Ca y est, le forum des Editions Menaibuc est ouvert officiellement, on peut discuter avec Omotunde, Bilolo, Mazama, Moussa Lam et toute la clique. En attendant la réouvertue d'AfricaMaat...
Il est probablement inutile d'aller chercher des responsables en dehors de notre communauté cette fois, vu les récents événements.
L'hébergeur nous a été présenté par un membre de l'institut khepera/shabaka qui n'est autre que son ami. On attend donc les explications de l'hébergeur ou éventuellement de ce dernier.
Chacun a pu constater que tous les anciens intervenants de cet institut qui ont participé au colloque menaibuc de juillet 2004 ont été exclus de la conférence du 25/09/04 à Paris. No comment !
Reste que les victimes de ce sabotage restent les milliers d'internautes qui fréquentent le site tous les jours. Pour le moment, nous ne savons pas si nous allons pouvoir récupérer les 260 articles du site qui sont peut-être perdus à jamais.
Certains parmi vous ont reçu des appels téléphoniques d'intervenants de la conférence du 25/09/04 destinés à leur brosser les raisons de nos rapports conflictuels avec l'institut khepera/shabaka et rejetant naturellement la faute en particulier sur moi (je serais parti comme cela, sans raisons valables).
Personnellement, j'ai passé pas mal de temps avec beaucoup d'entre vous en dehors des cours. Vous connaissez donc ma passion pour l'histoire et mon désir d'unité. "Minimisons ce qui nous divise et maximisons ce qui nous unis" est mon crédo, vous le savez. J'ai juste oublié qu'il faut être deux pour que ce voeux se réalise et qu'un groupe reste uni.
Reste qu'il faut aller de l'avant et consacrer son temps à la conscientisation des siens car le temps passe vite et la situation se dégrade tous les jours pour notre peuple.
Prenons donc tous notre bâton de pellerin car l'histoire ne retiendra que ceux qui auront bossé à la Renaissance et pas ceux qui auront passé leur temps à se chamailler, même s'ils étaient dans leur bon droit.
ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg
nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg
sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!
a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti
Nous travaillons activement à la remise en état du site africamaat avec notre nouvelle équipe de webmasters pour vous permettre de continuer à découvrir de nouvelles facettes de notre histoire. On continue aussi à régler de gros soucis d’ordre technique et les choses devront rentrer dans l’ordre prochainement. Certains internautes nous ont adressé les copies de nos anciens articles sur CDRom, donc on va déjà mieux.
Néanmoins, ne mélangeons pas tout. La revue Ankh est une excellente revue de présentation de l’histoire scientifique africaine même si elle reste quelque peu élitiste. Il convient cependant d’en faire la promotion car elle reste une belle réalisation.
Vis-à-vis des différents avec l’équipe de Khepera/Shabaka nous n’avons rien à nous reprocher car nous ne sommes absolument pas à l’origine de cette scission. Une équipe doit fonctionner avec un minimum d’impartialité, d’ouverture et de démocratie. Depuis le début, ce fut inexistant mais nous privilégions l’intérêt général. Au colloque de juillet nous avions invité toute l’équipe à prendre part aux débats, personne n’est venu. A leur colloque de septembre, nous n’avons carrément pas été invités. Les dernières réunions ont fait déborder un vase déjà plein et nous avons été placé devant plusieurs fait accomplis. Toute demande d’impartialité s’avérant être refusée, il était difficile une nouvelle fois, d’accepter des décisions somme toute injustes. Et que dire du sabotage d’africamaat.com ?
C’est pour avoir un avis extérieur et objectif que nous avons discuté avec le professeur Obenga et l’un des doyens des cours. Les équipes se forment et se déforment mais seuls restent la production et le travail de lutte contre l’ignorance des nôtres.
Que dire du « business » de la conscience noire ? Le business de la conscience blanche que l’on appelle la mondialisation rapporte des milliards de dollars et …. ne dérange personne ? Pourtant ces milliards proviennent du pillage des richesses des peuples du sud. La banque de France gère la monnaie sur tout le territoire français. Le franc CFA est géré par la banque de France mais on demande à certain leur papier. N’y-a-t-il pas là quelque chose de surprenant ? Tous les jours, les médias font la promotion des ouvrages des auteurs occidentaux. Certains publient des ouvrages falsificateurs à 1 000 000 exemplaires, gagnent des millions et créer des centaines d’emplois ? Nous, impossible de faire du business et de créer des emplois car on publie 100 000 fois moins, nos lecteurs se compte sur les doigts d’une main et nos coût de production sont 100 000 fois plus élevés. En plus, les distributeurs prélèvent encore 40 % de commissions sur le prix de vente. Inutile donc de parler de marge bénéficiaire pour le moment. Mon plus grand plaisir serait de créer des emplois pour les miens et de faire de la formation professionnelle. C’est encore une utopie qui fait face à de multiples difficultés mais j’y travaille, n’en déplaise à certains. Le professeur Obenga dit d’ailleurs que pour s’en sortir, l’Afrique a besoin de gens désireux de vaincre les difficultés et c’est parce qu’il n’y en a pas beaucoup que les choses avancent lentement. La culture est le premier poste économique d’un peuple. Les chinois (la cuisine), les américains (les hamburgers…), les anglais (le thé…), les russes (la vodka…), etc… exportent leur culture (livres, œuvres d’art, films, histoire….), créent leurs emplois et s’en sortent économiquement partout dans le monde. Nous, nous en sommes très loin car nous n’avons pas encore suffisamment valorisé notre culture à notre propre niveau. Nous avons donc encore du chemin à parcourir.
D’autre part, nos articles sont d’abord écrits pour les nôtres. La revue Afrikaraibes est une publication de vulgarisation de l’histoire scientifique du continent. Le véritable titre de l’article est : « Qui a dit que la métallurgie africaine avait une origine extra-continentale ? ». A mon humble avis, un « Je suis noir et je n’aime pas le manioc » est cent mille fois plus racoleur. Et c’est ce dernier qui est ultra-médiatisé. Combien a-t-il d’ailleurs vendu ? 100 000 copies ? Nous ont en est loin, justement parce que nous ne sommes pas racoleurs.
Les européens désireux d’être convenablement informé lisent nos articles sur le site et dans la revue. Ils sont intéressés. Je suis même invité à intervenir dans des cours par des étudiants français. J’ai récemment fait une méga conférence à l’ESSEC de Cergy Pontoise. De quoi avons-nous peur ? La vérité est dans le camp des Africains disait Diop, eh bien osons bousculer les gens dans leur complexe de supériorité et obligeons les à s’en tenir aux faits scientifiques en dénonçant leurs falsifications. Il n’en demeure pas moins que pour le moment, les gens dans les DOM ne connaissent même pas les inventeurs et les savants de leur propre île, ce qui est édifiant, non ? Il faut donc se faire entendre avec de très faibles moyens et bousculer une nouvelle fois les gens dans leur complexe d’infériorité, cette fois-ci. Et c’est véritablement de cela qu’il s’agit.
Vis à vis des frères américains, nous devons être respectueux. Molefi Kete Asante, le père de l’afrocentricité est à l’origine de la lutte ardue pour la création de Départements d’Etudes Africaines au sein des Université américaines. Les jeunes noirs peuvent maintenant apprendre leur histoire à l’université et en sortir hautement diplômés. Vu le cadre universitaire rigoureux, les travaux des chercheurs africain-américains, ne souffrent d’aucune faiblesse scientifique. Jeffries, Karenga (inventeur de Kwanzaa), Sertima et bien d’autres sont tous des enseignants rattachés à des universités prestigieuses voir carrément les directeurs des Départements d’Etudes Africaines. On peut en dire autant pour les universités françaises ?
En conclusion, faisons preuve d’optimisme et non pas d’amertume. Hors de la lutte il n’y a pas de progrès pour les hommes. La pente que nous devons grimper réclame que nous y consacrions un peu plus de volonté et d’énergie et on finira par la gravir. Là on sera fiers de nous ! Le reste, c’est du bla bla.
ki nèg nwè ki nèg klè
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