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L'iran et la Bombe

 
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M.O.P.
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MessagePosté le: Dim 14 Aoû 2005 02:24    Sujet du message: L'iran et la Bombe Répondre en citant

http://www.iranfocus.com/french/modules/news/article.php?storyid=1471



« L’Iran est proche de la bombe nucléaire » (un scientifique iranien) 14.07.2005

Une interview avec un transfuge du programme nucléaire secret iranien


Iran Focus, Paris, 14 juillet – Alireza Assar a obtenu sa maîtrise de physique en haute énergie et en particules élémentaires à l’université St Andrews en Ecosse en 1977 et son doctorat de mathématiques à l’université de Vienne, en Autriche. Il a également étudié la physique théorique au prestigieux centre de physique théorique de Trieste, en Italie. Il a été professeur de physique à l’université Chahid Bahonar à Kerman (sud de l’Iran) et a été conseiller au ministère de la défense pour le programme nucléaire jusqu’au début des années 1990. Il est parti d’Iran en 1992 mais a maintenu ses contacts avec ses amis et ses collègues scientifiques dans le pays.

Iran Focus :Beaucoup suspectent l’Iran de mener un programme d’armement nucléaire secret. L’Iran dit que son programme nucléaire est à but entièrement pacifique. Quelle est la vérité ?

Assar :Il y a deux programmes nucléaires parallèles en Iran ? Celui qui est dirigé par l’organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) est centré sur le réacteur d’eau légère à Bouchehr. En apparence, ce site était désigné pour générer de l’électricité. Mais le régime iranien a développé un vaste programme d’enrichissement de l’uranium dissimulé au monde extérieur jusqu’en 2002, quand le Conseil national de la résistance iranienne l’a en premier révélé. Il s’agit du programme militaire destiné à produire suffisamment d’uranium enrichi pour permettre au régime de produire des armes nucléaires. Je sais avec certitude que ce programme est en cours depuis au moins dix-huit ans et qu’il était sous le contrôle des gardiens de la révolution et du ministère de la défense, totalement séparé de l’OIEA qui ne possède aucune information sur le programme militaire.

Q : Le ministre des affaires étrangères iranien a dit récemment que l’Iran a un taux de croissance démographique élevé et qu’il a besoin du nucléaire pour produire de l’électricité.
R : C’est une insulte à l’intelligence de dire qu’un régime qui cachait un vaste programme d’enrichissement de l’uranium et d’autres aspects critiques de son projet nucléaire de la communauté international pendant 18 ans essaie de produire de l’électricité.

Q : Comment êtes-vous entré dans le côté militaire du programme nucléaire ?
R : Il sont venus me chercher. Quand j’enseignais à l’université de Kerman, les gardiens de la révolution m’ont invité en 1985 à coopérer avec eux sur le projet nucléaire. J’ai même eu deux rencontres en 1987 et 1988 avec le commandant en chef d’alors des gardiens de la révolution, Mohsen Rezaï [à présent secrétaire général du conseil de discernement des intérêts de l’Etat] qui est venu avec deux de ses hauts commandants à Kerman pour ces entrevues. Nous nous sommes vus dans le bureau du gouverneur de Kerman. Ils étaient intéressés dans les dispositifs de déclenchement à neutron. Je leur ai dit que la recherche avait un coût astronomique. Ils m’ont demandé quel chiffre j’avais à l’esprit. J’ai dit cent millions de dollars. Rezaï a souri et a dit : « nous avons alloué 800 millions de dollars pour ça. Allez-y ». Cette conversation et d’autres avec les hauts commandants des gardiens de la révolution m’ont prouvé qu’ils cherchaient la bombe atomique et qu’il s’agissait d’une politique d’Etat. Est-ce que des commandants de la révolution pouvaient agir de leur propre chef et décider d’un budget de 800 millions de dollars ? Certainement pas.

Q : Etiez-vous seuls durant ces rencontres ?
R : Non. Il y a avait deux autres scientifiques nucléaires, Alireza Bahrampour et Mohammad Bolourizadeh. Les deux travaillaient pour le ministère de la Défense. Bahrampour s’occupait de la technologie laser dans le système de guidage des missiles. Les gardiens de la révolution étudiaient depuis longtemps les problèmes associés à l’acquisition d’armes nucléaires. La production d’une simple bombe atomique n’était pas un gros défi, mais faire une bombe assez légère et petite pour la mettre dans l’ogive d’un missile était un bien plus grand défi. Ça fait des années qu’ils y travaillent.

Q : Quand est-ce qu’ils auront la bombe ?
R : En tant que physicien, avec de nombreux contacts et beaucoup d’expérience dans le milieux nucléaire iranien, je n’ai aucun doute dans mon esprit que le régime à Téhéran n’est pas loin de l’obtenir. Ils ont les précurseurs dont ils ont besoin, c’est donc une question d’ingénierie et de temps. Nous ne devons pas nous faire d’illusions. La direction actuelle à Téhéran considère l’arme nucléaire comme une partie indispensable de sa stratégie.

Q : Comment l’arrivée de l’ultra conservateur président Mahmoud Ahmadinejad change la donne ?
R : Vous devez comprendre que le programme d’armes nucléaires est le fief exclusif des gardiens de la révolution. Maintenant que vous avez à la tête de la branche exécutive un ancien commandant des gardiens de la révolution avec un passé comme celui d’Ahmadinejad, le programme d’armes nucléaires va bénéficier d’un nouvel élan. Ils pourront utiliser toutes les ressources de l’Etat sans s’inquiéter des autres factions internes. Ainsi donc l’arrivée d’Ahmadinejad va faire avancer plus vite l’horloge nucléaire. C’est un disciple fidèle [du guide suprême l’ayatollah Ali Khameneï], alors les négociations avec les Européens n’aboutiront certainement à rien.

Q : Il y a un grand tapage autour de l’enrichissement d’uranium. La position américaine c’est que l’Iran doit totalement abandonner l’enrichissement. Les Britanniques et les Allemands sont d’accords mais la France semble vouloir permettre à l’enrichissement de se poursuivre à un certain degré. Qu’en pensez-vous ?
R : Ce sera un désastre de permettre au régime iranien de continuer son programme d’enrichissement. Pourquoi le régime insiste pour maintenir un programme d’enrichissement même limité ? La raison c’est que si vous avez des milliers de centrifugeuses, ce qu’ils ont, il leur sera très facile d’en cacher un certain nombre dans plusieurs sites militaires.

Q : Il est donc sans espoir de chercher à stopper l’Iran de se doter de l’arme atomique ?
R : Ce sera certainement sans espoir de continuer ce jeu du chat et de la souris qui dure depuis trois ans. Les Européens se sont mis dans une position désespérée avec deux accords avec Téhéran. Dans ce jeu, c’est à eux de trouver une aiguille dans une botte de foin. Ils doivent trouver si l’Iran cache des centrifugeuses dans un pays trois fois grand comme la France. Les mollahs mènent une politique de « attrape-moi si tu le peux ». Le régime iranien ne s’est jamais avancé pour déclarer quelque chose de tout à fait inconnu de l’AIEA. Chaque déclaration du régime iranien est venue en réponse à des révélations du Conseil national de la résistance iranienne ou des découvertes de l’AIEA elle-même. Les déclarations de l’Iran sont une collection de démentis, d’histoires qui changent et d’admissions à retardement.

Q : Qu’en est-il du peuple iranien ? Certains analystes disent que la majorité des Iraniens veulent que la république islamique possède des armes nucléaires.
R : C’est de la pure propagande. La vaste majorité des Iraniens, particulièrement les gens éduqués et les scientifiques, n’en peuvent plus d’attendre la fin de cette dictature religieuse. C’est pourquoi ils voient les armes nucléaires comme quelque chose qui va prolonger leur règne. C’est pourquoi ils n’en veulent pas.

Q : Que faudrait-il faire ?
R : S’il y a une volonté, il y a un moyen. Cesser les concessions, déférer le cas devant le Conseil de sécurité et rendre clair que le monde ne va pas tolérer un régime intégriste islamique et un état parrain du terrorisme armé de la bombe atomique. Les mollahs comprennent le langage de la force. La seule manière de les arrêter c’est de faire un choix qui soit très clair à leurs yeux. En ce moment, ils pensent que l’occident est trop divisé, indécis et intéressé dans le commerce et le pétrole pour agir avec fermeté.
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M.O.P.
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MessagePosté le: Dim 14 Aoû 2005 02:32    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.iranfocus.com/french/modules/news/index.php?storytopic=6

Iran : L’opposition affirme que Téhéran possède 4000 centrifugeuses 9.08.2005



Associated Press, Vienne, 9 août – Par Wiliam J. Kole – l’Iran a fabriqué près de 4000 centrifugeuses capable d’enrichir de l’uranium à usage militaire, a affirmé mardi un opposant iranien qui a aidé à découvrir près de vingt années d’activités nucléaires secrètes en 2002.

Nucléaire : l'Iran a franchi la ligne rouge

Le Figaro, Vienne, 9 août - Les Européens avaient prévenu. «La ligne rouge sera franchie lorsque les activités de conversion de l'uranium auront effectivement repris à Ispahan», avertissait un diplomate proche de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), la semaine dernière à Vienne. C'est chose faite, depuis hier. Sur le site ultrasensible d'Ispahan, quadrillé de batteries antiaériennes, fils de fer barbelés et gardes lourdement armés, la conversion d'uranium a repris «partiellement» malgré les avertissements répétés de l'AIEA, de l'Union européenne et des Etats-Unis. Des journalistes invités par les autorités iraniennes ont pu observer des techniciens vêtus d'une combinaison étanche immaculée manier avec précaution un baril de «yellowcake», avant de le déverser dans des convertisseurs. Cette substance, une poudre de minerai d'uranium, doit être transformée en un gaz, l'hexafluorure d'uranium (UF 6), avant que ne débute véritablement la phase critique de l'enrichissement d'uranium. Celle-ci doit se faire à l'aide de centrifugeuses qui, une fois en mouvement, permettent d'isoler l'U 235, l'isotope nécessaire à l'alimentation de réacteurs civils comme à la conception d'armes nucléaires.


«L'Iran a repris la conversion d'uranium sous le contrôle de l'AIEA», a indiqué tout sourire Mohammad Saïdi, le vice-président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) devant les journalistes. La reprise de la conversion reste partielle, car elle ne concerne que le stade intermédiaire de la transformation de «yellowcake» en tétrafluorure d'uranium (UF 4).


Le cycle de production dans son ensemble, incluant le processus d'«épuration» d'UF 4 en UF 6, devrait reprendre «d'ici à mercredi», estime Mohammad Saïdi. Date à laquelle les inspecteurs de l'AIEA, qui supervisent le redémarrage de l'usine, auront achevé de l'équiper en capteurs et caméras de vidéosurveillance. «Nous voulons savoir tout ce qui entre et tout ce qui sort d'Ispahan», explique Peter Graham Rickwood, le porte-parole de l'agence, à Vienne. Embarrassé, il rechigne pourtant à donner la raison pour laquelle l'AIEA a finalement accepté d'ôter elle-même les scellés apposés à Ispahan en novembre dernier. «S'ils veulent (les) retirer, qu'ils le fassent tout seuls», assurait-on catégoriquement à l'AIEA la semaine passée. L'image d'experts des Nations unies ôtant leurs propres scellés aurait donné une image déplorable de l'agence de Vienne, dont le travail d'investigation mené sur le terrain était loué par tous. Il a suffi de quelques jours pour que la donne change. «Nous allons nous en occuper, pour des raisons de continuité du contrôle», avance Peter Graham Rickwood, mal à l'aise. Inquiète des signes de faiblesse manifestés ces derniers jours par la diplomatie européenne et l'AIEA, l'opposition iranienne en exil est entrée hier dans la danse. Quelques heures avant une réunion à haut risque du «Board», le conseil des gouverneurs de l'AIEA, les Moudjahidins du peuple ont rendu public à Vienne un rapport adressé il y a un mois par le Conseil suprême de la sécurité nationale (CSSN) à l'ayatollah Ali Khamenei, le guide de la révolution. Ce texte conclut au «succès absolu» de l'Iran après deux ans de négociations avec l'Union européenne. Ce délai lui aurait permis de gagner du temps pour son programme nucléaire, de se préparer «militairement, politiquement, économiquement» à «une crise limitée» comme celle qui prévaut aujourd'hui. Le texte affirme aussi que les Européens, plus encore que les Iraniens, «ont intérêt à ce que les négociations se poursuivent». Enigmatique, il évoque enfin les «milliers de centrifugeuses» assemblées pendant les négociations, loin des regards. En trente mois d'inspections continues, les spécialistes de l'AIEA n'en ont découvert... que 164.



Le défi iranien 9.08.2005


Le Figaro, 9 août - L'Iran a choisi la confrontation avec l'Occident afin de poursuivre son programme nucléaire. Même si Téhéran nous a habitués à la dramatisation, même si la diplomatie européenne cherche une issue pour masquer son échec, la reprise de la conversion d'uranium à l'usine d'Ispahan est un acte sans retour, annonciateur d'une grave crise internationale.

Les Iraniens diront qu'ils n'ont pas repris l'enrichissement de l'uranium. Mais l'on ne transforme pas le minerai en gaz si ce n'est pour l'enrichir, opération nécessaire à la fabrication de la bombe. Et l'Iran, deuxième puissance pétrolière au monde, ne trompe personne en prétendant que tout cela ne vise qu'à produire de l'électricité.

Les Européens ont convoqué pour aujourd'hui une réunion du conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Ils ont prévenu qu'ils recommanderaient la saisine du Conseil de sécurité de l'ONU en vue de l'adoption de sanctions contre l'Iran, comme le préconisaient depuis longtemps les Etats-Unis. Vu l'intransigeance de Téhéran, inutile de tergiverser. Il n'y a pas d'autre voie.


Les Iraniens n'agissent pas sur un coup de tête. S'ils lèvent la suspension des activités d'enrichissement qu'ils s'étaient imposée il y a huit mois, c'est qu'ils y voient leur intérêt. Des négociations avec les Européens, ils ne pouvaient attendre davantage que les offres qu'ils viennent de refuser : une coopération politique, commerciale et énergétique très détaillée, avec la garantie de fourniture de combustible nucléaire pour un programme civil.


Le régime des mollahs flatte le nationalisme de son opinion en faisant du droit à l'enrichissement – plus exactement à l'arme atomique – un thème rassembleur. Le durcissement perceptible depuis l'élection du président Ahmadinejad répond à cet impératif de politique intérieure.


Plus inquiétantes sont les motivations techniques qui ont pu présider au choix de la confrontation. Qu'ils mènent ou non un programme nucléaire clandestin, les Iraniens ont voulu se libérer de toute contrainte. Une fois acquis le savoir-faire nécessaire à l'enrichissement, il leur sera facile de produire très vite une bombe atomique. Dans quelques mois ou quelques années ? Le compte à rebours est lancé.


Le ton de la réponse iranienne aux Européens est intraitable et montre combien Téhéran se sent en position de force. Les Etats-Unis sont trop occupés en Irak pour envisager une frappe militaire. L'attention d'Israël est toute tournée vers le retrait de Gaza. La Grande-Bretagne est absorbée par la chasse aux terroristes. Quant aux sanctions éventuelles, la flambée du cours du pétrole met l'Iran à l'abri d'un embargo qui pénaliserait les pays consommateurs.


Il ne reste plus aux pays occidentaux qu'à rester unis dans leur détermination. Il n'y a pas de cause plus légitime que d'empêcher un régime proclamant sa volonté de détruire Israël et soutenant des mouvements terroristes de se doter de l'arme nucléaire.
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Panafricain
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MessagePosté le: Dim 14 Aoû 2005 02:39    Sujet du message: Répondre en citant

De quel droit les pays occidentaux doivent-ils décider qui peut avoir la bombe atomique ou non ????
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M.O.P.
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MessagePosté le: Dim 14 Aoû 2005 02:41    Sujet du message: Répondre en citant



L'Iran se dit capable de produire vite l'uranium enrichi à l'abri d'attaques 31.07.2005



AFP, Téhéran, 31 juillet - L'Iran est en mesure de produire de l'uranium enrichi dans un délai très court et à l'abri d'une éventuelle attaque militaire, a déclaré le dirigeant en charge du nucléaire, Hassan Rohani, dans un rapport publié dimanche par Irna.
"Dès que nous déciderons de faire de l'enrichissement, nous serons capables d'atteindre l'objectif voulu dans un délai très court et, dans l'hypothèse où nos installations nucléaires seraient attaquées militairement, nous pourrions poursuivre sans encombre la production" d'uranium enrichi, a indiqué Hassan Rohani dans ce rapport destiné au président sortant Mohammad Khatami et publié par l'agence officielle.
La production par l'Iran d'uranium enrichi est un sujet de préoccupation majeur de la communauté internationale. L'Iran affirme que l'uranium servirait uniquement de combustible à ses futures centrales. Mais l'uranium, s'il est hautement enrichi, peut servir à l'arme nucléaire.
L'Iran a accepté en novembre de suspendre toutes ses activités relatives à l'enrichissement pour négocier avec l'Europe. L'UE réclame de l'Iran des garanties qu'il ne fabriquera pas l'arme nucléaire. Elle lui offre en contrepartie une coopération nucléaire, commerciale et politique.
Mais les négociations sont dans une passe difficile et l'Iran a toujours dit qu'il reprendrait l'enrichissement à terme.
Le président américain George W. Bush a refusé d'exclure des opérations militaires pour empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique.
Dans son rapport, M. Rohani dresse le bilan de son action depuis que le dossier nucléaire lui a été confié en octobre 2003.
"Deux objectifs ont été atteints: achever l'usine de conversion d'uranium et fabriquer assez de centrifugeuses pour la première étape de l'enrichissement", a-t-il dit.
La conversion tranforme le minerai d'uranium en gaz qui est ensuite injecté dans les centrifugeuses pour produire l'uranium enrichi.
Pour les Européens, la garantie la plus probante que les Iraniens peuvent donner, c'est de renoncer définitivement à l'enrichissement, ce dont les Iraniens refusent d'entendre parler.
Pour que les négociations se poursuivent, les Européens se sont engagés à présenter aux Iraniens d'ici à début août des propositions détaillées de coopération. Les négociations n'en sont pas moins lourdement menacées. L'Iran a annoncé qu'il reprendrait lundi la conversion.
Mais, selon M. Rohani, avec certaines des propositions que compteraient faire les Européens, "nous avons atteint des objectifs dont il n'aurait pas été question avant" les négociations.
Selon lui, les Européens offriraient la garantie sur le long terme de l'approvisionnement de l'Iran en combustible nucléaire, un "soutien total à la production d'énergie nucléaire par l'Iran comprenant la livraison de centrales par l'Occident".
Ils offriraient aussi les "garanties pour l'intégrité nationale et l'indépendance" et contre des agressions contre l'Iran.
Ils proposeraient le renforcement des relations politiques et sécuritaires entre l'UE et l'Iran et de la coopération dans la lutte contre le terrorisme et la drogue, la reconnaissance de l'Iran comme source primordiale d'énergie pour l'Europe, la levée des obstacles au transfert de technologies avancées, et des progrès rapides pour un accord commercial et l'admission de l'Iran à l'organisation mondiale du commerce.
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MessagePosté le: Dim 14 Aoû 2005 02:49    Sujet du message: Répondre en citant

panafricain a écrit:
De quel droit les pays occidentaux doivent-ils décider qui peut avoir la bombe atomique ou non ????


Ils veulent rester les dieux du monde.
Ce droit ils se l'octroie tout simplement, avec leurs muscles (technologies) qu'ils peuvent faire jouer a chaque fois.

Il faut essayer de faire les forums importants de ces pays (partis politiques, faiseurs d'opinions).

Sur les forums allemands par exemple, ils te parlent (concernant la confiscation des terres au zimbabwe et la namibie ) de recoloniser l'afrique et ceci de maniere serieuse (en RDC par exemple et au soudan l'UE s'installe).

Il n y a que nous autres africains, qui ne prenons rien au serieux et continuons a blaguer.
Les musulmans et asiatiques ont compris le serieux qu'on doit porter a ses interets et sont consequents dans leurs comportements.
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MessagePosté le: Dim 14 Aoû 2005 02:51    Sujet du message: Répondre en citant

L’Iran acquiert en secret de l’acier ultra dur pour une bombe atomique 28.07.2005


Iran Focus, Paris, 28 juillet – L’Iran acquiert en secret un acier rare et d’une résistance très élevée, destiné au fuselage des bombes atomiques qu’il fabrique, a déclaré aujourd’hui à Paris dans une conférence de presse un groupe de l’opposition iranienne.

Mohammad Mohadessine, qui préside la commission des affaires étrangères du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), a déclaré que Téhéran « se procure de l’acier maraging en contrebande à l’étranger et en le produisant dans le pays ».

Mohadessine a déclaré que l’acier maraging, qui est deux fois plus robuste que l’acier inoxydable et qui est 85% plus dur que le titane pur, est nécessaire à un fuselage très résistant permettant une implosion initiale dans une zone fermée pour un maximum de puissance. Ceci, a-t-il dit, entraîne une réaction en chaîne et déclenche une détonation nucléaire.

Téhéran utilise aussi de l’acier maraging pour fabriquer des fuselages de missiles et des rotors extérieurs de moteurs de missiles. « C’est nécessaire pour accroître la portée des missiles », a affirmé Mohadessine.

Mohadessine s’exprimait à un séminaire à Paris sur le programme nucléaire iranien à la suite de la récente élection présidentielle. Paul Leventhal, président fondateur de l’Institut de contrôle nucléaire basé aux Etats-Unis, Frédéric Encel, expert français en géopolitique, et Alireza Assar, ancien conseiller des gardiens de la révolution iraniens pour les questions atomiques, ont traité des différents aspects du programme nucléaire de l’Iran et de son impact sur la paix et la sécurité régionales et internationales.

Mohadessine a dit que l’Iran se procurait de l’acier maraging en Malaisie, ajoutant que les cargaisons étaient d’abord amenées aux Emirats arabes unis puis déroutées vers l’Iran, a-t-il précisé.

« Ces compagnies écrans sont visiblement non iraniennes, mais leur personnel est totalement affilié au régime ».

Mohadessine a dit qu’une de ces compagnies écrans était ASCOTEC, abrégé de l’organisation pour le développement et la reconstruction des mines et de l’industrie d’Iran.

Il a dit que cette compagnie était dirigée à Téhéran par Ahmad Alaghmand et que son adresse était « n°36, 43e rue de l’ouest, rue du martyr Djahan Ara, rue Seyed Jamal Ad-Din Assad-Abadi, Téhéran ».

L’ASCOTEC a également une branche à Düsseldorf en Allemagne, dirigée par Ahmad Katani. Le vice-président pour la section commercial se nomme Yazdan Karimi, a dit Mohadessine.

ASCOTEC compte aussi une branche aux Emirats arabes unis et une autre au Japon. Cette dernière est dirigée par l’ingénieur Haghighi, selon le CNRI.

Mohadessine a également révélé que la recherche interne et la production de matériaux puissants étaient menées à l’université Malek Achtar qui est affiliée au ministère de la défense.

« L’acier maraging 300-350 qui est obtenu à l’université Malek Achtar contient du cobalt. Ces deux types d’acier sont utilisés pour construire des rotors de centrifugeuses. Il y a aussi eu des essais pour un acier en teneur plus élevée.

Des recherches ont aussi été menées à l'Université technique de Téhéran sur ce type d'acier sous la direction du Dr Nili. A l'Université Sahand à Tabriz, le Dr. Siamak Hossein Nejad a conduit des travaux similaires.

Une série d'activités secrètes se poursuivent à l'aciérie Mobarakeh d’Ispahan. L'an dernier une nouvelle ligne de production y a été lancée.

Les experts du régime ont rencontré l'an dernier des experts russes sur la production de l'acier Maraging. Cette année, ils ont rencontré des experts chinois et se sont aussi rendus au Japon pour y consulter des experts.

Cette coalition en exil a été la première à révéler le programme nucléaire clandestin de l’Iran. En août 2002, ils ont révélé les sites nucléaires de Natanz et d’Arak, tous les deux situés dans le centre de l’Iran, et depuis ils ont fait une série de révélations stupéfiantes sur le programme d’armement nucléaire de l’Iran.
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MessagePosté le: Dim 14 Aoû 2005 02:59    Sujet du message: Répondre en citant



Comment l’Iran se fournit en matériel nucléaire en Europe 26.07.2005



Iran Focus, Londres, 26 juillet – Des firmes européennes fournissent sans le savoir des pièces nucléaires à l’Iran qui peuvent servir à fabriquer une bombe malgré les efforts de la communauté internationale pour empêcher Téhéran d’acquérir une telle capacité, a écrit le magazine allemand Spiegel lundi.

Le magazine a dit avoir vu des documents confidentiels montrant que l’Iran achetait secrètement du matériel nucléaire sophistiqué de fabrication européenne via la Corée du Sud.

La firme française EADS Sodern est une de ces compagnies impliquées, involontairement, dans des transactions illégales, sans connaître la destination finale de ses exportations, affirme der Spiegel.

Selon des informations financières, Téhéran a acheté 300 pièces de Nickel 63 (98.720$) des Entreprises sud-coréennes Kyung-Do à travers une compagnie iranienne du nom de Partoris.

Ce matériau radioactif est nécessaire pour projeter des électrons dans le mécanisme de déclenchement de la bombe. Bien que ce matériel puisse aussi être utilisé dans un réacteur nucléaire générateur d’énergie pacifique, Téhéran a demandé des pièces avec un niveau isotope plus élevé.

Le magazine ajoute que d’autres questions ont été soulevées par la décision de Téhéran de procéder à ces achats dans le secret absolu via une compagnie de paille de Partoris, du nom de Parto Namaje Tolua.

Le second accord secret a été d’obtenir des cibles de tritium. Ce matériau à double usage peut être utilisé dans une source de neutron, causant une réaction en chaîne dans une bombe atomique. Téhéran a eu de grandes difficultés pour obtenir ce matériel après que l’Agence international de l’Energie atomique ait essayé de restreindre la République islamique dans l’acquisition de matériel à double usage, selon der Spiegel.

Il ajoute que Téhéran a surmonté cet obstacle en demandant à des partenaires sud-coréens d’acheter des matériaux de la compagnie française EADS à 33.000 dollars pièce, un prix bien plus élevé que sa valeur actuelle. Téhéran le rachète ensuite aux firmes sud coréennes.

EADS, initiales de la European Aeronautic Defence and Space Company, a été créée comme la plus grande compagnie européenne d’aérospatial en juillet 2000 dans une fusion du français Matra S.A. (Paris), de l’espagnol Construcciones Aeronauticas S.A. (CASA, Madrid), et de l’allemand DaimlerChrysler Aerospace AG (Dasa, Munich).

Ces révélations interviennent à un moment où la troïka européenne - la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne - proposent une nouvelle offre à Téhéran pour tenter de le convaincre d’abandonner ses activités suspectées en matières d’armement nucléaire. Les Américains accusent l’Iran de poursuivre un programme atomique militaire clandestin sous le couvert d’un programme civil.
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MessagePosté le: Dim 14 Aoû 2005 03:13    Sujet du message: Répondre en citant


Iran : Interview du nouveau chef du nucléaire 22.07.2005


Iran Focus, Téhéran, 22 juillet - Contrairement à Mahmoud Ahmadinejad, Ali Ardechir Laridjani ne correspond pas au modèle d’un ultraconservateur iranien. Ses costumes élégants, ses cheveux bien coiffés, ses bonnes manières et sa voix douce font partie d’un monde différent des apparences débraillées, de la brutalité et du langage grossier de la plupart des ultras de la théocratie iranienne.

Il est réputé pour être imperturbable. Ses amis disent que lorsqu’un président Khatami exacerbé par une émission télévisée diffusée sur ordre de Laridjani pour saper son gouvernement lui a ordonné de quitter une réunion ministérielle et de ne plus jamais y revenir, il a quitté la salle sans dire un mot.

Ce calme aurait pu lui coûter sa vieille ambition de devenir président. Le discours morne de Laridjani, ses monologues idéologiques démotivants se sont avérés incapables de rivaliser avec le style populiste d’Ahmadinejad, qui est immédiatement devenu une étoile pour les barbus hurleurs aux poings serrés qui constituent le gros des troupes des gardiens de la révolution et de la milice paramilitaire du Bassidj.

On dit que c’est le Guide Suprême qui a parrainé Laridjani pour la présidence de la république, mais qu’il a finalement conclu qu’il serait plus avisé de le faire agir dans l’ombre d’un populiste extraverti.

Il serait naïf cependant de juger Laridjani uniquement sur son apparence. Ses manières dissimulent la longue carrière d’un homme souvent appelé « le fils préféré » du guide suprême l’ayatollah Ali Khameneï. Durant ses longues années de service comme haut commandant des gardiens de la révolution, ministre de l’orientation islamique et directeur général de la radiotélévision, Laridjani a été un soldat loyal et engagé de la révolution de l’ayatollah Khomeiny.

Depuis la dernière élection présidentielle, il est apparu clairement que Laridjani serait le numéro deux du nouveau pouvoir ultraconservateur. A son poste de nouveau patron des négociations nucléaires avec la troïka européenne et un candidat de premier plan pour le portefeuille diplomatique, cet homme fluet au teint clair de la région de la mer caspienne sera à surveiller. Cette interview, menée la semaine dernière, fait la lumière sur ses pensées et ses plans. Elle a été diffusée sur la télévision Djam-e-Djam la semaine dernière.
Q : Quelle est à vos yeux la principale réalisation du gouvernement Khatami ?
R : Les progrès dans la technologie nucléaire sont un des acquis nationaux les plus important sous son gouvernement. Ce pourrait être une base solide pour notre puissance technologique. Le second acquis c’est que la politique que M. Khatami a suivie a conduit à l’élection de M. Ahmadinejad pour lui succéder. Ce gouvernement a donc été capable de se trouver un bon successeur. C’est un acquis de taille.

Q :Sous M. Khatami, l’Iran a été capable de développer ses liens avec le monde extérieur. Avec M. Ahmadinejad verrons-nous un recul vers le passé ?
R : Je ne suis pas son porte-parole et vous feriez mieux de l’interroger sur sa vision de la politique étrangère. Mais la politique générale du pays dans ce domaine et de notre diplomatie, ainsi que dans les domaines économique, culturel et de politique d’éducation, sont accepté par l’ensemble du gouvernement. Ces points sont discutés au sein du Conseil de discernement des intérêts de l’Etat et toutes les factions sont concernées. Je ne pense pas que la ligne générale de notre diplomatie changera, mais il se peut qu’il y ait des changements au niveau de la tactique, de la rapidité et du professionnalisme. Il y aura peut-être aussi de nouvelles initiatives dans notre diplomatie. Le nouveau gouvernement ne va pas rester sans rien faire. Il voudra avoir une nouvelle approche, mais cela se fera dans ses tactiques et ses initiatives. Je pense que les orientations de base ne changeront pas.

Q : S’il n’y aura pas de changement fondamental pourquoi l’occident réagit-il de manière aussi vigoureuse ? Ne sait-il pas qu’il devra faire avec ce gouvernement pendant quatre ou huit ans ?
R : Il recherche ses propres objectifs. Les événements de ces dernières semaines ne sont pas une coïncidence. La manière dont les Belges ont traité [le président du parlement] Haddad Adel lors de sa visite nous a ouvert les yeux. Durant 28 ans, les boissons alcoolisées n’ont pas été servies dans les cérémonies auxquelles assistaient les autorités iraniennes. Alors pourquoi soudain cela devient-il un problème ? Ou la prise de position extrêmement non diplomatique du ministre italien de l’intérieur sur M. Ahmadinejad et l’élection en Iran était totalement illogique. Ils insultent le choix du peuple iranien. Les Verts ont tenu un meeting au Parlement européen après l’élection en Iran et ils se sont shootés aux droits de l’homme. Puis tout un tas de questions ont été soulevées sur M. Ahmadinejad, y compris son implication dans la prise d’otages à l’ambassade américaine à Téhéran ou dans l’assassinat [du dirigeant kurde iranien Abdolrahman] Ghassemlou à Vienne. Ce sont de fausses accusations bien sûr, mais pourquoi soulèvent-ils ces points ? Parce que les Occidentaux ont été surpris par le résultat de l’élection présidentielle en Iran. Les Occidentaux ne s’attendaient pas à ce résultat et ne s’attendaient pas à voir gagner Ahmadinejad. L’élection a montré que les Iraniens ont une ferme volonté de poursuivre ce qu’ils réclament, dont une est la technologie nucléaire. Tout le monde sait que la technologie nucléaire est une demande nationale. L’Occident est face à une démocratie en Iran. Il se peut qu’il ait des disputes dans le pays à propos des élections, mais il y a eu une différence de sept millions de votes qui ne peut être ignorée. L’occident ne peut éluder la ferme volonté des Iraniens et de la démocratie en Iran. Le nouveau gouvernement veut s’appuyer là-dessus pour poursuivre les revendications du peuple iranien, y compris la question atomique.
Les Occidentaux veulent discréditer les élections et créer des problèmes à ce sujet pour faire face aux conséquences de ce scrutin. Mais tout ceci est issu de la théorie que l’administration américaine suit depuis que Mme Rice est devenue Secrétaire d’Etat. Elle et sa politique et celui qui la planifie, M. Stephen Krasner, suivent les mêmes modes de pensée. Ils cherchent à remplacer la légitimité inhérente des Etats avec leur propre idée de la légitimité. En d’autres termes, un Etat peut être démocratique, mais les Américains le considèrent illégitime et vice versa.
A présent, comment cela se traduit-il dans la question nucléaire ? Nous avons le droit de posséder la technologie nucléaire, mais ils disent que l’Iran n’a pas la légitimité ni la compétence d’avoir de la technologie nucléaire. Qui peut juger de cette compétence ? Dans le passé, chaque Etat légitime avait des droits spécifiques, mais à présent ils disent que seul les Etats que nous considérons légitimes ont ces droits.

Q : Comment vont-ils [les Occidentaux] conclure la question nucléaire, sans tenir compte de qui est le Président ?
R : Les Occidentaux, Européens comme Américains, pensent que si l’Iran maîtrise la technologie nucléaire, elle entrera dans un nouveau domaine de prouesses technologiques, ce qui serait un grand saut et le début d’un nouveau mouvement technologique. Aussi veulent-ils nous restreindre dès le départ. Ils veulent deux classes de nations : des nations qui ont de la technologie nucléaire et qui peuvent être développées et des nations qui peuvent être restreintes à la production de jus de tomates et d’air conditionné. Pourquoi ? Cela ne s’arrête pas aux projets nucléaires ? Si nous faisons une percée en biotechnique ou en nanotechnologie, nous aurons les mêmes problèmes. L’occident dira que l’accès à la technologie moderne doit être limitée à des puissances nucléaires. Nous devons savoir que cette question est la clé de nos progrès. Notre population comprend les choses et voit très rapidement où est-ce que l’occident veut en venir. Vous avez vu que lorsqu’il a été question de la présence d’Ahmadinejad dans le Nid d’espion [l’ambassade américaine] ou son implication dans l’assassinat de Ghassemlou, même ceux qui dans le pays sont opposés à ses orientations politiques ont démenti ces points et des gens comme M. Hajjarian, un réformiste, l’a démenti, et ils ont dit qu’ils y étaient et qu’il n’en avait pas fait partie. Donc ils ont vu très rapidement ce à quoi était prêt [l’Occident]. Il n’y gagnera rien. [L’Occident] dit sans doute qu’il prépare l’opinion publique internationale pour augmenter la pression [sur l’Iran]. Mais ils doivent savoir qu’il s’agit d’une demande nationale et que M. Ahmadinejad, en tant que personne qui dispose du vote du peuple, ne peut s’opposer à la demande nationale et qu’il est obligé de satisfaire cette demande.
Si l’occident essaie de bloquer cette demande avec de la propagande, le résultat c’est que les Européens seront mis totalement hors-jeu. Ils étaient déjà presque absents du Moyen-Orient et les négociations nucléaires avec l’Iran leur ont donné une arène pour prendre la tête sur une question extrêmement sensible. L’Europe aurait pu utiliser cette chance pour renforcer ses relations avec le Moyen-Orient, parce que c’est une question de marché au Moyen-Orient et le rôle déterminant de l’Iran sur la scène politique dans la région est extrêmement important. L’Europe pourrait vivement renforcer son rôle dans la région en ayant des relations étroites avec l’Iran. C’est une opportunité pour l’Europe qui pourrait disparaître. Bien sûr, l’Iran en tirerait aussi quelques bénéfices. Si les Européens pensent à cela en matière de gagner ou de perdre, ils feront la même erreur que les Américains. Ce n’est pas dans l’intérêt de l’Europe de se mettre dans le camp des Américains.

Q : M. Ahmadinejad a été très réticent jusque là sur la politique étrangère, sauf dans cette conférence de presse, quand un journaliste l’a interrogé sur la suspension du dialogue des droits de l’homme par l’Union européenne, et il a répondu que les Européens devraient sortir de leur tour d’ivoire et changer de vocabulaire. Est-il trop tôt pour tirer de conclusion sur l’avenir des relations de l’Iran avec l’Occident ?
R : Les Européens n’ont pas pris les mêmes position [sur le résultat de l’élection présidentielle]. M. Schröder par exemple, a pris une position logique et certains l’ont considéré avec suspicion. D’autres, comme [le Premier ministre italien Silvio] Berlusconi se sont comportés de manière contraire à la diplomatie. Il n’est pas bon d’insulter un homme élu par un pays.

Q : A propos de la querelle diplomatique initiée par la visite du président du parlement dans un petit pays comme la Belgique, ne serait-il pas préférable à l’heure actuelle de cesser les visites officielles dans les pays étrangers et de prendre plus de précautions jusqu’à ce que le nouveau gouvernement s’installe ?
R : Non, je ne le pense pas. Les gouvernements vont et viennent, mais les visites et les négociations demeurent, parce que la survie d’un pays dépend de ses relations politiques et diplomatiques. Vous ne pouvez pas vivre en isolement.

Q : Pensez-vous que l’équipe des négociations nucléaires changera avec le nouveau gouvernement ?
R : Je ne peux pas faire de commentaire, car ce sera la tâche du nouveau président. Mais l’Iran suit une approche de base qui dit que nous devons avoir nos droits. Les Européens ont dit dans les négociations que la meilleure garantie que nous pourrions avoir d’être sûrs que vous ne développerez pas des armes nucléaires, c’est que vous n’ayez pas de programme nucléaire du tout. C’est illogique et l’Iran le rejette.
Mon impression, c’est que le nouveau gouvernement doit poursuivre la demande nationale pour obtenir la technologie nucléaire, mais doit utiliser tous les moyens diplomatiques aussi. Il y a des indications qui obligent le nouveau président à reprendre la technologie nucléaire en Iran et cela ne servira pas beaucoup les Européens. Les Européens doivent utiliser cette opportunité et reconnaître que le nouveau président avec un énorme mandat doit répondre à cette demande nationale. Si les Européens veulent nous affronter sur cette question, ils disparaîtront du Moyen-Orient.

Q : Si vous prenez en main la politique étrangère de l’Iran, quels changements apporterez-vous ?
R : On ne peut pas changer les principes, mais plusieurs secteurs de notre politique étrangère doivent changer d’un point de vue tactique. Il s’agit pour l’un de la structure de notre service étranger qui doit devenir plus efficace. Le second point, c’est que nous devrions être capables de réagir plus rapidement aux événements. Parfois un incident arrive sans aucune réaction de notre part, et cela fait du tort à nos intérêts comme la peste. Par exemple, nous aurions dû montrer une réaction bien plus rapide et vigoureuse à la flopée d’articles dans la presse occidentale qui ont insulté notre nouveau président. Le troisième point, c’est que nous devons prendre l’initiative dans notre diplomatie. En Irak, par exemple, certains veulent changer la situation dans la région. Dans le monde musulman, et ailleurs aussi, dans toutes ces régions, je pense qu’il est impératif que nous ayons l’initiative.
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MessagePosté le: Dim 14 Aoû 2005 03:19    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-398961,0.html

L'Iran aura la bombe, par Jean-Michel Boucheron

Chacun ressent bien qu'une logique est enclenchée concernant la question du nucléaire iranien. Celle-ci peut entraîner la communauté internationale dans une nouvelle et dangereuse impasse.

La question peut paraître simple : le traité de non-prolifération interdit à l'Iran de se doter des outils nécessaires à la construction d'une arme atomique ; il y a de très fortes raisons de penser que ce pays travaille en secret à sa construction ; l'Agence internationale de contrôle a les pires difficultés à vérifier tout cela ; le président George W. Bush commence à avancer des menaces guerrières ; les Européens tentent de négocier et, devant les ambiguïtés iraniennes, risquent d'amener le dossier devant le Conseil de sécurité ; celui-ci ne pourra que condamner l'Iran, et donc donner la légitimité onusienne à une Amérique qui envisage des frappes de destruction avec, cette fois, l'approbation ou, au moins, la neutralité de la communauté internationale.

Certains conseillers influents de George W. Bush rêvent d'instrumentaliser ainsi l'Union européenne dans la perspective d'une action militaire visant à renverser le régime au profit des moudjahidins, eux-mêmes classés comme terroristes par l'Union européenne.

Ces frappes américaines, inefficaces pour détruire tous les sites sensibles, auraient en fait comme seul résultat de rassembler le peuple iranien derrière la faction la plus conservatrice et la plus dure du régime, qui ne manquerait pas, par mesure de rétorsion et grâce à ses relais dans la région, de rendre définitivement insoluble la situation irakienne et de raviver les tensions au Liban et en Palestine susceptibles de bloquer un nouveau processus de paix déjà fragile. Cette logique inquiétante ne peut en aucun cas être exclue aujourd'hui.

Quelle est la situation ? Depuis qu'Israël dispose de l'arme atomique, ce pays n'a plus jamais fait l'objet d'attaques d'Etats voisins. La paix entre Israël et l'Egypte, puis entre Israël et la Jordanie a été la conséquence logique de cette non-guerre imposée par la présence de l'arme nucléaire. A l'instar de la situation en Europe de l'Ouest pendant la seconde moitié du XXe siècle, l'arme nucléaire s'est révélée être un outil purement défensif, inutilisable pour l'agression, imposant ainsi l'état de non-guerre à la zone concernée. Sa seule présence a dissuadé définitivement les Etats qui auraient voulu porter atteinte à l'existence d'Israël, comme elle avait dissuadé l'ancienne URSS de lancer ses hordes de chars sur l'Europe de l'Ouest. Cette arme faisant ainsi une fois de plus la preuve de son rôle dans la stabilité régionale.

Certes, cet équilibre stratégique ne résout pas le conflit israélo-palestinien et n'empêche pas les attentats terroristes ni la guerre des pierres. Il impose simplement un seuil maximum d'intensité des conflits, qui ne peut être dépassé par aucun belligérant. De la même façon, la guerre entre l'Inde et la Chine devenait impossible, ainsi que tout conflit majeur entre l'Inde et le Pakistan, malgré les combats dans les montagnes du Cachemire. Chacun a compris dans cette zone que l'arme atomique joue un rôle stabilisateur.

L'Iran a fait exactement le même raisonnement. Pays de civilisation plusieurs fois millénaire, doté d'un particularisme religieux identifiant, entouré de quatre puissances nucléaires, dont trois ont obtenu l'arme contre le traité de non-prolifération, agressé de façon majeure pendant des années par l'un de ses voisins, menacé gravement par la volonté de Ben Laden d'étendre l'influence du fondamentalisme sunnite, l'Iran aspire à devenir un pôle de stabilité, de rayonnement, d'influence régionale.

Pour cela, il veut garantir définitivement sa sécurité, et donc se doter de l'arme nucléaire. Il n'y a pas de doute à avoir là-dessus. Certes, les enquêtes de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'en fournissent pas la preuve tangible, mais cette preuve existe tout de même.

En effet, l'Iran fabrique et dispose de missiles balistiques à moyenne portée, dont l'imprécision est telle que leur équipement avec des explosifs conventionnels serait d'une efficacité ridicule tant sur le plan militaire que sur le plan stratégique. Ces engins sont bien destinés à la dissuasion, c'est-à-dire à véhiculer un jour des charges nucléaires, c'est l'évidence même.

A vrai dire, qui pourrait reprocher aux Iraniens une telle stratégie ? Avec un tel environnement, si les Américains ou les Français étaient iraniens, ils fabriqueraient évidemment la bombe. Cela est d'autant plus vrai, qu'ils l'ont fait dans des conditions stratégiques comparables.

Peut-on laisser faire ? Autre façon de poser la question : peut-on empêcher l'Iran de se doter de cette arme ? Nous avons devant nous une alternative. Soit tenter de dissuader l'Iran de ce projet par des menaces diplomatiques, économiques, militaires - je ne crois pas un seul instant que nous puissions y parvenir. L'Iran veut la bombe, l'Iran aura la bombe.


Par contre, il est probable que nous puissions peser efficacement sur l'Iran pour que ce pays entre dans le concert normal des nations. Nos capacités de pression sont grandes, elles sont peut-être insuffisantes pour le persuader d'abandonner l'idée de posséder la bombe, mais elles sont suffisantes pour l'obliger à faire évoluer sensiblement sa politique extérieure.

L'Iran, qui souhaite intégrer l'Organisation mondiale du commerce, ne peut pas se permettre d'être mis au ban des nations et de perdre tout contact économique avec l'Occident. Il nous faut donc poser le préalable majeur : ce pays doit impérativement reconnaître l'existence d'Israël et son droit à vivre en paix. Les slogans antijuifs des grands rassemblements de Téhéran sont certainement plus destinés à galvaniser les foules que représentatifs d'un projet politique. Mais les autorités iraniennes doivent démontrer que ces discours appartiennent à une rhétorique passée.

C'est une condition absolue pour atteindre le statut d'interlocuteur respecté, auquel l'Iran aspire et qu'il mérite. Certes, l'Iran n'a pas de volonté perceptible d'annexion ou d'agression de ses voisins immédiats, certes l'islam chiite n'a pas l'ambition planétaire du fondamentalisme sunnite, et la nature du régime n'est pas en cause, la "démocratie iranienne" n'ayant pas de leçon à recevoir de la "démocratie chinoise", la condition porte donc seulement sur la démonstration d'une volonté de paix. Nos pressions doivent se concentrer sur les gages de paix que doit donner l'Iran à l'ensemble des pays de la zone, y compris Israël. L'Iran doit comprendre qu'il ne pourra jamais jouer un rôle international majeur tant qu'il n'aura réglé, normalisé, son rapport à Israël. Si nous faisons porter nos efforts sur ce point, nous sortirons par le haut de la spirale iranienne et éviterons ainsi d'allumer un nouvel et tragique incendie dans cette zone du monde.

Bien évidemment, cette crise a des effets collatéraux et met encore une fois en évidence l'obsolescence du traité de non-prolifération, puisque, sur les quatre puissances nucléaires de la zone, trois d'entre elles, l'Inde, le Pakistan et Israël, se sont dotées de l'arme nucléaire malgré le traité. Il est malsain de maintenir longuement une règle juridique éloignée du monde réel et surtout d'appliquer ces principes avec une fermeté variable selon la nationalité de celui qui enfreint les règles.

Il faut aboutir à une nouvelle définition de la prolifération et ne pas mélanger des situations différentes : celle d'un grand pays qui se dote de l'arme nucléaire, celle des trafics de matériels et de technologies sensibles au profit de groupes douteux et surtout celle des trafics de matière fissile, matériau nécessaire aux redoutables armes radiologiques à la portée technologique de simples groupes terroristes. Il faut adapter le traité de non-prolifération à ce qui menace réellement la paix du monde d'aujourd'hui et surtout de demain.

La spirale iranienne n'est pas encore définitivement enclenchée. Le pire n'est pas encore inéluctable, mais l'Iran et la communauté internationale auront de part et d'autre d'importantes concessions à faire pour entrer enfin dans un cercle vertueux.


Jean-Michel Boucheron est député PS d'Ille-et-Vilaine et membre de la commission de la défense.
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MessagePosté le: Dim 14 Aoû 2005 03:24    Sujet du message: Répondre en citant

http://www.checkpoint-online.ch/CheckPoint/Monde/Mon0045-KhanBombeIslamique.html

Le père de la bombe islamique et les pires cauchemars de la prolifération
8 février 2003




Si l'Iran, la Lybie ou l'Arabie Saoudite deviennent un jour des puissances nucléaires, ils vont probablement baptiser leurs installations du nom d'Abdul Qadeer Khan. Plus que quiconque, ce scientifique nucléaire pakistanais est considéré comme l'homme responsable de la diffusion d'armes et de technologie nucléaires à des Etats voyous en Asie et en Afrique.

Khan est peut-être la raison pour laquelle la Corée du Nord a des armes nucléaires aujourd'hui. Il est certainement la raison pour laquelle l'Iran, l'Irak et la Lybie pourraient avoir de telles armes demain. Qui est donc Adbul Qadeer Khan et qu'est-ce qui le rend aussi dangereux ?



«... Khan a conseillé la Corée du Nord sur la manière d'enrichir de l'uranium pour des armes nucléaires, et résoudre son incapacité à obtenir du plutonium militaire. »



Au Pakistan, Khan est un héros. Le "Père de la Bombe Islamique" est considéré comme le sauveur de ce pays musulman, qui s'est longtemps senti inférieur à l'Inde voisine. Le Gouvernement a construit des installations portant son nom. Des chansons ont été écrites à son sujet. "Je suis fier de mon œuvre pour mon pays", a-t-il déclaré dans une interview en 2001. "Elle a donné aux Pakistanais un sens de l'honneur, de la sécurité, et a été une grand réussite scientifique."



Espionnage en Europe
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Ce qui trouble la communauté du renseignement américain, c'est que Khan – avec le soutien apparent du Président Pervez Musharraf – est allé bien au-delà du Pakistan. Des sources US affirment que Khan et ses collègues ont été impliqués dans des projets nucléaires en Iran et en Irak. Khan semble avoir été désireux de transférer la technologie nucléaire pakistanaise à quiconque est prêt à y mettre le prix, y compris Saddam Hussein.


En 2001, le Pakistan a réduit la publicité de Khan. Il a été évincé à la tête du programme nucléaire pakistanais, puis présenté comme un citoyen privé à qui il arrive de voyager dans des Etats voyous. Pendant ce temps, Khan travaillait durement en Iran et en Corée du Nord. Des représentants américains estiment que Khan a conseillé la Corée du Nord sur la manière d'enrichir de l'uranium pour l'utiliser dans des armes nucléaires. Ceci avant tout pour résoudre l'incapacité nord-coréenne à obtenir du plutonium de qualité militaire par d'autres sources. Khan devrait connaître l'enrichissement de l'uranium, car c'est lui qui a mis au point des méthodes pour contourner les embargos et obtenir les systèmes nécessaires aux programmes d'armes nucléaires pakistanais.

La carte la plus précieuse dans le jeu de Khan était son accès aux installations nucléaires occidentales. Des représentants américains sont parvenus à la conclusion qu'au milieu des années 70, Khan a copié les plans des centrifugeuses à gaz dans l'usine d'enrichissement d'uranium Urenco aux Pays-Bas, au sein de laquelle il avait travaillé. Les autorités néerlandaises ont cherché à poursuivre Khan par contumace pour trahison, mais la question n'a jamais été approfondie.



«... Au milieu des années 70, Khan a copié les plans des centrifugeuses à gaz dans l'usine d'enrichissement d'uranium Urenco aux Pays-Bas, au sein de laquelle il avait travaillé. »



En 1976, Khan construisait secrètement des centrifugeuses à gaz dans les laboratoires de recherche A. Q. Khan, près d'Islamabad. La Chine est suspectée d'avoir fourni les plans d'assemblage pour un maximum de 60 armes nucléaires. C'est en 1998 que le Pakistan a testé sa première bombe nucléaire. "De nombreux fournisseurs se sont approché de nous avec les détails de leurs mécanismes et les chiffres des instruments et matériaux", a déclaré Khan à la revue pakistanaise Defense Journal. "Ils nous demandé d'acheter leurs biens."

Les liens de Khan avec la Corée du Nord remontent au moins à 1992. Il était à Pyongyang cette année-là pour obtenir des missiles de portée intermédiaire No Dong, dans une tentative de renforcer la dissuasion envers l'Inde. En avril 1998, le Pakistan a lancé le premier No Dong, renommé le Ghauri I et capable d'emmener une ogive nucléaire. Le Pakistan n'avait pas d'argent pour les missiles nord-coréens. A la place, Khan a fourni la technologie nucléaire, et en particulier la conception des centrifugeuses pour l'uranium enrichi.

A partir de là, Khan a voyagé en Iran, où il a instruit des scientifiques et aidé Téhéran à construire des installations nucléaires. La coopération nucléaire a duré au moins de 1986 à 1994, une année lors de laquelle deux pays ont eu une dispute au sujet de l'Afghanistan. Des représentants américains pensent que Khan et le Pakistan ont repris la coopération nucléaire.


Le jeu du pouvoir
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Khan et Saddam ont également des affaires en cours. Un mémorandum du renseignement irakien daté du 6 octobre 1990 précise que des émissaires de Khan ont offer leur aide à Bagdad pour établir une installation d'enrichissement d'uranium. Il n'était pas clair à partir du document irakien, retrouvé en 1995 par des inspecteurs des Nations Unies travaillant en Irak, si Saddam a accepté l'offre de Khan. Depuis longtemps, Saddam s'est efforcé d'empêcher toute fuite concernant le programme nucléaire irakien.


Des hauts fonctionnaires américains pensent que Khan a été envoyé par le Pakistan pour signer des contrats nucléaires avec des pays comme la Lybie et l'Arabie Saoudite. On pense qu'il a envoyé des scientifiques et des ingénieurs nucléaires pakistanais dans ces pays arabes, ainsi que dans d'autres au Moyen-Orient. Une douzaine environ de scientifiques pakistanais ont déjà quitté leur pays et se sont probablement établis dans la région du Golfe. Ces scientifiques ont été formés en Chine et ont travaillé dans des usines nucléaires et des fabriques d'armement pakistanaises. L'emplacement exact des scientifiques n'est pas connu, mais leurs familles reçoivent de l'argent issu des banques du Golfe. Neuf d'entre eux sont censés avoir quitté l'usine de Chasnupp au Pakistan ces deux dernières années. Cette installation a été construite en coopération avec la Chine, qui a fourni une assistance nucléaire au Pakistan.



«... En avril 1998, le Pakistan a lancé le premier No Dong, renommé le Ghauri I et capable d'emmener une ogive nucléaire. »



Des hauts fonctionnaires estiment que les associés de Khan pourraient également avoir été en contact avec Oussama Ben Laden. Ce dernier a approché des scientifiques nucléaires pakistanais, selon certaines sources, pour qu'ils l'aident à assembler une bombe nucléaire. Un scientifique pakistanais, Sultan Bashireddin Mahmoud, a paraît-il rejeté l'offre de Ben Laden.

Quelles sont les motivations de Khan ? Ceux qui le connaissent affirment qu'il n'est pas un fondamentaliste musulman, ou même un idéologue. Il aime simplement le jeu du pouvoir. Musharraf paie Khan extrêmement bien et celui-ci possède plusieurs châteaux. Etre connu comme le père de la "bombe islamique" n'a pas non plus entaché sa réputation dans l'essentiel du monde.

Mais l'administration Bush n'a pas pipé mot au sujet de Khan et de ses employeurs pakistanais. Actuellement, le Pakistan est considéré comme un allié précieux en Afghanistan, et si cela signifie un peu plus de voyous nucléaires – qu'il en soit ainsi. "Le passé est le passé", a déclaré le Secrétaire d'Etat américain Colin Powell. "Je suis plus inquiet par ce qui se passe maintenant. Nous avons une nouvelle relation avec le Pakistan."




Texte original: "The father of the 'Islamic bomb' and the mother of all proliferation nightmares", Geostrategy-Direct, 14.1.03
Traduction et réécriture: Cap Ludovic Monnerat
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MessagePosté le: Dim 14 Aoû 2005 05:22    Sujet du message: Répondre en citant

...
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"Le colonialisme et ses dérivés ne constituent pas à vrai dire les ennemis actuels de l'Afrique. À brève échéance ce continent sera libéré. Pour ma part plus je pénètre les cultures et les cercles politiques plus la certitude s'impose à moi que LE PLUS GRAND DANGER QUI MENACE L'AFRIQUE EST L'ABSENCE D'IDÉOLOGIE."
Cette Afrique à venir, Journal de bord de mission en Afrique occidentale, été 1960, Frantz Fanon, Pour la Révolution Africaine
2011, annee Frantz Fanon


Dernière édition par Chabine le Mer 13 Avr 2011 01:20; édité 1 fois
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Kainfri
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MessagePosté le: Dim 14 Aoû 2005 10:13    Sujet du message: Répondre en citant

francois a écrit:
C'est sur qu'un pays qui n'est pas stable et rempli de terroriste ne devrait pas avoir la bombe.


Oui, mais le problème c'est que les "grands" eux, l'ont.
Pourquoi devraient-ils décider qui l'a ou pas?

C'est vrai que je pense qu'une bombe serait moins dangereuse aux USA qu'en Iran ou en Corée du Nord, mais est-ce aux occidentaux de décider?

Surtout (pour une fois françois sera d'accord avec moi Wink) qu'Israël l'a: pourquoi ses voisins n'en disposeraient pas?

Ceci étant, si les bombes actuelles sont n fois plus puissantes que "Little Boy" l'utilisation d'une telle bombe pourrait avoir des effets désastreux Confused
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MessagePosté le: Dim 14 Aoû 2005 11:01    Sujet du message: Répondre en citant

francois a écrit:
Le probleme sont les bombes sales.
Il suffit qu'il y est un trafique d'uranium pour que les terroristes en face une bombe sale.
On a vu que les terroristes islamistes sont pret au suicide pour leur cause et je pense qu'ils n'auront aucune pitié pour iradier les metro.

kainfri a écrit:
francois a écrit:
C'est sur qu'un pays qui n'est pas stable et rempli de terroriste ne devrait pas avoir la bombe.


Oui, mais le problème c'est que les "grands" eux, l'ont.
Pourquoi devraient-ils décider qui l'a ou pas?

C'est vrai que je pense qu'une bombe serait moins dangereuse aux USA qu'en Iran ou en Corée du Nord, mais est-ce aux occidentaux de décider?

Surtout (pour une fois françois sera d'accord avec moi Wink) qu'Israël l'a: pourquoi ses voisins n'en disposeraient pas?

Ceci étant, si les bombes actuelles sont n fois plus puissantes que "Little Boy" l'utilisation d'une telle bombe pourrait avoir des effets désastreux Confused


ouais ben moi j'ai encore un gros doute sur les attentats à Londres, à new-york, et sur certains attentats en israël, je ne suis pas sur de la culpabilité des islamistes en tout cas pour ces attaques.
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De dire que je suis Africain relève pour beaucoup de l'hérésie, du mensonge, d'affirmer que mes racines sont en Afrique demeure une ineptie. Les juifs survivants de Auschwitz n'en sont pas ressortis Polonais. Alors moi je suis et resterais Africain et c'est en tant que tel que je serais soumis à la critique ou à l'approbation.
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MessagePosté le: Jeu 18 Aoû 2005 08:03    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne crois pas qu on puisse empêcher l'Iran d' avoir la bombe. Les attentats qui ont eu lieu sur le sol français en 1986 étaient liés à la volonté de l'Iran d'avoir la bombe. L histoire est un peu longue, mais grosso modo à l'epoque du shah d'iran, la france signe avec l'iran un accord qui vise a fournir de l'uranium enrichi à ce pays grâce à une usine d'enrichissement largement financée sur fonds iraniens.

Quand Khomeiny arrive au pouvoir, les français veulent revenir sur l'accord, mais les iraniens ne l'entendent pas de cette oreille, et menacent. Ces menaces se matérialisent par des attentats en 1986.

C est à cause de cette histoire que lle pere de Baroin trouvera la mort dans un "accident" d'avion tres suspect au large du cameroun. Il était un acteur important de la filiere nucleaire française et s'opposait à ce que la france puisse fournir aux iraniens des moyens de fabriquer la bombe. Il était aussi le pdg de la fnac (où un attentat en signe d'avertissement avait été commis).

Bref la surprise de tout le monde aujourd'hui sur lavolonté des iraniens d'avoir la bombe relève d'un grand jeu de dupes. c est un secret de polichinelle.
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