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L'Inde redessine la carte de l'offshore informatique
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Nino
Bon posteur


Inscrit le: 05 Mar 2004
Messages: 603

MessagePosté le: Mer 21 Sep 2005 18:10    Sujet du message: Répondre en citant

kamiche a écrit:
BMW a écrit:

Toi en tant qu'individu tu ne pourras jamais trainer 2 millions de camers devant des ordis, quelle que soit ta bonne volonté et l'energie que tu es prêt à investir.

Je relève le défi. Qu'est-ce qui se passe si je gagne?

HIYO HIYOYO !
Kamiche, si tu veux de l'aide dans ton défi herculéen,je suis là .
Avec plus de 60% de la population qui a moins de 25 ans (ou quelque chose comme ça ), en commençant maintenant, dans 15 ans maximum, tu as réussi ton défi.
_________________
Mon blog: http://nino.akopo.com
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Panafricain
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Messages: 1127

MessagePosté le: Mer 21 Sep 2005 20:25    Sujet du message: Répondre en citant

BMW, il s'agit de deux façons de voir un probleme : on voit les obstacles et on se dit qu'on peut les contourner et on commence malgré eux, où on dit que les obstacles sont infranchissables et on ne commence même pas.

Dans un post demeuré fameux (un des meilleurs que j'ai lu depuis que grioo existe), tu as toi même loué CAD pour avoir créé le premier labo de physique nucléaire alors que son pays sortait à peine de l'ère coloniale.

BMW a écrit:
Cet homme, c'est Cheikh Anta Diop, mon modele scientifique.
Cet homme a fait des etudes de physique nucleaire en 1955. Quelqu'un aurait pu lui dire: "Idiot! Ton pays n'est meme pas independant et tu vas chercher a comprendre ce qui se passe dans les noyaux des atomes? Cherche nous d'abord a manger!". Des gens le lui ont dit, figure-toi.
Mais vois-tu, grace a ses connaissances, il a cree le 1er labo de physique nucleaire d'Afrique Noire, et surtout, il a utilise ses connaissances de physique nucleaire pour developper une methode ORIGINALE de dosage de la melanine (grace a la radioactivite), et pour demontrer ce qu'on voulait nous cacher: les pharaons etaient Noirs.


Ici on dit exactement la même chose que ce que tu disais dans ce post, à savoir qu'on a pas besoin d'attendre que toutes les conditions soient réunies pour initier une action. Nous les africains devont faire preuve de plus d'imagination et de créativité que les autres pour mettre en application nos projets car nous sommes handicapés par la faiblesse de nos moyens.

Pour transformer le Cameroun et l'Afrique en plate forme offshore informatique, il faudrait déjà commencer par tater le terrain, voir comment ça s'est passé ailleurs (Inde par exemple), initier des actions de formation sans forcement attendre des retombées immédiates etc, créer des SSII et aller prospecter en Inde (d'autant plus que les indiens eux-mêmes affirment déjà rechercher des pays, en Afrique notamment, dans lesquels ils pourraient eux-mêmes faire de la sous-traitance car les salaires chez eux augmentent).

Ce que nous voyons aujourd'hui en Inde est le résultat d'actions initiées il y a peut-être 30 ans, et je ne suis pas sur que c'était écrit que ça allait marcher. Mais l'expérience a été tentée.

C'est vrai que nous avons de gros handicaps, retard technologique notamement, mais ça ne doit pas nous arrêter. Michael Dell n'a inventé ni l'ordinateur, ni la vente par correspondance, mais Dell est aujourd'hui une des plus grandes boîtes du monde dans le domaine informatique. Les japonais n'ont pas inventé ni l'automobile, ni l'industrie automobile, mais figurent parmi les meilleurs du monde dans ce domaine. Il faut juste commencer quelque part...y rêver, y croire et evidemment se donner les moyens de mettre en oeuvre son rêve...
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Tchoko
Grioonaute 1


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MessagePosté le: Jeu 22 Sep 2005 00:12    Sujet du message: Répondre en citant

panafricain a écrit:
BMW, il s'agit de deux façons de voir un probleme : on voit les obstacles et on se dit qu'on peut les contourner et on commence malgré eux, où on dit que les obstacles sont infranchissables et on ne commence même pas.

Dans un post demeuré fameux (un des meilleurs que j'ai lu depuis que grioo existe), tu as toi même loué CAD pour avoir créé le premier labo de physique nucléaire alors que son pays sortait à peine de l'ère coloniale.

BMW a écrit:
Cet homme, c'est Cheikh Anta Diop, mon modele scientifique.
Cet homme a fait des etudes de physique nucleaire en 1955. Quelqu'un aurait pu lui dire: "Idiot! Ton pays n'est meme pas independant et tu vas chercher a comprendre ce qui se passe dans les noyaux des atomes? Cherche nous d'abord a manger!". Des gens le lui ont dit, figure-toi.
Mais vois-tu, grace a ses connaissances, il a cree le 1er labo de physique nucleaire d'Afrique Noire, et surtout, il a utilise ses connaissances de physique nucleaire pour developper une methode ORIGINALE de dosage de la melanine (grace a la radioactivite), et pour demontrer ce qu'on voulait nous cacher: les pharaons etaient Noirs.


Ici on dit exactement la même chose que ce que tu disais dans ce post, à savoir qu'on a pas besoin d'attendre que toutes les conditions soient réunies pour initier une action. Nous les africains devont faire preuve de plus d'imagination et de créativité que les autres pour mettre en application nos projets car nous sommes handicapés par la faiblesse de nos moyens.

Pour transformer le Cameroun et l'Afrique en plate forme offshore informatique, il faudrait déjà commencer par tater le terrain, voir comment ça s'est passé ailleurs (Inde par exemple), initier des actions de formation sans forcement attendre des retombées immédiates etc, créer des SSII et aller prospecter en Inde (d'autant plus que les indiens eux-mêmes affirment déjà rechercher des pays, en Afrique notamment, dans lesquels ils pourraient eux-mêmes faire de la sous-traitance car les salaires chez eux augmentent).

Ce que nous voyons aujourd'hui en Inde est le résultat d'actions initiées il y a peut-être 30 ans, et je ne suis pas sur que c'était écrit que ça allait marcher. Mais l'expérience a été tentée.

C'est vrai que nous avons de gros handicaps, retard technologique notamement, mais ça ne doit pas nous arrêter. Michael Dell n'a inventé ni l'ordinateur, ni la vente par correspondance, mais Dell est aujourd'hui une des plus grandes boîtes du monde dans le domaine informatique. Les japonais n'ont pas inventé ni l'automobile, ni l'industrie automobile, mais figurent parmi les meilleurs du monde dans ce domaine. Il faut juste commencer quelque part...y rêver, y croire et evidemment se donner les moyens de mettre en oeuvre son rêve...

Pana,

Ce post de BMW m'avait marqué à l'époque de la même manière, je l'ai tjrs en mémoire après presque deux ans. Et c'est justement à cause de ce post que je pense que BMW, Nino, Kamiche ne sont que les différentes faces d'un même cube. A ceci près que je pense que pour BMW (du moins de ce que j'ai cru entrevoir, je le laisserai confirmer), il est encore nécessaire qu'on atteigne un nombre critique de scientifiques de haut niveau dans certains domaines, qui réclament un apprentissage et une expertise particulière. Développer un logiciel, un site Web et construire un avion, une automobile, ce n'est pas forcément la même chose.

Ceci dit, j'apprécie le volontariat de Kamiche et de Nino, que j"ai déja eu l'occasion de saluer par ailleurs.

Si rêver pour vous, c'est se bouger chacun à votre niveau, même si l'on n'est pas dans les CNTP et que les politiques sont encore endormis, alors je signe.

Et qui sait ? On peut aussi espérer que ce soit le chemin inverse : un bon nombre de personnes motivées qui fait bouger les politiques et non forcément l'inverse ? Ou bien ?

Tchoko Cool
_________________
« En me renversant, on n'a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l'arbre de la liberté, mais il repoussera car ses racines sont profondes et nombreuses. » (Toussaint Louverture)
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Panafricain
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Messages: 1127

MessagePosté le: Jeu 22 Sep 2005 13:29    Sujet du message: Répondre en citant

© Noé NDJEBETT MASSOUSSI, Le Messager

Une entreprise installée à Douala désignée comme meilleur partenaire de la société de Bill Gates en Afrique centrale et de l’Ouest.

Après Jacques Bonjawo qui a fait ses classes chez Bill Gates, l’expertise camerounaise dans le domaine des nouvelles technologies est une fois de plus reconnue par Microsoft. Le leader mondial des éditeurs de logiciels vient en effet de couronner l’entreprise camerounaise Prologiq comme le Meilleur partenaire Microsoft en Afrique centrale et de l’Ouest pour l’année 2005. Ce prix lui a été décerné le 22 août dernier lors du sommet annuel des partenaires de Microsoft, qui se tenait cette année en Ile Maurice. La région Afrique centrale et de l’Ouest de Microsoft dont les Camerounais de Prologiq deviennent ainsi les leaders compte près de 3 000 partenaires répartis dans 21 pays dont le Cameroun, le Gabon, la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Guinée, le Sénégal, etc.

Nombre de partenaires de Microsoft dans ces pays sont des filiales de multinationales européennes qui ont la maîtrise des nouvelles technologies. Qu’une entreprise camerounaise vienne à s’imposer dans ce monde de l’intelligence artificielle relève de l’inédit. A Microsoft, on explique le choix de Prologiq comme Meilleur partenaire en Afrique centrale et de l’Ouest par le fait que cette entreprise camerounaise est parvenue à avoir une maîtrise transversale des technologies de Microsoft. Le leader mondial des éditeurs de logiciels a eu recours aux services de Prologiq cette année, pour tester ou évaluer ses nouveaux produits avant leur lancement sur le marché, voire pour des séminaires de lancement de ses technologies. Prologiq a aussi réalisé avec Microsoft des sites informatiques pilotes mis à la disposition d’entreprises des secteurs public et privé au Cameroun et dans la sous - région Afrique centrale et de l’Ouest. Les responsables de Prologiq estiment en plus qu’avec cet Award, “ Microsoft récompense non seulement une société qui a investi dans la maîtrise de ses technologies, mais aussi une société orientée vers la qualité du service, la satisfaction des clients et la fourniture des produits adaptés à l’environnement des entreprises de la sous – région. ”

La success story de Prologiq

Créée en 1999 par un ingénieur camerounais formé à l’Ecole américaine, la société Prologiq s’est spécialisée dans l’intégration des systèmes informatiques et est aujourd’hui à la pointe des nouvelles technologies. Avant son couronnement par Microsoft, Prologiq avait déjà été élue Sage d’or en 2002, c’est-à-dire le meilleur partenaire du réseau mondial des partenaires de la société anglaise Sage, éditeur n°1 mondial de logiciels de gestions pour les Pme. Ce prix décerné par Sage, Prologiq l’avait remporté pour avoir réalisé à Abidjan en Côte d’Ivoire, pour le compte de l’opérateur de téléphonie mobile Telecel, le site informatique le plus important d’Afrique centrale et de l’Ouest, avec 350 ordinateurs connectés simultanément et 5 domaines de gestion intégrés.

L’expertise de Prologiq est ainsi appréciée et sollicitée en Afrique. L’entreprise camerounaise a par exemple mis en œuvre des solutions de gestion pour Galana, le leader de la distribution pétrolière à Madagascar, chez l’opérateur togolais de téléphonie mobile Togo Cellulaire, chez les Sénégalais de Sonatel Mobile, voire pour la Société nationale d’électricité de la République démocratique du Congo. Ce succès, Prologiq le doit au réseau de partenariats qu’il est parvenu à sceller avec les plus grands éditeurs du monde de l’informatique. En plus de Microsoft, la Pme camerounaise est partenaire agréé et centre de solutions en Afrique noire francophone de Sage, partenaire exclusif en Afrique francophone pour les prestations de configurations et d’intégration des systèmes serveurs de Stratus, constructeur américain de serveurs à disponibilité continue. Mais aussi, partenaire distributeur et consulting agréé de Business Objects, partenaire certifié de Oracle, Sagent, Streamserce, etc.

Jeunes ingénieurs camerounais

Outre ces partenariats fructueux, Prologiq a fait le pari de la jeunesse et de l’Ecole camerounaise. La moyenne d’âge de son équipe d’une trentaine de personnes est de 25 ans. Il s’agit à 90% de jeunes ingénieurs formés à l’Ecole polytechnique de Yaoundé. Ce sont eux qui imposent l’expertise camerounaise dans un domaine aussi pointu à travers l’Afrique. Les responsables de Prologiq expliquent que c’est un choix délibéré qu’ils ont fait, pour promouvoir l’excellence de l’Ecole camerounaise. Ils ont ainsi mis en place une politique entreprise – école qui leur permet d’accompagner leurs futurs consultants de Polytechnique jusqu’à la sortie de l’école. Politique payante, puisque l’entreprise compte aujourd’hui parmi ses responsables, un ingénieur Microsoft formé à l’Ecole polytechnique de Yaoundé qui avait obtenu son Baccalauréat C en 1996 à l’âge de 13 ans !

Preuve, s’il en fallait encore que le Cameroun dispose dans tous les domaines, de suffisamment de matière grise pour soutenir son développement.
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BM
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Messages: 323

MessagePosté le: Jeu 22 Sep 2005 16:07    Sujet du message: Répondre en citant

@Kamiche

L'homme, déjà l'école polytechnique appartien à l'Univ de Yaoundé I, donc il existe une promiscuité qui fait que tout se sait, sans compter que j'ai au moins une bonne vingtaine de camarades avec les quels j'ai été au lycée qui sont passés par lá (elec, méca, info, etc...).Sans compter d'autres facteurs sur lesquels je ne souhaite pas trop m'étendre (échanges de profs, co-utilisation de labos, etc...), bref j'ai une vision assez claire de ce que cette école produit.
Ce ne sont pas des cancres (au contraire, ce sont parmi les meilleurs du pays), mais je ne leur enlève aucun mérite en disant qu'ils ne peuvent pas savoir ce qu'il n'ont pas appris, et qu'il ne peuvent pas maitriser la chaine de production inhérente à une technologie totalement absente de leur pays.

Concevoir une voiture n'est pas maitriser le concept de transfert de la rotation à la translation. Dès la 3e on apprend le moteur à 4 temps et tous ces trucs.
Même une puissance spatiale comme la chine, qui envoie des hommes dans l'espace, ne maitrise pas encore complètement le processus de la production en série des automobiles comme l'a dit Tchoko.
Entre eux et nous, technologiquement, il y a pourtant une abysse.

Prendre le cas de tel ou tel qui a bossé chez mercedes ou chez peugeot n'a aucune valeur d'argumentation. N'importe quel ingénieur peut a priori bosser chez Renault, ça dépend de ce qu'on lui demande de faire: contrôle de qualité, suivi de la chaine de montage, etc..., c'est different d'être chef de projet, ou d'être dans la branche formule 1.
C'est different de concevoir les nouveaux moteurs de la gamme.

C'est comme pour l'allusion à Shlumberger que tu as faitte. Connais-tu un gars qui bosse là-bas? T'a -il dit ce qu'il y fait? Moi j'ai un camarade de promotion qui a été pris là-bas il ya 2 ans et il bosse sur les plateformes off-shore de petrole. On leur a fait faire quelques semaines de formation (surtout des trucs de securité), et ils sont devenus operationnels. Mais que font-ils? Il me l'a dit: rien de bien sorcier. Selon ses propres paroles, des trucs que même un bachelier pourrait faire, controler les moniteurs, interpreter les signaux et alarmes, et prêter main forte selon les protocoles qu'on leur a enseigné. Ils n'inventent rien là bas. Ils ne concoivent rien là bas. Schlumberger a bel et bien une branche de recherche (petrochimie, geophysique, mécanique des structures, etc...) et je ne sais pas si un gars qui sort de polytech peut y entrer directement.

Par rapport au débat sur internet, quand je dis que dans le tiers monde le secteur privé est presque inexistant, tu sembles ne pas être d'accord. Je chercherai les chiffres quand j'aurai le temps, mais de toi à moi ceci est un fait que tu ne peux discuter. Le chiffre d'affaire d'internet au Camer, ce sont des grains d'arachides, même si c'est detenu à 99% par le des privés. Ce qu'ils font est excellent, mais il faut mettre chaque chose dans ses justes proportions.

Citation:
BMW a écrit:
Toi en tant qu'individu tu ne pourras jamais trainer 2 millions de camers devant des ordis, quelle que soit ta bonne volonté et l'energie que tu es prêt à investir.

Je relève le défi. Qu'est-ce qui se passe si je gagne?

Tu relèves le défi?
Le défi d'amener individuellement, cad TOI SEUL, une moyenne de 2 millions d'internautes supplementaires au camer devant les ordis, sans soutien gouvernemental?
OK!
Ça peut être un truc qui d'ici un mois sera perdu et oublié dans les archives du forum, une boutade de plus parmi ces millions de paroles en l'air qu'on voit si souvent dans les forums.
Mais si c'est du real talk, la seule chose que je peux te proposer c'est un pari.
Tu es chaud?


@ Tchoko

Je vais utiliser une image qui te parlera plus qu'á tout autre.
Pour moi, résoudre un problème, c'est comme résoudre une "équation differentielle", c'est la même chose si on arrive à bien definir les paramètres pertinents du problème (ce qui est le plus difficile, soit dit en passant).
Mais comme tu le sais, pour resoudre cette équation il te faut connaitre les conditions initiales: Pour certaines conditions initiales tu as tel type de solution, et pour tel autres conditions initiales tu as une solution totalement differente.

Nous sommes tous d'accord sur le problème, donc sur l'équation.
Mais là oú je diverge avec Kamiche, c'est au niveau des conditions initiales, et c'est pour moi fondamental car ces conditions initiales génèrent des solutions totalement distinctes.
Le problème peut être "Comment créer une start-up au Camer?", nous sommes d'accord là dessus: c'est l'équation à resoudre.

Mais celui quii part du principe (condition initiale):
"Au Camer, je trouverai
- Sur place des ingéneurs up-to-date
- Un secteur privé solide
- 2 millions d'internautes potentiels par an

ne proposera pas la même solution que celui part de
- Je dois prevoir une ligne budgétaire et du temps pour la mise à niveau du personnel
- Lle secteur privé est faiblement structuré, peu de partenaires solides
- Je dois optimiser mon investissement pour tirer un bénéfice avec juste 100 ou 200 000 internautes annuels.

Les 2 ne feront pas la même étude de marché, ils n'auront pas les mêmes prjections, et ne proposeront pas la même solution.
En fait, je crois que l'un echouera avec fracas, mais l'autre pourra tirer son épingle du jeu, croître avec le temps, et triompher.

La même equation peut avoir des solutions divergentes ou convergentes selon les conditions initiales.
Le même problème peut être resolu correctement ou incorrectement selon la pertinence des hypothèses initiales qu'on utilise.
Et c'est à ce niveaeu que Kamiche et moi ne sommes pas d'accord, sur les conditions initiales, et non sur l'équation.

Et quand tu dis
Citation:
Développer un logiciel, un site Web et construire un avion, une automobile, ce n'est pas forcément la même chose.

Je ne puis qu'aller dans ton sens. C'est ce que je ne cesse de dire depuis le début.



@Pana

Je l'ai dit plus haut, les gars de polytech ne sont pas des sous-doués.
Si on leur apprend un truc, ils le comprendront parfaitement, comme n'importe quel ingenieur sur terre.
Si un gars se forme aux states, revient, recrute des gars et les remet à niveau, il réussit, ça me semble clair.
Mais s'il vient en se disant qu'il trouvera des gars qui ont le même niveau qu'un ingenieur informaticien americain à la sortie de l'école, il se met le doigt dans l'oeil, jusqu'a coude.

Ce n'est pas un problème d'intelligence ou de capacité, mais de materiel, de moyens.
Et malgré cela, je l'avais déjà dit plus haut, il est plus facile facile à un ingenieur informaticien (software) ou à un mathématicien de se remettre à niveau qu'à un ingénieur en telecoms, en elec ou en méca.

Et j'insistais encore dans un post precedent que presque tous les succès technologiques qu'on met en avant en Afrique relèvent de l'informatique en software, pour les raisons sus-citées.
Ton post va donc dans le sens de ce que je disais, et je me répète, je crains que ce ne soit l'arbre qui cache la forêt.
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Kamiche
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MessagePosté le: Jeu 22 Sep 2005 22:21    Sujet du message: Répondre en citant

Tchoko a écrit:

Ce post de BMW m'avait marqué à l'époque de la même manière, je l'ai tjrs en mémoire après presque deux ans. Et c'est justement à cause de ce post que je pense que BMW, Nino, Kamiche ne sont que les différentes faces d'un même cube.

Motion Tchoko, en vrai camer, tu ne lâches pas les potes!
Mais doucement quand même, trop de démagogie tue la démagogie, parce que si ce que tu dis est vrai, alors ton cube là doit être très très très long...
Tchoko a écrit:

Développer un logiciel, un site Web et construire un avion, une automobile, ce n'est pas forcément la même chose.

Cette phrase me laisse penser que mon message n'est pas du tout passé. Le but ici n'était pas de montrer coment je sais développer un logiciel ou un site web, mais la question est: pourquoi ce logiciel en particulier?
Prenons l'exemple de Bill Gates. Si on revient à ses débuts, on prend n'importe lequel de ses camarades de l'époque, on lui donne les specifs de windows et on lui demande de le développer, il le fait sans problème. Le vrai mérite de Bill Gates n'a pas été de développer un système, mais de prévoir que le système qu'il développait allait révolutionner l'informatique domestique. C'est un visionnaire qui a su inscrire ses actes et ses choix dans une stratégie qui fait aujourd'hui de lui l'homme le plus riche au monde.
De la même façon, lorsque je développe un logiciel de gestion de cybercafé, ce n'est pas pour montrer que je sais développer un logiciel. C'est encore moins pour montrer qu'un africain est capable de le faire. C'est parce que ce logiciel est une étape nécessaire pour un but que j'ai envie d'atteindre plus tard. C'est purement stratégique.
J'illustre un peu mon propos.
BMW pose le problème d'avoir deux millions de visiteurs par mois sur internet. Alors je prends la décision suivante: mon logiciel est gratuit (suivant en cela l'exemple de google). Je me creuse un peu les méninges, et j'arrive à lui ajouter deux fonctionalités importantes que les concurrents n'ont pas. Je m'associe avec le projet Libre Livre de Nino, pour ce que j'appelle une association à bénéfice reciproque: mon logiciel lui offre un support de diffusion pour le contenu qu'il produit, qui en retour me permet d'attirer plus de monde dans les cybercafés. Ce qui me permet de grignoter très rapidement des parts de marché.

Question: voyez-vous quelque chose d'irréaliste dans un tel programme?

Tu voies BMW, que très longtemps avant les 15 ans prévus par Nino, il faudra que tu viennes me "voir" car tu auras perdu ton pari. Si malgré cela tu es toujours chaud, ->mp.

De façon générale, je pense que le combat des Noirs ne doit plus être de démontrer qu'on est capable de comprendre ou de faire ceci ou cela. Celui qui doute encore de ça aujourd'hui ne mérite même pas qu'on s'arrête une seconde pour l'écouter. Par contre, là où notre échec (nous les Noirs) est flagrant, c'est dans notre capacité à poser des actes qui s'incrivent dans le cadre d'une stratégie visant à produire des résultats dans le moyen ou le long terme. Et c'est ce que l'Inde a réussi, car leur succès aujoud'hui a été amorcé il y a bien longtemps (quelqu'un l'a déjà fait remarquer ici).
_________________
I long to accomplish great and noble tasks, but it is my chief duty to accomplish humble tasks as though they were great and noble.
The world is moved along, not only by the mighty shoves of its heroes, but also by the aggregate of the tiny pushes of each honest worker.


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Kamiche
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MessagePosté le: Jeu 22 Sep 2005 22:34    Sujet du message: Répondre en citant

BMW a écrit:

Même une puissance spatiale comme la chine, qui envoie des hommes dans l'espace, ne maitrise pas encore complètement le processus de la production en série des automobiles comme l'a dit Tchoko.
Entre eux et nous, technologiquement, il y a pourtant une abysse.

Je me rends compte en fait que ce qu'on a, c'est un simple problème de vocabulaire.
Pour moi, la conception et la production sont deux activités complètement distinctes, et on peut très bien concevoir sans jamais savoir produire, ptet simplement parce qu'on a pas la technologie nécessaire pour creuser un trou dans un cylindre d'acier avec une précision au micro-mètre, et sans faire de bulles (production). Ca n'empêche pas du tout de savoir que pour que ça marche il faut creuser un trou dans un cylindre d'acier avec une précision au micro-mètre, et sans faire de bulles (conception).
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Kamiche
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MessagePosté le: Jeu 22 Sep 2005 22:42    Sujet du message: Répondre en citant

BMW a écrit:

Prendre le cas de tel ou tel qui a bossé chez mercedes ou chez peugeot n'a aucune valeur d'argumentation. N'importe quel ingénieur peut a priori bosser chez Renault, ça dépend de ce qu'on lui demande de faire: contrôle de qualité, suivi de la chaine de montage, etc..., c'est different d'être chef de projet, ou d'être dans la branche formule 1.
C'est different de concevoir les nouveaux moteurs de la gamme.

Pour être chef de dept a Polytech, il faut être au moins docteur, et à ma connaissance, les docteurs chez Renault ne font ni contrôle de qualité, ni suivi de la chaine de montage, ils font de la recherche. Cela me semblait tellement évident que je n'ai pas jugé bon de le dire.
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Kamiche
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MessagePosté le: Jeu 22 Sep 2005 23:00    Sujet du message: Répondre en citant

BMW a écrit:

Par rapport au débat sur internet, quand je dis que dans le tiers monde le secteur privé est presque inexistant, tu sembles ne pas être d'accord. Je chercherai les chiffres quand j'aurai le temps, mais de toi à moi ceci est un fait que tu ne peux discuter. Le chiffre d'affaire d'internet au Camer, ce sont des grains d'arachides, même si c'est detenu à 99% par des privés. Ce qu'ils font est excellent, mais il faut mettre chaque chose dans ses justes proportions.

J'étais au Cameroun pour la dernière fois en juin dernier, et j'y ai vu la situation de mes propres yeux (j'ai encore mes entrées chez un FAI chez qui j'ai bossé, un camarade de promotion est ingénieur chez Camtel). Et toi, en vertu de ce que tu as lu dans je ne sais quel document, et il y a tellement longtemps que tu ne t'en souviens même plus, tu viens me dire que je ne peux pas discuter??!! Restons sérieux, BMW!!

Et restons aussi cohérents. Lorsque tu parles des grains d'arachides et de proportion, je ne sais pas à quoi tu compares, peut-être à France Telecom? Toujours est-il que on peut difficilement compter sur un Etat pour développer un secteur qu'il détient à moins de 1%.
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Panafricain
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MessagePosté le: Ven 23 Sep 2005 00:16    Sujet du message: Répondre en citant

BMW a écrit:
@Kamiche

C'est comme pour l'allusion à Shlumberger que tu as faitte. Connais-tu un gars qui bosse là-bas? T'a -il dit ce qu'il y fait? Moi j'ai un camarade de promotion qui a été pris là-bas il ya 2 ans et il bosse sur les plateformes off-shore de petrole. On leur a fait faire quelques semaines de formation (surtout des trucs de securité), et ils sont devenus operationnels. Mais que font-ils? Il me l'a dit: rien de bien sorcier. Selon ses propres paroles, des trucs que même un bachelier pourrait faire, controler les moniteurs, interpreter les signaux et alarmes, et prêter main forte selon les protocoles qu'on leur a enseigné. Ils n'inventent rien là bas. Ils ne concoivent rien là bas. Schlumberger a bel et bien une branche de recherche (petrochimie, geophysique, mécanique des structures, etc...) et je ne sais pas si un gars qui sort de polytech peut y entrer directement.



BM, peut être que ce qu'ils font à leurs débuts n'est pas tres compliqué, mais je pense qu'un diplômé de l'X ou de Centrale embauché sur une plate forme pétrolière ne ferait pas autre chose. Et puis les mecs ont vocation à progresser, à prendre des responsabilités. Donc si on les prend, c'est qu'on pense qu'ils ont le potentiel de les assumer à terme.
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Panafricain
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MessagePosté le: Ven 23 Sep 2005 00:41    Sujet du message: Répondre en citant

Un texte que j'ai trouvé sur le web concernant la façon de proceder de Schlumberger.

http://www.cite-sciences.fr/travail/TRAVAIL/DOCS/Travail010419.doc




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Le premier de ces principes, c'est que dans tous les pays où nous travaillons, nous recrutons et nous ne recrutons pas seulement des ouvriers ; nous recrutons des ingénieurs et cadres. Et ces ingénieurs et cadres, nous les recrutons dans les meilleures universités, quel que soit le pays en question. Nous avons des programmes de coopération avec quarante universités dans le monde, sur lesquelles nous avons depuis maintenant cinq ans des ambassadeurs et nous faisons des programmes d'aide l'apprentissage de langues ou de stages chez nous, etc. Et nous avons le même standard. Autrement dit, s'il nous faut un standard pour parler français, un équivalent grandes écoles et universités françaises, il nous faut l' équivalent que ce soit en Libye, au Togo, au Cameroun, au Burundi, et si on va vers l'Asie en Malaisie ou en Indonésie. Il est donc absolument indispensable d'avoir un standard de départ de même niveau.


Le second point, c'est que la formation de ces gens dans le service pé trolier est le même quel que soit leur pays d'origine. Nous mettons ensemble des gens qui ont des cultures et des formations différentes, et nous asseyons dans les mêmes salles de cours des gens qui ont des diplô mes de Polytechnique Paris et de Polytechnique Tripoli. Vous connaissez Polytechnique Paris. Vous ne connaissez peut-être pas forcément Polytechnique Tripoli. C'est une très bonne école qui a des résultats aussi performants que Polytechnique Paris, sauf que quand on ne la connaît pas, on a un peu peur. On ne sait pas s'ils vont être aussi bons. Nous avons donc ce système de les mettre ensemble, de les former ensemble et de leur faire partager les valeurs de service qu'on a pu dé velopper dans nos centres de formation.
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Tchoko
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MessagePosté le: Ven 23 Sep 2005 03:16    Sujet du message: Répondre en citant

Salut,

Ce débat est vraiment intéressant et on apprend beaucoup de choses.

BMW, ton exemple avec les Equa diff et les conditions initiales est parfait. Rien à redire, et c'est justement ce que je disais, vos objectifs sont les mêmes, ce sont juste les tactiques qui diffèrent. Les tactiques ici, pour ton exemple étant les espaces dans lesquels on pose nos conditions initiales, ce qui fait que ces conditions initiales peuvent différer suivant l'espace dans lequel on pose le problème Wink.

Cette liberté de choisir chacun l'espace dans lequel vous résoudrez le problème, me permet donc de tjrs suivre le train de Kamiche, Nino, Pana d'un côté et le tien de l'autre. Laughing

Ceci dit, je voulais revenir sur quelques propos de Kamiche, sur la nuance qu'il a levé entre conception et production.

Kamiche, savoir concevoir une chose dans l'industrie d'aujourd'hui, ce n'est pas uniquement savoir grosso modo ce qu'il faut faire, mais c'est aussi pouvoir (disposer des moyens pour) le faire, et en l'occurence le faire (ou à la rigueur, l'avoir déja fait).

Sincèrement, pour moi, le polytechnicien Camer, c'est un peu comme l'informaticien de base qui sait comment un ordinateur marche, les liens entre les différents matériaux (carte mère, carte graphique, disque dur, ram, os, etc) mais qui n'a ni les moyens ni la dernière petite expertise pour concevoir un ordinateur. Il est donc incapable de concevoir ce genre de machine.

Il a besoin d'une expertise encore plus détaillée sur les composantes électroniques qui composent les différents matériaux de la machine, besoin de connaître et comprendre la manière dont ces mini composantes sont montées, et communiquent entre elles, etc.

Cette expertise nécessite des moyens et/ou une formation supplémentaires pour pouvoir en outre, tester les premières pièces qu'il montera, pour apprendre à "creuser des trous optimaux dans un cylindre d'acier " (pour te paraphraser Kamiche), comprendre exactement à base de ces essais comment les micro composantes fonctionnent, et interfèrent sur la machine, en pratique.

En gros, pour qu'on puisse dire que les ingénieurs Camers savent faire quelque chose, il faut qu'ils aient l'idée pour le faire (on l'a à l'école, ok), les moyens pour le faire (qui permettent de développer la dernière expertise dont j'ai parlée) et... qu'ils le fassent. Avoir le niveau tel que je le perçois dans le monde de l'industrie, ce n'est pas comme avoir le niveau pour résoudre un exo de maths : il ne suffit pas d'avoir l'idée ou le raisonnement.

Dans l'état actuel des choses, je ne pense pas qu'on ait le niveau pour construire ni une auto ni un avion, ni même un "simple" ordinateur, choses qui demandent bien plus de choses qu'une vision globale de leur fonctionnement et regroupant tout un tas de sciences (électronique, physique, chimie, informatique, etc).

PS : Cette discussion me rappelle un peu un Camer qui venait de l'université de Yaoundé et qui était entré sur titre dans une école d'ingé où j'ai été. Il était titulaire d'une maîtrise d'informatique et semblait connaître très bien de quoi il parlait, en ce qui concerne la programmation, toute la logique qu'il y'avait derrière.
J'ai été surpris de me rendre compte que, malgré tout son bagage théorique (ce que j'ai appelé plus haut "savoir ce qu'il faut faire, comment les choses marchent globalement"), ses lacunes sont apparues réellement lorsqu'il a fallu écrire de vrais programmes, des programmes concrets qui font des choses. A Yaoundé, il n'avait pas eu les moyens (les ordinateurs à dispo 24/24 pour s'entraîner et acquérir la dernière expertise, pratique) pour développer ses acquis de base. Il était donc incapable de programmer en pratique, même s'il savait comment on programmait. Nul ne dit qu'embauché dans une boite d'info, il n'aurait pas appris sur le tas et valorisé ses acquis théoriques.
On peut transposer cet exemple à notre débat, pour comprendre l'assertion de BMW selon laquelle les gars n'ont pas le niveau.

Tchoko Cool
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samuel
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MessagePosté le: Ven 23 Sep 2005 04:57    Sujet du message: Répondre en citant

BMW: "Même une puissance spatiale comme la chine, qui envoie des hommes dans l'espace, ne maitrise pas encore complètement le processus de la production en série des automobiles comme l'a dit Tchoko. "

BMW c'est pas pour te porter la contradiction car tu es certainement parmi nous l'un de ceux qui savent le plus de ce dont il parle. Toutefois, permet-moi de te dire amicalement qu'il arrive que tu exageres un peu trop les qualites qu'il faut reunir pour etre au niveau des ingenieurs europeens, chinois ou Americains. Si je peux facilement accepter ton idee qu'il nous manque les conditions materielles de production technique, en revanche je ne vois pas en quoi, au niveau individuel, cela serait des difficultes infranchissables pour des ingenieurs camerounais mis dans "les conditions". Tu trouveras ci-dessopus une interview du fabricant de la premiere voiture marociane qui compte d'ailleurs la produire en petite serie (et donc avec inevitablement une chaine de montage). Ce que font tres bien les ingenieurs sud-africains d'ailleurs.

De meme quand tu ecris: "Mais s'il vient en se disant qu'il trouvera des gars qui ont le même niveau qu'un ingenieur informaticien americain à la sortie de l'école, il se met le doigt dans l'oeil, jusqu'a coude."

Peut-etre que cela depend de l'Universite d'ou est sorti l'ingenieur en question aux Etats-Unis, mais je te fais remarquer que bien des ressortissants du tiers-monde, formes ailleurs qu'aux Etats-Unis (souvent meme en Afrique pour leurs premieres annees d'etude) sont suffisamment bons pour enseigner l'informatqiue aux Etats-Unis. Voici quelques dizaines de noms.

Tu trouveras tout leur cursus, notamment leur formation initiale au Nigeria et ailleurs ici:

http://www.math.buffalo.edu/mad/computer-science/cs-peeps.html

Automobile

«Fulgura», la voiture marocaine


La première voiture entièrement fabriquée sur le continent africain est marocaine. La famille Laraki, bien connue à Casablanca et au Maroc, a placé en la personne du jeune Abdeslam toute sa confiance pour construire cette première automobile sportive et de grand luxe présentée au salon mondial de l’automobile à Paris qui se tient du 25 septembre au 10 octobre 2004.


Radio France Internationale : Comment avez-vous eu l’idée de devenir concepteur et constructeur de voitures ? Est-ce un rêve de gosse qui est devenu une réalité ?

Abdesslam Laraki : Oui, c’est un désir que j’ai toujours eu en moi, dès mon plus jeune âge. Je me souviens que dès l’âge de 10 ans je savais déjà ce que j’allais faire : devenir constructeur automobile. Juste après mon baccalauréat je suis allé en Suisse où j’ai été formé dans les plus grandes écoles de design, après quoi je suis allé en France dans une école de renom à Issy-les-Moulineaux. C’était une passion profonde et la famille m’a soutenu et m’a aidé à aller au bout de ma passion.

RFI : Après cette formation et malgré votre volonté il vous manque quand même les moyens ; comment les avez-vous regroupés ?

AL : Nous avons commencé par monter une société, Laraki Automobiles. A partir des fonds propres et d’apports d’institutions financières nous avons d’abord commencé par réaliser l’usine de fabrication en nous dotant de tous les équipements utiles et nécessaires. Mais le plus coûteux dans cette aventure c’est le développement des modèles. Il faut dire que nous avons monté cette aventure sans nous lier forcément à tel groupe plutôt qu’à à un autre. Nous ne dépendons de personne.

RFI : Il paraît que vous avez bénéficié de soutiens conséquents de la part du royaume du Maroc.

AL : J’ai été effectivement décoré par sa Majesté le roi du Maroc qui encourage ce type d’initiative qui vient surtout du Maroc. Ce soutien moral est très important pour nous car il nous permet d’avancer.

RFI : Vous dites souvent «nous» et parlez à la première personne du pluriel. N’êtes-vous pas seul dans cette affaire ?

AL : «Nous», c’est le groupe Laraki, la famille Laraki. Nous sommes dans la pêche hauturière, dans l’import d’automobiles et de camions. Nous sommes dans l’import-export et la branche automobile fait partie de ce groupe-là.

RFI : Quand et comment avez-vous réalisé votre premier modèle ?

AL : J’ai d’abord commencé par faire une étude de marché qui a duré au moins un an, ensuite nous avons essayé de faire un premier prototype en essayant de dépenser le moins possible. Nous n’étions pas encore déterminés sur une production en série ou pas. C’est pour cela que nous avons utilisé dans un premier temps un moteur Lamborghini, c’était un moteur qui était disponible sur lequel nous avons monté notre premier modèle. Nous l’avons présenté au salon de Genève en 2002, juste pour voir si le projet était viable ou pas.

RFI : Les résultas ont été probants puisque quelques années plus tard vous avez des modèles entièrement conçus par vous.

AL : Tout à fait. Nous avions vu l’intérêt réel que les gens portaient à cette voiture. Nous avons alors décidé d’engager des études pour la fabrication de notre propre châssis, de notre propre suspension, de notre propre moteur, bref de notre propre technique et nous avons abouti à ce premier modèle baptisé Fulgura. L’esthétique et la technique sont de nous, sans oublier la réalisation puisque la voiture est entièrement assemblée à Casablanca.

RFI : Combien êtes-vous de la conception à la réalisation de la Fulgura ?

AL : Je suis moi-même concepteur et designer en automobile et je réalise tout ce qui est esthétique et détails intérieurs et extérieurs. C’est la particularité des véhicules Laraki qui ont une conception entièrement «maison» et qui sont la vision d’une seule et même personne. Cet aspect des choses est important puisque cette pratique a de nos jours disparu. Ensuite pour ce qui est technique, j’ai une équipe d’une dizaine d’ingénieurs marocains, qui ne viennent pas tous du monde automobile, mais nous échangeons énormément et chacun donne son avis sur les différents aspects pour «validation». Nous travaillons vraiment en groupe. Au total nous sommes une quarantaine de personnes entre les ateliers et le bureau.

RFI : Avez-vous des équipementiers de renom comme fournisseurs ou bien êtes-vous entièrement autonome ?

AL : Au Maroc malheureusement on n’a pas vraiment de fournisseurs automobiles comme on peut en trouver en Europe. Nous fabriquons la plupart de nos pièces mais nous avons tout de même recours à certains fournisseurs comme Mercedes pour le moteur, Cima pour la boîte de vitesses, sinon tout le reste est réalisé à Casablanca.

RFI : A combien de modèles fabriqués et sortis de vos ateliers en êtes-vous ?

AL : Nous avons deux modèles: la Fulgura qui approche une production en série et le deuxième modèle porte le nom de code 002 pour le moment. Les prototypes roulant seront disponibles d’ici à six mois et nous espérons la commercialiser dans un an. La Fulgura est produite en série limitée. Nous avons décidé de nous arrêter à 99 exemplaires seulement avec un rythme de 25 unités par an, en revanche le modèle 002 ne sera pas produit en série. Nous répondrons à la demande.

RFI : Vos véhicules sont destinés à une cible bien précise. Ce sont des voitures sportives et de grand luxe. Pourquoi ce choix ?

A. L : Les petits constructeurs en général produisent de la petite série et par conséquent il faut avoir une marge importante pour que l’entreprise soit viable. Nous, petits constructeurs, nous n’avons pas les moyens de rivaliser avec les grands qui produisent des millions d’unités par an. Cela suppose des chaînes de montage et des infrastructures appropriées. Nous n’avons pas les moyens et optons pour des petites séries qui s’adressent à une clientèle bien précise. Ce sont des véhicules de prestige qui font appel aux meilleurs matériaux, châssis en aluminium, moteur de prestige, carrosserie en fibre de carbone. Tout cela justifie le prix de notre voiture (Fulgura) qui est à 300 000 euros (soit environ 200 millions de francs CFA). Mais sait-on jamais, on pourrait peut-être s’attaquer un jour à la production de voiture de moyenne gamme.
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samuel
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MessagePosté le: Ven 23 Sep 2005 05:10    Sujet du message: Répondre en citant

Tchoko: "Dans l'état actuel des choses, je ne pense pas qu'on ait le niveau pour construire ni une auto ni un avion, ni même un "simple" ordinateur, choses qui demandent bien plus de choses qu'une vision globale de leur fonctionnement et regroupant tout un tas de sciences (électronique, physique, chimie, informatique, etc)."

En tout cas au Senegal ils l'ont fait avec des ingenieurs senegalais. Donc pourquoi pas au Cameroun? Voir ci-dessous:

http://www.osiris.sn/article514.html

Touch technology : La timide percée des PC sénégalais
lundi 23 juin 2003

Fruit d’un partenariat entre une PME canadienne et des Sénégalais, Touch Technology Corporation est l’unique fabricant d’ordinateurs et de serveurs en Afrique de l’Ouest. Les ordinateurs « made in Sénégal » devraient prochainement être distribués dans la sous-région. Une nouvelle ligne au crédit de la balance commerciale sénégalaise.

Sacre Cœur. Un pavillon de quartier résidentiel. Nulle trace d’activité économique, mais des maisons bourgeoises dans un quartier paisible. Au n° 8257, une grande plaque dorée témoigne de l’inauguration par un représentant du gouvernement canadien de la société Touch Technology Corporation. Sise en ces murs, cette PME de droit sénégalais est le fruit d’un partenariat entre des hommes d’affaires sénégalais et canadiens. Elle offre des systèmes informatiques diversifiés.

Plus concrètement, elle fabrique des ordinateurs et des serveurs destinés au marché local. Difficile d’imaginer que ce petit pavillon abrite le seul atelier de fabrication d’ordinateurs en Afrique de l’Ouest. Touch Technology Corporation existe depuis août 2001, mais a démarré ses activités de production en janvier 2002. Elle assemble des composants importés du Canada. Son fournisseur est Infoserv qui n’est autre que sa société mère, implantée à Laval, dans la région de Québec. Cette entreprise détient 80% de Touch, le reste étant entre les mains d’intérêts sénégalais. « Nous assemblons selon les procédés industriels avec des composants testés », explique Mme Madeleine Valentine, administrateur de la société. « Nous fabriquons avec les mêmes composants que les grandes compagnies informatiques. Nous tentons d’apporter en plus le service, l’accompagnement et le respect des garanties, c’est-à-dire le savoir-faire canadien », ajoute-t-elle.

1500 ordinateurs vendus

Un an et demi après le début de son activité, la société a fabriqué environ 1500 ordinateurs et serveurs. Comme Touch ne produit que sur commande, cela correspond à autant de ventes sur le marché dakarois. « Nous avons fait beaucoup de chemin depuis le début. Nous avons vécu une croissance assez rapide », se réjouit Mme Valentine. Les ordinateurs et les serveurs qui sortent des ateliers de la société vont du bas au haut de gamme. Ils sont configurés en fonction des besoins de l’entreprise cliente. Touch est en partenariat avec Microsoft Afrique. Toutes les machines vendues ont un système d’exploitation pré-installé avec licence. Le premier grand marché que l’entreprise a remporté a été celui du Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec). Touch a fourni plus de 120 ordinateurs, plusieurs serveurs et des périphériques. Elle a également signé un contrat annuel de maintenance.

Par la suite, des marchés assez importants en termes de taille ont été décrochés. Sonatel Mobiles a commandé plus de 150 ordinateurs, portables et serveurs, la Direction informatique de l’Etat (DIE) a reçu une centaine de postes et un serveur de messagerie pour la présidence de la République. Les autres clients de la société canado-sénégalaise sont la Sodida, l’Ineade, l’Hôpital principal, la Banque sénégalo-tunisienne (BST), le Codesria. Touch a également prospecté en Mauritanie. Elle y a informatisé un réseau de caisses de crédit. La Société des postes de Côte d’Ivoire s’est équipée en serveurs Touch. « 99% de notre marché sont les grands comptes, les PME, les ONG, l’administration. Nous n’avons pas encore fait d’effort vers le grand public. Nous investissons beaucoup dans la préparation des appels d’offres », confie Mme Valentine. Les résultats sont cependant nettement en dessous des prévisions annoncées lors de l’inauguration en avril dernier. « Nous avons peut-être été un peu trop ambitieux au début », avoue Mme Valentine, également directeur du développement international d’Infoserv.

A l’époque, la société pensait réaliser dix ordinateurs par jour, monter une usine de production à grande échelle, s’implanter rapidement dans la sous-région. « Ce retard n’est pas induit par un manque d’opportunités, mais il faut que nous nous consolidions. Jusqu’à maintenant, nous avons bien su gérer notre croissance », ajoute-t-elle. Consolidation, tel est le maître mot de la PME. D’abord bien s’implanter sur le marché sénégalais avant de prendre pied dans les autres pays de l’Uemoa. La société a visiblement eu du mal à s’accommoder des délais de paiement des entreprises clientes et des administrations. Selon Mme Valentine, pour les marchés les plus importants, les délais de paiement du gouvernement atteignent 4 à 5 mois. Pour certaines sociétés, le délai est réduit à 2 ou 3 mois. L’entreprise prestataire doit donc supporter le financement pendant plusieurs mois, ce qui est très difficile pour une PME nouvellement implantée. « Nous avons reporté la percée de la sous-région à septembre prochain car nous sommes trop occupés à consolider Dakar », précise la responsable de la compagnie.

L’Uemoa pour cible

En attendant d’être lancée, la stratégie d’implantation dans les autres pays d’Afrique de l’Ouest est déjà au point. Touch a ciblé quatre pays : le Mali, le Burkina Faso, le Bénin et la Côte d’Ivoire. La société compte s’appuyer sur des entreprises déjà installées dans ces pays. Des techniciens de ces sociétés vont venir en septembre à Dakar pour une formation sur les produits fabriqués par Touch, les services et le marketing.

Par la suite, ils deviendront un centre agréé. Ils pourront distribuer les produits de l’entreprise et dispenser des services selon le savoir faire canadien : respect de la garantie, accompagnement du client. L’ouverture d’une usine de production à plus grande échelle a également été reportée. « Nous avons finalement agrandi l’espace de travail existant. Nous sommes en train de boucler un financement pour construire un bâtiment dès juillet 2004 », explique l’administrateur. L’entreprise aurait bien aimé s’implanter dans le projet de cybervillage du Président de la république. Mais, rien n’indique que ce projet verra le jour avant plusieurs années. Si les objectifs n’ont pas été atteints, la croissance a été bien maîtrisée. Le lancement d’une campagne de publicité d’un coût de plus de 30 millions de francs CFA y a été pour beaucoup. Celle-ci a propulsé en avant la société. « Aujourd’hui, nous devenons une référence à Dakar », constate Mme Valentine.

Selon les responsables de l’entreprise, le produit est très fiable et très solide. Aucun ordinateur n’a été retourné au constructeur. De plus, l’entreprise est très réactive. Elle peut livrer le client en 72 heures : « Nous sommes en avance sur tous nos concurrents en délais de livraison. » L’avantage comparatif de Touch ne se situe pas dans le prix du produit, mais plutôt dans les services qui l’accompagnent. « Touch est d’un conseil judicieux en pré-acquisition et d’une assistance précieuse en service après-vente », déclare l’administrateur. Par contre, le prix de vente est équivalent à celui du marché. « La réaction des gens est de dire : vous fabriquez sur place donc vous devez être moins cher. Mais nous ne pouvons pas car, contrairement aux grandes marques, nous ne faisons pas d’économies d’échelle », indique Mme Valentine. Les composants des ordinateurs Touch sont taxés au cordon douanier au même taux que les produits finis, les ordinateurs de grande marque. Ceci explique les coûts de fabrication élevés. De plus, la société mise beaucoup sur ses ressources humaines.

L’effectif s’élève à 25 employés, tous sénégalais à l’exception de M. Jean-Pierre Lemire, Président directeur général et de Mme Madeleine Valentine, qui se chargent à tour de rôle de la direction de la société. Six personnes composent l’équipe technique et l’équipe commerciale est forte de quatre membres. Mme Valentine est fière de ses collaborateurs : « Nous n’embauchons pas en-dessous d’un bac +4. Nous investissons beaucoup dans nos ressources humaines. » En matière d’investissement, la société a déjà dépensé 2 millions de dollars canadiens. « Nous voulons grandir et devenir l’équivalent des grandes sociétés. Nous avons réinvesti tous nos profits depuis le début », explique Mme Valentine.

Depuis quelques mois, Touch a créé une division formation destinée à la clientèle de la société. Elle réalise un audit des compétences des clients, diagnostique les besoins en formation et propose un programme. La formation est dispensée dans l’entreprise ou en partenariat avec une école de formation agréée et équipée par Touch. Un ministre du gouvernement actuel a été l’un des premiers bénéficiaires de cette formation ! Il a été formé à la navigation sur Internet et à l’utilisation des messages électroniques. « Nous avons trouvé notre place. Il n’y a que des portes qui s’ouvrent devant nous », se réjouit Mme Valentine. Bientôt, la distribution des produits Touch dans les pays de l’Uemoa fera du Sénégal un exportateur d’ordinateurs made in Dakar. De quoi apporter de l’eau au moulin du Nepad.

Des entrepreneurs canadiens afro-optimistes

Le directeur de la société Infoserv, qui est également celui de Touch Technoly Corporation, est tombé amoureux de l’Afrique voici une dizaine d’année. En 1994, il exécute quelques contrats en Afrique de l’Ouest : en Côte d’Ivoire et déjà au Sénégal. Depuis cette date, il cherche à implanter une structure dans la région. En 1999, il se décide. Avec l’aide de Mme Valentine, qui connaît bien l’Afrique, ayant travaillé en Guinée, il choisit la Côte d’Ivoire. Des études de marché sont réalisées. La demande est forte et l’activité est rentable. Mais, mauvaise pioche. Le coup d’Etat de décembre 1999 remet tout en question. Qu’à cela ne tienne, M. Lemire ne s’avoue pas vaincu et relance des études de marché, mais cette fois ci au Sénégal. En 2000, l’alternance s’effectue dans les conditions que l’on sait et l’équipe d’infoserv est convaincue : ce sera Dakar. Touch Technology Corporation naît en août 2001. AInsi, 80% du capital de la société est détenu par Infoserv et 20% par des Sénégalais motivés par cette idée originale. L’activité commence en janvier 2002.

Vincent Joguet

(Source : Le Journal de l’économie 23 juin 2003)
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samuel
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MessagePosté le: Ven 23 Sep 2005 05:37    Sujet du message: Répondre en citant

Ensuite concernant votre affirmation selon laquelle la Chine ne maitrise pas le processus de fabrication des automobiles...il semble qu'il existe plus de 100 constructeurs en Chine et que la Chine exporte meme des voitures en Occident.

Tu trouveras ici un rapport detaille sur la China's automobile industry

http://www.china.ahk.de/articleslibrary/0411_cover.pdf#search='Automobile%20Manufacturers%20China'

et un article plus court ici:

http://www.ledevoir.com/2005/08/01/87300.html

Lettres: Voitures chinoises
Jacques Sabourin
Longueuil, juillet 2005

Édition du lundi 1er août 2005
Les partisans québécois de la mondialisation et des bas prix qui en découlent se réjouiront de la nouvelle, parue dans le Courrier international du 27 juillet, informant qu'après le textile, les vêtements, les meubles et les chaussures, voilà que des voitures chinoises débarquent à leur tour sur les marchés occidentaux, à des prix défiant toute concurrence.
Peut-on imaginer que des magasins Wal-Mart et Dollarama du Québec ajouteront bientôt une salle de montre d'automobiles à côté de leurs grandes surfaces actuelles qui vendent déjà plein de produits pas cher fabriqués en Chine ?

La Chine compte plus de 100 constructeurs automobiles, avec une capacité de production actuelle de 6 millions de véhicules par an, qui devrait doublée d'ici deux ans, rapporte The Washington Post. Or, seulement 2,3 millions de ces voitures de fabrication locale ont été vendues au pays du dragon rouge, l'an dernier.

Résultat : les prix tombent, et l'État pousse les manufacturiers à écouler leur production excédentaire à l'étranger. De quoi inquiéter le puissant syndicat des travailleurs unis de l'automobile dont les membres obtiennent des payes et bénéfices salariaux (vacances, retraite, journées d'absentéisme payées, assurance salaire, maladie, médicaments, traitements, etc.) comparables à ceux des fonctionnaires.
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BM
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MessagePosté le: Ven 23 Sep 2005 12:32    Sujet du message: Répondre en citant

@Kamiche

Citation:
et on peut très bien concevoir sans jamais savoir produire

Un coup d'oeil sur le net me dit que le verbe concevoir peut signifier "Devenir enceinte, engendrer.• Inventer, créer, imaginer.• Comprendre"
De tous ces multiples sens il me semble évident que dans le domaine de l'ingénierie, le verbe "concevoir" s'entend comme "inventer" ou "créer", et non comme "imaginer" ou "comprendre".
Quand tu lis un ingénieur qui dit "j'ai conçu un système qui fait telle chose" ça veut dire qu'il l'a fabriqué.



En ce qui concerne les ingénieurs bossant à Peugeot, la question est: ou a été formé le docteur dont tu parles?
A-t-il eu son diplome d'ing et son doctorat à polytech? Et es-tu sur qu'il a bossé là-bas (je veux dire, as-tu cette information de première main)? Si oui, je me rends à tes arguments.
Et sinon, rends-toi aux miens.


Je pense que le secteur privé (tel qu'il s'entend en économie) est presque inexistant dans le tiers monde. Je pense de plus que c'est indiscutable.
Relis la phrase, je parle du secteur privé en général, dans le tiers monde en général.
Toi tu es allé bosser dans le domaine restreint du net au Cameroun et cela te parait suffisant pour infirmer cela.
OK, on ne va pas dormir là dessus.
Je te donne donc raison: le secteur privé est correctement structuré dans le tiers monde. Il est corretctement structuré au Cameroun.
Passons à autre chose.


En ce qui concerne le pari, ton délai de 15 ans me fait penser à une fable de Jean de la Fontaine qui n'est pas très connue, mais que j'aime particulièrement pour sa morale.
Plus ou moins c'est l'histoire d'un type qui va voir un roi et lui dit: "En 10 ans je peux faire parler votre âne". Le Roi "Impossible", le mec "Si si si je vous le jure. Donnez-moi de l'or et si dans 10 ans cet âne ne parle pas faites-moi executer". Le Roi: "OK", et ainsi fut dit, ainsi fut fait.
Un observateur declara "Mais ce type est fou !!! Jamais il ne reussira ce pari." Et un autre, plus avisé, répondit: "Au contraire, et homme est très intelligent. Avant 10 ans, soit lui, soit l'âne, soit le Roi sera probablement mort, de mort naturelle. C'est folie que de parier sur 10 ans de sa vie."

Dans des proportions moins dramatiques (j'espère que d'ici là nous serons toujours vivant et en pleine santé), je pense la même chose de ton pari sur 15 ans.
Tu m'as dit que tu relevais le défi:
kamiche a écrit:
BMW a écrit:
Toi en tant qu'individu tu ne pourras jamais trainer 2 millions de camers devant des ordis, quelle que soit ta bonne volonté et l'energie que tu es prêt à investir.

Je relève le défi. Qu'est-ce qui se passe si je gagne?


Voici donc mon deal: Sur 5 ans, je ne te demande pas 2 millions mais juste 1 million d'internautes réguliers de plus en moyenne au Cameroun grâce à une action individuelle de ta part et sans appui gouvernemental.
Je ne suis pas riche (hélas), mais je propose un pari en euros d'au moins 4 chiffres, avec Pana comme Katika.
C'est quand tu veux.
Let's start real talk, bro.



@Pana
Tu ne peux pas recruter un gars de l'X et lui donner 1500 euros (1 million de CFA) à la fin du mois pour bosser sur du off-shore. Impossible.
N'importe gars de polytech à Yaoundé accepterait cette offre en sautant au plafond.
Voilà la politique de Schlumberger.
Je ne la critique pas, je crois que payer un ingénieur camerounais à 1 million de CFA par mois est plus que honnête (c'est même un excellent salaire), mais les gars de polytech Yaoundé n'entrent pas à la sortie de l'Ecole dans la même case que les gars de l'X.
Tu comprendras bien que Schlumberger n'ecrira jamais cela nulle part.
Maintenant, sur la plateforme, le gars de po peut évoluer, c'est clair.
Mais nous parlons ici, je crois, des capacités des uns et des autres à la sortie de l'ecole.


@Tchoko
Citation:
Sincèrement, pour moi, le polytechnicien Camer, c'est un peu comme l'informaticien de base qui sait comment un ordinateur marche, les liens entre les différents matériaux (carte mère, carte graphique, disque dur, ram, os, etc) mais qui n'a ni les moyens ni la dernière petite expertise pour concevoir un ordinateur. Il est donc incapable de concevoir ce genre de machine.

Il a besoin d'une expertise encore plus détaillée sur les composantes électroniques qui composent les différents matériaux de la machine, besoin de connaître et comprendre la manière dont ces mini composantes sont montées, et communiquent entre elles, etc.

Cette expertise nécessite des moyens et/ou une formation supplémentaires pour pouvoir en outre, tester les premières pièces qu'il montera, pour apprendre à "creuser des trous optimaux dans un cylindre d'acier " (pour te paraphraser Kamiche), comprendre exactement à base de ces essais comment les micro composantes fonctionnent, et interfèrent sur la machine, en pratique.

En gros, pour qu'on puisse dire que les ingénieurs Camers savent faire quelque chose, il faut qu'ils aient l'idée pour le faire (on l'a à l'école, ok), les moyens pour le faire (qui permettent de développer la dernière expertise dont j'ai parlée) et... qu'ils le fassent. Avoir le niveau tel que je le perçois dans le monde de l'industrie, ce n'est pas comme avoir le niveau pour résoudre un exo de maths : il ne suffit pas d'avoir l'idée ou le raisonnement.

Dans l'état actuel des choses, je ne pense pas qu'on ait le niveau pour construire ni une auto ni un avion, ni même un "simple" ordinateur, choses qui demandent bien plus de choses qu'une vision globale de leur fonctionnement et regroupant tout un tas de sciences (électronique, physique, chimie, informatique, etc).


PS : Cette discussion me rappelle un peu un Camer qui venait de l'université de Yaoundé et qui était entré sur titre dans une école d'ingé où j'ai été. Il était titulaire d'une maîtrise d'informatique et semblait connaître très bien de quoi il parlait, en ce qui concerne la programmation, toute la logique qu'il y'avait derrière.
J'ai été surpris de me rendre compte que, malgré tout son bagage théorique (ce que j'ai appelé plus haut "savoir ce qu'il faut faire, comment les choses marchent globalement"), ses lacunes sont apparues réellement lorsqu'il a fallu écrire de vrais programmes, des programmes concrets qui font des choses. A Yaoundé, il n'avait pas eu les moyens (les ordinateurs à dispo 24/24 pour s'entraîner et acquérir la dernière expertise, pratique) pour développer ses acquis de base. Il était donc incapable de programmer en pratique, même s'il savait comment on programmait. Nul ne dit qu'embauché dans une boite d'info, il n'aurait pas appris sur le tas et valorisé ses acquis théoriques.
On peut transposer cet exemple à notre débat, pour comprendre l'assertion de BMW selon laquelle les gars n'ont pas le niveau.

Je crois qu'on s'est finalement compris.
Ton PS en particulier reflète parfaitement ce que je dis.
N'importe quel gars qui a fait son premier cycle de maths, physique ou info au Camer poursuit son 2nd cycle n'importe oú en occident les doigts dans le nez, avec même selon moi un léger ascendant sur les occidentaux.
Les gars qui ont eu le bac au Camer et ont continué en occident, et surtout ceux qui ont commencé la fac au Camer avant de monter pour continuer savent que ce que je dis est vrai.
Maintenant, au labo c'est clairement une autre histoire, c'est pratiquement le blackout, et c'est normal, c'est une question de moyens et d'infrastructures, choses qui font défaut en Afrique.
Et ceci est 1000 fois plus vrai pour un ingénieur, qui justement est valorisé non pour ses connaissances théoriques, mais bel et bien pour ses connaissances pratiques.


@Samuel
Par rapport à ces PCs qu'on monte au Sénégal, je repète ce que j'avais dit plus haut:
Citation:
On peut monter tout ce que tu veux en Afrique (caisses, ordis, etc...) tant que les pièces detachées viennent de l'exterieur (fastoche). Mais fabriquer les pièces détachées (microprocesseurs, moniteurs, etc...), nous en sommes parfaitement incapables pour l'instant.

On monte des PCs au sénégal, on ne les fabrique pas là-bas.
je rois que d'ici peu on montera même des voitures en Angola (des Volkswagn si ma mémoire est bonne).
Maintenant, fabricons nous les composants? Non.
Combien d'electroniciens comprenant à fond le fonctionnement interne des microprocesseurs y a-t-il en Afrique Noire? Zero, très probablement.
Les plaques viennent d'ici et là, et on les assemble au Sénégal.

Je trouve que c'est très bien, remarque.
C'est un excellent premier pas. C'est même par là qu'on doit commencer popur assurer le transfert de technologie.Mais ce serait un leurre que de croire que cela signifie que nous savons déjà le faire.
Si j'étais president du Camer c'est ce que je ferai, des joint ventures avec ceux qui ont le know-how pour implanter ce types d'usine dans mon pays, et veiller à ce qu'un réelt transfert de technologie s'opère avec les ingénieurs formés localement. par exemple, pour cette usine de caisses en Angola, si les élèves ingénieurs angolais y font leur stage puis y travaillent, ils en sauront plus que les ingénieurs camerounais sur le domaine, ça c'est clair.


Par rapport aux voitures chinoises, je n'ai pas dit qu'ils n'en construisent pas, mais qu'ils n'étaient pas encore au top et que le processus de perfectionnement leur prendra du temps comme à tout le monde.
L'espagne est de très loin scientifiquement inférieure à la russie mais ils construisent de plus belles et plus solides voitures.
Remarque que les russes qui furent les premiers dans l'espace et la 2e puissance mondiale n'ont jamais réussi à percer vraiment dans l'industrie automobile.
L'Italie est moins industrialisée que la France, mais les français n'ont pas l'équivalent de la Ferrari ou de Lamborghini
Donc c'est un chemin, les chinois comme tout le monde doivent passer par la case depart et se perfectionner avec le temps.
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MessagePosté le: Ven 23 Sep 2005 12:36    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Si je peux facilement accepter ton idee qu'il nous manque les conditions materielles de production technique, en revanche je ne vois pas en quoi, au niveau individuel, cela serait des difficultes infranchissables pour des ingenieurs camerounais mis dans "les conditions".
C'est justement de ces "conditions" dont on parle, c'est cela tout le problème.

Citation:
http://www.math.buffalo.edu/mad/computer-science/cs-peeps.html

Tous ces mecs ont des PhD américains et c'est justement de ce genre de personnes dont on a besoin pour donner l'impulsion à la recherche, attirer les entreprises, et apporter l'expertise sur place dont on a encore besoin.

Ce qui est bien pour le cas de ton marocain, c'est ici :
Citation:
RFI : Il paraît que vous avez bénéficié de soutiens conséquents de la part du royaume du Maroc.

AL : J’ai été effectivement décoré par sa Majesté le roi du Maroc qui encourage ce type d’initiative qui vient surtout du Maroc. Ce soutien moral est très important pour nous car il nous permet d’avancer.

Déja il avait le soutien du Roi du Maroc, de plus la famille Laraki, ce n'est pas une famille de pauvres et Abdesslam, c'est un riche héritier. C'est un peu comme si on me dit que le fils Kadji ou le fils Fotso (pour le Cameroun) décide de s'investir et d'investir dans l'industrie automobile avec les ronds amassés par sa famille depuis des années. Je suis convaincu que sous quelques années, il arrivera à quelque chose de conséquent.

Cependant, même s'ils reussissent à nous pondre une voiture, on ne sera même pas sûrs qu'ils auront maîtrisé tous les process de conception ou si ce sont effectivement des ingénieurs Marcocains qui ont travaillé sur cette voiture, puisque les mecs sont tellement riches qu'ils ont les moyens de sous-traiter. La voiture ne sera Africaine que sous couvert de l'entreprise qui l'a mise en vente.

Pour le cas de la fulgura par exemple, en cherchant un peu sur le net. Voila ce sur quoi on tombe, sur un forum automobile :
Citation:
il faut maintenant rentrer dans le détail, pour découvrir que tout n'est pas marocain dans cette voiture. Le design de l'auto, idem la conception générale, a certes été fait au Maroc par M. Abdeslam Laraki (l'héritier d'une famille de riches marchands), mais l'essentiel de l'auto, et notamment son chassis, une structure tubulaire habillée et renforcée de larges pièces en fibre de carbone, a été réalisée en Allemagne. Simplement parce que de l'aveu de M. Laraki lui-même, personne ne sait travailler la fibre de carbone au Maroc.
Source

Chacun prendra cette assertion comme il veut, mais ça a quand même le mérite de démontrer que le problème de la maîtrise globale de toutes les technologies utilisées pour concevoir une voiture est un problème réel, même au Maroc.

Ce mec a de plus on fait une école de design; sa voiture est même effectivement très belle. Je préciserai encore que là même, on ne parle même pas encore de la fabrication de moteurs (ce que des boites comme Mercedes, Toyota ou Renault font) ni d'instruments de navigations, de pièces de moteurs, etc etc que les occidentaux concoivent chez eux.

Si on doit rapporter mon pbm à l'ordinateur, pour caricaturer un peu, c'est comme si avec une carte mère Abit, un processeur Intel, un disque dur Hitachi, une carte graphique Ge Force, une carte son Creative, etc je parvenais à monter un bon pc en faisant moi même le design de l'unité centrale, tout en achetant les pièces chez le chinois du coin. C'est quand même différent de fabriquer un ordi, au sens ou je l'entends.

Mais bon, il faut qu'on sache de quoi on parle, si c'est de l'assemblage es pièces ou la fabrication intégrale, des plus simples composants à la voiture entière, parce que dans ce second cas, c'est encore plus grave. Je ne suis même pas sûr qu'il y'ait tant de gens que ça qui fabriquent leurs propres moteurs, leurs pièces de moteurs, leurs nstruments de navigations, de mesure et de commande, leurs propres semi conducteurs et les autres composantes électroniques.

Tchoko Cool
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MessagePosté le: Ven 23 Sep 2005 12:41    Sujet du message: Répondre en citant

BMW,

On a posté sensiblement au même moment et je n'avais pas vu que tu avais déja répondu. Je pense qu'on est d'accord.

Samuel, je voulais justement rajouter pour les voitures chinoises que dans l'emission sur Lci dont je parlais, "délocalisations", ou étaient réunis 4 personnes sensées être des experts (Elie Cohen, Economiste au CNRS, Philippe Villemus, Auteur de "Délocalisations" aux Ed. du Seuil, Jean Arthuis, Pdt de la commission des finances au Sénat, Sénateur de la Mayenne), il semblait clair que les voitures chinoises qui avaient été exposées au salonde Frankfurt étaient de moins bonne qualité que celles des entreprises avec une certaine expérience dans le domaine. Mais les intervenants n'ont pas manqué de signaler qu'ils demeurent convaincus que sous quelques années, les chinois seront au top, en prenant l'exemple des coréens qui reussisent aujourd'hui à concevoir des voitures compétitives en terme de prix et de qualité.

Personne n'a dit que les chinois ne fabriquaient pas de voiture.

Voici un extrait d'un article du monde à ce sujet :
Citation:
A Francfort, les voitures chinoises ne parviennent pas à convaincre malgré leurs prix imbattables
LE MONDE | 14.09.05 | 13h53 • Mis à jour le 14.09.05 | 13h53
FRANCFORT de notre envoyé spécial

Bien que relégués dans un hall à l'écart de la foule, les constructeurs automobiles chinois ne sont pas passés inaperçus lors de la journée d'inauguration du Salon de Francfort, mardi 13 septembre. Présents pour la première fois en Europe, Brillance, Geely, Landwind, ­ trois marques inconnues du grand public ­ ont su attirer les curieux.

Impossible, en effet, de rater le stand Geely (littéralement "bonne chance"), où une batterie d'enceintes crachent à longueur de journée de la musique chinoise. Au milieu des cinq modèles exposés, une troupe théâtrale en costume traditionnel est censée renforcer le côté "couleur locale".

"Nous sommes ici pour apprendre et comprendre ce qu'attendent les clients européens, dans le but de nous internationaliser rapidement" , explique George Zhao, patron des opérations internationales de Geely, dans un anglais approximatif.

La gamme du constructeur n'a pourtant pas grand-chose pour révolutionner le marché européen. Les noms des modèles ­ HQ, CK, MR, BL, CD ­ sont aussi passe-partout que les lignes des voitures. Pas besoin d'être un professionnel pour remarquer le jeu dans la carrosserie, qui semble d'une autre époque.

Le constructeur a d'ailleurs pris la sage décision de laisser les véhicules fermés. Peine perdue : en jetant un coup d'oeil rapide à travers les vitres, le visiteur n'a aucune difficulté à constater la médiocrité des finitions et des matériaux.
[...]
"Le danger n'est pas immédiat" , conclut Jean-Martin Folz, président de PSA, sans toutefois sous-estimer la rapidité d'adaptation des Chinois. "N'oublions pas que les Coréens n'ont mis qu'une dizaine d'années avant d'être capables de pénétrer massivement les marchés occidentaux" , rappelle M. Cornubert.
Source : Le Monde


Pour ton marocain Laraki, j'essaierai de poster des articles à son sujet plus tard. C'est un fils à papa qui a assouvi sa passion du design et des voitures, tout simplement. Comment veux tu qu'un mec qu'un designer nous fabrique une voiture ?

Sinon, voici le test de Turbo : http://turbo.m6.fr/v2/html/magazine/emission/essais/361/index.shtml
Citation:
De Maranello à la Médina, il n’y a parfois qu’un pas que la Fulgura a franchit en l’espace de quelques mois. Imaginée, conçue et fabriquée près de Casablanca cette GT marocaine ne tient pas du mirage, hormis son fuselage. Elle porte la griffe Laraki, Abdeslam Laraki, un designer de 31 ans, qui ne manque ni de talent ni d’argent, et qui a décidé voilà 4 ans de réaliser son rêve, devenir designer automobile. Sa GT, la première supercar du continent africain n’a donc rien du caprice d’enfant gâté. Elle est le fruit de la passion d’un homme qui entend mêler plaisir et rentabilité. Si elle revendique sa spécificité marocaine, la Fulgura entend rivaliser avec les meilleures. Dessinée par Abdeslam Laraki lui même, la Fulgura impressionne.

Elle étonne par sa prestance et son assurance, et se distingue par ses projecteurs sous plexiglas, ses clignotants pendentifs et ses larges entrées d’air au bout de l’interminable capot. Le profil, avare en surfaces vitrées mais généreux en taille de pneu rappelle les Lamborghini, tout comme les portières à ouverture en élytre. Encore plus brutale et spectaculaire, la poupe mérite le détour. Les feux en amande évoquent le regard du félin, avec un discret béquet en guise de paupière : les grilles d’aération aux motifs arabisants sont encadrées par une double sortie d’échappement verticale. Moins exotique l’habitacle répond sobrement aux standards du grand tourisme. Le cuir et l’alcantara sont au rendez vous l’ergonomie des sièges et l’aménagement bien pensé font passer l’absence de repose pieds, mais on regrette le dessin trop convenu de la planche de bord. L’instrumentation arrive de chez Mercedes, et les aérateurs de chez Audi. Le moteur lui aussi est made in « outre Rhin », mais personne en s’en plaindra.

Doté d’un kit Brabus, il développe 570 ch, en attendant une version V12 biturbo de 670 ch. Et ça tombe plutôt bien car à l’évidence, je me sens moins à l’aise avec les purs sangs arabes qu’avec les chevaux allemands de la Laraki. Moins de 4 secondes pour atteindre les 100 km/h, 330 km/h en vitesse de pointe, les performances de la Laraki V8 flirte déjà avec les sommets de la catégorie. Grâce à une carrosserie en fibre de carbone et une plate-forme en aluminium, la Laraki ne pèse que 1200 kg. A l’image de ses rivales de chez Porsche et Ferrari, la Fulgura associe légèreté et rigidité. Sur ce prototype fabriqué au Maroc et mis au point en Allemagne, quelques imperfections méritent correction, comme le débattement trop important de la transmission séquentielle à six rapports, mais la Laraki semble posséder les moyens de ses ambitions. Maniable en ville facile sur route, et torride sur les lignes droites subsahariennes, elle revendique un comportement en accord avec le mordant du freinage, et la fermeté de l’amortissement. Même son tarif très prohibitif (300.000 €) plaide pour son accession au club des monstres sacrés.


Je pense que ça clot nos interrogations, ce n'est pas une voiture Marocaine au sens de notre débat. On insiste aussi beaucoup sur la beauté et la prestance de la voiture. On peut donc facilement voir que le design, c'est la vocation même du jeune Laraki. Il suffit encore de voir, pour s'en convaincre défintivement que ce jeune n'est qu'un designer/homme d'affaires qui voulu coupler rentabilité/rêve d'enfance, le créneau sur lequel il s'est lancé pour une première voiture africaine : les voitures de luxe à 300 000 euros pièce. Tout ça en 4 ans. Faut pas déconner.

Sinon, vous pouvez vous rendre sur le site : http://www.laraki-automobiles.com/fr/index.htm

En tout cas, son école de design ne lui a pas servi à rien, sa voiture est très belle.






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M.O.P.
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MessagePosté le: Ven 23 Sep 2005 15:48    Sujet du message: Répondre en citant

Tchoko a écrit:

Si on doit rapporter mon pbm à l'ordinateur, pour caricaturer un peu, c'est comme si avec une carte mère Abit, un processeur Intel, un disque dur Hitachi, une carte graphique Ge Force, une carte son Creative, etc je parvenais à monter un bon pc en faisant moi même le design de l'unité centrale, tout en achetant les pièces chez le chinois du coin. C'est quand même différent de fabriquer un ordi, au sens ou je l'entends.


Donc aucun pays europeen n'arrive a fabriquer d'ordinateur.

- La carte mere viens d'asie
- Le processeur vient des US
- Le disque dur du Japon
- La carte graphique des US
- La carte de son des US
- etc. de chine/coree/taiwan/japon/US
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samuel
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MessagePosté le: Ven 23 Sep 2005 16:42    Sujet du message: Répondre en citant

Les gars, c'est pas que vous n'avez pas raison mais vos reponses me laissent un peu dubitatif.

A partir de quand une voiture fabriquee au Maroc ou tout simplement en Afrique devient-elle marocaine ou africaine? Selon vous il faut que les principaux composants soient aussi fabriques sur place. Faut-il a chaque fois reinventer la roue pour meriter d'etre original? Je ne le crois pas. Et d'ailleurs je ne crois meme pas qu'il existe des realisations techniques un tant soit peu complexes qui soient, dans tous leurs aspects et dans tous les elements qui les composent, "authentiques", c'est-a-dire attribuables aux ingenieurs d'un seul pays. Meme les pays les plus developpes "sous-traitent" parfois la fabrication de certaines pieces detachees. Sans parler du caractere cumulatif de la connaissance scientifique (et meme technologique: ainsi il y a souvent un peu de l'"Americain", un peu de "Francais", un peu de "chinois" dans tel ou tel objet technologique qui se livre a nous sous sa singularite ou tout simplement des connaissances qu'il a fallu mobiliser pour le realiser), je ne sais pas jusqu'ou il faut remonter pour pouvoir dire d'une voiture qu'elle est senegalaise.

Je crois meme que vous exagerez encore une fois. Si vous faites un tour au Nigeria vous vous apercevrez que des milliers d'ingenieurs locaux fabrqiuent et vendent la plupart des pieces detachees dont vous parlez. Les ingenieurs et marchands Ibo sont d'ailleurs particulierement performants lorsqu'il s'agit des composants electriques: ils fabriquent et vendent sur place des ventilateurs, des refrigerateurs, des pieces detachees de voitures. Il n'y a pas un maillon de la chaine qu'ils ne maitrisent. Peut-etre me direz-vous encore: ce n'est pas eux qui les ont fabrqiuees. OK. N'empeche qu'ils en sont au stade ou en etaient autrefois les Japonais quand on les accusait, en Occident, d'imitation et de contre-facon. Le Chinois font de meme. Ils n'assemblent pas que des automobiles. Ils en fabriquent toutes les pieces imaginables et il en est d'ailleurs ainsi des Sud-Africains qui ont leurs propres voitures et surtout des Indiens des usines Tata (au point d'implanter une usine d'assemblage d'autocars au Senegal dont les 50 premiers modeles entierement fabriques a Dakar ont ete livres le mois passe) qui maitrisent parfaitement toute la chaine de production depuis des generations.

J'affirme qu'il n'y aucune piece detachee, aucun composant qu'on ne soit en mesure de fabriquer sur place dans tous les pays que je viens de citer, a l'exception. J'affirme meme que bien des ingenieurs Camerounais, Senegalais, etc. savent parfaitement fabriquer la plupart des pieces de moteurs. Maintenant, comme vous le dites, ils n'ont pas les moyens de le faire et ca c'est un autre probleme, d'ordre financier.

Il faut vous mefier un peu (et la je parle de la voiture marocaine) de la facon dont les media occidentaux commentent des realisations techniques lorsqu'elles viennent d'un pays africain ou "exotique" quelconque. Ils ont toujours tendance a en reduire la portee symbolique en tentant de minimiser la prouesse pour qu'elle ne serve pas d'exemple: ainsi les pneus viennent d'Allemagne; tel composant a ete importe d'Italie, etc. etc. Dans le monde d'aujourd'hui il est impossible de fabriquer un objet technique aussi complexe qu'une voiture sans "importer" quoi que ce soit. Mais cela n'enleve rien au caractere original, national et marocain de la prouesse technique en question. Il me semble parfaitement inutile et utopique de chercher une authenticite pure et inalteree car de telles chosses n'existent pas dans la vie reelle. Quel que ce soit l'objet technique que vous prenez et aussi loin que vous remontiez il y a toujours de "l'emprunt". L'histoire du savant qui, dans sa tour d'Ivoire s'ecrie: "Eureka" est un mythe. On est toujours redevable de quelque chose a quelqu'un mais cela n'enleve rien au merite qu'on a soi-meme d'avoir fait ce qu'on a fait.

Ainsi une part de nos problemes en Afrique, concernant la production intellectuelle, vient de cette espece de "frein", d'inhibition que nous subissons en partie parce que nous croyons qu'il nous faut necessairement chercher l'originalite a tout prix pour meriter d'exister a cote des autres. Pourtant la science qui se fait, la science quotidienne, celle des labos, ne se passe pas comme ca. Elle consiste en des taches routinieres et ennuyeuses, des experimentations toujours repeteees, ou de multiple petits progres s'accumulent au fil des jours avant qu'on puisse un jour parler de "percee" rendue possible par des annees de travail fastidieux et pas du tout original. Loin de la!

Je crois aussi que cette observation est valable pour la discussion que nous menons ici. Concue et fabriquee au Maroc, la voiture marocaine est pour moi marocaine. Un point c'est tout. Nul besoin de faire dans la nuance en faisant valoir que la batterie vient d'Allemagne car je ne vois pas comment il pourrait en etre autrement.
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Kamiche
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MessagePosté le: Ven 23 Sep 2005 18:50    Sujet du message: Répondre en citant

M.O.P. a écrit:
Tchoko a écrit:

Si on doit rapporter mon pbm à l'ordinateur, pour caricaturer un peu, c'est comme si avec une carte mère Abit, un processeur Intel, un disque dur Hitachi, une carte graphique Ge Force, une carte son Creative, etc je parvenais à monter un bon pc en faisant moi même le design de l'unité centrale, tout en achetant les pièces chez le chinois du coin. C'est quand même différent de fabriquer un ordi, au sens ou je l'entends.


Donc aucun pays europeen n'arrive a fabriquer d'ordinateur.

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Diantre!
J'ai pas vu venir celle-la Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing
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MessagePosté le: Ven 23 Sep 2005 22:28    Sujet du message: Répondre en citant

Je pense que le débat est assez complexe ; de ce que je sais, les entreprises qui fabriquent une automobile aujourd'hui ne la fabriquent plus de A à Z. Toutes font appel à la sous-traitance. Je crois que seuls les domaines qu'ils considerent comme essentiels restent entre leurs mains (par exemple les moteurs).

Par exemple en France, une boîte comme Valeo est un équipementier automobile, une multinationale qui fait presque 10 milliards d'euros de CA et fabrique ds choses comme les systemes de transmission, les systemes thermiques et electroniques.




http://www.valeo.com/automotive-supplier/Jahia/lang/fr/pid/11



Entièrement dédié à la conception, la fabrication et la vente de composants, de systèmes et de modules pour l’automobile et les poids lourds, tant en première qu’en deuxième monte, Valeo est un groupe industriel indépendant et international.

Le Groupe se classe parmi les premiers équipementiers mondiaux et fournit tous les grands constructeurs automobile et poids lourds.


Chiffres clés

* 67 300 collaborateurs représentant 70 nationalités, répartis dans 129 centres de production, 65 centres de Recherche et Développement et 9 plate-formes de distribution, dans 26 pays*
* 9,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires*
* Les dépenses en Recherche et Développement représentent 6,2% du chiffre d'affaires du Groupe.*



Organisation

12 Branches industrielles et 1 Branche dédiée à la deuxième monte, dont le chiffre d'affaires se décompose par grand métier comme suit :




Le moteur du 4*4 chinois qui coûte 15 000 euros est fabriqué aux US (par General Motors? je crois. Dire de ce 4*4 qu'il est "chinois" est-il un abus de langage?

Sur le Nigeria, je suis aussi d'accord avec lui quand il dit qu'ils en sont au stade où étaient les japonais à une époque où on disait d'eux qu'ils étaient juste bons à faire du faux. On sait ce que ça a donné.
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MessagePosté le: Dim 25 Sep 2005 05:46    Sujet du message: Répondre en citant

Tchoko a écrit:

Ceci dit, je voulais revenir sur quelques propos de Kamiche, sur la nuance qu'il a levé entre conception et production.

Kamiche, savoir concevoir une chose dans l'industrie d'aujourd'hui, ce n'est pas uniquement savoir grosso modo ce qu'il faut faire, mais c'est aussi pouvoir (disposer des moyens pour) le faire, et en l'occurence le faire (ou à la rigueur, l'avoir déja fait).

Ca c'est si tu regardes à l'échelle macro. Les grandes entreprises comme Renault construisent et produisent leur modèles parce qu'elles veulent maîtriser le processus de bout en bout. encore qu'elles n'y arrivent pas, et on a vu ici qu'elles sont otujours obligées de sous traiter.
Maintenant si tu observes le processus de fabrication d'une voiture, celui qui décide de la forme de tel composant et celui qui utilise une machine pour donner à ce composant cette forme bien précise sont deux personnes avec deux compétences bien distinctes: le premier conçoit, le second fabrique.
Tchoko a écrit:

Sincèrement, pour moi, le polytechnicien Camer, c'est un peu comme l'informaticien de base qui sait comment un ordinateur marche, les liens entre les différents matériaux (carte mère, carte graphique, disque dur, ram, os, etc) mais qui n'a ni les moyens ni la dernière petite expertise pour concevoir un ordinateur. Il est donc incapable de concevoir ce genre de machine.

Il a besoin d'une expertise encore plus détaillée sur les composantes électroniques qui composent les différents matériaux de la machine, besoin de connaître et comprendre la manière dont ces mini composantes sont montées, et communiquent entre elles, etc.

Ton exemple n'est pas super bien choisi, parce qu'un informaticien ne conçoit pas d'ordinateur, il l'utilise pour concevoir des programmes informatiques. Sa connaissance de l'architecture interne du PC est du même ordre que le connaissance qu'un conducteur doit avoir de l'architecture interne d'une voiture, ie basique.

Ceci dit, je crois que tu voulais parler plutôt d'un électronicien. Et n'importe quel ingé en électronique en Afrique peut te dire parfaitement quel est le rôle de chaque composant présent dans un ordinateur, ie ce que tu appelles expertise détaillée. Mieux encore, ils sont capables de concevoir des circuits intégrés spécialisés dans la réalisation de n'importe quel type d'opération, avec des contraintes sur la taille de la pièce, sa consommation d'énergie, sa production de chaleur, etc.
Et enfin, lorsqu'il sera question de fabriquer la pièce, on donne le schéma à un DUT électronique, on achète les composants requis sur le marché, et il le fait.
Par contre, ne demandes à aucune de ces personnes comment on travaille le silicium pour produire les composants électroniques, c'est pas leur job, c'est celui du chimiste.
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MessagePosté le: Dim 25 Sep 2005 05:56    Sujet du message: Répondre en citant

samuel a écrit:
Les gars, c'est pas que vous n'avez pas raison mais vos reponses me laissent un peu dubitatif.


En algèbre de Boole, une double négation équivaut à une affirmation, mais qu'en est-il dans le langage courant?
Mon cher Samuel, je pense que pour améliorer la discussion, et pour qu'on se comprenne mieux, il faudrait peut-être éviter ce genre de tournures. Bien sûr ça fait très "correct", mais reconnaissons que ce n'est pas un modèle de précision.
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Kamiche
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MessagePosté le: Dim 25 Sep 2005 08:33    Sujet du message: Répondre en citant

BMW a écrit:

Un coup d'oeil sur le net me dit que le verbe concevoir peut signifier "Devenir enceinte, engendrer.• Inventer, créer, imaginer.• Comprendre"
De tous ces multiples sens il me semble évident que dans le domaine de l'ingénierie, le verbe "concevoir" s'entend comme "inventer" ou "créer", et non comme "imaginer" ou "comprendre".

Certes il est assez courant lorsqu'on invente quelque chose, de fabriquer un prototype pour prouver le concept, mais c'est deux activités distinctes, qui ne vont même pas forcément ensemble.
BMW a écrit:

Quand tu lis un ingénieur qui dit "j'ai conçu un système qui fait telle chose" ça veut dire qu'il l'a fabriqué.

Rectification, que quelqu'un l'a fabriqué, et c'est pas forcément l'inventeur. Et si souvent on ne précise pas cela, c'est généralement pour ne pas faire ombrage au travail de l'inventeur qu'on veut mettre en valeur.

Gustave Eiffel n'était pas un as de la boulonnerie, de même que Karl Lagerfield n'est pas un as du ciseau ou de la machine à coudre.

Comme je l'ai déjà dit, ce n'est qu'un problème de vocabulaire (ou du moins, j'aime mieux penser que c'est ça), donc passons.
BMW a écrit:

En ce qui concerne les ingénieurs bossant à Peugeot, la question est: ou a été formé le docteur dont tu parles?
A-t-il eu son diplome d'ing et son doctorat à polytech? Et es-tu sur qu'il a bossé là-bas (je veux dire, as-tu cette information de première main)? Si oui, je me rends à tes arguments.
Et sinon, rends-toi aux miens.

Je le dis pour la deuxième fois, restons cohérents. Qu'importe où il a été formé? Il est docteur et il a bossé chez Renault, ensuite il a enseigné à Polytech, donc il peut apprendre aux étudiants ce qu'il a fait là-bas. Pas plus compliqué que ça!
Maintenant si tu as envie de me traiter de menteur, te gênes surtout pas. Je ne serai pas surpris vu tes antécédents.
BMW a écrit:

Je pense que le secteur privé (tel qu'il s'entend en économie) est presque inexistant dans le tiers monde. Je pense de plus que c'est indiscutable.
Relis la phrase, je parle du secteur privé en général, dans le tiers monde en général.
Toi tu es allé bosser dans le domaine restreint du net au Cameroun et cela te parait suffisant pour infirmer cela.

Mais BMW, qu'est-ce que j'en ai à foutre, moi, du "secteur privé en général, dans le tiers monde en général"??!! J'ai un projet pour le net au Cameroun alors je m'intéresse au net au Cameroun!!

Les fameux chiffres sur lesquels tu te bases, sont une MOYENNE, sur un ensemble de pays, et dans un ensemble de domaines, dont la plupart sont même inexistants en Afrique, ce qui contribue à baisser cette moyenne.
Dans ce panel de pays et de domaines, il se trouve la situation bien précise des telecoms au Cameroun est largement au dessus de la moyenne, car le privé détient presque tout le marché.

Et toi parce que tu as lu dans on ne sait quel évangile que le privé est inexistant dans le tiers monde, tu en conclus que les privés qui détiennent 99% du marché des telecoms au Cameroun sont inexistants. Libre à toi, mais ici chacun appréciera.
BMW a écrit:

En ce qui concerne le pari, ton délai de 15 ans me fait penser à une fable de Jean de la Fontaine qui n'est pas très connue, mais que j'aime particulièrement pour sa morale.
Plus ou moins c'est l'histoire d'un type qui va voir un roi et lui dit: "En 10 ans je peux faire parler votre âne". Le Roi "Impossible", le mec "Si si si je vous le jure. Donnez-moi de l'or et si dans 10 ans cet âne ne parle pas faites-moi executer". Le Roi: "OK", et ainsi fut dit, ainsi fut fait.
Un observateur declara "Mais ce type est fou !!! Jamais il ne reussira ce pari." Et un autre, plus avisé, répondit: "Au contraire, et homme est très intelligent. Avant 10 ans, soit lui, soit l'âne, soit le Roi sera probablement mort, de mort naturelle. C'est folie que de parier sur 10 ans de sa vie."

Dans des proportions moins dramatiques (j'espère que d'ici là nous serons toujours vivant et en pleine santé), je pense la même chose de ton pari sur 15 ans.

BMW, j'ai l'impression que comme beaucoup ici, tu n'as pas plus de 30 ans, tu vis en France où l'espérance de vie est supérieure à 70 ans (même pour les noirs et ce malgré le racisme ambiant, si si), et tu gagnes assez bien ta vie. Alors toi, mort de mort naturelle dans 15 ans, tu arrives à trouver cela plausible?

Passons sur le fait qu'un vrai intellectuel, lorsqu'il refléchit à l'avenir de son pays, n'a pas à se soucier de si il sera là ou pas pour voir ses ambitions aboutir, même lorsque son "absence" est plus que probable.

Je me souviens vaguement d'un post où tu décrivais comment les américains (je ne sais plus dans quel contexte) posaient des actes pour prévenir les problèmes qui pourraient se poser dans des dizaines d'années.
De la différence entre la théorie et la pratique. Là non plus, je ne suis pas surpris, on l'avait déjà relevé plus haut dans ce post.
BMW a écrit:

Tu m'as dit que tu relevais le défi:
kamiche a écrit:
BMW a écrit:
Toi en tant qu'individu tu ne pourras jamais trainer 2 millions de camers devant des ordis, quelle que soit ta bonne volonté et l'energie que tu es prêt à investir.

Je relève le défi. Qu'est-ce qui se passe si je gagne?

Voici donc mon deal: Sur 5 ans, je ne te demande pas 2 millions mais juste 1 million d'internautes réguliers de plus en moyenne au Cameroun grâce à une action individuelle de ta part et sans appui gouvernemental.
Je ne suis pas riche (hélas), mais je propose un pari en euros d'au moins 4 chiffres, avec Pana comme Katika.
C'est quand tu veux.
Let's start real talk, bro.

C'est bien triste. On est en train de poser des actes pour soutendre et même redinamyser notre développement, et tu trouves qu'on ne peut pas, et pourquoi? parce qu'on est pas développé. Comme je l'ai dit plus haut, on ne peut pas sortir de la pauvreté, parce qu'on est pauvre. Ca se voit qu'on a pas eu le même prof d'algèbre de Boole. D'ailleurs ce prof avait dit, après qu'on ait supprimé son UV des programmes, "comment voulez-vous que les enfants arrivent à refléchir, si on ne leur apprend pas la logique". Ce qui me laisse penser, BMW, que tu es entré à l'univ de ydé bien après moi, et juste en passant, tu ne la connais pas mieux que moi.

Relis bien la question que je mets en évidence. Et il a fallu que tu ramènes cela à une question d'argent et de katika! On se serait cru en plein marché mokolo.
Gardes ton argent (un autre facteur récurrent dans ton argumentation sur les sujets scientifiques), tu trouveras certainement mieux à faire avec. Gardes ton argent, parce que je n'ai pas envie d'avoir plus tard un problème supplémentaire sur la conscience en te privant de ce précieux bien.
Je veux que mon pays avance, et pour cela je suis prêt à parier sur la compétence de mes compatriotes, mais jamais sur leur incompétence. Ce pari (sans tes sous) était le mien avant cette discussion, et il sera toujours le mien après.
BMW a écrit:

Je te donne donc raison: le secteur privé est correctement structuré dans le tiers monde. Il est correctement structuré au Cameroun.

De plus en plus bas...
BMW a écrit:

Je pense de plus que c'est indiscutable.

On a parlé plus haut dans ce thread, d'humilité, et de respect. Est-ce que tu parles souvent de ces choses avec ton entourage? Si oui, comment se fait-il que personne ne t'ait jamais fait comprendre que ça ne se fait pas de dire à des gens avec qui on discute que le sujet de la discussion est indiscutable?
Parce soit le sujet est réellement indiscutable, et les autres sont des imbéciles de discuter ainsi sur des choses indiscutables (et comme tu es aussi en train de discuter, ...), soit le sujet est discutable et dans ce cas, l'imbécile c'est toi.

Pour ma part, je n'ai ni envie de discuter avec quelqu'un qui me prend pour un imbécile, ni envie de discuter avec un imbécile. Donc ma contribution à ce sujet s'arrête là.
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Nino
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MessagePosté le: Dim 25 Sep 2005 10:25    Sujet du message: Répondre en citant

LOL,
Et on dit que par ma faute que les posts "scientifiques" partent en sucette !

ON disait déjà que les Africains étaient globalement des incapables, aujourd'hui, dans ce "ON" ,on distingue aussi une silhouette rageusement africaine. Et cette fois, les arguments sont "logiques", voire même "indiscutables". Tout simplement dommage.
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MessagePosté le: Dim 25 Sep 2005 10:37    Sujet du message: Répondre en citant

Les Kams,
on ne peut jamais vous mettre ensemble quelques instants,
tout de suite c'est la chamaillerie.

Tous, avec des egos gros comme ca...

Ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi, quand on est confronte aux etrangers, mais pour une entente de groupe, c'est pas vraiment approprie.

Les gars pour se permettre ce type de comportement il faudrait deja qu'on soit "arrive", ce qui est tres loin d'etre le cas.

Donc ravalons nos egos, ils n'ont vraiment pas leur place, ayons d'abord dans tous les domaines des milliers des millions comme vous, alors on pourra y penser.
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MessagePosté le: Dim 25 Sep 2005 10:41    Sujet du message: Répondre en citant

Pour vous calmer un peu, pour pas que vous perdiez l'essentiel des yeux.


The ARJ21 regional jet is being developed in China, by the AVIC I Commercial Aircraft Company (ACAC), based in Shanghai.

China's Top Airplane Maker Aims To Become Major Global Player

http://www.spacedaily.com/news/aerospace-05zz.html

China's biggest airplane maker, China Aviation Industry Corporation I (AVIC I), previously a military-only manufacturer, vowed Thursday to become a major global player in the civilian market.
"AVIC I is the biggest aviation manufacturer in China. Our goal is to reach the level of big international aviation companies in the next 20 to 30 years," said Tang Xiaoping, assistant president of the Beijing-based company.

He was speaking at a press conference on the sidelines of the Aviation Expo/China 2005 - the 11th air expo held in the Chinese capital.

The state-owned corporation, which mainly manufactures military aircraft and weapon systems, plans to put more focus on developing airplanes for civilian use to capitalise on the boom in air travel in China.

"One of our goals for the next 20 to 30 years is we would like to have sales of civilian aviation products equal to that of our other aviation product sales ... and we would like our domestic and international markets to be equal," Tang said.

The company expects passenger travel in China will increase 8.4 percent annually, with cargo rising 11 percent, over the next two decades.

The market will be driven by continued rapid growth in the Chinese economy, as well as increasing tourism and trade, and airport construction, it said.

Chinese airplane manufacturers such as AVIC I are eager to win back their own home market from foreign aviation giants such as Boeing, which holds 63 percent, and Airbus, which has 28 percent.

Sales of AVIC's few civilian aircraft now account for just 10 percent of the company's total revenue, said Liao Quanwang, vice president of AVIC's development and research center.

Revenues reached 57 billion yuan (7.0 billion dollars) last year.

"We hope to at least double this figure in 20 years," Tang said.

Tang also told reporters AVIC I was on schedule in developing what will be the first Chinese-made version of an advanced regional jet, a 70-90 seat aircraft.

"We've entered the manufacturing stage," said Tang.

The first test flight of the ARJ21 plane, a short- to medium-range jet, will be in 2007, he said.

Company officials said they were confident it could win a big share of the Chinese domestic market for regional aircraft.

"At the very beginning of this project, people asked me that question. I said then 'If we cannot get 50 percent of the market, we won't start this project,'" Tang said.

"Today I still believe we can achieve this goal within the next 20 years."

He declined to reveal details on whether the company was planning to build a bigger airplanes but said it was in the "research" stage.

Given the huge need for aircraft in China, it was a natural progression for Chinese firms to want to seize the opportunity and they will likely succeed in becoming market leaders, said Michel Dion, business development director for Air France Industries, which provides aircraft maintenance services.

"Why not? ... There's no way to fail because they have to succeed," Dion said.
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Panafricain
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MessagePosté le: Dim 25 Sep 2005 11:44    Sujet du message: Répondre en citant

Il n'y a encore une fois aucune raison de laisser les choses s'envenimer. On est là pour discuter et pour argumenter, et c'est même une tres bonne chose que les points de vue soient différents. Si on est tous d'accord, pas la peine de discuter.

Donc mon cher Kamiche ta contribution sur ce topic est vivement souhaitée. Comme l'a dit MOP ne laissons pas les egos des uns et des autres prendre le dessus. C'est justement ce genre de problemes qui ont fait beaucoup de mal à l'Afrique (probleme d'egos, de leadership, tout le monde veut diriger, avoir raison)...

Pour en revenir au topic, les résultats de l'Inde et de la Chine ne tombent pas du ciel, mais d'actions et de politiques qui ont été mises en place il ya plus de 20 ans. Les chinois et les indiens ne sont pas plus "intelligents" que les africains, mais se sont donnés les moyens et ont prévu à moyen terme, et je pense que ça manque beaucoup en Afrique.

J'ai aussi dit que Michael Dell, le président de Dell Computer n'a inventé ni l'ordinateur, ni la vente par correspondance, mais il est devenu tres riche pour avoir pressenti que fabriquer des ordinateurs sur mesure est un concept qui pouvait plaire au public grâce aux coûts bien inférieurs à ceux des fabricants généralistes.

Je suis sur que lui aussi fait appel à des sous-traitants pour fabriquer ses ordinateurs. Rien ne s'oppose à ce qu'en Afrique une entreprise du même type soit créée, même si les africains n'ont pas la technologie pour fabriquer les microprocesseurs. Je pense me souvenir qu'à une époque un camerounais a essayé de monter une entreprise fabriquant des ordinateurs conçus spécialement pour être adaptées à l'environnement africain (chaleur, environnement etc), mais le projet n'a pas abouti.
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BM
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MessagePosté le: Dim 25 Sep 2005 15:45    Sujet du message: Répondre en citant

Ce topic est vraiment bizarre.


Kamiche, pour le truc du secteur privé je t'avais déjà donné raison (inutile de discuter si personne n'est disposé à changer son point de vue), donc je ne vois pas trop pourquoi ça fait encore tant de grabuge.

Je t'ai aussi demandé si tu avais une certaine information de première main, et que "Si oui, je me rends à tes arguments. Et sinon, rends-toi aux miens. "
Je ne vois donc pas non plus pourquoi ça mousse tant de ce côté là.

J'ai sorti une fable de la Fontaine que tu as visiblement prise très à la lettre, tous ces trucs de mort naturelle et de durée de vie, etc... En fait pour moi l'interessant de cette fable est la morale, "Il est folie de parier sur 10 ans de sa vie". Ça me semble très pertinent, et même évident, mais bon, si les stats disent le contraire, pourquoi s'échauffer, passons.

En ce qui concerne le pari, je suis vraiment très perplexe...
Je ne sais quoi penser.
Il m'a semblé pourtant que tu m'avais invité à te proposer un pari concret si j'étais chaud.
Citation:
Moi: Toi en tant qu'individu tu ne pourras jamais trainer 2 millions de camers devant des ordis, quelle que soit ta bonne volonté et l'energie que tu es prêt à investir.

Toi: Je relève le défi. Qu'est-ce qui se passe si je gagne? (Note perso: c'est toi qui parles au départ de défi et de gagner quelque chose)

Moi: Tu relèves le défi? Le défi d'amener individuellement, cad TOI SEUL, une moyenne de 2 millions d'internautes supplementaires au camer devant les ordis, sans soutien gouvernemental? OK! Ça peut être un truc qui d'ici un mois sera perdu et oublié dans les archives du forum, une boutade de plus parmi ces millions de paroles en l'air qu'on voit si souvent dans les forums. Mais si c'est du real talk, la seule chose que je peux te proposer c'est un pari. Tu es chaud?

Toi: BMW pose le problème d'avoir deux millions de visiteurs par mois sur internet. Alors je prends la décision suivante: (etc...) Question: voyez-vous quelque chose d'irréaliste dans un tel programme? Tu voies BMW, que très longtemps avant les 15 ans prévus par Nino, il faudra que tu viennes me "voir" car tu auras perdu ton pari. Si malgré cela tu es toujours chaud, ->mp.
(Note perso, tu ACCEPTES le principe du pari en me prédisant la défaite, et en m'invitant à CONCRETISER ce pari par MP)

Moi: Je concrétise le pari (Surprise!).

Toi: ?????????????????



Donc, tout au long de cette discussion, c'est un peu la même chose.
Le fil logique se rompt toujours sans qu'on ne comprenne bien pourquoi.

Je dis que tu ne peux pas faire telle chose, tu me réponds que tu relèves le défi en me demandant ce que je mets en jeu; je te propose un pari, tu me demandes de concretiser mon pari si je suis chaud, et lorsque je concretise le pari en question, tu me reponds, effarouché, "de garder mes sous", "de parler comme un gars de Mokolo", et "de toujours parler d'argent".


Je cherche la logique dans cette séquence et je n'en trouve aucune.
En fait, c'est très typique ce genre de discussions lorsqu'on parle de l'Afrique.
Plein d'arguments et d'envolées lyriques avec des "Il n'y a qu'à...", "Il suffit de...", "ce qu'il faut faire c'est...", etc.. et depuis 40 ans on est dans la même merde.


Et tu sera surpris, je ne gagne pas bien ma vie, je ne vis pas en France, et je ne suis pas de Mokolo, mais d'Essos-Nord qui sur pas mal d'aspects est pire que Mokolo.
Et à Essos-Nord, dans la rue, j'ai appris que devant un pari concret, celui qui parle pour ne rien dire finit toujours par se defiler. Que c'est devant le Katika que surgit la vérité.
C'est une leçon que j'ai apprise sur le tas et elle m'est très chère, car je sais qu'elle me permettra toujours de differencier les parleurs des faiseurs.
Parce que comme on dit ailleurs, "Talk is cheap".

Le pari tient toujours, tu l'as réclamé et je te l'ai proposé, nous sommes des hommes de parole ou nous ne le sommes pas, soit on parle en l'air soit on parle serieusement.
J'apprecie sincèrement ta magnanimité, tu pourras donc me rendre ce que j'ai parié si je perds, et je t'en remercie d'avance.
Si tu perds, puisque nous sommes dans la rubrique Sci & Tech, je m'engage à acheter avec ta mise du matériel pour un labo de recherche de l'Université de Yaoundé I. Le katika (désolé de parler comme à Mokolo) s'en portera garant. Nous sommes visiblement tous les 2 des anciens de "Ngoa", ça tombe donc bien.

Si tu arrives à trainer 1 million d'internautes supplémentaires en 5 ans au Camer grâce à une action individuelle de ta part et sans appui gouvermnemental, non seulement je ne serai jamais aussi fier d'avoir perdu un pari et de m'être trompé, mais je reconnaitrai publiquement mon erreur, par ecrit si tu le souhaites, et je m'engage à changer de point de vue et de paradigme devant le verdict des faits qui m'auront donné tort.



@MOP
Vieux frère, comme je te le dis, ce topic est vraiment bizarre. Mais ce sont des choses qui arrivent, on ne va pas en faire tout un plat.



@Pana
En fait, C'est comme pour l'avion JCR. Les uns disent que ça ne peut pas voler, les autre que ça peut voler. On peut discuter comme ça pendant des années, on s'échauffe, on s'insulte, etc... mais la seule manière de trancher c'est de dire, comme le firent ceux de JCR "L'avion volera dans 3 mois". Ça clot le débat, et on attend donc, chacun s'inclinera devant les faits.

Donc, ici c'est pareil, on pourrait discuter pendant des années, chacun défendant mordicus son point de vue sans même prêter attention à celui des autres.
Je defends une position, Kamiche en défend une autre, et c'est clair que les positions ne vont pas se rapprocher.
Je dis qu'il ne peut pas faire telle chose, il dit qu'il relève le défi et qu'il peut le faire.
Il m'a demander de concretiser un pari, je l'ai fait.
De tout ce blablabla savant dans lequel nous barbotons tous depuis le début de ce topic, ce pari est pour moi la seule chose qui permettra de trancher concrètement, clairement, et definitivement.
Ça prendra 5 ans, mais bon, on se fiera aux stats de Kamiche et très probablement d'ici là nous serons tous là pour avoir le fin mot de l'histoire.
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samuel
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MessagePosté le: Dim 25 Sep 2005 19:24    Sujet du message: Répondre en citant

kamiche a écrit:
samuel a écrit:
Les gars, c'est pas que vous n'avez pas raison mais vos reponses me laissent un peu dubitatif.


En algèbre de Boole, une double négation équivaut à une affirmation, mais qu'en est-il dans le langage courant?
Mon cher Samuel, je pense que pour améliorer la discussion, et pour qu'on se comprenne mieux, il faudrait peut-être éviter ce genre de tournures. Bien sûr ça fait très "correct", mais reconnaissons que ce n'est pas un modèle de précision.


Pas de probleme Kamiche. Si je prends ce genre de precautions, c'est pour ne pas froisser les susceptibilites. Il y a beaucoup de monde sur le forum. On ne sait jamais, on peut parfois tomber sur certains qui ont le complexe du petit premier de classe et qui ne supportent pas du tout d'etre contredits. La prochaine fois je m'efforcerai d'etre moins circonspect.

Par ailleurs, comme tu es un scientifique, tu sais certainement que les reponses soulevent plus de questions qu'elles n'en resolvent. Quel mal y a-t-il a les poser?
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Kamiche
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MessagePosté le: Lun 26 Sep 2005 14:35    Sujet du message: Répondre en citant

BMW a écrit:

Je pense que le secteur privé (tel qu'il s'entend en économie) est presque inexistant dans le tiers monde. Je pense de plus que c'est indiscutable.
Relis la phrase, je parle du secteur privé en général, dans le tiers monde en général.
Toi tu es allé bosser dans le domaine restreint du net au Cameroun et cela te parait suffisant pour infirmer cela.
OK, on ne va pas dormir là dessus.
Je te donne donc raison: le secteur privé est correctement structuré dans le tiers monde. Il est correctement structuré au Cameroun.

BMW a écrit:

Kamiche, pour le truc du secteur privé je t'avais déjà donné raison (inutile de discuter si personne n'est disposé à changer son point de vue), donc je ne vois pas trop pourquoi ça fait encore tant de grabuge.

BMW a écrit:

Ce topic est vraiment bizarre.

Entièrement d'accord avec la dernière remarque. Sur ce, on se voit sur un autre thread.

PS: Pana, M.O.P, je suis désolé, mais je ne peux pas revenir sans raison sur une décision prise avec une raison bien précise. On essaiera de faire mieux la prochaine fois?
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Panafricain
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MessagePosté le: Lun 26 Sep 2005 14:50    Sujet du message: Répondre en citant

kamiche a écrit:
PS: Pana, M.O.P, je suis désolé, mais je ne peux pas revenir sans raison sur une décision prise avec une raison bien précise. On essaiera de faire mieux la prochaine fois?


Mouais ça me laisse un peu sur ma faim tout ça. Toujours est il que sur un topic sans grands enjeux on arrive pas à poursuivre la discussion. je me demande ce que ça donnera le jour où des personnes d'avis divergents essayeront de monter un grand projet : on peut craindre le pire.--->ce n'est pas seulement la compétence qui fait la réussite des projets car de ce que je vois sur ce forum, l'univ de yde 1 produit de bons elements Cool

Pour en revenir au topic, il s'agit simplement de deux différences d'approche. Mais je crois que penser et concevoir, puis réaliser sont deux choses différentes.

je peux penser et concevoir un site web sans aucune connaissance en informatique, charge à moi de trouver l'informaticien qui me dira si mes indications sont réalisables techniquement.
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BM
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MessagePosté le: Mar 27 Sep 2005 14:14    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a un nouveau membre dans le forum dont je n'apprecie que moderement la propagande mahométane, mais qui au détour d'un échange a déclaré:
Citation:
beaucoup de blabla et trés peu d'avancée si la reussite se faisait par le bavardage je pense que l'afrique serait a la tete de tous les continents mais malheureusement............

Là est tout le drame de l'Afrique.
A nous entendre parler et presenter des solutions, on peut vraiment croire que tout est à portée de main, construire des avions, des voitures, revolutionner le net et toute l'industrie de l'Afrique, qu'on peut faire tout cela à bout de bras, en quelques années.

C'est vrai, le mahométan a raison sur ce point, je dois l'avouer: avec la bouche, l'Africain peut tout faire, sait tout faire.
Mais quand le moment de vérité approche, comme très souvent, c'est encore et toujours la déception.

Fanon disait, et je le cite, "L'enthousiasme est par excellence l'arme des impuissants", et Goethe, cité par Malcolm X dans son autobiographie affirmait: "Il n'y a rien de plus effrayant que l'ignorance dans l'action".

Car en effet, les plus enthousiastes sont justement ceux qui ne peuvent pas agir, se compromettre de manière ferme; et en effet aussi, cela fait très peur de voir ceux qui se proposent d'agir ignorer les faits essentiels.

Ce topic en est une excellente illustration.
Chacun sait maintenant à quoi s'attendre lorsqu'il s'agira de passer de la parole aux actes, lorsqu'il s'agira de concretiser les beaux discours.
Ne soyons donc pas surpris que dans 50 ans nos enfants soient encore dans la même merde.
Enfin, passons.





Pour revenir au débat, Pana, je crois que penser et concevoir et réaliser sont trois étapes très proches chez un informaticien. Dans le domaine du logiciel, c'est pas trop different (sans être la même chose, attention).

Mais dans l'industrie lourde, c'est une autre histoire. C'est pourquoi je pense que dans le soft les africains peuvent (et font) de grands bonds, ce qui est fantastique, mais dans l'industrie "convntionnelle", c'est un autre problème, là on peine beaucoup, on est vraiment à la traine.

Et en général, les services informatiques ne génèrent de bénéfices que dans les sociétés de consommation (ie, avec un secteur industriel solide) jouissant au préalable de bonnes infrastructures.

On a tous appris que le secteur primaire comprend l'agriculture, l'élevage, etc..., le secteur secondaire les industries et usines, et enfin le secteur tertiaire les services.
C'est une classification hierarchique, le secteur tertiaire (informatique en particulier) ne peut pas prosperer dans un pays ou les secteurs primaire et secondaires ne sont pas correctement structurés.

C'est pour cela que le modèle grioo/afrikara/africamaat attire beaucoup plus les Noirs vivant en occident que ceux vivant en Afrique, et par conséquent est viable dans cet espace.

C'est ce qui manque en Afrique (consolidation des secteurs primaire et secondaire, impossible sans un appui gouvernemental), et c'est à mon avis sur ces points que nous devons faire des efforts: créer un environnement socio-économique sain qui puisse favoriser le developpement technologique.

Je crois que sur ce point, il est clair que la Chine et l'Inde, au niveau politique, ont fortement appuyé le boom actuellement observable.
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samuel
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MessagePosté le: Mar 27 Sep 2005 16:30    Sujet du message: Répondre en citant

BMW, concernant ta discussion avec les autres, je ne suis pas sur d'avoir tout compris mais voici ce que je pense. Je ne suis pas de ton avis. Manifestement tu es mal informe en ce qui concerne l'usage des technologies de l'information et de la communication en Afrique. Entendons-nous bien. Je dis bien usage et non fabrication. Des millions d'utilisateurs d'Internet au Cameroun, ce n'est pas du tout impossible, vu le rythme ou evoluent les choses.

Beaucoup de gens l'ignorent mais L'AFRIQUE EST LE CONTINENT OU LA PROGRESSION DE L'USAGE D'INTERNET ET DES TELEHONES CELLULAIRES EST LA PLUS RAPIDE AU MONDE. Je te donne ci-dessus le dernier rapport de L'International Telecommunication Union a ce sujet:

"Africa: The world’s fastest growing mobile market

In its latest publication African Telecommunication Indicators 2004, released in Cairo, ITU examines the reasons behind the continent’s rapid mobile sector expansion and explores the sector’s future avenues for growth. “Mobile technology is the Information Society in Africa”, explains Michael Minges, Head of ITU’s Market, Economics and Finance Unit and lead author of the report. “It is a technology that has permeated more widely than any other into new areas, and we must examine how we can utilize this technology going forward, to help narrow the digital divide.”

The report states that mobile penetration had reached 6.2 per 100 inhabitants at year-end 2003, in contrast to 3 per 100 inhabitants for the fixed line (see Figure 1, right chart). Mobile has been critical for enhancing access to telecommunications in Africa where fixed lines are limited. Confirming this widely held view, the report affirms that by 2003, nearly 70 per cent of all African telephone subscribers used mobile — and that the figure was even higher in Sub-Sahara, where three out of four telephone subscribers use a mobile. The report indicates that

“This is the highest ratio of mobile to total telephone subscribers of any region in the world”. Demand, sector reform, the licensing of new operators, competition and the emergence of major strategic investors are cited as key drivers of mobile usage take-up."

Concernant l'usage d'Internet, tu trouveras ici les derniers chiffres:

http://www.internetworldstats.com/stats1.htm

Il y est notamment indique QUE LE TAUX D'USAGE D'INTERNET EN AFRIQUE entre 2000 et 2005 A ETE DE 258.3 %. Cependant, compare au reste du monde (16.7 %), la penetration d'Internet, de l'ordre de 1,8% reste encore tres faible. Mais ce qui est important c'est le fait que ce grand ecart est en train de se reduire tres rapidement car deja l'Afrique a 16.174.600 (SEIZE MILLIONS...) d'utilisateurs d'Internet. Donc en quoi serait-il difficile d'imaginer que d'ici 5 ans il y aurait au Cameroun plusieurs millions d'utilisateurs d'Internet? Si ce n'est d'ailleurs le cas car en Afrique le mode d'usage des technologies de l'Information et de la communicationn est assez different de ce qu'il est dans le reste du monde. En Afrique l'usage d'Internet et meme des telephones portables tend a etre COLLECTIF tandis qu'il est essentiellement individuel ailleurs. Donc ces chiffres sous-estiment certainement le vrai nombre d'usagers d'Internet en Afrique.

Maintenant, lorsque tu ecris que: "En fait, C'est comme pour l'avion JCR. Les uns disent que ça ne peut pas voler, les autre que ça peut voler. On peut discuter comme ça pendant des années, on s'échauffe, on s'insulte, etc... mais la seule manière de trancher c'est de dire, comme le firent ceux de JCR "L'avion volera dans 3 mois". Ça clot le débat, et on attend donc, chacun s'inclinera devant les faits." ou bien

BMW: ""On peut monter tout ce que tu veux en Afrique (caisses, ordis, etc...) tant que les pièces detachées viennent de l'exterieur (fastoche). Mais fabriquer les pièces détachées (microprocesseurs, moniteurs, etc...), nous en sommes parfaitement incapables pour l'instant."

Si fabriquer des "pieces detachees" est encore rare pour les ordinateurs, ca ne l'est pas pour les voitures. Les pieces detachees de voitures se fabriquent bel et bien dans plusieurs pays africains par des ingenieurs africains, notamment en Afrique du Sud et au Nigeria, tu le sais aussi bien que moi puisque, comme moi, tu as du trouver dans les rues de Douala ou Yaounde, des pieces fabriquees au Nigeria. Sans parler des Algeriens qui ne font pas que monter des camions mais fabriquent les pieces detachees sur place. En fait, fabriquer une piece detachee en soi (ca depend de laquelle) n'a rien d'extraordinaire. Meme de bons eleves de lycees techniques sortis des series de copnception et fabrication industrielles pourraient te les dessiner et programmer les ordinateurs et les machines pour qu'elles te sortent la piece toute faite. Beaucoup de gens ont des ateliers personnels ou ils fabriquent et montent des moteurs "personnalises" selon leurs caprices. Pendant tout cet ete sur la chaine de television "Discovery" j'ai suivi une emission sur des gars qui fabriquaient des pieces et montaient leurs propres motos. C'etait un concours pour fabriquer la plus belle moto. Et ce genre de concours existe dans presque toutes les universites techniques americaines ou des jeunes de moins de 18 ans te fabriquent des moteurs, des robots et bien d'autres gadgets. Il n'y a donc la rien qui soit au-dessus des capacites des ingenieurs africains puisqu'aussi bien ils sont formes dans les memes ecoles et instituts sur la base des memes programmes. Donc un ingenieurs africain qui a suivi les series appropriees serait bien en mesure de faire cela. Qu'il ait les moyens de le faire est une autre histoire et pour le moment, si au Cameroun ce n'est pas le cas, ca l'est quand meme en Afrique du Sud.

Maintenant, comme j'avais dit, peu d'unites industrielles reunissent toutes les conditions pour fabriquer en serie toutes les pieces qu'il faut pour monter une voiture. Ils nous manque une production industrielle de voitures mais nous avons des gens competents pour le faire (peut-etre pas en nombre suffisant mais ils existent).
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Kamiche
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MessagePosté le: Mar 27 Sep 2005 16:40    Sujet du message: Répondre en citant

kamiche a écrit:
Ce pari (sans tes sous) était le mien avant cette discussion, et il sera toujours le mien après.
Est-ce qu'une âme charitable voudrait bien lire ceci et essayer de le faire comprendre à BMW, apparemment il n'y arrive pas tout seul. Pathétique.
Et lui expliquer à la même occasion qu'un pari ne porte pas forcément sur l'argent, ou de façon générale sur les choses matérielles.

Est-ce qu'un modérateur pourrait aussi se donner la peine de fermer ce topic. Ca fait mal de voir quelqu'un qu'on prenait pour une des têtes pensantes de ce forum aligner connerie sur connerie, de plus avec la certitude que c'est indiscutable.
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I long to accomplish great and noble tasks, but it is my chief duty to accomplish humble tasks as though they were great and noble.
The world is moved along, not only by the mighty shoves of its heroes, but also by the aggregate of the tiny pushes of each honest worker.


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Dernière édition par Kamiche le Mar 27 Sep 2005 16:48; édité 1 fois
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Panafricain
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MessagePosté le: Mar 27 Sep 2005 16:47    Sujet du message: Répondre en citant

kamiche a écrit:
kamiche a écrit:
Ce pari (sans tes sous) était le mien avant cette discussion, et il sera toujours le mien après.
Est-ce qu'une âme charitable voudrait bien lire ceci et essayer de le faire comprendre à BMW, apparemment il n'y arrive pas tout seul. Pathétique.

Est-ce qu'un modérateur pourrait aussi se donner la peine de fermer ce topic. Ca fait mal de voir quelqu'un qu'on prenait pour une des têtes pensantes de ce forum aligner connerie sur connerie, de plus avec la certitude que c'est indiscutable.


Kamiche tu en rajoutes une couche. Arrêtez de personnaliser le débat; Si le topic t'interesse, fait nous part de tes arguments. BM pas de personnalisation du topic (plus d'allusion au pari etc). Restons en aux arguments parceque le topic a bcp dérivé et c'est bien dommage.
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jyves
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MessagePosté le: Mar 27 Sep 2005 17:12    Sujet du message: Répondre en citant

J'apprecie toutes les interventions de BMW.
Nous autres africains, cessons de nous voiler la face, il faut apprendre à dire les choses telles quelles sont quitte à blesser l'amour propre des uns et des autres. L'époque des genérations spontanées est terminée.

Pour toute industrie, il ya des préalables sans lesquels rien n'est possible.(i.e. La fabrication automobile)
Au vu des tous ces obstacles, je préconise une coopération SUD-SUD entre nos pays du tiers monde car ici les écarts sont encore rattrapables.
Hier encore, je suivais une chaine de télé privé camreounaise. l'on parlait des pourparlers en vue de la création d'une société pétrolière africaine à capitaux africains pour les intérêts des africains. J'ai trouvé cette idée géniale et doit être réalisée le plus rapidemment possible à mon avis.
En passant, je devie de votre débat de recherche fondamentales et /ou appliquée, mais ceci est mon humble contribution en tant que financier.[/b]
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Tchoko
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MessagePosté le: Mar 27 Sep 2005 17:37    Sujet du message: Répondre en citant

Kamiche,

Tu en rajoutes un peu, et je ne comprends pas pourquoi vous vous acharnez à vouloir personnaliser le débat avec des phrases bizarres, pourtant, les points de vue sont clairs. En 2005, on ne devrait plus discuter dans l'ultime but d'avoir raison : il y'a tellement de choses à apprendre.

Vous devez avoir de vieux contentieux et de vieilles discussions qui sont restées en travers de la gorge, je ne vois que cela comme explication.
De toute façon, vous jouez un jeu qui prévaut ici sur grioo de manière générale où bcp confondent vérité et opinion, connaissance exacte et vision des choses.

Je vous imagine déja tous les deux en président et premier ministre, je vois ce que ça peut donner. Embarassed Embarassed

Sinon, cela dit, voilà ce que j'ai trouvé en ligne pour l'histoire du pari :
Citation:
pari :
(nom masculin)
Engagement mutuel entre des personnes qui soutiennent des opinions contraires, de payer une somme à celui qui aura raison.• Jeu d'argent où les gains reviennent à celui ou à ceux qui ont désigné d'avance les vainqueurs d'une course.• Somme risquée sur un cheval prenant part à une course.• Pari mutuel: organisation gérant les paris sur les courses de chevaux.

Un bon pari, est, que je sache, à la base, une histoire d'argent et/ou de matériel. Mais bon, tu me diras, il doit y avoir plein de définitions, d'autres utilisations, vous avez bien réussi le pari de me décourager de ce topic. Ou bien ?

Tchoko Cool
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Kamiche
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MessagePosté le: Mar 27 Sep 2005 18:19    Sujet du message: Répondre en citant

Pour commencer, Pana, tu baisses d'un ton quand tu t'adresses à moi. Je ne sais pas ce qui t'a fait croire que tu pouvais te permettre, mais tu as fait erreur.

Si les modérateurs avaient joué pleinement leur rôle en reprouvant toute attitude incorrecte, même venant de l'un d'eux, on en serait pas là.

kamiche a écrit:

Et lui expliquer à la même occasion qu'un pari ne porte pas forcément sur l'argent, ou de façon générale sur les choses matérielles.

Apparemment, à Tchoko aussi.
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