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Administr. Obama: demission de Larry Summers

 
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Jofrere
Super Posteur


Inscrit le: 01 Mar 2004
Messages: 1327
Localisation: Paris

MessagePosté le: Lun 27 Sep 2010 16:31    Sujet du message: Administr. Obama: demission de Larry Summers Répondre en citant

http://www.pauljorion.com/blog/

Auteur : Paul Jorion
Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Mercredi dernier, Larry Summers a annoncé sa décision d’abandonner à la fin de l’année son poste de directeur du National Economic Council, le groupe de conseillers économiques de Barack Obama.

L’atmosphère se détériorait lentement mais sûrement entre Summers et la Maison Blanche depuis que la relance à 775 milliards de dollars, dont il était le principal maître d’oeuvre, se révélait jour après jour n’avoir été qu’un pétard mouillé. On ne lui pardonne pas non plus d’avoir torpillé la « Volcker rule », l’interdiction pour les banques de spéculer sur fonds propres, « règle » dont seule une version résiduelle ã survécu dans le « financial overhaul ». Summers, de son côté, n’a paraît-il pas digéré que Ben Bernanke soit reconduit pour un second mandat à la tête de la Federal Reserve, la banque centrale américaine : il convoitait en effet le poste lui-même. Nous allons voir dans un noment pourquoi il était tout particulièrement qualifié pour cette fonction. Une autre raison est encore mentionnée pour la disgrâce de Summers, je ne la mentionne pas tout de suite, la gardant précieusement pour la fin.

Lawrence Summers naît sous des auspices favorables pour un futur éconmiste, ayant deux oncles prix (à la mémoire d’Alfred) Nobel d’économie : Paul Samuelson (le père de Larry Summers avait échangé son nom de Samuelson pour « Summers »), et Kenneth Arrow. Ses premiers travaux d’économiste sont consacrés à mettre en évidence que la taxation des revenus des sociétés et du capital sont contreproductives, il en va de même pour les allocations de chômage, dont il « prouve » qu’elles encouragent plutôt celui-ci. À la Banque Mondiale, dont il sera l’économiste en chef de 1991 à 1993, il est l’auteur d’un memorandum qui deviendra instantanément fameux, où il défend l’idée que le tiers-monde étant sous-peuplé, il est aussi sous-pollué et qu’il est donc rationnel d’un point de vue économique que les pays industrialisés y exportent leurs déchets toxiques.

Ministre des finances (Secrétaire au Trésor) de Bill Clinton de 1999 à 2001, Summers se distingue entre autres en mettant son veto, aux côtés d’Alan Greenspan et de Robert Rubin – prédécesseur de Summers aux finances –, à une réglementation des produits dérivés, en étant aussi l’artisan de la suppression du Glass-Steagall Act, la loi qui avait en 1933 interdit aux banques commerciales de se livrer concurremment à des activités de banques d’affaires et en particulier de spéculer sur fonds propres, en ayant aussi forcé la Californie à déréguler son secteur de l’énergie, campagne menée aux côtés de Ken Lay, patron d’Enron, à une époque où cette société menait sur ce même marché – on le sut après sa chute – une fraude à très grande échelle.

Summers fut ensuite de 2001 à 2006, président de l’université de Harvard, poste dont il fut révoqué par un vote des enseignants et des étudiants, en raison d’une série d’« incidents », dont les principaux furent la perte d’un milliard de dollars subie par l’université à la suite d’un swap de taux dont il avait supervisé la mise au point et l’application, son utilisation de fonds appartenant à l’université pour éponger les amendes et restitutions auxquelles fut forcé son ami l’économiste Andrei Shleifer, inculpé de délit d’initié pour avoir joué sur la bourse de Moscou à l’époque où il était l’un des principaux conseillers dans le processus de privatisation et de libéralisation des marchés financiers russes, enfin, last but not least, pour avoir défendu dans une allocution consacrée à la sous-représentation des femmes dans la recherche scientifique, l’hypothèse d’une certaine incapacité à posséder une intelligence supérieure, comme étant la plus plausible.

Voilà donc, brossé en quelques traits, le portrait de l’homme choisi par Barack Obama comme principal conseiller économique à l’époque où circulaient également, comme noms de candidats éventuels, ceux de Joseph Stiglitz et de Paul Krugman – soit dit en passant, les principaux critiques des travaux « scientifiques » de Summers. L’annonce avait eu lieu avant même qu’Obama, fraichement élu, n’entre en fonction. Certains commentateurs – dont votre chroniqueur – en avaient conclu (1) – allez savoir pourquoi – qu’Obama était d’ores et déjà fini.

Avant que je n’oublie, et pour conclure, quelle est la dernière raison avancée par Obama pour le remplacement de Summers à la tête du National Economic Council ? « La nécessité pour lui, dans cette période pré-électorale (« midterm elections » du 2 novembre), d’avoir à ses côtés une personnalité plus sensible aux préoccupations du monde des affaires ». On est aux États-Unis, cela ne s’invente pas.

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
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Panafricain
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Inscrit le: 22 Fév 2004
Messages: 1127

MessagePosté le: Lun 27 Sep 2010 17:45    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne suis pas un fan de Larry Summers, mais je trouve l'article partisan, pour ne pas dire caricatural quant à la présentation de Summers qui est quasiment le diable incarné. Je serai plus pragmatique en disant que le plan de relance mis en oeuvre n'a pas donné les résultats escomptés. Si le chômage avait baissé aux USA, il ne serait certainement pas parti.

De plus il n'est pas le premier membre de l'équipe économique d'Obama à avoir "démissionné" (je dirais plutôt à avoir été poussé vers la sortie). Christina Romers et le directeur du budget sont déjà out...

L'auteur fustige Summers pour avoir investi en bourse l'argent de Harvard, mais quasiment toutes les grandes universités américaines le font, avec plus ou moins de succès.

Enfin, je m'étonne de la raison avancée (avoir quelqu'un plus sensible aux préoccupations du monde des affaires) : Summers justement m'a l'air de quelqu'un plutôt sensible aux préoccupations du monde des affaires.
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Jofrere
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MessagePosté le: Lun 04 Oct 2010 18:20    Sujet du message: Répondre en citant

salut @Panafricain,
l'article est partisan c'est clair mais il n'est pas carricatural. Il est très factuel.
Dans les éléments qui sont donnés, y en a-t-il dont tu remets en cause la véracité?
Paul Jorion dans son article exprime son opinion qui est que Larry Summers de par son positionnement idéologique n'était sûrement pas l'homme de la siuation pour tirer les enseignements de la crise de 2008.
La dernière phrase doit être prise sur le mode ironique. En effet on ne peut pas trouver homme plus préoccupé du monde des affaires que Summers. d'où l'étonnement de Jorion par rapport à la raison invoquée par Obama
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