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JENA (Iéna), et Amo Wilhelm Anton, Premier Professeur Noir e

 
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Grioo
Grioonaute 1


Inscrit le: 22 Fév 2004
Messages: 155

MessagePosté le: Jeu 01 Jan 1970 00:43    Sujet du message: JENA (Iéna), et Amo Wilhelm Anton, Premier Professeur Noir e Répondre en citant

Ce topic a été créé automatiquement, à partir des réactions postées à l'article: http://www.grioo.com/info10200.html
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Adina
Grioonaute régulier


Inscrit le: 22 Nov 2004
Messages: 341

MessagePosté le: Jeu 19 Juil 2007 13:46    Sujet du message: Re: JENA (Iéna), et Amo Wilhelm Anton, Premier Professeur No Répondre en citant

Euh...1er jan 1970?
Je ne savais pas grioo si ancien! Wink
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Mu mpenda mu dangwanè kanga...
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Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Sam 11 Aoû 2007 15:58    Sujet du message: Répondre en citant

Contrairement à ce que Madame Fofana-H a bien voulu nous faire croire , le 18 ième siècle allemand oubien disons Occidental etait ouvertement et définitivement ...raciste .

Pour la petite histoire , Amo W. Anton avait pour protecteur le prince Brunswick-Wolfenbütel , et à la mort de son bienfaiteur Amo W. Anton qui était conseiller d'état à la cour de Berlin a du quitter son poste et aussi l'Allemagne ( L'Europe ) pour fuire le climat raciste de l'époque , il retourna au ...Ghana ( son lieu de naissance ) aux environs de 1747 .

On perd sa trace pour ensuite le retrouver en captivité ( comme le nègre qu'il était malgré son érudition ) en 1753 dans le fort négrier hollandais de San Sébastian de Shama , il mourut dans ce cimetière mental après de dures années de souffrances en 1758 .

De fait , le destin tragique de Anton W Amo doit être mis en perspective avec le climat général de négrophobie dans le monde dominé par l'Occident , un contemporain de Anto W Amo du nom de Jacobus Elisa Johannes Capitein ( 1717 - 1747) à la même fortune , mourut aussi tragiquement que Amo plus tard , mais cette fois-ci dans le fameux fort d'Elmina dans le même Ghana actuel , l'érudition de Jacobus E. J. Captein se comparaît aussi à celle de Anton W. Amo , ces deux grands philosophes Noirs étaient docteurs en philosophie entre autres , ils furent assassinés ( il est dit que Jacobus se suicida , bof , et puis quoi encore ?! Twisted Evil ) pour le fait qu'ils étaient pour une humanisation de leur gens , leurs deux thèses doctorales portaient sur les droits des Noirs en thème général , ce qui à cette époque était plus qu'un acte de courage .

La sommation de l'assassinat de ces deux philosophes Noirs nous pousse à dire sans ambages que les temps des lumières etaient tout sauf ouverts .( Waouh , une découverte !)
Il ne suffit pas de prétendre les choses dans les brumes de l'approximation , les temps des lumières ( trop aveuglants pour nous pauvres Nègres ) n'étaient pas plus intégratrices que les temps décomplexés de manitenant , on ne peut pas prétendre de manière distraite comme le fait Madame Fofana-H de ce qui fut faussement vraisemblable pour laisser de côté ce qui fut vrai , assez de relativiser ce genre de choses ...

Hegel l'instigateur du paradigme occidental de voir et de penser le monde est passé par Iéna , mais n'a jamais pensé que les attributs intellctuels d'un certain Nègre du nom de Anton W. Amo pouvait fausser la mise au banc de l'humanité des Noirs d'Afrique , continent qu'il n'avait jamais visité et dont il s'est contenté de décrire comme une "chose" exotique fantasmée .

À part ces fauculeries des bien-pensants de Iéna pour distraire la galérie , dans un autre registre , il est intéressant de constater que les receuils de Anton W . Amo et de Jacobus Capitein existent encore dans leurs éditions originales latines dans des universités Allemandes ( certaines furent dit-on perdues , mon oeil Twisted Evil ) ainsi donc malgré tout le mal que ces chers Occidentaux se sont donnés pour les oublier , les tuer , les faire disparaitre à jamais ( malgré leurs plaques commémoratives à la c... ) ils revivront par leurs oeuvres .

En attendant qu'ils soient rapidement traduits et enseignés comme les grands philosophes qu'ils étaient , sachons dorénavant qu'ils que nous avions eu des défenseurs avant le Roi Dahoméen Adandozan !

Libations pour eux ...
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Dernière édition par Gnata le Dim 12 Aoû 2007 12:35; édité 1 fois
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Adina
Grioonaute régulier


Inscrit le: 22 Nov 2004
Messages: 341

MessagePosté le: Sam 11 Aoû 2007 16:19    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour ces infos, Gnata; j'ignorais comment Amo avait fini; j'avoue m'être contentée de lire sa thèse, sans me pencher sur sa vie.
Euh...le temps des lumières "ouvert"?? C'est une fable pour les enfants, mon frère, nous sommes d'accord! Very Happy
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Gnata
Super Posteur


Inscrit le: 14 Juil 2005
Messages: 1127

MessagePosté le: Dim 12 Aoû 2007 12:29    Sujet du message: Répondre en citant

Adina a écrit:
Merci pour ces infos, Gnata; j'ignorais comment Amo avait fini; j'avoue m'être contentée de lire sa thèse, sans me pencher sur sa vie.
Euh...le temps des lumières "ouvert"?? C'est une fable pour les enfants, mon frère, nous sommes d'accord! Very Happy

Salut Adina , je lis bien que tu as lu la thèse de Anton Amo ? Si c'est cela , j'aimerais STP savoir laquelle et comment tu te l'ai procuré ? Peut-on l'avoir , la commander quelque part ?
Merci pour les infos Wink .
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Adina
Grioonaute régulier


Inscrit le: 22 Nov 2004
Messages: 341

MessagePosté le: Dim 12 Aoû 2007 22:43    Sujet du message: Répondre en citant

"Thèse inaugurale de philosophie: de l'apathie de l'âme humaine".
En fait j'ai dû la lire parce que j'aidais quelqu'un à la saisir d'après une copie obtenue à Wittenberg. Tu ne peux pas la trouver dans le commerce pour l'instant. Je te mets un petit extrait:

QUE DIEU EN DISPOSE POUR LE MIEUX !



Thèse philosophique

SUR LES

idées distinctes
des choses qui appartiennent soit à notre âme,
soit à notre corps organique vivant

AVEC L’AUTORISATION DE
LA HAUTE FACULTE PHILOSOPHIQUE
SOUS LA PRESIDENCE DE



M. Antoine Guillaume Amo

DE LA CÔTE-DE-L’OR EN AFRIQUE
A L’AMPHITHEATRE DE PHILOSOPHIE
LE 29 MAI 1734
SOUTENUE PAR



Johann Theodosius Meiner [1]

DE ROCHLITZ (COMTE DE MEISSEN)
ETUDIANT EN PHILOSOPHIE ET EN DROIT CIVIL ET CANONIQUE


A WITTENBERG, IMPRIMERIE VEUVE KOBERSTEIN

CHAPITRE I

PRELIMINAIRES
AVERTISSEMENT PRELIMINAIRE CONCERNANT
LE TITRE DE CETTE THESE


J’entends par idée distincte des choses qui appartiennent soit à notre âme, soit à notre corps organique vivant, la connaissance des choses qui, au cours des actions humaines, appartiennent en soi et toujours, soit uniquement à l’âme, soit uniquement à notre corps organique vivant.
REMARQUE. Tout ce qui ne ressortit qu’à la faculté de penser appartient à l’âme ; tout ce qui n’est propre qu’à la faculté de sentir et se trouve immédiatement dans les sens appartient au corps. Voir DESCARTES, Epist., Part. I, Ep. 99 in examin. Programm. In artic. 12., également in explicatione Programmatis n. 1. [2] L’esprit humain est ce par quoi les actions de la pensée sont immédiatement exercées dans l’homme; et il ne consiste précisément que dans ce principe interne ou dans cette faculté que l’homme a de penser. Pour ce qui est de l’appartenance de la faculté de sentir à notre seul corps, voir nos déductions détaillées dans notre thèse inaugurale sur l’apathie de l’âme humaine, chapitre II.



TITRE I
GENERALITES

Avertissement préliminaire concernant la dénomination de ce titre. Par généralités, j’entends ici tout ce qui doit être expliqué inauguralement en quelque sorte par des causes méthodiques afin de pouvoir procéder d’une manière plus systématique.

§ 1
Les questions suivantes se posent tout d’abord : 1) Qu’est-ce que notre corps ? 2) Qu’est-ce que l’âme humaine ? 3) Qu’est-ce que l’activité de l’âme humaine en général ? 4) Combien de sortes d’activités de l’âme y a-t-il en général, notamment a) qu’est-ce qu’un acte de l’intellect, b) qu’est-ce que la volonté, c) qu’est-ce qu’un acte efficient ou effectif ?
REMARQUE. Nous avons expliqué dans notre thèse sur l’apathie de l’âme humaine ce qu’est l’âme humaine et ce qu’est notre corps organique vivant. Nous avons dit ce qu’est l’âme dans le chapitre I, titre I, §3, et ce qu’est le corps dans la 3ème remarque ibidem. Nous continuons immédiatement par ce qui suit.

§2

I. Ce qu’est l’activité de l’âme en général.

J’entends par activité de l’âme en général un acte de l’âme accompli consciemment et intentionnellement, ayant pour objet de penser au moyen d’idées et de sensations et de réaliser ce qui a été pensé.

REMARQUE. Sur ce qu’est une intention, voir la thèse citée sur l’apathie de l’âme humaine, chap. I., titre I, § 1, 2ème remarque.

EXPLICATION I. Par réalisation, j’entends l’atteinte de la fin voulue par l’emploi de moyens appropriés.

EXPLICATION II. Penser, c’est le fait de tout acte de l’âme qui s’effectue au moyen d’idées et de sensations.



THESE INAUGURALE DE PHILOSOPHIE

LE RECTEUR

et

LE CONSEIL DE L’UNIVERSITE DE WITTENBERG

adressent leur cordial salut
au lecteur bienveillant.

Grande fut autrefois la considération dont jouissait l’Afrique tant pour son génie que pour son amour des lettres et son organisation religieuse. Ne donna-t-elle pas le jour à bien des hommes exceptionnels, qui, par leurs études, ont fondé la sagesse humaine et plus encore la connaissance de Dieu ? Nul dans le passé ou le présent n’a été jugé plus sage dans la vie civile, ou avoir plus de goût que TERENCE [39] le Carthaginois. Grâce aux paroles pleines d’esprit socratique d’APULEE DE MADAURE [40], PLATON semblait avoir retrouvé vie; elles avaient suscité à ce point l’approbation des siècles passés que les savants s’étaient divisés en partis opposés, les partisans d’APULEE [41] ayant l’audace de disputer aux partisans de CICERON [42] le premier rang dans l’art oratoire. Que de grands représentants l’enseignement du Christ n’a-t-il pas eu en Afrique ? TERTULIEN [43], CYPRIEN [44], ARNOBE [45], OPTAT DE MILEVE [46] et SAINT-AUGUSTIN, pour ne citer que les plus célèbres, dont la noblesse d’âme rivalisait avec leurs vastes connaissances. Les monuments, les faits, les martyrs et les conciles témoignent de quelle fidélité et de quelle constance les théologiens africains ont fait preuve pour maintenir la pureté de la religion. C’est faire injure à l’Eglise africaine que d’enseigner qu’elle a toujours tout concédé. Même lorsqu’après l’invasion des Arabes en Afrique, de grands changements se produisirent, la lumière des esprits et de leur savoir ne fut pas complètement éteinte par la domination arabe. Car, sur l’ordre de ce peuple, chez lequel les sciences semblaient avoir élu demeure, on cultivait les arts libéraux, et, après que les Maures furent passés d’Afrique en Espagne, et y ayant introduit les écrivains anciens, ils y rendirent de grands services à la culture et aux lettres qu’on avait commencé à ravir aux ténèbres. Les manuscrits peuvent témoigner du patrimoine détenu depuis si longtemps par l’Afrique. On dit de nos jours que ce continent est plus fertile en autres richesses qu’en lettres. Cependant le très célèbre Maître en Philosophie et ès Arts libéraux


ANTOINE GUILLAUME AMO

prouve par son exemple que son pays n’est pas privé d’hommes hautement doués. Né dans la partie extrême de l’Afrique orientale, il vint en Europe encore enfant. Il fut baptisé à Halae Juliae [47]. Les très Sérénissimes Princes et Ducs de Brunswick-Wolfenbüttel,

AUGUSTE GUILAUME [48] et LOUIS RODOLPHE [49]

se prirent d’une telle affection pour lui qu’il n’eut pas à souffrir, dans son éducation, de l’absence d’aide paternelle. Quand on eut éprouvé son intelligence, il se rendit à Halle en Saxe où il se forma dans diverses sciences, et vint enfin chez nous. Manifestant toujours le même zèle, il gagna à ce point la faveur de toute la Faculté de Philosophie que les professeurs le couronnèrent à l’unanimité du titre de Docteur en Philosophie. Il accrut encore cette distinction, acquise grâce à son génie, par son éminente et remarquable honnêteté, par son zèle et par la grande culture dont il fit preuve dans les exercices publics et privés. Il gagna par son comportement la sympathie de l’élite des gens de bien et des plus savants, et se distingua nettement parmi ceux de son âge. Animé et stimulé par l’enthousiasme qu’ils avaient pour lui, il enseigna chez lui la philosophie à certains d’entre eux ; il analysait les opinions aussi bien des Anciens que des Modernes, choisissait chaque fois la meilleure et expliquait son choix avec brièveté et précision. Ceci attestait de sa capacité également grande de compréhension et d’enseignement et il se montra, de ce fait, apte à recevoir plus tard une chaire de professeur à l’Université, ce qui répondait à son inclination. Comme il n’a pas déçu notre attente, il n’y a pas de raison de lui refuser par notre appréciation le jugement public qu’il désire. Nous fondons de grands espoirs sur lui et nous le tenons pour digne de la grâce du Prince qu’il honore avec un respect filial et qu’il célèbre dans tous ses discours. Tous, nous prions Dieu de le laisser longtemps jouir de ce bonheur et réaliser tous ses espoirs pour la gloire du très bon et très grand

PRINCE LOUIS RODOLPHE

pour la prospérité de la Maison de Brunswick-Wolfenbüttel, célèbre dans tout l’Allemagne par ses mérites si grands. Certifié et scellé par l’Université, le 24 mai 1733.

SIEUR JOHANN GOTTFRIED KRAUS [50]
actuellement Recteur de l’Université.



LE PRESIDENT SALUE CORDIALEMENT LE TRES
CELEBRE AUTEUR DE CETTE THESE

Avant que nous ayons pu l’appeler votre Patrie, l’Afrique et la Guinée si lointaine, nommée autrefois Côte-de-l’Or par les Européens, à cause de ses riches gisements aurifères, n’ont pas été sans raison célébrées par nous comme une mère, portant en son sein non seulement des richesses et des trésors naturels, mais encore des talents très grands. Parmi ceux-ci, très noble et très célèbre seigneur, votre talent éminent dont la fécondité et la distinction, de même que la solidité et l’élégance de votre savoir vous ont, avec l’assentiment chaleureux de toutes les bonnes gens, distingué à notre Université parmi beaucoup d’autres, ainsi que cette thèse le prouve encore aujourd’hui. Je vous la rends entière et sans changement, élégante et savamment travaillée, pour que la force de votre esprit y brille avec plus d’éclat encore. De tout cœur je vous félicite pour cette preuve éminente de l’excellence de votre culture et je vous rends un hommage plus affectueux que les mots qui l’expriment en vous recommandant, en tout dévouement et en toute humilité, à la grâce de Dieu et du très grand et très bon Prince

LOUIS RODOLPHE

pour la prospérité et la santé duquel je ne serai jamais las d’implorer la Majesté Divine.
Fait à Wittenberg, Saxe, au mois d’avril de l’an de grâce 1734.
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Gnata
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Messages: 1127

MessagePosté le: Mar 14 Aoû 2007 13:10    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Adina ,

J'ai lu rapidement ton message ( très intéressant ) hier soir , mais j'étais trop burned pour te repondre , on va se reprendre ce soir , je t'écrirais par mp .

Bonne journée .
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