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Renseignement et religion : histoire d'espionnage au Vatican

 
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Yazol
Grioonaute 1


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MessagePosté le: Dim 12 Juin 2005 06:29    Sujet du message: Renseignement et religion : histoire d'espionnage au Vatican Répondre en citant

13 décembre 2004 par JF Mayer

Le Saint-Siège dispose-t-il du meilleur service de renseignement du monde ? Pas vraiment, estime le chercheur américain David Alvarez dans un passionnant ouvrage récemment publié. Ses objectifs ne sont pas ceux d’un gouvernement séculier. Mais le Vatican a plus d’une fois été mêlé à la guerre de l’ombre...

David Alvarez était déjà connu comme co-auteur - avec le regretté chercheur jésuite Robert Graham - du livre Nothing Sacred : Nazi Espionage against the Vatican, 1939-1945 (Londres / Portland, Frank Cass, 1997) : un livre à lire dans sa version originale anglaise, car la traduction française parue chez Beauchesne en 1999 contient malheureusement de nombreuses erreurs de traduction.

Mais Alvarez, professeur de science politique au Saint Mary’s College en Californie, s’est attaché depuis à un projet bien plus ambitieux : une histoire de l’espionnage autour du Vatican, de la période napoléonienne jusqu’à la 2e guerre mondiale. Le résultat est un ouvrage passionnant, long de quelque 300 pages, bien documenté et de lecture aisée. Souhaitons qu’un éditeur francophone prenne l’initiative de traduire (soigneusement cette fois-ci !) Spies in the Vatican.

Il y a au moins deux périodes clairement délimitées dans cette histoire : celle des Etats pontificaux, dont la dernière partie est conquise par les troupes italiennes en 1870, et celle qui la suit : le pape retranché au Vatican, micro-Etat dont le statut est fixé en 1929 par les Accords du Latran.

Durant les dernières décennies des Etats pontificaux, ceux-ci sont confrontés à des menaces révolutionnaires. Des réseaux de renseignement sont donc mis sur pied afin de les contrer. Il arrive parfois que des agitateurs révolutionnaires, taraudés par leur conscience, changent de camp et se mettent au service de la police pontificale pour rassembler des informations sur les réseaux et complots machinés par leurs anciens amis ! La police pontificale n’était pas à l’abri de la corruption et de l’incompétence, mais, dans l’ensemble, elle n’était pas moins bonne que celle des autres Etats de l’époque : elle était relativement bien renseignée sur les courants révolutionnaires et collaborait avec les polices d’autres régimes conservateurs européens. Ce n’est pas un déficit en matière de renseignement qui a conduit à la disparition des Etats pontificaux, observe Alvarez, mais un manque d’imagination politique pour répondre adéquatement à une situation nouvelle.

Et sur la scène internationale ? Si quelques nonces se révélèrent des analystes de talent, capables de dénicher des informations d’un réel intérêt, d’autres étaient de pieux ecclésiastiques qui ne saisissaient pas toujours l’intérêt des affaires politiques. En outre, en 1840, il n’y avait des nonces que dans onze pays, quasiment tous en Europe occidentale : pas de nonce - pour d’évidentes raisons - dans des capitales aussi importantes que Londres et Saint-Petersbourg ! Et, contrairement aux fantasmes anticléricaux, le réseau des évêques, prêtres et ordres religieux n’était guère exploité dans des buts de renseignement : plus exactement, ils envoyaient certes à Rome des informations sur la situation de l’Eglise, mais guère sur les questions politiques. Quand il arrivait à des ecclésiastiques de proposer spontanément des avis sur ces questions, leurs évaluations étaient souvent teintées par leurs allégeances nationales, comme on le vit notamment à travers les prises de position des évêques du Sud et du Nord des Etats-Unis au moment de la guerre de Sécession.

Une question épineuse - et qui continua à poser des problèmes pendant longtemps - fut celle du secret des communications, pour éviter de les voir tomber sous des yeux trop curieux. Divers stratagèmes étaient utilisés (par exemple des adresses non officielles, la transmission en mains propres par des laïcs dévoués et discrets...). Pendant quelque temps, dans les années 1820, la papauté introduisit même un système de chiffrage polyalphabétique qui fut probablement, durant quelque temps, le plus efficace d’Europe. Mais son usage était compliqué et causait des erreurs, ce qui conduisit à abandonner ce système et à revenir à des solutions beaucoup moins sûres. Curieusement, les services pontificaux avaient laissé s’étioler complètement leurs capacités de décryptage, qui avaient pourtant été réputées à l’époque de la Renaissance.

Le Royaume du Piémont présentait déjà la plus redoutable menace pour la papauté durant la dernière période d’existence des Etats pontificaux. Une fois établi à Rome, le gouvernement italien ne fut pas en reste : d’autant plus que, durant des décennies, l’Italie craignit toujours beaucoup de voir le Pape réussir à remettre sur le tapis la question des Etats pontificaux, dont il n’acceptait pas la perte. Si le Pape s’était enfui clandestinement de Rome pour aller s’installer ailleurs, cela aurait également représenté un désastre du point de vue des relations publiques de l’Italie. Un véritable réseau d’espionnage italien fut donc mis en place au Vatican même et autour de celui-ci (domestiques, fonctionnaires, etc.). Pendant longtemps - jusque dans le courant du 20e siècle - les Italiens furent les seuls à se soucier de monter des réseaux d’informateurs au Vatican : les autres pays se contentaient de leurs représentations diplomatiques. Les Français prirent conscience à leurs dépens de cette lacune lors des controverses autour de la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Après une période durant laquelle la Question romaine occupa une place centrale, Léon XIII (élu en 1878), sans rien retrancher des prétentions pontificales, commença à replacer les intérêts diplomatiques de la papauté dans une perspective plus large, comme le montrèrent des offres de médiation dans différents conflits.

Sous le pontificat de Pie X (élu en 1903) se déroula l’intéressant épisode du réseau secret international antimoderniste de la "Sapinière", monté par Mgr Benigni, dont Emile Poulat avait dressé le dossier dans un ouvrage classique, Intégrisme et catholicisme intégral (Paris, Casterman, 1969). Ce fut à de véritables activités de renseignement - mais dirigées contre les catholiques soupçonnés de modernisme - que se livrèrent les membres du réseau. Mgr Benigni ne limitait d’ailleurs pas ses intérêts au renseignement dans le milieu ecclésiastique, convaincu qu’il était, plus largement, du péril représenté par les courants politiques libéraux. Benigni finit cependant par tomber en disgrâce.

La 1ère guerre mondiale coïncida avec le début du pontificat de Benoît XV. Le Vatican fit l’objet d’une surveillance accrue de la part de l’Italie et d’un intérêt prononcé tant de l’Allemagne et de l’Autriche que des Alliés. En effet, il s’agissait pour chacune des parties de voir l’Italie s’engager à ses côtés : l’influence possible du catholicisme pour faire pencher la balance paraissait pouvoir jouer un rôle non négligeable dans ces manœuvres. Alors que le Saint-Siège se trouvait dans une situation financière difficile (il continuait de refuser l’indemnité annuelle que souhaitait verser l’Italie pour compenser la perte des Etats pontificaux et la guerre tarissait les contributions de catholiques de l’étranger et de pèlerins), le dirigeant du Parti du centre (catholique) allemand devint un fréquent visiteur à Rome et apporta en 1915 d’importantes contributions financières qui ne provenaient pas seulement de bienfaiteurs, mais également de fonds secrets destinés à la propagande du ministère allemand des Affaires étrangères. Ces manœuvres convainquirent les Italiens - qui surveillaient ces mouvements de fonds - que le pape s’alignait sur le camp austro-allemand. La presse catholique se montrait particulièrement active pour encourager l’Italie à maintenir sa neutralité.

Non seulement un diplomate allemand à Rome, Franz von Stockhammern, misait beaucoup sur les contacts avec le Vatican et les milieux ecclésiastiques pour créer une atmosphère politique favorable en Italie, mais certains ecclésiastiques agissaient pour le compte de leurs pays respectifs. Dans les deux camps : le cardinal britannique Aidan Gasquet agissait en agent non officiel et propagandiste pour les Alliés ; Mgr Rudolf Gerlach, prêtre bavarois, chambellan et confident du Pape, jouait un rôle important dans les opérations de renseignement allemandes à Rome. Alors que les preuves contre lui se multipliaient, il fut expulsé d’Italie au début de l’année 1917 afin d’éviter de mettre le Saint-Siège dans l’embarras.

Le bureau de cryptographie des services de renseignement militaires italiens surveillait soigneusement les communications du Vatican. Les agents des services italiens en Suisse parvenaient à intercepter le courrier diplomatique qui faisait le circuit Munich-Berne- Vatican. Les Italiens étaient en mesure de savoir pratiquement tout sur les secrets de la diplomatie pontificale. Mais les Suisses et les Allemands lisaient également au moins une partie des messages envoyés par le nonce en Allemagne, raconte Alvarez. Le Vatican en avait bien conscience et s’efforça, durant la guerre, d’améliorer le cryptage de ses communications : en 1918, l’objectif était partiellement atteint et les services italiens éprouvaient beaucoup plus de difficulté à décrypter.

En dehors de l’Italie et des puissances de l’Europe centrale, la France fut le seul pays à se lancer dans des efforts de renseignement sérieux visant le Vatican durant la 1ère guerre mondiale. Les services de renseignement militaires français développèrent leur propre réseau d’informateurs ecclésiastiques au Vatican, dont les identités restent apparemment sujettes à conjecture. Il y eut également des tentatives de propagande française (mêlées d’anticléricalisme) pour tenter de discréditer le Vatican en raison de ses sympathies supposées pour l’Allemagne et l’Autriche - des manœuvres qui ne furent d’ailleurs pas toujours couronnées de succès, mais dans le cas de la tentative d’établissement de relations diplomatiques entre la Chine et le Vatican en 1918, les opérations clandestines françaises parvinrent bel et bien à faire échouer la nomination d’un nonce à Pékin.

Tenter de jouer un rôle dans les affaires internationales n’était pas aisé pour le Pape : en effet, le gouvernement italien était bien décidé à tout faire pour empêcher le Vatican de prendre sa place sur la scène internationale ; il ne voulait à aucun prix d’une participation du Saint-Siège à une conférence de paix internationale. Grâce aux informations recueillies par leurs services de renseignement, les Italiens firent donc dérailler l’appel à une paix négociée adressé par Benoît XV aux belligérants en 1917.

L’entre-deux-guerres fut celle de la montée de dictatures, dont aucune n’était sympathique au catholicisme romain. Alvarez évoque bien entendu longuement les efforts du Vatican en Russie au moment du changement de régime et les missions (très bien surveillées par les autorités soviétiques qui souhaitaient identifier ses contacts !) menées par le jésuite Michel d’Herbigny, qui alla secrètement consacrer des évêques en Russie - non sans amateurisme, c’était un novice en matière d’opérations clandestines, souligne l’auteur.

Mais ces efforts - ainsi que l’établissement à Rome du Russicum en 1929 pour y préparer des prêtres à un futur travail missionnaire en Union soviétique - attirèrent l’attention des services soviétiques. Ils tentèrent de recruter des agents autour du Vatican à partir des années 1930, mais rencontrèrent bien des difficultés dans cette opération, car peu nombreux étaient dans les sphères ecclésiastiques les sympathisants potentiels du communisme. Ils parvinrent cependant à convaincre de rares personnes de leur livrer des documents.

Le pouvoir fasciste italien avait la tâche bien plus facile pour surveiller un micro-Etat enclavé. En outre, il suffisait de poursuivre l’activité des réseaux italiens déjà en place pour la surveillance du Vatican, afin de pouvoir prévoir les actions et réactions pontificales. Les Italiens restèrent sans conteste les mieux informés.

L’Allemagne nazie s’intéressa de près au Vatican. Le livre Nothing Sacred, que nous avons cité au début de ce compte rendu, offrait une description détaillée de ces efforts, que résume Spies in the Vatican. Hitler et les nationaux-socialistes considéraient l’Eglise catholique romaine comme une menace idéologique - malgré des démonstrations initiales d’amitié prodiguées par le nouveau régime allemand pour donner le change. Dès 1933, le Sicherheitsdienst (SD) établit à Munich une petite unité de renseignement chargée de la surveillance de l’Eglise catholique en Allemagne. Ses responsables furent souvent d’anciens prêtres. En 1939, estime Alvarez, le SD avait profondément pénétré l’Eglise catholique d’Allemagne. Cependant, en 1937, lorsque l’encyclique Mit brennender Sorge condamnant le nazisme fut lue dans toutes les églises du pays, le SD fut pris au dépourvu. Mais cela ne convainquit que plus encore des dignitaires nazis comme Reinhard Heydrich que l’Eglise catholique romaine disposait de redoutables réseaux clandestins.

Les nazis n’étaient pas les seuls Allemands à s’intéresser au Vatican : les milieux catholiques allemands opposés à Hitler tentèrent également d’utiliser le Saint Siège comme intermédiaire pour sonder les Alliés et obtenir une paix honorable (sans les sanctions et humiliations de 1918) en cas de renversement du régime. Pie XII (élu en 1939) accepta de jouer ce rôle de canal de communication. L’avocat munichois Josef Müller, pieux catholique et anti-nazi convaincu, joua un rôle clé, avec la protection de l’amiral Canaris et d’autres responsables militaires allemands. Le 1er mai 1940, il arriva à Rome en avertissant le Pape de l’imminence d’une attaque allemande contre la France, l’Allemagne et les Pays-Bas. Le Vatican communiqua immédiatement l’information aux Alliés par différents canaux, mais le nombre de fausses alertes avait été si grand que les pays concernés n’accordèrent pas assez d’importance à cette communication. Le 10 mai, l’offensive était déclenchée.

Alvarez souligne que le Pape prenait des risques considérables : "En collaborant à des négociations secrètes pour subvertir un gouvernment étranger et en communiquant les secrets militaires de ce gouvernement à ses ennemis, Pie XII compromettait sérieusement la traditionnelle neutralité du Vatican et s’exposait lui-même ainsi que la papauté à des représailles politiques." (p. 177) Certes, il faisait tout pour garder sur ces contacts le secret le plus absolu, mais plusieurs des conspirateurs manquèrent de prudence. Un moine bénédictin de réputation douteuse qui travaillait comme informateur occasionnel de l’Abwehr et du SD en échange d’avantages matériels fut en mesure de dévoiler ces opérations et le nom même de Josef Müller. Heydrich avait déjà des soupçons au sujet de ce dernier, d’ailleurs, et en arriva à croire qu’il s’agissait d’un jésuite camouflé, vivant comme un père de famille pour mieux masquer ses entreprises clandestines à la solde du Vatican. La protection de Canaris et d’autres officiers préserva durant assez longuement Müller. Il finit cependant par être arrêté et brutalement interrogé, mais nia avec persistance et évita d’impliquer toute autre personne : il fut l’un des rares comploteurs qui échappa à la mort.

Alvarez relate les différentes tentatives allemandes pour infiltrer le Vatican - l’une des plus pittoresques fut une opération menée en 1943-1944 pour créer à Rome un séminaire géorgien qui aurait abrité des activités clandestines allemandes (notamment pour assurer des communications secrètes depuis la capitale italienne une fois que celle-ci serait tombée aux mains des Alliés.

Le livre consacre également un chapitre aux opérations mises sur pied par les Soviétiques et les puissances occidentales pour surveiller le Vatican durant les années de guerre. Non sans quelques déboires : ainsi, à partir de 1944 et jusqu’en 1945, l’Office of Strategic Services (OSS) américain fut la crédule victime d’un habile escroc qui fabriquait des rapports confidentiels pour des avantages financiers. Il put tirer profit des faibles connaissances dont disposait l’OSS sur le Vatican : ses analystes manquaient tout simplement des bases nécessaires pour en évaluer l’intérêt ou l’authenticité. "Ils étaient prêts à croire n’importe quoi" (p. 252), même un rapport annonçant la prochaine construction d’un... terrain d’aviation dans les jardins du Vatican ! Cela dit, l’imaginatif escroc, un certain Virgilio Scattolini, était un artiste en son genre, puisqu’il réussit par la suite à vendre des rapports tout aussi fantaisistes sur le Vatican au... Parti communiste italien ! Ce ne fut cependant pas la seule opération de renseignement ou de propagande menée par l’OSS autour du Vatican.

Le livre de David Alvarez se termine avec la fin de la 2e guerre mondiale. Selon lui, en tout cas pour la période considérée, les capacités du Vatican en matière de renseignement ont souvent été surévaluées par différents gouvernements. Après la perte de Etats pontificaux, il fallut de longs efforts pour créer des canaux de communication et d’information adéquats : la multiplication des nonciatures et la création d’un corps diplomatique réellement professionnel durant l’entre-deux-guerres furent des expressions de ces efforts. Mais, souligne Alvarez, les nonciatures ne disposaient que d’effectifs très réduits, ce qui limitait aussi leurs possibilités d’action. En outre, des ecclésiastiques tendent par inclination à s’intéresser avant tout aux affaires et intérêts de l’Eglise : ils ne donnent pas nécessairement au renseignement tel que l’entendent des gouvernements séculiers la même importance.

Quant aux services étrangers qui voulurent mener des activités de renseignement visant le Vatican, leurs efforts ne furent pas toujours couronnés de succès. Même si la cible était vulnérable à biend es égards, "le caractère avant tout ecclésiastique de l’administration pontificale s’avéra être une importante protection." (p. 295) En outre, la tradition et la culture du secret rendaient plus difficiles les activités de pénétration. Les informations réellement confidentielles étaient réservées à quelques personnes, ce qui limitait considérablement le réservoir potentiel d’informateurs.

Bien entendu, le lecteur referme ce livre passionnant en ayant envie de lire la suite - et peut-être aussi en souhaitant en savoir plus sur les activités menées de leur côté par certaines institutions, par exemple des ordres religieux, qui s’inscrivent dans la stratégie plus large de l’Eglise catholique romaine, mais peuvent en même temps développer au sein de celle-ci des objectifs propres. Cela aurait cependant dépassé le cadre d’un tel ouvrage. Quant aux soixante années bientôt depuis la fin de la guerre, elles mériteraient un autre ouvrage, mais exigeraient probablement aussi d’autres méthodes, en raison de problèmes d’accès aux archives récentes.

Le numéro de novembre 2002 du magazine Inside the Vatican offrait un intéressant article sous la signature de Mark Riebling au sujet des contacts entre Jean-Paul II et le président Reagan dans les années 1980 - certains documents américains ayant été récemment rendus publics. Parmi les sept armes de l’Eglise pour lui permettre de se défendre face aux pressions des pouvoirs séculiers, Riebling mentionne le renseignement : "Le prix de la liberté de l’Eglise a toujours été la vigilance." Même si religion et renseignement semblent composer un couple étrange, les deux domaines sont moins imperméables qu’on ne l’imagine parfois. Mais c’est un thème qui exige des études sérieuses et sans fantasmes : raison pour laquelle la parution du livre de David Alvarez méritait d’être signalée et de faire l’objet de ce long compte rendu. (JFM)
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