de la souplesse vingt-quatre heures sur vingt-quatre, il nous sera toujours facile d’accomplir des actions vertueuses, car elles ne deviendront jamais fatigantes, ni physiquement, ni mentalement, et nous serons toujours enchantés d’écouter, de contempler les enseignements du dharma et de méditer sur eux.

Si nous avons cette joie dans notre pratique, nous n’aurons aucune difficulté à accomplir les cinq voies, les dix terres et les réalisations des deux étapes du tantra.

La souplesse est l’opposant réel de la paresse. Selon le dharma, la paresse ne consiste pas seulement à être attaché au sommeil et à la détente – c’est tout esprit qui répugne à accomplir des activités vertueuses. Il n’y a pas de tâche spirituelle plus importante que d’éliminer la paresse. Avec la souplesse, les activités vertueuses, telles que la contemplation ou la méditation, deviennent un plaisir et il n’y a pas de réticence à s’y engager. L’accomplissement de la souplesse dépend de notre concentration, la concentration dépend de l’effort, l’effort dépend de l’aspiration, et l’aspiration dépend de la reconnaissance des bienfaits de la concentration.

Les êtres ordinaires considèrent que les plaisirs samsariques, les biens et l’argent sont bénéfiques et ils font donc tous leurs efforts pour les acquérir, mais les pratiquants du dharma voient les immenses bienfaits de la concentration et font de sérieux efforts pour l’atteindre.

La concentration nous donne la liberté d’accomplir tout ce que nous désirons. Sans concentration, notre esprit n’a aucune liberté, il est obligé d’aller là où l’attachement, la haine et les autres perturbations mentales l’entraînent. Une personne qui a une concentration bonne et vertueuse a le contrôle de son esprit et son esprit fait ce qu’elle veut qu’il fasse, comme un cheval bien entraîné qui obéit à son cavalier.

En améliorant notre concentration, nous pouvons atteindre le calme stable, la vue supérieure, la clairvoyance et les pouvoirs miraculeux, et finalement mener à terme toutes les voies qui conduisent à l’illumination. Par contre, si nous manquons de concentration, nous ne pourrons faire aucun progrès sur les voies et les terres mahayanas et nous ne pourrons donc pas atteindre la bouddhéité. Par conséquent, tous les accomplissements mondains et supramondains dépendent de la concentration.

Nous avons besoin de concentration non seulement au cours de la méditation formelle, mais encore lorsque nous écoutons des enseignements ou que nous lisons des livres du dharma. Par exemple, si nous lisons un livre avec un esprit distrait, son sens ne sera pas très clair pour nous. Nous pouvons bien penser que c’est la faute du livre, mais en réalité c’est celle de notre esprit distrait.

© Guéshé Kelsang Gyatso & New Kadampa Tradition

http://kadampa.org/fr/books/comprendre-lesprit/

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