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L'oralité africaine, conséquence du Yovodah ?

 
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maxine
Grioonaute 1


Inscrit le: 03 Aoû 2005
Messages: 119

MessagePosté le: Mar 16 Jan 2007 14:31    Sujet du message: L'oralité africaine, conséquence du Yovodah ? Répondre en citant

J'ouvre ce topic non pas pour partager une connaissance mais pour poser une question.

En effet, l'oralité nous est présentée (je parle en tant qu'européenne leucoderme) comme intrinsèquement et spécifiquement africaine, voire comme excusivement africaine. On a en effet l'impression que l'Afrique ne connaîtrait que l'oralité, que ce serait son seul mode de connaissance et de transmission du savoir (En Afrique quand un viellard meurt c'est une bibliothèque qui brûle). Or quand on sait que dans l'historiographie européenne, l'histoire ne commence qu'avec l'apparition de l'écrit, on se doute bien que confiner un peuple, une culture, un contient à l'oralité n'est en rien neutre.

De plus quand on sait les mystifications historiques qui ont abouti à nous faire prendre les conséquences de la yovodah (destruction des centres urbains, des royaumes et états originels, émiettement des popualtions en petits villages... ayant abouti à la création historique d'une Afrique anhistorique seulement peuplée de villages de cases rempli d'analaphabètes) pour les causes (l'Afrique n'était peuplée que d'analphabètes a moitié nus dans leurs cases, on peut donc les esclavagiser et puis ensuite les civiliser).

Bref, vu tout ca j'ai commun doute sur l'oralité mode exclusif de transmission en Afrique, ceci dit peut être que je fait aussi de l'ethnocentrisme en imaginant qu'une société ne saurait exister sans écrit à une place centrale.

voilà, la question est posée.

Tout cela m'améne à me poser la question du statut de l'oralité dans les cultures
_________________
Précisons que je suis blanche
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RICHYRICH
Grioonaute 1


Inscrit le: 30 Juil 2006
Messages: 130

MessagePosté le: Mar 16 Jan 2007 23:48    Sujet du message: Répondre en citant

vous précisez que vous êtes blanche, pouvez-vous préciser ce que vous entendez personnellement par yovodah?
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Pascal-Yannick
Grioonaute 1


Inscrit le: 05 Nov 2006
Messages: 204

MessagePosté le: Mer 17 Jan 2007 22:29    Sujet du message: Re: L'oralité africaine, conséquence du Yovodah ? Répondre en citant

Citation:
J'ouvre ce topic non pas pour partager une connaissance mais pour poser une question.


Bonsoir Maxine.Le titre de ton topic appelle quelques remarques.Je te le concède,si l'on tient compte de ta défintion occidentale du Yovodah,j'èspère à cet égard que tu prendras de la graine sur la définition que The report a pris la peine de te fournir.Venons en aux remarques sans vouloir te faire de procès intentionnel,à travers ce titre transparaît le mythe de la responsabilité des Africains dans le désastre de leur contienent:notamment l'esclavage.Ce qui est un raccourci historique.Ensuite une vision folklorique de l'Afrique.

Citation:
En effet, l'oralité nous est présentée (je parle en tant qu'européenne leucoderme) comme intrinsèquement et spécifiquement africaine, voire comme excusivement africaine.
Ceci est un mythe savament instillé par les africanistes racistes.En Afrique l'écriture a existé et ne s'est pas développée tout simplement par ce que l'environnement ne s'y prétait pas:en Egypte où est née l'écriture(donc en Afrique) on pouvait produire du papier ou papyrus puis ensuit l'écriture hyérogliphique a été remplacée par l'écriture phénycienne qui prenant moins d'espace était plus pratique.Donc contrairement au lavage de cerveua reçu par tous les leucos l'écriture est le fait des noirs d'Afrique'Egypte et Soudan).Donc ta proposition est complètement fausse.Pour en revenir au facteur environnemntal,les occupants de la foret n'ayant plus de substrat scriptural ont du développer d'autres moyens de communication.Au Sénégal au début des année 1930 subsistaient encore des baobabs sur lesquels étaient inscrites des écritures.Au Cameroun chez les Bamouns il y avait une écriture.Il en est de même des Bassa.Donc le postulat Hégelien d'une Afrique anhistorique est une vue de l'esprit malade d'africanistes racistes.

Citation:
On a en effet l'impression que l'Afrique ne connaîtrait que l'oralité, que ce serait son seul mode de connaissance et de transmission du savoir (En Afrique quand un viellard meurt c'est une bibliothèque qui brûle).


En effet pour les ignorants.Tombouctou était un important centre de recherche lorsque l'Europe obscurantiste avait oublié le Trivium... Je fait fi de l'Egypte qui a civilisé les Grecs.

Citation:
Or quand on sait que dans l'historiographie européenne, l'histoire ne commence qu'avec l'apparition de l'écrit, on se doute bien que confiner un peuple, une culture, un contient à l'oralité n'est en rien neutre.


Tout à fait.

Citation:
De plus quand on sait les mystifications historiques qui ont abouti à nous faire prendre les conséquences de la yovodah (destruction des centres urbains, des royaumes et états originels, émiettement des popualtions en petits villages... ayant abouti à la création historique d'une Afrique anhistorique seulement peuplée de villages de cases rempli d'analaphabètes) pour les causes (l'Afrique n'était peuplée que d'analphabètes a moitié nus dans leurs cases, on peut donc les esclavagiser et puis ensuite les civiliser).


Je partage ce point de vue.D'où mon allusion aux racourcis historiques


Citation:
Bref, vu tout ca j'ai commun doute sur l'oralité mode exclusif de transmission en Afrique, ceci dit peut être que je fait aussi de l'ethnocentrisme en imaginant qu'une société ne saurait exister sans écrit à une place centrale.

On commençait déjà à bien s'entendre puis...
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The Report
Grioonaute


Inscrit le: 18 Sep 2006
Messages: 57

MessagePosté le: Mer 17 Jan 2007 22:45    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
LE YOVODAH remplace L'ESCLAVAGE *

«Les particularités et les caractéristiques essentiellement raciales et atroces observées aux dépens de l'Afrique, des Africains et des Peuples Noirs, dès les années 1400 jusqu'à la fin du XIXème siècle, font de la traite négrière transatlantique et la Déportation des Africains, un phénomène spécifique. Le mot esclavage dont le sens et les pratiques sont familiers à toute la race humaine depuis les temps. immémoriaux jusqu'à nos jours, n'englobe pas la spécificité de la traite négrière transatlantique et la Déportation des Africains par des Occidentaux.

Le mot «esclavage» tend délibérément à faire méconnaître les particularités atroces, cruelles et raciales de la traite négrière transatlantique et la Déportation des Africains. dont les victimes sont désignés exclusivement par la couleur noire de leur peau et leurs origines africaines.

Les historiens (...) seront d'accord avec nous pour dire et écrire que, jamais l'Histoire de l'humanité n'a enregistré une tragédie humaine sélective aussi grande dans son ampleur, aussi longue dans sa durée et aussi cruelle et cynique dans sa pratique.

Les historiens noteront également avec nous que cette tragédie humaine sélective a été entreprise et mise en pratique durant plus de quatre siècles, par l'Europe, des Européens et des Occidentaux (les Blancs ), au détriment de l' Afrique et des Africains. C'est pour ces motifs que nous avons trouvé juste et correct de désigner le phénomène de la traite négrière transatlantique par un mot qui exprime, à la fois l'identité de l'entrepreneur et la nature de son entreprise. L'entrepreneur est le Blanc européen et son entreprise est cruauté pure. D'ailleurs, les populations africaiines victilnes de cette tragédie l'ont désignée par un mot, «Le YOVODAH », qui n'est pas à confondre avec le mot «Kanoumon» qui signifie, lui, esclave.

En effet, dans une langue africaine la langue Fon (au Bénin, Dahomey), « YOVO » signifie le Blanc européen; «DAH» signifie cruel ou cruauté. YOVODAH est, dans la langue des victimes africaines, l'expression utilisée pour désigner cette cruauté blanche européenne aux dépens de l'Afrique, des Aricains et des peuples Noirs du monde entier. De même que les mots Holocauste et Shoah désignent des souffrances spécifiques aux peuples juifs, nous souhaitons que le mot YOVODAH puisse être retenu pour spécifier et désigner cette tragédie humaine qu'on nomme Traite négrière transatlantique.*

«De même que les Juifs seraient aujourd'hui des sous-hommes si Hitler et le nazisme avaient gagné et continuaient à régner sur l'Europe, de même, les Africains demeureront des « damnés de la terre » et des miséreux aussi longtemps que l'Occident continuera à régner sur l'Afrique et les Africains par l'intermédiaire de ses tentaculaires Institutions nationales et internationales »*.

Aujourd'hui, agissons ensemble pour que nos enfants n'aient pas à réclamer demain ce que nous réclamons aujourd'hui.



* « LE PECHE DU PAPE CONTRE L'AFRIQUE» (Jésus-Christ outragé, l' Afrique courroucée) ; Ed AI qalam- Paris; Auteur: Dr. Assani FASSASSL


http://perso.orange.fr/coffad/francais/yovodah.htm
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Ilan
Grioonaute 1


Inscrit le: 18 Mai 2005
Messages: 296

MessagePosté le: Mer 17 Jan 2007 23:15    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Maxine,
le problème majeur qui lie l'Occident à l'histoire de l'humanité est le jugement occidental et donc les critères employés pour le faire.
Par principe, l'occident est vrai, juste, bon, meilleur. Ainsi, le non-occidental est le contraire.
A partir de ce postulat, quoique l'occident fasse puisque le jugement sur sa bonté a déjà eu lieu "c'est bien !".
Le problème d'un tel postulat, permettant de distinguer le bien du mal ou ici l'occident du non-occident; est qu'il est nécessaire que les valeurs déclarées occidentales n'aient jamais été autre chose qu'occidentales. Ou, par équivalence que les bonnes valeurs n'aient jamais été porté par d'autres. Tu comprendras alors que la définition des contraires bien, mal, vrai, faux, juste, injuste se résume aussi ainsi blanc, noir.
Si nous tenons pour vrai l'hypothèse de l'écriture comme référence historique, pourquoi le jargon français assimile la parole à la vie; ainsi "te faire taire" n'a pas été transformé en "t'empêcher d'écrire".
La véritable question que l'on doit donc se poser n'est pas si l'afrique écrit ou pas; mais pour quelle raison des hommes ont décidé de le faire et d'autres ne l'ont pas fait. En clair, il s'agît de se débarasser du jugement appliqué à l'histoire pour mieux l'appréhender.
Alors une question, un homme écrit-il ou se met-il à imaginer un système d'écriture lorsqu'il sait que sa parole sera entendue et
comprise ?

Tu pourras constater que le rapport que l'occident entretient avec l'oralité africaine est toujours un jugement. L'oralité ne transmet jamais l'histoire mais des mythes ou des contes. Ce qui sous-entend que l'écriture n'est jamais mythique, mensongère ou affubalatrice.
Pour finir, l'écriture est entrée en Gaulle, Angleterre et Allemagne par l'empire Romain. En clair, tout jugement que l'on peut porter sur l'oralité concerne aussi ces peuples-là.
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Pascal-Yannick
Grioonaute 1


Inscrit le: 05 Nov 2006
Messages: 204

MessagePosté le: Sam 20 Jan 2007 19:02    Sujet du message: Répondre en citant

Pour en revenir à l'oralité en Afrique,dire que l'Afrique se trouve dans un hiatus historique à cause de l'absence d'écriture n'est pas vrai car de nombreux étrangers ont écrit sur les Africains.Je citerai comme européens:de nombreux missionnaires,explorateurs, pour ce qui est des arabophones je citerai Ibn Battûta,Ibn Khaldoun.Côté africain il y a de brillants historiens à l'instar de l'auteur du Tarek Es Soudan,Joseph Ki-Zerbo,Engelbert Mveng et j'en passe.Géostratégiquement on assiste à une confiscation de l'histoire africaine et pire encore à sa falsification.Les conservateurs des bibliothèques ont à leur disposition tous les documents relatifs à l'histoire de l'Afrique mais aucun effort de publication n'est fait.Tout plutôt est orchestré pour maintenir les Africains et le commun des Européens dans un nuage historique flou vis-à-vis de l'Afrique.
Je raisonnerai par analogie en prenant exemple sur l'Europe:avant la conquête de la Gaule,de la Bretagne et d'une bonne partie du nord de l'Europe par les latins ces contrées étaient habitées par des tribus quasi-sauvages et inorganisées(ce qui a joué énormément en faveur de la conquête de la Bretagne).C'est après leur colonisation par les latins que ces peuplades sont rentrées dans la période historiques.Prenons également l'exemple des Slaves c'est grace à Cyrille et Méthode qu'ils ont su écrire:en effet le russe utilise l'alphabeth cyrillique.Et tout ce que nous savons des Salves(Albanais,Tchèsque...) dans leur période moyennageuse anhistorique, on le doit grâce aux historiens byzantins il en est de même pour les Gaulois et Bretons et certainement des scandinves,côté latin,qui ont connu l'écriture très très récemment.Mais pourquoi pour ces peuplades il ne viendrait à l'idée de personne de ne point envisager une quelconque anhistoricité contrairement aux Africains?
Chère Maxine ne prends pas pour toi personnellement tous mes propos.
_________________
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Dernière édition par Pascal-Yannick le Sam 20 Jan 2007 19:31; édité 1 fois
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Pascal-Yannick
Grioonaute 1


Inscrit le: 05 Nov 2006
Messages: 204

MessagePosté le: Sam 20 Jan 2007 19:27    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ce qui est de l'écriture en Afrique noire comme je te l'ai dit plus haut elle attestée dans certaines régions d'Afrique Noire.(cf Nations Nègres et Culture de Cheikh Anta Diop pages 337 à360.
"Enfin,puisque le sous-sol de l'Afrique Noire est,pour ainsi dire, intact;on peut s'attendre à ce que les fouilles systématiques ultérieures nous livrent des documents écrits insoupsonnées,malgré le climat-et ses pluies torrentielles-qui n'est pas favorable à la conservation de telles pièces.
Notons qu'il existe une écriture hiéroglyphique authentique au Cameroun,celle dite du Ndyouya,dont il serait intéressant de chercher si elle n'est pas plus ancienne qu'on le dit.Elle est exactement du même type que l'écriture hiéroglyphique égyptienne.
Enfin,en Sierra Leone,il existe une autre écriture que celle du bamoun(Cameroun);c'est celle des Vaïs qui est syllabique et celle des bassas qui est cursive,selon le docteur Jeffrey.
L'écriture des Nsibidis est alphabétique(Baumann et Westermann: Les peuples et civilisations de l'Afrique,suivi de: Les langues et l'éducation,Payot,1948,p.444).
On peut donc dire que jusqu'au XVe siècle,l'Afrique Noire n'a jamais perdu se civilisation;comme le prouve ce passage de Frobénius:...
"
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