Grioo.com   Grioo Pour Elle     Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  



grioo.com
Espace de discussion
 
RSS  FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Connaissez- vous .........?

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Littérature Négro-africaine
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Cathy
Super Posteur


Inscrit le: 18 Juil 2005
Messages: 1281
Localisation: première à gauche

MessagePosté le: Mar 06 Sep 2005 12:38    Sujet du message: Connaissez- vous .........? Répondre en citant

Vous parlez d'une grande communauté noire. Mais que connaissez-vous de la communauté antillos-caraïbéenne ? Connaissez vous les grands Hommes de la littérature antillos-caraïbéenne? Bon oui, oui, vous allez me citer Frantz Fanon, Senghor, Moi je vous répondrai, mais encore? Après votre long silence embarassé, je vous dirai; connaissez - vous Jean-Price Mars ? Après votre à nouveau long silence, je vous dirai, vous ne le connaissez pas ? Et pourtant, il est resté célèbre dans le monde littéraire pour avoir été un fervent défenseur de l'africanité, composante majeur du peuple haïtien. Sa célèbre phrase ?

Nous sommes une race batarde qui ne peut pas être blanche et ne veut pas être africaine...il existe un grand nombre d'Haïtiens instruits qui attachent leur idéal et leur dévouement aux pays étrangers, et notamment à la France qui n'a que faire de cette sympathie déplacée (et non pas) sincèrement et sans arrière pensée dévoués de coeur et d'âme au sort de notre Race et de notre pays. Si nous tenons à vivre comme Nation libre et souveraine, il faut que nous consentions à rester ce que nous sommes par nature et rattacher le présent au passé glorieux en tant que Nègres, c'est -à-dire originaires et séculaires détenteurs du flambeau de la civilisation (P.13-15

Source : http://www.alliance-haiti.com/culture/literrature/jean-price-mars.htm
_________________


"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)

http://alliance-haiti.com/
http://lacuisinedumonde.free.fr/
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Anse
Grioonaute 1


Inscrit le: 19 Juil 2005
Messages: 281

MessagePosté le: Mar 06 Sep 2005 16:26    Sujet du message: Re: Connaissez- vous .........? Répondre en citant

cathy a écrit:
Vous parlez d'une grande communauté noire. Mais que connaissez-vous de la communauté antillos-caraïbéenne ? Connaissez vous les grands Hommes de la littérature antillos-caraïbéenne? Bon oui, oui, vous allez me citer Frantz Fanon, Senghor, Moi je vous répondrai, mais encore? Après votre long silence embarassé, je vous dirai; connaissez - vous Jean-Price Mars ? Après votre à nouveau long silence, je vous dirai, vous ne le connaissez pas ? Et pourtant, il est resté célèbre dans le monde littéraire pour avoir été un fervent défenseur de l'africanité, composante majeur du peuple haïtien. Sa célèbre phrase ?

Nous sommes une race batarde qui ne peut pas être blanche et ne veut pas être africaine...il existe un grand nombre d'Haïtiens instruits qui attachent leur idéal et leur dévouement aux pays étrangers, et notamment à la France qui n'a que faire de cette sympathie déplacée (et non pas) sincèrement et sans arrière pensée dévoués de coeur et d'âme au sort de notre Race et de notre pays. Si nous tenons à vivre comme Nation libre et souveraine, il faut que nous consentions à rester ce que nous sommes par nature et rattacher le présent au passé glorieux en tant que Nègres, c'est -à-dire originaires et séculaires détenteurs du flambeau de la civilisation (P.13-15

Source : http://www.alliance-haiti.com/culture/literrature/jean-price-mars.htm


interressant cathy, existe t-il des jeunes écrivains haitiens "africanistes"?

J'ai lu un auteur haitien récemment: Gary Victor "le cercle des époux fidèles". c'est un roman. J'aime bien son univers.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
biswe
Grioonaute


Inscrit le: 01 Sep 2005
Messages: 33

MessagePosté le: Mar 06 Sep 2005 16:44    Sujet du message: Répondre en citant

L'interêt de ce type de topic est tout justement d'apporter sa contribution à l'édifice global qu'est la renaissance afro.
Merci dans tous les cas pour ces citations qui doivent nous permettre de trouver en nous les ressources nécessaires à notre édification Smile
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Cathy
Super Posteur


Inscrit le: 18 Juil 2005
Messages: 1281
Localisation: première à gauche

MessagePosté le: Mar 06 Sep 2005 18:47    Sujet du message: Re: Connaissez- vous .........? Répondre en citant

anse a écrit:
cathy a écrit:
Vous parlez d'une grande communauté noire. Mais que connaissez-vous de la communauté antillos-caraïbéenne ? Connaissez vous les grands Hommes de la littérature antillos-caraïbéenne? Bon oui, oui, vous allez me citer Frantz Fanon, Senghor, Moi je vous répondrai, mais encore? Après votre long silence embarassé, je vous dirai; connaissez - vous Jean-Price Mars ? Après votre à nouveau long silence, je vous dirai, vous ne le connaissez pas ? Et pourtant, il est resté célèbre dans le monde littéraire pour avoir été un fervent défenseur de l'africanité, composante majeur du peuple haïtien. Sa célèbre phrase ?

Nous sommes une race batarde qui ne peut pas être blanche et ne veut pas être africaine...il existe un grand nombre d'Haïtiens instruits qui attachent leur idéal et leur dévouement aux pays étrangers, et notamment à la France qui n'a que faire de cette sympathie déplacée (et non pas) sincèrement et sans arrière pensée dévoués de coeur et d'âme au sort de notre Race et de notre pays. Si nous tenons à vivre comme Nation libre et souveraine, il faut que nous consentions à rester ce que nous sommes par nature et rattacher le présent au passé glorieux en tant que Nègres, c'est -à-dire originaires et séculaires détenteurs du flambeau de la civilisation (P.13-15

Source : http://www.alliance-haiti.com/culture/literrature/jean-price-mars.htm


interressant cathy, existe t-il des jeunes écrivains haitiens "africanistes"?

J'ai lu un auteur haitien récemment: Gary Victor "le cercle des époux fidèles". c'est un roman. J'aime bien son univers.


Oui, nous avons René Depestre, Antoine Alexandre, Antoine Dupond, Marcel Dauphin pour ne citer que ceux la.
_________________


"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)

http://alliance-haiti.com/
http://lacuisinedumonde.free.fr/
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
M.O.P.
Super Posteur


Inscrit le: 11 Mar 2004
Messages: 3224

MessagePosté le: Sam 17 Sep 2005 11:17    Sujet du message: Re: Connaissez- vous .........? Répondre en citant

cathy a écrit:

Oui, nous avons René Depestre, Antoine Alexandre, Antoine Dupond, Marcel Dauphin pour ne citer que ceux la.


Si tu pouvais presenter un peu plus en detail chacun d'eux:

- Peut etre recommander un livre de chacun d'eux
- Le theme central de leurs oeuvres.
- des Anecdotes Wink

Bref aguicher.
_________________
La vie est un privilege, elle ne vous doit rien!
Vous lui devez tout, en l'occurence votre vie
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
TjenbeRed
Super Posteur


Inscrit le: 10 Aoû 2004
Messages: 1214
Localisation: Paris-RP

MessagePosté le: Sam 17 Sep 2005 11:56    Sujet du message: Répondre en citant

Je crois me souvenir d'un auteur haïtien du nom de FIRMIN, qui a écrit sur l'Egypte antique...
_________________
"Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)


Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail MSN Messenger
Cathy
Super Posteur


Inscrit le: 18 Juil 2005
Messages: 1281
Localisation: première à gauche

MessagePosté le: Sam 17 Sep 2005 13:18    Sujet du message: Re: Connaissez- vous .........? Répondre en citant

M.O.P. a écrit:
cathy a écrit:

Oui, nous avons René Depestre, Antoine Alexandre, Antoine Dupond, Marcel Dauphin pour ne citer que ceux la.


Si tu pouvais presenter un peu plus en detail chacun d'eux:

- Peut etre recommander un livre de chacun d'eux
- Le theme central de leurs oeuvres.
- des Anecdotes Wink

Bref aguicher.


Bon, puisque certains (les plus intelligents pour ma part), m'invitent a parler des auteurs haïtiens...Ce qu'il faur savoir avant tous c'est que les écrivains haïtiens dont je parle ont, pour la plupart écrit dans un contexte peu propice (colonisation, occupation américaine, dictature...) les écrits sont engagés, c'est pour la majorité d'entre eux une traduction de la misère et l'oppression culturelle que subissaient et que subissent encore de très nombreux haïtiens (70% de la population est analphabète). Haïti a connu une histoire culturelle très mouvementé, à la suite de sa libération, l'occident a voulu l'étouffer.

Il fallait à tout pris ôter de la tête de la communauté international qu'Haïti était un état noir, capable de s'auto-gouverner, c'était encore un groupe de barbares empreint d'une religion païenne appeler "vaudou".

Les écrivains ont pris leur plume pour contester point par point les thèses raciste abondant à l'époque sur le pays. Bien sûr, nous n'ignoront nullement que certains ont joués le jeu des colonisateurs, mais nous ne parlerons pas de cette catégorie. Pour aujourd'hui, je vous présente l'un d'entre eux :

- Jean Price Mars : Grand défenseur de la négritude et anti-Bounty (et oui, déjà à l'époque!), aujourd'hui, je ne connais pas d'écrivains haïtien capable d'affirmer aussi clairement sa position sur l'africanité.

Citation:
Ethnologue, historien, diplomate, homme politique, Jean Price-Mars exerça à partir des années trente une influence capitale sur l'idéologie collective et, par conséquent, sur la littérature d'Haïti. L'importance de sa pensée et de ses écrits a été reconnue dans le monde entier. Délégué de son pays au Premier Congrès des Ecrivains et Artistes Noirs à Paris, il fut élu en 1956 président de la Société Africaine de Culture, fondée à cette occasion; il présida également à Rome le Deuxième Congrès des Ecrivains et Artistes Noirs trois ans plus tard. A l'occasion de son quatre-vintième anniverssaire, ses disciples, amis et admirateurs de tous les pays lui consacrèrent un volume de Témoignages sur la vie et l'oeuvre du Dr. Jean Price Mars (Port-au-Prince, 1956); dans son "Hommage à l'Oncle", Léopold Sédar Senghor le reconnaît comme un précurseur, sinon comme le fondateur du mouvement de la négritude :

"me montrant les trésors de la Négritude qu'il avait découverts sur et dans la terre haïtienne, il m'apprenait à découvrir les mêmes valeurs mais vierges et plus fortes, sur et dans la terre d'Afrique. Aujourd'hui, tous les ethnologues et écrivains nègres d'expression française doivent beaucoup à Jean-Price Mars...Singulièrement les écrivains. D'abord les Haïtiens, Roumain, Depestre et les autres, mais aussi les Antillais et les Africains : un Damas, un Césaire, un NIger, un Birago Diop, et surtout moi-même. Par quoi, le 15 octobre 1956 sera le quatre-vingtième anniversaire de la Négritude" Jean-Price-Mars est né en 1876 dans une famille de notables de la petite ville de Grande Rivière du Nord, d'un père protestant (ancien député) et d'une mère catholique; pendant son enfance, le futur défenseur du vaudou fréquente aussi bien le temple que la chapelle. Il entreprend des études de médecine; son cousin, le président Tirésias Simon Sam lui accorde en 1896 une bourse qui lui permet de les poursuivre à Paris, où il s'interresse également à l'anthropologie et aux sciences sociales et politiques. Avant d'avoir pu obtenir son diplôme, il est renvoyé à Berlin comme secrétaire d'Ambassade. Il rentre au pays en 1903 pour se faire élire député de sa ville natale trois ans plus tard. A l'échéance de son mandat, on l'envoie à Washington comme secrétaire à la légation. Il est ensuite mis à la tête de la Direction Générale de l'Instruction publique. Ministre Plénipotentiaire à Paris depuis 1915, il rentre à Port-au-Prince en 1917, et y prononce une série de conférences publiques qui forment la matière de son premier ouvrage, La Vocation de l'élite (Port-au-Prince, 1919). Il enseigne l'histoire et la géographie, obtient son doctorat en médecine, et continue à prononcer des conférences de plus en plus courues, publiées plus tard dans deux ouvrages importants : Ainsi parla l'Oncle (Paris, 1928) et Une étape de l'évolution haïtienne (Port-au-Prince, 1929). L'année suivante, il est envoyé au Sénat où, après une candidature malheureuse à la Présidence, il siège jusqu'en 1935. Son troisième livre Formation ethnique, folklore et culture du peuple haïtien paraît à Port-au-Prince en 1939.Candidat de l'opposition aux élections présidentielles de 1941, il doit s'incliner devant Elie Lescot, le protégé du président sortant. Il fonde avec Jacques Roumain l'Institut d'Ethologie, et prend la direction de la prestigieuse Revue de la Société haïtienne et de la géographie (Port-au-Prince) dont il était l'un des principaux collaborateurs depuis 1932. Lescot renversé en 1946, son successeur Dumarsais Estimé confie à Price-Mars les portefeuilles des Relations extérieures, et des Cultes, et de l'Education nationale, avant de le nommer Ambassadeur, en République dominicaine d'abord, à l'ONU ensuite. Estimé est renversé à son tour en 1950, et le nouveau président, Paul Magloire, maintient Price-Mars dans ses fonctions jusqu'en janvier 1956, où il le nommre Recteur de l'Université d'Haïti. Arrivé au pouvoir en 1957, François Duvalier choisit Price-Mars comme ambassadeur à Paris. Rappelé et admis à prendre sa retraite en 1960, Jean Price-Mars meur à Pétionville (Faubourg résidentiel de Port-au-Prince) en 1969 à l'âge de quatre-vingt-treize ans.


L'idéologie qui se trouve à travers toute l'oeuvre de Price-Mars (et surtout dans ses premiers livres), repose sur plusieurs idées maîtresses. A une époque où les Haïtiens, humiliés par l'occupation américaine, souffraient d'un complexe collectif de culpabilité il importait de leur rendre confiance en eux -mêmes et en l'avenir du pays; Price-Mars prendra exemple sur l'abbé Grégoire qui, pour combattre les arguments de ceux qui postulaient l'infériorité des Noirs, rappelait dans De la littérature des nègres (1808) les noms des Africains qui avaient contribué au trésor culturel de l'humanité, depuis Anibal, l'ancêtre de Pouchkine jusqu'à la poétesse américaine Phyllis Wheatley. De même, Price-Mars célèbre tous les Haïtiens qui se sont distinguées dans les domaines des lettres, du service public ou de la pensée politique, et exhorte ses lecteurs à prendre exemple sur afin de rendre au pays sa dignité et le mettre sur la voie du progrès.

Mais en même temps qu'il glorifie ceux des Haïtiens de l'élite qui avaient fait honorer à leur patrie, il dresse un acte d'accusation contre la classe dirigeante dont ils étaient issus. Reprenant le terme inventé par le Français Jules de Gaultier, il accuse les Haïtiens de "bovarysme collectif", c'est-à-dire de vouloir s'imaginer autres qu'ils ne l'étaient, en se réclamant de la seule composante européenne de l'identité collective. Les membres des classes dirigeantes haïtiennes, prétend Price-Mars, se considèrent comme des Parisiens quelque peu basanés, et intériorisent le préjugé racial contre les Noirs. Dans Ainsi parla l'Oncle (1928), Price-Mars s'indigne de ce que, dans la première république Noire du Nouveau Monde, le mot "Africain" ait toujours été et reste :
"l'apostrophe de la plus humiliante qui puisse être adressée à un Haïtien. A la rigueur, l'homme le plus distingué de ce pays aimerait mieux qu'on lui trouve quelque ressemblance à un Esquimau, un Samoyède ou un Toungouze plutôt que de lui rappeler son ascendance guinéenne ou soudanaise (p15).

Price-Mars n'exagérait pas : un entrefilet à propos de la présence indésirables dans un quartier résidentiel de Port-au-Prince paraît dans le plus grand journal de la capitale le 6 juin 1923 sous le titre Un coin africain en plein Bois Verna

Les habitants du haut du Bois Verna signalent la réunion d'un tas de gens qui débitent aussi bien du tafia que des mots malpropres. Tout d'abord de petites chutes style africain s'érigent, pluis c'est la réunion perpétuelle de tous les désoeuvrés du quartier... Nous croyons que le nécessaire sera fait pour mettre fin à cet africanisme en plein Bois Verna...

L'inériorisation du préjugé racial se produit au niveau national comme au niveau individuel. Auguste Magloire l'avait déjà signalé en 1908 dans son Etude sur le tempérament haïtien : "l'Haïtien admet, en effet, le plus volontiers du monde, que son pays ne peur pas marcher comme ceux occupés par les peuples caucasienne. Tout le monde l'admet en Haïti, quelle que soit la différence des éducations reçues et de la situations sociale (124).

Aussi Price-Mars va t-il commencer par valoriser l'Afrique ancestrale aux yeux de ses descendants antillais, tout comme le baron de Vastey s'y était déjà employé au lendemain de l'indépendance. S'appuyant sur de nombreux récits de voyages et sur les travaux d'ethnologues contemporains, il démontre que les Africains, loin d'être des sauvages grotesques et sanguinaires, avaient créé une véritable civilisation, que leur organisation sociale et politique était digne de respect, qu'ils avaient accueilli les explorateurs européens avec confiance et générosité, et surtout que leur religion, base du vaudou haïtien, n'était pas fétichiste, comme on le prétendait pour la dénigrer, mais bien animiste.

"Les noirs d'Afrique ne rendent pas d'hommage à des objets matériels. Ils vénérèrent l'esprit qu'ils croient incarné dans certaines formes de la matière et particulièrement dans les grandes forces cosmiques : la Mer, la Terre, les Fleuves, la Forêt (Une étape de l'évolution haïtienne, p.128-129)

Ayant démontré que, sous des formes différentes, les moeurs et coutumes de l'Afrique expriment les pulsions et les aspirations fondamentales de tous les êtres humains, Price-Mars finit en exhortant ses compatriotes à assumer la dimension africaine de leur personnalité : "....de grâce, mes amis, ne méprisons plus notre patrimoine ancestral. Aimons-le, considérons-le comme un bloc intangible". D'autes avaient certes, et avant Price-Mars, exprimé les même idées, de façon plus radicale et sans précautions oratoires; Arthur C. Holly, par exemple, dans on Rapport entre l'Instruction, La Psychologie et l'Etat social (1921) :

Nous sommes une race batarde qui ne peut pas être blanche et ne veut pas être africaine...il existe un grand nombre d'Haïtiens instruits qui attachent leur idéal et leur dévouement aux pays étrangers, et notamment à la France qui n'a que faire de cette sympathie déplacée (et non pas) sincèrement et sans arrière pensée dévoués de coeur et d'âme au sort de notre Race et de notre pays. Si nous tenons à vivre comme Nation libre et souveraine, il faut que nous consentions à rester ce que nous sommes par nature et rattacher le présent au passé glorieux en tant que Nègres, c'est -à-dire originaires et séculaires détenteurs du flambeau de la civilisation (P.13-15)


_________________


"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)

http://alliance-haiti.com/
http://lacuisinedumonde.free.fr/
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Kennedy
Bon posteur


Inscrit le: 14 Mar 2005
Messages: 994
Localisation: T.O

MessagePosté le: Sam 24 Sep 2005 19:45    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
"Les noirs d'Afrique ne rendent pas d'hommage à des objets matériels. Ils vénérèrent l'esprit qu'ils croient incarné dans certaines formes de la matière et particulièrement dans les grandes forces cosmiques : la Mer, la Terre, les Fleuves, la Forêt (Une étape de l'évolution haïtienne, p.128-129


tres interressant
_________________
The pussy is free, but the crack cost money (BDP 1989)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet       grioo.com Index du Forum -> Littérature Négro-africaine Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum



Powered by phpBB © 2001 phpBB Group