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Pap Ndiaye, républicain de souche

 
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Panafricain
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Messages: 1127

MessagePosté le: Sam 03 Jan 2009 19:16    Sujet du message: Pap Ndiaye, républicain de souche Répondre en citant

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/01/02/pap-ndiaye-republicain-de-souche_1137202_3224.html

LE MONDE | 02.01.09 | 13h25 • Mis à jour le 02.01.09 | 17h41

Fin 2008, alors qu'il venait de fêter ses 43 ans, Pap Ndiaye est allé pour la première fois en Afrique. Le Français a éprouvé un sentiment étrange. "C'était un ailleurs que je connaissais très peu. En même temps, mon nom et ma couleur de peau me désignaient comme étant de cet ailleurs." L'historien de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), étoile montante de l'intelligentsia française, était l'invité d'un colloque à Bamako. Il venait y parler de son récent ouvrage, La Condition noire, essai sur une minorité française (éd. Calmann-Lévy, 436 p., 21,50 euros). Le livre s'interroge sur la place de cette population dans notre société, sur les discriminations dont elle souffre.

Les Noirs... En Afrique, l'auteur a pu aborder le thème sans périphrase. En France, en revanche, les circonlocutions, les justifications sont encore de rigueur. "Quand on parle de la couleur de la peau, on vous sort le missel républicain", constate l'universitaire. Pap Ndiaye a été accusé d'hérésie par ces républicains purs et durs. En face, jugeant ses positions trop consensuelles, les communautaristes noirs l'ont voué aux gémonies, traité de "Nègre blanc". Des proches de Dieudonné l'ont menacé physiquement, car il fut l'un des premiers à dénoncer la dérive vers l'extrême droite de l'humoriste. Pap Ndiaye s'est fait à l'idée d'encaisser les coups sur ses deux flancs.

Longtemps, l'homme ne s'est pas posé de questions sur son identité. Né à Antony (Hauts-de-Seine), il était un Français de souche. "Je n'ai pas eu à m'intégrer : j'étais d'ici." Rien dans son parcours de jeunesse, dans l'existence délicieusement banale d'un rejeton de la classe moyenne ne commandait de s'interroger sur cette évidence. "Notre vie était très années 1970, sans rien de particulier", constate Marie, sa soeur, romancière et auteure de théâtre. La cadette décrit un univers conforme à l'idéal républicain, expurgé des différences, a fortiori du racisme : "Nous n'avons pas été frottés à ces questions."

Les deux enfants sont élevés en banlieue parisienne par leur mère, Simone, fille de paysans du Loiret, devenue professeure de sciences naturelles. Ils passent les étés dans la ferme des grands-parents, où Pap suit avec passion le Tour de France. "Notre culture était absolument française, souligne Marie. Nous étions dans un milieu blanc. Il n'y avait pas d'autres visages noirs."

L'entourage n'attache que peu d'importance à cette nuance de couleur. Elle leur vient de leur père, Tidiane Ndiaye, un brillant étudiant sénégalais, fils d'un cheminot de la ligne Dakar-Bamako. Il s'est éclipsé très vite, leur laissant juste un nom, une pigmentation et une énigme sur eux-mêmes que Pap et Marie exploreront chacun à leur manière. Par défaut, Simone se chargera d'inculquer quelques notions de culture africaine à ses enfants.

Pap et Marie Ndiaye sont de bons élèves, de ceux que la République aime promouvoir par principe. Marie commence une carrière littéraire qui lui vaudra d'obtenir le prix Femina en 2001 et d'entrer au répertoire de la Comédie-Française. Après avoir pratiqué intensément l'athlétisme jusqu'à suivre une filière sport-études, Pap intègre une classe préparatoire littéraire au lycée Henry-IV, à Paris. Il entre à l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud, réussit l'agrégation d'histoire.

Il se voit proposer en 1991 une bourse américaine afin de poursuivre ses études à l'université de Virginie, puis à celle de Pennsylvanie. "Je ne l'ai su que très récemment, mais mon dossier avait été sélectionné en vertu de l'affirmative action." Ce programme, traduit dans le débat politique français par "discrimination positive" ou "égalité des chances", a été instauré dans les années 1960 outre-Atlantique pour aider les membres les plus méritants des minorités. [b]"Je suis donc un produit de l'école républicaine française et de l'affirmative action américaine",[/ b] conclut Pap Ndiaye.

"C'est aux Etats-Unis que j'ai découvert le monde noir", poursuit le Français. Le pays est alors en plein débat sur la place des Afro-Américains, un débat vindicatif, parfois violent. A Los Angeles, en 1992, des émeutes ont fait 38 morts. L'étudiant s'intéresse aux études afro-américaines, pille la bibliothèque du campus. En 1995, il assiste à la Million Man March, immense manifestation des Noirs organisée à Washington. L'étudiant est à la fois fasciné par cette mobilisation et effrayé par certains discours extrémistes. L'antisémitisme de Louis Farrakhan, chef de Nation of Islam, le sidère comme le sidérera dix ans plus tard l'émergence d'un discours identique en France.

En 1998, Pap Ndiaye se voit proposer un poste à Paris, à l'EHESS. Pendant quelques années, l'enseignant tente de se couler dans le moule strictement républicain, dans le cadre moralement réglementé des sciences sociales qui "peinent à prendre en compte d'autres variables que les classes". En même temps, le citoyen observe ceux qui le regardent, et perçoit qu'ils voient une différence. Il découvre les discriminations dont il a été exempté mais que subissent d'autres personnes autour de lui. A l'évidence, les Noirs sont visibles, et parfois stigmatisés, comme êtres, et invisibles comme population. Faut-il s'unir ou, au contraire, refuser "cette espèce d'assignation" qu'est la couleur de la peau ? L'intellectuel hésite encore.

Une rencontre lui enlève ses dernières inhibitions. En 2003, Patrick Lozès, un ancien pharmacien, qui s'était engagé en politique sous l'étiquette UDF, lui propose de créer une association, Cap-div (comme diversité), qui entend traiter de la question "noire", même si, par une dernière pudeur, le mot ne figure pas dans l'intitulé. Les émeutes de 2005 dans les banlieues confirment l'urgence d'une réflexion. En novembre de la même année, foin des contorsions de vocabulaire, est lancé le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) dont Pap Ndiaye devient "un compagnon de route". Quitte à s'attirer la vindicte de ceux qui refusent ce classement par la couleur et dénoncent, avec l'écrivain d'origine antillaise Claude Ribbe, "une imposture raciale".

"Pap souffrait d'apparaître exotique et de ne pas l'être, justifie Jeanne Lazarus, sa compagne. Il est noir et il se sent mieux si cela est dit, même si ce n'est qu'une partie de lui-même." Aujourd'hui, l'intellectuel veut nourrir le débat sur une discrimination positive à la française. Proche des socialistes, l'universitaire regrette que sa famille politique rechigne à se saisir du dossier. "Il est vital que la gauche incorpore cette question dans son programme de rénovation politique. Une course de vitesse est engagée tant l'amertume et le ressentiment des Noirs sont grands. Si rien n'est fait, le risque est un repli identitaire." Foi de républicain.

Benoît Hopquin
PARCOURS

1965 Naissance à Antony (Hauts-de-Seine).

1986 Entre à l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud.

1991 Départ pour les Etats-Unis, où il bénéficie d'une bourse d'études.

1998 Enseigne à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS).

2005 Participe à la création du Conseil représentatif des associations noires (CRAN).

2008 Parution de "La Condition noire, essai sur une minorité française".


Article paru dans l'édition du 03.01.09
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Panafricain
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Messages: 1127

MessagePosté le: Sam 03 Jan 2009 19:37    Sujet du message: Répondre en citant

Les réactions des lecteurs du Monde : bien évidemment, ils sont pour la plupart opposés à une quelconque politique d'affirmative action alors que Pape Ndiaye dit lui même dans l'article qu'il a bénéficié de l'affirmative action pour obtenir la bourse qui lui a permis d'aller étudier aux Etats-Unis.

Sachant que les lecteurs d'un journal comme "Le Monde" sont supposés être plus éclairés que les français "lambda", ça montre que les actions en faveur de "l'affirmartive action" ou diversité ne sont pas du tout comprises et qu'il y a un boulot énorme d'éducation et de changement des mentalités à effectuer.




http://www.lemonde.fr/web/article/reactions/0,1-0@2-3224,36-1137202,0.html

RICHARD C.
03.01.09 | 17h28
Bien sur l'intégration c'est d'abord la volonté d'adhérer à des valeurs communes. Chercher inlassablement ce qui uni , ce qui rassemble. C'est tout le contraire du multicultaralisme, de la discrimination positive. Arrêtons de nous déterminer par ce que nous sommes mais d'abord par ce que nous pouvons faire ensemble. C'est la république.

Demos Stenos
03.01.09 | 13h46
Pap est la preuve vivante que l'intégration par la République fonctionne, tant que celle-ci ne trahit pas ses promesses. L'environnement jouant un rôle énorme, ceux qui grandissent dans des banlieues où les populations étrangères ou immigrées sont en majorité, ne semblent pas pouvoir réellement profiter du système républicain. Un retour de la République est donc plus que nécessaire, mais désenclaver prendra du temps. Réduire la pression immigratoire est nécessaire pour nous donner ce temps.

billy joe
03.01.09 | 13h15
Pap Dyae s'en sort sans discrimination positive, étonnant ! M'est d'avis que l'ambition et l'opportunisme de certains sont très émoustillés à l'idée des avantages qu'ils pourraient tirer de la "marotte de la diversité". Malek Boutih et son chantage pour obtenir de la promotion en est un autre exemple.

kilobravo
03.01.09 | 12h20
Discrimination: Est-ce que les noirs sont recalés aux concours de la fonction publique parcequ'ils sont noirs?. Est-ce que les noirs échouent au permis de conduire parcequ'ils sont noirs? Ils n'entrent pas à l'université parcequ'ils sont noirs?, Ils ne sont pas embauchés à EDF, SNCF, RATP,TF1,Canal+,... et au "Monde" parcequ'ils sont noirs? Aux USA oui.

Jean L.
03.01.09 | 10h40
Barack et Pap ont en commun d'avoir été élevés par leur mère blanche( et leur famille maternelle). Cela pose quelques questions, même et surtout aux amis de l'Afrique, dont je suis.

Beaumont
03.01.09 | 10h03
Le missel républicain, obsolète comme il se doit pour un missel, Dieudonné parfaitement positionné à l’extrême droite, les bons élèves que la République aime promouvoir, les USA (avec son président récemment élu) et une nouvelle tête destinée à incarner la nouvelle stratégie de la « discrimination positive à la française ». Espérons qu’elle ne foirera pas comme tout ce qu’a jusqu’ici pensé la gauche bien-pensante.

MULLER F.
03.01.09 | 08h07
Nous avons un besoin urgent de recherches et d'idées commes celles-là. Et le Monde doit s'en faire le rapporteur car le débat sur ces questions reste étouffé.

Michel L.
02.01.09 | 23h44
Pourquoi n signalez-vous pas, simplement, qu'il était l'invité du festival Etonnants Voyageurs à Bamako ?

Christian R.
02.01.09 | 18h17
Le livre de Pap Ndiaye et cet article le confirment : la condition noire est bien une question française et non africaine. J'attends avec impatience le compte-rendu de l'auteur de son voyage en Afrique et de ses commentaires sur les rencontres qu'il y a fait. Son livre est d'une importance capitale pour tous ceux qui sont concernés à un titre ou à un autre par la condition noire en France. Merci M. Ndiaye.

Eric D.
02.01.09 | 15h25
Pap Ndiaye, l'article le confirme, est la preuve vivante que la discrimination positive est inutile en France.
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jess
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Messages: 49

MessagePosté le: Sam 03 Jan 2009 19:47    Sujet du message: Répondre en citant

j'ai cru lire un remake de "les rêves de mon père" sauf que pap ndiaye a attendu plus de quarante ans pour voir la terre de son père , effet obama? peut-être
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moljc
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Jofrere
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MessagePosté le: Mar 06 Jan 2009 14:32    Sujet du message: Répondre en citant

Panafricain a écrit:
Les réactions des lecteurs du Monde : bien évidemment, ils sont pour la plupart opposés à une quelconque politique d'affirmative action alors que Pape Ndiaye dit lui même dans l'article qu'il a bénéficié de l'affirmative action pour obtenir la bourse qui lui a permis d'aller étudier aux Etats-Unis.

Sachant que les lecteurs d'un journal comme "Le Monde" sont supposés être plus éclairés que les français "lambda", ça montre que les actions en faveur de "l'affirmartive action" ou diversité ne sont pas du tout comprises et qu'il y a un boulot énorme d'éducation et de changement des mentalités à effectuer.

Il n'est pas du tout acquis que les noirs eux même soient pour une "affirmative action" à la française. J'ai lu le livre de pap ndiaye "la condition noire" et tout intéressant et instructif fût il, je n'étais pas du tout d'accord avec lui. Pour m'exprimer plus précisément là dessus, je ne manquerai pas de faire un petit compte-rendu du bouquin.
Je suis en train de lire "après la démocratie" d'Emmanuel Todd qui est je dois dire un de mes essayistes préférés. Sans vouloir entrer dans les détails, il explique pourquoi la république française s'est bâtie sur l'idée d'égalité, la lutte des classes plutôt que la lutte des reces et il se demande si l'élection de sarkozy ne signifie pas pour la France la fin de cette caractéristique.
Lorsque je me pose la question de l'affirmative action, je me pose 2 questions en fait: quel modèle est ce que je véhicule moi même? en clair serais je prêts à accepter un système tel que celui là dans mon pays? et quel est le modèle du pays qui m'accueille avec ses avantages et ses inconvénients. Le réponse ne me parait pas aussi évidente que ne semble démontrer l'unanimité sur la question de l'intelligentsia noire en France.
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Panafricain
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MessagePosté le: Mer 07 Jan 2009 22:57    Sujet du message: Répondre en citant

Jofrere a écrit:

Il n'est pas du tout acquis que les noirs eux même soient pour une "affirmative action" à la française. J'ai lu le livre de pap ndiaye "la condition noire" et tout intéressant et instructif fût il, je n'étais pas du tout d'accord avec lui. Pour m'exprimer plus précisément là dessus, je ne manquerai pas de faire un petit compte-rendu du bouquin.


Tout dépend de ce qu'on entend par affirmative action. Ce que je sais c'est qu'il ne s"agit pas de mettre un Noir incompétent à la place d'un Blanc. Mais ce que je fustigeais surtout, c'était la myopie de certains lecteurs du Monde qui partent à priori du principe que l'Affirmative Action n'est pas nécessaire, alors que dans l'article qu'ils commentent, le concerné dit qu'il en a bénéficié!


Citation:
Je suis en train de lire "après la démocratie" d'Emmanuel Todd qui est je dois dire un de mes essayistes préférés. Sans vouloir entrer dans les détails, il explique pourquoi la république française s'est bâtie sur l'idée d'égalité, la lutte des classes plutôt que la lutte des races et il se demande si l'élection de sarkozy ne signifie pas pour la France la fin de cette caractéristique.


Je peux déjà lui répondre que l'élection de sarkozy n'est pas la fin de cette caractéristique puisqu'il a misé sur le social (cf discours à Polytechnique) plutôt que sur les critères ethniques. C'est bien de dire que la France s'est bâtie sur la lutte des classes plutôt que sur celles des races (la société française était elle déjà multiraciale quand Todd faisait son analyse ?) mais comment fait-on pour résoudre le probleme de la discrimination raciale en France ? On garde le statut quo comme on le fait souvent dans ce pays ou on essaye de trouver des solutions nouvelles, quitte à ce qu'elles échouent et qu'on en change ? (c'est la force des Américains).

Citation:
Lorsque je me pose la question de l'affirmative action, je me pose 2 questions en fait: quel modèle est ce que je véhicule moi même? en clair serais je prêts à accepter un système tel que celui là dans mon pays? et quel est le modèle du pays qui m'accueille avec ses avantages et ses inconvénients. La réponse ne me parait pas aussi évidente que ne semble démontrer l'unanimité sur la question de l'intelligentsia noire en France.


Pour te paraphraser, La réponse ne me parait pas aussi évidente que ne semble démontrer l'unanimité sur la question de l'intelligentsia blanche française. Pour te répondre, moi j'accepterais un systeme d'affirmative action dans mon pays d'origine à la condition que ce soit le produit d'une réflexion et d'un dialogue entre les différentes composantes du pays.

En ce qui concerne le modele du pays d'accueil (ici la france), son modele a clairement échoué à donner des chances égales aux français en fonction de leur origine. La conclusion me parait donc limpide : il faut le faire évoluer (et pas se contenter de se faire le chantre de la république comme le font trop souvent les hommes politiques démagogiques) ou alors faire évoluer la société et les mentalités. Ce qui ne me parait pas trivial.
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Jofrere
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MessagePosté le: Jeu 08 Jan 2009 18:02    Sujet du message: Répondre en citant

Panafricain a écrit:
Pour te répondre, moi j'accepterais un systeme d'affirmative action dans mon pays d'origine à la condition que ce soit le produit d'une réflexion et d'un dialogue entre les différentes composantes du pays.

Très bien, en sachant tout de même que le risque d'ethnicisation de la société existe. On peut déjà constater sur le forums comment le débat sur le tribalisme est bouillant. Je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée.

Panafricain a écrit:

En ce qui concerne le modele du pays d'accueil (ici la france), son modele a clairement échoué à donner des chances égales aux français en fonction de leur origine. La conclusion me parait donc limpide : il faut le faire évoluer (et pas se contenter de se faire le chantre de la république comme le font trop souvent les hommes politiques démagogiques) ou alors faire évoluer la société et les mentalités. Ce qui ne me parait pas trivial.

J'ai toujours pensé qu'une telle mesure ne ferait que favoriser les personnes les mieux qualifiées et ce j'en suis persuadé au détriment des plus démunis. C'est exactement ce qui s'est passé aux Etats-Unis où les familles aisées noires en ont profité pour quitter les quartiers noirs accentuant ainsi le phénomène de ghettoïsation ethnique et social.
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