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comment l'homo sapien a quitte l'afrique

 
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Kennedy
Bon posteur


Inscrit le: 14 Mar 2005
Messages: 994
Localisation: T.O

MessagePosté le: Mer 30 Aoû 2006 18:59    Sujet du message: comment l'homo sapien a quitte l'afrique Répondre en citant

Comment le genre "homo" a quitté l'Afrique


http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-807334@51-807426,0.html


LE MONDE | 29.08.06 | 14h20


Les primates sont des gens étonnants. De même que les éthologues sont aujourd'hui surpris par les capacités cognitives des grands singes, les paléoanthropologues sont régulièrement frappés par les étonnantes dispositions du genre humain. Ainsi, jusqu'à une époque récente, on pensait les lointains ancêtres et les cousins archaïques d'Homo sapiens incapables d'avoir entrepris, très tôt, de grandes migrations hors du berceau africain.

La découverte de fossiles à Dmanissi (Géorgie) au début des années 1990, incontestablement datés de 1,8 million d'années, est venue remettre les pendules à l'heure. Les spécimens découverts dans cette région du Caucase sont les représentants d'une espèce archaïque baptisée Homo georgicus, vraisemblablement apparentée aux Africains Homo ergaster ou Homo erectus. L'une de ces deux espèces d'hommes - à moins qu'elles ne fassent qu'une, comme le pensent certains paléontologues - serait donc la première à être sortie du continent africain, il y a 1,9 à 1,8 million d'années. Plus d'un demi-million d'années plus tôt que les dates qui étaient, jusqu'alors, proposées.

Cette antériorité posée, les sorties d'Afrique d'erectus ou d'ergaster demeurent l'objet de spéculations et de débats. Pourquoi cette - ou ces - espèces quittent-elles l'Afrique ? Combien de ces migrations y a-t-il eu ? Témoignent-elles d'un haut niveau d'organisation sociale d'erectus ou ergaster, nécessaire pour mener à bien de longs déplacements ? Le flux de ces populations hors du continent noir a-t-il été continu ? Les scientifiques en sont réduits à des conjectures.

Il est, cependant, une certitude : les premières sorties d'Afrique du genre Homo ont été suffisantes pour que l'homme de Néandertal (Homo neanderthalensis) et Homo erectus peuplent respectivement l'Europe occidentale et l'Asie bien avant la sortie d'Afrique d'une nouvelle espèce : Homo sapiens - l'homme moderne, dont les 6 milliards d'humains actuels sont les représentants. Les plus anciens spécimens de sapiens ont été exhumés en Ethiopie et ont été récemment datés de 195 000 ans. Des traces fossiles de sa présence au Proche-Orient il y a 95 000 ans montrent qu'il est sans doute "sorti" d'Afrique il y a 100 000 ans. Cette origine africaine d'Homo sapiens - pierre angulaire de la théorie dite "Out of Africa" - est confirmée par la génétique. En 1987, trois chercheurs de l'université de Berkeley publient dans la revue Nature une étude sur la variabilité de l'ADN mitochondrial au sein de l'espèce humaine actuelle. Selon ces travaux, ce matériel génétique - transmis de mère en fille à l'identique, ou presque - est très peu variable d'un homme à l'autre et c'est au sein des populations africaines qu'on y rencontre la plus grande diversité.

Conséquence ? Du point de vue de ce marqueur génétique, l'humanité entière ressemble à un petit sous-ensemble de l'Afrique. Tous les êtres humains actuels ont donc une origine commune récente dans un petit groupe d'hommes et de femmes - quelques milliers d'individus tout au plus - sortis d'Afrique il y a moins de 100 000 ans. Ces nouveaux Homo se seraient ensuite répandus rapidement sur la planète, remplaçant les hominidés qu'ils rencontraient - neanderthalensis en Europe, erectus en Asie.

Fin de l'histoire ? Non. Et les paléoanthropologues n'ont pas fini de débattre. Les données génétiques actuelles - qui se fondent principalement sur deux marqueurs : l'ADN mitochondrial et le chromosome Y - suggèrent plusieurs dates de migrations de sapiens hors d'Afrique. L'une vers 100 000 ans, une autre, plus tardive, vers 70 000 à 60 000 ans. Mais, en prenant en compte d'autres zones du génome, les choses se compliquent. En étudiant la variabilité de 25 régions du génome humain, Alan Templeton, professeur à l'université de Saint-Louis (Missouri), soutient que des hybridations entre populations africaines et eurasiennes se sont produites au cours de trois grandes migrations hors d'Afrique. La première aurait commencé il y a 1,9 million d'années et les Eurasiens fraîchement sortis d'Afrique se seraient mêlés pendant près de 400 000 ans à des nouveaux venus d'Afrique ; la deuxième vague migratoire se serait produite il y a 700 000 ans environ ; la troisième, enfin, il y a 100 000 ans.

Cette vision, même si elle tente de faire le lien entre fossiles et génétique, demeure très controversée. Pourtant, l'étude exhaustive - impossible aujourd'hui - du génome humain et de sa variabilité pourrait attester d'une réalité plus complexe que le modèle de l'"Out of Africa". "On commence à trouver les racines de certains gènes hors d'Afrique, en particulier en Asie, dit ainsi Lluis Quintana-Murci, généticien des populations, chercheur à l'unité d'immunogénétique humaine de l'Institut Pasteur. Et si l'humanité descend, dans son ensemble, d'une population donnée, de légères participations génétiques d'autres populations ne sont pas à exclure, même si elles ne sont pas formellement démontrées."
Stéphane Foucart
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Cika
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Messages: 382
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MessagePosté le: Mer 30 Aoû 2006 19:26    Sujet du message: Répondre en citant

Hé hé, ils l'ont mauvaise les leucos! tout ça pour ne pas dire que les africains ont civilisé l'europe! Laughing Laughing
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--->Certains Noirs ont peur et ils préfèrent s’inféoder aux Blancs. Il faut les dénoncer, il faut les combattre. Nous devons être fiers d’être Noirs.

Thomas Sankara.

--->Leur IGNORANCE constitue la première arme de ce maintien en esclavage. Un grand homme une fois déclara : "la meilleure façon de cacher quelque chose à un Noir est de la mettre dans un livre".

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=8606
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M.O.P.
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MessagePosté le: Mer 30 Aoû 2006 19:35    Sujet du message: Répondre en citant

Cika a écrit:
Hé hé, ils l'ont mauvaise les leucos! tout ça pour ne pas dire que les africains ont civilisé l'europe! Laughing Laughing


En effet et contrairement a ce qu'ils racontent sur Lluis Quintana-Murci,
celui-ci est plutot clair sur les points qu'ils mettent en exergue.

L’ADN mitochondrial, le chromosome Y et l’histoire des populations humaines
Par:
Lluís Quintana-Murci
Reiner Veitia
Silvana Santachiara-Benerecetti
Ken McElreavey
Marc Fellous
Thomas Bourgeron

Arrow Source: en format pdf:
http://ist.inserm.fr/BASIS/medsci/fqmb/export/DDD/422.pdf
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OGOTEMMELI
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Messages: 1498

MessagePosté le: Jeu 07 Sep 2006 06:26    Sujet du message: Répondre en citant

Un site très instructif sur ces questions :
http://www.hominides.com/html/dossiers/expansion.html

Citation:
S'il existe plusieurs théories de l'expansion des Homo vers l'homme moderne, la plupart des scientifiques se rejoignent sur quelques points de repères.

Tout d'abord, l'Homo habilis, notre plus vieil ancêtre identifié (3 millions d'années), est situé dans le berceau africain.
Il est suivi de l'Homo erectus qui a émigré une première fois de l'Afrique vers l'Asie il y a 2 millions d'années... puis une deuxième fois fois vers l'Europe 1 millions d'années plus tard.

Entre - 500 000 et -200 000 ans, on constate que les fossiles retouvés en Afrique sont tous en voie de "sapientisation". Autrement dit les Homo erectus évoluent vers l'homme moderne.
Il y a 100 000 ans, c'est en Asie et au Moyen Orient que l'on trouve ce type d'évolution vers l'Homo sapiens. Il n'apparaît en Europe que vers - 40 000 ans : c'est l'homme de Cro-Magnon.

Tous ces fossiles retrouvés font l'unanimité... et les méthodes de datation permettent d'assurer la présence de telle espèce, à un endroit et un moment donné.

Des théories différentes à partir de fossiles identiques...
A partir des fossiles retrouvés sur le vieux continent, les scientifiques ont cherché à comprendre comment l'Homo sapiens avait colonisé la planète... Et là, les choses se compliquent ! Avec des mêmes éléments fossiles plusieurs théories s'affrontent.


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http://www.afrocentricite.com/
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Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
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M.O.P.
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MessagePosté le: Jeu 07 Sep 2006 07:52    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:

Citation:


Entre - 500 000 et -200 000 ans, on constate que les fossiles retouvés en Afrique sont tous en voie de "sapientisation". Autrement dit les Homo erectus évoluent vers l'homme moderne.
Il y a 100 000 ans, c'est en Asie et au Moyen Orient que l'on trouve ce type d'évolution vers l'Homo sapiens. Il n'apparaît en Europe que vers - 40 000 ans : c'est l'homme de Cro-Magnon.

Tous ces fossiles retrouvés font l'unanimité... et les méthodes de datation




Salut OGO, CAD a toujours mis en garde contre cet amalgame ideologique de l'homme de Cro-Magnon un leucoderme qui lui n'apparait que vers -20 000 ans environ et l'homme de grimaldi le negroide qui lui etait cotemporain de l'homme de neanderthal -40 000.

Ce point ne serait il plus d'actualite ?
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OGOTEMMELI
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Messages: 1498

MessagePosté le: Ven 08 Sep 2006 03:20    Sujet du message: Répondre en citant

M.O.P. a écrit:
OGOTEMMELI a écrit:

Citation:


Entre - 500 000 et -200 000 ans, on constate que les fossiles retouvés en Afrique sont tous en voie de "sapientisation". Autrement dit les Homo erectus évoluent vers l'homme moderne.
Il y a 100 000 ans, c'est en Asie et au Moyen Orient que l'on trouve ce type d'évolution vers l'Homo sapiens. Il n'apparaît en Europe que vers - 40 000 ans : c'est l'homme de Cro-Magnon.

Tous ces fossiles retrouvés font l'unanimité... et les méthodes de datation


Salut OGO, CAD a toujours mis en garde contre cet amalgame ideologique de l'homme de Cro-Magnon un leucoderme qui lui n'apparait que vers -20 000 ans environ et l'homme de grimaldi le negroide qui lui etait cotemporain de l'homme de neanderthal -40 000.

Ce point ne serait il plus d'actualite ?

A ma connaissance, si : sauf si d'autres découvertes ont été faites depuis les données sur lesquelles travailla CAD, notamment en Europe de l'Est, et qui permettent de vieillir Cro-Magnon. A moins que dans l'extrait, le Grimaldien soit tenu pour un Cro-magnonide.
Bref, c'est à voir. Mais effectivement, je crois savoir que les premiers homo sapiens sapiens connus en Europe sont plutôt "négroïdes"...
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M.O.P.
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Messages: 3224

MessagePosté le: Ven 27 Oct 2006 06:02    Sujet du message: Répondre en citant

Video-Interview de Cheikh Anta Diop sur l'origine de l'humanite:

http://mindwarz.com/media/node/99/play

Lien-direct:
http://www.archive.org/download/AfricanOrginsofHumanity/African_Origins_of_humanity_AntaDiop.wmv
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djehouti
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Messages: 99

MessagePosté le: Ven 02 Mar 2007 03:54    Sujet du message: Répondre en citant

D'autres précisions sur l'ève africaine et l'adam africain:

http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/man031197.html

"Depuis qu'ils avaient décrit, en 1987, cette "Eve africaine", les scientifiques essayaient de déterminer le bagage génétique de son compagnon -Adam, si vous préférez. L'homme dont les chromosomes Y (les chromosomes masculins) avaient été transmis après lui, jusqu'à aboutir dans chaque être humain vivant aujourd'hui. Après pas moins d'une décennie, deux équipes internationales ont proclamé dans un récent colloque sur l'évolution humaine tenu à New York, y être arrivé. Ils ont proclamé avoir retracé "Adam" -dans la même région du globe, l'Afrique, et à la même époque qu'Eve.

La recherche est tellement précise qu'elle permet de pointer du doigt quelques hommes vivant aujourd'hui dont les chromosomes Y ressemblent le plus à ceux de cet Adam, ou plutôt de ces Adam, qui vivaient à cette lointaine époque: une poignée d'Ethiopiens, de Soudanais et de Khoisan, un peuple vivant au Sud de l'Afrique.

Retracer l'ancêtre unique d'une série de lignées génétiques en utilisant le chromosome Y ne paraît peut-être pas évident pour le néophyte, mais c'est la méthode la plus fiable qui soit, explique la revue Science dans sa dernière édition. En fait, c'est la meilleure méthode possible, puisque le chromosome Y, transmis de père en fils, reste inchangé au fil des générations, sauf rares cas de mutations.

En prélevant l'ADN d'une série d'individus dans une région donnée, et en comparant les variations, les généticiens peuvent déterminer jusqu'à quel degré ces individus sont liés, génétiquement, entre eux. Il suffit ensuite, de population en population, de remonter lentement l'arbre généalogique -ou, dans ce cas-ci, l'arbre génétique- jusqu'à l'ancêtre unique.

C'est une tâche longue et pénible, qui n'a pu progresser vraiment qu'au cours des deux dernières années, avec l'arrivée de nouveaux outils permettant d'accélérer le travail. Un groupe de l'Université Stanford a notamment mis au point un système automatique permettant de détecter rapidement de subtiles différences dans les séquences d'ADN. Le système a pu être mis au travail à plein temps cette année. Il a notamment permis de mettre le doigt sur un ancien marqueur génétique, appelé M42. Aujourd'hui, on ne le trouve plus qu'en Afrique, et uniquement chez quelques-uns des 900 individus mâles étudiés -15% des Khoisans, et 5 à 10% des Ethiopiens et des Soudanais. Ces hommes ne peuvent avoir hérité de cet ancien marqueur que d'un ancêtre commun. Ce qui a fait dire à l'un des chercheurs: "Nous pensons avoir trouvé Adam."

Et aussi: http://australie.uco.fr/~cbourles/Generali/Paleonto/Eve.htm

"4. Patrimoine génétique et théorie d’Eve africaine

Actuellement, loin du modèle de calendre, les recherches en génétique confortent la théorie de Out of Africa de la paléontologie. Rappelons en passant que la génétique ou la science de l’hérédité, étudie la transmission des caractères anatomiques et fonctionnels entre les générations d’êtres vivants. Notons aussi que c’est la biologie moléculaire qui étudie les lois de cette hérédité au niveau de l’ADN et des protéines.
Ainsi, grâce à ces sciences, le patrimoine génétique des différentes populations humaines de la terre a été analysé. Ce qui a permis de constater qu’au-delà de leur hétérogénéité physique apparente, ces populations présentent une homogénéité génétique évidente. Ce qui signifie que ces populations descendent d’un même couple humain ancestral, disons Adam et Eve, en s’inspirant de la Genèse biblique ou du Coran.
Et après étude de l’ancienneté du patrimoine génétique des populations humaines, on sait que les femmes San ou (bushman) de Botswana ou de Namibie peuvent, par l’ancienneté de leur ADN mitochondrial (transmis particulièrement par la mère), être considérées comme les descendantes directes de l’Eve africaine, une femme qui vivait en Afrique il y a environ 100.000 à 200.000 ans. De leur côté, les pygmées du Kongo, par l’ancienneté de leur chromosome Y peuvent prétendre descendre directement du premier mâle africain. "
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MessagePosté le: Mar 15 Mai 2007 13:33    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
La génétique confirme que les premiers Australiens étaient originaires d'Afrique

Au bout du compte, les Aborigènes d'Australie sont bien issus d'Afrique, comme tout le monde. Une étude génétique menée par une équipe internationale sur l'ADN de 172 personnes - des Aborigènes australiens et des Mélanésiens de Nouvelle-Guinée - confirme que la région ne fait pas exception à l'hypothèse "Out of Africa", selon laquelle une grande vague migratoire d'Homo sapiens est sortie d'Afrique il y a quelques dizaines de millénaires pour peupler l'Europe et l'Asie, puis le reste de la planète.

Des scientifiques dirigés par Peter Forster (université Anglia Ruskin, Grande-Bretagne) ont travaillé sur l'ADN mitochondrial (porté par la mère) et le chromosome Y (porté par le père) des Aborigènes et des Mélanésiens. Leur étude - publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences du 7 mai - montre qu'il existe une grande similitude génétique entre ces deux populations. Cela confirme que leurs ancêtres sont issus d'une population préhistorique unique.

Ces Homo sapiens partis d'Afrique seraient arrivés, au bout de deux mille générations, en Asie du Sud-Est, puis il y a au moins 50 000 ans en Nouvelle-Guinée et en Australie. L'accès à cette zone leur aurait été facilité par le fait que le niveau des mers était d'environ 100 mètres plus bas à cette époque. L'Australie formait alors avec la Nouvelle-Guinée et la Tasmanie un vaste ensemble continental, le Sahul. Pour accomplir leur migration via ce qui est aujourd'hui l'Indonésie, ces populations ont dû traverser plusieurs bras de mer, ce qui laisse supposer qu'elles savaient naviguer.

ISOLÉES PENDANT 10 000 ANS

Elles seraient ensuite longtemps restées isolées, jusqu'à l'arrivée d'autres hommes, il y a 10 000 ans. Les données archéologiques montrent à cette époque des changements tant dans la quantité que dans le mode de fabrication des outils lithiques. Les premiers dingos (Canis lupus dingo) sont également présents à partir de 3 500-4 000 ans et on suppose qu'ils ont été introduits par des hommes en provenance de l'Inde. Mais tout cela fait encore l'objet de débats entre les archéologues et les anthropologues.

"La nouvelle étude, réalisée avec des informations génétiques plus importantes que les précédentes, correspond aux données archéologiques et paléontologiques que l'on possède sur l'Australie", précise Florent Détroit, paléoanthropologue au département de préhistoire du Muséum national d'histoire naturelle. "Elle infirme l'hypothèse selon laquelle les Aborigènes australiens seraient issus d'Homo erectus provenant d'Asie du Sud-Est, qui auraient ensuite évolué dans l'île continent", ajoute-t-il.

Cette éventualité avait été suggérée car on a jusqu'à présent trouvé très peu de fossiles appartenant à des Homo sapiens anciens en Asie du Sud-Est, alors que les restes d'Homo erectus sont plus nombreux. Et on a constaté des différences morphologiques entre les quelques fossiles d'Homo sapiens anciens mis au jour en Australie. Certains, venant de la région de Willandra, ont un crâne doté d'os très épais, avec un bourrelet suborbital, alors qu'au lac Mungo, où l'on a trouvé plusieurs fossiles, dont le plus ancien squelette d'Australie, vieux de 62 000 ans, l'aspect est plus gracile. Ces différences seraient dues, selon les auteurs de la nouvelle étude, à l'isolement de la population primitive.

Christiane Galus
Article paru dans l'édition du Monde du 15.05.07.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-909716@51-909403,0.html
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